O'BRADY-JONES, Lullaby ▬ LABY NE FAIT PAS LE MOINE
l'avatar des scénarios ou membres des familles
sont totalement discutables pour autant qu'ils ne soient pas dans le bottin !
Venez car plus on est de fous et plus on rit, non ?
Chocolat et guimauves en cadeaux !
bonjour les YFTiens
et pleins de calins pour vous ainsi que tout notre amour !

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et peut-être que je te saluerais !

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mot doux de Invité ► un Lun 3 Mar - 20:58


lullaby s. o'brady-jones
en amour comme à la guerre, il faut faire des concessions

prénom ✏ Lullaby était le prénom de ma grand-mère maternelle et Séraphine pour le prénom de ma tante. nom ✏ O'brady-Jones, une partie de maman, une partie de papa. surnom ✏ Laby, Lulla, Lulu et Byby. âge ✏ 28 ans. date de naissance ✏ 10 janvier 1986. lieu de naissance ✏ Pasadena.  statut matrimonial ✏ célibataire et pas libre dans son cœur. orientation sexuel ✏ hétérosexuelle. budget ✏ stable. métier ✏ pompier secouriste. hobby ✏ volontaire dans un chenil. qualités ✏ douce, sociable, sympathique, franche, perspicace, attachante, sentimentale, sérieuse mais fêtarde à petite dose, marrante, un peu clown. défauts ✏ émotive, lunatique, curieuse, bavarde, ne tient pas un secret, pessimiste, direct, énergique, casse-cou, quand c'est un sujet difficile pour elle, elle en rigole, têtue, parfois maladroite. autres ✏ Elle a une brûlure toute petite sur le mollet qu'elle ne cache pas. Elle la présente comme une blessure de guerre. Elle a une peur bleu des souris et des araignées. Elle adore les chapeaux et masques par milliers mais ne les porte que pour faire rire ses proches ou les terrifier. Elle n'a peur de rien. Elle ne tient pas du tout l'alcool mais en boit par moment.

Et si vous répondiez à des questions ?
Te considères-tu proche de ta famille ? Cette question est complexe à mes yeux car je me sens proche de ma famille du côté paternel mais j’avoue ne pas du tout m’entendre avec ma mère depuis que j’ai déclinée son offre de reprendre son affaire. Cela s’est aggravé à la mort de mon petit frère, elle a simplement dit qu’elle ne pourrait jamais plus le voir alors que pourtant elle ne le voyait jamais. Du côté de mes frères et sœurs, je suis plutôt présente pour eux même si je suis incapable de garder un secret et même les miens. Ma famille est surtout ma fille à mes yeux et je tuerais pour elle. Elle n’a que trois mois mais elle est mon monde. Donc oui, j’en suis proche.  Veux-tu fonder un famille ? En fait, je ne désirais pas d’enfants avant de tomber dans les pommes à la caserne. Je n’étais pas vraiment apte à le devenir alors est-ce que voulais fonder une famille ? Non, pas vraiment enfin je voulais juste continuer encore ainsi, prendre mon temps mais bon. Quand j’ai senti le bébé bouger, cela a changé ma vie et même mes envies. J’étais loin d’être bien car j’ignorais si ce bébé aurait un père.  Le sien étant parti en Irak. J’étais perdue mais pourtant je me suis laissé rêver qu’il revienne et qu’on devienne une famille même si nous avions rompus juste avant. Alors suis-je heureuse ? Je dirais que oui même si j’ai besoin de lui pour combler vraiment cette famille.  Vis-tu toujours chez tes parents ou as-tu ton indépendance ? J’ai une petite maison toute mignonne depuis 2 ans maintenant. J’y vis pas loin de la caserne ce qui m’aide quand le planning s’avère un peu serré.  J’ai quitté la maison de mon père quand j’ai emménagée avec lui. On désirait vivre ensemble mais il est parti. As-tu toujours vécu à Pasadena ? Toujours mais je ne connais pas que Pasadena à vrai dire. J’ai beaucoup voyagé car j’aime assez le tourisme et les vacances. Je ne connais cependant pas meilleure maison que cette ville. C’est mon chez moi, j’y suis trop attachée pour le quitter. Comment le voudrais-je alors que ma vie est ici, ma famille, mon travail. Tout.  Comment définirais-tu le mot "famille" ? La famille pour moi ? C’est une chose que l’on doit parfois cerner. La famille tout comme l’amour demander des concessions mais même dans les pires situations, on accepte ce mot car ils nous permettent d’avoir un soutien. La famille offre un pardon infini même si parfois il ne faut pas jouer avec les cœurs. La famille c’est comme une recette car avec les bons ingrédients, l’on fait un délicieux milk-shake qui a parfois ses morceaux. Dans un sens, je suis heureuse que la mienne montre des imperfections car sinon je m’ennuierais aux dîners. Qu'aimes-tu en particulier ? J’aime la tarte au citron meringuée, la tarte aux pommes, la tarte aux fraises enfin j’aime toutes les tartes sauf à la rhubarbe en fait. J’aime les fruits frais ainsi que le jus de fruits fraichement pressé. Je peux boire de la soupe comme je bois de l’eau car j’adore les deux. Je raffole des animaux mais pas les rongeurs. J’aime les soirées calmes autour d’une cheminée autour que dans un bar avec des amis et de la bonne musique. J’aime beaucoup la photographie, ayant d’abord entrepris mes études pour le devenir. J’aime l’honnêteté. J’aime les personnes qui sont entière et font ce qu’elles désirent quand c’est pour le bien d’autrui plus vite que pour le bien des autres. J’aime les câlins surtout quand ils ne sont pas demandés. J’aime regarder ma fille dormir et m’assurer qu’elle respire encore. Je suis friande de la malbouffe mais je l’assume en compensant aussi par des légumes et fruits ainsi que du sport. J’aime cuisiner, je suis très douée. C’est ma belle-mère qui m’a tout appris. J’aime rester sur le porche de la maison pour regarder dans le vide et réfléchir avec un bon plaid. Que détestes-tu en particulier ? Je n’aime pas ces femmes qui mettent à leur enfant trop de couche pour qu’il n’ait pas froid alors qu’il fait bon dehors. Je n’aime pas le café, j’en ai horreur à vrai dire. J’ai horreur des personnes qui parlent en mangeant. J’ai horreur des sexistes qui pense qu’une femme n’est pas capable de faire mon job. Je n’aime pas les gens qui font des enfants pour finir par ne pas s’en occuper. Je suis du genre à ne pas aimer les plats trop épicés car ça me donne mal au cœur. Je n’aime pas les tacos et j’ignore pourquoi comme la glace avec des morceaux de fruits. Je n’aime pas éplucher les fruits même si je n’ai pas vraiment le choix de le faire. J’ai tendance à ne pas aimer le shopping qui s’éternise. Je n’aime pas rester sans rien faire pendant trop longtemps car ça me donne des fourmis dans les jambes.

