Lundi matin à l'hôtel de ville.

« Oh, vous êtes le papa… Je me disais bien aussi que votre visage me disait quelque chose, mais je n’en étais pas certaine du tout. Enchantée aussi. Elle vous parle de moi. Je ne le savais pas, et bien, elle parle de sa famille en bien, vous y compris. »

J’ai dit comme ça sans plus de méchanceté. Je ne tiens pas à avoir des ennuis. Je sais que je peux compter sur Juju pour arranger ses propres soucis avec son père. Pour ma part, je tiens vraiment à ce que tout se passe bien. Je sais que maintenant, je dois faire attention d’avantage à mes propos.

« Oui, elle m’en parle depuis un petit moment, mais bon, je préfère qu’elle réfléchisse bien avant de me demander de lui faire faire. Je ne voudrais pas qu’elle ait des soucis à cause de moi. Merci, pour le moment, il commence bien. J’espère que cela va durer. »

Maintenant, je sais que je peux avant toute chose continuer de parler avec cet étranger.

« Merci, j’y penserais, si vous voulez, vous pouvez déposer une affiche de votre bar sur ma devanture, j’ai mis un panneau avec les autres commerçants de la ville. On a mis cela en place pour faire connaître nos boutiques. »

Une simple petite aide qui pour moi est important, je sais que je ne dois pas non plus embêter les gens. Je sais aussi que je ne peux pas non plus insister comme ça, je propose c’est tout. Je tente de lui répondre malgré tout à sa deuxième question :

« Oui, j’essaye de lui dire de bosser, mais bon Juju a une fâcheuse tendance : elle est têtue comme une mule mais, je le suis plus qu’elle…. Il est vrai que les jeunes ne parlent pas trop à leurs parents. Il ne faut pas leur en vouloir. Il faut faire avec, je conçois que cela n’est pas facile pour vous, mais elle reviendra vous voir j’en suis certaine. »

Une petite pointe d’espoir pour lui faire comprendre que sa fille ne le lâchera pas vu qu’il est un bon père. Enfin, je sais tout simplement que je dois aussi aider du mieux que je peux pour une fois. Je souris, je regarde, le bus sera en retard, je soupire, je sais que je dois vraiment m’acheter une voiture…

Qui aurait cru que la jeune fille que j'ai arrêté à maintes reprises à l'époque où j'étais encore dans la police n'était autre que la meilleure amie de ma fille ? Que le monde peut être petit parfois. Mais est ce que Julia savait pour le passé de délinquant de son amie , lui a elle déjà confié ? Enfin quoiqu'il en soit, ce n'est pas à moi de le dire à ma fille mais bien à cette jeune femme. Et puis à la voir aujourd'hui, elle tient une boutique de tatouage et semble être sur la bonne voie pour reprendre sa vie en main. Elle n'était pas certaine de qui j'étais et que Julia lui parlait de sa famille en bien, incluant moi évidemment. Alors je lui répondit.

Ah d'accord et bien vous ne vous êtes pas trompé, c'est bien moi le papa de Julia. Oh je ne doute pas qu'elle ait vous parler de sa famille en bien, on est tous très liés et cela ne m'étonne pas que ma fille s'est prise d'affection pour vous.

Puis elle commence à me parler que ma fille songe depuis un moment à se faire un tatouage mais son amie à qui je parle aujourd'hui me fait savoir qu'elle lui a conseillée de bien y réfléchir. Aussi, elle me dit que sa boutique démarre plutôt bien pour le moment et qu'elle espère que cela va durer. Je lui parle ensuite de l'évènement prévu au bar et elle me propose de mettre une affiche sur sa devanture, ce qui n'était pas une mauvaise idée. Alors je lui répondit.

Ah vous avez eu bien fait de lui demander de bien réfléchir car la connaissant, elle sera capable de foncer tête baissée. Je suis sur que votre boutique va marcher et ne vous en faites pas, le bar existe depuis 8 ans déjà. Je m'interromps un moment avant de reprendre. Mais j'y pense, pourquoi on ne pourrait pas mettre une affiche de votre boutique au bar en échange de notre affiche pour l'événement non ? Sinon il me semble qu'on a fait ce que les autres commerçants font aussi, bien que nous sommes gérants de bar. Vous êtes dans le quartier du centre aussi ?

