Une soirée tranquille sans la poussière, c’était le rêve mais bien sûr, toujours moyen de trouver une ou deux noquettes dans un coin même pour une maniaque comme moi. Depuis quelques jours, nous faisions les cartons une fois les enfants au lit. Cela devenait tellement récurent que ça en devenait presque routinier. Je ne me rendais même pas qu’on en quelques années, nous avions tellement de choses dans les placards. Et pas seulement des jouets pour enfants car ça, j’en avais quelques-uns. Vêtue d’un shorty léopard et d’un t-shirt à Aiden noué autour de ma taille et de mon ventre par ce que je ne rentrais pas dans la moitié de mes vêtements et que l’autre moitié était au linge, j’aidais mon mari le grincheux qui râlait à chaque fois que je portais un bouquin. Bien sûr, je le laissais sagement s’occuper des autres livres. Il fallait avouer qu’il avait raison de paniquer vu que j’étais trop… casse-cou malgré le fait que je sois réellement paniquée tous les jours depuis qu’on avait fait ce test de grossesse dans les toilettes d’un bar presque miteux ou l’avions-nous rendus miteux ? Car mine de rien un bar avec le bar dans les toilettes, c’est classe. Je penchais doucement la tête, le regardais attentivement tout comme s’il était un déménageur super sexy et surtout super canon. « C’est sexy les déménagements quand même ! », disais-je en souriant doucement et me pinçant les lèvres avant d’hausser les épaules. Je levais alors le regard, posant un bouquin qui ne devait même pas contenir 100 pages sur la grossesse. Je le levais doucement de cette chaise sur laquelle j’étais assise et je regardais le haut de la bibliothèque. Cette boite tout au-dessus. Que contenait-elle ? En étant discrète pour ne pas me faire gronder, je prenais la chaise sans faire trop de bruits. Je la posais alors devant la bibliothèque. Les jambes à l’air et les fesses presque découverte, je montais sur la chaise pour me mettre sur la pointe des pieds. Le désavantage d’être petite est que même sur une chaise, on manque parfois grandement d’hauteur. Je tentais alors d’attraper la boite, réellement motivée à n’en faire qu’une bouchée sans tomber par terre. Je faisais une moue en tentant de l’atteindre. Un doigt réussissant à l’attirer vers moi, je souriais. « Bingo… », un deuxième l’atteignait et gagnais encore quelques centimètres. Je me hâtais de tenter avec l’autre main.

Tout était planifié, le déménagement était cédulé et les cartons devaient être faits avant d’être à la dernière minute. J’étais devenu parano, n’ayant pas été présent lors de la première grossesse de Lullaby. Elle avait eu des complications et je ne voulais pas la voir faire un faux mouvement. Je faisais donc les cartons une fois à la maison, bon ça m’épuisait un peu avec le boulot, les enfants, les hormones et le déménagement. Pliant une boîte, je fermais le dessous avec du scotch. Une fois. Deux fois. Trois fois, pour que le carton puisse soutenir le poids des livres qu’il restait à mettre. Il y avait déjà plusieurs boîtes remplis qui jonchaient le sol du salon. Relevant le rebord de mon débardeur, j’allais essuyer mon front où perlaient quelques gouttes de sueur. Dure, pas particulièrement, mais j’étais fatigué et depuis la grossesse je n’avais pas autant la forme. Je me passais finalement la main dans mes cheveux. Je prenais une pile de bouquin dans la bibliothèque, surtout des livres pour enfant, sur la maternité ou bien nos albums de finissant. Je souriais en l’entendant commenter sur les déménagements. Je me redressais doucement, me retournant pour la regarder dans mon t-shirt et son shorty. « Si tu te montre ainsi, même les déménageurs risque d’aimer déménager. », disais-je avec un ton taquin. Je n’allais pas lui dire que je la trouvais sexy et que son petit corps me donnait envie d’elle. Si nous n’avions pas un second enfant en chemin. Mais, là tout de suite je faisais attention à elle, je ne voulais pas qu’il lui arrive quelque chose. Je la regardais avant de prendre une autre pile de livres pour les serrer. Alors que je me retournais pour en prendre une autre, je la voyais perché sur une chaise tendant ses bras pour attraper une boîte. « Mais qu’est-ce que tu fais ? », disais-je en l’entendant dire bingo. Je m’approchais d’elle, déposant ma main dans son dos j’étirais le bras pour prendre cette boîte qu’elle désirait. « La prochaine fois demande moi, je ne veux pas qu’il t’arrive quelque chose. », disais-je en la regardant avec cet air de chien battu. Je voulais la ménager même si ça faisait de moi quelqu’un de surprotecteur. Ces derniers temps, on avait quelques soucis d’hormones, mais une chose ne changerait pas. Je l’aimais. Ça c’était définitif et rien ne pouvait changer cela. Je lui souriais, avant de lui tendre la boîte sans la regarder et lui vola un baiser.

