L’arrivée d’un nouveau bébé dans la famille de Lullaby et Aiden allait doubler ma charge de travail, j’en étais parfaitement consciente, même si, pour le moment, bien que le petit Dylan soit né et rentré à la maison, je ne m’en étais pas nécessairement rendu compte. Plus encore, même si la famille venait de s’agrandir, j’étais encore plus tranquille qu’à l’habitude, raison étant que les parents de Nora et Dylan étaient toujours présents à la maison. Franchement, je ne m’en inquiétais pas pour autant, puisqu’en mon sens, c’était tout à fait normal de passer du temps avec ses enfants, surtout un nouveau-né. Je ne m’en plaignais pas non plus, puisque je pouvais prendre, après les évènements de la graduation, plus de temps pour moi-même, histoire de retomber sur mes pieds – même si ce n’était pas aussi compliqué que pour certains, j’en étais consciente – passer à l’hôpital de temps à autre, tenter de continuer à vivre normalement et éventuellement me préparer à reprendre définitivement le boulot dès que Lullaby et Aiden voudront sortir, reprendre leurs activités quotidiennes en laissant les enfants à la maison et, par conséquent, sous ma responsabilité.

En cette nouvelle journée de congé, je m’étais levée relativement tôt, comme à mon habitude, puis sitôt présentable et prête à partir, j’avais aussitôt pris la route, direction Costco. Il y avait là un bon moment que je ne m’étais pas rendue dans ce paradis des achats en gros,  et certaines choses commençaient à manquer dans ma petite maison, y compris des produits de nettoyage, des Frappuccino en bouteille de chez Starbucks qui étaient toujours délicieux par temps plus chauds, et d’autres articles qui firent en sorte que finalement, je présentai un panier plein à craquer une fois à la caisse après avoir fait le tour de toutes les rangées. Après tout, c’était ça, mon petit plaisir, découvrir à chaque fois ce qui pourrait être proposée en quantité susceptible de nourrir une armée en entier pendant un mois, si ce n’est pas deux, dans le cas où ce n’était pas tout le monde qui aimait les beignets glacés ou les bâtonnets de mozzarella. Une fois que ce fut mon tour, je présentai ma carte de membre à la caissière, oubliant de ne pas présenter face première le côté où il y avait ma photo. Enfin, ce n’était pas la fin du monde, parce que pendant un instant, je me demandais si j’étais reconnaissable dessus tant elle était de mauvaise qualité, mais il n’en demeurait pas moins que je ne pouvais pas m’empêcher de grimacer chaque fois que je voyais cette horreur sur laquelle je grimaçais étrangement, puisque j’étais sur le point d’éternuer au moment où l’employé du magasin avait appuyé sur le bouton qui prenait la photo, ne me proposant même pas de la reprendre. Je n’avais pas le choix, je devais faire avec, mais heureusement, aujourd’hui, je n’eus pas droit à un commentaire, un regard louche ou encore un petit sourire moqueur, et c’était tant mieux.

Mes emplettes à présent dans la voiture, maintenant remplie au point qu’elle allait probablement exploser, je rentrai aussitôt à la demeure, puisque je ne pourrais plus acheter quoi que ce soit avant d’avoir vidé quelque peu. Je commençai à le faire aussitôt que je fus garée, prenant une première boite pour l’apporter dans mon petit cottage. Inévitablement, je passai devant la maison de Lullaby et Aiden. Au cours de mon premier aller-retour, je ne fis pas tout attention au bruit provenant de la maison, mais lors du second, puis du troisième, celui-ci parvint de façon de plus en plus évidente à mes oreilles. Après un moment d’hésitation, parce que je ne voulais quand même pas me taper l’incruste et déranger, je me permis quand même de jeter un coup d’œil par la fenêtre, et c’est là que je vis ce qui me semblait être un Aiden en train de galérer avec Dylan, puis Nora également. Nouveau moment d’hésitation; devais-je aller proposer un coup de main au nouveau papa ou non ? En venant à la conclusion que la pire réponse que je pourrais avoir, c’était non, je décidai d’aller refermer la porte de mon logement pour ranger mes achats plus tard, je m’approchai de l’arrière de la grande maison, puis je frappai à la porte arrière, me reculant d’un pas en attendant d’avoir une réponse.

