Étendu dans le lit, je regardais le plafond plongé dans la pénombre de la nuit. Je n’attendais que le bon moment pour me lever et tout préparer. Je me sentais un peu comme à Noël lorsque les enfants dorment et que c’est le moment de jouer le Père Noël. Je tournais la tête sur le côté, la regardant alors qu’elle avait les yeux fermés. Elle semblait dormir. Repoussant les couvertures, je me pinçais les lèvres essayant de tout mon possible de ne pas la réveiller. Je me levais finalement, enfilant une paire de jeans et un débardeur. J’allais prendre une douche dans la seconde salle de bain. La tête plongé sous l’eau, je regardais les tuiles du sol me rappelant la liste de chose que je devais faire avant son réveil. Ce jour n’avait rien de banale, je devais mon maximum comme l’année dernière je n’avais pas pu être là. Je glissais mes mains dans mes cheveux les lissant sur ma tête en me rappelant que je devais attendre Azélia devant la maison dans trente minutes. J’avais donc peut de temps pour finir tout les préparatifs. On croit souvent que les hommes ne sont pas romantiques. Je ne fais jamais dans l’excès, mais je sais l’être lorsqu’il le faut. Je sortais de la douche laissant une petite traîner d’eau sur la serviette au sol. Enfilant des vêtements plus propres, je ne pouvais pas ressembler à un SDF tout de même, enfin pas en ce jour ! Le look robineux avec la douce urine de chat n’est pas des plus romantiques. Un bon rasage, une apparence soignée et voilà que le tour était joué. J’allais chercher une lettre que j’avais cachée dans la chambre de Nora à un endroit qu’elle ne trouverait pas. J’embrassais le front de ma fille d’un baiser tendre, puis je glissais ma main sous le matelas de ma fille retirant la lettre secrète. De ma main il y était écrit : « Bon matin ma douce, tu dois te demander où je suis. On m’a texté pour aller travailler. Je suis désolé de pas être là à ton réveille pour ton anniversaire. Je te souhaite un joyeux anniversaire et on se voit ce soir pour que je t’offre mon cadeau en attendant sourit. Je t’aime et je te laisse découvrir un avant goût de ce qui t’attend. Je te donne un petit indice pour le trouvé. Il prend la place de notre premier arbre de noël que j’avais improvisé. ». Je pliais le papier en trois, griffonnant un à lire dessus. Mon portable vibrait dans ma poche et je souriais. J’allais ouvrir la porte et souriant à mon frère ainsi qu’Aaron et Azélia. « Vous l’avez ? », demandais-je tel un enfant excité comme une puce. Leur sourire complice ne fit qu’élargir le mien d’avantage. Azélia me tendait une rose couleur passion et je détalais à vitesse grand V pour aller déposer le tout sur l’oreiller qui était le mien. Je faisais tout de même attention pour ne pas la réveiller ou me cogner le petit orteil sur le rebord du lit. Manquerait plus que je la réveille par mes hurlements de douleur ! Je déposais le message lui accordant un regard retenant ma main de caresser ses cheveux. Prenant une grande respiration, je retournais dans le salon observant ma surprise avec un large sourire. Parfois j’avais de ses idées étranges ! Elle ne faisait pas exception à la règle et je ne pouvais que remercier ma famille pour leur aide, surtout à cette heure si matinale. Je les remerciais en les reconduisant à la porte, avant de me mettre en place pour cette surprise. Généralement, c’était dans vers cette heure-ci qu’elle se réveillait, mais pour le coup j’avais tout de même tout prévue au cas où. J’attendais jusqu’à ce que j’entende des signes de réveil. Tout était planifier jusqu’à la garde des filles par Lenaëlle pour toute la journée et la soirée, voir la nuit... J’allais donc me cacher en l’entendant, le fait que je dise travailler n’était qu’un mensonge. J’attendais dans le noir écoutant les pas se rapprocher. Elle allait sous peu découvrir dans le salon un gigantesque gâteau qu’Azélia avait fait spécialement pour l’occasion. Il n’y avait qu’un étage de mangeable même si le reste était couvert d’une pâte en sucre. J’entendais des pas se rapprocher et me débattant je retirais mon débardeur. Lorsque je fus certain qu’elle soit arrivée dans la pièce je poussais le haut du gâteau. « Joyeux anniversaire chérie ! », disais-je en lançant une pluie de confetti dans les airs.

