Deux jours que j’étais seul dans l’appartement, comment pouvais-je me sentir aussi mal. Depuis ce fameux baiser, j’avais tout fait en mon pouvoir pour éviter sa présence et son regard. C’était peut-être un peu trop, dirais-je flagrant, mais je n’arrivais pas faire autrement. Pourquoi ? Il suffisait que je pose mon regard sur elle pour être envie par ce désir. Celui de caresser ses lèvres une nouvelle fois, m’autoriser à toucher son corps, perdre la tête à m’en donner le tournis. Je voulais éviter tout ça, j’en avais besoin, puisque de tout manière je ne savais pas quoi en penser. Ce matin où elle avait pris l’avion, j’avais réalisé que notre appartement était bien vide pendant son absence. J’avais regardé Princess qui affichait une mine piteuse. « Elle va revenir t’en fait pas. » Même là je ne croyais pas en moi, cette journée de cours avait été un vrai supplice. Tout comme celle du lendemain. J’ignorais quand elle revenait réellement, mais cette nuit-là j’avais étudié toute la nuit, enfin je m’étais couché à l’aube. Princess dormait depuis un moment sur mon lit. Habitude qu’elle avait prise durant l’absence de sa maîtresse. Au début, je n’étais pas pour, mais elle pleurait tellement si je la mettais hors de ma chambre, que j’allais devenir barjot. J’avais même fait une batch de gâteau magique avant d’aller dormir la laissant refroidir dans le four. J’avais exactement le nombre qu’on m’avait commandé, pas un de plus ni un de moins et c’est à quatre heure et demi que je m’affalais dans mon lit, tel la larve que j’étais devenu. J’étais game over, mais le bien fait d’être seul m’autorisais tout de même à pouvoir déambuler en petite tenu sans qu’on me porte un jugement. Enfin, j’étais surtout torse nu et en jogging, laissant mon boxer déborder largement. Généralement, c’était plutôt simplement boxer. Je suis une vraie fournaise à moi seul. Ma fenêtre ouverte, je m’étais endormi sans penser à rien. Trop épuisé, j’avais tout fait pour ne pas penser à elle. Je voulais l’effacer de ma tête, ne plus peser à tout cela. Je ne sentais même pas Princess qui changeait de position pour venir s’étendre sur mes jambes. À mon réveille peut-être qu’elle serait là, ou je serais déjà en cours lorsqu’elle reviendrait. En même temps, ma fin de session me causait plus de tourment qu’elle pouvait le faire. Quoique peut-être pas ! Je ne sais pas, je ne sais pas quoi penser de tout cela. Je rêvais d’un paysage coloré, d’un ciel rose bonbon, des dauphins volants à travers des nuages de barbe à papa. C’est à croire que mon cerveau est gay ! Ou il essayait de me faire passer un message, mais celui-ci n’avait rien de facilement interprétable. Autant dire qu’une girafe en salopette pouvait représenter un fermé et celle-ci mangeant une banane me montrait que je devais aller faire les courses. Non, ce n’était pas aussi simple. Peut-être que ça évoquait cette fameuse soirée, mais il n’y avait pas de fantaisie. Mon cerveau devait simplement être en panne ou en manque de sucre. Néanmoins, un dauphin plongeait sur moi se transformant en Iron man. Voilà, j’avais un rêve des plus étranges, lorsque finalement j’entendais rire. Dans mes souvenirs, Tony Stark avait une voix beaucoup plus masculine. Des jappements. Je me retournais sous la couette que j’avais sûrement déposée sur moi sans m’en rendre compte quand Polochon avait voulu me donner un biberon de thé à la fraise. Ce moment m’avait vachement refroidit. Me passant le revers de la main sur le visage, je me retournais. « Princess laisse-moi tranquille. » Ma voix était pâteuse et toujours autant endormie. J’ouvrais