Te considères-tu proche de ta famille ? Il fut un temps, la réponse aurait été oui, d'une certaine façon. Aujourd'hui, je ne saurais quoi répondre. J'ai perdu ma mère à 5 ans, elle avait quitté mon père lorsque j'avais 6 mois. Je n'ai jamais vraiment connu celui-ci et je n'ai que de vague souvenir de ma mère. Pourtant, j'ai vieilli chez ma tante, c'était une bonne personne et elle a le rôle le plus proche d'une mère, même si ce n'est pas elle. Veux-tu fonder une famille ? Je ne sais pas trop, je viens de perdre ma femme et nous n'avions pas d'enfant. Penser en aimer une autre me semble pour l'instant totalement impossible. Mais comme je ne suis pas devin, que j'ignore ce que me réserve l'avenir. Je laisse cela au destin, même si je suis mal habille avec les enfants, je me dis que le mien se sera peut-être différent. Vis-tu toujours chez tes parents ou as-tu ton indépendance ? Non, j'ai prit mon envole il y a bien longtemps, en quittant la maison de ma tante pour mes études. Après tout rendu à 33 ans, je ne trouverais pas cela très Saint de vivre dans le sous-sol de chez ma tante, à vivre à son crochet. As-tu toujours vécu à Pasadena ? Je suis né dans le New Jersey, j'ai donc connu les changements de saison, les petits plaisirs du chocolats chaud au bord du feu. Maintenant, c'est surtout cocktail au bord de l'eau, maillot de bain, je ne regrette pas mon déménagement. Comment définirais-tu le mot "famille" ? La famille peut être perçut de diverse manière, j'ai longtemps cru qu'on devait être un père, une mère et peut-être des frères ou des sœurs. Pourtant, ma famille n'a jamais été composé ainsi. J'ai découvert que tout cela pouvait être différent. Tout cela en rencontrant ma défunte femme, Katrina. J'ai eu une nouvelle vision du mot famille. On peut être deux, n'être que des amis, peu importe le lien qui nous unis, quand on réussi à être soi-même, on a notre famille. Qu'aimes-tu en particulier ? Comme bien des gens, j'aime le café noir de préférence, mais j’essaie de réduire les doses, car j'ai de la difficulté à passer mes journées sans en prendre. J'aime les beaux habits, je ne me gêne jamais pour m'acheter des vêtements à haut prix pour me donner un look the gentlemen. Les petits accotés de la vie sont des choses que j'aime tout particulièrement, une brise qui caresse mes cheveux, le sourire d'une femme sur le trottoir... Et plus encore. Je suis passionner de stratagème, d'informatique et d'échec. Que détestes-tu en particulier ? Le fait de savoir que mon coéquipier me mentait, vivait une double vie est quelque chose que j'exècre depuis que j'ai découvert la vérité. Je n'aime pas les hypocrites. Un faux plis dans mon veston peut vraiment me faire rager. Ceux qui porte des jugements sur les autres. Je déteste le jus d'orange, ça me donne mal au cœur.

On dit souvent que nos vies ne sont pas palpitante, qu'elles sont banales et sans le sous. Que jamais elle ne sera aussi captivante que ce qu'on voit dans les films. Bien qu'on les regarde, on envie ses personnages qui vivent sans savoir ce qui les attend. Ils peuvent bien connaître un début tragique ou bien heureux, mais il y a toujours un élément déclencheur qui vient perturbé leur vie. Ils affrontent celui-ci et au final ils connaissent le plus beau des happy end ! J'ai souvent dit cela de ma vie, mais je crois que finalement je vis bien plus un film d'action où le grand Henry Cavill aurait le premier rôle dans cette histoire qui semble tout droit sortit de l'imagination d'un scénariste célèbre. Mais si c'est le cas j'aimerais bien Steven Spielberg comme réalisateur, James Cameron comme producteur. Ça serait un film épique avec pour histoire celle qui suit.


