Cela faisait longtemps que je n'avais plus passé une soirée avec ma fille, à discuter de tout et de rien. Avec ce qu'il s'était passé avec cette dévergondée, j'avais eu peur que ma fille me fasse la tête et qu'elle me tourne le dos comme c'était le cas avec mes deux autres filles. Perdre Cordelia serait une épreuve insupportable - elle est toute ma vie, la seule personne que je n'avais jamais autant aimée. Pourtant, elle aurait pu m'en vouloir, car c'était tout de même la ''mère'' de ses soeurs étant donné qu'à leurs yeux, je n'étais qu'une méchante dame qui avait osé les abandonner, cela dit, personne ne se posait la question du ''pourquoi'', du ''comment'' ou tout simplement la vraie raison de ma fuite... Malgré les apparences, je tenais à mes enfants, j'avais essayé d'être une Bonne Mère pour eux. Mais soyons réalistes, je ne faisais pas face à la dévergondée qui n'est qu'autre que Jane. Elle est apparue dans ma vie comme un parasite et malheureusement, je n'avais pas trouvé un bon insecticide pour la faire dégager. Partager mes enfants, je n'avais jamais supporter cette idée et me battre pour avoir la garde, je ne pouvais pas. Et de toute façon, j'aurais perdue cette bataille face à Holden.

Bref, après avoir bu deux, trois verres de vin rouge, j'avais préféré passer ma nuit chez ma fille que prendre le volant. M'ouais, mine de rien, je tenais ma vie. Je me réveillais aux alentours de 9 h avec un léger mal de crâne. Je n'avais pas l'habitude de boire, en fait, je buvais très rarement. Je me levais et j'allais ouvrir la fenêtre pour aérer un peu la pièce avant de quitter la chambre pour rejoindre ma fille.

Je l'appelais plusieurs fois tout en me dirigeant vers le frigo où je trouvais un mot de ma fille. Je lâchais un long soupir, en apprenant qu'elle était déjà partie, je ne sais où. J’arrachais le bout de papier que je jetais sur la table de travail. Elle aurait pu me réveiller au lieu de me laisser dormir aussi longtemps et de fuir comme une voleuse. De ce pas, je partais en direction de la salle de bain.

Après une bonne demi-heure sous l'eau, je sortais enfin de la cabine de douche où j'enfilais en vitesse un soutien gorge et un string que j'avais piqué dans le tiroir de ma fille. Connaissant ma fille, elle n'allait pas m'en vouloir pour lui avoir volé son string rouge. Je me dirigeais vers le salon où j'avais déposé mes vêtements sur l'accoudoir du canapé. À peine que je franchissais la porte du salon, que je découvrais un homme ... Un jeunot ... Ce p'tit Alec. Je sursautais en hurlant..

JOAN _ « Oh mon dieu... On t'a jamais appris à sonner avant d'entrer ? »

Je n'avais aucune couverture pour cacher mon corps et je dois dire que j'étais assez mal à l'aise. C'était tout de même le meilleur ami de ma fille. Je m'avançais doucement, passant à côté de lui pour que je puisse prendre mes affaires.

JOAN _ « Excuse-moi, je pensais que j'étais seule. » Je m'arrêtais à côté de lui, et je lui murmurais à son oreille « Oses mater mes fesses, je te fais bouffer mon string, compris? »

J'étais dans ma voiture en direction du sud chez ma meilleure amie Cordélia. Celle-ci vivait à l'autre bout de la ville donc je n'y allais pas à pied. Enfin bref, je ne l'avais pas prévenue de ma venue, en général, elle y était et dans le cas contraire, j'aurais bien à faire dans le sud de la ville. Je roulais puis j'arrivais finalement devant chez mon amie , je me garais et je quittais mon pick-up puis je gagnais son appartement.
Je n'avais pas l'habitude de frapper chez elle avant d'entrer, c'est une habitude entre nous, si la porte est ouverte, c'est que nous pouvions entrer. Et là, la porte était ouverte, je pénétrais donc dans l'appartement et après quelque pas, je voyais une femme que je croyais être Cordélia.