Mon but en frappant à la porte n’était certainement pas de jouer les fouines ou faire exprès de me taper l’incruste pour signifier que j’existais encore. Non, ce n’était pas du tout mon intention. Tout d’abord, il avait été mis au clair depuis un bon moment maintenant que même si je m’occupais des enfants quand c’était nécessaire, que d’une certaine façon, je venais m’incruster dans la famille dans le sens où je passais une bonne partie dans mes journées dans leur demeure, Lullaby et Aiden étaient en droit d’avoir leur vie privée, quand même. Je n’allais pas commencer à passer des commentaires sur ce qu’ils faisaient quand je n’étais pas là ou quelque chose du genre. De plus, j’étais parfaitement consciente qu’avec l’arrivée du bébé dans la demeure, ils préféraient passer du temps avec le nouveau-né, alors je leur laissais cette intimité, mais dans le cas présent, vu ce que j’avais pu apercevoir, je préférais quand même au moins m’assurer que tout allait bien, jugeant que c’était le minimum à faire, quand même. J’avais beau être employée par le jeune couple, je pouvais quand même être une amie, venir en aide sans être obligée de demander un salaire, comme je le faisais en ce moment, me disant que si jamais tout allait bien, alors je rentrerais chez moi, comme si de rien n’était. Toutefois, ce ne fut pas sur un Aiden en contrôle de la situation que la porte s’ouvrit, bien loin de là. Ce fut sur un Aiden qui me semblait complètement paniqué, le t-shirt rempli de lait, un regard désespéré sur le visage que la porte s’ouvrit. Dans un premier temps, je ne passai quelconque commentaire, réalisant que je n’en aurais pas eu l’occasion, vu comment le jeune homme m’accueillit. Me contentant de sourire timidement, ce fut que par la suite que je lui dis : « Bonjour à toi aussi ? » en tentant tant bien que mal de dédramatiser les choses, même si je compris très rapidement que tout ce qui pourrait rassurer le jeune papa, ce serait de l’aide, comme il en réclama par la suite. Sans que je puisse y faire quoi que ce soit, j’eus un petit sourire, puis je lui dis : « Sauveuse, je n’irais pas jusque-là, mais je peux quand même te filer un coup de main. » Je ne me fis pas attendre plus longtemps par la suite, parce que je me doutais bien, vu le hurlement que Nora poussa pour réclamer son père, que ce n’était pas le moment de se taper une pause causette sur le poche. Sans être invitée formellement – parce que d’une certaine façon, Aiden m’avait donné le feu vert pour entrer, considérant que ce serait étrange que je l’aide à gérer de l’extérieur – je pénétrai dans la demeure que je connaissais à présent par cœur, puis très rapidement, je fis état des lieux. Cela ne prit pas beaucoup de temps, parce que le problème était évident; Nora avait besoin de son père, Dylan en même temps, et clairement, Aiden n’avait pas la capacité de mettre Dylan à son sein pour le nourrir en même temps que de s’occuper de la petite fille. Décidant que le mieux serait de séparer la tâche en deux, je me dirigeai aussitôt vers le poupon, le pris dans mes bras et le calai contre moi pour chercher à le rassurer tandis que je disais au jeune papa : « Occupe-toi de Nora, je vais m’occuper du biberon et de Dylan. », parce que j’avais compris, en voyant le t-shirt, que c’était fort probablement ce qu’il était en train de faire. Enfin, ça aurait pu être aussi un charmant présent de la part du bébé, mais vu comment celui-ci pleurait, il était évident que ses besoins n’avaient pas été comblés. Prenant une nouvelle bouteille et la mettant à chauffer – ce qui ne serait pas long, compte tenu du fait que l’eau était déjà chaude – je m’approchai ensuite d’Aiden, et je lui suggérai : « Et quand tu pourras, va te changer de t-shirt, sinon ça va empester. » en faisant une petite grimace pour lui signifier que ce sera surtout désagréable pour lui, et pour quiconque se trouvant dans les environs. J’étais persuadée que son orgueil masculin ne voudrait pas qu’on lui dise qu’il sentait mauvais, quand même.

