Me trouvant devant une sorte de bouiboui, je remontais mon casque porte regarder les objets qui si trouvait. Je ne voyais rien de bien intéressant, mais l’idée de ne rien lui ramener ne me plaisait pas. Je reprenais mon arme plus sérieusement, alors que James déposait une main sur mon épaule. Il me faisait signe qu’on retournait à la base, certain comme nous retournait chez eux pour le réveillon et Noël. Notre avion découlait dans trois heures, dès le moment où l’on mettait les pieds à la base. Prenant que le stricte nécessaire, j’embarquais dans la voiture qui allait nous conduire à l’aéroport. C’est dans un magasin souvenir, que je trouvais un petit quelque chose à lui offrir en cadeau. Ce n’était pas grand-chose, mais mieux que rien du tout. Je ne pouvais pas l’emballer, mais je prenais soin de l’enrouler dans mon t-shirt qui se trouvait dans mon sac. Lors du trajet, je réussissais à m’endormir. C’était peu confortable, mais assez pour que je ferme les yeux, après tout je dormais facilement sur le sol avec une pierre en oreiller. Alors, pour moi un siège d’avion était amplement suffisant. Je n’avais pas vu son minois depuis quatre mois et je finissais  mon mandat dans trois environs, si on ne le prolongeait pas. J’avais à peine mis les pieds dans cette maison qu’on s’était acheté, que j’avais été envoyé en Afghanistan. J’avais de la misère à me souvenir de ce qu’on avait fait dans ce nouveau cocon. C’était flou, sauf cette fameuse nuit qu’on avait passé dans le salon à regarder le plafond sur une couverture. Bon, on ne regardait pas le plafond, mais bon je ne voulais pas repenser à ce moment, pas sans elle. J’étais finalement sorti de l’avion, je n’avais pas besoin de passer prendre de baguage, ayant seulement un baguage à main. Un petit sac à dos, qui allait amplement me suffire le temps de quelques jours. La chaleur de la Californie ne m’étouffait pas, non ce qui m’étouffait c’était la foule qui attendait un taxi. Je me mettais en file, attendant. Attendant. Attendant. Le soleil commençait à ce coucher, lorsque je mettais un pied dans un taxi. L’homme au volant, me portait un regard. « Vous allez faire une surprise à votre famille ? », me demandait-il, après que j’aille donner l’adresse de notre maison. « Si on veut. » Ce n’était pas ma famille, seulement ma copine. Je n’avais néanmoins pas envie d’en parler, pas avec un inconnu. Je portais mon regard sur la fenêtre près de moi, regardant silencieusement le paysage défiler. J’ignorais sa réaction, mais je mourais envie de la voir, de lui sourire et surtout de l’embrasser. Peut-être ferais-je un tour pour voir Torrey ou Jensen, mais demain. Pour l’instant, je voulais tout simple la surprendre. Sonner à notre porte dans mon uniforme et la prendre dans mes bras. Le taxi se stationnait finalement devant cette petite maison qu’on avait réussi à se payer, enfin à avoir, mais le remboursement à la banque prendrait un certain temps. Je payais sa course, alors qu’il me souhaitait un joyeux noël. Je fermais la portière, me retournant vers ce cocon familiale. Bon ce n’avait rien de familiale, seulement un petit cocon d’amoureux. Je poussais un soupire, passant ma main sous ma casquette. Ma tête rasée me surprenait toujours. Marchant finalement dans l’allé qui menait à la porte. Je toquais, un coup, deux, trois... Il ne me restait plus qu’à attendre qu’elle me réponde. J’ignorais si elle avait décidé de rester chez nous pour le réveillon, ou elle le passait chez elle. Mais j’avais peut-être une chance d’arriver avant qu’elle ne parte. Sinon, me restait plus qu’à aller chez son père pour la voir et lui faire la surprise. Bon intérieurement, j’espérais ne pas aller jusque là, mais si je le devais... Je mettrais mes couilles et puis voilà.

L’attente, la peur, les petits pépins du quotidien en le sachant si loin. J’avais rarement été dans cette maison et je n’avais même pas encore tout décorée, juste quelques meubles et des cartons que je vidais progressivement. Souvent, je passais mes nuits à la caserne ou chez mes parents. Je me sentais tellement seule dans cette maison. Rhiannon et Kate étaient toutes les deux quelque part mais ailleurs. Cet homme lui n’était pas si loin de mon cœur mais tellement loin physiquement. Les quelques mois avaient été pénibles mais je restais toujours positive, toujours souriante. J’étais parfois avec Callen, parfois seule. Parfois je paniquais vraiment et je me demandais ce qu’il faisait, ou bien s’il allait bien. Le peu de contacts étaient comme un cadeau de noël. Etrange alors qu’on était en période de noël ? Décider de prendre cette maison avait été une grande étape pour moi, tellement que j’en étais incapable de m’y installer pleinement sans lui. Vraiment. Dans un gros pull bien chaud, des chaussettes bien épaisses avec un leggin tout simplement. Une tenue qui veut dire : je me cale devant la télévision et je m’en fous des autres. J’avais décidée de manquer la soirée, je n’avais pas de nouvelles d’Aiden depuis quelques jours et ça me déprimait un peu. Morose, je voulais un noël devant les quelques films de noël que j’adorais tellement. Je m’étais préparée rapidement un bon petit plat, rien de bien compliqué. Ce n’était que des spaghettis. On ne va pas chercher loin surtout pour cuisiner pour une seule personne et puis je n’avais pas l’humeur. J’avais bien sûr commandée une buche mais pas trop grosse et je voulais me régaler tout simplement. La sauce chauffant, j’avais éteint les lumières pour me mettre devant The Santa Claus 2 avec Tim Allen. J’étais bien callée, emmitouflée sous un plaid que j’avais trouvé dans ses paquets. J’en profitais du fait qu’il avait toujours son parfum. Pas l’odeur de l’homme en âge bien sûr. Je ramenais alors mon chocolat chaud vers moi, serrant cette tasse dans mes doigts légèrement froid. Il faisait froid, oui. Le chauffage déconnait et j’ignorais comment ça marchait et donc depuis un mois, je vivais dans le froid mais bien trop fière pour le dire à un de mes amis pour qu’il arrange ça. Non, je restais dans le froid en attendant la solution miracle. Je suis têtue, que voulez-vous ? Une Jones en toute grandeur. Mais alors que je commençais à être bien sauf le froid sur mes épaules… la sonnette retentie. Je faisais une moue, triste alors que je prenais la zapette pour mettre pause à la télévision. Oui, bah oui, je voulais tout simplement mettre pause et ne pas rater une miette de ces films que j’adore. J’ai sûrement même souvent saoulée Aiden avec les films de noëls mais j’aime ça, j’en raffole et j’aime me les retaper tous en période de fêtes. J’en abuse. Matin, midi et soir. Je me levais alors en dégageant le plaid et reposant ma tasse sur la table. Je prenais une guimauve et le paquet qui allait avec tout en allant vers la porte d’entrée. Je trainais un peu du pied, je ne voulais pas du tout y aller. J’ouvrais alors la porte avec une moue qui se transformait aussitôt en sourire alors que le paquet glissait de mes mains pour aller sur le sol. Mes bras s’ouvrant tandis que mes jambes quittaient le sol alors que je lui sautais littéralement dessus comme un koala, je ne parlais pas non. Je suis loin d’être une bavarde avec cette joie, non, je l’embrassais et shit… même que j’en pleurais sans même m’en rendre compte. Idiote ? Oui mais une idiote qui paniquait au point de ne même pas vouloir fêter noël ou monter un sapin qu’elle avait pourtant achetée. Kennedy et Andrew me l’avaient déballé et il n’était par contre pas décoré. C’était rare, j’aimais bien noël et les décorations pourtant mais je n’en avais pas eue le cœur. Là, je me contentais simplement de savourer ces lèvres, ce sucre d’orge ! « Bonsoir, toi ! », disais-je alors en souriant contre ses lèvres. « Vous me livrez une pizza ? », demandais-je tout de même alors que je n’avais pas perdue mon humour. « J’ai très faim mais j’ai préparé le diner… pas de chances ! », rajoutais-je aussitôt en haussant les épaules et reprenant une part de sucrerie.

