Le jour du réveillon était enfin arrivé, assise dans le parc, je regardais tous ces gens s’afférer au dernier préparatif de cette journée qui conduirait à demain. Je n’avais pas la moindre idée de ce que serait ma soirée, mais je n’allais pas tarder à le découvrir. Me retrouvant à l’église, non pas que j’étais particulièrement croyante, mais plutôt profitant du fait qu’ils ne posaient pas de question, j’allais me réchauffer. Je croisais Andrew, qui me disait vouloir me voir. Je lui souriais et le regardais rejoindre sa famille, du moins je croyais que c’était sa famille. Restant quelques heures, j’allais même jusqu’à m’endormir pendant l’une des messes qui fut donné. C’était la première fois que j’étais seule à une fête aussi familiale. Ne voulant pas m’abattre sur mon sort, je me rendais dans un centre communautaire. La plus part des gens qui se trouvait là était des quinquagénaires bedonnant et sentant le font de tonneaux. Mais, ils restaient gentils, parfois collant, mais ça j’arrivais à gérer. Je buvais un lait de poule, ainsi qu’un verre de vin chaud. J’étais peut-être sans famille, mais je n’étais pas seule. Je dansais avec un homme, lorsque je vis Giselle, une petite femme d’à peu près soixante-dix ans et avec qui j’aimais bien discuter lorsque je venais dans cet endroit et qu’elle était là. M’approchant, je lui souriais en la voyant replacer ses lunettes sur le bout de son nez. « Ma brunette préférée. » me disait-elle en ouvrant un contenant et sortant des biscuits chauds. Elle m’en tendait un. « Merci Giselle. » Je m’assoyais sur une chaise la regardant servir d’autres sans-abris, puis elle revenait vers moi. « Mais dit moi, qu’est-ce que tu fais ici, ce n’est pas un endroit pour toi. Tu le sais. Tu devrais vraiment rentrer chez toi. » C’était un peu le même discours à chaque fois, mais ça ne me dérangeait pas. Je relevais mon regard vers elle. « Je suis mieux ici. » Je ne voulais pas tant parler de ma vie et ça elle le comprenait, même si je me doutais qu’elle n’approuvait pas mon choix. « Mais pourquoi es-tu ici ce soir ? » Mordant dans une tête de bonhomme en pain d’épice, je m’arrêtais fronçant les sourcils. « Je… » Je ne savais pas trop, tout le monde était pour moi occupé avec leur famille. « …Je ne sais pas trop… Je n’ai pas vraiment d’endroit où aller. Tout le monde que je connais doivent surement être en train de fêter le réveillon en famille. » Elle approchait une chaise de moi, alors que je croquais à nouveau dans le biscuit. La vieille femme déposait ses mains sur mes genoux et me regardait droit dans les yeux. « Tu ne peux pas ne pas avoir personne. Il doit bien y avoir quelqu’un avec qui tu aimerais être ce soir. » J’avalais difficilement ma bouchée, baissant le regard. Hansel. Austin. Rainbow… Eux, je n’avais pas la moindre idée d’où ils se trouvaient. Puis, je pensais à Edenshaw, très certainement pas. Jared, je pinçais mes lèvres avant de secouer la tête. Il devait de toute manière être en pleine partie de jambe en l’air et puis notre soirée de « Noël » on L’avait déjà fait. Un sourire me revint en mémoire, me faisant sourire à mon tour. « Tu vois, je crois que tu as trouvé. » J’ouvrais les yeux, regardant la femme qui me souriait. « Je dois y aller. » disais-je en me levant, me dirigeant pour prendre ma veste. « Devon attends ! » Je me tournais pour voir Giselle arriver en emballant des biscuits dans une serviette en papier. « C’est peu, mais c’est pour vous deux. » Je lui souriais, embrassant sa joue. « Merci, mille fois. » Je la saluais d’un signe de la main et sortait en courant de l’immeuble. La nuit était surement tombée depuis un moment, glissant les biscuits dans ma poche. Sans perdre de temps, je mis à courir direction sa maison. Haletante, j’arrivais devant chez le pasteur. Je l’avais déjà croisé à l’église ou en allant rendre visite à Andrew. Andrew, celui à qui appartenait le dit sourire. À l’intérieur, une douce lumière brillait encore, mais je n’avais pas l’audace de frapper à la porte. Rencontrer toute sa famille m’intimidait, non je préférais faire le tour de la maison. Je trouvais vite sa fenêtre et tel un petit singe, je grimpais jusqu’à celle-ci. Par chance, elle était ouverte. Je l’ouvrais d’avantage, me glissant à l’intérieur en essayant de pas tout détruire. La chambre était baignée dans la pénombre. Je me tournais pour constater que mon ami ne dormait pas, bonjour l’entré… « Joyeux Noël. » disais-je me trouvant stupide d’être passé par sa fenêtre. Je le regardais, bloquant d’une main une mèche de cheveux derrière mon oreille. « Quelqu’un m’a fait comprendre que je ne pouvais pas rester seule à Noël et c’est avec toi que j’ai envie d’être cette nuit. » disais-je en lui souriant.