Qui se cache derrière l'écran ?
Une fois, j'ai cassée mes tongs en plein centre-ville enfin non, deux fois et donc j'y étais à nus pieds ce qui n'est pas facile à vivre.
Pseudo ✏ strawberry insane. Prénom ✏ Aurélie mais j'ai horreur de mon prénom, Lily suffira. Pays et ville ✏ Belgique à Liège. Age ✏ 25 ans. Comment tu es arrivé ? par magie, voyons. Fréquence de connexion ✏ tous les jours, logiquement. Dose d'amour ✏ ♥. Groupe ✏ Withe barrier. Avatar ✏ Sophia Bush.
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mot doux de Invité ► un Lun 3 Mar - 23:09


il était un fois ma vie
une jolie citation

L'amour fait peur aux enfants parfois
Quand on est enfant, on rêve du grand amour et d’un prince charmant mais quand j’étais enfant ? Je n’avais bien souvent pas le cœur à rêver. Je ne savais pas comment être une maman parfaite ou même ? Enfin je ne savais pas vraiment ce qu’était l’amour à part la peine, le cœur brisé et la trahison. Pour moi, ce n’était que peine perdue. C’était du temps gâché à profiter de la vie. C’était terrifiant car les méandres de l’amour avaient brisés une famille, ma famille. Je ne connaissais pas l’amour rose, la famille rose, tout beau et qui donne envie de rêver. Je ne connaissais pas la chaleur, la beauté de ce sentiment. Mes parents s’aimaient-ils ? Quand j’ai vu mon père se battre avec sa tristesse, je n’en doutais pas pour lui mais j’étais effrayée d’être à sa place. Un enfant qui s’enfonce l’idée de ne jamais tomber amoureuse n’est pas vraiment heureux ou épanouie. L’étais-je ? Oui, de loin mais j’avais la hantise de me laisser glisser aux joues rouges et les sourires masculins. Je ne voulais pas du prince charmant car je savais qu’il allait apporter des millions de problèmes. Je ne voulais pas souffrir à cause d'un sentiment inconnu.



En 22 ans de mon existence, je ne suis jamais tombée amoureuse. Bien sûr, j’ai rencontrée des hommes, j’ai couchée, j’ai été en couple. J’ai cependant appris à éviter les hommes dont je pensais pouvoir tomber amoureuse, ils étaient comme la peste à mes yeux. Une peste que j’évitais un peu trop. Il fallait avouer que les gens ne comprenaient pas. Parfois ? Ils me pensaient sans cœur ou je ne sais pas quoi. Peu de personnes me comprenaient en fait mais je ne voulais pas tomber amoureuse. S’il y a une chose qu’on savait de moi était que j’avais toujours une volonté de fer. Et comme l’on ne peut jamais fuir nos peurs trop longtemps, elles me rattrapèrent le 20 avril 2008 alors que j’étais au travail pour mon stage à la caserne. Oui, parlons-en rapidement. J’ai commencée des études en photographie après le lycée mais je devais avouer que j’avais beau aimer ça mais cela ne me convenait pas du tout. Deux choix s’imposaient ensuite à moi : devenir pompier ou alors vétérinaire mais je savais que je ne supporterais pas le côté écœurant du métier de vétérinaire même si j’adore les animaux. Donc me voilà diplômée en photographie mais dans un autre tournant de ma vie qui avait été difficile à atteindre. Et j’aimais bien ce boulot, je n’avais pas du tout eue de soucis pour contrôler le sexisme. Au combien je suis gentille mais j’ai aussi énormément de caractère. Un peu trop, même. Le premier jour ? J’ai attrapé les coroners d’un crétin qui avait osé me faire une gentille blague d’accueil, plus vite un bizutage. Bon, revenons à ce jour dont je dois vous parler. Il était là, beau et sexy. Il avait un air taquin, joueur sur le regard mais il ne semblait pas non plus avoir la forme pourtant quand il me sourit, j’en rougie. Je ne rougissais jamais, oh non, jamais. J’étais incapable de rougir mais pourtant. Ce jour-là ? J’avais senti ce besoin nouveau d’avoir le regard de cet homme. « C’est qui ? », avais-je demandée à mon collègue qui me regardait comme un imbécile. « Il s’appelle Aiden, il rentre de l’armé et ils n’avaient plus de poste à l’hôpital. Il est le nouvel ambulancier. », Disait-il en me souriant. « Et il te regarde enfin… il te matte, je dirais ! », rajoutait-il en souriant alors que je lui lançais mon air sarcastique en reculant pour aller me servir une tasse de café. Je l’avais évité et pourquoi ? Je savais une chose : ce n’était pas un bon signe.

