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mot doux de Invité ► un Lun 10 Nov - 22:40
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L a vie c’est comme avoir un vieux tube de Keane. On trouve toujours la chanson qui nous correspond le mieux avec eux ou alors la chanson parfaite pour un moment parfait ou vous avez besoins de laisser évader votre esprit. Pour ma part, c’était le cas mais peut-être pas pour tout le monde ? Keane était ce groupe anglophone qui m’aidait bien trop souvent à traverser des phases difficiles. Vous l’avais-je déjà dis ? Peut-être pas car ils aident tous à leur façon. L’esprit vagabondant alors que je m’étais mise à faire mon petit jogging du soir. Depuis quelques jours, je prenais 20 minutes avant les 18 heures pour aller courir. Je passais toujours par les mêmes rues, le même chemin. Lequel ? C’était la maison de Joan. C’était toujours le même trajet. Je n’avais plus de nouvelles depuis le mariage et donc depuis un mois. Je devais avouer commencer un peu à m’inquiéter. Un peu trop. Pourquoi m’inquiétais ? Bien loin des rumeurs d’embrouilles entre elle et Cordélia, c’était bien plus que ça. C’était vraiment simplement une inquiétude. Je me disais que les hormones ne devaient pas y être pour rien mais je m’inquiétais pour tout le monde en ce moment alors que je devais seulement penser à moi-même. Je le savais surtout à 6 semaines de grossesses. Cette course ne s’évertuait qu’à être des hésitations. J’y vais ou je n’y vais pas ? Mais j’hésitais encore une fois. Je passais à nouveau devant pour partir à pas de courses et rentrer. Ce n’était que le quatrième soir que je refaisais ce même chapitre. Depuis cette petite conversation en radio, je m’inquiétais d’autant plus. Il fallait avouer que je n’avais eu que de nouvelles sur l’antenne mais ça me paraissait étrange. Vraiment. Je ne savais pas quoi pensée et alors que je me mettais avec les filles en cuisine pour préparer des cupcakes, je n’arrivais pas à me sortir Joan de la tête. Il fallait que j’y aille, c’était un fait. J’inspirais doucement en regardant Nora qui me fixait du haut de son pars. « Ne me regardes pas comme ça, je sais ce que tu penses ! », disais-je alors avec une moue et tandis que la pauvre, elle ne devait même pas penser à ce que je pensais. Même pas de près ou de loin. Non, elle ne pensait pas que j’étais lâche de ne pas avoir le courage d’aller frapper à cette porte. Je laissais alors Aiden et les enfants seuls… et oui, vilaine maman. Je sortais de la maison avec mes clés et une boite de quelques cupcakes faits maisons car je suis gourmande, voyons. Je prenais la voiture, vêtue d’un jeans et d’une blouse large et légèrement transparente de couleur noir. Des petites bottines. Une tenue normale en ce début d’hiver. Je passais alors rapidement au centre-ville dans ce restaurant assez sympathique ou j’allais toujours quand j’étais petite. Je prenais depuis le même menu et pourquoi ? Personne ne le savait vraiment mais c’était simplement car je me souvenais que Joan le prenait. Je regardais la préparation, le coude posé sur une sorte de gargouille en bière et une flamme à la vue sous les poêles des cuisiniers. Je quittais alors les lieux avec un plat de scampis et un autre au porc sauté pour moi car c’était peut-être mieux d’éviter les scampis alors que même sentir l’odeur dans le paquet me retournait le ventre. Si elle savait l’horreur que je ne vivais rien que pour lui faire plaisir. Mon dieu, j’avais cette désagréable sensation de nausée. J’allais alors vers la bâtisse à côté, c’était une boutique de vin encore ouverte. J’ignorais ou étaient les vignes mais ils disaient les faire maison. J’inspirais doucement en regardant l’heure et allant vers ma voiture pour reprendre la route vers cette maison. Stressée ? Nerveuse ? Tellement, je vous jure. J’avais l’impression d’aller à un diner aux chandelles en plus. J’aurais peut-être dû lui amener des fleurs et un collier de perles comme le ferait un amoureux transit ? Non, n’allons pas trop loin. J’allais vers la porte pour frapper à la porte. Sonner ? C’est tellement démodé, je vous jure. C’est seulement pour les amis de la techno… Bon, j’avoue que j’avais quand même peur d’être accueillie avec une fourche mais mes paquets à la main, j’attendais.  Toujours rien, non rien. J’inspirais doucement. J’entendais des bruits, j’entendais même trop de bruits. Je voyais une lumière. Je n’étais pas dupe. J’inspirais doucement en prenant les paquets avec moi et allant faire le tour de la maison. Je m’en fichais bien de me prendre une rose sans épine dans le visage, j’étais en mission secrète. Je me prenais un peu pour Lulla Bond… Bond 007. J’arrivais alors face à une fenêtre entrouverte… dans la buanderie. Je la poussais un peu en déposant ensuite mes paquets et me faufilant rapidement dans la maison. Et mince… Et si jamais elle était en train de faire des bêtises avec un homme ? Non, d’un coup cet idée me traversait l’esprit. Je prenais mes paquets avant de fermer la fenêtre. Je n’entrais pas infraction… non mais c’était une première. Toujours comme Lulla Bond 007, j’allais vers la porte et je tendais l’oreille. Pas de gémissement, pas de bruits… J’avançais un peu plus. « Marcooooo ? », m’écriais-je alors en attendant un polo en retour. Je ne connaissais pas cette maison. Je prenais donc des gants… par peur d’arriver dans un champ de mine.
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mot doux de Invité ► un Mar 11 Nov - 12:04
vous voulez savoir ma routine du moment ? Et ce que je faisais la plupart de mes journées, et ce, depuis, le fameux mariage de ma fille ? Je picolais. Voilà, ce que je faisais. Je vidais les bouteilles à tour de rôle. Et pourtant, je détestais boire de l'alcool, je hais ça, mais avec toutes les merdes que j'avais rencontrées ces derniers temps, je pensais que boire jusqu'à m'en rendre malade me ferait oublier ce malheur. Soyons honnêtes, l'alcool ne ressoudait rien du tout au contraire, elle m'enfonçait encore plus dans une dépression. Et dire que je pensais que le jour du mariage allait arranger la situation, entre moi et ma petite pilote, mais je m'étais bien trompée. Ouais, je me suis pris le mur en plein fouet ce jour-là. J'avais cru qu'avec ma petite visite "surprise" avant le mariage allait résoudre ce mal-être, qu'elle allait me pardonner, qu'elle allait me donner une chance - ouais, je demandais juste une toute petite chance, rien de plus. Je voulais être présente dans sa vie et celle de mes petites enfants. Cependant, quand j'avais entendu lors de la cérémonie qu'elle allait désormais porter le nom de MacCallister- Jones. Entendre cela m'avait littéralement brisé les jambes et le peu de coeur que j'avais. Cette garce m'avait fait espérer pour rien. Lulu était la seule qui avait réussi à transpercer cette carapace que je m'étais construite aux fils des années, elle avait - dieu seul le sait - la capacité de m'atteindre.