J’adore les fêtes de fin d’année et surtout celle de Noël. La plupart des personnes sont heureuses et inspirent au bonheur. Et en plus ce soir, j’aurais surement la chance de pouvoir embêter un peu toute ma famille ! C’est rare qu’à présent nous soyons tous ensemble surtout que Lullaby soit en froid avec ma mère. Ce n’est pas vraiment évident pour moi de les voir fâcher mais, c’est la vie et peut-être qu’un jour cela va s’arranger entre elles. Nous étions à l’église de mon père lorsque j’aperçus Devon dans la foule, je préviens Kennedy et Grace que je devais aller voir une personne et que je reviendrai rapidement. Je m’approchai donc de mon amie pour lui dire que j’aimerais la voir. Je ne lui ai pas vraiment dit quand exactement mais au fond de moi, j’aimerais qu’elle rejoigne ma famille pour ce soir de réveillon. Mais, je ne sais pas vraiment si elle a prévu quelques choses ou pas. Quoi qu’il en soit, je lui avais acheté un cadeau l’autre jour et j’ai vraiment envie de lui offrir rapidement. La suite de la journée continua naturellement et dans la bonne humeur. J’aidai ma mère dans les derniers préparatifs de Noël après notre retour de l’église et nous avons fini par passer à table. La soirée se déroula plutôt dans ma bonne humeur, j’en profitai pour faire quelques blagues à mes grandes sœurs. Mais, comme l’année dernière, je ne put m’empêcher de penser à mon frère Luke. Il me manque tellement, j’aimerais qu’il soit avec nous mais, ce n’est pas vraiment le cas. Enfin il est surement là avec nous, entrain de nous observer et de rire à mes conneries ainsi que celle de ma famille. Un peu plus tard je finis par remonter dans ma chambre, je mis la télévision en route avec un film de Marvel, Ant-Man. Lorsque le film se termina, je n’arrive toujours pas à trouver le sommeil. Je suis un peu trop pensif, à cause de Luke mais, aussi à cause de Devon. J’aurais vraiment aimé qu’elle me rejoigne ce soir mais, je ne peux pas non plus la forcer à venir. Et je n’ai pas envie qu’elle se braque envers moi. Tandis que je n’arrête pas de me tourner et retourné dans mon lit, j’entendis un bruit provenant de ma fenêtre. Celle que je laisse toujours un peu ouverte, sinon je crève de chaud dans cette chambre. Je me redresse un peu et je vois le visage du Devon ce dessiné dans la pénombre. Lorsqu’elle me souhaita un joyeux Noël, j’eus un léger sourire et je lui répondis : « Joyeux Noël à toi aussi, la fille du père Noël. » Dis-je avec un léger rire, vu qu’elle était passée par la fenêtre de la chambre. Puis ce qu’elle rajouta ne manqua pas de me faire sourire un peu plus. Je suis bien content que cette personne est faite prendre conscience à Devon qu’elle ne pouvait pas rester seule pour cette fête et que visiblement c’était avec moi qu’elle avait envie d’être. « Tu remercieras cette personne de ma part dans ce cas. Et je suis vraiment heureux que tu sois ici ce soir. Même si tu aurais très bien pu passer par la porte d’entrée. » Dis-je en riant doucement. J’allume la petite lampe de chevet qui est à mes côtés sur la commode et je lui fis signe de me rejoindre sur le lit. Bon je suis en caleçon mais, elle a déjà dû voir des hommes dans ce style de vêtements, voire même sans rien sur eux. Bref. Il fit une place pour Devon et il posa son regard sur celle-ci, il n’a pas vraiment de mot pour dire à quel point celui-ci est vraiment heureux de la voir. « Enfin, je suis content que tu sois là. En plus j’arrivais à trouver le sommeil donc tu vas pouvoir me tenir compagnie. » Dis-je avec un léger sourire. « Tu as fait quoi cette nuit ? Oh d’ailleurs, si je voulais te voir c’est car j’ai un truc pour toi. Un cadeau de Noël. » Eh oui, j’avais pensé à elle pour ce Noël et j’avais vraiment envie de lui offrir rapidement.

