l'avatar des scénarios ou membres des familles sont totalement discutables pour autant qu'ils ne soient pas dans le bottin !
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bonjour les YFTiens et pleins de calins pour vous ainsi que tout notre amour !
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Sophia A. Steadworthy et oui, j'habite a pasadena tout comme toiet peut-être que je te saluerais ! Never dream about success work for it
| mot doux de Sophia A. Steadworthy ► un Ven 5 Fév - 18:43 | | | Depuis ma sortie de prison, j’avais pour objectif premier de retrouver un équilibre dans ma vie. De manière naturelle, j’avais décidé de me tourner vers le soutien de l’Eglise. Pour autant, je n’étais pas croyante. Cependant je me disais que la communauté abritant la paroisse de la ville ne pouvait être que bénéfique pour moi. Recevoir de l’aide et communiquer de l’aide dans une communauté soudée ne peut être que bénéfique même si la croyance n’y est pas. J’avais pris conscience que pour prendre en main ma vie, je devais changer, apprendre la souplesse et la tolérance, mais plus que cela, je devais faire le deuil de mon frère. D’une certaine manière, son décès avait précipité les derniers évènements de ma vie. Il était clair pour moi que je n’acceptais pas sa mort, c’était un blocage pour moi qui m’empêchait purement et simplement d’avancer. Je ne voulais plus que cela soit le cas car je voulais donner une chance à la vie.
Je devais reconnaître qu’il y avait pas mal de changement dans ma vie. J’étais sur le point de déménager, j’avais quitté mon travail et je redonnais une chance à mon époux. Je me surprenais de ces choix qui ne sont d’ordinaire pas vraiment les miens. Cependant, le changement demande des efforts et même si l’avenir me fait actuellement très peur, je me dis qu’il n’y a aucune raison que je la laisse m’envahir. Après tout, je suis entourée de la chose la plus importante qu’à besoin une personne, c’est à dire la famille. En plein après-midi, je me rendais donc à la paroisse de la ville où officiait le pasteur Holden Jones. J’avais entendu dire dans les journaux que sa compagne été morte. Il fallait dire qu’en prison, j’avais laissé beaucoup de place à la lecture. Instinctivement, j’avais décidé de me tourner vers sa paroisse. Bien entendu, la perte d’un frère n’était pas la même chose que la perte d’une femme, mais une part de moi me disait qu’il allait peut-être pouvoir me venir en aide pour mon processus de deuil que je n’avais en finalité jamais débuté.
Montant les marches du lieu de culte, je restais stupéfaite par les silences de ce genre de lieu. Je devais reconnaître qu’il y avait quelque chose d’apaisant. Je n’allais pas jusqu’à dire que je me sentais en paix, mais je devais avouer qu’il y avait quelque chose de réconfortant et d’accueillant. Marchant, j’entendais mes pas raisonner et j’avais l’impression de ne pas être discrète. Mes ballerines faisaient un bruit d’enfer et j’avais la sensation que j’étais comme un éléphant dans un magasin de porcelaine. Arrivant au niveau du cœur de l’Eglise, je regardais autour de moi pour voir si je n’avais pas manqué quelque chose ou quelqu’un lors de ma traversée de la nef. « Il y a quelqu’un ? » demandais-je sans trop forcer la voix. Ma voix portait déjà pas mal en parlant normalement. L’acoustique de ce genre de lieu était vraiment étrange et fascinant. Il fallait avouer que l’architecture était quelque chose d’incroyable en soit. Restant discrète, j’attendais tout en restant attentive, je n’avais pas vraiment envie de déranger.