finalement un œil pour réaliser que je n’étais pas seul dans mon lit. En d’autre temps ça aurait été le paradis de n’importe quel homme. Toutefois, mon cerveau sûrement encore perturbé ne vit pas la chose ainsi. Surpris, je me redressais en voulant reculer. Bam ! Je me retrouvais à côté de mon lit, le dos contre le sol frais. Un souffle s’était échappé de mes poumons, une sorte de râle. J’étais emmailloté dans ma couette, les pieds en l’air. J’avais tout de l’idiot parfait. En contrepartie, j’étais rendu parfaitement réveillé. Je regardais cette personne qui m’avait salué dans mon lit. Cette chevelure blonde, ces yeux clairs et ce sourire dont les lèvres me replongeaient dans mon supplice de luxure. Je me relevais tant bien que de mal, en fait je livrais une vrai guerre avec ma couette. Lorsque je l’eus mit KO, j’allais m’asseoir sur le rebord de mon lit. Si elle était là c’était peut-être que je n’étais pas encore réveillé. Je passais donc ma main sur sa joue et j’allais poser mes lèvres sur les siennes. Si elle était dans mon rêve, mais aussi dans mon lit je n’allais pas me priver. Je ressentais toujours cette sensation dans mon bas ventre. Doucement, je l’amenais à se coucher sous moi. Je ne caressais pas son corps, laissant plutôt le monopole à mes lèvres. Cette fois, il ne se voulait pas aussi chaste qu’à la mer. Mais toute bonne chose à une fin, je sentais des chatouilles sur la plante de mon pied. Éclatant de rire, je m’arrêtais net, je me retournais pour voir Princess en pleine torture. Je me retournais regardant Jazz sous moi. « C’est pas un rêve ! » J’étais abasourdit ne m’attendant pas à cela, d’endormi je m’étais réveiller pour finalement persister à croire que je dormais vraiment. J’étais d’un idiot !

Étendu dans mon lit, que je pourrais qualifier de douillet, je somnolais ou dormais-je ? Je ne savais plus trop pour le coup. Dans la pénombre de ma chambre, j’avais cru rêver, me poussant à tomber en bas de mon lit dans un bruit sourd. J’avais même livré bataille avec mes couvertures, mais ce qui m’avait ramené de ce doux moment de repos, c’était les léchouilles de Princess. Je ne m’y étais vraiment pas attendu, coupant ce que je croyais être un rêve. Un songe, qui avait réveillé en moi un raz-de-marée dans mon bas ventre. Une sensation qui me suivait depuis quelques jours et avec laquelle je ne me sentais pas plus à l’aise. En fait, je n’arrivais juste tout simplement pas à comprendre ce qu’était se ressentit, si au moins j’avais de quoi pour m’accrocher, me guider. Mais pour l’instant, je n’avais juste rien et j’allais perdre la tête si ça continuait ainsi. Ou peut-être l’avais-je déjà perdu ? C’était dure à dire, mais aussi endormi je n’allais pas plus trouver les réponses à tout ceci. Tout ce que je savais, c’était que la Jazz sous moi n’était pas une chimère, elle était bien là et son petit « non » me le montrait bien. Je sentais ses mains parcourant l’échine de mon dos pour venir se loger dans mon cou. Je croisais son regard clair, déglutissant, j’étais littéralement hypnotisé par elle. Puis vint ces mots, je ne savais pas trop comment les prendre. Je lui avais manqué, pouvais-je en dire autant à propos d’elle ? Oh ça oui ! Elle m’avait terriblement manqué, à un point tel, que je devais vraiment tout faire, chaque seconde devait être comblé, pour que j’arrive à oublier son sourire, le parfum de ses cheveux, ses cuisses démarqués par la ligne de mes t-shirt. Toujours au-dessus d’elle, je sentais mes bras se fatiguer sous mon poids. J’étais légèrement embêté, ne désirant tout de même pas m’affaler sur elle. Je