Debout devant la porte, j’attendais qu’elle vienne ouvrir ne sachant pas si j’allais la trouver ici ou ailleurs. J’étais nerveux, oui moi nerveux, ça ce peut ! Regardant mon reflet dans le carreau de la porte, je lissais ma cravate et replaçais ma casquette pour me faire patienter. Le temps d’attente me paressait infiniment long. Un sac en toile sur l’épaule contenait le stricte nécessaire et quelques vêtements à laver. Je me raclais la gorge, comme ci ça pouvait m’aider. Mais ma voix était-elle rouillée avec elle ? Je n’en avais pas la moindre idée ne lui parlant pas plus que cela. Quelques lettres et des appels quand j’en avais la chance, mais aux nombres de soldats à la base, les appels étaient rares. Nous avions déjà la chance de pouvoir rentrer chez nous pour le réveillon. Je ne me serais pas vu avec cette bande de mec viril à boire du lait de poule. Un idiot aurait sans doute joué le Père Noël en bermuda rien que pour le plaisir de nous troubler. J’avais fait l’effort de me raser, retirant cette barbe de trois ou quatre jours. La porte finissait par s’ouvrir, une moue s’affichait jusqu’à ce qu’elle réalisait que je me tenais devant elle. J’abordais un large sourire, alors que le sachet de guimauve tombait sur le sol. Je savais que je faisais de l’effet, mais à ce point là ? Je l’accueillais dans mes bras, essayant tout de même de garder mon équilibre, manquerait plus que je perde pied et qu’on s’étale sur le sol. Je partageais son baiser, passant mes mains sous ses fesses. Je n’avais touché ses lèvres depuis plusieurs mois, en fait je n’avais pas touché quelqu’un depuis mon départ. Certains compatriotes aimaient s’amuser entre eux, je ne cachais pas qu’on avait essayé avec moi, mais je ne m’étais jamais laissé faire au point qu’une fois j’avais fini à l’infirmerie. Ça remontais à un moment déjà et la plus part avait comprit le message me laissant ainsi tranquille. J’embrassais donc les lèvres de ma copine, elle avait un léger goût de chocolat qui me plaisait bien. Je la regardais alors que nos lèvres se quittaient. Souriant, je la laissais placer ses taquineries, elle n’avait pas changée et c’est ce qui me plaisait le plus. « Si tu accueils tout les livreurs comme ça, je vais commencer à croire que je devrais me reconvertir en livreur. Mais je me demande si tu es là seule à faire cela, parce que là je raccrocherais mon uniforme dans la seconde prêt. », disais-je avec un large sourire. « Disons simplement que j’arrive pour le dessert. », continuais-je en prolongeant mon sourire. J’échangeais un nouveau baiser à la douce saveur du sucre, avant d’entrer chez nous dans cette maison que je n’avais même pas pu avoir la chance d’habité jusqu’à présent. Je déposais mon sac à l’entré, puis je fermais la porte d’une main, m’assurant tout de même qu’elle était bien accroché à moi. La maison laissait planer une saveur de chocolat mélanger à du spaghetti. Me connaissant, si je ne la déposais pas par terre, j’allais lui dire joyeux noël et bonjour à ma façon. Je la déposais donc par terre, regardant un instant l’intérieur de la maison. Il y avait encore des cartons un peu partout et il faisait plus froid à l’intérieur qu’à l’extérieur. « Je vois que la déco ce n’est pas ton fort. », disais-je en plaisantant tout en embrassant la commissure de ses lèvres. « Il reste du spaghett ? Je meurs de faim. », ajoutais-je en laissant mon ventre crier famine. « Mais avant tout, y’aurais pas un soucis avec le chauffage ? », demandais-je avec un sourire en coin.