Au fil des jours, nous n’échangions pas bon nombre de mots mais disons que c’était vrai, je regardais souvent s’il me regardait. Cela me semblait tellement facile mais difficile aussi. Qu’attendais-je ? Je n’en savais rien mais je me surprenais moi-même à venir dans des tenues plus sexy, plus séductrice en me maquillant aussi légèrement alors que dans le fond, cela ne servait à rien à la caserne. Je venais même pendant mes congés. Le soir où j’ai osée l’aborder ? C’était un peu étrange et pas du tout prémédité. J’étais censée aller à l’anniversaire d’une de mes demi-sœurs. Une soirée bien habillée, j’avais osé la rose moulante rouge et des talons hauts. Je m’étais préparée dans les vestiaires de la caserne. Enfin j’y allais surtout. Une fois sortie de la douche, j’avais enfilée mes sous-vêtements tandis que je commençais à rentrer dans ma robe, le remontant à la taille en allant vers mon casier. Je l’ouvris donc pour prendre ma trousse de maquillage avant de me tourner, le voyant alors. Il semblait gêné. « Désolé… », disait-il de sa voix qui me donnait envie de rougir à nouveau. Il avait une emprise sur moi qu’il ignorait sûrement mais ça me rendait dingue car je ne connaissais rien de cet homme mais je ressentais une sensation. Ce n’était pas le coup de foudre mais un désir.  « Ce n’est rien, je suppose que je n’ai pas prévenue tout le monde… », disais-je en remontant ma robe pour ne pas laisser mon soutien à gorge trop longtemps à vue. « Et puis dans un vestiaire mixte, on s’habitue à ça ! », disais-je en tentant de détourner le regard, me retournant vers mon casier en tentant le « Je m’en foutisme » mais comme si ça allait marcher. Il se rapprochait et je ressentais la crainte qu’il ne se rapproche de trop, ce qu’il fit. « Je peux ? », mais quoi ? Il me demandait ça mais j’ignorais ce dont il parlait. Sans vraiment savoir si l’idée était bonne, j’hochais la tête. « Oui ! », disais-je totalement effrayée mais il se contentait de dégager mes cheveux, les déposant autour de mon cou en caressant mes épaules en passant. C’était sensuel et j’avais du mal à ne pas l’avouer, me mordant les lèvres discrètement alors qu’il remontait la fermeture éclair de ma robe. « Merci ! », murmurais-je alors en tournant le regard vers lui, lui souriant avant de me retourner. Je me retrouvais limite en sandwich entre lui et le casier. C’était tentant mais je me retenais tant que je le pouvais. J’inspirais doucement en le regardant. « Tu sais, j’aurais pu vouloir faire n’importe quoi mais tu as dit oui sans savoir. T’es un peu bizarre comme fille, toi ! », disait-il en riant alors que je penchais la tête. « Il faut savoir prendre des risques. », disais-je aussitôt en me poussant et haussant les épaules. « Mais je ne risquerais pas d’arriver en retard ! », disais-je pour feindre mon besoin de m’éloigner de lui, j’étais de dos mais je pouvais sentir son regard sur moi, cela me donnait des légers frissons, c’était irréel pour moi. Il était comme quand on regarde une montagne russe et qu’on se dit : non, non, je n’y arriverais pas alors que l’adrénaline attire tellement. On finit toujours par se laisser tenter. Et là, l’idée de l’inviter car je n’avais pas de cavalier me passait par la tête alors que je riais nerveusement. Il ne fallait pas que je le fasse, oh non enfin oui enfin non. J’étais angoissée à l’idée qu’il dise ou qu’il dise même non. Je me retournais. « En fait, tu devrais venir ! », disais-je alors en souriant. « Enfin si ça t’intéresse. Je n’ai pas de cavalier et… je crois que ça pourrait être un bon moyen de te racheter d’être rentré quand j’étais à moitié habillée… », disais-je en mettant un peu trop d’arguments. Je me sentais stupide car ça ne semblait pas aussi difficile pour moi, c’était un risque que je prenais. C’était le genre de type ou d’attraction qui allait m’en rendre amoureuse, je le sentais. « Malheureusement je n’ai pas de costume dans mon casier… », disait-il en me regardant et arquant un sourcil. « … mais je n’habite pas loin si tu y tiens ! », il me souriait et je fondais de l’intérieur. Non mais c’est moi ou il avait dit oui ? Mais punaise, je faisais quoi comme connerie ? « Mieux vaut être accompagné que seule ! », disais-je en fronçant le nez, je me sentais gênée. J’avais l’impression d’être une idiote qui avait invité un homme mais en fait, non, j’étais une idiote. Je l’avais fait.

Mais il faut savoir vivre dans la peur
On ne peut pas se refuser une chose, un sentiment, un besoin sans même avoir vécu celui-ci ou ressenti. Une fois que l’amour entre dans notre vie, il n’y a plus de chemin retour sauf l’ultime séparation, l’ultime douleur qui m’a toujours fait peur. Je me devais de continuer malgré celle-ci, je n’avais en quelques sortes pas le choix. N’avais-je plus peur de l’amour ? Non, j’en étais toujours tellement effrayée mais c’était supportable quand j’étais dans ses bras, quand mon cœur battait. L’amour peut être bien plus agréable que douloureux dans le fond ? Mais même si j’ai eue peur pour l’amour grâce à l’amour. Peur de le perdre. J’ai continuée à me battre pour vaincre mes peurs car il était temps que je grandisse. Il était temps que la petite fille peureuse en moi… ouvre les yeux. L’amour a beau avoir des pains mais le bonheur qu’il nous procure à ses couleurs. Il faut aussi savoir que l'amour est fait pour savoir quand nous devons laisser la personne s'en aller même si l'on doit se battre pour qu'elle fasse ça pour son bien. L'amour ? J'apprenais mais je savais pourtant une chose : si l'autre n'est pas heureux à quoi bon être l'objet qui pourrait le rendre malheureux. Au risque d'en souffrir et par amour, j'ai appris à faire des choix en utilisant mes peurs.