Mais malheureusement, il n'avait pas que ma fille qui m'avait blessé, mais, également, mon meilleur ami, l'homme avec qui j'avais accordé toute ma confiance. Il m'avait trahi en me balançant auprès de mon autre fille, Cordi. J'avais effectivement eu des rapports intimes avec son meilleur ami, mais que voulez-vous ? J'aime les hommes et je ne pourrais pas changer cette mauvaise habitude. En moins de deux heures, j'avais tout, mais strictement TOUT perdu. Mes deux filles, mon meilleur ami, ma force de vaincre et l'envie de me battre. M'ouais, comment j'avais pu croire qu'en revenant dans cette ville, que tout allait s'arranger ? Que mes enfants allaient me pardonner, me donner cette sensation que la vie vaut la peine d'être vécu ? Oh non, je suis loin d'être suicidaire, mais depuis que je suis gamine, je croyais au conte de fées, mais cependant, je commençais sérieusement à me demander si, un jour, j'aurais droit d'être heureuse. De connaitre ce que s'était réellement l'amour, d'être aimé par une personne. J'aimerais tellement me dire qu'un jour quand je quitterais ce monde - plus que merdique - que je ferais de la peine à une personne. Qu'on pleura pour ma perdre, mais visiblement, le bonheur, la joie, l'amour n'était pas accordée à tous.

Ses derniers temps, tout ce que je faisais c'était de me rendre du point A au point B. C'est-à-dire, de ma maison à la tombe de Luke et de la tombe de Luke à la maison. Étonnement, c'était le seul endroit où je m'autorisais à pleurer. Eh ouais, la fameuse Joan la tornade chialait. Luke me manquait, tellement, à point que je commençais à perdre contrôle. Je n'arrivais plus à combler ce vide en moi. Mon p'tit gars avait toujours été là pour moi, il était le seul qui arrive réellement à me donner le sourire, à me donner cette joie de croire justement à ce conte de fées. Pourquoi m'a-t-on enlevé la seule personne qui m'aimait réellement ? Je ne sais pas ce que j'ai fait à dieu pour qu'il me punisse à ce point. Non j'en avais aucune idée. Je suis loin d'être une bonne personne, mais est-ce que je méritais autant de souffrir ?

Je me retrouvais chez moi, à faire ce qu'il ne fallait pas. Quand la bonne à tout faire travaillait encore pour moi, elle m'aidait à retrousser le chemin, en fait, elle m'avait beaucoup aidée, surtout à ranger le bordel que je faisais et elle m'obligeait à sortir prendre l'air mais, pour une raison dont j'ignorais, je l'avais virée, il y a deux semaines d'ici. Bref, désormais, je pouvais picoler, foutre mes bouteilles où je voulais sans qu'elles viennent me casser les oreilles. J'avais conscience qu'il fallait que je me ressaisisse rapidement et ce que je faisais n'était pas la meilleure des solutions. D'ailleurs, il n'y avait qu'une seule solution pour remédier à mon mal-être, c'était de retourner à New York. Ma vie d'avant était si simple et je souffrais moins. Il fallait que je parte. Il fallait que je quitte Pasadena. J'entendais quelqu'un sonner, mais je n'avais pas la force de me lever de mon canapé. Je ne dis pas que je n'avais pas essayé de me lever, mais, à vrai dire, j'avais tenté de me lever, mais, tellement que j'étais bourrée, puis cette sensation de faiblesse et de froideur m'entraînait à une hypotension orthostatique, me faisait chuter entre le canapé et la table base, emmenant avec moi mes bouteilles. « Merde » râlais-je. Je posais une main sur la table basse et j'essayais tant bien que mal de me lever. Si c'était un voleur qui venait de s'introduire derrière chez moi, je risquerais fortement de ne pas pouvoir me défendre et de plus, je n'avais même pas une arme à portée de main. Tout ce que j'avais, c'était des bouteilles. « Marco ? » répétais-je en entendant ce nom. Qui est Marco ? il avait peut-être deux voleurs? Je prenais une bouteille qui se trouvait à terre, et j'essayais de la balancer, mais avec ma diminution de la force musculaire, suite à ma « grève » de faim qui durait tout de même, depuis plus deux-trois bonnes semaines, je n'arrivais même plus à balancer une bouteille contre un mur, en fait, elle ne s'était même pas brisée sur ma toute petite propulsion « allez voler chez la vieille d'à côté, svp mais pas chez moi » Je relevais la tête vers la porte, et j'apercevais une belle petite silhouette, même si, je n'avais plus toute la tête, je ne souffrais pas encore Alzheimer. « Lulu ? » en le voyant, je me relevais doucement, en m'appuyant de mes deux mains sur la table basse, mais rien n'y fait, je tombais de nouveau, claquant mon visage contre la table.


