« Non ! Ce n’est pas vrai ! Bordel de merde ! » Voici les seuls mots qui surent sortir de ma bouche pour exprimer le fait que j’étais en train de bouillir de l’intérieur par rapport à la première chose que je constatai lorsque j’arrivai non loin de ma voiture, gentiment garée dans le parking du supermarché où j’étais allée faire quelques courses. Ces temps-ci, je n’aimais pas nécessairement sortir de ma petite demeure, mais sans comprendre pourquoi, ce matin-là, je m’étais levée avec le courage de m’y rendre, et surtout sans aucune envie de me faire une nouvelle pizza improvisée avec le jambon et le fromage qui restaient dans le frigo. Plus encore, je décidai de m’y rendre au moment où il n’y aurait pas trop de monde, histoire de ne pas causer une offense en prenant une place de parking déjà convoitée par quelqu’un d’autre ou en faisant tomber un œuf sur quelqu’un par accident. De ce fait, je m’y étais rendue on ne peut plus normalement, et dans le désir de ne pas devoir revenir de si tôt, je pris une montagne d’articles, en m’assurant, évidemment, que ceux-ci avaient une date d’expiration la plus décalée que possible pour ne pas en perdre une tonne par la suite. Sitôt que mon caddie fut rempli au point que si quelqu’un se faisait passer sur le pied par celui-ci, il aurait très certainement une entorse, je me rendis à la caisse, payant mes articles avant de les placer dans des sacs et les reposer dans le caddie, puisque forcément, je ne pourrais pas apporter tout cela d’un seul coup dans ma voiture, n’étant quand même pas au point d’avoir des muscles d’acier pour tout transporter.

Et c’est là que soudainement, mon petit quotidien tout simple dans lequel j’allais rentrer chez moi en écoutant Aerosmith dans la voiture pour finalement me poser devant l’épisode le plus récent de Pretty Little Liars avec une sucrerie une fois arrivée chez moi fut complètement bouleversé. Tandis que j’étais en train de m’approcher de mon véhicule, je me rendis compte que celui-ci n’était pas nécessairement droit, et c’était impossible que ce soit puisque je m’étais garée sur une chaîne de trottoir ou quelque chose comme cela. C’est lorsque je fus tout près que je lâchai mon juron, me faisant comprendre ce qui se passait : J’avais une crevaison. Comment cela avait pu arriver ? Je n’en avais aucune idée, mais une chose était certaine, c’était que je ne pouvais pas bouger de cette place tant et aussi longtemps que je n’aurais pas trouvé quelqu’un pour faire mon esclave l’espace de quelques minutes, le temps de remplacer le pneu, en d’autres mots, un mécanicien ou quelque chose comme cela. Désespérée, je pris mon téléphone portable, et n’ayant pas le numéro d’un garage ou d’une dépanneuse sous la main, je ne pus me résigner qu’à chercher qui pourrait m’aider, ou du moins, à qui je pourrais envoyer un message et qui serait assez aimable pour me venir en aide, ce qui n’était pas chose facile, au milieu de la journée, et étrangement, ma liste de contacts semblait avoir considérablement diminuée. Par conséquent, je n’eus pas d’autre choix que de considérer également les lieux, appuyée sur le capot du véhicule, le caddie toujours non loin, espérant de voir quelqu’un qui serait assez aimable pour me venir en aide, même si, sans que je comprenne pourquoi encore une fois, cette éventualité me faisait stresser alors que pourtant, nous étions en plein jour et dans un endroit public et passant.