Le plus beau paquet de noël n’était pas prêt d’arriver. Non, je ne pensais pas qu’il apparaîtrait par enchantement dans ma porte. Cet homme que j’imaginais sous des décombres ou tué à chaque instant. Peut-être pas sur le champ de bataille mais simplement en se prenant un mur. Avec sa maladresse, cela ne m’étonnerait guère. Pourquoi s’inquiéter alors qu’il était le plus dangereux des Casanova ? Un vrai pitre. C’était réchauffé sous mon plaid mais surtout plus installée dans mon gros pull et mes grosses chaussettes. La personne qui me dérangeait alors que j’allais être refroidie en quittant mes draps était bonne pour le cimetière. Et que du bonheur au final tandis que je lui sautais tout simplement dessus tout comme l’on agrippe un flocon de neige avec notre main quand il tombe du ciel en hiver. Partout sauf en Californie mais chut. Me faisant de ses lèvres un festin, je laissais les saveurs de ma nutrition nourrir ses papilles. Sans lui, je m’étais sentie comme un berger sans son troupeau, comme une crèche sans son santon ou même comme un baiser sans passion. Non, mes lèvres n’étaient points utiles. Elles ne pouvaient plus sentir sa barbe du lendemain à chaque réveil, elles ne pouvaient plus se délecter de cette saveur. Il n’était plus ma cheminée qui me réchauffait. Il n’était pas là à minuit pour caresser mon flan de ses mains chaudes. Les miennes ne pouvaient point réveiller son échine. Je me sentais comme un elfe avec des souliers sans pointes, je me sentais comme un grelot sans petit bruit qui tinte… quand il n’était pas là. Je me sentais moitié de moi-même. Même pas besoin d’entendre un joyeux noël… il était ces deux mots qui à eux seuls m’en disaient 3 autres. Je l’écoutais avec un chaleureux sourire tandis que je venais de le taquiner. Sautais-je sur les livreurs de pizza ? Même sous une branche de gui, je ne pourrais me laisser hasarder à tenter les lèvres d’un autre homme. Même si le livreur était le père noël. Je n’étais pas la mère noël et impossible que ça soit Aiden, il semblait rasé… et trop fin pour être papa noël. « Ça tombe bien, j’ai très envie du dessert… ! », disais-je en me pinçant doucement les lèvres. Non sans équivoque, ce n’est pas vrai que je disais simplement avoir envie de lui et alors ? C’était presque impossible que je ne veuille pas le manger dans l’heure à venir… « Pas question d’être livreur… », disais-je tout de même en riant doucement et répondant au second baiser toujours en koala sur lui alors qu’il entrait. Je ne voulais pas du tout qu’il me pose, non mais je voulais être le koala sur son arbre, c’est tout. Enfin sans jeu de mot. Je voulais juste rester accrocher à lui… mais comment vous êtes tordus. Je me contentais de ses bras, voyons. Je laisse les truffes ou elles sont. C’est avec une petite moue que je le regardais tout de même pour exprimer mon mécontentement d’être par terre. Je m’abaissais tout de même pour récupérer mes amis sur le sol. Je le regardais attentivement, pas de dégâts et aucunes de mes amis de noël n’avaient fuis de l’emballage. C’est là que je l’entendais se moquer gentiment de moi, je prenais déjà une guimauve dans le paquet et le laissant m’embrasser, un sourire se dessinait et pourtant l’envie de lui balancer cette guimauve pour la moquerie était bien présente. Je le laissais parler des spaghettis et riant doucement à la question qui suivait. Oui, pourquoi je ne parlais pas ? Je résistais à tellement d’envie comme de faire un lancer de guimauve ou lui sauter dessus. Les deux options étaient bonnes ? Je le regardais toujours tandis que quelques secondes s’écoulaient. Chauffage, déco… spaghetti… ah oui, le monde. Non, je restais juste devant lui. Ma main allant à son avant-bras et me rapprochant de lui et sortant alors la guimauve du paquet… en ? Lui lançant sur la tête, ça ne fait pas mal après tout, c’est toute moue. « Oups... », soufflais-je vraiment désolée en allant lui déposer un baiser sur la joue. « Te moques pas de la déco… tu m’as pas donné de nouvelles pendant plusieurs jours, je m’inquiétais… je m’en fichais de la déco ! », disais-je alors en lui tirant la langue tandis que j’haussais doucement une épaule. « Et puis je dirais… que le chauffage c’est par ce que tu ne m’as pas encore assez allumée ? », disais-je en riant doucement et lui volant alors un baiser. « Non en fait, il déconne et j’arrive pas à le réparer… », soufflais-je en détournant un peu le regard et fronçant le nez par honte d’avoir besoin d’un homme pour faire ce genre de choses. Au moins, il avait sûrement plus chaud que moi dans sa tenue mais je ne me sentais pas du tout sexy dans la mienne. On était presque… au début de notre couple, on vivait ensemble et ça commençait bien. Je ne me sentais pas sexy. Et shit. Je me sentais juste… confortable mais ça allait ruiner notre couple si je commençais déjà ainsi. Vive le tue l’amour sur patte. Un gros pull de laine, un leggin pour faire du footing et des chaussettes. Non mais je vous jure. Je m’affolais un peu dans ma tête et posant ma main sous mon menton. La vie de couple n’est peut-être pas aussi facile que je ne le pensais. Mais j'avais tellement froid que cette tenue était bien plus conseillée. Il m’avait tellement prise de court. Non, je me prends trop la tête. Il doit s’en foutre de ma tenue… d’ailleurs, il a faim… ah oui, spaghettis. Mais mais… j’aimerais être le spaghetti… choix difficile… Je reculais doucement, posant un regard langoureux et séducteur sur lui en me mordillant doucement les lèvres. « Je n’ai pas encore dinée, il reste des spaghettis pour deux… et tu m’as manqué… », disais-je alors que je reculais en marche arrière pour prendre la direction toute simple de la cuisine. Je m’y rendais et surveillant la cuisson et l’eau qui bouillait.