"Hey, salut Cordy..."

Puis en l'observant, je remarquais d'une part qu'elle était en sous-vêtement et incroyablement sexy, mais surtout que ce n'était pas mon ami. Elle était plus âgée, mais surtout, elle était vraiment belle à voir. De plus, je connaissais cette femme comme étant la mère de Cordélia. Je rougissais légèrement en la voyant avant de me reprendre quand elle m'engueula.

"Désolé .. Euh je ne savais pas que vous étiez là.."

Elle semblait assez mal à l'aise et quant à moi, j'étais rouge pivoine. Elle passait à côté de moi sans doute pour prendre ses affaires en s'excusant.

"Oh ce n'est rien" Puis elle me murmurait quelque chose dans les oreilles, des menaces et je lui disais. "D'accord..."

Mais lorsqu'elle marchait bien que je résistais à la tentation en regardant le fond de la pièce, je ne pus retenir mon regard qui se portait deux fois brièvement sur ses jolies petites fesses trop sexy avant de me reprendre en observant de nouveau le fond de la pièce.

Alors oui, j'étais très mal à l'aise. Déjà que ma fille m'avait surprise avec un autre homme le matin même où m'avait fait la leçon de morale concernant cette dévergondée de Jane alors je n'osais plus trop faire de gaffe. Je ne voulais pas que ma fille pense que je suis une femme facile, ou du moins, je ne voulais pas qu'elle découvre que j'aimais m'amuser avec les hommes. J'avais toujours été très discrète dans mes relations avec les hommes, alors, ce n'est pas maintenant qu'elle allait découvrir ma petite passion pour les hommes.

« JOAN _ La prochaine fois, tu frappes à la porte avant de rentrer d'accord? »

Et ainsi, peut-être cela évitera que des accidents pareils se reproduisent. J'espérais pour lui qu'il n'allait pas dire à ma fille qu'il m'avait vue à moitié nue, car, c'était déjà suffisamment gênant ainsi, je ne souhaitais pas en rajouter une couche.

Alors que je lui avais quasiment menacé qu'il trouvait simplement à me dire, un simple d'accord. Bien, il était fort obéissant le petit. D'ailleurs, depuis quand ma fille fréquentait des maigrichons pareils ? Il avait l'air d'être un ado de 16 ans, ce qui était très traumatisant. Je prenais mes affaires, et pour éviter des regards curieux, je disparaissais en vitesse dans la cuisine, mais pour cela, il avait fallu que je repasse à côté de lui. Bref, je me rhabillais derrière la table de travail, enfilant en vitesse ma jupe, et mon débardeur que j'avais piqué à ma fille.

JOAN _ « ça arrive souvent que tu débarques ainsi à l'improvise ? »

Dis-je en criant pour qu'il m'entende. Je n'allais tout de même pas rester silencieuse, et puis il fallait que j'abaisse l'atmosphère. Après quelque minute, je revenais vers lui, et j'ajoutais :

JOAN _ « Je pourrais te poser une question indirecte ? » Je n'attendais pas son autorisation, que j'enchaînais directement « Tu es l'amant de ma fille ? » Je voulais savoir par curiosité, car, mine de rien, ma fille était avec un homme, et je ne voulais pas qu'elle me ressemble alors l'idée qu'elle pouvait avoir un amant m'écoeurait.