Je me promenais dans la rue tranquillement écoutant les oiseaux chantonner une chanson qui me rappelait celle d'un Disney que j'appréciais énormément. Celle de Mulan,  certes je n'irais pas le crier sur le toit que moi l'homme  j'aimais ce dessin animé ! Déjà qu'en général c'était assez rare les mecs assumant aimer les dessins animé autant dire que pour le coup je ne dirais rien à la boxe.  Je roulais sur ma trottinette, enfin c'était surtout celle de Maddox, elle était un peu petite et je me courbais pour pouvoir rouler à peu près normalement. Chose compliquée pour le coup. Je regardais un peu partout, ne faisant pas réellement attention à ce que je pouvais faire pour le coup. Je  n'avais pas remarqué que j'étais habillé d'une drôle de manière.  Non pas en un panda prêt à faire du Kung Fu. Je ressemblais plus à un chimpanzé fou échappé d'un asile pour dingue.  Je me retrouvais  en petite robe à fleur des pâquerettes, je restais à m'admirer devant la glace, sérieux ? Je n'avais même pas une once de honte en moi. Que se passait-il ? Quand j'entendis une petite bande de mec venir vers moi, j'allais en direction d'une benne à ordure.  Je montais dedans grimaçant un peu. Pour le coup c'était assez étrange, j'avais limite faim dans cette poubelle ?  J'étais pourtant quelqu'un de rigide au niveau de la nourriture, mais là, cet œuf au vinaigre me donnait envie, vraiment envie. Limite mon regard flirtait avec lui, j'aurais pu avoir du désir pour ce dernier, mais il ne m'aurait jamais offert une nuit torride je pouvais toujours rêver.  Je le regardais avec tendresse avant de croquer dedans avant de le recracher directement ! Il y avait bien une raison pour qu’il soit là !  Je fronçais les sourcils retenant mon envie de vomir. " Hey milady on t'a vu entrer dans ta poubelle, allez montres toi !"  Et merde.  Je ne disais rien autant faire le mec assassiné pour ne pas se taper la honte ! Je ne comprenais même pas pourquoi j'étais vêtu de la sorte, enfin, trêve de taquinerie, ça commençait à s'énerver en dehors de la jolie benne  qui n'avait pas la même odeur que l'assouplissant que m'était ma petite femme sur mon linge.  Je me remuais de façon à faire bouger cette dernière histoire de glisser le long de cette petite pente ! Je risquais ma vie , mais rien à faire ! J'étais vêtu comme une femme  même les talons ! Je comprenais mieux l'accident de trottinette que j'avais eu juste avant !  J'étais doué logiquement mais entre la taille de l'engin et  mes talons ça en devenait compliqué. Je me relevais pour voir comment j'allais affronter cette petite pente qui vu de ma poubelle me donnait surtout l'impression de dévaler une montagne. Je  faisais coucou au mec comme l'idiot que j'étais pour le coup.  Je finissais par voir un poteau sur le parking où  j'arrivais et je restais accroché à ce dernier, les jambes serré  sur ce dernier.  Je n'avais pas mal à la quéquette  comment cela se faisait-il ? Je grimaçais un peu, enfin je n’allais pas me plaindre de cela , je devais maintenant regarder les gens qui étaient face à moi ! Je me laissais glisser le long du poteau sans desserrer mes jambes souriant un peu.  Je laissais ma tête pencher vers le bas, me tenant à ce poteau qui faisait tout aussi bien perche Puis,  je reste bien accroché comme un koala en voyant cette blonde et cette brune me fixer ! Je leur faisais un signe de la main, un petit regard sexy , oubliant limite ma tenue désastreuse.

Toujours aussi énervée de cette situation dans laquelle je n’avais certainement pas demandé à être placée, je commencer à m’agiter sur la voiture, tapant du pied nerveusement dans l’espoir que je trouve une âme charitable pour me venir en aide. Pendant un instant, je fus presque convaincue que c’était en train d’arriver, mais je fus rapidement désillusionnée lorsque je me retrouvai face à face à une demoiselle qui semblait tout juste sortir d’une de ces publicités de bière pour les hommes. Vous savez, ce genre de femme parfaite, donc même la direction que prennent ses cheveux dans le vent semble calculée ? Eh bien, j’avais l’impression que c’était ce genre de femme. Le pire dans tout cela, je ne me sentis même pas jalouse de paraître légèrement misérable à côté d’elle, mais plutôt désespérée, parce qu’à moins qu’elle retire ses vêtements et qu’elle dévoile un habit de mécanicienne, alors elle ne me serait pas d’une grande utilité. Cependant, cela ne m’empêcha pas de l’espérer un instant, mais mes espoirs furent réduits à néant au moment où la jeune femme me demanda si elle pouvait s’asseoir avec moi, supposant que ce que je faisais était « amusant ». Amusant ? Vraiment ? Était-ce une blague ? Je ne pus m’empêcher de rouler les yeux au ciel, je dis sarcastiquement : « Non, j’attends personne, je cherche à voir s’il y a des chatons abandonnés qui passeraient sur le parking pour en adopter un. » Bien consciente que j’étais probablement en train de plomber l’ambiance, je cherchai à me rattraper en lâchant : « Enfin, si ça vous amuse… Vous pouvez attendre avec moi. » dans un haussement d’épaules, me disant que si jamais elle attendait avec moi, alors peut-être que j’aurais de quoi discuter, et tout cela serait moins pénible, parce que je n’allais pas le cacher, il n’y avait pas grand-chose à regarder dans un parking de supermarché, ou du moins, c’était ce que je croyais. Je ne m’attendais certainement pas à être contredite, pas aussi rapidement que je le fus dans le cas présent. Effectivement, à peine quelques secondes après que la jeune femme se soit tapé l’incruste dans la situation, je vis apparaître une silhouette accroché à un poteau non loin dans le parking. En plissant légèrement les yeux, je vis que le jeune homme, que je reconnaissais comme étant Leamon, était l’heureux élu installé sur le poteau, et que plus encore, il avait une tenue plus que spéciale, sans parler du fait qu’il nous lançait maintenant un regard sensuel, à sérieusement croire qu’il était devenu un Chippendale. Surprise dans un premier temps, je ne le demeurai toutefois pas bien longtemps, m’exclamant soudainement en lâchant : « Enfin ! De quoi s’occuper en attendant ! » Puis, histoire que tout cela ne s’arrête pas soudainement, j’ouvris la portière côté passager de la voiture, mis le contact en mode « accessoire », puis je montai à fond le son de la radio. Ensuite, j’attrapai d’un de mes sacs de course une banane, la lançai de toutes mes forces en direction de Leamon, avant de lui lancer, les mains en porte-voix : « Hey ! Ne t’arrête pas ! », éclatant ensuite de rire en jetant un coup d’oeil vers la demoiselle brune à côté de moi, ne cherchant pas son approbation vraiment, espérant juste qu’elle allait prendre part à tout cela, parce qu’autrement, elle allait s’ennuyer encore longtemps.

