Nous sommes le week-end avant les vacances. Elena doit donc se faire opérer dans 3 jours. Les enfants partent après-demain en vacances chez ma mère, nous leur avons annoncé hier soir. Léo n'a trop rien dit, Emy à protester un peu, voulant resté avec sa maman, mais elle a fini par accepter. Lily non plus n'a rien dit sur le moment, elle est même resté étrangement silencieuse. C'est une décision que nous avions prise toutes les deux, Elena et moi. Après son opération, elle aura besoin de repos, de beaucoup de repos et nous avons aussi besoin de se retrouver seule, en tête-à-tête. Je dois m'occuper de ma femme et ne pensais à personne d'autre, elle a besoin de moi.

Nous sommes donc samedi matin, 8h, tout le monde dort encore, j'étais descendue pour préparer le petit-déjeuner, pour ensuite l’amener au lit, pour Elena. Puis soudain, j'entends quelqu'un descendre et je vois la petite frimousse de ma fille aînée, Lily. Ce n'est pas son habitude de se réveiller si tôt un samedi, elle a une petite tête fatiguée.- Bonjour ma puce. Bien dormis ? Dis-je en souriant et en sortant en même temps un bol du placard, que je positionne sur le plateau. Je regarde ma fille, elle est toujours en pyjama... Ce n'est pas non plus son habitude, elle s'habille directement en général. - Ça va ? Tu as une petite mine... Je pose ma main sur son front immédiatement, d'un air soucieux. - Non tu n'a pas de fièvre... Elle ne m'a pas l'air bien quand même, elle a vraiment une petite mine, une tête fatiguée, je commence à m'inquiéter là. Elle reste pourtant silencieuse, je pose alors la brique de lait que j'avais dans les mains.

Quand soudain, je vois une larme silencieuse couler sur sa joue. Ce n'est pas son genre, Lily pleure rarement, il doit vraiment y avoir quelque chose qui ne va pas. - Oh mon bébé, ne pleure pas... Je la prends dans mes bras pour la rassurer - Qu'est-ce qu'il se passe ? Qu'est-ce qui ne va pas ma puce ? Parle-moi, je suis là. Je l'embrasse sur le front et la serre dans mes bras. Je n'aime pas voir mes enfants pleurer... D'ailleurs, quelle mère aime cela ? C'est tellement douloureux de voir son bébé être si malheureux, surtout que Lily ne pleure que lorsque ça ne va vraiment pas, quand elle ne peut plus faire autrement. La preuve, depuis l'annonce du cancer de sa maman, je ne l'ai jamais vu ou entendue pleurer. Emy pleure beaucoup, Léo se cache pour pleurer, mais je l'entends, mais Lily pour le moment rien. Cela ne veut pas dire qu'elle n'est pas triste ça non. Je sais que ça l'affecte beaucoup. Mais, Lily montre sa tristesse par la colère, par les bêtises qu'elle a pu faire.

Une fois que Lily avait commencé à pleuré, elle avait du mal à s'arrêter. Je comprends. Je comprends qu'elle s'effondre, il le fallait bien à un moment donné, cette colère allé forcement lui pesé à un moment donné. Elle n'a pas besoin de me dire quoi que ce soit pour que je comprenne que c'est à cause du cancer de sa maman et le fait que son opération soit si proche, cela rend les choses plus concrète. Je la laisse alors reprendre ses esprits, je la serre simplement dans mes bras, caressant son dos pour la rassurer du mieux que je peux. Au bout de quelques minutes, elle réussit à se calmer un peu pour me dire ce qu'elle a sur le cœur. Elle ne veut pas aller chez ma mère, elle ne veut pas laisser sa maman. Lily à surtout peur que quelque chose se passe mal si elle n'est pas auprès de sa maman. C'est vrai que cela peut paraître effrayant, mais les médecins pratiquent ce genre d'opération tous les jours, c'est quelque chose de banal pour eux. Le risque zéro n'existe pas, surtout lors d'une chirurgie, mais il n'y a pas de raison que cela se passe mal. Aucune raison, du moins, j'essaie aussi de m'en persuader.