Je me doute qu'elle ne faisait que proposer mais cela m'avait donné l'idée de l'aider aussi. Parce qu'après tout, le bar est bien implanté depuis 8 ans et on a notre clientèle d'habitués tandis que la boutique de cette jeune femme semblait être récente. Alors un petit coup de pouce est toujours le bienvenu quand on commence une affaire. Je me mis à rire à la réflextion sur le fait que ma fille était têtue comme une mule, ce qui était de famille. Puis elle me conseille d'attendre parce que parfois les jeunes ne désirent pas parler de tout avec leurs parents mais de ne pas perdre espoir. Alors je lui répondit.

Ah je ne doute pas que Julia soit une grosse tête de mule, elle tient cela des Yates mais sa mère l'était tout autant. Mais si vous êtes têtue aussi, c'est pour cela que vous entendez si bien alors ? Je repris mon sérieux avant de reprendre. Oh je ne me fais pas de soucis pour ma grande fille, elle en a vu des vertes et des pas mûres notamment quand sa mère est décédée qu'elle reviendra vers moi d'elle même mais merci du conseil. Je crois que le bus a du retard on dirait ?

J'avais dit ma dernière question sans méchanceté, seulement une simple constatation. Mais rien que de reparler de la mère de Julia, cela me fit comme un pincement au coeur comme si la plaie n'était pas encore refermée, comme si je n'avais pas le deuil de ma défunte femme mais peut-être y arriverais je un jour après tout ? Malgré tout, je lui adresse un sourire, tout en attendant une réponse de sa part.

Lundi matin à l'hôtel de ville.

« J’apprécie Julia, elle est gentille, et j’aime bien sa façon de rire. Elle a toujours une petite blague en plus. »

Je l’écoute attentivement, et je regarde son affiche que je vais mettre dans ma boutique. Je lui dis gentiment :

« La vôtre sera sur le panneau des commerçants, alors oui, si cela ne vous déranges pas, cela me convient. Merci, oui, je suis dans le centre à côté des autres commerces. »

Je ne vois pas trop quoi dire, je sais que le bus doit venir et alors que je regarde l’heure, je me dis qu’il doit y avoir un souci. Je vais sur l’application, et je vois le message suivant : Retard pour cause d’accident. Je soupire et je dis alors mécontente :

« Je vais rentrer à pied, il y a eu un accident, je ne vais pas attendre plus longtemps sinon je vais être sacrément en retard. A moins qu’ils ne mettent un autre bus entre temps. »

Je me demande bien comment je vais faire, et je souris, je me dis que je dois réfléchir afin de ne pas me tromper une nouvelle fois. Je me méfie des gens et même s’il s’agit du père de Juju, je fais toujours attention à ce que je dis ou ce que je fais. Je lui réponds alors me disant que je peux encore papoter un petit peu.

« C’est sans doute vrai. Hiihihi, c’est sure que l’on s’entend bien toutes les deux. »

Je souris, je ne sais pas trop quoi rajouter d’autres, je constate tout simplement que parfois les gens ont juste besoin de temps afin d’aller mieux. Ma grand-mère m’est revenue en mémoire, j’ai alors eu un souvenir qui me dit que je dois vite rentrer chez moi afin de pouvoir reprendre mes occupations.

Au fur et à mesure de ma discussion avec la meilleure amie de ma fille, je me rendis compte qu'elle avait changé depuis la période où j'avais pu la croiser tous les jours ou presque au poste de police. Elle semblait être devenue plus responsable et plus adulte, sans doute grâce à sa boutique de tatouages. En tout cas, je pouvais voir à quel point elle tenait à ma fille vu comment elle m'en parle en des termes plus qu'élogieux. D'ailleurs, je ne pus m'empêcher de sourire quand elle dit que ma fille avait toujours une petite blague en réserve, je crois que c'est de famille l'humour on dirait. Puis je lui avais proposé un échange de publicité, de mettre une pancarte sur le bar et elle mettait notre bar sur la pancarte des commerçants, ce qui semblait lui convenir, d'autant plus qu'elle se trouvait également dans le centre donc si on pouvait aider une jeune boutique à se développer, on le faisait volontiers avec Vlad. Parce qu'on est aussi passés par là il y a 8 ans quand le bar a ouvert. Voyant que le bus ne viendrait plus, elle me fit savoir qu'elle allait rentrer à pied car elle ne voulait pas arriver en retard, sans doute avait elle un rendez vous ? Je me demande si lui proposer de la ramener serait la bienvenue car après tout, elle est la meilleure amie de ma fille et je me dis que je dois faire un effort. Alors je lui répondit en lui donnant une anecdote sur ma fille et notre dure période.