À ce que j’appelais une proposition plutôt qu’une consigne imposée, Aiden se contenta d’acquiescer, me remercier, pour finalement s’occuper de sa fille, rendant la chose alors encore plus facile qu’espéré. C’est sûr que pour le moment, rien n’était réglé, mais au moins, le fait qu’il ne se sente pas froissée par mes propos était un bon point de départ, à mon avis. En effet, j’avais agi ainsi plutôt pour s’assurer que tout soit réglé le plus rapidement possible. Tout d’abord, se diviser les tâches permettrait de tout régler dans un temps un peu moins long que si j’avais tout fait moi-même, ou bien si Aiden avait simplement écouté ce qu’il fallait faire. De plus, cela me permettait aussi de ne pas m’imposer complètement, chose avec laquelle je n’étais pas vraiment confortable. En effet, j’avais toujours pensé que mon métier était surtout fait pour que j’aide la famille, que je m’occupe des enfants quand personne ne pouvait le faire, même si cela impliquait donner un coup de main de temps à autre. Jouer la « super nanny » qui règle tout en un claquement de doigts, trop peu pour moi. Et puis, dans le cas présent, dès que Nora aurait eu ce qu’elle voulait, Aiden pourrait aller se changer,  lui évitant ainsi de sentir mauvais et importuner autant sa personne que ses deux enfants. Heureusement, il ne fallut pas beaucoup de temps pour que la petite se calme, celle-ci voulant simplement que son film reprenne afin qu’elle puisse y porter attention à nouveau. Maintenant, il ne restait plus que Dylan qui pleurait, mais ça, je ne pouvais pas faire grand-chose pour le calmer complètement tant et aussi longtemps que le biberon ne serait pas prêt. Je tentai toutefois d’aider un peu la cause en allant le voir et en tentant de le distraire par des  « Mais pourquoi es-tu fâché comme ça ? », en tentant de lui donner sa tétine et autres, mais rien n’y fit, ce qui ne m’étonna pas, mais ne me soulagea pas pour autant. Par chance, le biberon ne mit pas trop de temps à chauffer, me permettant ainsi de dire au poupon :  « Ce sera prêt dans un instant, j’arrive ! » avant de le passer sous l’eau pour régler la température, vérifier cette dernière en versant quelques gouttes du lait sur mon poignet. Il fallut que je le repasse encore sous l’eau pour qu’il ne soit pas trop chaud, et lorsque ce fut à mon goût, j’allai prendre le petit dans mes bras, puis je lui donnait le biberon. Sitôt, ses cris cessèrent, ses larmes cessèrent de couler doucement, c’était mission accomplie. Souriant doucement en le voyant téter goulûment, je continuai alors à lui donner son biberon, installer sur une chaise dans la cuisine, parce que c’était le mieux à faire, compte tenu qu’Aiden, au bruit que j’entendais provenant de l’étage, avait décidé de carrément prendre une douche. Cela ne me dérangeait pas du tout, c’était même la meilleure chose à faire. Il avait raison de ne pas s’en priver, parce que selon ce que je voyais, Nora regardait toujours son film tranquillement et Dylan était tranquille dans mes bras. Toutefois, il ne fit pas trop long, faisant en sorte que je venais tout juste de finir de donner le biberon au petit et je l’avais positionné pour faire son rôt lorsqu’il arriva dans la cuisine pour me remercier encore une fois. Lui répondant tout d’abord avec un sourire, il fallut toutefois que je prenne la parole lorsqu’il vint à s’excuser de me faire travailler alors que c’était un jour de congé pour moi en temps normal. Sitôt, je lui dis :  « N’appelle pas ça du travail, c’est normal, voyons. Disons que je rends