Les jours peuvent paraitre tellement ordinaires. Lundi, mardi, mercredi, jeudi, vendredi… samedi et dimanche mais l’avant-dernier de cette semaine n’en était pas moins différent. Il y a 10 ans, vous m’auriez demandés ce qu’était un anniversaire à mes yeux, je n’aurais pas pu vous répondre. J’aimais ça en étant enfant mais la magie s’était envolée avec ma mère. Cette magie était avec elle à New-York avant que je n’ai été la rechercher à l’aube de mes 19 ans. Il fallait avouer que j’avais bien changé et même cette vie, ma vie. Joan était là alors que Jane s’effritait. Apprendre qu’elle était enceinte m’avait remué. Je n’étais pas vraiment bien depuis noël. J’avais l’air d’aller bien mais je me sentais tellement étrange à la fois. Peut-être les perturbations de tous ces changements ? Il n’en était pas moins que les changements, j’avais du mal à m’y faire et cette logique qu’une femme de 40 ans ne pouvait plus aussi facilement être enceinte criait dans ma tête alerte. C’était mon tour. Je me sentais étrange, pas en colère car la grossesse n’est rien de mal mais étrange. Je ne savais expliquer mais c’était vraiment bouleversant. Sûrement la cause des hormones. Néanmoins, cette année tout était différent. L’an dernier, je l’avais passé clouée dans mon lit avec une chambre dans le plâtre, endormie par des médicaments et un ventre aussi gros… enfin pas si gros. C’était peu de temps après mon accident à la caserne. Je m’en souvenais encore comme si c’était hier mais cela ne faisait qu’une année. Aiden était loin, mon frère était encore vivant mais avec lui. Nous avions pu skyper et je pense même que c’était la dernière fois que je l’avais vu. Une année. Mon frère avait montré sa petite tête. Je me sentais étrange et à la fois heureuse. Cette année n’avait pas que des malheurs, j’étais maman, enceinte et mariée. Les trois étaient magiques même si le deuxième m’effrayait encore. Le réveil semblait pourtant difficile. Je n’avais pas sentie le remous dans le lit, pas du tout. Il y a diverses façons de profiter de la vie mais qu’une seule de profiter du sommeil. Je semblais en profiter pleinement. Dormant à point fermés, comme avec cette horloge dans ma tête qui frappait de cette habitude d’un réveil précis depuis quelques mois. Etre maman vous enfermes dans une routine que l’on apprécie. Un créneau que l’on doit gérer et accepter mais surtout assumer. Je le faisais sans soucis. Je sortais peu à peu de mon sommeil. Le voulais-je ? Que nenni. Je ne voulais simplement pas me réveiller et dormir encore et encore mais surtout encore. Je m’étirais doucement en laissant une main aller se poser sur mon ventre. 3 mois et demi… C’était énorme. J’étais plus fine lors de ma grossesse pour Nora mais c’était normal. Il avait fallu le temps que mon corps ne change et cette fois, c’était bien plus visible, bien plus gros. J’avais l’impression d’attendre 15 bébés comparés à ma première grossesse mais c’était normal. Sentir ce ventre rond me rassurait tous les matins. Je le caressais doucement dessous mon débardeur en satin et je souriais comme une bien heureuse. Bougeait-il ? Non mais rêvez-vous debout ? Il était trop tôt. J’avais à peine pu entendre son cœur battre. Je m’étirais alors doucement, mon bras s’écrasant sur l’oreiller d’Aiden. Heureusement qu’il n’est pas à côté de moi sinon il aurait eu mal au pif. Je vous l’assure. Interloquée, j’attrapais le papier avec une moue. Mauvaise nouvelle ? Il allait s’absenter ? Je ressentais cette douce peur mais non. Un petit mot tout mignon qui me fit avoir les hormones en pelote. Oui, je pleurais comme un bébé pour rien mais mine de rien aussi mignon sois ce mot, il n’était pas là. Je me redressais tout doucement en posant la main à tâtons sur la commode et j’attrapais mon élastique à cheveux. Je les tressais à l’arrache sur le côté tout en me levant du lit. Un shorty en satin assorti au débardeur tout ça dans les tons rouge. Je ballais alors un bon coup et marchant vers la porte. Le salon ? Sa surprise n’allait pas s’envoler donc je prenais mon temps pour m’y diriger. Petit à petit, humidifiant mes lèvres et grimaçant à ma bouche pâteuse. Tellement sexy. J’avais la tête dans le coaltar et surtout dans le cul mais ça manque d’élégance de le dire ainsi. Les yeux encore mi-clos par moment. Je me plantais alors dans le salon avant de voir