Ah je ne peux qu'acquiescer tout ce que vous dites sur ma fille, c'est la meilleure. D'ailleurs, je ne sais pas si elle vous a raconté mais quand sa mère est décédée, j'étais en dépression durant quelques temps, elle était encore adolescente mais elle a su rester forte pour nous deux. En tout cas, je suis contente qu'elle ait une amie comme vous. J'esquisse un sourire avant de reprendre. Ce sera avec plaisir pour la pancarte, on a connu sa aussi quand le bar à ouvert alors si on peux aider, on le fait surtout que vous êtes dans le même quartier que nous. Je réfléchis un moment avant de lui proposer de la ramener. Si vous avez peur d'être en retard, je peux vous ramener enfin si vous souhaitez et si vous allez dans le centre évidemment ?

Maintenant que je lui ai proposé de la ramener, je me dois d'attendre sa réponse. J'espère qu'elle acceptera parce qu'après tout, je suis en voiture et elle à pied et si elle va dans le centre, c'est ma direction également donc cela ne pourrait que l'arranger. Puis je lui dis que je sais que ma fille est têtue et avec un pincement au cœur, je vins à parler de ma défunte femme décédée il y a 10 ans alors que Julia rentrait tout juste dans l'adolescence mais ma fille a su faire preuve de courage et rester forte pour nous deux quand j'allais mal. Siriam me dit que c'était sans doute vrai si elles s'entendent aussi bien, c'est parce qu'elles ont presque le même caractère. Alors je lui répondit en souriant.

Tout à fait mais c'est très bien pour Julia qu'elle puisse compter sur une personne extérieure de la famille. Parce que même si ma sœur ou ma mère sont très proches de Julia, elle doit avoir des amies de son âge. Je regarde ma montre et me rend compte que Vlad doit m'attendre au bar alors je reprends. Oh je suis désolé mais je vais devoir y aller, j'avais dit à mon frère que je serais vite rentré au bar et cela fait déjà presque une demie heure. Je vous ramène alors ou pas ? Je suis en voiture, ce sera toujours mieux que de rentrer à pied non ?

Je lui adresse un sourire, tout en me levant afin d'attendre sa réponse. Il me fallait me dépêcher maintenant car je sens que mon petit frère allait me passer un petit savon pour avoir sécher la préparation du bar pour ce soir ou même pour l’événement à venir.

Lundi matin à l'hôtel de ville.

« C’est vrai que vous connaissez mon papa adoptif depuis plusieurs années. Vous êtes même mon parrain.  » Je me doute que cela peut sans doute le chambouler un petit peu, mais bon, je rajoute : « Avec Juju, on se connait depuis l’enfance, c’est une sœur pour moi. Bien que j’en ai plus… Mais cela est une autre histoire.  »

« Merci pour votre aide. Je crois que oui, je veux bien que vous me rameniez si cela ne vous dérange pas. J’ai comme la sensation que le bus n’est pas près d’arriver. Je n’ai pas grand-chose à faire à part l’administration, mais cela prend du temps tout de même. »

Je souris, je ne veux pas l’embêter mais bon, il a proposé et donc, je ne vais pas dire non. Je souris une nouvelle fois, mon parrain, je le vouvoie je ne sais pas pourquoi, mais bon, je sais que je lui dois le respect bien que pour le moment, je ne sais pas s’il ne va pas le dire à mon père Jack. Je me doute que je ne dois pas me prendre la tête, je lui demande alors curieuse :

« Dites parrain, vous avez du monde au café en ce moment ? J’ai comme la sensation que pour la boutique, je vais galérer un peu. Seulement mon cousin Chung va venir tatouer avec moi. Je ne sais pas comment cela va se passer, c’est comme un grand frère pour moi. En plus mon patron m’a cédé la boutique parce qu’il ne pouvait plus s’en occuper sans se prendre les impôts sur le dos… »