On a tous un passer, une intro, un début de vie que l'on dit ou préfère garder pour soi. Pour ma part, je garde ce terrible secret enfoui en moi depuis bien trop longtemps pour tout dire. Je suis né dans le New Jersey, d'un père alcoolique et d'une mère bien trop amoureuse pour décider de le quitter. De tous mes souvenirs c'est la femme la plus douce et aimante que j'ai connu, un peu naïve, mais ça faisait partie de son charme. Je me souviens encore de son sourire lorsqu'elle me fredonnait une berceuse ou me racontait une histoire de pirate voleur de pièce en chocolat avant d'aller dormir. Mais tout cela remonte à loin maintenant, je n'avais que six mois lorsqu'elle fuit la maison familiale avec moi et très peu d'argent pour vivre. Elle aimait toujours mon père, mais le fait qu'il me touche, cela elle ne le supportait pas. Il pouvait la battre comme bon lui semble, mais jamais au grand jamais il ne devait lever sa main sur moi. Et c'est ce qu'il fit une nuit d'automne, il me porta un coup violent parce que je pleurais cette nuit là. Elle le quitta, allant vivre chez sa soeur non loin de notre maison. Seulement elle ne pouvait pas rester, car il la trouverait et nous tuerais tous les deux. Et cela sans scrupule. Alors, pendant mes cinq premières années de vie, je changeais d'endroit assez souvent. J'ai vécu en Louisiane, au Texas, en Oregon, Miami, Seattle, enfin des endroits tout aussi varié les un des autres. Elle s'arrangeait pour ce faire des copains qui pourraient l'aider à survivre. Elle trouvait de petits boulots pour gagner assez d'argent pour partir après. Et moi je la suivais où qu'elle aille, elle ne me laissait jamais seul et encore moins en compagnie de ses amants. J'étais son trésor, sa pièce en chocolat !

Nous étions arrivés à Denver dans le Colorado depuis environ une semaine, lorsque quelqu'un toqua à la porte de notre minuscule appartement. Nous vivions chez un homme que ma mère avait suivi après sa rencontre avec celui-ci dans le Dakota du Sud. Seulement, lorsqu'on toqua l'homme n'était pas là. Nous venions de rentrer de faire l'épicerie et ma mère venait à peine de déposer les sacs sur la table d'entrer. Elle se dirigea vers le judas et je la vis perdre toutes ses couleurs, d'un ton rose claire, elle devint livide et fade. Elle se précipita sur moi et me dis de faire comme lorsqu'on jouait à la chasse au trésor et qu'elle devait me trouver. L'une des rares choses que l'on amenait toujours avec nous c'était un coffre de jouet où si on devait s'en départir, ma mère en achetait un nouveau à chaque arrivé. Je partis donc en courant et j'allais ouvrir le coffre pour m'y glisser. J'en tendis des cris et des hurlements, elle parlait avec un homme qui criait tout autant puis ce qui semblait être un coup de feu qui résonna trois fois. Des bruits de pas et je me cachais mes oreilles en fermant mes yeux avec force. Il approchait. J'eus tellement peur, que je sentais mon caleçon s'imbiber d'eau. J'avais peur, peur qu'il me trouve comme ma mère m'avait si souvent trouvé. Cette fois, ce ne serait pas un visage rayonnant qui me sourirait, mais plutôt un homme qui m'était inconnu qui finirait par me faire du mal. Je l'entendis crier mon nom, et cela malgré mes mains qui essayaient de réduire les sons. Quelques pas, cris et hurlements, avant qu'une porte se claque et puis plus rien. J'attendis un instant, elle allait me trouver elle me l'avait toujours promis. Rien. J'ouvris donc le couvercle en bois d'érable et je sortais en silence. Prudemment, j'avais vérifié toutes les pièces, avant de la trouver là étendu sur le sol entouré d'une marre de sang. Elle avait un visage terrifié comme je l'avais souvent vu le faire au moment de fuir une ville. L'homme qui nous logeait me retrouva étendu à côté d'elle, blottit contre son flan à pleurer tout en implorant qu'elle se réveille. Il fit tout pour qu'elle soit enterrée dignement et me protégea de la justice et d'un procès en disant que j'étais avec lui au moment du meurtre. Puis il me déposa chez ma tante au New Jersey.