Elle semblait vraiment gênée de la situation et c'était normal, j'aurais aussi été gêné d'être surpris en sous-vêtement encore que j'étais un garçon et que ce n'était donc pas pareil. En tout cas, elle était carrément sexy, oui mes hormones parlent et alors ? Elle me faisait d'ailleurs une petite morale en me disant de frapper avant d'entrer, je hochais la tête sans grande conviction, je n'avais pas l'habitude de frapper en venant ici, et même si je faisais des efforts rien ne dit que ça ne se reproduira plus. J'avais aussi envie de lui dire que de toute façon, elle n'avait qu'à pas se ballader en petite tenue dans la maison mais je ne voulais pas attirer de problème à Cordélia. Quoi que, je crois que moi non plus, je n'en parlerais pas à Cordy, car je me voyais mal venir en disant "Hey, j'ai vu ta mère à moitié nue." Donc cela restera entre cette femme et moi.

Puis elle avait décidé de s'habiller et m'avait menacé, enfin la menace n'était pas grandement impressionnante m'enfin, j'avais dit d'accord. Je n'allais pas batailler et puis de toute façon, je l'avais tout de même reluqué, ce n'est pas moi, c'est mes yeux ! Je l'entendais donc ce barré dans la cuisine, bah oui, je ne la fixais pas non plus. Je la laissais s'habiller tout en répondant à sa question.

"Bah oui, je viens à l'improviste ici, elle fait de même chez moi, c'est normal pour nous."

Je la voyais revenir quelque minutes plus tard, puis j'allais à mon tour dans la cuisine me servir un verre de jus d'orange. Lorsqu'elle me demande si elle pouvait me poser une question, je relevais le regard vers elle en buvant une gorgée du contenu de mon verre. Je manquais aussitôt de m'étouffer en entendant sa question, je toussais d'ailleurs, car j'avais avalé de travers.

"Pardon ?! Pas du tout c'est juste ma meilleure amie, elle et moi, c'est impossible !"

Je réfléchissais encore, en plus elle avait un copain, bon, je ne le connaissais pas vraiment, mais elle était en couple tout de même. Et si elle connaissait un temps soit peu sa fille, elle saurait qu'elle serait incapable de tromper

"Et vous êtes donc Joan ? La fameuse Joan dont j'ai si souvent entendu parler. Vous êtes bien différente de ce que je m'étais imaginé."

C'est vrai que je l'imaginais plus vieille, plus ridée et plus... Enfin moins sexy quoi. Oui, je devais l'avouer la maman de Cordélia était très bien conservé pour la quarantaine et n'était pas moche à voir.

"Bah oui, je viens à l'improviste ici, elle fait de même chez moi, c'est normal pour nous." Normal ? Pas pour moi en tout cas. Mais bon, nous n’étions pas de la même génération, et de mon temps, il existait des sonnettes. D’ailleurs, à quoi bon avoir une sonnette, si tout le monde entrait comme dans un moulin à vent ? Bref, chacun son truc. Heureusement pour moi, que ma fille ne rentrait pas chez moi sans prévenir, car, par moment, elle en aurait vu des choses affreuses. Déjà que la fois dernière j’avais traumatisé ma fille à cause d’un homme nu qui avait eu la brillance idée de se promener à poil chez moi - un piètre idiot ce gars, c'est bien pour cela que je lui donnais plus signe de vie. Sur le coup, il est clair que je me suis sentie mal pour ma fille, mais, après, j’en ai ri.

JOAN _ «  Dorénavant, tu sonneras sinon tu risquerais encore de tomber sur moi »

Ajoutais-je en souriant. Ce n’était pas que cela me dérangeait, mais disons que c’était l’ami de ma fille, et je ne voulais pas faire trop d’histoire. Déjà qu’elle allait certainement m’en vouloir quand elle apprendra que ce maigrichon m’avait surpris à moitié à poil, alors, évitons tout autre dérapage inutile.

Alors que je l'avais rejoint, qu'il repartait aussitôt pour se servir un verre d'eau dans la cuisine. Humm j'aurais cru qu'il couchait avec ma fille... Ouais ok, il lui manquait peut-être deux, trois muscles, mais il avait quand même une belle petite gueule. Je me demandais bien quel âge il pouvait avoir ? Bon, il ne devait pas être plus âgé que ma fille, car en toute franchise, il avait encore une petite bouille d'un petit gamin.