la sentais bouger sous moi, ça n’augure jamais rien de bon dans des moments comme celui-ci. Et là, je ne pensais pas à elle, mais bel et bien à moi. Par chance, elle changeait de sujet, ce qui m’amenait à penser à autre chose. Les gâteaux. Je fronçais les sourcils. Seulement, comment pouvait encore penser à autre chose qu’elle, alors, qu’elle mordillait sa lèvre de ses dents. Je déglutissais une seconde fois. J’allais devenir fou, mais je devais penser à ces gâteaux. Quels gâteaux ? « Mais de quels gâteaux tu parles ? », demandais-je avant d’avoir un flash. J’avais bel et bien fait une commande de spacecake et il semblerait qu’elle en avait pris. Je poussais un soupire. « Tu ne peux pas voler. Tu n’es pas un oiseau. » Je me redressais, minute ! Elle en avait mangé, donc elle avait engloutit ma commande ! « T’as mangé combien de gâteau ? » Ma voix avait monté d’un ton, j’étais parfaitement réveillé désormais. Je me levais de mon lit, dévoilant mon gonflement dans mon jogging. « Merde ! » Manquait plus que je sois dans l’érection matinale. Bon, elle n’avait qu’à s’en vouloir, elle m’avait chauffé. Je la regardais étendue dans mon lit, je détournais la tête me prenant la lampe de ma table à dessin en plein gueule. Je secouais la tête voyant des cochons voler autour de celle-ci. Étrange soit la situation, plusieurs mecs auraient craqués pour en voyant une fille de ce physique dans leur lit, moi je pensais à mon petit commerce étudiant qui m’aidait à payer les factures. Je sortais de ma chambre en me massant le front où la lampe m’avait attaqué. Prenant la direction du frigo, je sortais le casseau de glace le versant en entier dans un pichet avec l’eau glacé, avant d’aller dans la salle de bain. Je n’avais pas le choix, je devais utiliser les grands moyens. Tirant sur la taille de mon jogging, je vers le tout dans mon pantalon, me tortillant sous le froid. Je poussais même une sorte de grognement. Une fois le calme revenu dans mon boxer, je retournais à ma chambre. Je la regardais en retirant mon jogging et plus, de tout elle avait déjà vu ce fameux soir. « Interdiction de dormir ! Tu vas m’aider à refaire des gâteaux ! » J’allais chercher un nouveau boxer, que j’enfilais, ainsi qu’un débardeur moulant et une paire de bermuda. « Allez, wake-up petite Princesse ! T’avais qu’à pas les bouffer si tu voulais pas en refaire ! »

C’était en croyant rêver que j’avais pris conscience qu’en fait Jazz se trouvait bel et bien sous moi. J’en perdais vite tous mes moyens, même si je redescendais assez vite sur terre en l’entendant parler de gâteau. En d’autres temps j’aurais sûrement rit de la voir gelé ainsi, mais manger mes commandes c’était autre chose. On avait besoin pour payer les factures, et ça me faisait penser que j’allais devoir me trouver un autre boulot si je voulais me débrouiller autrement. Car si elle les mangeait à chaque fois, j’allais être mal barré. « Si j’en refais, ce ne sera pas pour toi. », avais-je dit avec agacement, car malgré tout, je la trouvais vraiment adorable dans son état. « Non, je ne volerai pas. », répliquais-je en fronçant les sourcils. Pourquoi elle voulait voler ? Mais je devais me concentrer sur autre chose, car là avec ses agissements j’allais vite perdre le contrôle. Et me taper une fille stone sans façon, j’avais de bien meilleur principe que cela. Prenant les grand moyen, mais surtout pour garder le contrôler, bien que j’étais un peu sur les nerfs qu’elle ait pu manger mes gâteaux. Je la regardais, me retenant pour ne pas revenir vers elle et la prendre dans mes bras. Seule sur mon lit, je la trouvais