Je sais que je peux compter sur lui, mais bon, papa m’a déjà dit : « tu peux tutoyer ton parrain tout de même ». Mais bon, je préfère lui demander : « Je crois que je vais paniquer… Comment vous faites pour ne pas paniquer au travail ? J’aime mon travail, mais me retrouver toute seule comme ça d’un coup cela ne me plait guère. J’ai hâte de voir mon cousin. »

Je me lève, je commence à regarder que je n’ai pas de tâches sur mes vêtements. Je sais que mon parrain m’a surveillé étant ado, j’ai toujours été assez mouvementée. De plus, je me demande bien pourquoi est-ce que je lui parle de ça, mais bon, je préfère avoir une réponse d’adulte de la part de mon parrain. Je trouve que vu la situation, il faut relativiser. Je regarde l’heure sur ma montre, et je lui dis :

« Vous n’allez pas être en retard vous aussi ? Au fait, mon père voudrait bien vous voir pour la soirée sport à la maison. »

Il est vrai que le papa adoptif de Siriam était mon meilleur ami et que lorsque que Jack l'avait adoptée, il m'avait demandé d'être son parrain, ce que j'avais évidemment accepté. D'autant plus que Jack était la parrain de ma fille. Pourquoi n'ai pas reconnu ma filleule aussitôt ? Parfois je peux être vraiment bête moi ! Puis elle me dit qu'avec Juju, elles se connaissent depuis l'enfance, ce que je sais puisqu'elle est ma filleule. Ensuite elle me parle de sa boutique qu'elle a eu en gérance depuis peu et dont elle aimerait faire un peu de publicité alors sachant qu'une boutique a besoin de se faire connaître, je lui propose de mettre une affiche sur le bar. Alors je vins lui répondre.

C'est vrai, je dois avouer que comme je te vois pas tous les jours, je t'ai pas reconnu sur le coup ma filleule. Et oui, je sais pour toi et Juju, même que tu aimais venir à la maison jouer avec elle pas vrai ? Tu sais bien que c'est toujours un plaisir pour moi d'aider ma filleule préférée.

Je la vis me sourire de nouveau, je sais qu'elle n'a pas l'habitude de demander de l'aide. Après tout, son père adoptif est pareil. Par contre, une chose qui me fait toujours bizarre de la part de Siriam, c'est qu'elle continue de me vouvoyer alors qu'elle me connaît depuis un bout de temps. Malgré tout, je peux voir que cela lui fit plaisir que je lui avais proposé. Puis elle vint à me dire en me vouvoyant si on a du monde au café en ce moment car elle a la sensation qu'elle va galérer pour sa boutique. Mais je sais qu'elle s'en sortira et puis elle a son papa adoptif et son parrain qui ont leurs propres commerces, elle ne peut qu'y arriver après tout. Alors je lui réponds.

Arrête de dire n'importe quoi et cesse donc de me vouvoyer tu veux bien petite puce. Je te connais depuis que tu es haute comme trois pommes et je t'ai vue grandir comme Jack alors tutoie moi s'il te plaît. Je vins la prendre dans mes bras avant de m'apprêter à me lever. Et ne t'en fais pas pour ta boutique, tu vas t'en sortir. Et puis si tu as besoin de conseils, moi et ton père on est là si besoin. Regarde un peu la boutique de ton père et mon bar où on est en arrivé avec du temps et de la patience. Mais pour répondre à ta question, le bar tourne plutôt bien mais il a déjà huit ans d'existence donc on a nos habitués plus quelques personnes de passage le plus souvent.

Je la vis ensuite presque en panique à l'idée de devoir travailler toute seule, ce qui était parfaitement normal et j'avoue que je me sentais chanceux d'avoir Vlad comme associé. Mais pour sa question, je ne pouvais pas y répondre, le seul qui pourrait est son père qui gère seul sa boutique de musique. Alors je vins lui répondre.

Ne panique pas puce, tu devrais peut-être plus demander des conseils pour cela à ton père non ? Après tout, il gère sa boutique tout seul non ? Même si je t'avoue que si j'avais pas monté le bar avec mon petit frère, je pense que j'aurai paniqué comme toi.

