HARDY, GWEN ▬ Great food is like great sex. The more you have the more you want.
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sont totalement discutables pour autant qu'ils ne soient pas dans le bottin !
Venez car plus on est de fous et plus on rit, non ?
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bonjour les YFTiens
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Gwen J. Hardy
Gwen J. Hardy
et oui, j'habite a pasadena tout comme toi
et peut-être que je te saluerais !
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❝ Métier : Reporter de guerre, en arrêt de travail.
❝ cupidon : joue à un jeu dangereux en répondant au plaisir de la chaire avec son ex
❝ post-it : née à Pasadena (1er janvier 1985) ▬ Son père est ambassadeur, elle a vécue en France, Allemagne, Angleterre, Chine, Los Angeles, Afghanistan, Syrie et vient de revenir à Pasadena ▬ Elle est le troisième enfant d'une fratrie de six ▬ Fan des Red Sox de Boston (oui elle n'est pas supporter des Dodgers de LA), elle aime aussi le football américain ▬ C'est une grande gourmande ▬ Elle n'a pas peur de se briser un ongle, de traîner dans la boue... ▬ Elle est curieuse de nature ▬ Très féminine en apparence, mais à l'intérieur d'elle, elle est surtout tomboy ▬ Adore les jeux de société ▬ Très familière et direct, on ne pourrait pas imaginer qu'elle fait partie d'une famille riche, elle oublie souvent les bonnes manières ▬ Elle n'a pas de chance en amour...
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❝ autres comptes : AIDEN ▬ (a.levine) l'ancien militaire tourmenté. GRANT ▬ (g.gustin) le myope du coeur, il lui faudrait des lunettes pour voir ce qui l'entoure. CARTER ▬ (a.kendrick) la maman poule qui a peur de laisser son fils seul. ALVIN ▬ (m.bomer) l'ancien agent du FBI avec une vie rempli d’embûche. JONAS ▬ (r.amell) l'étudiant qui pense plus souvent avec ce qu'il a entre les jambes que son cerveau. DEVON ▬ (k.graham) l'artiste aux talents plus que spéciaux. JAMIE ▬ (d.gillies) l'infidèle qui n'assume pas les raisons de son mariage.