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| | | Holden J. Jones et oui, j'habite a pasadena tout comme toiet peut-être que je te saluerais ! Un petit plus MY LIFE TREE: parce que papajones elle n'a pas encore son rang ♥
| mot doux de Holden J. Jones ► un Sam 13 Fév - 17:17 | | | Holden retombait dans ses travers. Il en avait conscience mais n'avait pas vraiment la force ou la volonté d'y remédier. Il s'était promis de ne pas le faire, mais voilà qu'il commençait à faire les mêmes erreurs qu'ils avaient commises suite au décès de son fils, il y a bientôt deux ans. A moindre mesure. D'une certaine manière, ses deux pertes n'étaient pas comparables. Cela était peut être horrible à dire, mais perdre Jane ne faisait décemment pas aussi mal que de perdre Luke. Bien évidemment, l'échelle était large et il souffrait atrocement du décès de sa femme, mais Holden restait convaincu qu'il n'y a rien de pire que de perdre un enfant. Ce n'est pas naturel. Chaque parent devrait avoir la certitude et le soulagement de ne jamais avoir à enterrer un enfant, pouvant ainsi quitter ce monde avec l'illusion enfantine qu'ils resteront fidèles à la dernière vision qu'ils auront deux : vivants et préférablement heureux. Holden avait fait son deuil. Plus ou moins. Il n'accepterait jamais vraiment d'avoir perdu Luke, les circonstances et la culpabilité l'en empêchant, mais il avait remonté la pente. Apparemment juste à temps pour la dévaler de nouveau. Un autre drame, une autre traversée du désert. Seul cette fois. Jane n'était plus là pour être son pilier. Et il se devait d'être fort pour ses enfants qui avaient perdus leurs mères et pour leur petit dernier qui allait grandir sans cette présence essentielle. Cela dévastait Holden à chaque fois qu'il y pensait. Son pauvre bébé, privé d'une mère injustement. Holden était profondément fatigué par-dessus tout. Fatigué de toutes ces épreuves que la famille Jones paraissait condamnée à traverser. Holden s'était promis d'être fort, de ne pas s'effacer et tout garder pour lui afin de ne pas sombrer, mais il avait du mal. Il y a seulement un nombre limité de choc que l'on peut encaisser avant de perdre l'envie de se relever. Holden ne pouvait bien évidemment pas se permettre de lâcher prise, trop de gens comptant sur lui, mais il peinait à garder la tête haute et à faire face à la situation. Alors il se noyait dans le travail. Ce n'était peut être pas la meilleur solution à la longue, mais cela fonctionnait pour le moment. La grosse partie de son travail est essentiellement d'être là pour les autres. Les écouter, les conseiller, les supporter. Cela va au-delà de la religion. C'est de l'humanité à l'état pur et c'est-ce qui a attiré Holden vers ce métier à la base. En ce moment plus que d'ordinaire, il est plus facile d'être confronté à la peine des autres plutôt qu'à la sienne. Holden était donc à l'église, comme à son habitude. Après avoir écouté quelques paroissiens venus lui parler et également échanger leurs condoléances, Holden s'était terré quelques instants dans son bureau dans le but vain de s'occuper de la paperasse. Ce ne fut que quelques instants plus tard qu'il entendit une voix lui parvenir en exclamation étouffée. Sans en comprendre les mots, il parti néanmoins rejoindre la nouvelle arrivante. En l'apercevant il réalisa aussitôt qu'il ne l'a connaissait pas. Pas une habituée donc. Ce n'était pas rare. Holden avait son flot de curieux ou encore de pessimistes qui venaient parfois juste pour le plaisir de débattre. Cela ne semblait pas être le cas de la jeune femme. « Bonjour, je suis Holden, le pasteur » se présenta-t-il. « [color=goldenrod]Je peux vous aider? ». Demanda-t-il d'un ton calme et qu'il souhaitait bienveillant.
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| | | Sophia A. Steadworthy et oui, j'habite a pasadena tout comme toiet peut-être que je te saluerais ! Never dream about success work for it
| mot doux de Sophia A. Steadworthy ► un Dim 21 Fév - 16:12 | | | C’était assez étrange pour moi de se retrouver ici. J’étais une septique, enfin c’était plus que cela. J’étais du genre hostile à la religion. J’avais beau découvrir une multitude de religion, mais elles étaient toutes pareilles. Sous couvert d’amour et de tolérance, elles condamnaient ceux qui ne pensaient pas comme eux, ceux qui étaient différents. Je ne niais pas l’importance de l’économie dans les guerres d’aujourd’hui et d’hier, mais encore et toujours, la religion reste un sujet de guerre, on meurt pour croire en une religion, on meurt pour ne pas y croire, on est exclut car on ne correspond pas au moule exigé. Bien entendu, j’avais eu l’occasion de lire les différents ouvrages religieux, notamment en prison, et oui les paroles étaient belles, oui, elles prônaient la tolérance et l’amour des autres, mais comme toujours, c’est une question d’interprétation. L’homme corrompt tout, comme toujours.