Dernière édition par Joan B. O'Brady le Ven 14 Nov - 0:09, édité 3 fois
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mot doux de Invité ► un Mar 11 Nov - 18:12
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LRentrer par effraction tel un porcelet qui s’échappe de son enclos. Oui, voilà, c’était ce que je faisais bien trop souvent en ce moment en fait, non. C’était pour la première fois que j’osais entrer par effraction chez quelqu’un. C’était puni par la loi ? Enfin dans ce cas de figure où je rentrais par inquiétude et surtout pas pour voler ? Je n’en savais rien. J’étais passée tant bien que mal par la fenêtre. Cela me rappelait les nuits ou je passais par la mienne même déjà adulte dans cette maison de mon enfance. Je pouvais sentir la douce odeur du caramel dans mon paquet de chinois mais aussitôt que celle des scampis arrivait à mon nez, je le bougeais aussitôt en me prenant toujours pour Lulla Bond… 007 ? Oui enfin pour le chiffre, je n’étais pas sûre. J’inspirais doucement en regardant attentivement autour de moi avant de dire Marco. Oui, pourquoi ? J’avais besoin d’une voix pour me guider et c’était répandu à la caserne que l’on s’interpelle ainsi. Entendant alors des bruits étranges, je les suivais un peu de mon ouïe. A la porte du salon, j’entendais alors sa voix bien plus précise et surtout… une voix qui laissait présager beaucoup de choses.  Je connaissais ce ton, le ton de la fatigue et du peu de force. Je l’avais souvent entendu en 7 ans de boulot à la caserne. Et la voyant alors me regarder et me reconnaitre, j’approchais dans cette douce pénombre en posant mes paquets sur une table. Et là, bing. Ah oui en fait, je me demandais presque s’il n’y avait pas la maladresse d’Aiden dans le corps de Joan. Et zut. J’accourais vers la table en me mettant à genoux par terre et la redressant. « Oh oh oh… », disais-je. « Tout doux, tête droite ! Ca va ? Tu n'as pas mal ? », disais-je alors avec un ton léger en souriant doucement. Elle sentait tellement bon en fait. Et son look me donnait l’impression que j’arrivais un peu au bon moment. Cela me faisait étrange de la voir ainsi. J’avais l’impression habituellement de la voir forte, toujours bien habillée et jamais faible. C’était bizarre et déconcertant. Elle me ressemblait sur ce point. J’inspirais doucement en l’entrainant à s’assoir correctement. « Ne bouges pas ! », disais-je alors d’un ton inquiet plus qu’autoritaire. En fait, je ne voulais pas la forcer à rien mais c’était normal de ne pas vouloir qu’elle ne se blesser. Je me levais en regardant autour de moi. Je remarquais alors les bouteilles et aussi les verres. J’inspirais doucement en me penchant pour les ramasser et allant vers le coin cuisine pour les poser. Je faisais comme chez moi, certes mais je savais ce qu’il fallait faire surtout. Enfin presque. C’est incroyable mais parfois l’on oublie carrément comment être une bonne secouriste quand on doit secourir nos proches. Nos proches ? C’est assez comique pour qualifier Joan car c’était bien différent, c’était étrange même pour moi de me sentir tellement inquiète et de vouloir l’aider. J’inspirais doucement en allant ouvrir le frigo presque vide à vrai dire mais je voulais faire comme les chats et ouvrir un frigo. Je le refermais aussitôt en allant dans les placards pour trouver de quoi lui servir un verre et de quoi manger. Je revenais vers elle en fronçant les sourcils. « Je t’ai apportée de quoi manger… », disais-je en réfléchissant alors sur le vin. Non pas une bonne idée dans son état. Je posais les assiettes près des sachets et je retournais devant le frigo pour attraper une bouteille de jus de fruit pas encore entamée. Je revenais en lui servant le verre et un autre avec de l’eau. Je me rendais vers mon sac à main pour sortir un tube d’aspirine et allant lui tendre en m’asseyant juste à côté. « Ça va te faire du bien, normalement… Ça fait longtemps que tu passes tes soirées avec tes amis les bouteilles ? », disais-je sur un ton un peu taquin pour détendre l’atmosphère.
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mot doux de Invité ► un Mar 11 Nov - 21:47
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 « Oh oh oh… » Se prenait-elle pour la maman Noël ? Aucune idée et mieux vaut pas - dans mon état - se poser des questions. Je préférais même l'ignorer et me morfondre à terre. Qu'est-ce qu'il m'avait pris de mettre une table basse aussi près ? Je passais ma main sur mon front et heureusement pour moi, souvent quand nous sommes bourrées, on ne sentait pas la douleur alors, 'que ma fille ne stress pas pour ça. Je n'avais même pas mal, en réalité, j'avais juste cette sensation d'avoir une bosse mais rien de plus. Elle m'aidait à me relever et à me mettre sur le canapé.

JOAN _ « Raaaaaa t'inquiète, fille, j'ai la tête solide. » La tête solide, mais le cerveau comprimé. C'est étrange n'est-ce pas? Cette sensation d'être bourrée non ? Nous avons cette impression que notre cerveau est de taille réduite et qu'elle se compressait de plus en plus. Effrayant, hein? Je me laissais aller comme une grosse larve sur le canapé et je saluais d'un signe militaire ma fille quand elle m'ordonnait de ne pas bouger. « Chef oui chef... Je ne bougerais pas » Façon, j'irais où ? À part ramasser mes bouteilles, c'était tout ce que je pouvais faire en fait.


Alors que ma fille partait je ne sais où, probablement à la cuisine pour me chercher de la glace pour mon front. En fait, non même pas, elle était tout simplement venue m'apporter à manger. Depuis quand Lulu m'apportait à manger ? Et pour quelle occasion ? Jane est morte ? Ce serait trop bon, mais ça m'étonnerait. Elle revenait assez rapidement avec une assiette de nouilles et deux verres. L'un contenait certainement du jus de fruit et l'autre, du whisky? Je prenais donc le deuxième choix.

Je jetais un bref regard vers mes ''amies'' les bouteilles et je répliquais :