anciennement : baptist ▬ parti travailler en Afrique
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❝ depuis : 25/12/2015
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mot doux de Gwen J. Hardy un Ven 25 Déc - 22:43
Gwen Joe Hardy
You can't just let nature run wild
Brevity is the soul of wit
31 ans01.01.1985 à PasadenacélibatairehétérosexuelleReporter de guerreje suis un inventéApple TreeScarlett Johansson
prénom ► Mon père tenait à ce que je porte le prénom de sa grand-mère paternelle, Gwendoline, mais ma mère trouvait cela vieux et démodé. Ils firent donc un compromit en me nommant Gwen. En second prénom, j’eus droit à Joe. Je me suis toujours demandé pourquoi et un jour ma mère m’a dit que c’était le prénom masculin qu’il avait choisi pour ma naissance, croyant que je serais un petit garçon. Comme ma mère aimait les prénoms mixtes, elle me l’octroya tout de même. nom ► Hardy comme mon père, j’affectionne celui-ci, après tout il me rappel ma famille et ce lien qui nous rassemble. surnom ∞ Je n’ai pas vraiment de surnom, ma sœur m’appelle Gigi, mais frères eux optent plutôt pour Blondinette. Il n’y a que sur mon lieu de travail que j’utilise un pseudonyme. Joe Hardy. Pourquoi ? Dans mon métier, il arrive que ce soit assez rude, alors je me protège ainsi. Je couvre en quelque sorte mes arrières. métier ► J’ai étudié le journalisme à l’université de Los Angeles, à 25 ans, j’étais déjà sur le terrain militaire pour étudier des aspects de l’armée. Je ne sais pas ce qui m'a poussé à devenir reporter de guerre, mais aujourd'hui, je remet tout en question. love ► Personne, j’ai déjà eu une forte attirance pour un homme, mais j’ai vite compris que lui n’en avait rien à faire de moi une fois qu’il a obtenu ce qu’il souhaitait. hobby ► Je tiens un blog sur les desserts et la restauration. J’ai longtemps fait du théâtre et il fut un temps où j’étais mannequin, mais aujourd’hui c’est du passé. Je pratique la boxe et j’essaie de me tenir en forme en faisant du sport quotidiennement. Bien entendu, l’écriture tout comme la lecture. Je fais aussi du bénévolat auprès des personnes plus démunies. Les jeux de société ! le plus beau souvenir ► Un jour de mes dix ans, lorsque mon père m’a amené ma sœur et moi manger une glace sans nos frères. Pour une fois, il était rien qu’à nous. le souvenir que vous voulez effacer ► Je n’ai pas un souvenir fixe, mais tous ces jours où j’ai vu des choses horribles en travaillant. qualités ► Les apparences sont souvent trompeuses, on pense souvent que je suis le genre de fille fragile qui prend trop soin d’elle… Bien qu’en apparence ça ressemble assez à cela, je suis quelqu’un qui n’a pas peur de foncer et s’il le faut faire preuve de courage. Je suis un peu une touche à tout et je fais beaucoup de chose par moi-même. J’aime apprendre et je suis très curieuse, ce qui peut m’attirer des ennuis aussi. J’ai un franc parlé qui en étonnerait plus d’un et une répartie du tonnerre. Néanmoins, je suis très diplomate et je sais où est ma place lorsqu’il le faut. Grande sportive, je fais tout pour me tenir en forme même si je suis une véritable gloutonne. C’est peut-être pour cela que je fais du sport ! Mais ça ne m’empêche pas d’être douce, attentionnée, chaleureuse et d'avoir un bon sens de l'humour. J’ai aussi un certain charisme, une facilité à aborder les gens, on me fait souvent confiance. Ce qui m’a conduit à devenir philanthrope avec les années. défauts ► On dit de moi que je suis quelqu’un de guindée, ce que je ne crois pas, mais disons qu’aux yeux des autres je le suis. Provocante revient souvent aussi, est-ce que je le suis ? Je ne pourrais pas dire, dans mon travail il m’arrive de l’être, car si je veux quelque chose je ferai tout pour y parvenir même si je dois pousser loin, très loin pour l’obtenir. Ce qui m’amène à être impulsive, je ne pense que très peu avant d’agir. Et je n’apprends malheureusement pas de mes erreurs. Comme mes gestes sont impulsifs, je ne vous dis même pas mes pensées ! Je peux paraître brouillonne par moment, ça m’arrive souvent quand je réfléchi trop et je me perds dans mes propres réflexions, me faisant ainsi parler plus qu’il n’en faut. Eh non, je n’ai pas ma langue dans ma poche – ni ailleurs, je vous rassure, et je finis souvent par retirer les barrières de la distance devenant vite familière avec les gens qui m’entoure. Le « vous » ne fait malheureusement pas parti de mon vocabulaire outre quand je suis avec mes parents ! Sinon, je peux aussi l’utiliser quand je n’apprécie pas une personne. Étant rancunière, je ne conseillerais à personne d’arriver sur ma black list, elle est courte, mais mortel ! autres petites choses ► Quand je suis dans des transports en commun, comme le bus, j’écris toujours dans la fenêtre près de moi « bonne journée » dans un nuage de condensation. Ainsi, quelqu’un pourrait voir mon message et j’espère qu’il sourira. Je suis une accro des post-it, je peux en mettre partout. Je change très souvent de tête, parfois blonde, brune ou bien rousse. Cheveux longs ou courts. Je m'autorise tout, tant que ça reste féminin. Après tout, les cheveux ça repoussent ! Je parle quatre langues ; l'anglais, l'allemand, l'arabe et le mandarin. Cependant, je comprends le français, l'espagnol et le russe, mais je ne le parle pas ou très peu.
Qu'aimes-tu en particulier ? Même si je n’ai pas grandi aux États-Unis, je reste une Américaine pure souche. Vous ne me verrez jamais lever le nez en voyant des s’mores, des grilled cheese, des pogos, des tater tots, un bon vieux BLT ou encore des Fluffernutter – les sandwichs à la pâte de guimauve et beurre d’arachide. Plus petite, je ne pouvais pas passé un été sans boire toute les réserves de kool-aid qui se trouvait dans les placards de chez mes grands-parents. Maintenant, j’aurais plus tendance à dire une bonne bière artisanale américaine. Je suis une grande supporter des Red Sox de Boston, oui l’équipe de baseball. Vous me verrez très bien hurler dans les gradins, un gros hot-dog à la main et une bière dans l’autre. J’aime regarder des matchs, mais je préfère de loin y participer. Dans les sports que je pratique, y’a la boxe principalement, mais je ne dis jamais non pour jouer au football (américain) ou au baseball. Dans d’autres activités que j’aime bien il y a le babyfoot ou encore les jeux de société. En fait, vous me verrez que très rarement faire des choses de fille. Je n’ai pas peur de me casser un ongle ou de me salir. Pourtant, j’aime la mode tout comme j’aime prendre soin de mon corps. Toujours bien coiffé, maquillé et habillé, ma vraie nature ne parait pas toujours aux premiers abords. Je ne crains pas les bestioles et je serais même la première à venir en aide à une personne craignant les araignées par exemple. J’aime aussi la nature, donc le camping c’est parfaitement ma tasse de thé. Ça me change de la ville et surtout le mal de place quand je me sens épuisée. Dans mon quotidien, j’aime faire sourire les gens avec de petite attention, tel qu’écrire des petits mots dans les vitres, laisser des fleurs sur le perron des gens. Des petites attentions qui font d’une journée quelque chose d’agréable. C’est pourquoi, j’aime autant faire du bénévolat, car le sourire il n’y a que ça de vrai ! Que détestes-tu en particulier ? Je ne suis pas quelqu’un de très ordonnée chez moi et faire le ménage est un supplice, je me retrouve dans mon bordel et ça me convient parfaitement. Bien que je trouve les animaux adorables, je ne suis pas la personne qui serait le mieux qualifié pour m’en occuper, demander à Geppetto mon poisson rouge… Paix à son âme, il a fini comme beaucoup d’autre dans l’eau de ma toilette. Je n’aime pas non plus la cigarette, j’ai eu ma période comme pas mal tout le monde, mais l’odeur qui vous reste collé dessus est insupportable. C’est comme les étiquettes, je ne parle pas celles des vêtements, mais celle que les gens vous agrafe sur le front en disant que vous êtes comme-ci comme çà, alors qu’ils n’ont pas la moindre idée de qui vous êtes réellement. J’admets je suis chiante parfois, mais j’ai un complexe avec les hommes qui porte des caleçons à motifs, ça a le don de turn-off. Pourquoi ils ne peuvent pas se limiter à des couleurs unis ? C’est beaucoup plus classe ! Je n’aime pas non plus les chaussettes et encore moins ceux qui les gardes pour faire l’amour ! Sérieusement ? L’apparence m’importe peu, mais l’esthétique vestimentaire, j’avoue avoir un certain mal par moment.
Te considères-tu proche de ta famille ? Je suis très proche de ma famille, pendant longtemps j’ai été la petite fille à mon papa. Je n’ai jamais été une princesse, mais j’étais en quelque sorte le bébé de la famille, et cela même si j’ai des frères plus jeunes que moi. Je sais, c’est étrange, mais on m’a toujours chouchouté et gâté dans le raisonnable de la chose. En fait, nous sommes tous très proches même si avec les aléas de la vie nous avons grandis, certains ont des familles d’autre non, certains sont trop jeunes pour penser à cela. Mais quoi qu’il en soit, on est là pour se tenir les coudes. Veux-tu fonder une famille ? Je n’y ai jamais pensé en fait, étant toujours partie et ignorant ce qui pouvait m’arriver. Je n’ai jamais souhaité d’attache. Une famille c’est un peu ça non ? Un copain et peut-être même un enfant, je ne pouvais pas assumer de jouer le rôle de copine ou de maman. Mais je ne reste pas fermer à l’idée, je laisse surtout les choses se dérouler en temps et en heure, et ce n’est simplement pas l’heure pour cela ! Vis-tu toujours chez tes parents ? D’une certaine façon non, je vis chez mes grands-parents avec mes deux plus jeunes frères. J’ai souvent changé d’endroit dans ma vie, mais je ne suis pas retourné chez mes parents depuis que j’ai été à l’université. J’ai eu pendant longtemps un appartement en Afghanistan, puis en Syrie, mais j’ai tout quitté pour revenir aux sources. Et puisque j’ignore ce que je vais faire, mes grands-parents ont bien voulu m’accueillir. As-tu toujours vécu à Pasadena ? Non, j’y suis née alors que mon père était en visite chez sa famille. J’ai grandi un peu partout, mais je revenais souvent pendant les vacances d’été avec mes frères et ma sœur. J’y suis aussi resté le temps de mes études à l’université, même si j’étais en résidence à Los Angeles, je revenais dès que je pouvais chez mes grands-parents. Mais depuis cinq ans, je n’ai pas remis les pieds dans cette ville de la Californie. Je me demande si ça a beaucoup changé ? Comment définirais-tu le mot "famille" ? On nait avec une famille que l’on n’a pas choisie. Parfois, on grandi avec des gens qu’on préférait ne pas connaître, on les supporte en se disant qu’ils sont de la  famille. Seulement, la famille ce n’est rien d’acquis. Ceux qu’on qualifiera de tel en les nommant comme être appartenant aux membres de notre famille sont ceux qui lorsqu’il arrive quelque chose, ils seront toujours là pour nous. Ils s’inquiéteront, comme partageront nos joies et nos malheurs. Ces gens nous les choisissons autant qu’ils nous choisissent. Il ne faut jamais se laisser marcher dessus par ces gens qui partagent notre sang, car nous ne leur devons rien.
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Mon métier  → reporter de guerre
Le lieu   → journal de Pasadena
Ton pseudo   → Gwen J. Hardy
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mot doux de Gwen J. Hardy un Ven 25 Déc - 22:44
Beware the barrenness of a busy life
Life isn't about finding yourself. Life is about creating yourself.

