"Euh, il rentre un peu après l'heure du gouter ! " Bien, mais à quelle heure était chez eux le goûter ? Bah, et puis, je ne devrais pas m'en faire. La baby-sitter avait certainement déjà dû contacter le père pour dire qu'une folle est rentrée chez lui, protestant qu'elle était la grand-mère. En réalité, je ne l'étais pas vraiment étant donné que ma fille n'était pas la mère de cet enfant, et de plus, elle n'était pas mariée avec le père donc, ce petit n'était rien à mes yeux et il ne le saura jamais. Cela dit, je pourrais agir en tant que mamy poule, ce n'était pas interdit.

J'affichais un sourire quand j'entendis le petit minou dire waouw la classe. M'ouais, je lui aurais donné raison au début quand j'avais la voiture mais, en fait, il n'y avait rien de plus chiant qu'avoir des portières à ouverture en élytre. La prochaine fois, je réfléchirais à deux fois avant d'acheter ce style de voiture.

Sans attendre, on se rendait à la ferme qui se trouvait  en dehors la ville et durant le chemin, je lui avais demandé si tout allait bien. Je souriais de nouveau quand celui-ci me reparlait de la voiture. Je jetais un rapide regard vers lui et je lui répondrais.

JOAN _ « Si tu travailles bien à l'école tout au long de ta scolarité, tu pourras te payer la même voiture, ou une autre encore plus jolie. »

Je n'avais jamais été une brillante élève, mais j'avais mes points partout où il fallait donc c'était le principal. Oui, j'étais loin d'être ce genre de filles qui passaient des heures devant un cahier, en fait, j'étais plutôt l'inverse. J'étais dans la catégorie des glandeuses, et dragueuses. Eh oui depuis toute jeune, les hommes m'ont toujours attiré.

Quand nous arrivons enfin à destination et qu'on descendait de la voiture, je fus particulièrement surprise quand le petit me prenait par la main. La dernière fois qu'on m'avait prise par la main, c'était quand ma fille avait huit ans - ce qui date. Il me tirait jusqu'aux belles vaches blanches, aux tâches noires.

JOAN _ « Quand j'étais petite, on m'a toujours dit quand les vaches sont couchées, c'est signe de beau temps. » Cependant, ce n'était que des dires et ce n'était pas pour autant que le soleil était avec nous. Il me montrait un gros taureau, où je ne pouvais pas m'empêcher de dire en riant. « Ce que je vois surtout, c'est qu'il a des grosses... » Quand je croisais le regard du petit, j'arrêtais de rire et de prononcer quoi que ce soit d'autre, car ce que j'allais dire était très déplacé et de plus, pour son âge il ne devrait pas entendre cela. Mais, cela dit, il avait tout de même une belle paire de couilles. « Cuisses ? .... » Que dire pour me rattraper? Je l'emmenais rapidement ailleurs qu'auprès de ce taureau. « Cela te dirait te monter à cheval ? » J'avais lu sur l'affiche qu'il y avait moyen de faire un tour à cheval alors autant en profiter non ? Et puis, je savais monter à cheval, alors, je pourrais le prendre avec moi. Le laisser monter seul,  c'était un peu trop risqué pour son jeune âge. .

Lorsque Joan m'avait dit qu'elle était ma mamie je l'avais cru ou plutôt je l'avais accepté comme tel, car je me doutais bien qu'elle ne le fût pas vraiment puisque Cordélia n'était pas ma maman. Mes vraies mamies se sont la maman de papa et de maman sauf que la maman de ma maman, elle est morte, mais mon papy s'est remarié donc sa nouvelle femme, c'est comme ma mamie. Sinon je ne pourrais pas dire que tata Lady et Laonie sont mes tatas, mais c'est un peu compliqué tout ça, je trouve. Donc pour en revenir à Joan, je décidais donc de la prendre comme une troisième mamie et voilà, c'est plus simple, surtout que je la trouvais plutôt gentille enfin sauf avec le rangement de mes jouets, mais plein de personnes n'aime pas que sa traine. Par contre, je ne sais pas vraiment à quelle heure il rentre du boulot, car je ne sais pas lire l'heure alors je me repère au programme télévisé ou alors au repas, c'est plus simple. Et mon papa rentrait toujours après le gouter, c'est pour ça que d'habitude Charlie doit venir me chercher à l'école enfin aujourd'hui, je n'ai pas école donc.