JOAN _ « tu te fous de moi ? Des vrais amis ne se vident pas aussi vite. » Je prenais le tube d'aspirines, et j'en versais deux trois dans ma main. « Merci » la politesse avant tout non ? Je lui rendais le tube et j'engloutissais ses fichus médicaments avec ce soi-disant whisky « Haaaaaaaaaaaaaaaaaaa mon dieu c'est de l'eau ? » Je déposais rapidement mon verre sur la table basse, du moins, j'avais essayé. Je plongeais mon regard dans celui de Lulu et doucement, je commençais à lui donner des coups de doigts sur son épaule. En fait, je voulais voir si elle était bien réelle ou alors, j'étais en train d'halluciner. « C'est bien toi ? tu es là ? » J'affichais un sourire, et je la prenais dans mes bras. La bouffe pouvait attendre, et puis, je n'avais pas faim. Ma fille était ENFIN là, auprès de moi, alors c'était tout ce qu'il comptait à mes yeux. Je plaquais mes deux mains sur ses joues, et je l'obligeais à me regarder dans les yeux « Tu as raison de me haïr, tu sais!! » ajoutais-je en essayant d'articuler convenablement. L'alcool me faisait délirer  et dire n'importe quoi, mais souvent l'alcool dit la vérité non? . « une mère n'aurait jamais dû abandonner ses enfants, je suis vraiment .... Vraiment .... Vraiment ... vraiment, mais vraiment désolée... tu as eu parfaitement raison de me renier... C'est que je l'ai méritée alors.... c'est tout » Je la lâchais, et je me penchais vers l'une de mes amies.
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mot doux de Invité ► un Mer 12 Nov - 3:17
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Il y a des choses qui vous mènent aux portes du changement. Ces nouveautés que l’on ne contrôle jamais vraiment et qui nous changes. Me dire… il y a 5 mois ou même moins que je serais dans cette maison était presque comme un oasis en fait. Et encore, l’Oasis, c’est une chose que l’on désire mais là, je n’étais pas capable de savoir que je le désirais dans le passé tout en le désirant. A mes yeux, c’était impossible. Et quand je l’entendais me dire qu’elle avait la tête solide, je riais nerveusement en m’activant alors. Mon premier but était de lui faire prendre des forces. Pourquoi ? Elle semblait pâle et n’avait apparemment pas vraiment beaucoup de contrôle de son cœur pour finir par adorer la table au point de faire boum contre elle. Activée, je lui servais alors une assiette du diner et lui tendant aussi des verres en plaisantant également sur les bouteilles et l’alcool. Je souriais alors qu’elle me disait que ce n’était pas des vrais amis. J’hochais la tête, rassurée qu’au moins, elle n’aille pas m’engueuler de lui retirer ses bouteilles, ses amis comme ils ne le sont pas. Je restais assise à côté d’elle et la regardant prendre le verre pour le boire. Je riais doucement en l’entendant et hochant la tête. « Et oui ! », soufflais-je pour lui confirmer que c’était de l’eau et regardant le verre qu’elle avait aussitôt reposé avant de capter son regard. Un peu nerveuse, je ne savais pas vraiment comment elle prenait ma présence ou même qu’elle serait sa réaction. Après tout, j’étais quand même rentrée alors qu’elle ne voulait pas ouvrir. L’odeur des scampis assez proche me donnait ce petit brouhaha dans le ventre. Et c’est avec grande surprise que je regardais sa main aller sur mon épaule et la tâter. J’arquais un sourcil, un peu surprise quand même. Pensait-elle halluciner ? C’était étrange mais ça me rappelait un peu le jour où j’avais moi-même été dans cette situation. C’était le jour de mon mariage avec Cameron. J’aurais peut-être dû le tâter aussi ? Je souriais doucement en l’entendant. Que répondre à ça ? Je n’en savais rien surtout qu’elle me prenait dans ses bras. J’étais déconcertée. Devais-je blaguer ou simplement la rassurer ? Je n’étais pas sûre que la blague soit bien attendue en ce moment. « Oui, c’est moi ! », me contentais-je de souffler légèrement à son oreille durant cette étreinte. C’est alors qu’elle mettait ses mains sur mes joues que j’étais d’autant plus surprise de ce geste. Je n’y étais pas habituée sauf quand j’étais petite. Ne me demandez pas pourquoi mais je sentais cette boule dans mon ventre grandir, cette envie de pleurer. Cette sensation que ça montait de mes tripes. Non, je ne devais pas pleurer et pourquoi en avais-je envie ? Peut-être simplement que les hormones aidaient. Je l’entendais parler et je sentais cette tristesse dans sa voix qui me fendait le cœur. Mais mon dieu, fichu hormones qui me donnaient les larmes aux yeux mais sur le coup, je ne comprenais pas vraiment ou elle voulait en venir. Reniée ? Non mais d’où elle sortait ça ? Je la sentais me lâcher et une partie de moi voulait qu’elle continue à me prendre dans ses bras. Enfin sans idée tordue derrière, juste comme une mère. Je sentais qu’elle allait vers l’une des bouteilles. Je me levais alors en prenant cette bouteille restante et souriante. « Je suis mieux qu’elle et je ne me vide jamais ! », disais-je alors en haussant les épaules avant de regardant autour de moi. Je voyais alors ce bar non loin et allant ranger la bouteille de whisky en inspirant doucement. Je fermais le bar ou du moins la porte et revenant vers elle. Je m’agenouillais alors devant elle ou du moins m’abaissais. « T’as le teint pâle, il faut que tu manges… et puis arrêtes de dire des bêtises, je ne te hais pas là… », disais-je en haussant les épaules alors que je prenais ses mains et les serrant avec les miennes. « Je ne te renie pas non plus, je suis venue car je m’inquiétais pour toi. C’est étrange de ne pas t’avoir dans le coin pour gâcher la vie des autres ! », rajoutais-je en riant légèrement. Bien sûr ceci était une blague pour ça que j’en rigolais même si elle était maitre dans l’art pour faire de nos vies un enfer. Je m’étais rendue compte qu’elle avait en fait un bon fond. Les gens autour de moi changeaient tellement. Une part de moi avait voulue se dire que c’était à cause de Joan et tout un plan mais en fait, non. Les gens changent car ils veulent bien changer. Je ne pouvais pas toujours me laisser avoir par ces personnes qui pointent du doigt les premiers coupables. J’aurais pu en pointer aussi à diverses passages de ma vie mais personne n’est saint, personne n’est beau et tout blanc. Les gens commettent des erreurs car ils sont seuls. Dans le fond, elle avait juste commise des erreurs. Était-elle à punir ? J’avais toujours cette rancœur d’avoir été abandonnée mais une petite voix en moi voulait lui donner sa chance tout comme j’aurais aimé que mes enfants me la donne si c’était moi. « Je vais te faire couler un bain, tu ne sens pas la rose en fait ! », lui annonçais-je avant de me relever. « Elle est ou ta salle de bain ? », demandais-je alors que je me disais pourtant que je pourrais bien trouver toute seule mais dans le fond, je voulais son accord. La voir dans cet état me réveillait une sorte de tendresse envers elle. J'étais mal pour elle.
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mot doux de Invité ► un Mer 12 Nov - 12:12
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« Oui, c'est moi ! » Alors c'était vraiment elle ? Pourquoi était-elle là ? Voulait-elle voir si j'étais toujours en vie ? C'était raté, je le suis toujours, et ce, pour un bout bon temps. Peut-être que je picolais un peu ... trop, mais cela ne signifiait pas pour autant que j'allais me laisser mourir malgré les apparences. Je devrais songer à manger, certes, mais, à ce niveau-là, je n'arrivais pas. Chaque nourriture que je mettais dans ma bouche restait coincée. Et puis, je m'étais juré que je ne mangeais plus tant qu'une de mes filles ne viennent pas me rendre visite. Un pari risqué, mais réussi. Cependant, il avait tout de même fallu un mois pour qu'une de mes filles débarque à la maison,. C'est beau l'amour n'est-ce pas ? Heureusement que j'avais commencé ce pari fou, il y a seulement deux semaines et demie sinon, j'ignore dans quel état serais-je, si j'avais réellement commencé il y a un mois. Je me sentais tellement mal, si amaigri, si faible physiquement, mais aussi moralement.