encore plus désirable. Je lui demandais alors combien elle en avait mangé, ne réalisant même pas que mon corps ne pouvait lui résister. Je me pinçais les lèvres en voyant les larmes couler sur ses joues. « Ce n’est pas Jazz, elle est juste complètement stone. », me répétais-je dans ma tête en la regardant éclater de rire. Elle m’annonçait qu’il m’en restait qu’un et grignoter. Je m’emportais, serrant les poids. Pourquoi y avait-elle touché ? « Dit lui ! », disais-je en fronçant les sourcils. Je laissais son commentaire filé ne lui portant pas d’attention, me prenant simplement la lampe en pleine poire, avant d’aller dans la cuisine. Je ne revenais finalement dans ma chambre qu’une fois détendu. Elle était splendide, mais je secouais la tête, je devais penser à autre chose. Je me changeais, je n’allais pas faire des spacecake vêtu d’un jogging et d’un boxer mouillé. « Non, tu ne dors pas et je n’y vais pas avec toi ! Si tu voulais dormir, fallait pas manger les gâteaux. », disais-je en la regardant plaçant mes mains sur ma taille avant d’enfiler mon bermuda. Je restais l’air hébéter en la voyant s’accrocher à moi comme un koala à son arbre. Je poussais un soupire, tentant de ne pas la regarder, surtout que je savais que si je la regardais c’était foutu. J’aurais envie d’elle. « On fera dodo après. », disais-je dans un soupire, ne précisant pas qu’elle irait dormir dans sa chambre. Car si elle dormait avec moi, j’ignorais si je pourrais me retenir, mais abuser d’une fille dans les vapes, ça n’avait rien de bien stimulant. Sans demander son avis, tandis qu’elle était bien accrocher à moi, je me dirigeais vers la cuisine. Princess nous avait suivies croyant que tout ceci n’était en fait qu’un jeu. « T’as assez manger. », disais-je dans un soupire. Où mettait-elle toute cette nourriture d’ailleurs ? Puis, elle disait quelque chose à laquelle je ne m’attendais pas du tout. Avais-je bien entendu ? « Je n’ai pas envie de te manger… Ce ne serait pas correct. », disais-je en détournant le regard. Je roulais les yeux, poussant un nouveau soupire. Elle n’était pas bien. « Oui, il viendra. », disais-je avec agacement. Elle n'avait pas toute sa tête, mais je commençais à être ennuyer. J’aurais mieux fait de la laisser dormir et faire ces nouveaux gâteaux sans elle, ainsi au moins je n’aurai pas eu une empoter dans mon chemin. Je prenais une bonne respiration, j’allais capituler, mais elle m’engouffra un morceau de gâteau en pleine bouche. Recrachant aussitôt celui-ci, j’allais le jeter dans la poubelle. Si je ne voulais pas finir comme elle, je devais rester lucide. Je la déposais sur un tabouret devant le comptoir. « D’accord, je les fais, mais tout tu ne bronche pas. Et interdiction d’en manger encore. » J’essayais de me montrer autoritaire, mais ça n’avait jamais été mon fort. Je lui tournais le dos, sortant ce dont j’avais besoin pour faire les gâteaux. Je n’avais pas besoin de livre de recette, connaissant celle-ci par cœur. Je mesurais chaque ingrédient les mettant au fur à mesure dans un bol. Je la voyais somnoler, et prenant la tasse à mesurer rempli de farine je la lançais au visage de Jazz. Éclatant de rire en voyant son visage couvert de cette poudreuse blanche, je me montrais satisfait de cette attaque. Puis je glissais mon doigt dans le chocolat que j’avais fait fondre pour les gâteaux, léchant en premier lieu mon doigt. Je refaisais la même chose, mais au lieu de le lécher cette fois, j’allais l’appliquer grossièrement sur ses lèvres. « Là au moins j’aurai une raison pour désirer te manger. », disais-je avec un sourire espiègle.