Aaaaaaaaaaaaaaaah l'amour, voilà une autre chose qu'on ne peut éviter dans les films américains. Que ce soit un film d'horreur, d'action ou bien drame, il y a toujours un peu d'amour. Celui d'un frère ou d'une soeur, de deux amis inséparables, mais le plus connu de tous l'amour d'un homme et d'une femme. Et comme bien des personnes je n'y ai pas échappé, eh non ! J'ai souvent connu des demoiselles qui ont fait partie de ma vie. Mais une seule a connu le droit d'être assez longtemps avec moi pour que je la demande en mariage. Je feelais le parfait amour, tout allais pour le mieux dans mon histoire. Je l'avais rencontré à l'hôpital après y avoir amené un ami et collègue qui avait été tiré par balle. Elle avait joué les infirmières. Qui ne rêve pas d'une femme sublime et blonde qui prend soin de vous au moindre petit soucis ? Je lui avais offert quelques cafés, puis comme toute belle histoire nous commencions à nous fréquenter.

Katrina, depuis ce moment où j'avais croisé son regard à l'urgence, je n'avais plus trouvé le courage de l'effacer de ma tête. Après deux années de relation sans vraiment de lendemain, j'osais passer le pas. Lui achetant une bague chez un bijoutier, j'avais réservé à notre restaurant. Travaillant tout deux dans des domaines qui nous prenait du temps, je savais que je devais faire au plus vite. Pourquoi ? J'avais un doute, une mauvaise intuition qui me chavirait l'estomac en y pensant. Je la sentais distante et pourtant elle semblait toujours me sourire lorsque nous nous voyions. Quelques coup de fil dès que nous le pouvions, des soirées hautes en couleur lorsque le temps nous l'accordait. Et pour moi chaque fois était magique. Je ne voulais pas la priver de ses ailes, je voulais seulement être celle qui lui manquait. Il faut croire qu'elle avait les mêmes idées, lorsqu'elle acceptait ma demande les yeux remplis d'eau. Pour nous accorder un nouveau départ, nous décidions de partir pour Pasadena où elle avait reçu une invitation d'embauche. Pour moi, c'était simple je demandais ma mutation dans un département des bureaux de Los Angeles. Six ans de mariage, au tout début tout était parfait. Je faisais attention à elle, mais plus les mois passaient et plus je montrais de l'intérêt pour mon travail. J'allais jusqu'à la délaisser et créer un fossé entre nous.


J'ai toujours cru que je serais au service de la loi, après tout avec ce que j'ai vécu je me dis que je serais peut-être mieux de faire autre chose. Mais non, tout au contraire, je veux faire le justicier de New-York. Devenir le nouveau Batman des temps modernes avec un tout nouveau Gotham City. Rien à voir avec le héros de Californication, Hank Moody, dont plusieurs collègues semblaient ressembler, parce que je me dis que peut-être que tout aurait été plus facile avec le sexe, l'alcool ou bien la drogue. J'aurais vécu une tout autre vie, totalement différente, mais surtout moins glorieuse. Non Batman est cent fois mieux que Hank. Je tentais donc après le lycée mon entré dans la police. Beaucoup rirent de moi par mon physique peu musclé, mes grandes jambes trop longues pour mon corps. Et pourtant je peux leur rire maintenant au visage j'ai passé haut la main les examens écries et physiques, comme quoi un grand idiot quelque peu geek peut vraiment tout faire. Seulement, on me reconnaissait pour mon talent avec l'informatique et ma façon de tirer qui ne ratait jamais sa cible. J'ai parfois l'air d'un idiot avec une arme dans la main, mais va savoir pourquoi je réussis toujours mon tire et ma cible est toujours toucher à l'endroit voulu. Un don ? Ou simplement une sorte d'effet qui ce passe rarement entre deux choses. Comme la conjonction entre la lune et le soleil. Voilà que je déraille. Mais bon vous comprenez, je suis lié à cette arme comme le fil rouge de la vie. Mais il ne faut pas s'en faire je ne l'utilise que très rarement. Enfin bref, à peine mon diplôme de policier en main, que je me suis fait aborder par une agente du FBI. « Monsieur Prescott, je suis l'agent Spears. » Je me souviens encore de son visage sévère. « Vous ressemblez drôlement à Madonna, vous ! » Voici la pensée d'un jeune adulte de vingt ans qui veut faire son fier, mais au regard qu'elle me lança je n'osais lui demander si elle était dans la parenté de Britney Spears. Je passais donc mon tour. « Vous nous avez impressionné par le résultat de vos examens. » « Rien de plus simple. » Elle me lança un nouveau regard, elle ne devait pas aimer mon franc parler. « Nous aimerions vous avoir au sein du FBI comme agent. » Je crois que mon étonnement ne se cacha pas sur mon visage.