JOAN _ « Impossible ? Serais-tu gay par hasard ? Ma fille est séduisante, et je suis sûr qu'aucun homme ne peut lui résister. »

Ma fille était ma fierté, et faut l'avouer, qu'elle était canon. Et puis, ce n'était pas une O'brady pour rien ; non plus. Le petit jeunot me demandait si j'étais Joan - Oh oui, j'étais la Joan, la fameuse Joan, l'unique Joan. Alors ainsi, ma tendre fille parlait de moi ? Bon à savoir.

JOAN _ « Oui, c'est bien moi, j'espère que ma fille n'a dit que des bonnes choses à mon propos. » J'étais loin d'être un ange, et ça, ma fille le savait. Je m'avançais vers lui, tout en le fixant dans les yeux « Tu m'as imaginée comment ? » J'entretenais mon corps comme il se doit. Non seulement je pratiquais beaucoup de sport, mais également je suivais une alimentation assez saine. « Sans indiscrétion, tu ... Tu as quel âge » Ben quoi ? J'avais bien le droit de m'informer sur ce jeunot non ?

Cet événement aurait dû me servir de leçon, mais non, je ne comptais pas vraiment changer mes habitudes avec ma meilleure amie sous prétexte que sa mère se balade en petite culotte. Si encore elle avait été obèse, fripée et totalement traumatisante peut-être que je me serais promis de ne plus le faire mais là, c'était tout de même agréable à voir pour tout homme aimant les femmes. Je souriais lorsqu'elle me disait que dorénavant, je devrais sonner au risque de retomber sur elle. Si c'est pour la revoir à nouveau dans cette tenue, je suis prêt à revenir chaque jour à la même heure sans frapper. Non, je ne suis pas pervers simplement, il faut savoir apprécier les bonnes choses ! Enfin bref, j'allais à la cuisine me servir un verre d'eau quand je manquais de m'étouffer, car la maman de mon amie pensait que je couchais avec. Non vraiment, Cordélia est très belle et adorable mais je ne pourrais jamais me mettre en couple avec elle, c'est mon amie,ma confidente et je n'arriverais pas à la voir autrement que dans notre petit train-train de meilleurs amis. J'avais alors nié simplement en lui faisant comprendre qu'entre sa fille et moi, c'est impossible. Je posais mon verre sur la table quand je l'entendis me demander si j'étais gay, car Cordy est très séduisante et que je ne devrais normalement pas lui résister. Je riais alors, j'ai connu Cordélia il y a maintenant un peu plus d'un an et à l'époque lorsque nous étions tous deux célibataires, nous nous fréquentions assez peu et une fois que notre amitié était bien mise en place et bien nous étions casés. En tout cas, Joan ne se trompait pas totalement en disant que j'étais gay, même si j'envisageais mon avenir uniquement avec une femme, j'aimais parfois varier les plaisirs avec des hommes, mais c'est ma vie privée et cette madame en face de moi n'a pas besoin de le savoir. "En fait, c'est assez simple, Cordélia est ma meilleure amie. Peut-être à l'époque avant d'être amie une relation aurait pu être envisageable, car Cordy est mignonne, je l'avoue, mais quand je suis libre, elle est casée et quand elle est libre je le suis. Mais je ne pense pas vous apprendre qu'elle est déjà en couple ? Et de toute façon, nos caractères ne colleraient pas ensemble." Deux caractères de cochon comme les nôtres, c'était incompatible ou sinon il y aurait des vases contre les murs et des tables renversées.
Finalement, en discutant un peu avec sa mère, je constatais que Cordélia n'avait pas menti du tout. La fameuse Joan était égale à elle-même bien que je l'imaginais moins bien conservé, plus vieille et plus laide. Je haussais les épaules lorsqu'elle me demandait si sa fille disait de bonnes choses sur elle. "Des bonnes et des mauvaises " Bah quoi, je n'avais pas pour habitude de mentir bien au contraire, je disais les choses comme elles le sont et puis c'est tout. À moitié assis sur la table, j'observais maman O'Brady s'approcher de moi en me demandant comment je l'imaginais. En faisant mine de réfléchir, je répondais alors. "Bah franchement, plus vieille, plus petit, plus ridée et carrément moins sexy" Voilà, ça c'est dit une bonne chose de faite. Puis je souriais lorsqu'elle me demandait mon âge. C'est vrai que j'avais plus l'apparence d'un adolescent de seize ans que d'un homme de vingt et un ans et pourtant la vérité est tout autre, je suis bien majeur et même plus âgé d'un an que sa chère fille. "J'ai vingt-et-une bougies à mon actif." Je ne lui retournais pas la question, après tout, on ne demande pas son âge à une femme en tout cas, je disais." Vous le savez déjà, mais bon, je suis Alec ! Content de vous rencontrez" et un sourire accompagnant la phrase, un !