Et pour finir, il était venu. Il avait été cherché son costume mais j’aurais tellement préférée qu’il ne le fasse pas car il était encore plus attirant dans cette tenue. La soirée passa assez rapidement, un peu trop rapidement même. Et au fur et à mesure, ses regards, ses sourires me donnaient simplement envie qu’il ne me retire cette robe sur le champ, c’était stupide, nan ? Ce n’est pas ce qui arriva pourtant et même si je sentais que c’était réciproque. Il avait agis en gentleman en me ramenant chez moi, chez mes parents et me souhaitant une bonne nuit. Les choses s’accentuèrent au fil des jours, nous étions allés boire un café ou deux sans qu’il ne se passe rien non plus et pourtant ce n’était pas le manque d’envie mais c’était encore mieux au final. Quand l’explosion au lieu, cela valait largement le coup. Nous échangions beaucoup mais c’était physique tout comme nos vies. Nous parlions énormément, nous apprenions à nous connaitre. Je découvrais aussi son addiction et m’efforçant à l’aider. Tout était tout simplement simple mais pas pour longtemps. Il fut appelé à l’armé à nouveau. Il ne voulait pas y aller mais il n’avait pourtant pas encore le choix de refuser ou non. Il y parti et je l’attendais. C’était horrible pour moi, tellement mais je n’en ai jamais parlée à son retour. Je ne voulais pas qu’il ne se sente coupable ou regrette. J’avais gardée ça dans mon cœur et même si j’étais incapable de garder un secret mais là, c’était différent. Tout était différent alors lui. Je prenais mon temps tout comme je le prenais avec lui. Il parlait mariage, enfant et je parlais de profiter de la vie. Il parlait des hommes et de leurs regards et je lui disais d’avoir confiance en moi. Parfois l’on se disputait. Tellement mais pourtant on finissait par faire l’amour et c’était oublié. On était ce genre de couple. Uni mais parfois l’on se complétait de nos différences pour faire de l’électricité, un feu. La vie se compliqua un peu quand nous finissions par vivre ensemble et déjà rien que sur le choix de notre maison, c’était difficile car nous avions tous les deux des attentes différentes. Je voulais un grand jardin et de l’espace. J’avais envie d’un porche et d’une grande fenêtre. J’avais tellement toutes ces envies, tous ces besoins. Dans le fond, on était parfait car nous en avions des différents mais aucuns étaient contraires à l’autre. Nous pouvions nous mettre d’accord et nous trouvions cette jolie maison en 2012. C’était déjà un grand pas pour moi. Un trop grand. J’avais tellement peur que ça s’arrête tout comme avec mes parents que je ne voulais pas avancer.

Le bonheur nous tend parfois des pièges. Il vient et repart en fait, c’est continu mais pourtant pas permanent. La vie aime les surprises mais sont-elles toujours bénéfiques ? Je l’ignorais réellement mais pourtant il fallait faire avec. Quand il commença à se sentir mal d’avoir laissé ses camarades de guerre partir pour rester avec moi, je savais qu’il était impossible de le rendre heureux sans le laisser partir. Je connaissais cette sensation. Pas seulement par ce que je me suis retenue parfois de tenter ma vie dans un feu par ce qu’il m’avait demandé de ne pas prendre de risques… mais dans le fond, j’ai toujours finie par le faire. Sauver un bébé, un chien ou n’importe quoi mais juste par ce que je l’aurais regretté. On avait ça dans le sang. Il devait y aller et même si je ne le voulais pas. Je ne voulais pas le retenir et pourtant un test et tout changea. C’était positif. Tout ça à cause d’un évanouissement dans les vestiaires après une intervention. J’étais enceinte mais pas vraiment douée pour cacher un test dans une corbeille mais comment aurais-je devinée qu’il avait jeté la mauvaise facture ? Je ne pouvais tout simplement pas. J’étais pétrifiée, je ne voulais pas être maman, pas maintenant enfin j’avais le temps mais j’avais aussi un travail risqué. J’avais peur mais je ne voulais surtout pas reproduire le schéma de mes parents et pourtant quand il le découvrit ? Je ne pensais qu’à lui. Il n’irait pas à l’armée en me sachant enceinte. C’était logique. Mais dans une logique stupidité, je lui mentis en disant qu’il n’était jamais sûr de faire ces tests mais qu’une prise de sang m’avait confirmé que je n’étais pas enceinte. Cela n’avait pas suffi malheureusement. Il ne voulait pas me laisser, pas cette fois. Ce soir-là alors qu’il insistait, je m’étais rapprochée tout simplement. « Tu vas y aller car toi et moi, c’est fini ! », disais-je tout simplement tandis que ça me brisait totalement le cœur. Je me le brisais comme une grande en fait. J’étais encore plus douée que mes parents. « Je ne supporterais pas de te voir regretter de ne pas y être allé et encore moins d’en être la raison. Je t'aime mais je ne veux pas vivre ainsi. », disais-je avant de reculer, attrapant ma veste et mon sac d’un geste vif. Je l’ai vu une dernière fois à la caserne après ce fameux soir. Je n’étais pas vraiment bien et j’avais déjà la nausée. Je ne devais pas le laisser s’en apercevoir, je ne voulais rien gâcher. Nous avions eus une conversation cette fois-là, je lui avais juste promis d’être encore là à son retour. Une promesse que je comptais bien retenir mais combien de temps ? C’était à nouveau difficile pour moi mais l’homme que j’aime était encore parti et en plus, nous n’étions plus vraiment ensemble enfin j’ignorais ce que nous étions mais nous allions devenir parent. Nous allions fonder une famille.

Le passage a l'âge adulte
Un changement que l’on  n’attendait pas peut-il changer une personne ? Pendant toute ma vie, je ne savais pas si je voulais fonder une famille, avoir un enfant ou deux ou plus ? En fait, je voulais prendre mon temps. Je voulais vivre pour ne jamais répéter l’erreur de ma mère. Une enfant joue souvent à la poupée, elle apprend à devenir une maman ainsi mais si c’était aussi simple que de s’occuper d’un morceau de plastique qui ne pleure pas et n’a dans le fond pas besoin de l’attention que l’on doit porter à un vrai bébé. Je n’avais jamais été de celles qui jouaient à la poupée à vrai dire. Je ne voulais pas m’attarder à ce jeu que bon nombre de mes camarades adorait. J’étais celle qui grimpait aux arbres comme un singe pour attraper une pomme avant les garçons. J’étais le petit garçon manqué. On ne peut cependant pas savoir le plaisir ou la sensation que peut procurer le rôle de maman avant de l’avoir vécu. Une grossesse change une femme.



