Sophia A. Steadworthy et oui, j'habite a pasadena tout comme toiet peut-être que je te saluerais ! Never dream about success work for it
| mot doux de Sophia A. Steadworthy ► un Jeu 21 Juil - 18:06 | | | Je n’avais jamais été une femme très tactile. Ce n’était pas dans ma nature. Pourtant je savais que cela pouvait être une chose importante. Lorsqu’on me saluait, je ne faisais pas d’étreinte ni de bise, je préférais largement saluer de loin tout le monde. Cela ne s’expliquait pas. Bien entendu, je faisais des efforts avec certaines personnes. C’est pourquoi me voir étreindre cet homme que je ne connaissais que très peu était surprenant de ma part. Mais j’avais simplement ressentie la nécessité de le faire, j’avais simplement suivi mon instinct et je l’avais laissé agir. L’aide qu’il m’avait pu apporter était sans mesure. Bien entendu, cela pouvait paraître peu mais il m’avait permis d’ouvrir les yeux. J’avais pu prendre conscience des choses qui m’entouraient et ce n’était pas avec son baratin de religieux qu’il venait de m’offrir cette chance, mais bien par rapport à sa propre expérience et les douleurs qu’il ressentait encore. Il avait joué le jeu avec moi et c’était montré honnête. Et je lui en étais profondément reconnaissante.
Je me sentais soudainement inquiète pour cet homme. Car vivre un deuil n’était jamais facile mais vivre un deuil seul ? N’était-il pas encore plus impossible de s’en remettre. Holden était un homme entouré d’une belle famille et de fidèle mais cela ne voulait pas pour autant dire qu’il n’était pas seul. La solitude pouvait prendre des formes tellement diverses. Il m’avoua qu’il était à l’origine du rejet de l’aide. Cela me fit avoir un sourire en coin tout en baissant le regard. « Je crois qu’on se ressemble beaucoup sur pas mal de point. » J’eu un léger rire avant de prendre une grande inspiration. « Quand mon frère est mort, ma vie a totalement basculée, sur beaucoup d’aspect. » Qui aurait parié qu’à mon retour de New-York je finirais par faire de la prison pour la mort d’un homme ? Certainement pas moi.
« J’ai tendance à rejeter l’aide qui m’est tendu. Je me suis renfermée et cela a déclenché en moi une certaine paranoïa. » Dire cela à haute voix n’était pas facile. J’avais en effet conscience que c’était à partir de cet instant, du moment où j’ai refusé de l’aide que j’avais commencé à m’enfoncer. « Ne faites pas la même erreur que moi. Je me suis rendue compte que je n’avais pas le droit de refuser l’aide tendue car en finalité, les personnes qui nous aident ont autant besoin de nous que nous avons besoin d’eux. » Je ne savais pas si j’étais réellement claire dans mes propos mais cela en faisait réalité sens. Quand on perd proche, notre premier soutien se trouve chez nos proches encore en vie. Ces mêmes personnes subissant eux aussi une grande perte.
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