JOAN _ « oooooh tu es quand même venue me voir.. que t'es mignonne » Je ne lâchais pas, comme si, j'avais peur qu'elle disparaissait de nouveau. En fait, je ne voulais pas qu'elle parte et qu'elle me laisse de nouveau seule. Oh oui, elle était bien mieux que les petites traîtresses devant moi, qui se vidaient à la vitesse grand V. Je plongeais mon regard en elle et d'un léger sourire amuser, je répliquais « Menteuse ! Avec un époux pervers, je doute fort que tu te vides jamais » je rirais, seule, mais je rirais. Je trouvais cela très médiocre et pervers comme réplique, mais, que voulez-vous ? L'alcool rend con. Tant que j'ai le teint pâle et non mauve comme la mort, c'était rassurant non ? Cela dit, elle n'avait pas tort, je devais manger et surtout reprendre tous les kilos que j'avais perdus. Heureusement que cela ne se voyait pas sous mon large t-shirt, donc, pourquoi s'y faire ? Alors qu'elle se trouvait accroupie devant moi, je ne l'avais pas pour autant quitté du regard. Je soupirais et doucement, je prenais une fourchette « Je vais vomir si je mange ... » Surtout un plat aussi lourd. Enfin bref, que je mange ou pas, j'allais tout de même par finir de gerber dans toute la maison. L'alcool me rendait non seulement - comme je disais tout à l'heure - bête, mais également elle me rendait malade. « Tu devrais me haïr... Regarde, ce qu'il s'est passé avec mon petit Luke.... Il a eu dort de m'aimer... Il n' aurait jamais dû s'approcher de moi, il n'aurait jamais dû... jamais ... Et à cause de ça dieu me l'a enlevé... il m'a puni » Je posais ma main sur mon t-shirt, l'agrippant entre mes doigts. C'était la seule chose qui me restait de lui, son t-shirt horrible. Il était un grand fan du groupe Rammstein... Je me rappelais toujours la fois où Luke m'avait emmenée à l'un de concert en Europe, j'avais cru qu'en sortant de là, je deviendrais sourde comme un pot. « Qu'est-ce que je lui ai fait pour qu'il n'arrête pas de s'acharner sur moi ? » C'était peut-être à cause de cela ? Le fait que je gâchais la vie aux autres ? Pourtant à 14 ans, tout ce que je pensais: c'était de vivre ma jeunesse et non pourrir, alors, que c'est à partir de là, que ce salopard de dieu à commencer à me rendre la vie un enfer. Alors non, je ne comprenais vraiment pas pourquoi, il me détestait tant. « Pourtant, je pensais que c'était ce message-là que tu voulais me faire passer quand tu as décidé de porter comme nom : Maccalister-JONES. C'est tellement bête, mais ... cela m'a brisé le coeur ... je ne pensais pas que j'allais autant souffrir pour une connerie... » toujours en ayant la fourchette dans ma main, je la plantais dans l'assiette. Difficilement, je la portais dans ma bouche. Je fermais les yeux quand je sentais cette nourriture palpiter ma langue. J'avalais enfin.

Alors qu'elle s'apprêtait de ses relevés, que je l'attrapais de justement, lui suppliant.