service, et ça me fait plaisir. » en accentuant mon propos d’un haussement d’épaules pour lui signifier qu’effectivement, c’était normal pour moi de le faire ainsi. Jamais je n’irais quémander un salaire pour ça, déjà qu’ils avaient la bonté de m’héberger et me laisser entrer dans leur vie encore plus que je n’aurais pu l’imaginer. Et puis, ce n’était pas comme si j’avais laissé tomber une activité plus que passionnante pour venir l’aider. Les courses pouvaient très bien attendre avant d’être rangées. Ensuite, tandis que je commençais à caresser doucement le dos de Dylan avant de le tapoter pour qu’il fasse son rot, j’écoutai, touchée, Aiden me dire que j’avais des doigts de fée. J’aurais pu rire doucement, mais je ne le fis pas, histoire de ne pas perturber le petit garçon qui était sur mon épaule. Toutefois, cela ne m’empêcha pas de répondre à mon employeur :  « Ce n’est pas grand-chose. Et puis, laisse-toi une chance, il vient juste de naître, ce petit-bout ! », jugeant important de mentionner que oui, il fallait qu’il se donne un peu de temps pour s’habituer, parce que j’avais cru comprendre qu’il y avait un petit manque d’assurance de sa part. Je n’étais pas psychologue, mais je me disais que si ce n’était pas ça, alors ça pouvait être toujours encourageant, surtout dans les circonstances présentes. Un nouveau bébé, né dans un contexte plus que perturbant. D’ailleurs, je vins justement à y repenser, parce qu’il faisait partie du fil de mes pensées, et je crus bon de profiter de ce moment un peu plus tranquille pour dire :  « D’ailleurs, je suis désolée de ne pas m’être rendue à temps au café quand Dylan est né. Avec la pagaille et tout… »  En effet, je devais aller chercher Nora, mais tout avait chamboulé avec la fusillade, puis cet homme que j'avais vu se faire tirer juste devant moi... Ça avait été troublant, mine de rien. Maintenant, les choses s’étaient calmées, heureusement d’ailleurs, mais je croyais bon de revenir un peu sur le sujet pour faire savoir que ce n’était pas de mauvaise foi que je ne m’étais pas rendue, que j’aurais voulu le faire dès que possible, c’était sûr et certain.

Je savais bien que les évènements étaient toujours frais dans l’esprit de toute la ville et que cela prendrait beaucoup de temps avant que tout le monde puisse s’en remettre adéquatement, mais malgré tout, je sentais qu’il y avait un léger malaise quant au fait que je n’avais jamais abordé la question, que ce soit avec Aiden ou avec Lullaby, avant aujourd’hui. Enfin, il fallait dire qu’avec les conséquences de l’attentat, la naissance de Dylan et tout ce qui venait avec, le temps ne s’y était pas vraiment prêté, mais maintenant, je devais admettre que j’étais soulagée de présenter un minimum d’excuses à mon patron par rapport au fait que compte tenu de ce qui s’était passé, je ne m’étais jamais présentée au café où ils m’attendaient et pire encore, je n’avais jamais donné de nouvelles pour dire où j’étais, pour signifier que je ne serais pas là. J’avais compris très rapidement, compte tenu de la naissance de leur fils, que ma présence n’était certainement pas leur priorité à ce moment précis, mais bon, je jugeais que c’était quand même la moindre des choses, et si jamais on ne s’étalait pas sur le sujet, alors ce ne serait pas la fin du monde. Au pire, on trouverait bien un moyen de parler de la pluie et du beau temps, des couches de Dylan, n’importe quoi, je n’en doutais pas. Je côtoyais Aiden assez souvent pour ne pas paniquer à l’idée de manquer de conversation avec