C’était donc étrange pour moi d’être ici. Je n’étais pas agnostique, j’étais plus que cela, j’étais athéiste alors j’évitais le plus que possible ce genre d’endroit. Néanmoins, je ne niais pas que l’importance que pouvait avoir la religion comme soutien, je regardais plutôt la communauté et l’entraide réel qui s’en dégageait. Je n’aimais pas la religion mais je n’étais pas non plus de mauvaise foi. Mon choix s’était porté sur cet Eglise possédait un pasteur qui reflétait ce qui, à mon avis, une religion devait toujours refléter. Ne me sentant pas vraiment à ma place dans ce lieu, je me faisais violence car je savais que je devais réaliser ce chemin, je me devais faire ce chemin pour retrouver l’apaisement intérieur que j’avais perdu depuis la mort de mon frère.
Un homme sorti d’un coin et je le vis s’approcher de moi. Il était grand et élégant. Si je me laissais à divaguer je pouvais même dire qu’il était sexy au diable malgré la douleur qui pouvait se lire sur son visage. Il se présenta alors à moi avant de me demander si il pouvait m’aider. Légèrement gêné, je baissais le regard. « Je dois avouer que je ne sais pas trop. » Trouvant le courage de relever mon visage vers le pasteur, je soufflais un bon coup. « Je m’appelle Sophia Steardworthy. » Le nom de Steadworthy faisait trop de presse depuis un an, la mort de notre frère lors de la fusillade et mon passage en prison qui avait attiré les journalistes de la ville pour soit disant qualifié ma peine d’injuste et de simple légitime défense.
« Je ne suis pas croyante. » Je me devais d’être honnête sur ce point, je ne me voyais faire un travail d’honnêteté avec moi-même en mentant aux autres. « Mais, j’ai ressenti le besoin de venir ici, je dois avouer ne pas vraiment savoir pourquoi. » Je baissais alors le regard en jouant avec mes doigts. Malgré moi je me sentais profondément mal à l’aise car je savais que je n’avais pas le droit d’être ici. Enfin, je me comprenais, je n’étais pas croyante et pourtant je lui demandais de l’aide. Mais malgré cela, j’espérais réellement trouver de l’aide car en réalité, je ne savais pas vers qui me tourner.
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| | | Holden J. Jones et oui, j'habite a pasadena tout comme toiet peut-être que je te saluerais ! Un petit plus MY LIFE TREE: parce que papajones elle n'a pas encore son rang ♥
| mot doux de Holden J. Jones ► un Mar 29 Mar - 17:46 | | | Accueillir les nouveaux arrivants au sein d'une église ressemble parfois à l'approche calme et lente que l'on pourrait faire vers un animal apeuré. Au moindre geste brusque ou parole trop haute, ils pourraient rebrousser chemin, se délaissant de l'instant de courage qui les avaient amené à faire le premier pas. Holden en avait vu beaucoup lui tourner le dos, bafouillant une excuse inaudible avant de mettre les voiles. La jeune femme face à lui semblait tout aussi septique quand à sa présence dans ce lieu saint. L'incertitude était toujours préférable à l'hostilité, mais elle s'avérait moins bien efficace. Ceux habités par la colère ou la fougue avaient tendance à maintenir un peu plus longtemps leur position. Peut être juste assez longtemps pour qu'Holden puisse tenter de les aider. Si certaines personnes venaient de leur plein gré chercher réponses à leurs questions et conseils, il était parfois étonnamment difficile de leur tirer les verres du nez. Holden se devait tout de même de poser la question, leur tendant une perche qu'eux seuls pouvaient prendre. Le pasteur s'était présenté et avait proposé son aide, la balle n'était plus dans son camp. La jeune femme ne se découragea pas aussitôt, bien qu'une pointe de gêne perça sur son visage. Holden hocha la tête sous ses mots. Ce n'était pas rare. C'était même très courant. N'était-ce pas la raison même de leur présence? Le fait d'être perdu et confus? En quête de réassurance ou simplement d'une oreille attentive. Elle se présenta et le nom de famille ne lui était pas inconnu. Loin de s'adonner aux ragots et autres mauvaises paroles, Holden