J'entrais donc au FBI quelques jours plus tard et on me dit d'aller rejoindre mon collègue chez lui. L'horreur. La cochonceté de son appartement me fit penser à l'un des films de Police Academy. Je ne pensais pas que ce type serait mon coéquipier. De quoi faire peur, surtout lorsqu'il me dit de m'asseoir sur son sofa et je dois bien admettre que je ne savais pas où poser mes fesses entre la tête que Clark Kent ou bien le visage souriant de Pizzaiolo dégoulinant de gras et de pepperoni mélanger au fromage. Je faisais tâche avec mon complet bleu marin dans ce décor grotesque. Mais au final, il ne faisait pas aussi malpropre bien mis et dans un costume soigné. Je crois que j'ai vécu toute sorte d'horreur dans cet appartement. Mais il m'appris tout ce que je devais savoir. Jusqu'au jour où il s'était arrêté pour manger des donuts, je le regardais engloutir ses beignes sans retenue. Moi mangeant une vulgaire pêche, trop sucrée et juteuse. On reçu un appel, chose plutôt rare. Mais on arriva sur les lieux d'une prise d'otages. Je me souviens encore de ce moment, ma veste anti-balle était trop serré, la mascotte pedobear qui s'amusait à donner des ballons aux enfants dans la rue sans se soucier de ce qui les entouraient. Même si je me souviens de tout, ces événements se passèrent tellement vite. On avait à peine mis les pieds dans l'immeuble que mon coéquipier dit un mot de trop, un seul et la balle fusa. Couvrant les murs d'un apprêt rouge sang. À quoi sert un gilet par balle si on nous tire à la tête ? J'avais finalement tiré tuant le kidnappeur. Ironique, non quand on y pense ? Ce n'est qu'à mon arrivé à L.A., que je fis la rencontre d'Edward Petterson, l'homme qui sans que je le sache allait changer ma vie, en usant du droit d'être mon coéquipier et ami.


Vous vous demandez sûrement quel est l'élément déclencheur de cette histoire, après le meurtre de ma mère, une femme aimante tout du moins c'est ce que je croyais ou bien mon arrivée dans le FBI. Ne vous en faite pas on y arrive. Je croyais avoir un semblant de vie banale, tout du moins c'est ce que je me faisais croire pour ne pas virer fou à la fin de cette histoire. Mais j'aurais dû me douter de la tournure des événements. J'avais été formé pour tout ceci. Et pourtant, je découvris qu'au final je perdais bien plus que je ne gagnais.

Il y a environs un mois, j'avais suivi mon coéquipier suite à des doutes que j'avais à son égard. Des dossiers mal remplient, des informations manquantes et ces coups de fil étranges. Je n'avais aucune preuve pour l'accuser de quoique se soit. Même si je tentais de lui tirer les verres du nez, il me répondait par des réponses évasives. Je n'avais donc rien de concret, mais je comptais bien le découvrir. Je m'étais donc mis à le suivre, me rendant jusque dans un entrepôt près des docks de Los Angeles. J'étais seul, personne ne pouvait douter d'Edward et je les comprenais d'une certaine façon. Caché derrière une caisse en bois, j'écoutais. Au début j'entendais mal à cause du bruit m'entourant. Puis, je perçus une bride de conversation. Seulement, ma maladresse attirait leur attention alors que j'accrochais une caisse. J'étais parti en courant, mais il fallait d'un instant pour qu'Edward me reconnaisse. Ce n'était qu'une bride, mais une bride qui me faisait douter. Quand j'avais essayé d'en savoir plus toutes mes recherches n'avaient rien donné. Je ne savais plus quoi penser et c'est une semaine plus tard en rentrant chez moi que j'avais trouvé Edward au-dessus du corps sans vie de Katrina. Il m'avait fallu beaucoup trop de temps pour comprendre qu'il m'avait assommé en déposant l'arme du crime dans ma main. Je me réveillais juste à temps pour effacer mon contact avec celle-ci, mais je restais le premier suspect. Depuis, on m'avait suspendu pendant l'enquête, mais pour moi tout commençait. Je devais découvrir la vérité et pour cela j'étais prêt à me salir les mains.