Enfin de retour chez moi, dans cette maison qu’on n’avait pas eu le temps de lui donner une âme. Rendre cet endroit un peu plus coquet, chaleureux, un endroit qui nous représentait si on mettait de côté nos pulsions sexuelles. Nous n’avions nul besoin d’huitre pour leur vertu aphrodisiaque, qui pouvait accroitre notre libido. C’était comme le viagra, là non plus ce n’était pas utile. Non, bous c’était chimique, fusionnelle et en aucun cas une illusion. J’avais donc fermé la porte, alors que je la tenais comme un velcro sur moi. Cette petite chaîne de perle qui avait entouré pied et bras autour de mon corps. J’apposais mes lèvres sur les siennes partagé un baiser tant attendu. Je ne pouvais désormais plus m’en passer, trop de mois sans les avoir goûté. Je la déposais néanmoins sur le sol, répondant à ses plaisanteries comme je le faisais depuis un moment déjà. « Je suis désolé, mais j’étais en mission. Je ne pouvais pas entrer en communication et à mon retour on nous a offert de rentrer pour Noël. J’ai donc prit le premier vol pour la Californie. Mais je ne suis ici jusqu’à 26 au soir. », disais-je en affichant une petite moue. Je savais que ça ne lui ferait pas plaisir, mais j’espérais passer ces trois jours, enfin ce qui restait des trois jours, avec elle. Déposant mon sac sur le sol, je la regardais me proposer un petit repas fait en toute simplicité. C’était déjà mieux que ce qu’on nous faisait manger au champ de base. Bon ce n’était certes pas caviar et champagne, mais je ne recherchais pas non plus ce luxe. Un lait de poule et un spaghetti allait m’aller très bien. C’était réconfortant, bien plus que si elle avait fait tout un flafla en sachant que j’allais rentrer pour quelques nuits. Je voulais simplement un arrivé sans banderole et lumière scintillante, criant mon retour. Je voulais un moment tranquille avec ma copine. Je la suivais alors, dans la cuisine passant mes mains sous son pull caressant sa peau. « On n’a pas besoin de chauffage pour l’instant, mais j’arrangerai cela avant mon départ. », disais-je en parcourant son cou de mes lèvres. Elle était mon ange et si je devais lui trouver une écharpe de laine pour la nouer à moi et ainsi lui partager ma chaleur, j’allais le faire sans me poser de question. J’embrassais son cou une nouvelle fois avant de m’éloigner. Aguicheur ? Très certainement, mais voilà je n’allais pas non plus la regarder faire des pâtes. Je retirais ma casquette pour la déposer sur la table à manger. Je n’allais pas non plus la troquer pour un bonnet à pompon, j’aurai l’air de quoi ? D’un Saint-Nicolas mal attriqué ou d’un petit Jésus-Christ en plein crise de la quarantaine. Allez savoir pourquoi je dis ça... Je quittais la cuisine pour me diriger vers le Pôle Nord de la maison, croisant mes bras sur mon tronc, je regardais ce salon fade. Un sourire parcourait mes lèvres, alors que le museau de Rudolph s’allumait dans ma tête. Je prenais alors un carton près de moi, commençant à les empiler les un par-dessus les autre pour créer un semblant de sapin sans épine et composer uniquement de nos cartons non déballé. Je remplaçais boule de pin, casse-noisette, rubans, des rois mages lors que l’épiphanie qui rappelait la crèche et autres décorations par des objets trouvé dans les boîtes. J’accrochais la plume qu’elle m’avait offert comme premier cadeau pour mon second départ dans l’armée, puis toutes les lettres qu’elle m’avait envoyé lors de mes missions enroulées d’un ruban de satin. Il y avait aussi, une vielle bouteille qu’on avait gardée de notre premier dîner romantique. Je sortais de ma poche de poitrine une photo d’elle que j’avais pris il y a quelque mois lors d’un pique nique clandestin, la photo était plié couverte de sable et je passais mon pouce dessus pour dévoiler son visage. J’avais aussi trouvé un de mes vieux t-shirt troué dans un carton, tout comme une veille boîte de préservatif. Puis, un cadre contenant une photo de nous deux en guise d’étoile de Noël. Sortant aussi deux coupes à vin, j’allais chercher dans mon sac la bouteille de cidre que j’avais acheté à l’aéroport. Bon il n’était pas froid et elle aurait préféré peut-être un vin chaud, mais voilà je ne pouvais pas non plus faire des miracles. C’était tout de même assez charmant pour faire un petit toast dans cette maison où verglas régnait. Je regardais mon œuvre en souriant. Bon y manquait les peaux de fourrures pour donner l’allure d’un chalet de ski où le monde s’amusait à faire ce sport en montagne tout comme du patin à glace ou bien de la luge. Le bien fait c’était qu’on n’allait pas finir avec des engelures. Je volais une gorgée de son chocolat chaud, vilain garnement ! Je redéposais la tasse à sa place poussant un soupire, alors que j’allais déposer un petit sac décoré d’un traîneau de Noël peint en argent. Pendant un instant, mes pensées divaguaient vers ma soeur et mon frère étaient-ils, à la messe de minuit, chantant avec la chorale de l’église ? Mais cette pensée ne restait qu’un instant dans ma tête, alors que je m’assoyais sur le sol pour penser à ces quelques jours que j’allais passer avec elle. Je regrettais que ça tombe aussi près du solstice d’hiver. Si j’offrais des offrandes comme du charbon, allais-je pouvoir trouver le temps de manger des marrons chauds et du lait au miel avec elle. J’aurais tant aimé rester avec elle, ne plus repartir, mais j’avais encore mon devoir à accomplir. Je venais presque en souhaiter une apparition, une sorte de miracle de Noël.