Finalement, on partait et on se rendait à sa voiture. Moi, je m'étais imaginé une voiture simple de couleur rouge comme on en voit partout et donc rien de bien extraordinaire, mais sa voiture est... Waouw... C'est le rêve de tout les garçons d'en voire une comme ça et moi je vais monter dedans, mes copains ils vont jamais me croire ! En plus, les portières, elles ne s'ouvrent pas comme les autres et j'avais l'impression d'être dans un film. Je montais donc dans le véhicule et là, nous partions. Moi j'étais bien dedans en plus les passants avaient tous un regard étonné voir émerveillé en voyant le véhicule passé et je n'étais pas peur fier d'être dedans car des comme ça on n'en voit pas tous les jours ! Puis quand elle me demanda si tout allait bien, je lui disais que oui et lui complimentais à nouveau son véhicule. Elle me disait alors que si je travaillais bien à l'école, je pourrais me payer la même. On dirait papa qui me dit : si tu travailles bien à l'école, tu feras un super métier. Pour l'instant, je suis bon à l'école et j'ai presque que des très bien, mais je ne pense pas qu'on peut juger sur les cours élémentaires. "Et bah alors je vais bien travaillé !" En plus d'après mon papa pour faire le métier de mes rêves, il faut super bien travailler. Ah et il faudrait que je passe ma peur du sang aussi, mais j'ai six ans donc j'ai le droit de rêver. "Moi plus tard, je veux être vétérinaire ! Et toi, tu fais quel métier ?" Lui demandais-je.

Puis nous arrivions et je retrouvais toute mon énergie. J'étais vraiment content de venir ici pour voir les animaux et il ne fallait plus attendre. J'attrapais instinctivement sa main et je nous dirigeais un peu vers les vaches. C'est fou quand on a six ans le monde parait magnifique et dire que dans quelque année voir des vaches ou des moutons ne me fera sûrement plus rien... C'est triste, mais c'est la vie. Je levais les yeux au ciel lorsque Joan me dit qu'on lui disait que des vaches couchées, c'était signe de beaux temps... Faudrait qu'elle se couche un peu plus, car aujourd'hui, ce n'est pas le grand soleil non plus. Je lui montrais alors un peu fasciné un taureau un peu plus loin et elle se mit à rire en disant qu'il avait de grosse ... Mais de grosse quoi ? Elle n'avait pas fini sa phrase.. De grosses cornes, de grosses narines... Ah bah non de grosse cuisse... C'est vrai que c'est gros un taureau. Je ne posais pas plus de questions puisqu'elle m'emmenait autre part et je sautais de joie. "Oh oui ça serait trop, trop bien !" Nous allions donc demander pour faire le tour et le monsieur nous prêta quelque accessoire pour la sécurité comme un casque. J'avais hâte de monter à cheval, car je ne l'avais jamais fait !

"Moi plus tard, je veux être vétérinaire ! Et toi, tu fais quel métier ?" Vétérinaire ? Et bien, par pure coïncidence, j'avais bien choisi l'endroit pour passer du temps ensemble. En tout cas, j'allais m'abstenir de lui dire que la plupart des grandes entreprises de cosmétiques utilisaient les animaux comme test. Au début, je ne cachais que je le faisais aussi pour le bien de mon entreprise, le bénéfice et surtout, pour le produit. Mais depuis peu de temps, j'évitais de pratiquer des tests sur les animaux.