Giselle avait sur me faire comprendre que ce soir j’aurais aimé être en compagnie d’Andrew. Qui aurait pu le croire ? Pas moi en tout cas. Sans perdre une minute de plus, je m’empressais de me rendre chez lui. Dans la journée, il m’avait invité, mais je n’avais pas su répondre présente. C’était étrange de me dire que j’aurais pu m’inviter chez ces gens. Je connaissais Andrew, mais les autres. Ça me rendait un peu mal à l’aise en fait. J’arrivais donc au beau milieu de la nuit et comme une voleuse, j’entrais par la fenêtre de sa chambre. J’ignorais s’il se trouvait toujours en bas avec les membres de sa famille ou s’il dormait. Ignorant l’heure qu’il était, je n’avais pas la moindre idée, mais tant pis je prenais le risque ! En arrivant dans sa chambre, je le trouvais couché, mais pas pour autant endormi. Un sourire fendit mes lèvres et je disais ces deux mots propices à cette soirée de réveillon. « HO ! HO ! » répliquais-je en riant, avant de lui expliquer ma présence. « Je la remercierai encore. » Laissant mon sourire s’agrandir en pensant à Giselle qui devait être bien heureuse de m’avoir poussé à partir. « En fait, je ne me sentais pas très à l’aise de croiser ta famille. En plus, je ne savais même pas si tu dormais ou non. » avouais-je en baissant mon regard sur mes chaussures. Alors pourquoi être venue ? C’était bien la question que je devais me poser. Car s’il avait dormi, j’aurais fait quoi ? Je serais repartit sans demander mon reste ou je l’aurais réveillé ? Une lumière s’allumait et je fermais les yeux, habitué à la noirceur de cette nuit. Relevant mon regard, je réalisais qu’il n’était vêtu que d’un caleçon. Je devrais pourtant être habituée, mais non. Le voir lui si peu vêtu me semblait différent de tous les autres. Non pas qu’il n’était pas attirant, c’était justement tout le contraire. Ouvrant ma veste, je me dirigeais vers son lit, m’assoyant à ses côtés. Tournant mon regard vers lui, je lui souriais. « Il y a quelque chose qui te tracasse ? » demandais-je en penchant la tête sur le côté, alors qu’il me disait ne pas trouver le sommeil. Je ne cachais pas mon étonnement lorsqu’il me disait avoir un cadeau pour moi. Cette année on me gâtait décidemment beaucoup trop entre Jared et lui. « Tu n’aurais pas dut, mais ça me fait plaisir que tu ais pensé à moi. » disais-je en lui rendant son sourire. « Pour ma part, je n’ai rien à t’offrir. » Je n’aimais pas vraiment cette idée, mais je me souvenais de ce que Giselle m’avait donné. « Ah ! Mais j’ai cela. C’est cette personne qui m’a convaincu de venir qui me les a offerts. Ce n’est pas grand-chose, mais ils sont pour nous deux. » Je sortais de ma poche la serviette de papier plié soigneusement et je l’ouvrais doucement pour dévoiler deux bonhommes en pain d’épice. Je relevais mon regard vers Andrew. « Et je n’ai pas fait grand-chose avant de venir ici. » Même si c’était mon ami, j’avais un peu de mal à lui parler de mon histoire, de ma situation. Avec Jared ça avait été facile, même si je n’avais pas tout dit, bon l’alcool avait surement délié ma langue. « En fait, je suis bien mieux ici avec toi que nulle part ailleurs. » avouais-je en le regardant. « Et toi ? Tu t’es bien amusé ? » Je ne pouvais m’empêcher de me demander ce que pouvait avoir l’air un repas en famille à Noël. Les miens étaient loin d’être traditionnel, on ne s’offrait pas vraiment des cadeaux et le repas se résumait surtout à un restaurant ouvert. J’humais l’air, tournant la tête vers la porte. « En tout cas, ça sent bon. » disais-je en sentant mon ventre gargouiller.

