Certes, Ezra n'était pas du genre à en vouloir à une fille de ne plus être vierge, mais moi, j'avais fait une promesse à maman, et je n'avais pas su la tenir. Je me blottit dans ses bras  et caresse doucement sa main avant de l'embrasser.Il avait de si grandes mains, j'avais déjà observé ça chez lui, je l'avais déjà dessiné aussi.  J'avais aussi rêvé que ces mains viennent caresser mon corps. Je regarde le film et regarde l'heure. Je fronce  les sourcils. Il commençait à se faire tard, et je n'avais pas fait tous mes devoirs. Je voulais rester, ne jamais quitter ses bras. Mais au fur et à mesure que le film avançait, le temps s'éfilochait. Je voulais tellement rester avec mon magnifique professeur. Et puis ça allait être dur à la fac de ne pas montrer ma jalousie envers toutes ces filles qui le draguent ouvertement. L'avait-il remarqué?

-ça rassurera mon père que tu sois blanc comme neige...

Je ne voulais pas lui montrer que je devais partir bientôt mais que je voulais rester auprès de lui.

-je lui dirais, on organisera quelque chose. Mais on restera ensemble, promis...

Si je pouvais prévoir que le jour que j'allais présenter à papa mon petit ami de 4 ans son cadet, et que lui allait me présenter sa petite amie qui avait 10 ans de plus que moi... Si aussi je savais que j'étais enceinte, tout serait différent. Le film se  fini et je me mets assise à califourchon sur mon homme

-j'ai tellement envie de rester auprès de toi... toujours...

désolée:

Cette histoire de ne plus être vierge avait vraiment l’air de la rendre songeuse, comme si elle pensait à quelqu’un, à quelque chose. Je la rassurai, en espérant que cela fonctionne. Je n’avais guère envie de la voir inquiète ou triste maintenant. Et les autres jours non plus. En fait, jamais je ne voudrai la voir triste. Ni la voir pleurer. Le jour où quelqu’un la fera pleurer, la fera souffrir, il aura à faire à moi. Le film continuait à avancer, tout comme le temps. Je ne savais jusque quelle heure Julia avait prévu de rester. Pas très tard je me doutais. Elle me manquerait lorsqu’elle partirait, mais je la reverrai demain en cours. Peut –être le seul avantage de sortir avec une étudiante : pouvoir la voir en cours également. En tout cas, en cours, je devrai faire comme si de rien n’était, la traiter comme une étudiante normale. Et continuer à ignorer les autres demoiselles, qui je le savais, me draguaient. Malheureusement pour elles, elles ne m’intéressaient pas le moins du monde. Il n’y avait que Julia et il n’y aurait toujours qu’elle. « Oui mais quant à dire si cela aidera à faire en sortie qu’il accepte que je sois ton petit ami … » Je m’imaginais déjà la scène. Ca n’allait pas être une partie de plaisir. J’étais certain d’avoir à peu près le même âge que son père. « D’accord, on fera comme cela. » Elle me le promettait et je lui faisais entièrement confiance. Je ne l’imaginais pas trahir sa promesse. Ce qu’elle m’avoua, alors que le film venait de se terminer, me fit sourire. Elle voulait rester avec moi, je ne demandais pas mieux. Toujours. J’aimais tant ce mot. J’aimais encore plus le fait qu’elle avait changé de place, venant sur moi, à califourchon. Je passai mes bras autour d’elle, la collant à moi. « J’aimerai bien que tu restes mais tu dois rentrer chez toi Julia. » Ce qu’elle finit par faire au bout de quelques longues minutes. Je l’embrassais une dernière fois et l’observais s’éloigner de mon domicile. Le cœur léger, je refermais la porte.