Julia dans mes bras, je savoure cela. Je savoure cela à fond, je profite de ce que j’ai temps imaginé dans mes rêves. Ici, c’est réel, la réalité. Comment puis-je aimer une si jolie jeune demoiselle ? Comment puis-je aimer une de mes étudiantes, une jeune femme dont je ne connais pas vraiment grand-chose ? L’amour, ça ne se décide pas, ça nous tombe dessus sans qu’on s’y attende. Ce point, je venais de le vérifier avec Julia. « Le temps passe vite par moment tu sais. Mais moi aussi j’ai envie d’apprendre à plus te connaitre. » Il est trop tard pour faire marcher arrière. Vais-je le regretter ? Seul l’avenir me le dira. Son regard plonge dans le mien et je suis happé par ses yeux d’une si jolie couleur. Elle ne va plus me lâcher, elle ne lâchera plus le morceau, j’en suis conscient. De nouveau, on se retrouve à s’embrasser doucement. Un simple petit baiser qui me fait déjà tellement de bien. Un petit secret hein … Pour moi, le secret est quand même assez grand. Etre en couple mais de façon secrète est une première pour moi. Je ne sais pas dire si j’en serai capable. Bon bien sûr que oui , après tout il y a beaucoup de choses en jeu avec cette histoire. « Je suis certain qu’être en couple tout en faisant en sorte que cela reste secret n’est pas chose facile. » Je secoue la tête. Mais en agissant comme cela, ça permettait de protéger Julia et de me protéger également. On n’aurait aucun soucis à l’université comme ça. « Tu tu rends compte que je pourrai être ton grand frère ? » dis-je avec un faible sourire tandis que je l’observe couper son fondant au chocolat. Dire qu’il y a quelques secondes, ses fins doigts caressaient doucement mon visage … Elle me tend une assiette avec un morceau de gâteau et je la prends. J’attends qu’elle se soit coupé un morceau et commence à manger. Je note qu’elle semble gênée, comme si elle ne sait quoi dire ou faire. « Ton fondant est un délice, tu es très douée. » Je reprends une nouvelle bouchée. Une fois le morceau terminé, je dépose l’assiette dans l’évier. Encore une fois, un petit silence règne dans la pièce. Il semble que je sois tout aussi perdu que Julia. Voyant qu’elle me tourne le dos pour déposer à son tour l’assiette dans l’évier, poussé par je ne sais quoi, je passe mes bras autour d’elle, de sa taille l’attirant contre moi. « Tu vas rire mais je ne sais pas comment me comporter là… Je ne sais pas quoi faire, si je dois t’embrasser, te prendre la main … C’est perturbant. »

Je n’avais pas décidé de tomber amoureux d’elle, je n’avais rien fait pour avoir des sentiments pour elle. Comme je n’avais rien fait pour qu’elle tombe amoureux de moi. L’amour, ça ne se décide pas. Si on pouvait décider de ces choses-là, choisir de qui on tombe amoureux, je n’aurai très certainement pas choisi de tomber amoureux d’une de mes étudiantes, ça j’en suis certain. N’empêche qu’il arrivera un jour où il faudra l’annoncer aux autres. Si cela dure avec Julia, je ne tiens pas à garder cela secret tout le reste de ma vie, ça ne sera pas possible. Mais pour le moment, le côté secret de notre relation me convient à merveille. Je n’ose d’ailleurs imaginer la réaction de ses parents, de sa famille… Mon dieu. Je suis certain qu’ils mettraient ma tête à prix. Julia, elle, semble sereine. Je peux lui pose autant de questions que je veux mais encore faut-il que je sache lesquelles poser. « Excitant ? Oui, si tu veux, on peut le voir de ce point de vue. » J’ai quand même l’âge d’être son grand frère. Pour éviter de penser à ça, bonjour. Elle, elle sourit face à cette petite déduction. Si ça compte son père n’a même pas dix ans de plus que moi. Ce qu’elle me répond me fait sourire. Effectivement si j’étais son frère, rien de tout cela ne serait possible. On mange notre morceau de gâteau tranquillement et, une fois terminé, je m’empresse de la prendre dans mes bras, son dos contre mon torse. J’en profite pour lui avouer ma peur, celle de ne pas savoir comment agir avec elle, de ne pas savoir quoi faire. « J’ai l’impression que je pourrai faire n’importe quoi, même un simple petit truc que tu serais quand même ravie … Je me trompe ? » dis-je en murmurant à son oreille. Elle se tourne alors vers moi. On se retrouve face à face. Je pense qu’elle va m’embrasser mais rien de tout cela. Au contraire, elle m’entraine vers le salon. Elle a quelque chose à montrer qu’elle dit. Je me demande bien quoi. Je le découvre très vite lorsqu’elle enlève ses chaussures et grimpe sur le canapé. Je regarde ses moindres faits et gestes et, au final, je comprends qu’elle prend la pose. Je rigole doucement avant de croiser les bras. « C’est comme ça que tu veux que je te peigne ? » Je penche un peu la tête sur le côté en pleine réflexion. La pose est pas mal en effet et puis si elle voulait que je la peigne comme cela, je n’allais pas dire non. « Tu veux faire ça maintenant ? Personnellement, je préfèrerai commencer ça dès le matin… Ca nous donnerai une journée entière et j’aurai largement le temps de faire les bases et tout. » Ici, il est déjà passé 16 heures. Je vais m’installer à ses côtés dans le canapé. « Tu peux rester jusque quelle heure ? On pourrait regarder un film si tu as encore le temps. »

