C’est ce moment où votre fils vous dit vouloir faire des bébés que vous tombez de 5 mètres de haut. Vous faites plouf sur le sol et vous avez mal partout dans les os. Dis comme ça, ça ressemble plus à un suicide dans la pensée mais en fait, c’était bien plus complexe que ça. Bien plus. Je ne saurais pas réellement expliquer cette vision que j’avais de l’entendre dire qu’il voulait faire des bébés mais quand même. Je ne voulais pas qu’il fasse un gosse. Je ne voulais pas être papy. Non mais ça ne va pas ? Je ne savais juste pas encore comment faire pour qu’il se retire l’idée. J’imaginais déjà qu’une fois avec des filles de son âge, il sorte son pistolet pour jouer à l’hélicoptère et faire mumuse avec les pistes d’atterrissage des filles. Non, non pas mumuse avec les filles, non et non. Je tentais tant bien que mal d’arrêter cette conversation et partant sur l’idée d’un déjeuner en évasant mes réponses. Bien sûr, je me levais en grognant car je voulais encore dormir mais oui, zut. Je voulais dormir et encore dormir et je voulais pouvoir fermer mes yeux et ne jamais me réveiller enfin… pas avant qu’il ne soit au moins le début de midi et puis, ZUT ! Je voulais dormir, je faisais une moue en allant vers la porte avant que… BING, mon dos soit occupé et je lâchais un petit cri de… douleur, j’avais mal au dos mais je me faisais vieux. Porter un enfant ou faire des acrobaties avec Cordélia, ce n’était pas vraiment la même gymnastique et c’était difficile. J’inspirais doucement en regardant cette jeune femme. « Je vais… faire en sorte que mon dos ne meurt pas ! », disais-je pour répondre à sa question avant de le porter un peu mieux pour le bien fait de mon pauvre dos mais quand même, c’était assez triste d’avoir tellement mal au dos pour rien. Non mais zut quand même. J’aimais la vieillesse car ça rendait virile comme George Clooney mais bon, je préférais me cloner et laisser ce clone être celui qui fera l’abruti en souffrant. Oui, je suis en mode grincheux dans ma tête mais zut, je voulais dormir et voilà. Alors toi petit Reed, tu n’es pas à l’abri des punitions et pour le moment, tu es mignons mais ennuis moi un peu trop et tu vas voir ce que papa a dans ses couilles. Beaucoup de punitions et d’interdictions de sortis. Beaucoup. J’inspirais une fois dans la cuisine et je le posais sur le plan de travail en lâchant un soupir de soulagement avant de m’étirer. Il n’était pas lourd mais quand il se laissait tomber sur mon pauvre dos, il le faisait souffrir. Je m’étirais doucement en allant vers le frigo et sortant tout ce que je trouvais de parfait pour le déjeuner y compris le lait pour les céréales et des oranges pour un jus de fruit. Je prenais alors les oranges pour les couper en deux et pouvoir les presser et ensuite, je prenais les céréales, nos favoris. Je sortais deux bols. « Notre déjeuner de roi sera comme toujours puis aussi du bon jus de fruits pour les vitamines… et pas de bébés avant tes… 25 ans car cette une nouvelle loi… », non sérieux et depuis quand ? Mais il n’est pas censé le savoir, non d’une pipe à tabac. « Si on fait des bébés trop jeune, on va en prison maintenant ! », maugréais-je en servant alors le petit déjeuner et allant vers la télévision pour aller la chaine. Je mettais alors celle des enfants et lui souriant. « Allez hop, télévision et céréales. », soufflais-je en allant terminer le jus de fruits et pressant les oranges une à une. Je servais deux verres une fois terminé en allant lui donner et mangeant à mon tour des céréales. Je ne voulais plus avoir des questions sur ses attributs et surtout son engin à bébé mais bon. Je ne voulais pas être papi dans 9 mois.