« Une relation aurait pu être envisageable » Entendre ses mots me faisaient grincer des dents. Pas que le petit me déplaisait, mais disons que je n'avais jamais vraiment aimé les petits amis de ma fille. Faut dire que je ne m'attendais pas qu'elle parte aussi rapidement de la maison, et qu'elle trouve aussi vite l'homme de sa vie. D'ailleurs, Cordelia ne m'avait toujours pas présenté son homme, Caleb ? Un truc du style. Pourquoi ? Je ne l'ignorais. Par peur que je lui pique ? Jamais, je ne pourrais coucher avec le petit ami ou même l'ex de ma fille, c'était hors de mes principes. Pour le moment, je préférais attendre, et au pire, si dans cinq ans,  il n’y avait pas de changement, je lui demanderais gentiment de me le présenter.

Si je suivais son raisonnement, il était toujours libre, en fait ? Était-il puceau ? Oh purée, si c'était le cas, je le prendrais bien sous mon aile. Cependant, j'allais tout de même éviter de lui poser ce genre de question aussi déplacé.

JOAN _ « Non tu ne m'apprends rien du tout. Je sais qu'elle sort avec un soi-disant, Caleb qui a un fils de 5 ans, mais sinon, je ne sais pas plus. » J'affichais un sourire timide. J'aurais apprécié en savoir un peu plus, du moins savoir quel genre de type s'était, et s'il en valait vraiment la peine que ma fille perte son temps avec « Je dirais que fréquenter une O'brady faut du courage, et une force surtout » Et non pas, un maigrichon comme lui. Maigre qu'il était, je n'osais même pas imaginer son petit caractère de fillette.

« Des bonnes et des mauvaises » ? Bien c’est rassurant tout ça. J’espérais quand même qu’elle ne me cassait pas trop de sucre dans le dos, sinon, je risquerais légèrement d’aller la voir, et lui gueuler dessus. Je ne souhaitais pas que ses copains pensent du mal de moi.

JOAN _ «  Une mère ne peut pas être parfaite dans la vie »

C’est clair que je suis loin d’être une mère très exemplaire. Déjà que la fois dernière, j’avais traumatisé ma pauvre fille quand elle m’avait rendu visite, alors, ouais, je pouvais vraiment oublier la médaille de la mère parfaite. Mais bon, au moins, cela lui apprendra de venir à l’improvise chez moi, et de croire que je suis seule… Parce que mine de rien, je suis loin d’être une vieille fille. D’ailleurs, j’adorais pimenter mes soirées, alors pourquoi m’en priver ? Surtout que désormais, je vivais seule alors, je pouvais faire tout ce que je voulais.

