Fermant la porte derrière ces chanteurs de quantique estival, je me retournais pour la regarder. Affichant une fausse moue boudeuse, je déclarais qu’on n’allait pas avoir de compagnon pour dîner. En fait, je n’avais que faire d’eux, seulement être cru et direct mettait mal à l’aise les gens. Je préférais ça, plutôt que d’être impoli. C’était tout de même le réveillon, je n’allais pas être méchant en ce jour. J’usais simplement de sournoiserie devant ces pauvres femmes qui déjà m’avait surpris dans l’un de mes plus simples apparats. Tout du moins, en ouvrant une porte d’entrée. Je m’approchais d’elle passant mes bras autour d’elle, regardant son mignon petit minois. Je souriais, amuser. « Qui a dit que je voulais partager ? » Mon sourire s’élargie en voyant son nez se froncer. « Oui et j’ai vachement envie de commencer par le dessert ! » J’apposais mes lèvres sur sa clavicule, embrassant celle-ci d’un doux baiser. Soutenant son regard, je laissais ses mains effleurer ma peau dont la température corporelle augmentait à chaque contact. Je sentais mon pantalon glisser sur mes jambes. C’était un peu comme le coup de canon annonçant le début de la course. Quatre mois sans la voir, sans la toucher me semblait insupportable. Je la regardais entrouvrant la bouche. « Alors tant mieux. » Je capturais ses lèvres sans plus attendre, je sentais tout mon corps vibrer. Posant mes mains sur ses hanches, je la poussais à reculer, alors que j’avançais vers elle. Lorsqu’elle s’arrêtait contre le mur, je passais mes mains sous son fessier. Je la hissais finalement contre le mur, sans pour autant rompre notre baiser. Je laissais celui-ci devenir de plus en plus explicite, plus désirant, mais aussi beaucoup plus fougueux. L’une de main glissait le long de sa cuisse. Je me reculais mes lèvres la regardant. « Tu m’as manqué. » Ça n’avait jamais rien à voir ce moment où mes doigts caressaient sa peau, et celui d’ouvrir l’une de ses lettres. J’essayais de l’appeler ou de me connecter sur msn, mais ce n’était pas toujours facile. En plus, à chaque fois que je voyais son visage ou bien que j’entendais sa voix, ça me donnait envie d’elle. Mais être sur un autre continent, ça n’a rien de bien facile pour des relations sentimentales. J’avais toujours cette crainte que pendant mes absences, elle se trouve quelqu’un d’autre. Et à ce moment-là, je serais trop loin pour faire quelque chose ou même tenter de la retenir. Il était inutile que je pense à cela, dans l’immédiat j’étais avec elle et j’allais profiter de ce moment. Ma main qui avait glissé sur sa cuisse, allait gentiment retirer mon boxer. Je la regardais, appuyant mon front contre le sien. Et doucement, je laissais nos corps ne former qu’un. Je sentais le mur vibrer sous nos contacts parfois secs. J’en avais complètement oublié le repas de nouille, tout ce que je désirais c’était mon petit dessert sucré. Elle m’avait tellement manqué, que je me laissais aller à lui montrer ce sentiment, ces sensations qui envahissaient mon corps à cette simple idée de penser à elle. J’oubliais ce qui se trouvait autour de nous, jusqu’à finalement m’endormir quelque temps plus tard sur sa poitrine, alors que nous étions étendu sur le sol.