lui. Cependant, il fut inutile de changer de sujet de quelconque façon; mon employeur décida de non seulement accepter mes excuses, mais également limite me remercier de ne pas être arrivée à temps. Inutile de mentionner que cette seconde partie me fit arquer un sourcil, mais je tentai de faire mon geste discret, histoire de ne pas paraître déplacée où quoi que ce soit. Malgré tout, c’était quand même visible, et peut-être - ou pas - que ce fut ça qui fit en sorte qu’Aiden continua son discours en m’avouant que si ça n’avait pas été du fait qu’il était seul avec Lullaby et Nora à ce moment là, il aurait été du genre à aller aider les autres à l’extérieur. Ne sachant pas trop comment composer avec cette révélation, je pris quelques secondes pour tenter de la tourner dans tous les sens dans ma tête, partagée par rapport à comment je devais réagir. Au moins, je ne demeurai pas complètement stoïque, sans rien dire. Je pus quand même lâcher un timide:  « Non, ce n’est pas stupide… » pour venir contredire les propos de mon interlocuteur qui avait affirmé le contraire, bien que je me doutais que ce ne serait pas assez pour le convaincre de cela ou démarrer un débat sur la question - ce que je n’espérais pas qui arrive, on s’entend. En mon sens, c’était admirable de sa part d’être habité par ce désir de vouloir aider les gens, surtout dans un moment où pour sûr, tout le monde voulait se cacher quelque part et s’assurer d’être en sécurité. Cependant, je ne me voyais pas vraiment lui dire à voix haute, parce qu’une partie de moi était encore embêtée à l’idée que s’il était justement parti aider les autres, il aurait laissé Lullaby toute seule, avec ses eaux crevés, son placenta, le bébé et tout ce qui venait avec… Et autant l’avouer tout de suite, l’image n’était pas nécessairement la plus chouette à imaginer. Par contre, ce n’était pas comme s’il m’avait dit que tout ce à quoi il pensait à ce moment-là, c’était d’aller boire une bière avec des amis, un truc comme ça. Partagée, je finis par simplement garder le silence, et me ravir du fait qu’il termina son discours sur une note plus joyeuse qui m’arracha un petit sourire ainsi qu’un:  « Oui, tant mieux… », ne pouvant qu’être heureuse que mes deux amis aient effectivement eu un bébé en santé, et mignon, qui plus est. D’ailleurs, celui-ci ne tarda pas à finalement se manifester en lâchant un petit rot qui, à ce que je vis, ne fit pas trop de dégâts. Satisfaite, je gardai le silence un moment pour le recaler convenablement dans le creux de mon coude, me disant que je pouvais bien accorder encore quelques minutes de pause à Aiden avant de lui rendre son fils. Et puis, ce n’était pas comme si ça me dérangeait vraiment, de le bercer quelques instants. Ensuite, je reportai mon attention sur la petite qui regardait toujours son film, et je décidai de lui demander, en toute curiosité:  « Et Nora, comment va-t-elle ? » en faisant non seulement allusion à la graduation et tout ce qui venait avec, mais aussi le fait d’avoir un nouveau petit frère à la maison. Après tout, c’était un changement majeur dans la vie d’un enfant et même si en ce moment, elle semblait faire comme si limite il n’existait pas, peut-être qu’il se cachait autre chose que je ne savais pas, et j’étais curieuse de le savoir, même si au fond, je voulais m’informer de comment la vie se passait dans la maison. Je pouvais toujours observer de loin, certes, mais cela ne voulait pas dire, en mon sens, que je ne pouvais pas me permettre de prendre des nouvelles des gens que j’appréciais.