Cette boite n’était pas remplie de mini-Aiden pour faire joujou pourtant je désirais tellement l’attraper et lui faire son affaire enfin juste la descendre. Pourquoi ? Peut-être qu’une part de moi voulait simplement se rendre utile. Alors que je l’attrapais petit à petit… je riais à sa question avant le bingo. « J’attrape… », je me stoppais en sentant sa main dans mon dos et je baissais mon regard vers lui pour voir sa petite tête velue enfin pas si petite et adorable qui tentait d’attraper la boite avant moi. Une moue se dessinait sur mes lèvres tandis que je le regardais. « … cette boite ! », disais-je avant qu’il ne me dise de lui demander ou même bien plus mignon qu’il ne voulait pas qu’il m’arrive quelques choses ce qui m’extirpait simplement un joli sourire tandis que je le regardais attentivement avant de descendre de la chaise mais je n’en étais pas moins boudeuse alors qu’il avait l’air de chien battu et pour ma part une petite moue. Ce baiser et cette boite que j’attrapais en haussant les épaules. J’inspirais doucement en reculant et me tournant pour poser la boite sur la table du salon. Je soupirais doucement en haussant les épaules. « Je ne suis pas en sucre, Aiden… », murmurais-je alors en roulant des yeux tandis que j’allais vers le canapé en boudant. Je laissais la boite sur la table et j’attrapais le paquet de bonbons en passant. Je me laissais tomber, assise les fesses sur le tissus du canapé. Je posais le paquet de bonbons en forme de dents de vampires sur mes cuisses tout en attrapant le cousin de décoration à côté de moi pour le serrer dans mes bras. « L’usine à bébé, elle est fermée. C'est tout ce que je suis, une machine à bébé... un peu comme une machine à popcorn mais sans la musique... Je fais grève ! », disais-je alors en haussant les épaules et prenant un bonbon dans le paquet avant de le mettre dans ma bouche. Je soupirais doucement en croquant alors dans le bonbon et je tirais dessus pour entendre la gomme craquer. Je le regardais sans avoir commencée à mâcher. « Je peux même plus porter une boite, bientôt tu vas m’attacher au lit pour que j’arrête de marcher ? », demandais-je alors en ronchonnant un peu dans ma barbe. « Tu me fais penser à… », je riais doucement en arquant un sourcil et relevant mon regard vers lui tandis que je mâchais mon bonbon en haussant les épaules. « Mon père ! », lâchais-je alors en plaisantant. Une douce vengeance. J’étais fière de ma vengeance, tellement.

Inquiet ? C’était évident, je la regardais descendre de la chaise tout en lui donnant cette boîte. Elle affichait une petite moue, me faisant ainsi hausser un sourcil. Son haussement d’épaule me faisait soupirer. Allions-nous une fois de plus nous disputé pour quelque chose de futile ? Je la regardais, je savais qu’elle n’était pas en sucre, mais ça ne m’empêchait pas de m’inquiéter pour elle. « Tu es loin d’être fragile et c’est ce qui me fait le plus peur. », me disais-je pour moi-même. Me passant une main dans mes cheveux en bataille, je la regardais prendre place sur le canapé. Je préférais éviter une dispute, tournant le dos je continuais à empaqueter nos effets personnels. Mine de rien, on en avait accumulé des choses depuis notre emménagement dans cette maison. C’était notre premier cocon juste à nous. Je l’entendais parler d’une façon qui sans qu’elle le sache me brisait le cœur. Je ne l’avais jamais vu comme une machine à bébé, c’était seulement arriver et qu’est-ce qu’on pouvait à cela ? Je déposais de nouveaux livres dans un autre carton. Je fermais le carton qui était déjà bien rempli. « Mais qu’est-ce que tu racontes ? », disais-je en me retournant vers elle, juste avant qu’elle me compare à son père. Je faisais claquer ma langue dans mon palet en signe de protestation. « On dit que les filles choisissent des mecs qui ressemblent à leur père... Ça ne doit pas être faux alors. » J’espérais tout de même ne pas ressembler à Holden. Je m’approchais d’elle prenant place sur la table basse devant elle. Je voyais son visage au dessus du coussin et je lui souriais d’un demi-sourire. J’étirais mes mains jusqu’à prendre ses chevilles avant de venir les déposer sur moi. Je la regardais, puis j’allais croiser mes bras sur ses jambes nues tout en y déposant mon menton. « Tu n’es pas une usine à bébé. Je n’aime pas t’entendre dire cela. Si je me montre protecteur c’est que je tiens à toi, je n’ai pas l’intention de t’attacher. Je veux seulement qu’il ne t’arrive rien, sinon je m’en voudrai. Je n’ai pas été là pour la grossesse de Nora, et pourtant j’aurai dut. Si j’avais été là tout cela ne serait jamais arrivé. » Oui, j’avais des remords et ça pesait sur ma conscience même si je ne le disais pas. J’embrassais sa jambe, avant d’étirer une main pour lui voler un jujube. Je le portais à ma bouche, mais au lieu de le mangé je le glissais sous ma lèvre. « Et si tu redis que je ressemble à ton père, je te vide de ton sang ! », disais-je avec une voix à la Dracula, tout en montrant les crocs de gélatine.