Lorsque Devon débarqua dans ma chambre, je dois bien avouer que je ne m’y attendais pas spécialement mais, ce fut plutôt une belle petite surprise. Je ne sais pas qui est cette personne qui a décidé Devon à venir me rejoindre en cette nuit de Noël. « Tu l’as remercié aussi de ma part dans ce cas. » Dis-je doucement. J’avais vraiment de quoi remercie cette personne, car j’avais vraiment envie que Devon soit présent ce soir. Puis elle me confia pourquoi, elle n’est pas passée par la porte d’entrée. Je peux la comprendre car, ce n’est pas toujours spécialement évident lorsqu’on ne connaît pas beaucoup les personnes. Puis c’est vrai qu’à cette heure, je pouvais très bien être en train de dormir. « Je peux comprendre. » Je finis par allumer la petite lampe de chevet, j’étais en caleçon, chose qui ne me gêne pas spécialement ! Faut dire que j’ai grandi avec beaucoup de filles autour de moi, donc bon. Je fis une place à Devon dans mon lit, celle-ci vient s’installer à mes côtés après avoir retiré sa veste. Lorsque Devon me demande s’il y a un truc qui me tracasse, je me remis à penser aux choses qui me tenaient éveillées jusqu’à son arrivée. Je n’arrivais pas à dormir car j’étais un peu trop pensif. Luke et Devon m’avaient donné pas mal de fil à tordre mais, je ne sais pas vraiment si c’est une excellente idée de dire à la jeune femme que ce qui m’empêchait de dormir en parti c’était elle. Je pose alors mon regard sur mon amie et je lui dis d’un ton serein : « rien de bien grave. » Je n’avais pas spécialement envie de rentrée dans le vif du sujet et me connaissant je serais bien capable de lui dire que je m’inquiétais pour elle. Face à l’étonnement de mon amie, je me mis à sourire. Faut dire que le cadeau je l’avais acheté un peu sur un coup de tête mais, ce n’était que le geste le plus important. Même si Devon n’a rien à m’offrir, ce n’est pas mon but d’avoir quelques choses en retour de toute manière. Finalement Devon se souvient qu’elle avait ramené un truc de la part de cette mystérieuse personne qui l’avait convaincu de venir me rejoindre. Deux petits bonhommes en pain d’épice. « Cette personne est vraiment gentille, elle a visiblement pensé à tout. » Devon m’avoue qu’elle n’a rien fait de particulier avant de venir ici. Et lorsqu’elle me dit qu’elle mieux ici avec moi que nulle part ailleurs, je pose mon regard dans le sien et je lui dis tout simplement : « et je suis vraiment heureux que tu sois ici avec moi. A vrai dire, je me suis inquiété pour toi lorsque je ne t’ai pas vu débarquer pendant la soirée. » En gros que lui confit par la même occasion que c’est en partie à cause d’elle que je n’arrivais pas à trouver le sommeil. Lorsque Devon me dit qu’elle trouve que ça sent bon, je devienne qu’elle parle de l’odeur de la nourriture que ma mère a pris le soin de cuisiner pour sa famille. Mais, j’entendis aussi le ventre du Devon gargouiller, elle n’aurait pas mangé ? « Si tu as faim, je peux aller se prendre une part de bûche. Ma mère a encore trop fait à manger ce soir. » Dis-je avec un léger rire. Puis, je finis par me lever pour aller dans mon armoire et je pris le petit paquet que j’avais rangé dans le haut de celle-ci. Elle va surement me dire que je suis complètement fou, en même temps ce n’est que la vérité. Puis faut dire que lorsque c’est pour faire un cadeau, je ne réfléchis pas vraiment au prix ou autres. Je reviens sur le lit et lui donne le paquet. « Tu vas surement me prendre pour un fou mais, crois- moi que cela me fais plaisir. Puis bon ça m’arrangera par la même occasion. » Dis-je avec un léger sourire. Je la laisse ouvrir le paquet. Je lui avais pris un téléphone portable pour qu’elle puisse être joignable. C’est un peu fou comme cadeau mais, bon. Lorsqu’il s’agit du Devon… Je me fiche bien du prix comme pour les nombres de ma famille. Lorsqu’elle ouvrit le cadeau, je lui dis doucement : « Ca sera plus simple pour pouvoir communiquer ensemble. » Je me penche un peu vers le téléphone et je lui montre comment l’allumer. Puis je sors une petite feuille avec deux numéro de téléphone, je miens et le sien. « Et voilà ton numéro et mon numéro. Enfin, les deux sont déjà inscrits dans le téléphone. »