J'étais assise sur un petit nuage, je pouvais voir ce qu'il se passait en dessous. Enfin, c'est une image, une image qui représente ce que je ressens, ainsi,dans les bras puissants de MON Ezra... Oui, je devais être jalouse. Avec toutes les étudiantes, et à n'en pas douter, toutes les femmes célibataires qui tournaient autour de lui, je ne pouvais pas faire autrement. Mais je ne voulais pas l'étouffer avec ma jalousie. Je ferme doucement les yeux pour respirer son odeur, sa douce odeur. Mon nounours tout câlin. Il me demande s'il se trompe quand il me dit que quoi qu'il fasse, je serais ravie. Y'a du vrai et du faux dans cette affirmation. Je ne peux m'empêcher de sourire et l'embrasse doucement sur la joue.

-tant que tu ne regardes pas une autre...

Je souris et après l'avoir entrainé dans son salon pour lui montrer une pose, celle que je voulais qu'il peigne, je souris.

-nan, pas aujourd'hui Ezra... Je devrais trouver les bons vêtements, la bonne coiffure, le bon maquillage... Je veux être parfaite pour toi.

Je le vois s'installer mes côtés sur le canapé et je ne peux m'empêcher de venir me blottir tout contre lui, dans ses bras. Il n'y avait pas meilleure endroit au monde, sauf peut-être dans les bras de mon papounet. Il me demande si j'ai le temps, si je peux rester avec lui. Je souris, il était trop mignon.Je viens l'embrasser avec tendresse.

-mon père travaille au bar ce soir... D'ailleurs,tu ne vis pas très loin du bar de mon oncle et de mon père... Le Brothers... Tu connais? Enfin, tout ça pour dire que si tu veux, je peux même te faire à manger...

Je souris et lui demande quel film il a. Je regarde sa collection et lui montre la jeune fille à la perle avec Scarlett Johansson. Ou alors Da Vinci Code. Les deux films parlaient d'art, de peintures célèbres. J'aimais beaucoup le premier film, et même les français avaient pris une des peintures pour représenter une de leurs marques de dessert... La Laitière je crois.