JOAN _ « Sérieux ? Souvent les enfants de ton âge veulent devenir astronaute, pompier ou encore soldat, mais c'est bien la première fois que j'entends sortir de la bouche d'un enfant cette passion. » D'ailleurs, comment est-elle venue cette passion ? Avait-il vu son chien se faire écraser sous ses yeux ? « Je tiens ma propre entreprise » je ne préférais pas préciser quoi comme entreprise, au risque de me retrouver avec un gamin qui me hurle dessus, je ne désirais pas trop. Il me semblait déjà  suffisamment intelligent ainsi, alors je ne serais pas étonnée qu'il sache qu'on tue les baleines pour en faire des produits de cosmétique.

"Oh oui ça serait trop, trop bien !" Cool, dans ce cas,  allons faire un tour à cheval. Cela faisait tellement longtemps que je n'avais plus monté sur un cheval, mais bon, c'était comme le vélo, ça ne s'oubliait pas. Je prenais la main du petit et on se dirigeait donc à l'écurie pour y choisir notre propre cheval. Bien sûr, gentille que j'étais, je le laissais décider ... Il optait donc pour un gros cheval blanc dont j'ignorais sa race, mais on s'en fichait bien, non ? Je demandais au palefrenier de nous préparer cette bête en attendant que le petit Reed et moi, nous nous préparions.

Une fois tout installé et prêt, le garçon d'écurie aida le petit Reed à grimper sur le cheval, tandis que moi, je m'installais derrière lui. Si la puce avait eu six ans de plus, je lui aurais laissé monter seul, mais là, j'avais un peu peur qu'il tombe et surtout, qu'il se blesse. Je ne souhaitais pas rentre un enfant mort à son propriétaire.

JOAN _ « On y va ? » Tout en tenant des deux mains les rênes, je donnais un coup sec pour que le cheval avance. Et nous voilà au galop... J'ignorais encore où on se dirigeait, mais, pour l'instant, je me contentais d'aller me promener dans une prairie. « Tu veux tenir les rênes ? »

Je me sentais tout fier de lui dire que je voulais être vétérinaire, que plus tard, je voulais sauver les animaux et oeuvrer pour le bien de nos trente millions d'amis. Joan semblait étonné de mon rêve de métier, c'est vrai que pleins de mes copains veulent faire ces métiers mais je ne suis qu'un enfant, je change de rêve et de projet toutes les semaines ! Mon idée m'était venu en regardant un programme à la télé mais c'est vrai que cette envie de métier durait un peu plus longtemps que les autres envies que j'avais pu avoir. Je lui demandais en retour quel métier elle faisait et elle me répondait qu'elle tenait une entreprise, je n'avais en revanche pas le réflexe de lui demander de quoi. Je savais juste que gérer une entreprise ça gère.

Nous étions à présent à la ferme et elle me proposait d'aller faire un tour de cheval, chose que je n'avais jamais faite mais que tout enfant voudrait bien essayer. J'étais donc tout naturellement content d'essayer. Nous allions donc en direction des écuries et j'eux-mêmes le droits de choisir un cheval parmi ceux proposer. Je choisissais un cheval blanc, je sais pas pourquoi mais je trouvais que c'était le plus joli. On se préparait donc puis le monsieur d'écurie m'aide un grimper sur le cheval dont j'atteignais tout juste la selle avec ma tête, je n'étais pas très grand même pour un garçon de mon âge. Joan s'installait juste derrière moi et prenais alors les rênes en me demandant si on y allait. "Ouiiiiiiiiiiiii" dis-je avec énergie. On partait alors et là, ce fut une superbe sensation que je ressentis. Le cheval allait vite, moins qu'une voiture mais pourtant je me sentais libre. La joie s'affichait sur mon visage et encore plus lorsqu'elle me proposa de tenir les rênes. "Je peux ?" Redemandais-je comme une confirmation avant de les tenir. Cela ne changeait pas grand-chose mais j'avais vraiment l'impression de le diriger et je profitais un maximum du moment. Joan avait eu une superbe idée et je n'oublierais sans doute jamais cette superbe après-midi. "J'adore faire du cheval !"