Un sourire apparut sur mes lèvres, alors qu’il me disait comprendre mon sentiment vis-à-vis l’idée d’entrer par la porte. Après tout, j’aurais pu me faire sermonner parce que j’avais utilisé la fenêtre au lieu de l’entrée principale. Bien que surprise et gêné de le voir en caleçon, j’allais tout de même prendre place dans son lit. Je n’étais pas pudique, loin de là, mais étrangement à ses côtés, je ne savais pas trop où regarder. Même s’il se retrouvait derrière moi, alors que j’étais assise sur le rebord du matelas, je ne trouvais pas la force de tourner la tête. Tout du moins, jusqu’au moment où je lui demandais ce qui le tracassais. Le regardant, je cherchais à savoir ce qui pouvait bien l’empêcher de dormir. Replaçant une mèche derrière mon oreille, je lui adressais un sourire. Je ne pouvais pas non plus le forcer à me dire ce qui n’allait pas. J’estimais que s’il avait envie d’en parler, ça viendrait de lui et non de moi. Tordre les bras à quelqu’un n’était pas une méthode que j’utilisais. Il parlait de cadeau et j’en profitais pour sortir les bonshommes en pain d’épice. C’était peu, mais au moins je n’arrivais pas les mains vides. « Peut-être que j’ai simplement croisé un ange. » Je riais doucement, je connaissais Giselle pour savoir qu’elle n’avait rien de ces personnages mythiques, mais ce soir elle avait réussi à rendre deux personnes heureuses. Est-ce qu’elle s’en rendait compte ? Je ne savais pas, mais je préférais ne pas mentionner ce que j’avais réellement fait avant de venir le rejoindre. Je déposais les biscuits sur la table de chevet, avant de retirer mes souliers. Je n’allais pas aller le rejoindre contre le mur avec mes chaussures au pied ! Déchaussé, je me glissais jusqu’à ses côtés. Un sourire s’étirait d’avantage sur mes lèvres. C’était adorable ce qu’il venait de me dire, même si je ne comprenais pas vraiment pourquoi il s’inquiétait. « Désolé, je ne voulais pas t’inquiéter. Je crois que je ne me serais simplement pas vu à ma place parmi ta famille. » confiais-je en appuyant ma tête sur le mur. Après tout, on était que des amis. Certes j’aurais pu venir, mais je me doutais que les questions fuseraient si sa famille voyait qu’il invitait une fille à leur réveillon. Pourtant, l’odeur qui se répandait dans la maison m’ouvrait l’appétit. Je n’avais mangé qu’un biscuit. Je ne pensais pas qu’il allait entendre mon ventre et je sentais mes joues devenir bouillante à sa proposition. Je revenais vers lui, baissant mon regard. « Je ne dirais pas non. » Généralement, je ne m’imposais pas, mais là j’avais faim. Je relevais le regard pour le regarder se diriger vers son armoire, penchant la tête je le voyais revenir avec un paquet. Mon regard se posait sur l’emballage, ça changeait décidément des cadeaux que je pouvais recevoir. Je n’osais même pas l’ouvrir tellement l’attention me touchait. Je prenais son présent, ne quittant pas le papier coloré des yeux. Prenant une profonde respiration, je ne faisais pas attention à ce qu’il me disait. Pourquoi serait-il fou ? Déballant, je me figeais en voyant la boîte montrant un portable. C’était une plaisanterie ! Ça devait cacher quelque chose ! Ouvrant la boîte, j’en sortais un potable. Stoïque, je relevais mon regard vers lui. « Andrew. » soufflais-je sentant les larmes monter. « Tu n’aurais jamais dut. C’est beaucoup trop. » Pourtant, il avait raison avec cela se serait plus simple pour qu’on puisse se rejoindre, mais je ne m’attendais pas à un présent aussi dispendieux. Je m’attendais à quelque chose de plus banale, ce qui m’aurait ravie tout autant. Le suivant du regard, je regardais le portable s’ouvrir, ne cachant pas mon étonnement. Oui, ça restait une chose fantastique à mes yeux. Je ne trouvais plus mes mots, tandis qu’il me donnait mon numéro et le sien. Un rire m’échappait, tout comme des larmes qui coulaient sur mes joues. Je m’empressais de les essuyer du revers de la main. Déposant son cadeau sur le lit, je le regardais avant de passer mes bras autour de son cou. « Tu es fou ! » disais-je en riant. « Mais ton cadeau me touche vraiment, merci. Merci. » J’embrassais sa joue, avant de resserrer mon étreinte autour de son cou. « Enfin on aura pas à planifier toujours d’avance. » Je souriais, enfouissant mon nez dans son cou. Il était encore plus fou de croire que j’allais le relâcher maintenant. Mais je devais bien le faire à un moment ou à un autre, me reculant finalement. Un sourire radieux. « Tu me montre comment l’utiliser ? » demandais-je sachant très bien qu’il devait se douter mon incompétence à savoir comment ça pouvait fonctionner. Après tout, je n’étais pas nulle qu’avec les consoles ou les jeux d’arcades !