JOAN _ « Non... Reste avec moi s'il te plait. » J'en avais surtout marre d'être seule, et puis je ne souhaitais pas qu'elle me voie dans cet état que j'étais actuellement. « Je peux encore me laver seule, tu sais... et... Et je n'ai pas envie que tu me voies nue. » Avouais-je simplement, laissant ma fourchette dans l'assiette. « Merci pour .. je pointais du doigt l'assiette, et je me remettais bien au fond du canapé. Repliant, mes genoux sur moi.
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mot doux de Invité ► un Mer 12 Nov - 19:48
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J’étais mignonne ? Onh un compliment. J’aimais les compliments même si elle était un peu bourrée tout simplement parce que je n’en avais pas entendue pendant 23 ans donc je rattrapais un peu mon retard de besoin d’affection maternel. Bien sûr, j’avais eue celle de Jane mais c’est comme désirer une licorne… pendant tellement d’années et avoir enfin une licorne. Bon, je me comprends. Je riais en l’entendant parler de mon époux et levant les yeux en souriant. « Pas de ce côté-là… de la chose ! », disais-je en pensant qu’il y avait bien des façons de se vider… Il y avait la technique perverse, la techniquement des larmes et bien d’autres techniques. Depuis 1 mois, j’avais tendance à vider les deux premières mais les autres étaient toujours pleines. La joie, la peine, la folie… oh oui, surtout la folie, le désir… oh oui surtout le désir, l’amour et oui surtout l’amour enfin surtout de tout mais j’étais en vrais contradictions bien souvent. Je souriais doucement alors qu’elle disait qu’elle vomirait ce qu’elle mangerait. « Pour ça qu’il faut boire de l’eau aussi… », disais-je en évitant tout de même de dire que je nettoierais enfin non… je l’écoutais tout simplement assez attentivement et quand elle parlais de Luke, je ne pouvais pas m’empêcher de détourner un peu le regard même si j’arrivais à en parler sans trop y penser mais elle m’avait ramenée les larmes aux yeux, les émotions naissante. En l’écoutant, je me sentais quand même un peu mal pour elle. Elle pensait vraiment que c’était de sa faute ? Non, elle avait raison, c’était de la faute du seigneur mais pas la sienne. J’inspirais doucement en passant une main dans mes cheveux et l’écoutant toujours alors qu’elle me posait cette question. Non, ce n’était pas une raison de Karma. Non pas seulement. Dieu ne s’en sortirait pas aussi facilement. C’était de la faute de cette fichu injustice. S’il y avait une chose que je ne lui reprocherais jamais se serait la mort de mon petit frère. Ce n’était pas de la faute de Joan. Tout ne pouvait pas être de sa faute. Cela serait trop simple. Je la regardais simplement alors qu’elle venait ainsi me dire qu’elle avait compris un message dans mon choix de nom. Je souriais doucement en secouant la tête et la laissant avaler. Je me relevais, sentant sa main me retenir et restant debout juste à côté du canapé. « Je ne vais nulle part… », disais-je alors que je n’avais pas l’intention d’aller loin, juste à quelques mètres. Je partais pour revenir dans le fond. Je l’écoutais en riant doucement. Je ne comptais pas non plus la voir nue et lui donner son bain. « J’allais juste te faire couler un bain… pas t’y mettre et te laver ! », disais-je en riant doucement et je souriais doucement alors qu’elle me remerciait, cédant en m’asseyant à nouveau dans le canapé et la regardant alors attentivement en penchant ma tête. « Tu sais, c’était juste pour éviter d’avoir un nom trop long. Si j’avais voulue ne plus être une O’Brady, j’aurais changée de noms plus tôt en 23 ans ! », disais-je en souriant. « Ce n’était pas pour te faire souffrir… », oui en fait c’était étonnant mais j’avais mal pour elle, c’était peut-être pour ça qu’une larme coulait le long de ma joue à mes mots. Non mais en fait, c’était un mélange des hormones et juste de moi-même qui suit une personne qui a un cœur. « Et ce n’est pas ta faute pour Luke non plus ! », disais-je en lui souriant, passant dans mes cheveux et les dégageant doucement en haussant les épaules. « C’est cet abruti de dieu et son injustice… », soufflais-je en inspirant doucement. « Il ne s’acharne pas sur toi, il me l’a retiré aussi… », disais-je en détournant doucement le regard et souriant doucement. « Tu sais, je suis contente que tu aies fini ton assiette car les scampis… et ce bébé ne sont pas vraiment amis ! », disais-je en riant nerveusement pour dire de détendre un peu l’atmosphère… Mais oui, j’étais soulagée car l’odeur ou le parfum plus vite s’était atténué même s’il restait encore la moitié du plat et le mien dans le sachet. D’ailleurs mon ventre grognait la famine mais j’avais surtout pensée à la nourrir qu’à me nourrir moi-même.
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mot doux de Invité ► un Jeu 13 Nov - 23:55
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« J’allais juste te faire couler un bain… pas t’y mettre et te laver ! »    Oh. J'aurais apprécié qu'on vienne chez moi, et qu'on me lave, mais cela dit, j'aurais tout de même préférer que cela soit un homme sexy. Ben ouais, même bourrée, je pensais à eux. ; d'ailleurs, je devrais peut-être partir à la chasse, non. ? De toute manière, tellement que j'étais loin, je crois bien que je prendrais le premier mec venu. Bref, je mangeais doucement, mais surement. Le fait qu'elle avait fait cela par simplicité et évité un nom trop long, j'avais du mal à la croire. Cependant, je ne pouvais pas lui donner tort, si la demoiselle avait voulu me renier, elle l'aurait fait depuis plus de 23 ans.... Roo quelle conne que suis-je.

JOAN _ « M'ouais... Mais quand même tu aurais pu simplement t'appeler Mccalister au lieu de conserver ce nom de merde. » Ben ouais, je n'aimais pas les jones, et je ne les aimerais jamais. « Ouais ben pourtant, c'est ce que tu as fait. » Je ne mâchais pas mes mots, et pourtant, je ne voulais pas chercher plus de complication entre nous, mais disons que l'alcool me faisait dire des choses que je ne savais pas contrôlées moi-même.

Si ce n'était pas de ma faute que Luke soit mort alors pourquoi, j'avais cette sensation que c'était le cas ? Depuis mon retour à Pasadena, je cherchais un bouc émissaire, mais en réalité, la seule fautive, c'était moi. Mais je ne pouvais m'auto détruire alors, je m'acharnais sur les Jones. Je ne devrais pas, c'est vrai, car Jane n'a rien à avoir la- dedans. Et puis, je ne cachais pas, mais j'étais jalouse.... J'étais jalouse d'elle. Elle était si parfaite, si heureuse, si aimante - tout le contraire de moi.