Pasadena – Malheureusement, je n’ai pas de souvenir de ma naissance, en même temps c’est normal, mais ma grand-mère m’a souvent raconter ce fameux jour. Le jour de celle qui allait être le nouveau bébé de l’année, celle qui serait plus tard la petite princesse et protéger de cette famille aimante. Il parait qu’une fine pluie tombait sur Pasadena, alors que tout le monde fêtait l’arrivé de la nouvelle année, attendant le décompte avec leur famille, la mienne se trouvait à l’hôpital. Dans une chambre ma mère poussait pour que je puisse sortir alors que ma grand-mère lui tenait la main en insultant son fils qui tenait le caméscope. « Arrête de la filmer ! » répétait-elle, alors que celui-ci avait l’œil collé au viseur. Il s’amusait bien plus avec son nouveau jouet que par le fait de vivre la naissance de sa seconde fille. Eh oui, être papa pour la troisième fois semblait être devenu chose coutumière pour lui. « Ça nous fera un souvenir, allez sourit chérie. » Voilà ce qu’il répétait comme argument, encore et encore. Je ne peux même pas dire que j’ai vu cette cassette, elle a dut se perdre dans un de nos nombreux déménagements. Dans tous les cas, l’attitude de mon père décourageait énormément sa mère, car écouter ma grand-mère lors de ce passage, j’avais souvent droit à des soupirs d’exaspération et des balans de tête de droite à gauche qui montrait son découragement vis-à-vis de la situation. Au bout de plusieurs heures, minuit venait d’arrivé et alors que les familles sabraient le champagne, mon père poussait une exclamation de joie. « Je vois sa tête. » Quelques poussées de plus et j’étais sortie. Un bébé joufflu avec un regard curieux selon ma grand-mère. Ça ne m’a jamais vraiment étonnée, j’ai toujours été très curieuse. On me déposait sur ma mère et mon père relâchait finalement son caméscope pour s’approcher de nous. Il caressait mon front et soufflait « Gwendoline. » Ma grand-mère en fut, mais il parait que ma mère n’était pas de cet avis. Trouvant un comme un accord, ils raccourcirent pour simplement former Gwen. Heureuse, Gwendoline, eh oui je porte en parti son prénom, quittait la chambre pour aller rejoindre mon grand-père qui s’occupait de Hugh et Bree. J’étais leur troisième enfant, mais mes parents n’étaient pas au bout de leur peine !  

France – « Gwen arrête ! » criait Bree alors que je la poursuivais dans le parc avec un ver de terre dans ma main. Ma sœur avait toujours eu en horreur ce genre de chose et ses réactions me faisaient toujours rire. « Mais regard Bree il se tortille. » disais-je en courant derrière elle en riant. Elle tournait la tête et poussait un cri en accélérant le pas. Il y avait tellement peu de chose pour me dégoûter contrairement à elle. La pluie, les insectes ou bien même les vers de terre ne m’arrêtait jamais. Je continuais jusqu’à voir ma sœur s’étaler de tout son long dans la boue. M’arrêtant, je restais là sans bouger, laissant le ver gigoter entre mes doigts. Puis, je me dirigeais vers elle au pas de course. Je n’avais pas réagi dans l’immédiat, ne m’attendant pas à ce qu’elle trébuche. Arrivant près d’elle, je la regardais alors qu’elle se tournait vers moi. « Ça va ? » Question normal pour une gamine de cinq ans, mais j’aurais dut me douter que ça n’allait pas du tout. Et j’allais empirer cela dans un instant. Eh oui, tenant toujours le ver je ne réalisais pas que celui-ci se coupait en deux. Après j’ignorais jusqu’alors que ça pouvait se couper ainsi. Se séparant en deux, la partie dans le vide tomba sur le front de Bree. « Oups. » disais-je en plaquant ma main contre ma bouche – celle sans le ver hein ! En réalisant ce qui venait de tomber sur son front, ma sœur se mit à poser un cri si fort que j’échappais la seconde partie sur elle en plaquant mes mains sur mes oreilles. « Arrête ! » disais-je en fermant les yeux, ma sœur en faisait souvent beaucoup trop ! Elle se levait, me bousculant au passage, avant de courir dans le sens inverse. J’ouvrais les yeux pour la voir courir vers notre maison de l’autre côté de la rue. « Attend je ne peux pas traverser sans toi ! » lui hurlais-je en me mettant à courir à mon tour. La pluie avait cessé depuis longtemps, mais le sol démontrait encore les traces du déluge. Mes bottes de pluie piétinaient la boue dans un clafouti d’eau. J’arrivais sur le trottoir, regardant l’autre côté de la rue Bree qui entrait dans la maison en pleurant sans doute. Poussant un soupire, je m’assoyais sur le rebord du trottoir. On m’interdisait formellement de traverser la rue seule, si ça ne tenait qu’à moi, je le serais, mais l’envie de me faire gronder m’en dissuadait. Déposant mes coudes sur mes genoux et mettant mon visage entre mes mains, je regardais devant moi attendant qu’on vienne me chercher. « Tu es perdue petite ? » Je tournais la tête, pour une vieille femme qui s’était arrêté près de moi. Je faisais si que non de la tête, ne parlant pas le français je ne savais que dire. Au moins il y avait des choses universelles telles que le mouvement de la tête. « Alors que fais-tu assise sur le trottoir. » Je me mordais la lèvre, je comprenais ce qu’elle me disait enfin certain mot et dans la logique l’ensemble se créait. « J’attends qu’on vienne me chercher. » répondais-je dans ma langue natale, comprenant très vite qu’elle non plus ne saisissait pas ce que je disais, je me levais. Pointant ma maison, je regardais la femme. « Maison. » disais-je alors que je me trouvais embarrasser d’agir comme une gamine de trois ans. J’en avais cinq quand même ! Elle regardait la direction que je pointais et la porte s’ouvrit sur ma mère qui semblait inquiète en me cherchant. Je lui fis signe de la main en sautillant sur place et je crois que le déclic se fit chez cette vieille dame, car elle m’aidait aussitôt à traverser la rue. Arrivée devant ma mère, je me tournais vers la dame lui souriant et je disais un merci avec un fort accent anglais. J’entrais dans la maison, alors que ma mère restait pour remercier la femme. Hugh dans le salon riait aux éclats en regardant Bree couverte de boue qui pleurait toujours. Cette fois-ci, je ne me fis pas gronder, ma mère bien trop inquiète avait punie Bree de m’avoir laissé.