Le cœur a ses raisons que même la raison ignore. Avant son départ, je me souvenais lui avoir demandée de déserter mais pour aussitôt m’être dit que j’étais bien égoïste de lui demander cette faveur. Je savais qu’il faisait ça non seulement pour l’Amérique mais aussi pour lui. De quel droit me permettais-je de l’empêcher de le faire ? Je ne voulais pas lui interdire ça même si les mois étaient longs, trop longs. En l’entendant me dire qu’il n’avait que trois jours, une part de moi était heureuse mais l’autre se montrait bien trop. Je m’étais tellement languie de lui que je me demandais si j’aurais assez de temps pour recharger mes batteries. Mon regard posé sur lui ne voulait guère montrer d’émotions et je m’efforçais réellement. 3 jours et je me sentais vêtue comme un tue l’amour ambulant même si ses mains caressaient ma peau nue sous ce pull. Je ne voulais pas qu’il arrête aux frissons qu’il déclenchait tandis que je voulais me concentrer afin de le nourrir. Le nourrir… ah oui, c’est cette chose ou la personne mange mais il faut s’en occuper. Je ne m’étais pas laissé aller aux commentaires de ces trois jours seulement avec moi. Seulement trois petits jours. Cela me hantait quelques peu pourtant je l’oubliais assez rapidement à ses baisers sur ma peau. Et surtout ses mots. Je souriais doucement. « Ah bon ? », disais-je alors d’un murmure. Je ne voulais pas qu’il s’arrête. Je ne voulais pas qu’il recule. Je voulais être attachée à lui comme… une punaise à un mur. Oui et pire. Je voulais être gluée à lui. Je ne savais pas du tout si le mot existait mais je m’en fichais tellement. Je ne voulais juste plus le laisser partir. Oh non. Plus du tout. Alors que j’étais seule dans la cuisine, je me sentais toujours tellement stupide de porter cette tenue sans vraiment de sex appeal. Enfin non, je ne voulais pas être sexy mais simplement plus sexy que ça dans toute la logique que l’on pourrait déceler de cette idée. Je m’occupais rapidement des pâtes. Je ne les égouttais pas non mais je baissais juste un peu l’eau alors qu’elles étaient presque cuites et je quittais discrètement la cuisine. S’il y avait une chose dont je m’étais occupée c’était bien de déballer mes fringues pour les ranger dans les armoires et même du lit car dormir dans un lit sans de bons draps, ce n’était pas vraiment sympathique. Je regardais alors dans l’armoire encore ouverte. Qu’est-ce que j’allais mettre ? Et si seulement j’avais sue plus tôt qu’il allait venue. J’inspirais doucement en fouinant un peu partout, un sourire se dessinant alors que j’apercevais la boite au fond de mon armoire. Je m’en souvenais, je l’avais rangée là seulement la semaine dernière tout juste sous une grosse écharpe en laine. C’était cette boite contenant un costume de maman noël. J’avais acheté celui-ci pour un carnaval mais je ne l’avais jamais porté tout simplement par ce qu’il était bien trop sexy à mon gout et c’était un carnaval avec des enfants que je devais prendre en photo à l’époque. L’époque où je n’étais que stagiaire à la caserne et que je devrais renflouer les comptes à ma façon. J’ouvrais cette boite et décelant alors le costume sexy de maman noëls. Robe totalement rouge en velours, moulante et bustier mais décolleté étant donné que le balcon était bien dessiner au centre car une fissure s’arrêtait au nombril. Elle s’arrêtait juste ou presque à ras des fesses enfin un peu plus bas tout de même sachant que je ne suis pas très grande. Ses fourrures sur les bords bas et haut puis une ceinture noir dans un cuire ou un faux cuire qui dessinait la taille. Un chapeau avec des jolis grelots. Je pourrais dire que c’est un bonnet à pompon mais pas vraiment comme il n’en a qu’un. Cela reste le chapeau d’un père noëls. Je n’avais juste pas les chaussures mais je pourrais toujours trouver de quoi faire. J’enfilais la tenue, par chance je n’avais pas besoin de savoir qu’il était en ville pour prendre soin de moi surtout avec les cours de yoga que je prends toutes les semaines. Autant dire que cette tenue n’était pas achetée dans un magasin pour enfant mais sur le net alors qu’à l’époque, je n’avais pas vraiment les moyens pour rajouter du tissus. Je ne voulais pas demander à mon père de l’argent pour ce genre de choses même s’il aurait suffi de demander. Je souriais doucement devant la glace en mettant le chapeau et enfilant alors des simples pantoufles rouges. Bon dieu, je me sentais tout de même un peu ridicule. J’arrive en pull et je reviens dans cette tenue ? Je priais tout de même pour qu’il ne rigole pas de mon excentricité… et que du contraire. Enfin non, je ne voulais pas non plus qu’il pleure. Je retournais alors vers le salon, motivée et souriante. J’allais aussitôt en direction de celui-ci, cachée derrière un mur. Je le voyais alors piquer une gorgée de mon chocolat et s’assoir sur le sol. Je souriais comme une imbécile de ce simple spectacle qui m’enchantait bizarre. Je me disais que sans lui, j’aurais sûrement finie par passer noël à déprimer et ça aurait été triste. Je regardais alors la décoration qu’il avait faite. Souriant tellement c’était adorable. Je ne voyais pas en détail ce qu’il s’était amusé à accrocher partout mais ça me donnait une sorte de battement au cœur. Oui, mon cœur faisait encore la chorale dans ma cage thoracique. En voilà un qui n’aurait pas du charbon en cadeau pour noël car il était un enfant sage cette année. Enfin un enfant qui n’est plus vraiment un enfant. Je frappais doucement sur le mur de ce salon et entrant alors en souriant. « Je t’ai vu… tu m’as volé mon chocolat chaud ! », disais-je alors tout en approchant et allant vers la cuisine tout en secouant mon chapeau pour laisser le grelot tinter sous le mouvement. Etais-je sexy ou aurait-il besoin de viagra ? Telle était la question mais à bien y réfléchir, je pensais que ça irait tout de même. On n’a jamais eus besoin de grandes choses pour se réchauffer après tout. J’égouttais très rapidement les pâtes avant de servir une assiette. Dans le fond, on pouvait partager à deux, non ? Et puis en fait, je n’avais plus vraiment totalement faim sauf peut-être de lui. Moi, coquine ? Non, ce n’est qu’une illusion. C’est dans votre imagination. Il serait un miracle de pouvoir dire le contraire. Je m’approchais alors de lui, me penchant pour attraper une petite table et la rapprocher. Je déposais alors l’assiette dessus et allant m’assoir à côté de lui en souriant. « Tu sais, on a un canapé ! », disais-je alors d’un ton taquin et lui souriant en retrouvant aussitôt mon sérieux. « Maman noël est là, que voulez-vous comme cadeau cette année ? », demandais-je alors en fronçant le nez.