‘Tant que tu ne regardes pas une autre’. La remarque de Julia me fait sourire. Voir même rire. Elle est de nature jalouse apparemment. L’idée me plait. C’est une preuve qu’elle tient à moi non ? Et moi, suis-je jaloux à l’idée qu’elle puisse regarder d’autres mecs ? Des mecs plus jeunes, des mecs de son âge quoi. Oui, indéniablement, je suis jaloux rien que d’imaginer la chose. Bon, déjà qu’elle se rassure, je n’ai nullement l’intention d’en regarder une autre. Julia, je n’ai d’yeux que pour elle. Et ce, depuis le début de l’année scolaire. Ca n’est pas prêt de changer. « Ca n’arrivera pas, crois-moi. » Je lui en donne ma parole. « Aucune autre femme n’arrive à ta cheville. » j’ajoute. Avec ces paroles, j’espère lui faire prendre conscience qu’il n’y a qu’elle. La pose qu’elle prend ensuite dans le salon est des plus belles. Cependant, cela ne me sert strictement à rien de commencer un tableau ce soir, je n’aurai pas le temps de terminer les bases. Pour cela, il faudrait plus de temps. Et je ne sais jusque quand elle peut rester. Elle approuve quand même ce que je dis. Elle ne tenait pas non plus à ce que je la peigne aujourd’hui. « Maquillage, coiffure… Dis, je ne vais pas te demander de faire un défile hein. Et puis, au naturelle, tu es si jolie. » La voir avec une tonne de maquillage n’est pas quelque chose que je désire le plus. J’ai toujours trouvé que les femmes sont plus belles au naturelle, sans artifice quoi. Je m’installe à ses côtés et aussitôt elle vient se mettre dans mes bras. Elle m’embrasse doucement et je passe mon bras autour d’elle, ma main se posant sur sa taille. J’hausse les sourcils à l’évocation du Brothers. Bien sur que je connais ce bar. Je n’y ai jamais mis les pieds mais je le connais oui. Comme ça, ce sont son père et son oncle qui tiennent l’établissement … « De nom oui, je connais. » je me contente de te dire. Son père y travaille ce soir, ça veut dire qu’elle peut rester plus tard que 20 heures non ? Bah, elle part quand elle le désire de toute façon. Elle se détache de moi et court regarder ma petite collection de dvd. Elle m’en montre deux. Deux ayant pour thème l’art, les peintures. La jeune fille à la perle et Da vinci code. « Choix difficile… » Je fais mine de réfléchir avant de continuer à parler. « Je te laisse choisir. Une fois fait, tu n’auras qu’à mettre le dvd dans le lecteur et me rejoindre. » Je lui souris tendrement. « Mes bras t’attendent. »

Peut-être n'aurais je pas du montrer ma jalousie à Ezra. Je voulais pas le faire fuir. Mais après tout, il devait tout connaître de moi. J'étais jalouse des filles de la fac, plus jolies que moi, j'étais jalouse, car un homme reste un homme, même un homme amoureux. Il ne peut s'empêcher de regarder les jolies femmes. Je sais, j'ai mon oncle Vlad qui en est un parfait exemple. D'homme hein, pas d'homme amoureux. Je ne l'ai jamais vu amoureux, et je crois que je le verrais jamais amoureux, c'est bien dommage, l'amour, c'est tellement bien. Dans le lit de mon oncle, il doit être passé autant de femmes que de visiteurs du Louvres en une journée, si ce n'est plus. Je ne sais pas. En parlant de ce célèbre musée, j'ai tellement envie d'y aller, de visiter Paris, la capitale française, remplie de musée, avec des tableaux si connus. Peut-être qu'un jour avec Ezra, ou ma famille... ou les deux... Nous irons à Paris. Je souris un peu quand mon amoureux me dit qu'aucune femme ne m'arrive à la cheville. C'est trop mignon. Je l'embrasse tout doucement pour le remercier et le regarde dans les yeux.

-C'est pareil pour toi, aucun homme ne t'arrive à la cheville. Sauf peut-être mon père, mais je vais pas sortir avec mon père n'est-ce pas ?

Je ris en évoquant ça. Papa m'a dit que quand j'étais très jeune, j'aurais fait un bon petit complexe d’œdipe. Je voulais me marier avec mon papa. Maintenant, ça me paraît absurde, mais c'est tellement mignon les paroles d'enfants. J'aimerais tellement porter les enfants d'Ezra. Il me dit que je ne dois pas faire de défilé en me maquillant et me coiffant, que je suis très belle au naturel. C'est qu'il n'a pas encore vu la broussaille dans mes cheveux, que je passe un temps fou à coiffer chaque matin pour que mes cheveux ressemblent à quelque chose. Mais bon, ce n'est pas très important tout ça. Un jour, enfin, plutôt un matin, après avoir dormi dans ses bras, il comprendra qu'il faut au moins que je me coiffe. Après avoir parlé du bar de mon père et de mon oncle, je suis assez rassurée, car maintenant, Ezra sait où trouver quelqu'un de ma famille. On ne sait jamais, il aura peut-être envie de rencontrer un jour ma famille. Enfin, peut-être pas. Il est mon professeur, et comme papa, papy et tonton me surprotègent, j'imagine déjà THE confrontation. Enfin tant qu'ils ne sortent pas les armes pour lui faire peur, tout ira bien... Je crois... J'espère... Je mets le DVD de Da Vinci Code, au moins, y'a un peu plus d'action que dans la jeune fille à la perle. Je mets le film en route et me précipite dans les bras d'Ezra quand il me dit que ses bras m'attendaient. Je souris et je l'embrasse avec amour. Je plonge mon regard dans le sien, oui, je suis là, perdue dans son regard. Il est tellement beau, tellement magnifique et mien. Je prends sa main et entrelace mes doigts dans les siens. Je suis là, comme je l'ai rêvé, dans les bras de celui que j'aime. Je lâche ses yeux pour me concentrer sur le film. J'embrasse doucement la main de mon professeur. J'ai tellement de choses à apprendre avec lui. Il est l'homme parfait.