Allemagne – Assise sur un muret à la sortie de l’école, je regardais Bree qui faisait les cent pas en entortillant ses cheveux autour de son doigt. Poussant un soupir, je déviais mon regard d’elle avant qu’elle me donne le tournis. « Elle est en retard. » Je regardais la montre à mon poignet, pinçant mes lèvres. « Ça ne fait que cinq minutes, ce n’est rien. » disais-je en me levant pour aller prendre mon sac, sachant que tôt ou tard la nounou arriverait pour nous ramener chez nous. Mais ma sœur ne le voyait pas de cet œil, elle soupirait, s’exaspérait devant si peu de retard. Des copines quittèrent le terrain de l’école en nous saluant et je leur répondais qu’un signe de la main. Bree quant à elle, n’en avait que faire, elle continuait à marcher de long en large du trottoir dans la simple espérance que la nounou arrive plus vite. Je poussais un autre soupir, lorsqu’une Mercedes se stationna près de nous. Ma sœur se figeait sur place écarquillant ses yeux, alors que je laissais un sourire prendre place sur mes lèvres. Me dirigeant vers la portière arrière, celle-ci s’ouvrait avant même que je n’ai attrapé la poignée. À l’intérieur, se trouvait un homme que je connaissais plus que tout, normal puisque je l’ai toujours appelé « papa ». Il sortait de la voiture et je courais pour me réfugier dans ses bras. C’était un homme occupé, mais il faisait toujours son possible pour qu’on ait des moments privilégiés avec lui. Ce n’était pas chose aisé surtout qu’on était nombreux avec Hugh, Bree, Vince, Dwight et moi, on demandait de l’attention chacun à notre manière. Mais le dimanche était quelque chose de sacré chez nous, on ne pouvait manquer un repas en famille. Je sentais ses bras se resserrer autour de moi, fermant les yeux je souriais. « Mais papa que fais-tu ici ! » M’éloignant de l’étreinte de mon père, je tournais la tête vers Bree qui semblait abasourdie de le voir. « Eh bien, un père n’a pas le droit de venir chercher ses filles ? » Je riais en regardant mon aînée qui fronçait les sourcils, tournant mon visage vers mon père. « Moi je suis heureuse de te voir. » disais-je en le serrant à nouveau. Je montais la première dans la voiture, saluant le chauffeur en passant ma tête au-devant de la voiture. Pour moi il n’y avait pas de différence entre le chauffeur et la reine d’Angleterre. Je démontrais la même affection et la même familiarité. Après tout nous sommes tous égaux. « Gwen assis-toi correctement. » Je me retournais pour m’asseoir sur la banquette, rougissant timidement. « On va quelque part ? » demandais-je alors que la voiture se mettait en chemin. Mon père allait commencer une phrase, mais je voyais son expression changer, avant d’hausser les épaules et de s’adresser au chauffeur. Il proposait de faire un détour pour manger une glace et j’en salivais déjà d’avance. Sortant de la voiture, je me dirigeais vers la crèmerie, poussant la porte en faisant teinter la clochette. Sans attendre ma sœur et mon père, je m’approchais du comptoir regardant avec envie les glaces devant moi. Chacune d’elle semblait être un vrai délice. La clochette retentissait à nouveau et je tournais la tête pour les regarder entrer. « Papa, je veux celle à la fraise ! » disais-je en pointant la saveur qui me faisait envie. On me tendait le cornet et je passais ma langue sur la glace rose, souriant bêtement. C’était un moment simple rien de triste, rien de particulièrement joyeux, mais j’étais la petite fille la plus heureuse du monde. Mon père m’avait acheté une glace alors qu’on aurait dû rentrer à la maison et il passait du temps avec ma sœur et moi au lieu de se retrouver le nez dans ses papiers.

Angleterre – « Pourquoi on doit encore partir ? » demandais-je en tournant la tête vers ma mère qui m’aidait à faire mes valises. J’avais l’impression de passer mon temps à faire des valises, entre les moments de mon enfance où j’avais vécu à Paris, entre mes voyages pour rendre visite à mes grands-parents en Californie et ces quelques années à Berlin, près d’une année en Angleterre, je trouvais ma stabilité incertaine. Et voilà qu’on nous envoyait pour une durée indéterminée en Chine. Ma mère se tournait à son tour, montrant son ventre bien arrondit et tenant dans ses mains une pile de vêtement propre et fraîchement pliés. « Gwen. » commença-t-elle en poussant un soupire. « Tu le sais qu’avec le travail de ton père, nous n’avons pas le choix. » Je la regardais, poussant un soupire. À chaque fois je perdais mes amis et même que parfois, je n’en avais tout simplement pas le temps de m’en faire. Enfin, de vrai ami, ceux qui vienne chez toi pour jouer, ceux à qui tu n’as pas peur de dire certaine chose. Je ne connaissais pratiquement personne de Londres, mais voilà que je m’en allais ailleurs. « J’aurais préféré rester cette fois. » disais-je en prenant la pile de vêtement avant de la déposer dans une valise. J’aimais bien cette ville, je n’avais pas eu à apprendre une nouvelle langue, on ne me regardait pas comme une étrangère même si mon accent était américain. On comprenait ce que je disais, c’était bien différent des autres endroits. En partant, je devrais encore apprendre une nouvelle langue, j’avais écouté mon père prendre ses cours le soir. Ça ne semblait pas une langue facile, déjà que l’allemand m’avait pris un certain temps. « Je sais ma puce. » Elle s’approchait de moi et me prenait dans ses bras. J’entourais les miens autour d’elle, essayant le moins possible de la compresser et ainsi éviter son ventre rebondi. J’avais du mal à me faire à l’idée que tout changerait encore. Je sentais sa main caresser mes cheveux, fermant mes yeux. « Mais tu vas voir, tu t’habitueras à cette nouvelle ville. Et puis, nous sommes tous ensembles c’est déjà bien, non ? » Si ça n’avait pas été le cas, je crois que j’en serais devenue folle. Loin de ma mère et mon père, de mes frères et de ma sœur était une idée qui me glaçait le sens. Je fronçais doucement le nez à cette éventualité. « Oui. » répondais-je finalement après un long moment de silence. « Mais tu vas venir nous rejoindre vite ? » demandais-je en reculant pour la regarder. Avec ce nouveau bébé en approche, je savais qu’elle ne pouvait pas prendre l’avion. Elle me souriait, caressant ma joue avec sa main. « Dès que je le pourrai. » Mais quand, avais-je envie de dire, mais ce n’était pas vraiment ce que je désirais savoir. C’était étrange de la laisser derrière nous, mais papa avait dit que tout était prêt pour notre arriver et qu’on n’avait pas le choix. J’aurais tant aimer rester avec elle.