Après tout peut-être qu’en effet, la jeune femme à bien croiser la route d’un ange. Et je suis bien content que la jeune femme soit présente ici à présent. Je ne sais pas vraiment comment vas se dérouler la suite de la soirée, surtout la réaction qu’elle va avoir lorsqu’elle va découvrir le cadeau que j’ai fait pour elle. Lorsqu’elle m’explique pourquoi, celle-ci n’est pas venue me rejoindre avant, je comprends un peu ce qu’elle peut ressentir. J’aurais surement été aussi gêné à sa place, ce n’est pas évident lorsqu’on ne connaît pas forcément le reste de la famille. « La principale c’est que tu sois là maintenant. » Dis-je tout simplement. Devon vient s’installe à mes côtés puis lorsque j’entendis son ventre gargouiller, je lui propose d’allait lui prendre un bout de bûche tout à l’heure, façon il en reste encore beaucoup. Ma mère a souvent l’habitude d’en faire toujours un peu plus. Je finis par récupérer le cadeau pour Devon et je lui donne sans vraiment lui cacher qu’elle va surement me prendre pour un fou. Et BINGO ! J’avais raison, la réaction de mon amie me fit sourire, « ça me fait plaisir. » Lui répondis-je tout simplement. Je l’observe découvrir le téléphone, elle était vraiment étonnée et je sais que cela la touche. J’eus un petit sourire puis je finis par lui expliquer que j’avais noté son numéro de téléphone et aussi le mien par la même occasion. Ce sera beaucoup plus facile pour se contacter. Devon fini par déposer le téléphone sur le lit avant de mais prendre dans ses bras, de déposer un baiser sur ma joue et de resserrer l’étreinte. Je la serre doucement contre moi et je viens caresser doucement sa chevelure et je lui réponds doucement : « de rien. Et je suis heureux que cela te plaise autant. Après tu peux toujours me dire que je suis complètement tarée et que je suis bon à être enfermé à l’asile ! Je comprendrais tu sais. » Dis-je en rigolant. Puis je finis par rajouter : « Oui même si j’avoue que cela risque de me manquer de temps en temps aussi. » Dis-je avec une bouille nostalgique. Puis Devon me demande de lui montrer l’utilisation de ce téléphone. Donc je pris le téléphone en main, je lui montre déjà le bouton pour l’allumer : « alors là tu appuies pour allumer ou éteindre le téléphone. Une fois que l’écran s’allume tu peux accéder au contenu de ton téléphone. » Après cela je lui explique en cliquant sur les différents boutons, où elle peut trouver, l’appareil photo, les contacts, les SMS et tout le reste utile à savoir lorsque tu as un téléphone entre les mains. Après le reste ça viendra tout seul. « Donc voilà en gros tu sais tout ce qu’il y a à savoir sur ce téléphone après, je te laisse découvrir le reste. » Une fois que j’eus terminé cela, je me lève pour enfiler un bas de pyjama « je vais nous chercher un truc à manger et aussi à boire. » Je sors alors de ma chambre et je prends le temps, de descendre sans faire le moindre bruit. Je n’ai pas envie de réveiller ma famille. Dans la cuisine, je pris une belle part de bûche pour Devon et une pour moi aussi, et j’attrape une bouteille de coca dans le réfrigérateur. Je remonte avec les mains remplies de choses que je dépose sur le lit. Mais, en regardant ce que j’ai disposé sur le lit, je remarque que j’ai oublié les petites cuillères pour la bûche. « Bon je crois que je suis bon pour redescendre mise à part si tu as envie de manger une bûche avec des doigts. Ce ne sera pas vraiment pratique ! » Sur ceux je redescends dans la cuisine et je remonte rapidement. Je lui tends la cuillère et je lui dis avec un léger sourire : « Bon appétit ! »

C’était le premier noël où j’étais autant gâté, enfin des cadeaux qui me faisait terriblement plaisir, parce qu’il avait été acheté pour moi. Ce n’était pas quelqu’un qui les avait volés simplement pour dire qu’il offre quelque chose. C’était réfléchit et c’est cette intention qui me faisait terriblement plaisir. Bien entendu je ne cachais pas mon étonnement en découvrant ce qu’Andrew m’avait offert. Ce portable, c’était beaucoup trop. On offrait de tel cadeau habituellement ? Je n’étais pas le genre de personne à savoir quoi offrir ou les uses et coutumes que la société pouvait avoir. Néanmoins, j’étais ravie d’un tel cadeau. Je ne voulais pas savoir combien il avait pu le payer ou quoi que ce soit, je pensais surtout au fait que désormais se serait avec facilité qu’on pourrait prendre contact et ainsi se voir. J’exprimais vite ma joie en le serrant plus que je ne l’avais jamais fait avec lui auparavant. Fermant les yeux en sentant sa main caresser mes cheveux. J’avais beau connaître Andrew depuis un certain temps, en ce moment je franchissais certaines barrières. Ce faux baisé à la commissure de ses lèvres quelques semaines plus tôt et maintenant que je le serrais contre moi sans ménagement. Et bien entendu j’en profitais largement et pas parce qu’il était torse nu, non j’avais