Je me détache alors de ma fille et pose mes mains sur ses épaules, tout en la regardant. - Je te promet que tout se passera bien ma puce, les médecins ont l'habitude de ce genre d'opération. Tout ira bien. J'invite alors Lily à s'asseoir sur la chaise de la cuisine, je prends également une chaise pour me mettre face à elle. Je lui prends les mains. - Toutes les deux, on est pas si différente. J'essaie d'être forte, pour Elena, pour vous, car je me dois d'assurer pour faire vivre cette maison. Mais pour ne rien te cacher, moi aussi, j'ai craqué... Il y a quelques jours, en public, dans un café avec Charly. Ça fait du bien de pleurer parfois et c'est normal d'avoir peur. Nous l'aimons plus que tout, on ne veut pas la perdre. Mais je te promets que tout ira bien durant l'opération d'accord ? Lui dis-je dans un sourire, puis je passe ma main sur sa joue, pour sécher quelques larmes qui couler. - Mais, tu doit allez chez ta grand-mère. Maman aura besoin de repos et aussi de temps pour accepter ce qui lui est arrivé. Je vais m'occuper d'elle ne t'en fait pas. On a juste besoin de se retrouver un peu toutes les deux. Je suis sûre que tu peux comprendre ça. C'est juste et puis vous serez bien avec mamie, elle à prévue quelques sortit je crois. Il me semble en effet qu'elle m'avait parler d'une sortit à la fête foraine de San Diego, elle m'a demandé leurs passeport, donc je pense qu'elle à prévue d'aller au Mexique leur faire découvrir un peu. Je sais que ma mère fera son maximum pour qu'ils passent de bonne vacance et ne pense pas trop à leurs maman.

Comment rassurer son enfant quand soit même nous ne sommes pas rassurées ? Lily n'a pas tort... Je ne peux pas faire de telles promesses et dans un sens, faire cette promesse et aussi pour moi, une façon de me rassurer, de me dire que tout ira bien, j'en besoin de m'en persuader. J'ai besoin de me dire que je ne perdrais pas ma femme. Je ne sais pas ce que je deviendrais sans elle. Mais nous avons était clair avec Elena, il est préférable pour elle qu'ils ne soit pas présent. Ce n'est pas qu'on veut les repousser. Non. Mais, Elena va avoir besoin de temps pour se faire à ce "nouveau" corps. Cela va être dur pour elle de se réveiller et de se voir changer et elle me l'a dis, elle a peur du regard des autres, du mien, de ceux des enfants. Bien sûr, je l'ai rassurée, pour elle sera toujours la plus belle femme du monde, mais rien n'y fait. Elena n'arrive pas à être rassurée, elle va avoir besoin de temps.

Je regarde ma fille, je la comprends, elle aime sa mère et elle a peur de la perdre tout comme moi. Perde sa mère à 17 ans, ce n'est pas humain, ça ne serait pas juste. Je comprends sa peur, mais je dois respecter le choix d'Elena. - Ma puce... Je sais que le risque zéro n'existe pas, mais tu ne peux pas te dire que cela se passera mal, ce n'est pas tenable. Ai confiance et respecte le choix de maman. Elle vous téléphonera dès qu'elle le pourra et je vous tiendrais au courant également par téléphone. Mais ta mère ne souhaite pas avoir trop de regards sur elle pendant quelque temps, le temps de se sentir en confiance avec elle-même. Elle sait que vous êtes là pour elle, elle vous aime énormément. Je l'embrasse sur le front. Je ne savais plus quoi dire pour rassurer ma fille, car moi-même, je n'étais pas si rassuré que ça.

- Promis, je ne dirais rien. Mais, toi promets-moi de profiter de tes vacances, c'est ce que maman veut. Et de toute façon au moindre problème, je vous appelle, mais je n'en aurais pas besoin, car tout ira bien.

Je sourie lorsque lily lui dit que leurs regard sur Elena ne changera jamais. Je le savais déjà bien sûre, mais je trouve ça tellement adorable, qu'elle le disent. - Je sais ma puce, mon regard sur elle non plus ne changera pas, elle restera toujours la femme que j'aime le plus au monde, mais maman à besoin de temps et c'est compréhensible. Tout ça est effrayant pour elle. Elle n'avait pas tord, jusque là, rien ne s'était passer comme les médecins l'avait dit, mais j'ai confiance en notre bonne étoile et j'ai confiance en ma femme, elle va se battre et vaincre ce foutue cancer. J'en suis certaine, j'en ai l'intime conviction. - On ne vous tient pas à l'écart, on essaie juste de vous protéger, c'est notre rôle de maman de vous rassurer et de vous protéger. Mais nous essayons d'être le plus honnête possible avec vous tous, crois moi.