Il fut un temps où je pensais que la grossesse n’était qu’un moyen de rendre une femme totalement folle. Entre les nausées, le poids, les vergetures, la douleur. La grossesse n’avait aucuns atouts positifs à mes yeux. C’était même tout du contraire. Voir si je ne voulais jamais la vivre ? C’était faux car un jour, oui mais ce jour ? Je le voyais dans 10 ans quand même. J’ai une carrière, un boulot. D’ailleurs, je n’osais pas dire que j’attendais un enfant. Je ne voulais pas perdre un moyen de me changer les idées. Les pompiers femmes sont rares mais celles qui sont enceintes deviennent comme du sucre. Je ne voulais pas être prise pour du sucre. Personne ne le savait. Je me cachais sous les épaisseurs de mon uniforme tant que je le pouvais. Je ne voulais surtout pas assumer ou avouer que j’attendais un enfant. La grossesse évoluait bien à vrai dire, j’étais un peu… malheureuse, beaucoup. Aiden me manquait horriblement mais Luke aussi. Je m’inquiétais vraiment pour eux mais comment ne pas s’en inquiéter ? Cela me semblait impossible. Aux yeux de tous, j’étais cette femme forte, un peu libre qui venait de rompre avec l’homme qu’elle aimait. Je n’étais pas cette femme qui attendait le bébé d’un soldat en Irak. Aimais-je ce statut ? Oui. Les rendez-vous chez le gynécologue se passaient bien à vrai dire. Il me disait tout de même de me calmer au possible et de me détendre car ma tension était bien trop forte pour une femme enceinte. Je ne connaissais même pas le sexe du bébé mais voulais-je le connaitre ? Oui et non, j’avais peur que cet enfant qui allait chambouler ma vie devienne réel. Il devait le devenir, j’en étais sûre mais je préférais retarder le moment. Je doutais surtout de pouvoir être une maman. Je n’avais jamais vraiment sue comment m’y prendre avec un bébé. Les enfants, si, je les attirais comme une mouche et l’on passait toujours un bon moment mais c’était seulement avec les enfants. Malheureusement. Je n’avais jamais changée une couche car c’était répugnant pour moi. J’allais devoir m’y faire mais en fait, j’étais surtout effrayée de ne pas pouvoir le faire. Je n’osais pas affronter mes difficultés. Aller m’entrainer dans un programme spécial ? J’y avais pensée mais ça n’aurait fait que me dire : c’est vrai. Tu es enceinte. J’étais perturbée. J’avais l’émotion des hormones, l’appétit sexuel mais aussi l’appétit surtout. Une pizza hawaiienne ou un hawaïen super canon pouvait suffire à me donner l’envie d’y gouter. Je ne cédais jamais. Je me nourrissais sainement et je me serais sentir plus mal si j’avais couchée avec un homme. J’évitais de trainer dans les endroits où l’on voir des nudistes enfin façon de parler mais les hommes qui se baladent sans t-shirt à la caserne ou non, c’était à éviter. Les douches ? Je les prenais chez moi car j’avais aussi peur que l’on voit mon ventre qui commençait à prendre forme. Au troisième mois, je m’efforçais de reculer mon rendez-vous chez le gynécologue. Je ne voulais pas découvrir si j’attendais une fille ou un garçon. C’était trop pour moi. J’avais la trouille. C’était normal. Par moment, je me disais que je n’en voudrais pas de cet enfant. J’avais peur de ne pas ou jamais me sentir comme une mère. J’avais peur de ne pas le mériter. C’était horrible.

Le plus horrible arriva sur une intervention à la caserne. Laquelle ? Je devais juste aider un collègue à sortir du feu car il était coincé. Une fois là-bas, une poutre en feu me tombât sur la jambe. Elle était lourde, j’avais mal, c’était horrible mais je ne pouvais pas bouger. Mon premier réflexe fut inconsciemment de penser à mon bébé, savoir s’il allait bien. Ô grand dieu, je m’étais sentie tellement niaise à ce moment-là. J’avais eue l’impression d’être comme les femmes enceintes qui mettent des tuniques de grossesse exprès pour qu’on se dise : elle attend un bébé. Je n’étais pas ainsi. Je n’étais pas de celles qui allaient faire du tricot en parlant à son ventre pendant des heures ou encore moins de celles qui pensent déjà à se faire un lifting pour les 10 ans dub bébé. Mais là, j’étais surtout celle qui avait risqué la vie de son enfant. A l’hôpital, tout allait bien, j’étais rassurée même si j’étais bloquée dans mon lit avec la jambe dans un plâtre. La grossesse était risquée, je devais faire attention. Le bébé allait bien mais je devais aliter. J’avais déjà tellement horreur à cette idée. Mais bon. C’est ce jour-là que j’ai appris que j’attendais une petite fille. C’était étrange pour moi, ce bébé avait failli mourir, une petite fille. Une petite fille qui était un petit bout de moi. Oui, je me sentais tellement niaise que j’avais honte de moi-même. La meuf qui faisait de la vie une grande fiesta n’était plus la même. Néanmoins, ce n’était pas si simple. J’avais toujours du mal à me dire que j’en étais capable. Je me sentais mal d’avoir risquée ma grossesse en continuant à travailler. Maintenant ? Je ne pouvais même plus le faire en attendant l’accouchement. J’étais censée rester au lit mais ma jambe se rétablissait assez rapidement, je commençai alors par être volontaire au chenil. J’avais besoin de m’occuper pour éviter de trop penser. Quand je pensais de trop, j’abusais des cupcakes. Mes gâteries en fait. Je mangeais des bananes toute la journée et j’avais horreur du parfum du rosbif que préparait ma voisine en pensant s’occuper de moi. C’était donc horrible. Je tournais en rond. Tout au long de la grossesse, j'avais commencée à filmer toutes les semaines mon ventre, prendre des photos, filmer les premiers mouvements du bébé dont on pouvait voir la petite main. J'adorais ça. C'était surtout pour Aiden mais aussi pour Luke qui n'étaient pas là. Je passais des heures à m'occuper de leur garder des souvenirs. Tout était soigneusement rangé dans une boite ou dans un dossier sur mon ordinateur.

Le passage a l'âge avec ses luttes
On fait tout pour que ça se passe bien quand on sait que notre grossesse ne se tient qu’à un fil. J’ai tout fait pour ma part même si ça me rendait dingue par moment. Mes hormones ne m’ont pas vraiment aidé en fait. J’étais très mal, assez mal que pour devoir me calmer avec une forte consommation de thé. Je ne voulais pas vraiment perdre ce bébé. Quand il commence à vivre dans votre ventre, tout change. Dès la minute où l’on sent un enfant bouger, on sait qu’on peut être une maman. On sait ce que ça implique enfin ça a été comme ça pour ma part. J’ai commencée à devenir ce que je détestais du plus haut point : la maman gaga. C’était horrible, croyez-moi. Découvrir que l’on est capable de se sentir maman c’était pourtant magnifique pour moi. Mais étais-je capable de gérer ce qui allait arriver ensuite.