Je me trouvais toujours debout et je la vis se lever afin de regarder si elle n'avait pas fait de tâches sur ses vêtements. Je trouve que cette boutique va la rendre plus responsable qu'elle ne l'a pu être étant adolescente. Car oui, ma filleule a eu sa période rebelle à l'adolescence, sans doute le fait d'avoir été adoptée et je sais que cette période n'a pas été simple pour Jack qui s'inquiétait toujours pour sa fille. Mais je ne peux que le comprendre étant donné que je suis pareil avec ma fille. Nous les papas, on a tendance à être de vrais papas poule avec nos filles uniques. Je la vis regarder l'heure sur sa montre tout en me demandant si je n'allais pas être en retard et en me faisant savoir que son père souhaitait me voir pour une soirée sport, j'avais déjà hâte d'avance. Alors je vins lui répondre.

Non ne t'en fais pas et puis le bar se trouve dans le même quartier que ta boutique donc je peux bien te ramener hein ? Ah chouette, une soirée prévue depuis des mois mais ton père ne pouvait jamais, je le rappellerai pour qu'on voit quand on se fera cela alors. Merci d'avoir passer la commission ma puce. On y va ?

Je venais de lui demander si on pouvait y aller avant de monter dans ma voiture et de la ramener à sa boutique qui devait se trouver non loin du bar surtout si elle se trouvait dans le centre comme elle m'avait dit. Je sais que ma filleule ne ment pas en temps normal mais je sais aussi que lors de sa période rebelle, elle le pouvait alors je lui adresse un sourire, attendant sa réponse.

Lundi matin à l'hôtel de ville.

« Pas de soucis, je reviens tout juste de Thaïlande, j’ai…. Enfin, j’ai peut être changé un peu… Je ne t’en veux pas tonton. »

Je souris, je dois dire que j’ai dû prendre une pilule pour grandir, ma grand-mère morte, j’ai dû faire face à des choses dont je ne voulais pas entendre parler. Je sais que je ne peux pas vivre dans le passé, il faut avancer, et je me doute que pour le moment, je dois juste trouver de quoi dire ou faire pour que mon tonton ne panique pas trop.

« Tonton Cal, oui, avec Juju on s’est toujours bien amusées toutes les deux, j’espère qu’un jour, cela le restera.   »

Je l’entends me dire qu’il ne faut pas que je le vouvoie, je souris, avec le temps j’ai complètement oublié de me dire que tout s’arrange. Je souris, je l’observe, j’ai un tonton formidable, je me retiens de lui dire, je ne voudrais pas qu’il prenne la grosse tête ! Hihihi, je me dis que je peux tout de même essayer de lui parler.

« Tonton Cal ; ah aha, tu veux que je te tutoie, ghiihihihih, bien c’est d’accord. C’est vrai que vous vous débrouillez très bien tous les deux. Je me demande bien ce que vous faites pour réussir comme ça. Enfin, je sais, giihihihihi, vous faites, tous pleins de… Comment on dit déjà… De ventes, voilà c’est ça ! »

Je ris, je sais que cela peut paraître étrange, mais je ris, je constate tout simplement que je peux changer pour aller mieux.  Je l’écoute essayer de me rassurer, moi, sa petite nièce, mais bon, je savoure cet instant pour la simple et bonne raison que je veux vraiment pour une fois faire les choses bien. Je souris, je sais que je ne peux pas oublier de faire un effort. Seulement, parfois, c’est un peu difficile de le faire. Surtout lorsqu’on n’a pas l’habitude d’en faire !

«  Je vais essayer, je verrais bien, mais c’est sure, je ne vais pas la laisser comme ça.  Déjà ; je participe à un projet pour mettre en valeur les boutiques dans la ville, alors peut-être qu’il y aura plus de clients par la suite. »

Je constate aussi que je tiens à mon tonton, je tente de lui répondre pour la suite de notre conversation. Je dis par la suite : « Oui, elle est dans le centre-ville, je suis bien située là-bas. Merci Tonton, c’est gentil. Oui, je lui dirais alors que tu acceptes.  » Je le laisse me déposer et je reprends ma petite journée comme il faut. Tout se passera bien d’ailleurs.


FIN