Un sapin entièrement improvisé avec ce qui se trouvait dans la pièce, enfin presque puisque certaine chose venait de mon sac. Assis sur le sol, je contemplais mon chef d’œuvre sans rien dire. Après tout je n’allais pas non plus parler seul pour passer des commentaires sur celui-ci. Si je me retrouvais dans cet état, il était certain que je n’allais pas faire long feu dans les marines, mais aussi dans la vie de touts les jours. On allait me garder dans une petite pièce sombre, enroulé dans une camisole de force. Pour seul ami ma conscience qui allait me parler de Tic et Tac et de les chaînes de perle que je devais encore mettre dans l’arbre de noël. Non, valait mieux que je reste silencieux, surtout que je ne pouvais me douter qu’elle m’observait. Je tournais la tête lorsqu’elle toquait sur le mur. Je la voyais alors apparaître devant moi dans une tenue aguichante, il n’y avait pas d’autre mot pour définir ce sentiment en la voyant. Et je ne vous parle même pas des idées dans ma tête. Vous avez déjà vu le film Flashdance ? Eh bien mes idées faisaient comme cette fille sur la musique de Maniac en s’entrant dans son studio. Penser première bander les pieds de ses idées, manquerait plus qu’elle tombe ! Un pied au sol, une pirouette dans un maillot échancré au niveau des hanches. Oui, mes idées sont sexy ! Chercher pas plus loin pourquoi je suis toujours aussi allumé à faire certain plaisir de la vie. Puis, je passais à l’échauffement simple piétinant le sol de petit mouvement, je laissais mon idée appréhender la chose. Je sentais les gouttes de sueur perler son front alors, qu’elle tournait une nouvelle fois sur elle-même. Mains au sol, une jambe étendue et l’autre repliée, quelque coup de bassin et hop c’était repartie de plus belle. Inutile de dire que cette idée baignait dans la transpiration, complètement en nage. Bordel, mais le décalage horaire ne me faisait d’aucune façon ! Bref, tout cela pour dire que je la regardais dans cette robe beaucoup trop courte, qui dans ma position me laissait voir le bonheur. Je ne répliquais même pas pour cette histoire de chocolat chaud voler, mais bon je n’allais pas non plus recracher dans sa tasse, si ? Je n’avais pas la moindre idée du pourquoi elle était vêtue ainsi, mais je l’acceptais bien comme cadeau. Puis, elle allait préparer les spaghettis, j’ignorais que ça pouvait être aussi sexy à faire. Ces nouilles déposé dans une passoire, secoué puis après avec une louche à dent prise dans un paquet. Leurs mouvements fluides, dansant dans le vide pour aller se déposer dans l’assiette. Une sauce épaisse venant les recouvrir pour les réchauffer. Décrite ainsi, on aurait dit que j’aurais eu envie de leur faire l’amour... Cette petite tenue de Mère Noël m’avait complètement détraqué. Mais je plaidais coupable, j’allais devenir encore plus fou à la regarder ainsi marcher vers moi avec cette assiette. Elle déposait l’assiette fumante sur une table près de nous et prenait place à mes côtés. « Ça me va très bien... Je ne suis plus tant habitué d’avoir le luxe d’un canapé. Même le siège de l’avion me semblait trop moelleux... Les lits de champ ne sont pas les plus douillets, si je ne dors pas à même le sol. », disais-je sérieusement en la regardant dans les yeux. J’avais faim pour ne manger que de la gibelotte, mais les micro-ondes ça existe pour ceux qui préfèrent commencer par le dessert, non ? « J’ignore si j’ai été sage. Mais peut-être que Maman Noël pourrait me punir d’avoir été un mauvais garçon. Après tout j’ai laissé seule ma copine dans notre nouvelle maison. », continuais-je en lui prenant la main et la faisant s’asseoir sur mes jambes que j’avais étendu devant moi. « Je serais encore plus vilain si je ne m’occupais pas d’elle n’est-ce pas ? » Ma main glissait sur sa jambe nue, retroussant la jupe de sa robe pour aller lui retirer doucement sa culotte. C’était inutile comme vêtement ! Tout en faisant cela je n’avais pas dérivé mon regard du sien, je la regardais capturant ses lèvres par la même occasion.

Etais-je folle ? Me pointer ici sans vraiment de raisons dans cette pièce dans cette tenue ? Non, je ne pouvais pas juste mettre un jeans ou une jolie robe avec une blouse plus jolie et un décolleté léger. Il faut dire que je ne suis jamais connue pour faire les choses à moitié. Ça serait clairement trop simple. Je sentais tout de même son regard alors que je m’occupais des spaghettis. Peu surprise, je le connaissais, je nous connaissais. Je ne m’étonnais pas à ce que cette tenue ne lui renverse la tête. Je me dépêchais alors enfin aussi vite que je le pouvais. J’ignorais bien entendu qu’il s’imaginait autant de choses en pensant à un simple plat de spaghettis. Je me contentais de m’occuper des pâtes et penser simplement aux pâtes. Si belle, si blanche, si… pâte ? Si normale et tellement sexy d’après ses pensées que je ne lisais pas sinon j’aurais réellement pue… l’enfermer dans un asile bien au chaud entre deux barreaux. Enfin peut-être pas. Je revenais alors vers lui et m’asseyant juste à quelques millimètres. L’assiette à côté, je le regardais, amusée. Je souriais en le regardant alors que je le taquinais un peu avant qu’il ne prenne la parole. Je faisais une petite moue en l’entendant alors qu’il me disait tout simplement ce qu’il avait vécu dans l’avion, les sièges inconfortables. « Raison de plus pour profiter du luxe maintenant ! », lui disais-je un peu pour dire… qu’il était là, il n’était plus là-bas. Il n’avait pas besoin de devoir se préparer à utiliser la strangulation sur ses ennemies. Oui, j’ai un drôle d’image de l’armée tout de même. Enfin pas qu’un peu. Même un bélouga devrait avoir une autre vision de l’armée que moi. Je souriais doucement en l’entendant me demander de le punir, levant les yeux je l’écoutais attentivement sans broncher alors que je me retrouvais sur ses genoux et fronçant doucement le nez. « Tu sais, la maman noël s’assoit rarement sur les genoux du père noël ! », disais-je alors en gloussant légèrement. Mais je sentais bien que j’étais le petit bélier et qu’il était le jaguar. Je n’allais pas faire long feu. Je penchais doucement la tête, en le regardant attentivement. Oui, lui, cet homme qui était à côté de moi et qui laissait sa main caresser ma jambe. Je me sentais comme une marionnette guidée par de simples pulsions, des envies. Mais chut… oui, voyons. Je le regardais, ses yeux dans les miens comme un miroir qui me montrait simplement… moi, la façon dont il me regardait m’en disait beaucoup. « Tellement vilain ! », murmurais-je alors avant ce baiser, l’approfondissant sans vraiment me faire prier. Oh he, j’ai le droit, il m’a manqué d’abord. J’en profitais donc. Accrochée à lui comme une armure à son chevalet… euh non chevalier. Bah quoi, hein ? Je souriais doucement contre ses lèvres, lui mordillant en prolongeant ce baiser, l’intensifiant de plus en plus avec ce côté passionné. Mon cœur s’agitant et tournoyant come mes sens… ils se prenaient pour une boule disco. Mes mains caressant son cou en allant à sa nuque avant que l’une d’elle prenne la fuite avec la deuxième. Mes mains allant se nicher sous son t-shirt, je lui caressais la peau du bout des doigts en profitant de la moindre parcelle. Je n’allais plus pouvoir être avec lui pendant combien de temps ? Je n’avais pas d’autres choix que d’en profiter. Mes doigts pianotant sur sa peau tandis que je descendais celle-ci au bord de son t-shirt et le remontant sans même lui demander son avis pour l’inciter à le retirer. Je quittais ses lèvres en même temps, riant légèrement. « Je ne suis pas sûre que mère noël aurait des idées si peu chaste ! », disais-je en reprenant rapidement mon sérieux et me mettant à califourchon (j’allais écrire à calebfourchon) avant d’enterrer mes jambes autour de sa taille telle un koala à nouveau mais évitons la métaphore du koala car sinon nous allions passer pour des zoophiles. Je reprenais aussitôt ce baiser sans me laisser désirer. Mes