-On ira un jour dans ce musée ?

On voyait le Louvre de nuit dans le film, ça faisait tellement envie.

Je la laisse choisir le dvd. Après tout, c’est elle qui veux voir un film, autant la laisser regarder ce qu’elle aime, ce qu’elle souhaite. Je ne vais pas lui imposer un film alors qu’elle pourrait ne pas aimer. Je la rassure, lui disant qu’aucune femme ne peut lui arriver à la cheville. Je n’aurai pas cru que Julia puisse être jalouse mais, au final, ça me plait pas mal. Ca prouve qu’elle tient à moi. Et moi, serais-je jaloux des mecs qui la regarderaient un peu trop ? Oui certainement. Mais je ne pourrai rien y faire, je ne pourrai dire ou faire de gestes qui prouveraient qu’elle est ma petite amie car on serait démasqués. Même dans les rues, il y aura toujours un risque qu’un autre prof, qu’un de mes étudiants nous surprennent. Cela rendait l’histoire compliquée mais je ferai avec. « Non, pas avec ton père, c’est certain. Mais… avec quelqu’un de ton âge non ? » Oui, l’âge aussi. J’avais l’âge d’être son grand frère, voire peut-être son père et encore … Mieux vaut que je ne pense pas à cela sinon je ne vais pas cesser de me torturer l’esprit avec ça.

En tout cas, Julia avait l’air très proche de son père, de sa famille. Ce qui n’était pas mon cas malheureusement. Bon, les choses vont mieux avec ma mère mais ma relation avec mon père reste encore quasiment inexistante. Tout ça parce que j’ai décidé de me lancer dans l’art, dans la peinture. Enfin, c’est inutile de penser à ça, ça ne changera rien. Julia, je suis certain que, même sans maquillage, elle est jolie. Même au réveil avec les cheveux en bataille. J’ai toujours préféré les femmes au naturel, je les trouve plus belles, sans artifice. Parfois, quand j’en vois certaines, j’ai l’impression qu’elles ont mis leurs visages dans un pot de peinture. Ma petite amie parle de son oncle, elle me dit qu’il tient un bar pas très loin de chez moi. Son père aussi y travaille. Je n’y allais déjà pas là mais ça me donne encore moins envie d’aller à présent. Je sais pas, j’appréhende de rencontrer son père et son oncle … Même si je vais dans le bar et qu’ils n’ont aucune idée de qui je suis. Avec elle dans mes bras, on commence à regarder le film Da Vinci Code. Je l’ai déjà plusieurs fois mais ça ne me dérange pas de le revoir encore et encore. Elle m’embrasse tendrement et je fonds. Sa main dans la mienne, il faut plusieurs minutes avant que j’entende de nouveau le son de sa voix. « Oui, si tu veux. Mais Paris c’est de l’autre côté de l’Atlantique hein. Tu penses que ta famille me laissera te kidnapper quelques jours ? »

Regarder un bon film sur l'art dans les bras de celui qu'on aime, il n'y a rien de mieux. Je caresse doucement les doigts de son chéri pendant que nous regardons le film. Je pense qu'il doit le connaitre par coeur. C'est aussi mon cas. Et papa ne le sait que trop bien. Lors de nos soirées télé, et qu'il n'y a rien de bien, je lui propose ce film. Je pense qu'il en a un peu marre, mais il ne sait pas me résister et j'en joue beaucoup. Je crois aussi qu'Ezra n'aime pas notre différence d'âge. Je le regarde dans les yeux et viens l'embrasser sur les lèvres.