simplement envie de cet étreinte. Je souriais contre la peau de son cou en entendant ses paroles. « Tu n’es pas taré et je n’ai encore moins envie que tu te retrouves dans une asile. Car si c’est le cas comment pourrons-nous utiliser ton cadeau ? » soufflais-je en étirant encore plus mon sourire. Je laissais mon visage près de lui, mais dirigeant cette fois mon regard sur le mur derrière lui. Battant des cils, je pensais à ce qu’il venait de me dire. L’improvisation lui manquerait, il n’était pas le seul. Après tout il me restait à apprendre à utiliser un portable convenablement. Ce n’était pas gagné d’avance. « Pareillement, mais rien n’empêche de recommencer de temps à en temps. » concluais-je avec cette idée tout en me reculant pour le regarder. J’inclinais la tête sur le côté, puis lui demandait de m’apprendre. Repliant mes jambes sous moi, je le regardais me montrer comment l’allumer. Essayant de retenir tout ce qu’il me disait. Ça ne semblait pas bien compliquer, mais le restait ne tarderait pas à venir… « Merci, espérant que j’arrive à me souvenir de tout cela. » disais-je en prenant l’appareil dans mes mains tout en me mordant la lèvre et regardant ce petit écran. J’essayais de passer sur toutes les applications qu’il venait de me montrer. Fronçant les sourcils, je ramenais mon regard vers lui. Le voyant enfiler un pyjama. « D’accord. » Lui adressant un sourire tout en le regardant quitter la pièce. Je reportais mon attention sur le portable, tombant sur l’application sms. Un sourire apparaissait sur mes lèvres et je pianotais pour écrire un message. Message qui me parut plus complexe à rédiger que ce que j’aurais cru ! Je n’avais pas le temps de finir celui-ci qu’Andrew revenait les bras charger. Je l’aidais notamment avec les parts de bûches que je déposais sur sa table de nuit. Manquerait plus qu’on renverse celles-ci et mette de la bûche partout dans son lit. Je riais doucement. « Ça ne me dérange pas… Mais tu as dévalisé le frigo ! » disais-je en plaisantant. Bien que la bouteille de coca me laissait septique. Je le regardais partir à nouveau, j’étais sérieuse ça ne me gênait pas de manger avec les doigts, mais bon je n’allais pas me plaindre s’il m’offrait une cuillère. Je prenais les verres les déposant eux aussi sur la table de chevet, avant d’y verser le coca. Puis je trempais mon doigt dans le glaçage de l’un des morceaux de gâteau. Il revenait enfin et tel une gamine prise ma main dans le sac, je retirais mon doigts d’entre mes lèvres rapidement. Prenant la cuillère qu’il m’offrait, je lui souriais. « Merci, bon appétit à toi aussi. » Je prenais finalement une assiette, mangeant une première bouchée. Autant dire que ma réaction fut rapide. Fermant les yeux, mordant ma lèvre et poussant une sorte de plainte. Je n’avais jamais mangé de bûche, pourtant je les regardais à chaque noël dans les vitrines. Et ce goût n’était pas qualifiable. J’aimais décidément découvrir de nouvelle chose, passant l’extrémité de ma langue sur ma lèvre. J’ouvrais les yeux, me sentant rougir en regard mon ami. « Pardon. En fait, c’est la première fois que j’en mange. » avouais-je en haussant les épaules et fronçant le nez timidement. « En tout cas, c’est vraiment bon. » Je prenais une seconde bouchée, reproduisant le même bruit. Et en quelques bouchés j’avais fini mon assiette, affichant une moue déçue. Je relevais mon regard, voyant qu’il en restait dans celle d’Andrew. Harpant ma lèvre, je dirigeais ma cuillère vers son assiette. « Je suis sûr que ta part est meilleure ! » rigolais-je en tentant de lui en voler un morceau.

La réaction du Devon face au téléphone me fils réellement plaisir, puis même si j’avoue que j’ai fait fort pour le coup, c’était un réel plaisir de voir la joie sur le visage de mon amie. La gardant encore un peu contre moi, je finis par me dénouer d’elle pour la regarder avec un léger sourire. Puis au moins elle m’a confirmé que je n’avais pas besoin de me faire interner et qu’en plus nos petits rendez-vous planifiés en avance pourraient être encore d’actualité. Puis je finis par lui expliquer comment utiliser le téléphone portable, déjà pour l’allumé puis pour utiliser les applications mais, façon elle finira par vite s’y habituer à celui-ci. « Je suis sûre que t’y arrivera. » Puis je finis par enfiler un pyjama pour aller prendre de quoi grignoter, le ventre du Devon c’était manifester donc je ne vais pas trop perdre de temps à la faire attendre. J’eus un petit rire en regardant à nouveau ce que j’ai posé sur le lit, j’avoue que j’ai ramené beaucoup de trucs : « autant bien faire les choses ! Puis j’avoue que j’ai faim aussi. » Lorsque je regarde une nouvelle fois, je passe ma main dans ma nuque lorsque je remarque que j’ai oublié un outil vraiment utile pour manger cette part de buche. Donc je repartis rapidement puis lorsque je reviens je vis Devon en flagrant délit de