lèvres et surtout ma langue se mêlant aux siennes pour un baiser torride qui ne cachait point mon désir. Mes lèvres abusant littéralement des siennes. Oh non, je ne voulais pas qu’il parte et cette douce larme en étant la preuve tellement je m’étais inquiétée pour lui. Pourquoi coulait-elle ? Je n’en savais rien, elle venait toute seule à rouler le long de ma joue mais c’était une larme de bonheur et non de tristesse. Ce sourire sur mes lèvres le montrait. « Je t’aime ! », murmurais-je alors tout de même. Si peu dit… il était le premier à l’avoir dit. L’amour était tellement une chose qui avait tendance à nous effrayer tous les deux et moi surtout. Il était le premier à avoir eu moins peur. Je l’avais dit rapidement avant son départ. Trois mots dits. Je pense que c’était la deuxième fois depuis. La deuxième fois que je laissais ces mots ne pas être sur des lettres sur un papier ou qu’un regard. Ces regards, je n’avais jamais eu de mal à les faire mais ces mots ? C’était tellement différent. Les ayant dits à nouveau. Une part de moi était tellement passionnée, l’autre soulagée. Ces deux sentiments rassemblés, j’en étais plus électrique. Une de mes mains allant ensuite se charger de son pantalon ou du moins de ce qu’elle arrivait à faire dans cette position donc la ceinture, le bouton et… elle n’attendait pas de suite la tirette pour être moins chaste. Non, ce n’était qu’après une caresse qu’elle se chargeait de la tirette. Vilaine main mais vraiment vilaine. Je vous jure. Je laissais cette main cette main remonter à sa nuque alors que je quittais ses lèvres quelques instants, le regardant dans les yeux quelques instants avant de reculer en souriant. « Oh mince… », disais-je alors en souriant toujours, un peu taquine. « Je crois que j’ai oubliée… d’éteindre le feu… », je riais doucement en faisant mine de me lever pour le taquiner. Pourquoi ? Simplement par ce que je me disais que j’avais aussi un peu envie de l’ennuyer sur le coup. C’est moins drôle si je ne le titille pas un peu, non ? Je tentais de me lever enfin je faisais comme si.

La luxure d’être enfin chez soi, personne n’arrivait à comprendre le ressentiment d’un soldat qui rentre chez lui. J’étais heureux d’être à la maison, notre maison, mais comme à chaque retour j’avais toujours autant de mal à me faire ami ami avec les meubles. Je les trouvais trop douillet, trop moue alors que généralement je dormais au sol. Ça me prenait quelque temps pour retrouver mes habitudes, même si au fond de moi c’était toujours aussi étrange. Généralement, j’acceptais de dormir dans le lit parce qu’elle était là, mais sinon j’étais couché ou assis dans un recoin de ma chambre. Pour moi c’était ça qui se trouvait à être plus confortable que tout le reste. Seulement, ce n’est pas facile d’expliquer ce sentiment à quelqu’un qui n’a pas vécu ainsi. Je ne disais donc rien lorsqu’elle me proposait de prendre place sur le canapé. Je n’en avais pas envie sachant que je dormirais dans le lit, tout du moins c’était supposé être le cas. Le plancher avait tout de même des avantages, c’était sexy, voir explicite et tentant. Bon ça n’avait rien à voir avec ce que j’avais pu éprouver en regardant des pâtes, mais tout de même. Je l’avais assise sur moi, remontant ma main sur sa jambe jusqu’à l’orée de sa petite culotte. C’est toujours séduisant de dire petit culotte, bon très bien ça fait pervers et alors ? Je l’en débarrassais sans plus attendre envoyant le bout de tissu valsé sur l’arbre de Noël improvisé. Nous étions intenables, il n’arrivait jamais un moment où on prenait le temps pour tricoter. C’était plus fort que nous et puis nous aimions faire des flammèches. J’aimais bien la pousser jusqu’à l’orgasme, produisant quelques feux d’artifices au passage. Avant d’arriver à ce moment si plaisant, il fallait tout de même passer par les préliminaires. Donc je la laissais poursuivre le baiser que j’avais commencé, puis la laissant passer ses jambes autour de moi. J’étais enfin prit dans ce piège, sentant l’étau se refermer sur ma taille. Je sentais sa langue jouer avec ma couronne sur ma molaire droite. Pour dire nous ne chaumions jamais, intense soit nos baisers. Je sentais ses mains sur ma nuque, caressant ma peau langoureusement, avant de prendre l’ascenseur direction le premier étage, le rez-de-chaussée c’était pour plus tard. Je la laissais passer ses mains sur mon corps d’ours, continuant de la regarder avant qu’elle ne retire mon t-shirt en le passant par-dessus de ma tête. « Et tu crois que les lutins ont été créé comment ? », demandais-je suis à sa réflexion à propos de maman noël. Elle passait à califourchon sur moi, déposant mes mains sur ses jambes je retroussais sa jupe. J’aime bien les câlins cochons, tout comme les baisers torrides qui sont loin d’être polaire. Je partageais son baiser, sauvage et fougueux, allant caresser ses fesses de mes mains rugueuses. Le sable n’a rien d’exfoliant, c’est plutôt râpeux et dure. Je souriais alors qu’elle me disait ces trois petits mots, qu’elle n’avait pas l’habitude de me dire. Enfin, pas ainsi l’écrivant plutôt que le disant à voix haute. Ça me faisait plaisir et c’est un bien plus beau cadeau qu’un pull tricoté. J’ignore ce que j’ai, mais ce soir c’est tricot à l’honneur. J’entendais alors le bruit de la ceinture et d’un bouton que l’on faisait sauter. La coquine. Elle voulait jouer, je la laissais faire tout en remontant mes mains sur son fessier. « Moi aussi. », disais-je finalement en réponse à ses trois petits mots. Une mélodie parvenait jusqu’à mes oreilles, un chant presque religieux. Alors qu’elle se relevait pour se diriger vers la cuisine, je la regardais pendant qu’on sonnait à notre porte. Je poussais un soupire, me levant à mon tour alors qu’un instant plus tôt je l’aurais ramené vers moi en la retenant par son poignet. J’en avais que faire que la cuisine crame si je pouvais un moment avec elle. Repliant mes jambes, je prenais appui sur celle-ci pour me relever. J’avais un peu des courbatures, mais bon je vivais avec elles. Je me dirigeais vers la porte d’entré, contrairement à d’autre Noël plus rare, celui-ci avait tout de l’hiver traditionnel de Californie avec un ouragan. Je plaignais ces gens qui se retrouvait à faire du porte à porte avec des caches-oreilles en forment d’oreilles de lutins ou autre connerie du genre. J’ouvrais la porte, me faisant assaillir par « mon beau sapin » chanté en baryton et en alto. Je crois que leur tête était bien plus étonné de me voir si peu vêtu et le pantalon qui commençait à descendre sur mes hanches. « Oui ? », disais-je comme si je n’avais pas la moindre idée de pourquoi ils étaient devant ma porte. J’avais peine à croire qu’ils savaient parler en les regardant chanter. Ils commencèrent à chanter « il est né de divin enfant », je leur adressais un large sourire. « Vous devez avoir froid. » N’importe quoi à part un vent fort, rien à voir avec un Mistral, il ne faisait pas froid. Juste quelques moumouttes pourraient partir au vent. Ils me regardèrent l’air étonné. « Non, mais si on vous paye vous pouvez nous chanter n’importe quel chanson ? Parce que j’aurais quelque petite demande spécial. » Je voyais la petite femme d’une cinquantaine d’année me regarder en fronçant les sourcils. « J’suis sérieux. », disais-je avec un large sourire. En fait, je voulais surtout qu’ils partent et plus vite que ça. « On a du spaghetti si vous avez faim, mais je ne peux pas garantir que je ne commencerai pas par le dessert. », continuais-je en glissant mes pouces dans les ganses de mon pantalon. Le message fut assez clair pour que je les voie tourner les talons, alors que je fermais la porte derrière moi. Appuyant mon dos contre la porte, je souriais en regardant ma petite maman noël. « Y voulais pas nous accompagner. », disais-je avec une fausse moue. Je retournais vers elle, passant ma main dans son dos. Je repoussais une mèche de cheveux, allant apposer mes lèvres sur sa clavicule.