Je fonçais les sourcils, l’écoutant attentivement. Il me croyait plus vieille, plus petite, plus ridée, et moins sexy ? Wouah, c’était bien la première fois que je recevais un compliment tel que celui-ci. Je souriais de toutes mes dents blanches, et j’ajoutais :

JOAN _ « Arrête petit, tu vas me faire rougir. » Je lâchais un petit rire, et je m'approchais de lui. Alors ainsi, il avait déjà vint et un an ? Jamais, je ne lui aurais donné cet âge. Je prenais son visage entre mes deux mains, et je le contemplais comme une bête en cage. « 21 ans ? Je t'en aurais donné 17 à tout casser » Qu'il ne le prenne pas mal. Personnellement, j'appréciais énormément quand les gens me rajeunissaient. Je plongeais mes yeux dans les siens et je continuais « Tu es jeune, mignon, tout pour plaire une femme de mon âge. » Quoi ? Il m'avait bien intimidé tout à l'heure, donc maintenant à mon tour de le faire, non ? Je le lâchais, et je prenais son verre qu'il avait entre ses mains. « Appelle-moi Jo. » Je buvais une gorgée, avant de déposer sur la table de travail. Avec un peu plus de muscle, je l'aurais bien engagé en tant que mannequin pour promouvoir mes produits.

Je me sentais un peu con à devoir justifier le fait que je ne pourrais jamais être en couple avec Cordélia à sa mère. J'avais l'impression d'avoir dit à un artisan que son travail est de mauvaise qualité alors que pas du tout, j'adore Cordélia, énormément même. De toute façon, l'homme de sa vie, c'était ce mystérieux Caleb qu'elle ne m'avait toujours pas présenté, il faudrait que je la bouge un peu dessus, elle n'a pas le droit de se mettre en couple sans l'avis de son meilleur ami nan, mais ! Je plaisante évidemment elle fait ce qu'elle veut de sa vie et ce n'est pas moi qui vais faire l'ami envahissant. Enfin bref, je venais d'expliquer à la fameuse Joan que mon agenda amoureux n'étaient pas coordonné avec celui de sa fille. Je souriais lorsqu'elle me disait être au courant, j'espère bien d'ailleurs, mais en écoutant la suite, elle n'en savait pas plus que moi.

"Ouai je suis au courant, mais j'en sais pas beaucoup plus si ce n'est qu'il a un boulot en rapport à la musique et qu'ils se sont rencontrés à New-York."

Haussant les épaules, j'étais tout de même content de voir ma meilleure amie heureuse, et ce Caleb n'avait pas intérêt à lui faire du mal, car même si je suis gringalet, je sais me défendre et surtout m'en prendre à ceux qui touchent les personnes que j'aime. C'est clair que je ne suis pas un surhomme, mais je sais me défendre. Enfin bref, je ne suis pas là pour vanter mes exploits de bagarreur acquis après deux ans en tant que barman. De toute façon j'avais décidé d'en finir avec les histoires à la con après avoir risqué ma bourse d'études pour avoir involontairement envoyé un coup dans le nez de bébé Jones. Pourtant je n'avais pas mis le premier coup, non au contraire j'avais préféré lui envoyé, encore une fois involontairement, le contenu de mon café en pleine figure. Bref, je riais à la remarque de Joan, c'est vrai que Cordélia avait un caractère de cochon et le peu de disputes que nous avons déjà eu ensemble le prouve bien. "Je présume donc qu'elle tient son caractère de vous ? "