un gros cadeau et je sursautais quand quelqu’un en sorti. Non mais ils sont fous les gens. J’allais mourir jeune d’une crise cardiaque. Tombant au rythme des confettis alors que je perdais équilibre. Etre à moitié endormi pour aller dans le salon n’avait sûrement pas été ma plus grande idée. Je riais nerveusement les fesses par terre en le regardant, les coudes par terre. « Oh tiens, il est livré avec la pelle à tarte ! », disais-je en riant. « Merci, monsieur le gâteau vivant… », j’attrapais alors un peu de confetti pour lui lancer dessus. « Non d’une pipe, j’aurais pu faire une crise cardiaque ! », disais-je avec une petite moue mignonne. « Ça serait triste, je ne suis pas encore assez vieille pour ça ! », maugréais-je en penchant doucement la tête. Je tentais un peu de me relever avec l’aide de mes mains et retrouvant donc terre ferme du talon de mes pieds. Je m’approchais doucement en prenant un morceau de patte à sucre avant de le mettre dans ma bouche et allant lui voler un baiser. « Mon mari est absent, c’est triste pour lui ? J’ai pleins de gateau et personne pour le manger… », soufflais-je alors en haussant les épaules. « Abandonner sa femme et son futur bébé le jour de son anniversaire pour un boulot, c’est honteux ! », disais-je en ayant toujours les traces des péripéties de mes hormones. Rien d’étonnant, c’était presque devenu une routine avec moi.

Tout devait être parfait, enfin c’est ce que je tentais de me dire alors que je me retrouvais caché dans un faux gâteau géant. Depuis quelque temps, je savais que je n’étais pas des plus agréables. La grossesse m’avait changé, j’étais plus sensible et plus désagréable aussi. Mais bon, on était un peu plus similaire. J’ignore si c’était une bonne chose, mais bon je n’y pouvais rien à cette prise de ventre, ces hormones que j’avais dans le tapis et patati et patata... J’entendais ses pas s’approcher et je tournais dans mes mains le prochain indice. Je le glissais dans ma poche avant de sortir. Je lançais les confettis en l’air alors qu’elle tombait au sol. Mauvais idée finalement... Le problème c’est qu’habituellement je l’aurais aidé sans la moindre hésitation, mais là j’étais prisonnier d’un énorme gâteau. Si je sortais précipitamment j’allais m’effondrer sur le sol en moins de deux. J’allais me retrouver avec des crampes, mal au ventre et aussi mal aux pectoraux, des douleurs que je ressentais depuis un certain temps. C’était horrible ! Je la regardais prenant appui sur le rebord du gâteau m’étirant pour la regarder. « Ça va ? », demandais-je avant qu’elle ne me lance des confettis au visage. Je souriais. « Une chance que j’ai suivit des secouristes. », continuais-je alors qu’elle se levait. « Ainsi je pourrai vous sauver si ça arrivait. » Elle s’approchait de moi et je souriais un peu plus. Je me laissais embrasser, lui redonnant par la même occasion ce baiser. « Ça tombe plutôt bien on m’a payé pour toute la journée, pour votre plus grand plaisir mademoiselle. » J’affichais un large sourire, tout en croisant mes bras sur le rebord du gâteau. « Seulement, je ne suis pas là que pour remplacer votre mari. J’ai des instructions bien précises à suivre. » En effet, j’avais un plan toute une organisation impliquant plusieurs personnes de son entourage. Tout était planifié, elle n’avait pas la moindre idée de ce qui l’attendait, mais elle allait découvrir mont et merveille. Pour cela elle allait devoir suivre les indices pour trouver tout ces cadeaux. Oui, j’avais organisé une véritable chasse au trésor pour qu’elle puise trouver tout ses cadeaux. Des indices plus farfelus qu’inimaginable pour qu’elle trouve ceux-ci ou du moins puis s’y rendre. Je sortais de ma poche un bout de papier que j’avais glissé dans ma poche. « Tu vas devoir suivre tout les indices que je vais te donner si tu veux tes cadeaux. », disais-je en souriant d’un sourire malicieux. Dépliant le coin-coin, ce jeu enfantin que l’on devait nommer une couleur, un chiffre, puis un autre pour découvrir ce qui se cachet dessous. Divers cadeaux y étaient écrits et je la laissais choisir le premier qu’elle aurait. Sur les quatre facettes il y avait des dessins fait par Apple : Un cœur, une fleur, un ourson et un smiley avec un large sourire. « Choisis. », disais-je en haussant un sourcil. Elle me pointait l’ourson et machinalement mes mains