Autant dire que je ne m’attendais pas à un réveille comme celui-ci… D’une certaine façon n’importe quel mec aurait été heureux de trouver une fille comme Jazz dans son lit. Je l’aurais sans doute été aussi, si je n’avais pas su pour les morceaux de gâteaux qu’elle avait engloutit. J’essayais du mieux que je pouvais pour contrôler mes émissions et mes envies. J’étais attiré pas cette fille comme un aimant, je la désirais et je ne m’étais pas gêner pour lui montrer sous les rayons de la lune cette fameuse nuit à la plage. Elle m’avait d’ailleurs boudé pour cela, mais bon, j’avais appris de mes leçons et il était donc inutile que je la cajole pour simplement satisfaire une chimère. Je passerais encore pour le pervers dans tout cela et franchement ça ne me tentais pas plus que cela. D’accord, si une fille veut que je prenne je ne dirai pas non, mais elle n’avait pas tous ses esprits et pas besoin d’un examen médical pour comprendre cela. Mais ça revenait à me faire penser que je devais trouver une meilleure planque pour mon petit commerce, comme c’était le second incident similaire en moins d’une semaine. Sérieusement, je ne savais plus quoi faire entre Nate, un gamin de douze ans que j’avais drogué par inadvertance et ma coloc qui était parti dans un monde de bisounours. Je la regardais, me passant une main sur le visage. « Tu ne vas pas mourir de faim, tu viens d’engloutir toute ma fournée ! », disais-je sur un ton plus fort que je ne l’aurais espérer. Ces réactions étaient tellement enfantine, que j’avais peine à me contrôler. Je partais de la chambre, avant de revenir. Elle commençait vraiment à me faire chier ! Me mordant la lèvre, je la regardais se trémousser. « C’est pas parce qu’il était là, que c’était forcément pour toi ! Je savais même pas que tu allais revenir aujourd’hui ! Si je les ai laissé là c’était pour les laisser refroidir, pas pour que tu les engloutisses ! Et non c’est pas pour les manger avec une autre ! C’est un ami de l’université qui m’a passé commande. » J’allais devoir lui parler de mon petit trafique, une fois qu’elle serait descendu de son petit nuage… J’aimais pas forcément en parler à tout va, mais là je n’avais pas trop le choix. Bon à mes yeux je n’étais pas dealer, j’œuvrais dans un autre domaine qui n’était pas voué à l’échec. Je n’avais pas une réputation dans le Sud Californien, mais au moins ça me rapportait assez pour payer les factures. C’est fou tous ces gens qui ne savent pas cuisiner. Bon je ne suis pas forcément un as non plus, mais au moins en pâtisserie je n’échoue jamais. Mais si je voulais que ça reste ainsi, je devais lui en parler, au risque de la voir fuir devant cette carrière peu orthodoxe, quoique je n’en fasse pas une profession. Je voyais alors Goofy se diriger vers moi, et s’agripper comme un koala. Ça devenait exténuant tout ceci. Je la regardais, l’amenant avec moi sans la faire descendre, au moins ainsi j’étais sûre qu’elle me suivrait. Je tentais une nouvelle fois de faire abstraction de tout ce qu’elle me disait, mais franchement ce n’était pas chose facile. Elle ne semblait tenir qu’au fait qu’elle voulait manger, l’idée de lui servir une pointe de pizza au jambon, me traversait l’esprit tandis qu’elle caquetait encore avoir faim. « Le frigo est plein, prend quelque chose au lieu de rouspéter ! » J’allais finir par perdre patience, ce que je ressentais déjà dans le fond de ma voix. Je la regardais hébété. « Je ne te pressais pas ! C’est pas parce que j’ai empoigné ton derrière avec plus de vigueur que je te pressais comme une tomate… » C’était tellement inutile que je persiste à avoir le dernier mot avec elle. « Ouais, c’est ça se sera Thor et ses pirouettes ton prince charmant ! » Je la laissais sur un tabouret, avant de m’afférer à commencer la préparation pour les gâteaux. Tout s’enchaînait vite, lui lançant de la farine au visage, étalant de la mixture sur son nez et ses lèvres. Je n’avais juste pas planifié qu’elle mettrait mon doigt dans sa bouche et la chaleur de cette cavité me fit déglutir. Je m’étais promit que je ne ferais rien, je ne devais pas et pourtant… Puis, je me retrouvais à mon tour les lèvres recouvertes de chocolat. Ouvrant la bouche je l’embrassais comme elle le faisait, aucun échange de langue simplement un baiser chocolaté. Fermant les yeux, je me laissais envahir par ce sentiment qui créait un nœud dans mon estomac. J’entendais ces quatre mots et je poussais un soupire. Elle m’avait allumé et ça ne me prendrais qu’un instant pour devenir raide. Mettant mes mains sous ses aisselles, je la soulevais sans trop de misère et je la déposais sur le comptoir. Je savais très bien que j’allais amèrement le regretter. Je trempais mon doigt à nouveau dans le chocolat, je refaisais ce même processus. Badigeonnant ses lèvres de chocolat, je revenais une nouvelle fois l’embrasser. Cette fois toutefois, je donnais plus d’ardeur à ce baiser. Mais je n’en restais pas là, laissant mon doigt courir sur son bras, je laissais une trace de mon trajet sinueux, avant de l’entreprendre avec mes lèvres dessinant ce chemin chocolaté sur sa peau.