Fragile, voilà à quoi se résumait une grossesse, nous rendre fragiles. L’étais-je ? Je n’en savais rien mais je voulais me dire que non pour éviter la panique bien trop présente par moment. Je me laissais aller dans une douce bouderie. J’haussais doucement les épaules tandis qu’il me demandait ce que je racontais car il fallait avouer que ce n’était sûrement pas moi qui parlait mais surement cette fichue chose avec laquelle je cohabitais. Je ne réagissais point à cette question mais… Le bon gout de cette dent de Dracula dans ma bouche tandis qu’une douce vengeance venait de s’échapper. Des mots rapides. Il me faisait penser à mon père. Étais-ce vrai ? Je n’en savais rien et je riais doucement en l’entendant. Ressemblait-il à mon père ? Je penchais doucement la tête en le regardant. Je cherchais les atomes, les comparaissons tandis qu’il se rapprochait en se posant sur la table basse juste à côté du carton que je regardais du coin de l’œil. Je le laissais prendre mes jambes, docilement et je terminais le bonbon que j’avais dans les mains en l’écoutant. Il attirait de mon en plus mon attention surtout à la fin ou je laissais la moue s’intensifier. Je retirais doucement le coussin en haussant et là... je riais en le voyant avec le bonbon entre les lèvres mais surtout à ce qu’il disait. « Tu lui ressembles, oh oui… mords-moi ! », disais-je en prenant le coussin et lui lançant dessus mais pas sur le visage. Avec le bonbon dans la bouche, je voulais éviter la catastrophe. On ne sait jamais que je lui casserais une dent ! Non mais je ne voulais pas lui faire un bobo à la petite tête velue. Je le regardais alors attentivement, intensément. « Ce n’est pas ta faute… C’est moi qui t’en ai écarté… c’est moi qui était inconsciente mais c’était au boulot ça… au travail avec le feu itout… ici, la maison n’est pas en feu enfin… sauf quand tu m’allumes ! On m'enferme déjà assez dans une cage en me faisant aider les chatons au boulot... », disais-je en souriant doucement alors que je levais le t-shirt en laissant la petite montagne se dévoiler et je riais doucement. « Il va bien, on va bien… tout va bien. Il a besoin de faire de l’exercice pour être plus musclé que toi dans l’avenir et avoir des bras en ferraille comme Iron Man ! », lâchais-je en riant légèrement. « Et puis quoique t’en dise, je suis une machine à bébé… regardes ce four ? Haute gamme et même… c’est une machine de luxe, t’as vu comme elle est toute douce ? », je riais doucement amusée même si je boudais encore un peu mais ça ne se voyait pas du tout tellement il était adorable. Et shit, je suis faible ! Une faible femme amoureuse. Je me redressais alors pour me retrouver à quelques centimètres de son visage. Je pouvais sentir mon ventre contre mes cuisses. « Et heureusement que tu ne veux pas m’attacher car je fais quand même grève… », je souriais, ce sourire un peu coquin tandis que mon regard déviait contre la boite. Celle des jeux de sociétés et j’haussais les épaules. « Et si on arrêtait de ranger pour ce soir ? », lui proposais-je en laissant un air malicieux sur mon regard comme ceux que je peux sortir pour le séduire mais… « On joue au Monopoly ? », lui demandais-je alors. Grande déception.