n'avait pas pu échapper aux informations circulant dans sa ville et la famille Steadworthy avait plusieurs fois émergée durant cette dernière année. Sa propre famille n'étant pas étrangère aux mentions dans la presse et sur les lèvres des concitoyens, Holden ne pouvait que compatir. Holden opta pour le silence, souhaitant la laisser aller jusqu'au bout de sa pensée plutôt que de risquer de la décourager par une parole inutile. Elle s'excusa de ne pas être croyante et Holden lui renvoya un sourire rassurant. « Vous n'avez pas besoin de vous justifier, Sophia » dit-il lorsqu'il fut clair qu'elle n'allait pas continuer à s'exprimer. « C'est une fausse notion que de croire que ces portes ne sont là que pour accueillir ceux qui ont la foi » continua-t-il. Holden était dans son élément jusqu'au creux de ses os en ce lieu, mais il avait conscience du caractère intimidant et austère que l'église pouvait inspirer chez les non croyants. « Si je peux vous aider je le ferais, que vous partagez ma religion ou non » conclu-t-il, espérant à l'avoir convaincu qu'elle avait sa place ici. Si elle avait ressenti le besoin de venir ici, alors elle méritait dans recevoir toutes les ressources.
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| | | Sophia A. Steadworthy et oui, j'habite a pasadena tout comme toiet peut-être que je te saluerais ! Never dream about success work for it
| mot doux de Sophia A. Steadworthy ► un Sam 9 Avr - 17:59 | | | Le pasteur essayait de me rassurer en m’expliquant que nos différences de religion n’empêchaient pas qu’il m’apporte son aide. Mon instinct résolument hostile à la religion eut envie de lui rétorquer qu’il n’y avait pas une différence de religion, je n’avais aucune religion et c’était une chose qui avait été résolument importante pour moi. J’avais grandis dans une famille classique américaine pour qui la religion faisait partie de la vie et bien que j’avais apporté toujours un respect aux personnes croyantes, je ne pouvais qu’au fond de moi les considérer comme des personnes qui s’appliquaient des barrières. Bien entendu, la religion était une manière de se retrouver, de vivre en communauté, mais elle était un outil foncièrement dangereux. Toutes les religions prônaient la tolérance à condition que l’on réponde à leur moule. Cette tolérance si ouvertement assumée n’était que fumée à mes yeux et la persécution était monnaie courante. Je ne m’étais pas tout le monde dans le même sac, je savais parfaitement que certains religieux véhiculaient réellement les messages de tolérance que le « Dieu » apportait, mais quelle minorité ? Holden me semblait faire parti de cette minorité, c’était pourquoi je m’étais laissée guider vers ce lieu de culte dont il avait la gérance. Bien entendu, son passé, son récent veuvage était pour moi un élément supplémentaire dans me choix.
Nerveusement, je me massais le bras avant de venir m’asseoir sur un banc face à l’autel. Je le regardais avec un regard assez vide. « J’ai perdu mon frère lors de la fusillade. » je n’avais pas besoin d’en dire plus, Holden savait parfaitement de quelle fusillade je parlais puisque mon frère n’avait pas été la seule victime. Il y en avait eu beaucoup, donc le maire de la ville. J’eu un soupire avant de me mordre la lèvre. « Et je ne sais pas pourquoi mais réussir à … à vivre sans lui me paraît impossible. » Je baissais le regard avant de reprendre. « Si dieu existe pourquoi il a décidé de détruire ma famille ? D’abord mes parents, ensuite, mon frère… et ma sœur qui a plus souffert que n’importe qui. » J’eu un froncement et un mouvement de tête négatif. « Pourquoi ? Pourquoi s’acharner alors qu’il prône des messages de tolérance ? » Je levais mon regard vers le pasteur. « Et me sortez pas les conneries habituelles comme quoi Dieu met à l’épreuve. » Je ne supportais pas ceux qui avait ce genre de logique. Dieu me met à l’épreuve, il met à l’épreuve ma foi, c’est parce qu’il m’aime. Non mais sérieusement … ce genre de chose me dépassait et si je me montrais tolérante sur beaucoup de chose, je devais avouer que ma limite était atteinte dans ce genre de situation. « J’ai l’impression que j’ai atteint le bout de mes limites. A quoi bon continuer à chercher le bonheur lorsqu’un événement vient vous l’arracher. Le temps pour vous de vous reconstruire, de vous relever pour finalement que l’on vous refasse tomber. » Je réprimais une envie de pleurer par une moue avant de reprendre. « Je ne trouve pas de sens là dedans. »