JOAN _ « Il me manque tellement ... Si tu savais combien il me manque. J'aimerais tellement qu'il revienne » Oui, mais c'était impossible. Mon fils ne reviendra jamais, et je vais devoir vivre cela jusqu'à la fin de mes jours. Perdre un enfant, il n'y avait rien de plus pire pour une mère. À chaque fois que je pensais à mon Luke, je sentais mes larmes monter en moi. J'avais eu envie de pleurer de nouveau, et si cela tenait qu'à moi, je me serais déjà lâchée, mais pas devant ma fille, pas tant qu'elle est là. Alors, je me retenais. « Je faisais confiance en dieu, et regarde où cela nous a emmenés. Il nous a séparé mon coeur. » Dieu ne cessait, et cessera de s'acharner sur moi, mais aussi sur mes enfants. Quand allait-il arrêter tout cela ? Quand ? J'aimerais tellement vivre ma vie, et être heureuse. Chose dont je commençais sérieusement à douter. De nouveau sur le canapé, l'assiette à moitié vide. Je me doutais bien que l'odeur des scampis l'écoeurait étant donné que j'avais connu cela avant elle « Quand j'étais enceinte de toi, tu m'en avais fait voir de toutes les couleurs y compris les scampis » ajoutais-je en rigolant, me rappelant de ces magnifiques souvenirs « tu devrais manger, tu sais. Il ne faut jamais céder aux caprices des bébés » J'avais entendu son ventre qui appelait famine, alors qu'elle mange au lieu de prendre soin de moi. Si j'avais pu, je lui aurais bien servir, mais, j'étais trop OUT pour le faire. Elle partait donc se servir son plat pour revenir ensuite assez rapidement comme si elle avait peur que je saute sur mes amis les bouteilles. Je la regardais manger un moment, en silence, essayant de me dessoûler, mais je pense bien qu'il me faudrait une nuit complètement pour retrouver mon état normal. Je lâchais subitement, en la regardant « J'étais folle amoureuse de ton père tu sais. » Je m'allongeais sur le canapé, tout en prenant le coussin dans mes bras. D'une voix tremblante, je continuais « Je l'aimais tellement. Je ne voulais pas le perdre, mais je pensais que ... Oh mon dieu, tu ne peux pas imaginer combien je l'aimais Lulu ... » j'éclatais en larme. Oui, j'avais craqué, cette fois-ci.
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mot doux de Invité ► un Dim 16 Nov - 18:54
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Je souriais doucement, ce nom de merde ? En fait, c’était plus attendrissant qu’autre chose cette réaction. Oui, j’étais folle car soudainement ma mère me semblait tellement attendrissante. Non mais elle m’avait abandonnée et moi, j’étais sentimentale et attendrie en l’entendant mais qu’est-ce que je fichais ? Le pire est que je savais que mes hormones n’étaient pas les seuls coupables de mes réactions. Non, car ma première grossesse, j’étais plus encore… plus en colère contre elle qu’attendrie et cependant sans la voir ou sans la lire ou sans l’écouter. Cette lettre avait usée de sa magie. Je ne savais pas de quoi serait mon avenir. Il était plein de surprise positive comme négative et partout les deux en même temps mais dans le fond ? A quoi bon réfléchir ? Je ne voulais pas me creuser la tête. Trop réfléchir ce n’est pas toujours la meilleure chose à faire. L’on s’encroute dans les pensées et ça fait même des cicatrices donc non, ne pas trop réfléchir. J’haussais doucement les épaules en souriant à Joan. « Je suis une femme moderne, je ne lui offre qu’une moitié… je lui laisse les culottes ! », disais-je en souriant alors que j’aimais bien l’idée d’être le leader dans le couple mais non. En fait, j’y pensais du coup et il n’y avait pas de leaders dans notre couple. On pouvait être le leader à deux ? Le leader de chacun. Non en fait, c’est papa le Leader de notre couple mais bon, je souriais doucement loin de moi les idées de dérailler à penser à mon triangle amoureux avec mon mari et mon père. Je me tentais de l’aider et la rassurer sur le fait que mon frère n’était pas mort à cause d’elle. Il n’était pas plus mort à cause de moi, d’un crocodile ou d’un voisin. Même s’il avait hésité à partir à l’armé, il y avait toujours pensé et il aimait ça. Il voulait aider les gens. Je souriais tristement en l’entendant et ne retenant guère mes larmes. Je la laissais parler jusqu’au bout et l’écoutant même me dire que dieu nous avais séparés enfin là, ce n’était pas vraiment à cause de dieu qu’elle était partie même si c’était plus facile d’accuser Dieu. Je souriais doucement en l’entendant dire qu’elle avait aussi été écœurée par les scampis. En fait, c’était surprenant car je n’avais jamais entendue parler de ma grossesse… comment ça s’était passé ? Comment l’avait-elle vécue ou même… est-ce qu’elle avait des conseils pour moi ? Aussi surprenant soit cette pensée. Les enfants aiment avoir des conseils de leur mère et ce n’était pas totalement pareil avec Jane car au fond de moi, je savais que je ne partageais pas son sang même si longuement ignoré et repoussé cette idée. Je la regardais alors en haussant les épaules. Je souriais doucement en regardant celle-ci et tournant mon regard vers les plats. Je me levais alors sans vraiment d’hésitation mais gardant un œil sur elle comme elle ne voulait pas être seule. Je l’écoutais alors attentivement alors que je prenais la deuxième assiette pour la remplir de quelques cuillères du porc sauté et de quelques nouilles. C’était juste un peu froid… un peu beaucoup même et j’avais peur de ne pas aimer ça si froid cependant ce qu’elle me disait me figeait presque sur place. Dans l’incapacité de me dire : vas réchauffer les plats. Non, je la regardais attentivement. Je ne savais pas trop quoi faire ou quoi dire. Je laissais un léger sourire en coin se dessiner et la regardant alors qu’elle disait qu’elle l’aimait avant qu’elle… ne fonde en larme et là, je ne savais pas quoi faire, totalement pas. Je posais l’assiette que j’avais dans la main. Oh et au diable les nouilles, je retournais près d’elle en me remettait par terre au-devant du canapé et passant mes doigts sous ses yeux pour effacer les larmes. J’inspirais doucement en penchant la tête. « En fait, j’avais raison depuis le début, l’amour ça fait fichtrement souffrir… », je riais nerveusement en lui souriant. « Je peux imaginer comment tu l’aimes… enfin je crois si tu l’aimais autant que j’aime Aiden… », disais-je en baissant le regard rapidement pour regarder mon alliance et je le remontais aussitôt vers Joan. « Je ne peux pas imaginer être sans lui, respirer sans lui ou le perdre. Je crois que je préférerais mourir que d’être sans loin… enfin si un jour… je venais à le perdre d’une infidélité ou même la mort… je crois que je ne le supporterais jamais. J’ai tellement eue peur de tomber amoureuse car je ne voulais simplement pas souffrir. », disais-je en inspirant doucement et laissant les larmes couler mine de rien car fichus hormones mais ce n’était point que les hormones. « Mais je sais que tu aimais papa… quand j’étais gosse, je vous ai vu… cette dispute peu avant que tu partes, j’étais dans les escaliers car j’avais oublié mon doudou et je vous regardais, je vous voyais souffrir, vous déchirer à cause de l’amour. Je l’ai vu… j’ai vu ça chez vous deux mais j’ai vu que ça faisait mal ! », disais-je alors comme un aveu. Je voulais simplement tout dire. « Et après, j’ai vue comment papa était triste et même s’il disait que c’était une histoire de grande personne, je savais que c’était l’amour et toutes ces histoires de princes charmants, ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants, c’est difficile… c’est un rêve ! Dans le fond, remuer le passé n’est pas bon pour toi, il faut regarder le présent… Et puis papa n’a pas épousé un ange. », disais-je en souriant doucement entre deux larmes. Il était vrai que oui, Jane se réveillait ne pas être un ange et j’étais de plus en plus déçue. Je ne savais pas vraiment comment l’expliquer mais j’étais ici et j’en voulais encore à Jane. Tellement. Je ne voulais cependant pas en parler, non. Je venais de laisser sous-entendre mais je ne voulais pas venir sur le sujet. Changer de sujets, oui, changer de sujets. C’était mieux sachant qu’elles se haïssaient. Je ne voulais pas être mêlée à leur guerre. « Je devrais manger sinon, c’est ce petit pois dans mon ventre qui va se rebeller avant la naissance ! », soufflais-je en me levant et déposant un baiser sur son front. Pourquoi ? Je n’en savais rien mais ce geste était parti tout seul comme d’instinct. J’étais douce et ainsi. Je ne pouvais pas me retenir de déposer ce baiser sur son front. Je souriais doucement en retournant à l’assiette et allant la réchauffer dans le micro-onde. « En fait… tu as d’autres anecdotes que les scampis ? C’est étrange mais ce n’était pas le genre de chose dont on parlait à moins de 5 ans et maintenant j’aimerais tellement entendre toutes ses histoires dont un bébé ou un fœtus ne se souvient pas ou pouvoir chercher… les correspondances entre nos grossesses. J’aimerais juste savoir… si je suis comme toi… pour toutes ses petites choses comme les scampis… ou notre façon identiques de ranger nos salières… », disais-je en revenant et voyant les salières à l’endroit exactes ou je les rangeais chez moi.
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mot doux de Invité ► un Lun 17 Nov - 22:42
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 « En fait, j’avais raison depuis le début, l’amour, ça fait fichtrement souffrir… »    Sur ce point de vue là, je ne pouvais pas lui donner tort. L’amour fait plus de mal que de bien. C’était bien pour cela que j’avais évité de me remarier, de reconnaitre de nouveau  le véritable amour. J’avais eu des hommes après Holden, certes, mais ce n’était plus la même chose. Cet homme avait réussi à détruire en miette mon cœur et je devais l’admettre, que j’avais la trouille de reconnaitre cette souffrance que j’avais connue. Pourtant, il faudrait qu’un jour, je tourne la page, et que j’avance. Je n’allais tout de même pas éternellement jouer avec les hommes. Surtout que mon plus grand souhait est de mourir dans les bras d’un homme que j’aimerais, alors, il était temps que je change de comportement, et que je cessais d’agir comme une vraie petite putain.