-Tu rigoles j'espère, ceux de mon âge sont immatures, et... Et ils sont...

Le souvenir très flou de cette fameuse soirée revient à ma mémoire et je me blottis contre lui, tremblant un peu. Il devra savoir un jour ou l'autre non? Je lui caresse doucement les cheveux et lui souris,un sourire presque forcé.

-Tu... Tu me pardonnes de n'avoir pas réussi à garder ma virginité... pour toi?

Un mec de mon âge aurait pensé tout de suite que je l'avais trompé, un mec de mon âge me tromperai certainement mais moi je refusais un mec de mon âge. Ezra et moi, nous étions... Oui... c'était exactement ça.

Ezra voulait bien aller à Paris avec moi. Je souris, heureuse. Je me colle tout contre lui et ferme doucement les yeux. Paris. J'allais aller à Paris avec mon petit ami... Mais c'est vrai que... Bon sang, qu'allait dire papa? Il ne me laisserait pas y aller sans connaitre Ezra. Je rougis.

-La police coule dans les veines de ma famille... Mon grand père était policier, mon père l'était avant d'être pompier, ma mère aussi, et mon oncle c'est un ancien militaire... Je crois que tu dois rencontrer au moins mon père avant... autrement, il va faire des recherches sur toi... Il vaut mieux lui dire toi même...

Je soupire. S'il sortait avec moi, il adoptait par la même occasion toute ma famille. Je pense que ça peut en faire fuit un certain nombre. Je sers la main de mon beau professeur.

-Soit tu rencontres mon père tout seul, soit... Soit je viens avec toi...

Da Vinci Code. Un film en rapport avec l’art, la religion … Un peu un mélange de beaucoup de choses en fait. De Dan Brown, j’avais également le second film tiré de son livre « Anges et démons ». Personnellement, j’avais une très nette préférence pour le premier. « Anges et démons », je n’avais jamais vraiment réussi à accrocher. Je l’avais néanmoins acheté en dvd histoire de voir si, au fil du temps, j’apprécierai mais en vain. Dans ma tête, je pense aux paroles du film, je les dis en même temps que les acteurs. Oui, je connais quasiment par cœur. Je pense qu’il doit en être de même pour Julia. Julia à qui je ne manque pas de dire qu’un mec de son âge n’aurait pas été plus mal. Cela aurait plus été dans l’ordre des choses, plus correct. D’après ce qu’elle me répond, elle les trouve immatures et … Le reste, elle n’a pas besoin de me le dire. J’ai déjà parfaitement compris ce qui lui était arrivé un soir. Ses paroles d’il y a une dizaine de minutes, je ne les ai pas oubliées. Elle caresse mes cheveux, je  plonge mon regard dans le sien et mon cœur se serre à ses paroles. Comment pourrai-je lui en vouloir ? Ce n’était nullement de sa faute et de toute façon… « Il n’y a rien à pardonner Julia. Tu n’es pas responsable de ce qui t’es arrivé. Et puis, pour tout dire, je ne suis pas quelqu’un qui accorde de l’importance à cela. » Je ne lui voulais pas de ne plus être vierge. Quand bien même elle aurait perdu sa virginité en été consentante, je ne lui en tiendrai pas rigueur. Ame sœur. J’aime bien cette appellation. Ca me fait grandement sourire. Et Julia, est-elle mon âme sœur ? Est-ce que j’y crois seulement à ce genre de choses ? Aux âmes sœurs hein ? Je ne me suis jamais posé la question. Je me contente de lui donner un baiser sur les lèvres avant de parler de Paris. Aller passer quelques avec elle dans cette ville. Cette si belle ville. Pourquoi pas oui mais il me faudrait l’accord de sa famille. Et ça, je ne suis pas certain de l’avoir. Surtout quand elle me dit que la plupart des membres de sa famille ont travaillé ou ont un lien avec la police. « Bah j’ai rien à cacher, je n’ai jamais rien fait de mal, c’est déjà ça… » dis-je en référence aux éventuelles recherches que son père pourrait faire sur moi. « Je pense que je préférerai le rencontrer avec toi je t’avoue. » Seul à seul, ça ne me dit rien. Je n’ai pas forcément peur de lui, je ne le connais pas de toute façon. Mais faire sa connaissance en compagnie de Julia pourrait moins me stresser.