ouvraient le coin-coin vers la verticale, puis l’horizontale pendant que je disais à haute voix les lettres du mot. « O-U-R-S-O-N. » Je lui montrais l’intérieur où se trouvaient des chiffres impairs : 1, 5, 4 et 7. Certains avaient une apparence étrange, mais Apple avait encore un peu de difficulté avec certains nombres. Cinq. Je reproduisais donc le même mouvement, mais cette fois en comptant. Ce fut cette fois au tour des chiffres pairs. « Lequel ? », demandais-je curieux de découvrir se qu’elle aurait droit de découvrir en premier. Huit. Je prenais le coin-coin et dépliais le papier. « On s’en sert pour visionner des films. », lisais-je à voix haute. Dans celui-ci ce trouvait un dvd, j’avais dut m’arranger avec son gynécologue pour préparer le coup. J’avais fi mine de ne pas pouvoir venir à son dernier rendez-vous et j’avais demandé à ce qu’il ne lui divulgue pas le résultat de l’échographie. Secrètement, il lui avait fait croire que l’écran ne fonctionnait pas. Elle n’avait pu qu’entendre le son du cœur sans le voir. J’avais été chercher le dvd après son rendez-vous et je lui offrais de découvrir le sexe avec elle dans notre salon. Me hissant à l’extérieur du gâteau, je la regardais curieux et impatient.

Tombée sur le sol, je souriais doucement. C’était dangereux pour le bébé, oui mais bon j’en étais à bientôt 4 mois et je n’avais pas peur d’une petite chute enfin… en vrai, oui mais tout allait bien. J’avais rebondie comme l’on pourrait le dire. Mon petit ventre tout rondouillet qui était bien plus visible que pour Nora montrait bien le bout de son ballon. Je souriais doucement en regardant autour celui-ci qui me demandait comment j’allais mais comment iriez-vous ? C’est mon anniversaire et mon mari est dans un gâteau. Je ne pouvais pas du tout aller plus mieux qu’en ce moment-même. Et je souriais en lui lançant des confettis sur la tête. C’était plus fort que moi, il était mignon et adorable dans son gâteau même s’il avait tout de même un petit côté ridicule de la situation, c’était Aiden. C’était adorable car c’était lui, son idée, c’était pour ça que je l‘avais épousé car il peut être fou adorable et un amour. Je me rapprochais de l’homme gâteau en prenant un morceau de pâte à sucre pour le manger. Je souriais doucement en l’entendant dire qu’il pourrait nous sauver. Il parlait sans nul doute du bébé ? Ou me vouvoyait-il ? C’était adorable. Je souriais doucement en penchant la tête et le regardant alors que je plaisantais un peu. Fut son tour de répondre à mes plaisanterie et je riais doucement en l’entendant. Les bras croisés sur le bord du gâteau, il avait un truc tellement mignon, tellement sexy que je voulais le manger. Je ne parle pas du gâteau là mais simplement de mon mari. Cet homme payé pour la journée pour mon plus grand plaisir. « T’es une sorte de gigolo en fait ? », disais-je en plaisantant alors. Il était un peu ça mais en version plutôt mignonne. Bien plus mignon qu’un gigolo et puis je ne payerais pas un gigolo. Je faisais néanmoins une moue quand il disait qu’il n’était pas là pour le remplacer. Bullshit, je n’allais pas pouvoir le manger alors ? Mais il me donnait faim, là. Il était comme un gros mais très gros morceau de steak que je voulais dévorer et ceci s’inspire des envies gourmandes d’une femme enceinte. Oui, celles qui nous donnent envies de manger tous les hommes. Ca commence tôt avec moi mais c’est loin d’être difficile. Cette moue triste sur mon visage. Je voulais juste aller dans ce gâteau avec lui pour le déshabiller et en faire… un homme heureux. Enfin un gigolo heureux. Je m’apprêtais même à lancer l’idée avant qu’il ne me tente un bout de papier. Je ne m’attendais sûrement pas à tout ça, pas du tout même. J’avais prévue de lézarder et me reposer ou même aller bosser aussi. C’est une idée et ce n’est pas prévu car c’était du boulot à la maison enfin presque puisque j’avais eue envie de sortir mon appareil photo. Je regardais le papier qu’il dépliait. « Ok ! », disais-je en souriant, à la fois excitée par lui et par le jeu. Je pointais donc l’ourson. Il citait les lettres à voix haute et ça me faisait rire. « Je sais comment ça s’écrit, mon cœur ! », le taquinais-je alors en souriant et regardant les chiffres. Je lui donnais alors le chiffre oui en me demandant pourquoi tout ça et surtout pourquoi un tel nombre. J’allais