J’avais l’impression d’être né pour ça.  J’étais sur ma monture qui se trouvait être un poteau, une longue carotte grise, qui me permettait de me déhancher. Je me laissais aller tel un esclave sexuel devant ces demoiselles, elles étaient deux puis deux autres étaient arrivées au final. Je n’avais même pas eu le temps de les observer. Non, j’étais à fond dans ma petite danse. Alors, que je me laissais glisser le long de ce poteau de poll dance. Je finissais par  glisser mes mains sur mon torse pour retirer la robe que j’avais. Je finissais en sous-vêtement d’homme face à ces jeunes femmes, des talons toujours aux pieds.  Je  lançais ma robe qui était plutôt moulante sur l’une des jeunes femmes  brune qui venait d’écraser par mégarde ou non son gâteau dans la poitrine de l’autre brune. Bref, bataille de boue ? Non, de chocolat. C’était encore mieux.  Je faisais d’autres petits tours avant de sourire, j’allais faire un triomphe pour cette danse ? Aucune idée. Mais, j’avais simplement envie de m’amuser, de m’offrir de plusieurs façons au monde. Je n’avais pas l’impression d’être aussi léger qu’un papillon, mais aussi épanoui que l’un d’eux. J’avais un sourire que seule une fée du nom de Malika pouvait me donner, autrement j’étais ronchon, alors elle était dans les parages ? Peut-être. Je  les regardais commençant à jouer avec l’élastique de mon caleçon, gentiment mais surement. Une chanson qui me donnait envie de me remuer, puis les encouragements  de Lenaëlle avait fini par avoir raison de moi. Je l’avais reconnu, pas de suite, mais j’avais fini par le faire. Les autres ? Aucune idée. Je n’avais jamais croisé l’une d’elles. Je souriais un peu à Lenaëlle, oubliant que je venais d’assommer d’un linge la jeune brune. «  Je savais que tu raffolais des mecs en petite tenu ! »  Je marchais en sa direction, tout en faisant les mêmes pas que Patrick swayze dans le film  dirty dancing. J’arrivais à quelques centimètres de ces femmes prenant la main de Lena pour la faire tourner sur elle ! Autant dire que je la poussais contre mon caddie que j’avais laissé trainé sur la route, je faisais de même avec les trois autres avec autant de douceur ! Je montais sur le capot de la voiture, d’où émanait toujours la musique de film. Je me sentais d’humeur joueuse, pourquoi ? Aucune idée, mais j’aimais bien ce que je ressentais. J’allais me mettre nu, retirer mes écorces pour laisser voir mon engin sans capote  à ces femmes en manque ? Je rigolais alors que je dansais sous les yeux d’un petit public, je faisais une drôle d’intervention, mais on s’en fichait, je jouais toujours avec mon caleçon avant de faire un faux mouvement avec mon pied et de lancer l’un de mes talons sur l’une d’entre elle, j’avais juste entendu quelques jurons, aucune idée de qui avait été à nouveau assommé par mes soins. Espérant que je n’allais pas me la rependre cette chaussure, c’était connu les filles étaient très rancunière ! Je me recevais de la mayonnaise sur moi, même si au début, j’avais pensé à autre chose, comme une merde d’oiseau, mais non. Bref, je retirais ma seconde Gucci et la jetais  sur le sol, évitant d’éborgner quelqu’un cette fois ci. Je faisais glisser mon caleçon sans vraiment le faire, car je finissais par l’arracher, le faisant tourner comme un lasso au-dessus de ma tête.  J’étais un pur-sang ou alors un étalon, en vrai on s’en fichait, le caleçon m’avait laissé avec un string éléphant , alors que je continuais de danser de manière sensuelle, comme  Patrick ,  je le gardais en tête ,alors que c’était le musique de pretty woman qui passait dans la voiture sur laquelle j’étais monté, comme si c’était une scène, je glissais sur le capot, croyait moi, cela fût assez douloureux, mais je gardais le sourire, l’air de rien, venant danser au milieu des jeunes femmes, l’une d’elle était dans le caddie, alors je la faisais tourner en le faisant tourner, alors que mes fesses remuaient de gauche à droite de façon sensuelle et très osé pour le coup.  Je regardais autour de moi, j’avais l’impression d’avoir subi une métamorphose, j’avais récupérer un pantalon sur moi ? Comment cela était-il possible ? J’avais aussi un chapeau de cow boy ? Je fronçais les sourcils, sans cesser de danser.