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| | | Holden J. Jones et oui, j'habite a pasadena tout comme toiet peut-être que je te saluerais ! Un petit plus MY LIFE TREE: parce que papajones elle n'a pas encore son rang ♥
| mot doux de Holden J. Jones ► un Mar 3 Mai - 21:07 | | | Evidemment. Holden en pouvait anticiper les inquiétudes de Sophia avant qu'elle ne les délivre elle-même. Le sujet se devait d'être lourd et intimement personnel pour qu'une personne avec une aversion comme la sienne à la religion daigne chercher de l'aide auprès d'un pasteur. Holden en avait écouté des récits, plus tristes les uns que les autres, éprouvant et parfois d'une manière qu'Holden ne pouvait comprendre. Il se contentait alors de comprendre au mieux et d'aider dans la mesure de ses capacités. Holden n'avait pas raison de s'inquiéter. Sophia souhaitait aborder un thème qu'il ne connaissait que trop bien. Prenant place à ses côtés, il hocha la tête lorsqu'elle lança la conversation, indiquant qu'il était à l'écoute et l'intimant de poursuivre tandis que son estomac se nouait. Non, il ne devait pas se perdre dans ses propres pensées, dans les atroces évènements que ce sujet ramenait au devant de son esprit. La fusillade. Oui. Holden ne s'en souvenait que trop bien. Il n'y avait pas été lui-même par un hasard fructueux. Ses enfants en revanche. Le pasteur se souvenait encore du froid qui avait emparé ses membres lorsqu'il avait eu vent de l'agression, s'imaginant des balles percer le corps des enfants qu'il avait aidé à amener en ce monde. Une blessure par balle fatale comme celle qui avait emporté son fils aîné à l'armée il y a plusieurs mois de cela. Holden n'aurait pu l'encaisser. Heureusement, ils s'en étaient tous sortis. Peut-être était-il insensible de se remémorer ce soulagement alors que Sophia partageait le décès de son frère à ce même évènement, mais il ne pouvait l'empêcher. Il l'écoutait s'exprimer en silence, la laissant déballer son sac. Il ne comprenait que trop bien. Il était lui-même passé par là. Il s'était posé ses mêmes questions. Holden qui s'était demandé pourquoi le sort s'acharnait tant sur sa famille réalisait en cet instant que d'autres partageaient les mêmes douleurs. Elle l'interpella avant qu'il ne puisse dire mot, l'interdisant d'utiliser des réassurances inutiles. Il n'en avait pas eu l'intention. La jeune femme était un nerf à vif, suintant douleur et incompréhension, et Holden aurait voulu l'aider. Il savait néanmoins avant même d'ouvrir la bouche qu'il en était incapable. Rien qu'il ne puisse dire n'allait effacer sa peine. Le deuil est personnel et ne s'enclenche que lorsqu'on est prêt. Holden avait eu tellement de mal à faire celui de son fils. Il n'était toujours pas sûr de l'avoir accepté par moment. « Je ne sais pas » avoua-t-il, la fixant avec toute l'honnêteté du monde. « Malgré ma foi, je serais incapable de vous dire que c'est une épreuve, ou bien que nos êtres chers sont dans un meilleur monde » continua-t-il. « Pas d'après ma propre expérience en tout cas » avoua-t-il à mi mot. « Ce que je sais, c'est que ce ne sont pas les bonnes questions à poser ». Après en avoir fait le tour pendant des mois et des mois, noyé dans la frustration d'un manque de réponse, il avait compris la futilité de la chose et la torture qu'elle représentait. « C'est humain de vouloir chercher un coupable ou une raison, mais je pense qu'il n'y en a pas. Je pense que Dieu ne cherche pas à nous arracher quoique ce soit, qu'il se contente de laisser les choses arriver parce quelle serait l'alternative? Je