devenir folle. Totalement folle de ce suspens. Qu’est-ce qu’il avait en tête ? Qu’avait-il préparé ? Ça allait me tuer ou il allait mourir car je le tuerais d’impatience. A voir mais j’avais encore envie de lui donc il pourrait m’être utile. Je regardais alors le dvd qu’il avait en main et penchant la tête. Je fronçais doucement le nez. « On va regarder un film ? », demandais-je sans vraiment comprendre ce qu’il avait préparé. Je le regardais alors sortir du gâteau avec une moue sur le visage. « Mais… », j’inspirais doucement en le regardant attentivement. « Remontes dans le gâteau, tout de suite ! », disais-je alors un peu autoritaire. Je reprenais aussitôt ma petite moue et penchant la tête pour le contempler. « Je voulais te rejoindre pour t’y manger et oui, j’en fais tout un fromage… j’ai faim de mon gigolo de mari… », oui, les hormones me rendaient hystériquement affamée mais après c’était un dvd à mes yeux car j’en ignorais le contenu et je voulais dévorer mon mari dans un gâteau. Mais euh, j’ai faim, voyons. Je le regardais avec mes yeux de chien battu. « Mon chéri… », le suppliais-je alors.

Dans une autre vie, j’avais dû être un gigolo… Ou peut-être pas. Seulement, la voir me qualifier de ce genre de personne, me fit sourire. « Oui, je suis un gigolo sous payé. », disais-je en la taquinant. Après tout, j’étais bénévole dans toute cette histoire et même que j’avais déboursé plus que l’on pourrait le croire pour cette journée. Toujours appuyé sur le rebord du gâteau, je laissais le coin-coin nous dicter la marche à suivre. J’étais tout autant dans le même suspense qu’elle en cet instant. Dans quatre coins se trouvaient indiqué chacun de ses cadeaux, un dvd présentant l’échographie, l’emplacement où se trouvait Joan, notre nouvelle maison et notre voyage de noce qu’on n’avait pas pu faire. Je fronçais les sourcils en la regardant, lorsqu’elle se moquait de moi. « Laisse-moi, je ne veux pas me tromper. », disais-je tel un gamin qu’on aurait surprit à compter sur ses doigts. Je poursuivais, jusqu’à déplier le coin qui présentait le dvd. Je souriais sortant celui-ci de ma poche arrière, je lui montrais la chose. « Un film bien spécial. » Certain pourrait me prendre pour un fou d’en faire tant pour un anniversaire. Toutefois, j’avais envie de lui faire plaisir. Je sortais finalement du gâteau, n’empêche y faisait chaud dans ce truc ! Je manquais de me casser la gueule, comme à mon habitude, sautillant sur un pied après l’avoir enjambé dans la plus grande grâce qui m’avait été donné d’avoir. Elle rouspétait et j’haussais un sourcil. « Tu veux m’enfermer dans ce truc ? », disais-je en la regardant faussement outré, comment pourrais-je être offusqué par cela. Et puis, son petit ton autoritaire, me faisait d’autant plus sourire. Je dois être maso ! Oui, voilà j’étais tout bonnement maso. Le cuir, le fouet, les menottes et la cire…  Je m’égard là ! J’éclatais de rire en découvrant la raison de son autorité. Elle me suppliait. Comment pouvais-je résister à cette femme ? Seulement, je me le devais. Passant mes bras autour de son cou, je croisais mon regard avec le sien. « Tu n’aurais pas aimé y aller, y fait super chaud dans ce gâteau. Ça n’a vraiment rien de sexy ou sensuel. Et puis, tu peux avoir ton gigolo de mari ailleurs. » Je souriais, avant de me reculer un peu lui montrant une fois de plus le dvd. « Mais avant, je suis sure que tu vas préférer cela à ton mari. » Bon ce n’était peut-être pas tout à fait juste, mais j’ignorais la réponse. Et je ne voulais pas tant que ça la savoir. Glissant ma main dans la sienne, je l’amenais avec moi jusque dans le canapé. Je la faisais s’asseoir et je me dirigeais vers la télévision ainsi que le lecteur dvd. Appuyant sur Open, j’y glissais le cd dans l’espace à cet effet. Puis, je retournais près d’elle, m’assoyant à ses côtés je passais mon bras autour de ses épaules. Doucement, j’allais apposer mes lèvres sur sa joue. « Joyeux anniversaire chérie. » En disant ces mots, j’appuyais sur play. Le dvd démarra et quelques secondes à peine plus tard, on entendait le cœur. Un sourire complaisant s’affichait sur mon visage, alors que sur l’écran apparaissait l’échographie de ma femme. Je la serrais un peu plus contre moi. « C’est un garçon. », disais-je dans un murmure discret parmi les battements de cœur de notre fils.  