Tel un cowboy sur son destrier, Leamon était toujours en train de s’atteler à ce poteau, me faisant clairement comprendre qu’il n’était pas sur le point de s’enfuir dans un autre pâturage et que par conséquent, les filles présentes et moi-même pourrions tirer bénéfice de son petit spectacle. En effet, je ne demeurai pas seule très longtemps dans toute cette histoire; déjà, il y avait la demoiselle qui était arrivée en premier, mais bien rapidement, Cordélia, que je connaissais par l’intermédiaire de Lullaby. Heureusement que je la reconnus d’ailleurs, et que mon esprit ne fit pas trop la tortue pour mettre un nom sur son visage, puisque celle-ci s’empressa de me saluer, et lui répondre « Hey ! » sans la reconnaitre aurait été particulièrement nul. Cela n’arriva toutefois pas, puis je pus continuer de profiter de ce qui se passait, laissant Cordélia manger ses croque-monsieur, dont un d’entre eux atterrit sur la jeune femme plantureuse. Je ne m’en fis pas trop, tentant de faire fi du fait que la voir grignoter de la sorte me donnait faim, et que je ne dirais certainement pas non à un cookie ou un pudding. Pour mon plus grand malheur, j’avais acheté ni l’un, ni l’autre, et même si je l’avais fait, cela aurait été difficile d’aller les chercher dans les sacs d’épicerie, encore pire que de trouver un surgelé dans un congélateur mal rangé. De toute façon, le spectacle qui se déroulait devant nous était beaucoup plus intéressant que la nourriture, si bien que j’en oubliai que le lait pouvait potentiellement cailler si jamais il restait trop longtemps ainsi pour me concentrer sur ce qui se passait. Enfin, je détournai quelque peu mon attention de Leamon lorsque Soraya arriva, mais rapidement, le jeune homme redevint le centre du spectacle en descendant de son poteau aussi aisément que Pocahontas pouvait descendre une rivière, me faisant éclater de rire si fort à son propos que je ne sus faire mieux que d’en roter au final. Et le pire dans tout cela, c’était qu’une partie ne me faisait pas envie de m’excuser pour mon geste et se moquait bien qu’il pourrait y avoir des rumeurs comme quoi j’étais une roteuse professionnelle, surtout en public. Lâchant par la suite à l’adresse de Leamon : « C’est fou, tu me connais mieux que moi-même ! » avant de me laisser emporter par le jeune homme, oubliant le fait que je commençais à avoir les pieds en comporte avec cette attente qui, au final, ne m’importait plus vraiment. Après un petit tour sur moi-même imposé par Leamon, je me laissai emporter, puis je commençai à danser par moi-même en faisant des petits pas de salsa entre lesquelles je prenais un malin plaisir à remuer les hanches. Pourquoi pas, après tout ? Ce n’était pas comme si j’étais bonne à dépuceler, ça, c’était fait depuis longtemps ! Malgré tout, ce n’était pas pour cela que je ne pouvais pas profiter de ce qui se passait, surtout que Leamon poursuivit et alla plus loin que jamais, ne se gênant pas pour sortir le lasso, ce qui eut pour effet de m’arracher un petit cri de surprise et d’amusement à la fois. Franchement, c’était beaucoup mieux qu’un épisode de Grey’s Anatomy, tout ça ! Continuant à m’amuser comme une petite folle, je continuai à danser avec enthousiasme, à un point, un peu trop, puisque par accident, mon poing vint donner un coup dans les parties sensibles de Leamon, d’une force que j’avais l’impression être assez pour le castrer, même si je me doutais que je n’avais pas assez de puissance physique pour cela. Cependant, ce fut assez pour me faire brusquement arrêter, et confuse, je plaçai ma main devant ma bouche, lâchant un : « Oh mon Dieu ! Je suis désolée ! Je ne voulais pas toucher ton Yippy-kay-yeah ! » d’un ton de voix exagérément trop élevé.