Chine – Perdue dans le vague, la main appuyé sur mon menton, je regardais par la fenêtre cette ville où nous nous étions établis depuis deux ans. C’était tellement différent de ce que j’avais toujours connu, la culture comme les us et coutumes, je me sentais perdue, mais je m’adaptais, comme toujours. Une voix me sortait de ma rêverie, tournant la tête pour regarder l’horloge au-dessus de la tête de l’enseignante. La journée était finie, enfin. Poussant un long soupire, je fermais mes cahiers les mettant dans mon cartable avant de me lever. « Gwen tu viens ! » Regardant vers la porte menant au couloir, je regardais deux amies de classe me faisant signe de les suivre. Un sourire étira mes lèvres avant de me diriger vers elles, quittant la classe pour me diriger vers nos cassiers et ainsi changer mes chaussons pour mes chaussures. « Tu peux venir ce soir ? » Mes cheveux retombant en cascade autour de mon visage, je les repoussais pour relever mon regard vers mon amie. « Euh… Oui. » Je ne semblais pas tellement certaine, pour la simple bonne raison que je n’avais prévenu personne pour cette éventuelle sortie. Mais je pouvais bien me le permettre de toute manière, je n’allais pas revenir tard. « Tu n’as pas oublié d’amener des vêtements de rechange. » Un rire nerveux s’échappait de mes lèvres, j’avais complètement oublié. « Tu as oublié… Bon on arrêtera t’en acheter. » Je regardais mon uniforme, roulant la taille pour raccourcir la longueur de ma jupe. C’était stupide d’être aussi stricte, mais je devais faire avec. Plus tard, peut-être que j’aurais le choix pour mon établissement scolaire. Sortant, je voyais mes amies se diriger vers une bande de garçon riant et se bousculant tout du moins jusqu’à ce qu’ils nous remarquent. Tirant sur ma jupe, je m’approchais alors que je sentais leur regard se poser sur moi. Pour le coup, je détonnais mes cheveux rouilles, mes grands yeux verts, mes lèvres charnues, je les regardais m’observer. « Quoi ! » disais-je en commençant à trouver leur regard pesant. « Vous n’avez jamais vu une fille ? » Je crois que leur étonnement fut la plus belle des réactions, ils s’attendaient sans doute à ce que je ne parle pas un mot de mandarin, eh bien loupé ! Et puis, j’avais de la répartie. Je m’arrêtais dans une boutique pour m’acheter des vêtements sobres, ou du moins beaucoup moins voyant que mon uniforme. J’allais rejoindre le petit groupe, me figeant en voyant un second américain. Ils sont assez évidents à reconnaître, avouons-le. « Salut. » me disait-il, alors que je le lui souriais et lui répondait de ce même mot. Je passais ma soirée avec lui, regardant mes amies sympathiser tout en chantant du karaoké. Les heures défilaient et vint le moment de rentrer chez moi. « Je te raccompagne. » J’acceptais volontiers, marchant avec lui, Topper qu’il s’appelait. Arriver devant la porte de chez moi, je me tournais pour lui dire au revoir, mais nos lèvres se collaient. Un hasard ? Je n’ai jamais su, mais je profitais de cet instant. Quelque chose d’éphémère, mais qui me montrait le monde sous un nouveau regard. Rompant notre baisé, j’avais souri, lui souhaitant une bonne soirée avant de rentrer chez moi. Je m’enfermais dans ma chambre, appuyant mon dos contre la porte, je me laissais glisser sur celle-ci jusqu’à m’asseoir sur le sol, un sourire béat sur le visage. Mon premier contact avec un garçon qui n’était pas un de mes frères.

Pasadena – Regardant par le hublot, je passais mes doigts sur mes lèvres, j’avais encore la sensation de sentir les siennes contre les miennes. Pourtant, notre baiser d’au revoir datait de plusieurs heures. Fermant les yeux, je repensais à ce brunch qui avait été organisé pour le jour de notre arrivé. Passé nos vacances en compagnie mes grands-parents étaient coutumiers. « Vince ! » hurlais-je en courant derrière mon frère qui s’amusait avec une de mes petites culottes qui s’était retrouvé par mégarde dans sa valise. Il était venu me montrer sa trouvaille avant que je m’élance à sa poursuite dans cette immense maison. S’il me cherchait, il allait me trouver ! Je le trouvais dans le hall se dandinant avec ma culotte sur la tête. Les mecs j’vous jure ! « Rend-moi ça ! » Une douce toux se fit entendre et alors que je tirais sur ma culotte pour lui retirer, je tournais la tête pour remarquer ma grand-mère accompagné d’une femme et d’un garçon qui semblait de mon âge. « Bonjour. » bafouais-je en reprenant mon bien. Eh bien voilà j’avais montré pour la première fois mes sous-vêtements à un garçon totalement inconnu. « Gwen, tu veux quelque chose ? » Ouvrant les yeux, je tournais la tête vers Bree assise près de moi, puis sur l’hôtesse de l’air. « Pas pour l’instant, merci. » répondais-je avant de retourner à mes rêveries. C’était ainsi, que j’avais rencontré Jared. Drôle de rencontre tout de même. Après tout, je ne m’étais douté de rien qu’en à la tournure de cette rencontre. Assise à la table dans l’immense jardin, je mangeais sans élégance autant dire que je me goinfrais. « Gwen ! Voyons. » Relevant le nez de mon assiette, je voyais ma grand-mère me faire de gros yeux, avalant avec difficulté, j’empressais de m’excuser, alors que j’entendais rire mes frères et soupirer ma sœur. J’avais toujours eu un appétit du tonnerre et pour être franche manger de quoi sans riz me donnait encore plus l’eau à la bouche. Sentant un regard sur moi, je tournais la tête pour remarquer le garçon me sourire. Étonné de le voir me sourire ainsi, je détournais le regard prestement pour enfouir ma joue dans ma main. Je me surprenais même à sourire. Je mangeais plus « calmement » aidant finalement ma grand-mère à débarrasser la table, alors que les autres jouaient. Je ne m’étais pas attendu à le voir dans la cuisine, déposant des assiettes à son tour. « Désolé pour l’accueil. » disais-je en nettoyant sous l’eau un verre. Il ne semblait pas m’en tenir rigueur et on engageait bien vite la conversation. Je me retrouvais bien plus à parler de moi, que de lui. Mais j’apprenais qu’il vivait avec sa grand-mère. « Gwen, ça ne va pas ? Tu n’as rien mangé encore. » Je tournais la tête une nouvelle fois vers ma sœur. Regardant ensuite le plat devant moi, en effet, je n’y avais pas touché, mais je n’avais pas si faim que cela. Mangeant tout de même pour ne pas inquiéter Bree, je repensais à ses lèvres effleurant les miennes après cette journée. Tout aurait pu finir là, mais non, on s’était vu et revu. « …me dire ce qu’il y avait entre toi et le fils Silvester ? » Tournant à nouveau la tête, fourchette dans la bouche je regardais ma sœur. « Mhum ? » Ce qu’il y avait eut – oui j’avais bien saisi, des caresses, des baisers, une première fois… J’avalais ma bouché. « Rien, on est simplement ami. » Ami qui s’étendait à plus, mais tout cela ce n’était désormais qu’un souvenir de vacances. Ni plus ni moins, même si on avait échangé nos adresses courriels, ça ne pouvait pas vraiment aller plus loin, si ?