J'avais aussi été franc avec elle, pourquoi lui dire que sa fille ne disait que du bien d'elle. Personne n'est parfait et Cordélia me disait tout, les bons points comme les mauvais donc... Mais bon, personnellement peu importe le caractère de sa mère, ça m'était un peu égale tant qu'elle ne me cherchait pas de noises, oui je savais pour le caractère provocateur de madame. Je haussais simplement les épaules lorsqu'elle me disait qu'une mère ne peut être parfaite, de toute façon personne n'est parfait. Je lui avais aussi dit franchement comment je l'imaginais après tout ce n'en était que plus flatteur pour elle, cette femme était sexy, c'est un fait. Je riais doucement alors qu'elle me disait que j'allais la faire rougir tout en l'observant s'approcher de moi pour prendre mon visage entre ses mains. Je ne sais pas ce qu'elle faisait et c'est un regard interrogateur auquel elle avait droit. Je tirais une petite moue avant de plaisanter à nouveau, mon apparence me causait pas mal de soucis, car j'avais conscience de ressembler à un adolescent de dix-sept ans, mais bon, j'en ai quand même vingt et un moi... "On me le dit souvent". Je la laissais faire l'inspection de mon visage avant de sourire tout en plongeant mes yeux dans les siens. "Vraiment ?" Je n'étais pas du genre à rougir, si bien sûr, j'étais un peu gêné, mais bon. "Vous n'êtes pas mal non plus dans votre genre, le fantasme parfait de plein d'adolescent." Je faisais référence à sa petite remarque sur mon âge dites quelque seconde auparavant. Je devais lui céder mon verre pour qu'elle y boive une gorgée. Bon sang Alec réfléchit, c'est la mère de ta meilleure amie, tu ne peux entrer dans un jeu de charme. Je devais aussi l'appeler Jo et la tutoyer surement ? Je continuais de l'observer avant de lui dire pour la taquiner, mais avec un peu de sérieux. "C'est vraiment fort dommage qu'une jolie femme comme v... Toi ne s'intéresseras sans doute jamais un jeunot comme moi" J'affichais une fausse mine de déprimer en lâchant un profond sourire. Qu'est-ce que je faisais ? Aucune idée, mais je tentais de m'aventurer dans un sentier dangereux.

New-York ? Wouah, cela faisait autant de temps que ma fille sort avec cet homme qui travaillait dans un domaine qui, - j’espérais - gagnait bien sa vie. Je n’avais pas envie que ma fille sorte avec un moins que rien. Pour un, qui disait qu’il n’était pas trop au courant, il était déjà bien plus informé que moi. Sur ce coup, j’étais déçue envers ma fille, mais bon, elle avait peut-être ses propres raisons.

Je ne préférais pas me débattre plus à ce sujet, et de toute manière, je doute fort qu’il avait envie de parler d’un autre homme que de lui. Est-ce que Cordi avait le même caractère que moi ? Bien sûr. Telle mère, telle fille, non ? J’étais fière de voir ce que ma fille devenait, et surtout, j’étais contente de voir que je n’étais pas aussi maléfique que cela. Ma fille avait toujours eu tout ce qu’elle voulait, elle avait eu une éducation normale, et elle allait devenir une grande femme avec un avenir prometteur alors que demander de mieux pour une mère?

JOAN _ « Et bien, si on ne me l’a pas échangée à la maternité, je disais que oui, elle tient cela de moi. »

Mon sang de diablesse coulait dans ses veines, avec un léger mélange d'un sang impur. Son père. Je n'avais pas grand-chose à dire sur lui, à part qu'il était un dieu au lit. Je ne pourrais jamais l'oublier, même si, j'avais tout fait pour qu'il ne s'approche pas de ma fille. En fait, j'avais fait cela pour une seule et unique raison, je n'avais pas envie qu'on me l'enlève. Revivre la même situation comme j'avais déjà vécu avec Holden, je n'avais pas eu très envie alors j'ai fait un choix purement égoïste. Et je ne pense pas que ma fille m'en voudrait de lui privé d'un père.

« Le fantasme parfait de plein d'adolescents » Oh que cela faisait du bien d'entendre cela. L'idée de pouvoir me taper un petit adolescent me donnait des envies purement malsaines, et je dois l'admettre que malheureusement je ne pourrais jamais me retrouver dans un lit avec un jeunot de 16 ans. J'aime les hommes, certes, mais j'aime surtout les hommes virils, et avec un peu plus d'expérience.