JOAN _ « disons qu'il est toujours plus facile de haïr que d'aimer » J'étais peut-être qu'une gamine à l'époque où j'avais connu Holden, mais je l'aimais, tellement aimer que c'était presque une obsession. Je laissais ma petite lulu essuyer mes larmes. Je n'ai jamais su aimer un autre comme je l'ai aimé alors, ouais, je pense que je l'aimais autant que tu aimes ton petit mari sexy. Ouais, Aiden était sexy alors pourquoi lui cacher mes fantasmes ? Bref pourquoi avait-elle autant peur alors que ce n'était que le début ? Elle ne devrait pas se poser autant de questions, elle devrait plutôt profiter de l'instant présent et de cesser de se dire « et si ». Je me redressais doucement, plongeant une seconde fois mes yeux dans les siens. « Tu es bien plus forte que moi, Lulu, alors, si un jour - par malheur - ton époux te quitte, tu surmonteras cette épreuve. Cela ne sera pas facile au début, mais à vrai dire on s'y fait très vite. Plus je l'écoutais, plus je me disais que j'étais une mère immonde. Comment une gamine de 5 ans avait pu vivre une telle scène ? J'avais toujours essayé de me disputer avec Holden quand les enfants n'étaient pas là ou quand ils dormaient, mais visiblement, cette nuit-là, ce n'était pas le cas. « Oh mon dieu .... Je ... Je suis désolée .... Tellement désolée... Je n'ai jamais voulu te détruire à ce point.... Tu n'avais que cinq ans, tu n'avais pas à vivre avec cette craindre. » Je prenais mon visage entre mes mains tout en disant « J'ai toujours été une mauvaise mère »

Son père triste ? Qui l'aurait cru ? Il aurait pu arranger les choses entre nous, me pardonner, me donner une seconde chance, mais au lieu de ça, je me suis retrouvée dehors. Je me levais précipitamment, malgré la tête qui tournait, j'arrivais encore à tenir sur mes deux jambes. Elle voulait que je vive l'instant présent ? Comment ? Comment je pouvais vivre sur l'instant présent et cessez de penser au passé ? Où je vais, je n'arrêtais pas de penser au passé.

JOAN « Si ton père était si triste que cela, alors pourquoi ne m'a-t-il pas accordée une seconde chance ? Alors que nous savons tous que ta chienne de belle-mère s'amuse à fricoter ailleurs ? Car effectivement, elle est loin d'être un ange, mais alors, explique-moi POURQUOI, pourquoi ton père lui a accordée cette seconde chance et pas à moi ? Je veux le savoir Lulu... Donne-moi une saleté de réponse ... Mais j'ai bien peur de le savoir déjà. Holden ne m'a jamais réellement aimé. J'étais seulement la pauvre petite gamine naïve et idiote qui est tombée enceinte par accident, il a juste assumé son rôle de père en me faisant justement croire que le prince charmant existait... » Je prenais le verre qu'il se trouvait sur la table basse et je me servais un verre de jus de fruit. J'avais envie de picoler, mais je ne crois pas que Lulu me laisserait faire. Tout en me servant, j'ajoutais « Le présent me donne envie de massacrer tous les Jones et le passé, me donne envie de gerber, alors, que faire ? » La haine me parlait, la colère, la frustration, la tristesse sortaient. Je lui adressais un léger sourire et j'enchaînais aussitôt ta raison, mange... Je veux un petit-fils en forme et costaud »

J'ignorais que c'était un fils qu'elle portait, mais je priais le bon seigneur pour cela soit réellement un petit garçon. Avais-je d'autres anecdotes ? J'en avais plein et malgré ma jeunesse de merde, j'avais vécu quand même de bons moments auprès de mes enfants. Je m'étais calmée et heureusement, sinon je crois bien que j'aurais tout valsé ... Bref, je m'asseyais de nouveau à côté de lulu, d'un sourire, je disais:

JOAN _ « Tu étais remuante à un point que tu m'empêchais de dormir la nuit. Tu n'arrêtais pas sans relâche de balancer tes pieds et tes bras dans mon ventre, ou encore dès fois, tu avais la sale manie de t'appuyer sur ma vessie alors, je ne te dis pas cette sensation désagréable de vouloir toujours aller à la toilette alors que rien ne sortait. C'était frustrant et énervant alors j'ai trouvé une solution pour que tu te calmes et que tu cesses de me charcuter, je chantais Thriller de Michael Jackson et là comme par magie, tu ne bougeais plus. Par contre, te dire si tu aimes cela ou plutôt, je te traumatisais avec cette chanson, je ne sais pas, mais, le principal, c'est je pouvais dormir ou marcher sans avoir ma vessie compressée. Je lâchais un rire, me rappelant ces beaux souvenirs. « ouais, tu m'en avais fait voir de toutes les couleurs, mais tu étais la plus belle chose qu'il m'était arrivé, Lulu »
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