Aujourd'hui papa travaillait alors il avait appelé Charlie pour qu'elle s'occupe de moi. Finalement, ce matin, j'étais plutôt calme me contentant de jouer avec mes figurines de super héros. Je mimais alors un combat entre superman et dark vador et dark vador mettait la pâté à superman, car les culottes au dessus du collant c'est trop la honte et puis j'aime pas superman ! Je savais que Charlie était dans le salon à regarder une série qui ne m'intéressait pas du tout, mais alors vraiment pas du tout. Après avoir jouer, je laissais trainer mes figurines au sol et j'allais réclamer à manger à ma baby-sitter qui acceptait tout de suite de me préparer quelque chose. C'était une bonne baby-sitter, même si elle ne jouait pas forcément avec moi, mais elle était toujours à l'écoute et n'hésitait pas à stopper ses activités pour m'aider ou me faire quelque chose. Sachant que j'aimais la crème, elle me préparait alors une carbonara simplifiée avec des pâtes de la crème et du gruyère et je m'en léchais d'avance les babines. Posant mon assiette sur le comptoir, elle me laissait m'installer alors que l'on entendait frapper à la porte.

Je commençais donc à manger pendant que Charlie allait ouvrir la porte, je tendais donc l'oreille entendant une voix de femme lui demandé qui elle était, cette voix ne me disait rien et d'une certaine curiosité, je tenais à savoir qui c'était. Charlie lui répondait être ma baby-sitter, mais attendait toujours de savoir ce que voulait la dame devant la porte. De là où j'étais, des spaghettis pleins la bouche, je voyais un bras traversé la porte pour donner un billet à Charlie et lui dire de rentrer chez elle. Je me penchais alors sur mon tabouret pour mieux voir, mais rien n'y changeais, la porte me barrait la vue. Charlie se montrait sérieuse et par sécurité refusait d'abord avant que la dame ne lui dise être ma mamie. Hein ? La maman de papa ne devait pas venir aujourd'hui, elle téléphonait toujours avant de passer et puis ce n'était pas sa voix habituelle. Quand soudain, je fis les gros yeux en entendant ma « mamie » virée Charlie et lui dire de sortir. Alors que ma pauvre gardienne quittait les lieux, je sautais de mon siège et je courais vers l'entrée voir de qui il s'agissait vraiment. Mais je ne la connaissais pas du tout, elle ne me disait rien et d'un franc parlé naturel mais surtout dû au fait que je ne réfléchissais pas avant de parler, je lui demandais. « Bonjour ! T'es qui ? »

J'adorais les pâtes à la crème. C'était le plat que j'aimais le plus. Avec moi, pas besoin de légumes verts comme les haricots plats ou les courgettes, des pâtes à la carbonara et j'étais comblé. Ce n'était pas très sain... Mais je m'en fichais. C'est donc l'eau à la bouche que je regardais Charlie me préparer une bonne assiette. Moi je l'aimais bien Charlie, même si parfois ses séries idiotes qu'elle mettait à la télé me gonflait un peu. Après tout, je ne voyais pas trop l'intérêt de regarder des adultes faire des trucs bizarres avec leurs bouches... Beurk. Les dessins animés de super-héros c'étaient beaucoup mieux. Elle était sympathique et prenait toujours bien soin de moi quand papa n'étais pas là. Et aujourd'hui aussi alors qu'une inconnue venait nous perturber. Après m'avoir gentiment servi, elle allait ouvrir. Je restais sagement devant mon assiette, mais écoutais tout ce qui se passait dans la pièce à côté. C'est de cette façon que je compris que la dame que j'apercevais à peine devant la porte essayait de faire partir ma baby-sitter. Mais pourquoi ? Je ne comprenais pas vraiment ce qu'il se passait, mais une chose était sûre, je ne connaissais pas cette dame. Pourtant, celle-ci disait être ma mamie... Oui, car même si elle lui donnait de l'argent Charlie refusait de parti et lui demandait qui elle était. Mais ma mamie ? Comment était-ce possible ? Je connaissais plutôt bien la maman de Caleb et ce n'était pas elle. Sa voix ne lui ressemblait pas et même si la porte m'empêchait de la voir, j'étais persuadé qu'il ne s'agissait pas de grand-mère Hemingway. Quand finalement ma nounou battue en retraite après avoir été carrément virée par l'inconnue, je me levais et me précipitait vers l'entrée. Je n'y comprenais vraiment plus rien.Pourquoi avait-elle mit ma gardienne dehors ? Elle n'avait rien fait de mal, la pauvre... Surtout que je ne m'étais pas trompé, je ne connaissais pas du tout cette dame. Bon... Je n'allais pas passer par quatre chemins autant que je lui demande directement. La saluant, je lui posais la question qui me trottait dans la tête. Qui était-elle ? Attendant sa réponse, je l'observais... Son visage me disait quelque chose mais... Je ne savais pas d'où me venais cette impression. En même temps à six ans, tout le monde n'a pas une bonne mémoire... Moi encore moins... Elle s'agenouillait devant moi et je continuais de la regarder. Devais-je avoir peur ? Peut-être... Je n'en savais rien, j'étais un peu paumé tout à coup. Quand enfin elle me dit être la maman de Cordelia, mais yeux s'ouvrirent en grand. Je ne m'y attendais pas... Ça c'est le moins qu'on puisse dire. Mais j'étais un peu rassuré. Cordelia était très gentille avec moi et papa l'aimait donc sa mère devait être gentille elle aussi. Je l'espérais... « Oh ! C'est chouette ça ! » Je lui souris timidement, ne sachant pas trop quoi ajouter de plus. Mais en fait... Elle n'était pas vraiment ma mamie... Plutôt ma belle-mamie, non ? Car si sa fille devenait ma belle-mère en se mariant tout en blanc avec papa Caleb, elle ne devenait pas vraiment ma maman quand même... Enfin bref, ces histoires de grands étaient bien trop compliquées pour un petit garçon comme moi.En tout cas, je me retrouvais tout seul avec cette dame et je ne savais pas vraiment comme je devais réagir. Elle me proposa de passer la matinée avec elle. J'hochais la tête en signe d'assentiment. « D'accords. » Je n'avais pas vraiment le choix, mais bon... Ça pouvait être drôle et elle avait l'air d'être gentille finalement... Je me demandais bien ce que papa allait dire en voyant que Charlie était partie et que c'était la mère de Cordy qui me gardait... Enfin, c'était son problème... Quand se releva, je retournais dans la cuisine pour terminer mon assiette. Oui, papa disait toujours qu'il ne fallait pas gaspiller la nourriture. Et puis, j'avais encore faim. Mais c'était sans compter sur Joan qui me demandait alors de ranger la pièce.... Mais ? Pourquoi ? Elle était en ordre, non ? Il y avait bien quelques jouets par-ci, par là, mais c'était normal pour une maison avec un jeune enfant. « Heu... Je finis et je le fais. » J'étais trop gentil, vraiment. Elle arrivait comme-ça et me demandait de faire des trucs qui ne servaient, car il fallait être réaliste, ça n'allait pas rester en ordre bien longtemps, mais je l'écoutais quand même parce que j'étais un gentil petit garçon. Je grimpais sur mon tabouret en la regardant. « Commence sans moi si tu veux. » Bah quoi ? Elle n'allait pas rester les bras croisés. Elle ne semblait pas être comme Charlie et regarder la télé toute la journée n'avait pas l'air d'être son truc. « C'est Cordelia qui t'a demandé de venir? » Demandais-je.