La grossesse est une chose unique mais l’accouchement me faisait vraiment peur au fil des semaines. Je n’avais pas vraiment une période facile alors que deux personnes que j’aimais pouvaient mourir à tout moment. Il fallait avouer que ça me rendait tellement dingue. Je n’aimais pas ça. Je ne devais pas y penser alors que je touchais les 6 mois et 2 semaines. Un temps simple mais pourtant assez compliqué, c’était toujours risqué, je ne pouvais toujours pas me permettre de vivre sans m’arrêter de tourner. J’étais donc simplement pas prête à accoucher par ce que le bébé aussi et pourtant il suffit d’un seul appel pour que le travail ne commence, il était trop tôt, j’angoissais réellement et même si c’était comique avec la péridural, c’était loin d’être comique à mes yeux. L’accouchement était difficile et angoissant car je venais d’apprendre que ce bébé allait venir au monde sans son tonton. Sans son futur parrain à vrai dire même s’il l’ignorait mais c’était le programme pour moi. C’était mon seul contact avec Aiden même s’ils ignoraient la grossesse, j’avais trop peur que le père ne le découvre mais je savais qu’ils étaient proches. C’était mon ancre mais s’il était mort ? Aiden allait-il bien ? Je paniquais totalement mais littéralement, j’étais en train d’accoucher trop tôt mais j’étais aussi en deuil. J’avais peur que cette petite fille le rejoigne, j’étais effrayée. Déboussolée, je n’allais pas bien. Les infirmières me rassuraient réellement et le 14 mars 2014 naquit cette petite fille toute mignonne mais tellement menue, toute petite. Sa peau était brillante, elle avait des tuyaux partout. Je pouvais la voir respirer et son petit cœur battre alors qu’elle était faible, tellement faible dans la couveuse, c’était horrible à voir, j’en avais pleurée mais pourtant je ne pouvais pas me dire qu’elle allait peut-être mourir car non, c’était une warrior, la fille de son père. Je me trompe ? Elle allait aller bien. Les docteurs étaient rassurants et semblaient confiant. Au fil des jours, elle prenait du poids et ne semblait pas aller très mal. Elle combattait. Elle grossissait aussi. Ses organes allaient bien. Elle avait été un peu plus affaiblie lors d’une hypothermie mais même si c’était effrayant, j’avais été là pour la rassurée. Entre le deuil, l’enterrement et tout ce que la famille vivait, on se soutenait. Je devais me reposer mais le refusant, papa s’occupait d’elle en étant à ma place à la maternité. Ils se relayaient tous. C’était un bon soutien dont j’avais besoin mais je pense qu’en fait, on en avait tous besoin. Sauver une vie dans la famille. Ce bébé ? J’étais incapable de lui trouver un nom car j’avais la sensation que trop penser au futur allait me la faire perdre. Je ne voulais pas me porter malheur mais ce n’était pas tout pourtant. Je ne pouvais pas lui choisir ce prénom aussi car je pensais sans cesse au père. Aiden ne connaissait même pas son existence et comment pourrait-il ne même pas m’aider à lui choisir un prénom. Cette fille, sa fille.  Je n’étais pas capable de rester là sans devenir dingue, j’avais besoin de la prendre dans mes bras mais ce n’était possible qu’une fois par jour pendant moins de 20 minutes. C’était trop peu. Je restais là à m’endormir en lui caressant la main. Si petite, si douce. J’avais tellement du mal à ne pas me sentir émotive. J’avais tellement peur pour elle. Il ne se passait pas une journée sans que je ne me dise qu’elle allait survivre, je le pensais vraiment mais je la voulais avec moi. Encore deux ou trois semaines disaient-il. Il fallait qu’elle prenne des forces et encore un peu de poids. Apparemment c’était encore trop dangereux pour elle. J’avais peur car étais-ce un bon signe ? Je voulais juste mon bébé, c’était stupide et niais mais si vous viviez ça, vous comprendriez. Je voulais être une mère pas la spectatrice de mes erreurs. Elle n’était pas une erreur mais si j’avais été plus sérieuse pendant le début de ma grossesse, elle ne serait pas là. Le psychologue de l’hôpital me conseillait de m’occuper, m’écouter moi-même et me confier. Il me conseillait de faire des millions de choses mais je n’y arrivais pas. Je me contentais de garder des souvenirs, de belles photos, des oursons. Je la filmais tous les jours pour garder un moment précieux avec elle, au cas où. Je passais mon temps à conserver tout ce que je pouvais d’elle. J’étais une maman mais même si je croyais en elle, j’étais effrayée.

Ils sont toujours là pour nous
La vie nous apprend à être forts, grand et merveilleux. En fait, elle nous fonde pour devenir qui nous devons être mais pourquoi. Les gens ne voient jamais les efforts des êtres pour être bon ou même pour être mauvais pour les pires de certains. Quand ils grandissent, ils sont trop préoccupés par leurs problèmes. Quand j’étais enfant, je ne me préoccupais pas des miens car je ne me sentais tellement pas dans ma peau. J’étais cette enfant qui se battait d’un manque d’affection maternelle mais qui pourtant voulait nier tellement de choses. Quand on est jeune, peu de choses ont d’importance dans le fond, l’on met en avant notre bonheur pour de l’affection, des regards ou des sourires. Cela ne compte jamais le nombre de poupée, les barbies, les petites voitures ou même le nombre de fois où l’on va à Disney Land. On ne se souvient parfois que des moments qui nous semblent magiques d’une phrase, d’un sourire ou d’un regard. Mais dans le fond, quel enfance avais-je ? Je ne sais pas vraiment comment la cerner parfois.