égouttage de buche ! Je ne dis rien et je m’installe tranquillement sur mon lit puis j’attrape l’une des deux assiettes, je commence à manger lorsque j’entends que Devon fait des petits bruits en mangeant. Puis elle m’expliqua alors que c’était la première buche qu’elle mangeait et que c’était vraiment bon. J’eus un petit sourire mais j’étais surpris qu’elle en ait jamais mangé, en général c’est le désert de toutes familles pour Noël. « Ce sera ton Noël des premières fois alors. » Dis-je avec un petit sourire. Le téléphone est maintenant la bûche. Devon termina sa part de bûche bien avant moi lorsque soudain je vis sa cuillère venir vers mon assiette et prendre un bout de celle-ci. Je pris une aire faussement offusquée avant de lui dire : « Han mais c’était ma part ! » Puis je me mis à rire avant de lui tendre mon assiette : « Tu m’aide à finir ? Car finalement je n’avais peut-être pas tellement faim ! Puis, ça serait dommage de jeter la fin de cette part. » Dis-je avec un léger sourire. Je pris un dernier morceau, le mange et j’attrape un verre de coca posé sur la table de chevet. Je finis par me lever à nouveau peut je me dirige devant ma télévision puis, je me tourne vers Devon en attrape mon Pc portable : « On se regarde un film ? Enfin mise à part si tu comptes repartir ? » Puis finalement, je hoche la tête : « mais qu’est-ce que je dis ! Enfaite tu as l’obligation de rester ici? Il est hors de question que tu termines cette nuit de Noël toute seule. Puis j’ai encore de la bûche à manger si nous avons faim. » Je me mis alors assis sur le lit en allumant le Pc. « Alors tu préféré quoi ? Un film romantique, action, super héros ou même un film d’horreur ? » Je la regarde puis je regarde mon écran pour voir ce que j’ai en stock, sinon on regardera un film en streaming.

En venant ici ce soir, je n’avais jamais pensé qu’il m’offrirait un cadeau ou encore que je mangerais ma première bûche à vie ! Comme quoi, il pouvait me surprendre. Dans un premier temps, je n’étais pas venu pour cela, s’en était même très loin. Mais maintenant, j’étais heureuse d’être dans cette chambre avec lui. C’était à mes yeux un Noël pas comme les autres, une nuit que je ne pourrais pas oublier. « Oui, un noël de première fois… » Je m’arrêtais pour manger, réfléchissant, mais surtout pensant que pour la première fois j’étais loin de ma famille en ce jour. Dans deux mois, ça ferait une année complète que je me trouvais à Pasadena. Je m’étais fait des amis, plus proche des anges gardiens, mais des amis tout de même. Seulement, j’avais abandonné ma famille. Je n’avais même pas cherché à savoir ce qui était arrivé à Austin… Dans mon fort intérieur, je souhaitais que tout allait pour le mieux pour lui. Finissant ma part de bûche, je revenais à la Devon taquine qui désirait un peu plus de cette douceur. Je réussissais à lui voler une petite bouchée que je portais à ma bouche, avant de lui sourire. Sa réaction fut si adorable, que je me mettais à rire avec lui. « Mais la galanterie ? » Bon, je ne croyais pas vraiment à cela, mais je pouvais bien user de ce moyen pour me donner raison ! Toutefois, il me tendait son assiette avec sa part pratiquement fini. « Oh non, je ne gaspillerai pas cette bûche ! » Je prenais l’assiette, le laissant prendre un dernier morceau, avant de manger ce qui restait. Je le suivais du regard et cuillère en bouche, je le regardais alors qu’il me proposait de regarder un film. Est-ce que j’avais l’intention de partir ? Ou bien rester ? Je ne savais pas trop, mais il faisait le choix pour moi. Retirant la cuillère de ma bouche, je le regardais amusé. « Devrais-je comprendre que je suis retenue en otage dans cette chambre et comme punition tu m’alimenteras avec de la bûche ? » Je faisais mine de réfléchir, pinçant mes lèvres. « Comment dire non ? » Mon sourire s’étirait, alors que je me penchais pour déposer les assiettes désormais vides sur la table de chevet. En fait, ça m’arrangeait, je n’avais pas envie de rentrer dans mon squat pour cette nuit, j’aurais pu aller chez Jared, mais j’avais peur de le déranger. Prenant place près d’Andrew, je le regardais entrouvrant mes lèvres. Je ne regardais pas souvent de films et mes connaissances étaient plutôt merdique. C’était un peu comme les jeux vidéo, même si ça m’arrivait de m’incruster dans un cinéma pour aller voir une représentation. Mais comme il m’offrait le choix, je pinçais mes lèvres. « Et pourquoi pas un film de noël ? » C’était peut-être cliché, mais je n’en avais jamais regardé. Je le laissais donc trouver le film et m’approchant de lui, je me mis à regarder celui-ci. C’était féérique, mais bien vite, je sentais la fatigue m’envahir et je laissais ma tête retomber sur son épaule, m’endormant sur lui. Cette nuit-là, mes rêves furent constitués de bûche de Noël, d’ange et téléphone portable. Bin oui, même les portables ont du bon dans les rêves !