Non d’une pipe… je déconnais, oui. Je voulais juste rire et m’amuser en me faisant désirer mais… non mais il me laissait aller vers la cuisine. Déçue et boudeuse sur le coup… bah oui, j’allais vers la cuisine. Non mais dis-donc. Il laissait la maman noël s’en aller ? Après mon excuse était peut-être un peu trop bon mais je suis bête. Bon on allait éviter de faire exploser notre maison qu’on n’avait pas encore fini de payer. C’était un feu et je n’avais pourtant rien laissée allumée. J’inspirais doucement en roulant des yeux et allant vers la cuisine. Je n’avais pas trop le choix du coup et la chorale se mettait à papoter enfin chantonner derrière la porte. Je roulais des yeux en les entendant mais surtout en entendant Aiden aller vers la porte. Dans la cuisine, je ne savais clairement pas quoi faire. Je laissais tout de même ma tête dépasser de l’embrassure de la porte pour le regarder faire. Il était dans une tenue tellement… enfin tout le monde s’habille comme ça pour aller ouvrir les portes. Je voulais rire mais je retenais réellement ce rire tout comme je me disais qu’il était préférable de ne pas montrer que je le regardais. Il parlait aux chanteurs et moi-même… je me demandais ce qu’il racontait. Non mais… il voulait leur demander de chanter quoi ? Je n’en savais rien. Je me demandais réellement ce qu’il avait en tête. Tant qu’il ne chantait pas Iaiaoooo…. Cette chanson typique des camps de vacances. Je me demandais s’il ne s’était pas échappé de l’armé… peut-être voulait-il l’enfermer ? Cela ne m’étonnerait pas et je ne voulais pas sauf si j’allais m’enfermer avec lui et voilà. Je riais doucement quand il les invitait à manger. On n’en aurait pas assez mais ça, il ne le savait pas. J’étais censée être seule tout de même donc comptons le fait que cuisine pour une seule personne soit difficile, cela devenait donc archaïque là. Je n’avais pourtant pas retenue mon rire. Peut-être avait-il entendu que j’étais là ? Peut-être pas. Je n’avais donc rien éteint mais ça, il ne le saurait sûrement jamais. C’est alors qu’il fermait la porte que je le voyais s’y adosser. Je me demandais presque s’il n’allait pas s’y laisser écrouler par déception de ne pas avoir des amis à table. Non pas que nous manquions de convives mais je voulais être le plat sur la table à proprement parlé. Je ne voulais pas que tout le monde me goute aussi. Je gloussais doucement en l’entendant et cette fausse moue tellement adorable. Le savait-il ? Bon, je savais qu’elle était fausse mais elle n’en était pas moins adorable. Je souriais doucement en penchant la tête. « Tant pis pour eux ! », disais-je alors qu’en fait, j’étais vraiment ravie qu’ils ne soient pas restés et je le laissais s’approcher de moi-même si j’avais envie d’encore jouer au chat et à la souris mais le chat semblait être trop… affamés que pour le comprendre donc je n’allais pas faire deux fois la même erreur. Pauvre Aiden, soit il était fatigué ou soit il avait trop faim. Je le laissais poser ses mains à mon dos, me collant à lui presque comme un aimant alors que je frissonnais rien qu’au souffle approchant de ma peau. Je souriais doucement presque aussitôt en laissant ma main se reposer à nouveau à la hauteur de sa ceinture qui n’était plus vraiment là techniquement enfin si mais elle ne servait plus à rien ou presque. Je souriais doucement en allant chuchoter à son oreille. « Après… tant mieux pour toi… tu n’auras pas à me partager avec des barytons… », disais-je en fronçant doucement mon nez. « C’est moi le dessert, non ? », demandais-je en connaissant pertinemment la question mais bon. Non pas que j’aimais bien le demander mais l’air séducteur de mon ton montrait bien la supposition de ses paroles. Je n’aurais clairement pas admise de le partager avec elle. Oh non même si la plus jeune qui devait avoir dans la vingtaine de la chorale n’aurait pas dit non. Je n’avais pas fait attention à l’homme, il était caché et donc j’ignorais que ce n’était points que des femmes. Mes murmures échappés, ma main se chargeait de faire descendre son pantalon, allant d’abord à ses bords et passant sur sa peau au contour alors qu’il avait pourtant commencé sans même que je n’y aide en lui échappant devant ces chanteurs. Je laissais échapper le pantalon. « Oups… », disais-je alors faussement désolée. « Il est tombé tout seul… », murmurais-je alors comme un secret honteux. Ou pas mais bon, voyons. Qu’est-ce que je racontais. Je l’avais un peu aidé le pauvre pantalon.