J'approche ma chaise de ma fille et passe mon bras autour de ses épaules, l'embrasse sur le front et la laisse poser sa tête contre mon épaule. Cela faisait bien longtemps que nous n'avions pas eu de moment comme ça toute les deux. Depuis ma demande de divorce en fait. Elle m'en avait énormément voulue à ce moment là, même si c'est Elena qui m'avait tromper, Emy et Lily voulait que je lui pardonne. Ce que j'ai finie par faire, en quelques sorte grâce au cancer. Certaines choses n'arrive pas par hasard. Si je n'avais pas eu autant peur de la perdre, est-ce que j'aurais finie par lui pardonner ? Je ne sais pas... Lily me confie alors qu'elle ne veut pas me promettre de profiter de ces vacances. Cela m'ennuie un peu, j'aimerais qu'elle puisse se vider l'esprit le temps de quelques jours ou quelques heures. Elle me proposa ensuite un skype, une fois qu'Elena sera rentrée de l'hôpital, pour qu'elle puisse voir qu'elle va bien, pour qu'elle soit rassurer. Je lui sourie, c'était une bonne idée. - D'accord, ont peut faire ça. Bon... nous ne sommes pas doué avec l'informatique, mais j'appellerais Charly à ce moment là, il viendra nous aider. On essaiera de le faire depuis l'hôpital quand elle se sentira assez bien pour le faire. Car, oui Charly ne part pas en vacances avec eux, il ne fait que les amener, il repartira juste dans son appartement et reprendra le cours de sa vie.

je pense à une chose également. - J'ai une idée, si cela ne va vraiment vraiment pas. Que ça soit toi, Emy ou Léo, vous m’appeler et je ferais un facetime avec mon téléphone, ça je sais faire. Comme ça vous pourrez nous voir toutes les deux à n'importe quel moment, même la nuit. Enfin je ne réveillerais pas ta mère en pleine nuit, mais moi je serais là, pour vous rassurez. d'accord ? J'aimerais aussi que tu t'occupe bien de ta petite soeur et de ton petit frère, surtout léo, il est fragile avec ce qui lui est arrivée au lycée... Il a tendance à ne plus rien vouloir me dire, donc je compte sur toi pour me dire si il ne va pas bien ?

Je sais que pour les enfants, la situation est très difficile surtout pour Emy et Lily, car elles ont ce lien spécial avec Elena, que je peut avoir avec Charly. Le lien du sang. Nous les aimont tous autant, mais la génétique fait que nos enfants sont surement plus attaché à leurs mamans biologique. Enfin, c'est ce que je pense. Et même si la mère biologique de Léo est en prison, qu'elle le maltraité, je suis sûre qu'au fond de lui il l'aimera toujours. C'est parfois douloureux pour moi de pensé ça, car j'aime mes enfants, d'un amours infinie. J'aurais aimer pouvoir donné la vie une seconde fois, avec quelqu'un que j'aime. Mais, la vie en à décidé autrement. C'était prévue qu'on en est un troisième dont j'aurais accouché, pour qu'on est deux enfants chacune. Léo est arrivé et nous étions occupés à d'autres choses, puis la vie à passé. Maintenant, je suis trop vieille pour tombé enceinte. Mais, je ne regrette absolument rien et je referais exactement pareil si nous pouvions revenir en arrière.

Je sourie à ma fille, lorsqu'elle me dit de demander à Emy, c'est vrai qu'elle est très forte en informatique, je ne sais pas de qui elle tient ça. Enfin si, elle à l'intelligence de sa mère c'est certain. - je lui demanderais quand j'aurais le temps, là j'ai pas trop le temps de me penché sur la question. Lily fut contente de mon idée à propos du facetime, ce qui me rassura, elle me dit alors qu'ils nous enverront des photos de leurs vacances. - Mais j'espère bien . dis-je en riant. - Je veut tout savoir de vos vacances. Elle me rassure ensuite sur le fait qu'elle s'occupera bien de sa petite soeur et de son petit frère. Je la serra alors dans mes bras et l'embrasse sur le front. - Mes bébés vont tellement me manquer ! C'est vrai que c'est les premières vacances d'été qu'ils passent sans nous, cela va faire bizarre. Ils vont tellement me manquer, la maison semblera vide quand Elena sera à l'hôpital et les enfants en vacances. Je vais me retrouver toute seule dans cette grande maison.... - Si maman va mieux, promis, ont part tous en vacances au mois d'août. Je vais regarder ce qui reste de nos économies pour vous offrir un beau voyage. Peut-être à Paris ?