J’ai grandie à Pasadena, mes parents ? Ils étaient heureux d’après ce qu’on m’en disait enfin ce n’était que de la poudre aux yeux. La première née d’une femme et d’un homme encore trop jeunes pour devenir deux parents responsables. Leur en voulais-je ? Non, je ne pense pas mais je n’étais pas de ces enfants qui allaient reprocher leur naissance. J’étais bien trop jeune pour m’en rendre compte. Je n’étais qu’un enfant qui n’avait pas compris quand sa petite sœur et son petit frére étaient nées. Venant-ils d’un ange ou d’une cygogne ? Je l’ignorais mais j’étais innocente. L’on ne m’expliquait pas assez la vie. Sûrement par ce que je ne posais pas les bonnes questions ? Je l’ignorais et même si j’avais une charmante nounou. Les questions des grands ne m’intéressaient pas réellement. Je me contentais de vivre heureuse dans un monde de porcelaine. Mon monde, ce monde ? Il s’écroula d’une larme que j’avais sentie sur ma joue. La larme de mon pére qui semblait dévasté. Je n’étais pas très vieille à l’époque et pourtant j’ai la chance ou la malchance de m’en souvenir comme si c’était hier. C’était la premiére injustice de l’amour que je vivais. La premiére leçon que j’apprenais d’un membre de ma famille. Maman ? Elle avait fait mal au cœur de papa, elle l’avait fait pleurer. Pour moi ? c’était ignoble car même si je ne posais jamais les questions, je savais que pleurer était toujours par ce qu’on avait bobo. Et avoir bobo ? C’était douloureux. Deux et deux font quatres. Je comprenais la vie comme l’on pourrait faire des mathématiques. En grandissant, je comprenais bien assez vite que c’était l’amour qui avait fait mal à mon papa. Je ressentais même cette couleur au fur et à mesure d’une absence maternelle. J’avais mal. Bien sûr, je n’étais plus seule, j’avais Joan… une deuxiéme maman en quelques sortes et une autre sœur aussi. J’avais Jade. Cette fille qui était de mon âge, elle était différente de moi, plus vivace, plus curieuses alors que je voulais profiter du peu d’innocence qu’il me restait. Attention, je ne voulais pas croire aux princes charmants enfin pas du tout mais j’avais vraiment envie de vivre tout simplement. Je voulais monter aux arbres, je voulais courir dans les flaques d’eau et même si je me salissais à chaque fois. Je voulais tellement de choses, comme un enfant. Sans réfléchir, je voulais me casser le bras, me tordre la cheville car l’on apprend de nos erreurs en tombant et nous devons toujours nous relever. La vie n’est pas une chose que l’on apprend sans vivre nos enfances. Je l’apprenais sans hésiter. Je me fichais de la douleur d’un muscle ou d’un os mais pourquoi ? C’était tout simplement logique pour moi.

Peu à peu, je grandissais dans un monde plus adulte, j’avais encore deux frères, une petite sœur en plus. Enfin pas vraiment d’après papa car c’était des demis mais ils étaient entiers pourtant ? Je ne voyais pas la moitié d’un être humain. Je ne comprenais pas pourquoi. Quand on coupe un citron, ok, il est demi ! Mais ils n’étaient pas des citrons et encore moins coupés. Cela peut vous sembler stupide que j’ai osée penser ainsi mais pour moi ? Cela me semblait tellement illogique d’avoir des demi-frères ou des demi-sœurs car ils n’étaient pas coupés. Et quoi ? J’allais avoir des lamelles-cousins ? C’était idiot à mes yeux, ils étaient ma famille. J’étais beaucoup là pour eux tout comme pour Joan. Je n’avais même pas 10 ans que j’apprenais à cuisiner tout comme à faire la lessive car je me sentais responsable mais surtout ? J’avais tellement envie d’aider mon prochain. J’avais un meilleur ami à mes 10 ans d’ailleurs, Kyle. Un garçon qui croyait aux extra-terrestres. C’était amusant car il regardait surtout trop le film E.T. que j’adorais voir avec lui. Il était tellement vivant. Je l’aimais vraiment comme un frère mais sa maison, sa famille ou presque, ils sont morts dans un incendie. Il habitait au coin de la rue dans une bâtisse assez grande. Ils semblaient tellement… leur maman. J’aurais aimé que la mienne soit ainsi mais non. Je les enviais mais quand de ma chambre, je voyais la maison bruler. J’avais accourue là-bas pour voir des personnes faire rouler des lits. Les gens dessous semblaient dormir. Un bras se relâcha de la table, je pouvais reconnaitre la bague de Green Lantern à la main noirci de mon ami. Sans réfléchir ou même simplement sans comprendre, j’avais courue en me faufilant parmi les grands. J’étais tellement petite et menue pour mon âge que ça me semblait tellement facile. J’avais été à sa rencontre aussitôt en lui prenant la main. « Kyle ? », avais-je dis. « Réveilles-toi ! », je le désirais tellement. Je voulais qu’il se réveille. Je le voulais, oui. Mais non. Il n’en fit rien. Un pompier m’avait pris à part, il avait été gentil avec moi mais je n’avais pas compris avant plus tard ce qui était vraiment arrivé. Est-ce que cela avait contribué à mon choix de carrière ? Certainement, oui mais j’avais pourtant fait comme si ce chapitre de ma vie n’avait jamais existé. Je m’étais disputée avec Kyle un peu avant. Il était censé dormir à la maison car nous devions préparer notre maquette pour le concours de la science. Il m’avait dit que je puais comme toutes les filles et je n’étais pas contente après ça. C’était stupide en y pensant car nous étions des enfants mais si jamais je ne m’étais pas disputée avec lui, il aurait été dans la maison avec moi et il serait encore vivant. Est-ce égoïste de ma part de vouloir aussi qu’il puisse avoir vécu l’impression que sa famille serait morte et pas lui ?