pense que les choses arrivent et qu'il faut les accepter. Continuer ou pas est notre choix. ». Holden avait tant voulu baisser les bras à la mort de Luke. S'il n'avait pas eu ses autres enfants il l'aurait sûrement fait. C'est eux encore qui l'empêchaient de sombrer aujourd'hui. « Je comprends Sophia. Je sais que c'est difficile, que ça fait mal, je suis passé par là. Mais ce n'est pas non plus leur faire honneur que de se laisser dépérir. Eux n'ont pas eu le choix de quitter ce monde. Qui sommes nous pour avoir l'arrogance de baisser les bras?». C'était l'hôpital qui se moque de la charité, mais ce n'était pas pour lui. « Il faut se raccrocher aux petites choses. Savoir reconnaître que chaque beau moment passé avec une personne en vaut le coup, même si celle-ci nous ai arraché par la suite. C'est le principe même de la vie, non? Nous savons que sommes tous condamnés mais nous vivons chaque jour quand même. Par ce c'est-ce qui compte. Ça n'a peut être pas de sens, mais c'est tout ce qu'on a» souffla-t-il. Il ne savait plus trop ce qu'il disait, ou qui il cherchait à convaincre. Il savait cependant qu'il n'était pas assez neutre pour aider la jeune femme à gérer sa peine alors qu'il se noyait lui-même dans la sienne.
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| | | Sophia A. Steadworthy et oui, j'habite a pasadena tout comme toiet peut-être que je te saluerais ! Never dream about success work for it
| mot doux de Sophia A. Steadworthy ► un Dim 5 Juin - 16:36 | | | Je me sentais totalement détruite par mes propres questionnements. Comment pouvait-on faire face à cela avec l’aide de dieu ? Je ne comprenais pas. Pour moi il ne s’agissait que de connerie. Cependant, je ne niais pas l’importance que pouvait avoir une communauté, une philosophie particulière pour avancer. Je crois bien que je n’étais pas capable de faire ce genre de chose. Après avoir réussi à m’exprimer, j’écoutais les réponses que pouvaient m’apporter le pasteur. Les premières paroles d’Holden provoquèrent en moi un profond vent de colère. Je n’eu envie que d’une seule chose, me lever et quitter les lieux. Pourquoi avais-je cru que les paroles d’un pasteur pouvaient être différente de n’importe quel religieux ? Cependant par respect, je me contenais et restais silencieuse en écoutant les paroles du beau brun. Les paroles d’Holden qui suivirent avait beaucoup plus d’écho pour moi. En effet, ils n’avaient pas eu le choix de quitter ce monde, ils n’avaient pas eu sa chance. Est-ce que je gâchais leur souvenir, la chance qui m’était offerte en me laissant mourir à petit feu ? En ne profitant pas de la chance que j’avais d’avoir un cœur qui battait ? Surement, mais il me semblait encore tellement difficile de ne pas culpabiliser face à cela. C’était assez contradictoire mais il fallait que je trouve en réalité cette force de vivre.
Je restais plusieurs minutes silencieuses à côté du pasteur. Je ne savais quoi dire, j’étais perdue intérieurement, je cherchais où trouver cette force de ne pas sombrer plus. Je cherchais cette bouée qui me permettrait de garder la tête hors de l’eau et rejoindre le rivage. Mais j’avais la sensation que jamais elle ne se gonflerait. Cependant, je me promettais de tenter, de tenter de vivre pour ceux qui n’avait plus la chance de vivre. Essayer était une chose bien difficile, mais il fallait que j’essaye car je leur devais bien cela. Je ne pouvais pas me permettre d’abandonner, de baisser les bras comme avait pu me dire le pasteur quelques minutes plutôt. « Vous y arrivez vous ? » Demandais-je finalement à l’intention du pasteur. Je savais comme beaucoup qu’il avait aussi perdu des être chers et je me demandais si il était capable d’appliquer la philosophie dont il me parlait. C’était une question honnête et elle n’allait pas changer ce que j’avais décidé d’amorcer mais cela m’intriguait de savoir comme il pouvait mettre en place cette propre philosophie chaque jour sans jamais craquer. Je doutais qu’il en soit capable pour être tout à fait honnête.
