Dawn L. O'Connor et oui, j'habite a pasadena tout comme toiet peut-être que je te saluerais !
| mot doux de Dawn L. O'Connor ► un Lun 25 Juil - 0:32 | | | J'avais beau faire comme si j'étais une grande connaisseuse, je n'y connaissais rien. Peu. Si peu. Trop, peut-être. Mais à sept ans aussi, on a le coeur qui bat. C'était vrai. C'était réel. Un peu illusoire, certainement, mais quand on a l'illusion d'aimer quelqu'un, c'est qu'on l'aime un peu quand même. Je souris à Shana, en la regardant attentivement me parler de son petit ami. De l'ancien, qui s'appelait Kevin. « Tu sais, dans ma classe, il y'a un Kevin aussi ! » Ce qui n'avait aucun intérêt à être dit, mais il fallait que je lui dise. Un peu comme si je voulais la rassurer et lui confirmer que non, il y'avait d'autres Kevin qui semblaient exister sur la terre. J'étais un tantinet stupide par moments, il fallait croire. « Tu es triste de ne plus être en amour avec lui ? » Disais-je en me fendant d'un sourire compatissant. Je savais que la formulation n'était que peu correcte, mais c'était ainsi que je disais. Puis elle enchaîna en me parlant de Jonas, le fameux qui lui plaisait bien. Mon sourire s'étira davantage en l'écoutant. « Oh ben tu sais, les bruns c'est cool aussi. Tout ça, les cheveux, c'est qu'une question de goût ! Moi j'aime les blonds, mais après, chacun voit samedi à sa porte ! » Là encore, je me trompais d'expression, mais je ne m'en rappelais plus pour être totalement transparente. Je répondis en hochant la tête. Oui, nous prendrons un sachet de plus, non, deux ! Un peu chacun des amoureux. Ah non mais moi j'étais la mère bonbons et chocolats. Si j'avais pu, j'aurais pris un sachet pour tout Pasadena. Sauf que très vite, ça ne rentrerait pas dans mon petit budget. En fait... C'était même pas moi qui payait. Enfin bref, je reportais mon attention sur Shana, qui continuais par un câlin maternel. « J'aime bien tes câlins. » Avouais-je d'une voix douce en resserrant mes petites mains dans son dos. « Attention, ça ne veut pas dire que je n'aime pas ceux de maman hein ! » Ajoutais-je aussitôt sans relâcher l'étreinte. Elle me parla de l'amour, de ce que ça pouvait faire de mal, de ce que ça pouvait faire pleurer. Mais à côté de ça et de tout ce qui pouvait en ressortir de négatif, elle me parla du bonheur. C'était bien d'être aimée. « Ah mais je n'en doute pas. » Mais dis donc, est-ce que je grandissais un peu ? Pas pour longtemps en tout cas, car très vite, je m'adonnais aux plaisirs gourmands de jeter des bonbons à la queue-leue-leue dans ma bouche au petit diamètre. Si je me prenais pour une otarie ? Oui, un peu. « J'aimerais bien voir un spectacle d'otaries... » Disais-je en arborant une mine dépitée. J'aimais tellement ça, les spectacles, et les animaux, que j'aurais voulu en voir par dizaine de milliers, et même des milliers ce n'était pas assez. Mon regard à nouveau s'illumina en entendant le mot sacré du monde onirique de la pizza. Je sautillais sur le canapé en toute excitation. Bah comme une otarie, tiens. « Eh bien... » Disais-je en posant l'index sur mon menton. Je ne savais pas. D'un côté aussi, j'aurais bien aimé qu'elle dorme dans mon lit et rien que pour ça, j'aurais été capable de retarder la situation. Mais comme je savais que de toute façon, elle aurait trouvé un moyen pour débarrasser son lit, et que c'était une blague, je répondis en souriant « D'accord alors. » J'ajoutais « Mais j'aurais aimé que tu viennes dormir dans mon lit ! » Coquine ? J'étais une otarie après tout. |
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