Être défoncé peut être plaisant, mais parfois, il y a ces gens bien chiant. Je ressentais cela en regardant Jazz agir, finalement je n’avais pas ajouté plus à ce qu’elle disait. Ça ne servait strictement à rien d’en ajouter. Je pouvais bien essayer de me défendre par tous les moyens, elle n’était pas assez lucide pour avoir une conversation sérieuse. Je préférais donc jeter l’éponge, l’amenant tout de même avec moi dans la cuisine. J’avais bien l’intention de l’exploiter pour qu’elle m’aide à confectionner d’autres gâteaux. Après, même si j’étais attiré par cette fille, il y avait bien des choses qu’on ignorait l’un de l’autre. Étais-je prêt à en parler avec elle ? Je ne savais pas trop, mais au vu de ce qui se passait je n’avais pas trop e choix si je ne voulais pas qu’elle mange ces bouchés sucrées à chaque fois. Je poussais un soupire en la regardant. « Oubli t’auras bien, t’as déjà assez abusé de confiserie. Si tu continues tu vas choper le diabète ! » C’était un peu pousser comme excuse, mais bon, je commençais vraiment à être gonflé par son attitude. Je croisais son regard azur, m’y perdant un instant, avant de détourner mon regard tout en soupirant. Pourquoi les femmes sont si compliquée ? Mais surtout pourquoi doivent-elle absolument être chiante ? Elles ne savent pas encore qu’on les préfère lorsqu’elles sont mignonnes et sans défenses, pour le coup, Jazz était loin de ressembler à cette image de fille vulnérable. Elle venait frotter son nez contre le mien, me décrochant un sourire malgré moi. « Alors tu n’es pas tellement mur vu le peu de jus que j’ai obtenu. » C’était méchant, je le savais, mais j’étais épuisé, énervé et je devais recommencer ce que j’avais déjà fait il y a quelques heures. Elle m’empoignait une fesse, mais je ne ressentais rien. Certes, lorsqu’elle était dans mon lit j’avais été excité, mais là… Elle faisait office de tue l’amour à cet instant même. Je ne disais rien, ça ne valait pas le coup. Pourtant, je me laissais entraîner dans des enfantillages de gamin et de nourriture. Jeu qui devint bien vite plus coquin, l’embrassant, collant mon corps à elle. Je laissais simplement mes pulsions être maître de mon corps. Et c’est par impulsion que je la posais sur le plan de travail. Je poursuivais ce baiser chocolaté, explorant son bras avec l’aide de mes lèvres. Qui aurait cru que finalement, je laisserais bien plus libre court à mes envies. Je sentais le chocolat qu’elle mettait dans mon cou, la laissant m’embrasser, je fermais les yeux. Une douce chaleur envahi mon bas ventre, c’était une sensation attirante. J’en désirais tout simplement plus, mais à la succion dans mon cou, je me reculais pour la regarder plaquant ma main sur ce qui m’avait semblé être un suçon. Je n’écoutais plus ce qu’elle disait, étant simplement ahuri de l’avoir senti faire cela. Je secouais la tête portant mon regard sur elle qui réclamait encore un gâteau. Je me reculais, percutant le tabouret qui manqua de me faire trébucher. « Mange ce qui reste… J’en referai plus tard… Je vais me coucher finalement. » disais-je finalement en la regardant, tournant les talons. L’abandonnant sur l’îlot, entouré de chocolat, quant à moi, je me dirigeais dans ma chambre. Fermant la porte avec vigueur, j’avais verrouillé celle-ci. Appuyant mon dos contre le bois, je me laissais glisser jusqu’au sol. « Mais qu’est-ce que tu fou ? » J’avais pris conscience que j’avais eu ces mêmes pulsions que sur la plage. Cette envie de ne faire qu’un avec elle, mais étais-je prêt à la prendre là et maintenant, alors qu’elle n’avait même pas les idées claires. Je ne bougeais pas, enfouissant ma tête dans mes mains, je tentais de me raisonner. Je ne pouvais tout simplement pas faire ça !