Chine – Balançant mon cartable sur mon lit, j’entreprenais de retirer mon uniforme pour me changer. Retirant ma jupe, je la laissais glisser sur mes jambes avant de s’arrêter sur le sol. Le téléphone sonnait un coup, puis un second. Poussant un soupire, je sortais la tête de ma chambre. « Il y a quelqu’un ? » disais-je en regardant dans le couloir. Pas de réponse, je sortais me dirigeant vers le téléphone le plus proche. J’entrais donc dans la chambre de mes parents, poussant un autre soupire, avant de décrocher le combiné pour prendre l’appel. On demandait si j’acceptais l’appel longue distance. Bien entendu. « Bonjour, domicile des Hardy. » disais-je en m’assoyant sur le matelas. « Gwen ? » Je reconnaissais la voix de Hugh à l’autre bout du fil, lui comme Bree avaient quittés la maison pour l’université. « Oui. » « Pa’ et Ma’n sont à la maison ? » Je fronçais légèrement les sourcils. « Moi aussi je vais bien et toi. Ah bien tant mieux, et non je suis seule à la maison ! » répliquais-je avant de me laisser tomber dos contre le matelas tirant sur le fil torsadé du téléphone. « Tu crois que tu peux les rejoindre ? » Tournant de l’œil avec exaspération, je poussais un soupire. « Fallait appeler au bureau de papa si tu voulais tant lui parler. » Non, mais je n’étais pas sa secrétaire. « Et qu’est-ce qui peut bien presser tant que ça ? » demandais-je en me tournant sur le dos et levant les jambes pour les faire battre doucement. Un silence. Un chat lui avait mangé la langue ? « Hugh… Tu commences à me faire peur. » avouais-je en arrêtant tout mouvement, portant mon regard sur le mur devant moi. J’entendais un raclement de gorge, cramponnant ma main sur le combiné, je présentais un mauvais sentiment. « Papi a eu une attaque, il est à l’hôpital. » Si je n’étais pas encore figé, là je l’étais complètement. Je n’entendais plus mon propre souffle, ni mon cœur battre, tout ce que je percevais c’était la respiration de mon frère. J’entendais la porte s’ouvrir, laissant tomber le combiné et entendant mon prénom sans vraiment lui porter d’attention, je m’élançais dans la maison. J’arrivais en haut des escaliers qui menaient au rez-de-chaussée, me tenant sur le rebord des marches, je regardais mon père qui rentrait accompagner de sa femme et Duke mon plus jeune frère. Il levait son regard vers moi et je sentais mon estomac se nouer. J’ignorais si grand-père allait bien, je n’avais pas laissé la chance à Hugh de dire ce qui se passait vraiment. « Gwen ? » Je le regardais, laissant une larme couler sur ma joue. « Gwen ! Pourquoi es-tu en sous-vêtement… et pourquoi pleures-tu ! » disait ma mère, alors que j’avais complètement oublier que j’avais commencé à me changer lorsque j’étais aller répondre au téléphone. « C’est papi. » soufflais-je en étouffant un sanglot dans ma gorge. Je les voyais froncer les sourcils. « Hugh est au téléphone. » continuais-je en descendant les marches quatre à quatre pour m’approcher de ma mère et l’enlacé, alors que mon père décrochait un autre appareil. J’ignore les paroles échangées, je ne me souviens pas du moment où mon père est parti, tout ce dont je me souviens c’était ce vide que j’éprouvais.

Los Angeles – L’université. L’endroit où ma curiosité fut décuplée au centuple. J’avais eu l’occasion de vivre des premières fois, mais je ne tardais pas à découvrir de nouvelle ouverture. Les party, l’alcool en grande quantité, la drogue et bien sur le sexe comme je n’en avais jamais vraiment connu. Étendue sur le lit de ma coloc, je lui prenais la cigarette de ses doigts la portant à mes lèvres. C’était différent de le faire avec une fille, je devais bien me l’avouer. Mon désir de savoir, de découvrir l’avait bien entendu emporté sur tout le reste. Je ne savais pas comment décrire ce moment, je ne me sentais pas prête pour m’abandonner aux femmes, mais j’avais bien aimé cette expérience. Elle se levait et je tournais la tête vers elle. « Je vais rejoindre mon copain. » Ah bin bravo, comment tuer le moment. Je la regardais s’habiller, aspirant une nouvelle bouffé cancérigène. « Ton copain, il connait ton attirance pour les femmes ? » Elle se tournait vers moi, je décelais une crainte bien vite transformé en une sorte de rage. « Non. Et tu ne lui diras pas ! » J’haussais les épaules, comme si c’était à moi de lui annoncer que sa copine préférais les minous. Je me tournais sur le ventre, jouant avec la cuticule de mes ongles. « Et toi ! » Mon regard se portait sur elle. « Et moi quoi ? » demandais-je en fronçant les sourcils. « Je n’ai personne à qui le cacher et puis, c’était que de la curiosité. » Bin quoi, je n’avais pas de petit ami, donc l’infidélité ce n’était pas mon cas. Et puis, j’avais fait cela pour me renseigner, voir toute les éventuelles possibilités avant de dire que j’avais tout essayé et que je n’en désirais pas. Qui serions-nous pour dire que l’on n’aime pas une chose sans au moins avoir tenté une fois ? Ma remarque ne semblait pas lui plaire, tant pis. J’écrasais le mégot de notre clope dans le cendrier, me levant à mon tour. Je sentais son regard se poser sur moi, mais je ne lui portais pas d’attention, me dirigeant plutôt vers ma commode où je prenais un t-shirt que j’enfilais avant de mettre ma culotte. « Tu veux venir ? » Je tournais mon regard vers la brunette, me passant une main dans les cheveux. Elle me demandait vraiment de venir avec voir son copain ? « J’ai cours la prochaine heure. » répondais-je en m’assoyant sur mon lit. Je n’avais pas l’intention d’aller tenir la chandelle de cette fille, faut pas rêver ! Lui souriant, je la regardais quitter notre chambre, elle avait beau être ma coloc, je réalisais qu’on se connaissait que très peu finalement. Les minutes s’écoulèrent et l’heure d’aller en cours arriva, prenant mes choses et finissant de m’habiller, je me dirigeais vers la salle de cours. Devant la porte, un mémo « cours annulé ». Génial. Poussant un soupire et passant ma main dans mes cheveux, je me dirigeais vers l’extérieur avec l’intention d’étudier ou de travailler un devoir à remettre. Je n’allais pas retourner dans ma chambre, alors que j’étais dehors. Sortant, je croisais un ami qui eut l’idée merveilleuse de m’inviter à jouer au football. Comme si j’allais refuser !