J’étais à l’époque et au fil des années tellement perdue que j’avais appris à vivre tout en effaçant cette perte. La famille était là mais Kyle était aussi de ma famille. C’était un pour tous chez nous sauf pour ma mère qui malgré ses promesses n’était jamais là pour moi. Elle faisait des apparitions pas apparitions mais par moment, je me dis que c’est tant mieux. Qui serais-je si je n’avais pas eue ses obstacles. Je suis fière de qui je sais. Ma mère m’a apprise tellement de choses sur l’amour tout comme… enfin ça fait peur, ça blesse, c’est dangereux mais pas seulement l’amour d’un couple mais l’amour tout court. Cela peut blesser tellement de monde mais au final… les regrets sont-ils là ? Je l’ignorais vraiment. J’étais devenue rapidement une adolescente. Vivant dans mon corps qui m’était par moment un peu inconfortable. Oui en fait, j’étais un brin bouffie mais heureuse pourtant. Je changeais un peu vers la fin du lycée, devenant plus sexy, plus caliente et commençant à aimer mon corps mais non pas comment je pouvais le rendre meilleur mais comment il l’était. Je n’étais pas ce genre de filles qui finissaient par se pourrir la vie de complexe physique. Avoir une famille qui ne nous dit pas qu’on est trop maigre, trop grosse ou trop laide. Ca aidait dans le fond et même s’ils le disaient, je m’en fichais car ils m’aiment comme ils pensent m’aimer mais ils m’aiment. En grandissant enfin après mes études de photographie que j’avais suivie à Pasadena mais aussi aux quatre coins du monde car je voyageais énormément à l’époque, j’avais toujours ce bon contact avec mes proches mais pourtant les choses se compliquèrent quand j’arrête ce pourquoi j’étais douée à leurs yeux. Non pas pour le fait de changer mais pour le choix que j’avais fait. Ils avaient peur. Pompier ? Pour la fille d’un pasteur, c’était vraiment géniale. Les paroissiens me félicitaient mais mon père me disait prier pour moi. Il ne me comprenait pas vraiment. Je m’en fichais car je me comprenais. Je voulais ça. Et je l’ai fait mais grâce à eux tout de même.


Mais parfois on en perd en route
On ne se rend jamais compte de ce à quoi nous tenons avant de le voir filer entre vos doigts. La perte d’un être aimé, je l’avais déjà vécu, souhaité aussi, redoutée. Comme tout le monde, on souhaite parfois la mort d’une personne sous la colère mais dans le fond, on ne le veut pas vraiment. On espère aussi qu’ils ne vont jamais mourir. On prit. Le deuil est une chose que tous les êtres humains redoutent. Je l’avais vécu aussitôt que 28 années. J’étais arrivée dans ce monde de frayeur, ce monde de douleurs d’une vie happée mais je n’étais jamais prête à le revivre tous comme les autres êtres humains. La perte pour une famille tout comme pour un de ses membres n’est point un soulagement du cœur mais encore moins du corps. La vie est injuste, elle prend toujours les meilleurs mais rarement les personnes horribles.



Cette chanson, ces trompettes et ces coups de fusils. Je les avais longuement redouté mais pas seulement pour cette fois. J’avais deux personnes pour qui prier. C’était une chance sur deux après tout, autant ne pas trop rêver. J’avais tellement été paniquée en apprenant que ce jour allait arriver que j’en avais accouchée sur place. Le son de l’hymne de notre pays. Un discours alors que nous regardons ce cercueil de bois. Dans une robe noire, les jambes, le corps et le cœur tellement fébrile par la douleur d’un deuil, la douleur d’une mère qui voit son bébé lutter pour grandir hors de son ventre, la douleur d’un accouchement éprouvant dans tellement de façons. J’étais épuisée, en larme. Les cheveux éclaircis alors qu’un faible rayon de soleil venait illuminer mon visage. D’habitude, j’en aurais souris mais là, les larmes coulaient et je ne savais pas les retenir. Je tenais la main de ma sœur, la serrant fermement pour la soutenir autant qu’elle pouvait me soutenir, celle de mon père aussi. J’écoutais ce discours qui me rappelait Aiden. Un soldat encore sur le front mais là, ce n’était pas loin. Devais-je en être soulagée ? Non, ce n’était pas lui mais mon frère. La famille était autour de moi, vêtus de noir, ils se cachaient derrière des mèches de cheveux ou des chapeaux pour ne pas que l’on puisse voir la tristesse sur leur visage. Luke était mon petit frère, mon bébé. Il était tout pour moi et le voir sur cette photo ornée d’une couronne de l’armée me déchirait le cœur. Il ne pourrait jamais rencontrer sa nièce, il ne pourrait jamais avoir la gloire d’être un héros qui avait fait l’armé. Etais-je tellement stupide pour même lui en vouloir de l’avoir fait ? Lui qui était si jeune et dont l’avenir était vraiment prometteur ? J’ignorais si je devais être en colère, triste ou… j’étais tellement de choses mais je n’allais pas bien pourtant je n’étais pas seule. Au loin, je pouvais même apercevoir une brune dans l’ombre alors que mes proches étaient tous là. Je la voyais, aussi triste que nous. Elle semblait dévastée mais j’ignorais simplement qui elle était. Cet enterrement tirait un trait sur une vie. Il nous permettait de dire nos adieux et pourtant une bête idée m’en déconcentrait. Qui était-elle ? Je ne la connaissais point mais bon. J’étais là pour les autres pendant encore une petite heure avant de retourner m’occuper de ma fille, ma famille. On apprend souvent comment devenir une maman à travers nos mamans. La mienne avait été présente mais je ne l’avais pas vraiment bien accueillie mais étais-je destinée à être une meilleure mère ? Profiter de l’exemple de Joan et non de celui de ma mère ? C’était sûrement une bien meilleure idée. Je n’étais pas prête à dire stop. Je voulais m’occuper de ma fille tout comme je l’aimais. L’intensité d’un amour faisait une mère. Une famille ? Je voulais tellement que son père soit là et que nous en formions une. Je n’en voulais pas avant, j’étais tellement traumatisée de ce qu’était devenue la mienne au départ de ma mère mais là, tout était tellement différent. J’allais être maman quand elle pourrait sortir de sa couveuse. J’allais fonder ma famille mais nous étions déjà tous pour un et l’un pour tous car ma famille m’avait appris ça. Dans les pires comme dans les vrais moments. Nous étions du même sang, elle allait s’en sortir. Mais qui étais-ce cette fille qui était encore dans ma vie à l’hôpital ? Telle est la question. Comment se passera le retour d’Aiden s’il revient en un morceau ? Ma fille s’en sortira-t-elle ?

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O'BRADY-JONES, Lullaby ▬ LABY NE FAIT PAS LE MOINE


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