Crédule, je voulais juste manger l’homme dans le gâteau mais c’était mon envie de manger Aiden sans cesse. J’étais gourmande. Je voulais le manger et je le regardais simplement avec ce désir. Je le contemplais avec une seule idée ? Le dévorer tout cru et ce même avant de déjeuner et même de me brosser les dents. J’étais dans cette chemise à lui encore en pyjama et mon petit ventre qui dépassait doucement entre deux boutons. Un film ? Je regardais celui qu’il me tendait mais non. Je voulais juste le manger tout cru et c’était tout. J’hochais la tête. Je voulais bien l’y enfermer et même… pour une bonne dizaine de minutes torrides. Je laissais un sourire coquin se dessiner sur mon visage tandis que je souriais à son air outré. Je ne répondais pas. Je me contentais de le manger du regard. « Je veux te manger tout cru à la sauce de ton choix ! », lâchais-je simplement en me mordant doucement les lèvres. Je devais clairement avoir l’air d’une cinglée, non ? Je m’en fichais bien entendu. Oh oui, je m’en fichais tellement. Il se levait quand même et entourait mon coup en me parlant. Je faisais une moue. Je me sentais comme puni et je grognais doucement. Le caprice ? Je me disais qu’il allait en baver pendant la fin de ma grossesse juste pour ça. Je soupirais doucement. « Non, je le voulais dans le gâteau ! », disais-je aussitôt tellement boudeuse sur le coup et je reculais alors qu’il montrait le dvd. « Non, je veux pas… », disais-je alors peu docile. Il me prenait pourtant la main et m’entrainait vers le canapé mais je trainais des pieds. Non mais le vilain quand même. Non mais oui, vilain. Et encore le mot était faible pour mes pensées. Il était vilain. Je ne voulais pas regarder un film pour mon anniversaire. Je voulais le manger dans le gâteau mais il n’avait pas compris. Non. Même si ce n’était pas sexy et qu’il y a faisait chaud. Les femmes enceintes sont parfois bien bizarre mais je n’échappais pas à la règle. Je m’installais et je le laissais faire ce qu’il voulait, faussement docile. Je croisais les bras sous ma poitrine comme un enfant qui fait la gueule et je soupirais. « Pouf ! », disais-je avant qu’il ne mette play mais je comprenais rapidement ce dont il s’agissait en entendant les battements du cœur d’un bébé. Oui, je me redressais aussitôt sans détourner le regard de la télévision. Mes mains allaient attraper instinctivement mes orteils et je m’y accrochais. Pourquoi ? Je n’en savais rien mais je restais en haleine. Je regardais la télévision et je l’écoutais. Je tournais même mon regard vers lui en l’entendant. « T’es sérieux ? », demandais-je alors qu’il disait que j’attendais un petit garçon. Je lâchais mes orteils en grimpant à califourchon sur lui. Je ne voulais pas le manger du coup mais c’est de joie que je me contentais simplement de l’embrasser. Ni plus, ni moins. Ce baiser tendre et amoureux alors que j’allais chercher ses mains pour entrelacer nos doigts sans le quitter. Sensible. Voilà comment les hormones me transformaient soudainement. Sensible. Qui pourrait croire que j’ai un cœur. Tout le monde sauf… enfin bref. Ne parlons pas d’elle. J’étais assez mal depuis noël que pour vouloir en parler. Je prenais une profonde inspiration. Je prolongeais simplement ce baiser avant que la fête de mon anniversaire continue avec ses millions de cadeaux. Oh oui, des millions de cadeaux. En veux-tu et en voilà même une maison. J’étais trop gâtée.