Afghanistan – La fin de mes études arrivées, je me lançais dans une nouvelle aventure. J’avais toujours été curieuse et le fait que Vince devienne militaire, m’avait poussé dans cette branche du journalisme. Je partais donc en Afghanistan avec l’idée de suivre ces hommes en uniforme, apprendre qui ils étaient et ce qu’ils affrontaient. J’étais téméraire et avide de ces histoires. Je n’avais pas grande connaissance du terrain, mais je me faisais une petite place sachant garder mes distances en temps voulu. Me prendre une balle n’était pas ce que je souhaitais le plus. J’entrais dans la base militaire, mon sac en bandoulière, mes cheveux coiffer d’une queue de cheval grossière et parsemé de sable. Un homme m’attendait avec cet air sévère, lui souriant, je lui tendais la main. « Bonjour. » Un bonjour qui se prit un vent monumental, alors que le soldat se mettait à marcher me faisant presque courir derrière lui. « Vous logerez à l’écart, je ne veux pas de distraction pour mes soldats. » Je me pinçais les lèvres, il en fallait bien peu à ces soldats. « Vous pourrez vous balader comme bon vous sembles, mais inutile de demander vous n’irez pas avec eux. Vous êtes bien trop jeune… D’ailleurs pourquoi est-ce vous qu’on nous à envoyer ! Vous sortez à peine du berceau. » Je regardais le ciel, ignorant les regards qu’on posait sur nous. « J’ai 26 ans, et l’âge n’est qu’une chose sur un bout de papier. Ça ne rend pas meilleur ou moins bon quelqu’un. Si j’ai été envoyé ici, c’est que j’ai sans doute quelque chose que les autres n’ont pas. » disais-je en replaçant mon sac sur mon épaule. On pouvait me qualifier de jeune, mais s’il en venait à me dire que j’étais une sorte de bimbo, il allait s’en prendre pour son grade, foi de Gwen ! Il me présentait une tente vraiment, mais vraiment à l’écart. « Quelqu’un viendra vous chercher pour le dîner. » C’était déjà ça, à la distance où je me trouvais se serait dure à entendre. Je le remerciais, le laissant seul devant ma tente pour m’introduire à l’intérieur. Le stricte nécessaire, après je n’avais pas besoin de plus. Déposant mon sac sur une chaise, je poussais un soupire. Je commençais par sortir tous mes outils utiles à ma rédaction, avant de regarder mon reflet dans le miroir qui avait été mis à ma disposition. J’avais une tête à faire peur, déboutonnant ma chemise et retirant mon pantalon, j’allais fouiller pour trouver des vêtements propres. Avoir su, j’aurais attendu. La tente s’ouvrit et je tournais la tête pour voir un soldat me regarder, échappant mes vêtements, je plaquais mes mains sur mes fesses pour cacher ma culotte à fleur. « Que ! » J’avais perdu l’usage de mes mots, sentant une rougeur prendre place sur mes joues. Il bafouillait quelque chose ou c’était simplement moi qui ne souhaitais pas comprendre, enfin qui sait. « Pardon ? » Il m’annonçait que le repas serait servi sous peu. « Ah merci… Euh, vous pouvez sortir que je me change ? » demandais-je en souriant bêtement. Il obtempérait et j’en fus soulagé, maintenant qui sait ce qu’il irait raconter aux autres… Changée, je me rendais à la tente qui servait de cantine, je prenais un plateau avant qu’on me serve. Bon ça n’allait pas être le luxe une fois de plus, mais j’avais l’habitude maintenant. Regardant autour de moi, je cherchais une table. Les commentaires et sifflements, me passaient au-dessus de la tête, je marchais vers le châtain qui était entré sous ma tente. Déposant mon plateau devant lui, je prenais place. « Eh bien puisque vous savez ce que je mets comme culotte, se serait bien que je sache au moins votre prénom. »

Afghanistan – Plusieurs mois c’était écoulé depuis mon arrivé sur cette base militaire. Ce n’était pas tous les jours roses, mais il y avait sûrement pire. Attrapant le ballon, je me mettais à courir pour fuir cette horde d’homme en sueur, marquant le prochain but. Le soleil était épuisant, mais on avait encore la force de tenir debout, passant ma main sur mon front, haletante, je souriais en regardant l’équipe d’adverse. « Touchdown ! » hurlait l’un des soldats, alors que je me retrouvais à rire. Un bras se passait autour de mon cou, ils n’étaient pas de mauvais bougre, mais parfois ils se montraient collant. Je me délogeais, avant qu’un autre ne le fasse. Décidément, j’étais prise au piège. « Cette meuf devrait jouer pour la NFL. » Tu parles… Je laissais ce sourire marquer mes lèvres, avant de lever mon regard pour croiser celui d’Aaron, le mec qui avait vu mes dessous le premier jour. Nier qu’on c’était rapprocher serait mensonge. « Hey on a la permission de sortir ce soir ! Qui vient ? » demandait un soldat qui arrivait sur le terrain de football. Plusieurs levèrent leur main, dont moi. J’avais besoin de sortir de changer le mal de place, comme eux dans le fond. J’allais me changer, prenant une douche vite fait, puis je retrouvais les quelques mecs près d’une Jeep à l’entrer. Nous n’étions peu à désirer réellement sortir, mais assez pour bien nous amuser ensemble. On roulait jusqu’à la ville la plus proche, nous arrêtant dans un bar, ça n’avait rien de ce que j’avais fréquenté à Los Angeles, mais ce n’était pas non plus minable. Assise à la table, je sentais le regard des hommes posé sur moi. Encore une bande qui croit que la femme n’a pas lieu d’être dans cet endroit. On me tendait une bière et levant mon regard, je voyais Aaron me sourire. Je le remerciais et la soirée commençait, certain parlant de leur grand projet, d’autre de leur famille. J’écoutais chacun d’eux avec le sourire, ce n’était pas chose courante que des soldats s’ouvre autant. Retournant à la base, je descendais du véhicule regardant Aaron qui n’avait que très peu parler durant la soirée. « Et toi quelqu’un ou quelque chose t’attend en Amérique ? » demandais-je en plongeant mon regard dans le sien. J’allais bloquer une mèche de mes cheveux derrières mon oreille, alors qu’une bourrasque de vent sablé se mit à souffler. Il s’approchait de moi et sans se poser de question, sans me dire que ce n’était peut-être pas la chose à faire, je lui succombais. On s’embrassait caresser par ce vent du Moyen-Orient et avant qu’une tempête de sable ne se lève, je le ramenais à ma tente. J’ignorais tout de lui, sauf son nom et son grade, mais dans ce moment j’en avais que faire. J’aimais ce sentiment que j’éprouvais près de lui, ce sentiment qui avait naquit durant ces quelques mois et qui envahissait tout mon corps alors qu’on s’unissait. C’était étrange, mais je n’avais pas envie que ça s’arrête. Si au moins la réalité n’était pas venue frapper à notre porte.