JOAN _ « Tu devrais arrêter de dire ces belles choses, car je vais finir par croire que tu me désires. »

Je le taquinais. J'étais la mère de sa meilleure amie, alors, me draguer serait complètement fou de sa part. Sauf si, les femmes de mon âge l'excitaient. Quoique, plus il parlait, plus j'avais vraiment l'impression qu'il m'appréciait d'une façon purement physique. Pourquoi je ne m'intéresserais pas à un jeunot de vingt et un ans ? Il avait désormais l'âge de boire, de fumer, et t'utiliser des capotes à tout bout de champ alors, pourquoi m'en priverais-je ?

JOAN _ « Où as-tu été péché cette information-là ? » J'étais loin d'être une sainte, et ma réputation se faisait savoir depuis un bon bout de temps maintenant. Alors que j'avais déposé le verre sur le table de travail, je profitais que je sois toujours proche d'Alec, pour soulever son t-shirt pour pouvoir contempler ses jolis abdos. Humm comme quoi, les apparences sont souvent bien trompeuses. Il était quand même bien foutu le petit. Des bouts des doigts, je traçais ses abdominaux tout en lui adressant la parole « Enlève-moi ton t-shirt pour que je puisse mieux profiter de ton joli corps. » Allait-il accepter, ou partir en courant ? Humm hâte de voir sa réaction.

Je crois que j'en savais plus sur ce fameux Caleb que la mère de Cordy elle-même. Mais c'est tout naturel après tout c'est mon rôle de meilleur ami et encore, je trouvais que je n'en savais pas assez. J'étais le genre curieux et si je n'avais pas sa propre mère en face de moi, j'aurais presque pu envisager que Cordélia et moi étions jumeaux tant nos caractères pouvaient être similaire. Mais non, j'étais un Miller et elle une O'Brady. Mais nous ne nous attardions pas tellement sur le sujet, je lui demandais donc si Cordélia tenait son caractère aussi difficile à vivre qu'adorable d'elle. Je souriais alors qu'elle confirmait mes dires. Nous continuions de discuter et étrangement, la conversation prenait une drôle de tournure, elle était proche de moi et je lui avouais que Joan serait typiquement le fantasme de plein d'adolescent. Je n'en étais techniquement plus un depuis peu, mais mes gouts ne changeaient pas beaucoup. Je roulais donc des yeux alors qu'elle disait finir par croire que je la désirais. Était-ce le cas ? Sans doute et pourtant une certaine gêne vis-à-vis de Cordy persistait, mais Joan était tellement attirante. Je concluais donc par une fausse déception en disant qu'une femme de son âge ne s'intéresserait probablement jamais à un p'tit jeune comme moi. C'est vrai ? Par rapport à tous les hommes bien plus intéressant qu'elle pourrait emmener dans son lit, pourquoi penserait-elle à moi ?

Je souriais alors qu'elle me demandait où j'avais été trouvé l'information alors d'un haussement d'épaule, je répondais "Simple supposition" Nous étions toujours proches et étrangement, cette proximité entre nous ne me gênait pas tout au contraire, elle me plaisait. Je pensais d'ailleurs de moins en moins à la morale ni à Cordy, à chacun des gestes qu'elle faisait, j'en oubliais un peu les normes. Je ne me dégageais même pas alors qu'elle soulevait mon T-shirt pour laisser apparaitre mes abdos. Je n'étais pas peu fier de ma musculature encore facilement dissimulable sous les vêtements mais que j'avais sué pour obtenir. Oui, je ne me laissais pas aller et je m'entretenais du mieux que je pouvais. Je sentais alors un frisson parcourir mon dos tandis ce que ses doigts suivaient la ligne de mes muscles abdominaux jusqu'à ce qu'elle me demande de retirer mon haut. Je jetais un dernier coup d'œil hésitant à la porte d'entrée avant de sourire et de me redresser enlevant mon haut de la manière la plus sexy possible"Bien sûr" Et je me retrouvais torse nu face à elle. "Serait-il envisageable que je vois ce qu'il y a sous ce haut ? " Demandais-je d'un sourire joueur.