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| mot doux de Holden J. Jones ► un Sam 11 Juin - 14:42 | | | Holden ne connaissait pas l'impact de ses mots. Une phrase de trop et Sophia pouvait se lever, laissant derrière elle un sentiment de déception et l'écho d'une porte qui se claque. Holden ne lui en aurait pas tenu rigueur. Il y a des mots qu'on ne peut accepter, d'autres qu'on ne partage pas, et seule Sophia pouvaient reconnaître ceux dignes d'être écoutes et s'y accrocher. Holden avait été honnête avec elle, lui offrant sa perspective, et c'est le mieux qu'il pouvait faire. Si cela ne convenait pas à la jeune femme, alors sans doute partirait-elle en quête d'une autre salvation. D'un autre moyen de gérer ce flot d'émotion négatif et cette lourde peine. A chacun sa manière. Sophia resta silencieuse un instant lorsqu'il eu fini de parler. Peut être ressassait-elle ce qu'il venait de dire dans sa tête, décortiquant la chose jusqu'à y trouver un sens ou un intérêt. Elle n'était pas encore partie au moins, c'était déjà ça. Peut être n'avait-il pas complétement faillit à sa tache. Puis elle s'exprima et Holden ne s'était pas attendu à cette réflexion. Il esquissa un léger sourire à sa question. L'ironie de la chose. « J'essaie » dit-il après un battement. Il n'allait pas mentir. C'était difficile. Un combat de chaque instant, mais il n'avait pas raconté n'importe quoi il y a un instant de cela. Il croyait en cette philosophie et tentait de l'appliquer. C'était juste plus facile à dire qu'à faire. « J'ai eu beaucoup de mal à sortir la tête de l'eau à la mort de mon fils » avoua-t-il, conscient que Sophia ne lui avait pas non plus demandé de lui raconter sa vie, mais il savait à quel point il était plus facile de se concentrer sur la perte des autres que sur les siennes. « Je sais reconnaître maintenant que j'ai très mal géré sa perte. Que je n'ai fait que blesser mes proches d'avantage ». Il avait été égoïste. Perdu dans sa douleur, à ignorer la chose, à mettre la tête dans le sable et refuser d'en parler. Comme s'il avait été le seul à avoir perdu quelqu'un. « J'avais baissé les bras » conclua-t-il, faisant écho à ses propres mots.« Maintenant, avec ma femme...» continua-t-il, déglutissant difficilement. « Je sais les erreurs à ne pas répéter. Je sais que je ne lui ferai pas honneur à me lamenter et que je dois montrer l'exemple pour nos enfants ». Voilà. Il faisait de son mieux.
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| | | Sophia A. Steadworthy et oui, j'habite a pasadena tout comme toiet peut-être que je te saluerais ! Never dream about success work for it
| mot doux de Sophia A. Steadworthy ► un Lun 27 Juin - 18:26 | | | Je me sentais étrangement proche d’Holden à cet instant. Je n’expliquais pas vraiment la raison. Je savais cependant que je faisais face à un homme brisé qui donnait tout ce qu’il possédait, toute la force qu’il lui restait pour être le guide spirituel que l’on attend de lui. Mais aujourd’hui, je voyais surtout l’expérience d’un homme que la vie avait également fait souffrir qui avait traversé les mêmes difficultés peu ou prou que les miennes. Cette proximité, je ne la sentais avec personne, pas même avec mes sœurs qui avaient pourtant perdu les mêmes personnes que moi. Il avait comme moi chuté au sol, la sensation que le destin le plaquait au sol, difficulté impossible à se relever. Et pourtant, il avait réussi à se relever, à prendre le pas sur son chagrin, à changer de philosophie. En somme à se montrer suffisamment fort pour être capable de faire honneur dignement à la mémoire de ses proches disparues.
« Merci. » dis-je simplement en le regardant. Voir la sincérité de cet homme me touchait réellement. Sans lui laisser le temps de réagir, je le pris dans les bras. Sentir sa chaleur, son corps rendait tout ce qu’il venait de me dire plus réel. Je n’étais pas une personne réellement tactile, j’avais cependant ressenti ce besoin de le prendre dans mes bras. Je ne voyais aucun autre moyen de le remercier à la mesure de ce qu’il me permettait de réaliser. Pendant des semaines, j’avais eu la sensation d’être dans une impasse et ses propos ainsi que le soutien de mon entourage sans faille m’offrait la création d’une route pour que cette impasse disparaisse à jamais.