Afghanistan – « Écoute tu as bien fait de mettre fin à cette relation, tout ou tard il t’aurait fait mal. » disais-je alors que la pièce était vide. Non, je ne parlais pas dans le vide, mais plutôt à une personne se trouvant sur un autre continent et avec qui je communiquais via skype. Je sortais de ma salle de bain, brosse à dent en bouche, j’allais m’asseoir devant mon écran. « Je sais, c’est triste, mais tu le fais pour toi non ? S’il n’est pas d’accord, tu ne peux pas le forcer non plus. » continuais-je en regardant la jeune femme blonde à mon écran. Alors que chez moi il faisait sombre, chez elle la lumière régnait toujours. Je repliais une jambe sur le siège de ma chaise, écoutant les paroles de mon amie. Est-ce que j’approuvais totalement ses choix ? Oui et non, mais je n’étais pas celle qui serait en train de la dénigrer parce qu’elle avait décidé de faire cela avec sa vie. On était maître de nos choix après tout. « Arrête de t’en faire, tu es belle, sexy, tu me rends jalouse ! Oups. » disais-je en gesticulant avec ma brosse à dent et envoyant du dentifrice moussé sur l’écran. « Attend je t’ai mis du dentifrice dessus. » Prenant un mouchoir, je le mouillais avec le bout de ma langue et nettoyait l’écran. « Voilà qui est mieux… Oh tu as vu l’heure, je dois vraiment me coucher demain de rencontre le nouveau photographe ! Je coupe, bisou ma belle. » Fermant skype, je poussais un soupir, avant de me lever pour aller finir calmement mon nettoyage de dent et j’allais me coucher. Mon dos appuyé contre mon matelas, le regard rivé sur le plafond, je repensais à tous ces hommes qui avaient partagé ma vie. Je n’avais décidément pas de chance, j’avais cru une histoire possible entre Aaron et moi, mais finalement ce n’était qu’une chimère comme avec tous les autres. Je m’endormais sur la pensé que j’allais finir vieille fille. J’entendais la A Soubah’ alors que le soleil se levait à peine. Poussant un grognement, je me retournais dans mon lit. Je n’avais rien contre leur religion, mais dormir le matin n’allait tuer personne. Me levant, j’allais fermer la fenêtre prête à mourir sous la chaleur qui se dégageait dans cette pièce. Je dormais encore quelques heures, avant de me lever et m’apprêter. Enfilant des vêtements sombres nouant mes cheveux en un chignon grossier, je quittais mon petit appartement riquiqui pour aller au lieu du rendez-vous. J’ignorais qui pouvait être ce photographe, tout ce que je savais c’était qu’il travaillait pour le journal. Assise à une table sur la terrasse extérieure, je tournais machinalement la cuillère dans ma tasse de thé. La voix d’un homme me fit lever la tête, mais encore plus lorsqu’il me nomma. On lui indiquait où me trouver. « Joe Hardy ? » Je relevais complètement mon regard vers lui. « Oui ? » Il semblait surprit. « Vous ne vous attendiez pas à voir une femme, je me trompe ? » Il secouait la tête, ce qui me fit sourire avant de lui indiquer la chaise devant moi. « Vous pouvez m’appeler Gwen. » « Karl. »

Syrie – « Je n’en peux plus ! » hurlais-je devant Karl qui me regardait en essayant de me calmer. C’était trop, je savais que je venais de craquer. « Je ne suis plus capable de vivre dans ce genre de condition ! » Je faisais les cent pas dans le salon de mon appartement. « Calme-toi Gigi. » Il tentait de me prendre les épaules, mais je le repoussais sans violence. Continuant ma marche frénétique comme s’il n’avait jamais tenté de m’arrêter. C’était trop, vraiment trop. Je n’arrivais plus à regarder ces gens qui se mourraient devant mes yeux. Posant mon regard sur mes mains, je réalisais que je tremblais encore, que ma chemise était couverte de sang, un sang qui n’était pas le mien. Prise d’horreur, je m’empressais de retirer ma chemise pour la lancer plus loin. « Je dois prendre une douche… » disais-je tout à coup, et me dirigeant vers ma salle de bain. Sous l’eau, je fermais les yeux. On m’avait tellement dit que ce boulot n’était pas fait pour les femmes, que je leur avais ri au visage en essayant de leur prouver qu’ils avaient tords, aujourd’hui, je remettais tout en question. Cette nuit-là, je n’avais pas réussi à dormir. Karl était resté de peur que je ne fasse une bêtise. Les jours suivant n’avaient pas été pire, mais n’était pas mieux. Je me sentais désemparé et je n’avais plus envie de voir tout ce malheur, cette violence gratuite. Prenant un billet d’avion, je me décidais à retourner chez moi, enfin un endroit où je me sentirais en sécurité. Pasadena me semblait être le meilleur lieu pour cela. Faisant mes baguages, j’abandonnais tout pour retourner en Amérique. Je devais me retrouver, car pour le moment j’avais surtout le sentiment que je coulais dans cette mer déchue. Assise dans l’avion, je réussissais pour une fois à fermer les yeux convenablement… Yeux que je n’ouvrirai qu’en Californie, espérant que ces derniers temps ne furent que cauchemars.


un nouveau chapitre commence lorsqu'on tourne la page du précédent


Dernière édition par Gwen J. Hardy le Sam 9 Jan - 6:24, édité 10 fois
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Jade H. Braxton
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Gwen J. Hardy
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Surprised vilaine petite sirène !!!
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Jack C. Hillsdone
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Todd L. Pilliwickle
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Etre père, c'est une histoire de désir, d'amour, d'envies partagées... Mais la paternité est aussi une aventure riche en bouleversements qui nous reconnecte à nos propres racines. Nathanael : mon fils, ma bataille.
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mot doux de Todd L. Pilliwickle un Sam 26 Déc - 13:42
trop bon choix d'avatar HARDY, GWEN ▬ Great food is like great sex.  The more you have the more you want. 2305309151
rebienvenue HARDY, GWEN ▬ Great food is like great sex.  The more you have the more you want. 1496068409
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Gwen J. Hardy
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Merci mes amour HARDY, GWEN ▬ Great food is like great sex.  The more you have the more you want. 2305309151
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