Je rompais finalement mon étreinte forcée afin de reprendre un peu de contenance. « Je m’excuse, mais je ne voyais aucun autre moyens de vous dire merci. Je ne dis pas que je suis sorti de ce sentiment si difficile, de cette amertume à l’égard de la vie, mais vous m’avez aider, aider à me dire que je devais penser différemment. » Je fis une pause avant de prendre une grande inspiration. « Vous êtes pasteur, on doit beaucoup attendre de vous. J’espère cependant que vous avez des personnes envers qui vous appuyez ? Je sais que je ne serais pas venue, que je ne serais sans doute même plus là si je n’avais pas eu des personnes capables d’être mes béquilles, capable de me supporter à bout de bras. » Le pasteur était veuf et il se devait d’être père pour ses enfants, j’espérais qu’il puisse avoir également les béquilles qui m’avaient jusqu’à présent permis de tenir plus ou moins le coup si on peut parler ainsi.
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| | | Holden J. Jones et oui, j'habite a pasadena tout comme toiet peut-être que je te saluerais ! Un petit plus MY LIFE TREE: parce que papajones elle n'a pas encore son rang ♥
| mot doux de Holden J. Jones ► un Sam 9 Juil - 19:13 | | | ] C'était étrangement libérateur. De faire le point à voix haute sur ses échecs et leçons apprises. Le verbaliser en présence d'un témoin sonnait presque étrangement comme une promesse. Celle de faire mieux en effet et de se tenir à la hauteur de ses propos. Holden avait été suffisamment hypocrite envers lui-même lors du dernier incident et il n'était pas question qu'il refasse la même chose. Perdu dans ses propres réflexions, il en était presque venu à oublier la raison de son discours. La voix de Sophia le fit sortir de sa transe. Lorsqu'il analysa enfin le mot qu'elle avait prononcé, un sourire fatigué se dessina sur son visage. Il fut sur le point de partager son soulagement lorsqu'elle glissa ses bras autour de lui. Dire qu'il était surpris aurait été un euphémisme, mais il ne refusa pas le geste. Holden avait toujours été assez tactile. Même envers les simples connaissances qu'il dotait généreusement de tape amicale dans le dos et autres gestes inconscients. Ces dernières semaines c'est un manque tangible de contact humain qu'il ressentait depuis la perte de Jane. Tant de petites affections qu'ils partageaient avec sa femme sans le réaliser et qui résonnaient par leur absence à présent. Alors Holden retourna l'étreinte, reconnaissant le geste pour le soutien qu'il était. Celui de deux âmes qui comprennent la peine de l'autre. Holden ressenti un élan de gratitude pour cette presque inconnue qui noyée dans son chagrin avait su ouvrir son cœur assez pour considérer les épreuves d'autrui. « Il n'y a pas de mal » répondit-il dans un sourire. « Si j'ai pu vous aider ne serait-ce qu'un petit peu, alors j'en suis soulagé ». C'était son travail après tout, et il n'y avait rien de plus satisfaisant que de le faire. La suite de ses paroles, il ne s'y attendait pas. C'était tellement gentil de sa part. Tellement désintéressé et généreux. Et ses mots résonnaient sourdement en lui. « Ne vous en faites pas. J'ai une grande famille, des personnes qui sont là pour moi » lui dit-il avant de reprendre un instant plus tard, estimant lui devoir sa complète franchise. « Il faut juste que je les laisse m'aider ». Car n'était-ce pas là son défaut. Celui de vouloir être là pour eux et non l'inverse. Celui d'estimer qu'en tant que chef de famille il était celui qui ne devait pas flancher. L'idée de s'appuyer sur ses enfants le laissait profondément mal à l'aise, mais il n'y avait pas qu'eux. Ses frères et sœurs, ses amis, autant de personnes qui n'attendaient de lui rien qu'autre qu'il saisisse la main qu'ils lui tendait.
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