Appelez-moi Comte Dracula ! Même si j’avais dit des choses qui pesaient sur ma conscience, je n’allais pas garder cet air anxieux. Je souriais presque trop bêtement et je manquais d’en perdre mon dentier. Quel romantisme tout de même ! J’attrapais le coussin tout en mâchant ce dit dentier. Si on pouvait avoir ce genre de dentition plus vieux se serait encourageant et pratique. Une fringale et hop on mangerait quelques dents. Je regrettais un peu d’être entrer dans le sujet, mais on devait bien l’aborder à un moment. Et puis, c’était moi qui venais de remettre ça sur le tapis. Intérieurement, je savais qu’à ce moment-là, j’aurais dût m’écouter. Au fond de moi, j’avais toujours eu un doute sur tout cela, mais les événements qui en avaient suivit avait enterré ce sentiment. Après autant de temps ensemble, je ne pouvais que me voiler le visage en partant. À ce moment-là, je n’étais pas prêt pour avoir un enfant même si je voulais la marier. Donc, oui je me sentais responsable, car si je n’étais pas parti la peur et la peine au ventre, elle n’aurait pas travaillé à ce moment de sa grossesse. Simplement, parce qu’elle n’aurait pas été seule. Je l’avais laissé seule. Je la regardais, sentant les émotions en pleines ébullitions en moi. Je sentais mes yeux se remplir de larme, c’était complètement idiot, mais en ce moment je n’étais pas normal. Je pouvais pleurer pour un pot de cornichon vide. J’appuyais mes coudes sur ses jambes cachant mon visage dans mes mains. Je devais simplement respirer et tout partirait comme c’était venu. Je savais qu’elle ne pouvait pas tenir en place, la connaissant je ne l’avais jamais vu tenir en place. Je poussais un soupire. « Je ne veux pas d’un Iron man, tout ce que je veux c’est ma femme, ma fille et mon fils à mes côtés, et cela jusqu’à ce que je sois sénile et plus encore. », finissais-je par dire en retirant mes mains et le tout accompagné d’un sourire amuser. Les larmes avaient pris leur envole. « Peu importe ce que tu penses, tu es forte et tu n’as besoin de le prouvé à personne. Je te vois tout les jours, je vois à quel point tu es forte et ça me suffit. Je te l’ai déjà dit, tu n’as pas besoin de tout faire tout seul. Je sais que ce n’est sûrement pas facile, mais je suis là. Tu n’es pas seule cette fois. » Je la regardais, même si je ne faisais aucun commentaire sur l’usine qu’elle croyait être je la regardais s’approcher de mon visage. « Et si je t’attachais rien que pour te faire saliver ? » Je me reculais pour prendre appui sur mes bras que j’avais étiré derrière moi. Je la regardais en fronçant les sourcils, où voulait-elle en venir ? Avoir sut que c’était la boîte de jeu de société, que j’avais descendu pour elle, elle serait resté en haut de la bibliothèque. Avec les enfants qui dormaient, la soirée n’allait pas finir de dix milles façons. « Vous vous sentez prêt à m’affronter ? », disais-je avec un large sourire en parlant d’elle et de mon fils qui devait dormir bien au chaud dans son ventre. « Je devrais gagner vite en vue de ce que tu portes. À moins qu’on change un peu les règles. » Bien entendu je faisais allusion à un strip-monopoly comme on en faisait.

Séquence émotion, bonsoir. Dans le fond, j’avais évitée ou tentée d’éviter les conversations effrayantes. Fragiles, insouciante que je le veuille ou pas. J’avais tendance à vouloir faire mon boulot et vouloir arrêter de sauver des chatons. Cela me prenait aux tripes. Je voulais bosser comme toutes pompières et voir ma vie aussi s’amoindrir me rendait ronchon. Je le sentais triste, je le sentais… enceinte. Le pauvre. Je souriais, attendrie alors qu’il disait juste nous vouloir près de lui pour longtemps encore et j’haussais les épaules. « Je ne compte aller nulle part ! », disais-je en souriant doucement alors que j’écoutais tout simplement la suite. Il était adorable. Il me donnait envie de lui faire un calin mais non mais chut. Je souriais doucement, laissant alors planer l’idée que je ne voulais pas qu’il m’attache et je secouais doucement la tête. « Hors de questions ! », je riais doucement à l’idée même qu’il pourrait m’attacher juste pour me faire saliver. Non, je l’aurais tué à cette idée et le tuer du regard ? C’est facile et pan. Ou pas. Je le regardais reculer tandis que je voulais simplement jouer à un jeu de société. Comme quoi on peut avoir des envies étranges et pas seulement pour les manger. Je prenais encore un bonbon en l’entendant alors demander si on était prêt à l’affronter. Je baissais le regard vers mon ventre en arquant un sourcil tandis que je me remettais avec le dos contre le canapé. J’arquais un sourcil en pouffant de rire. « Par ce que t’espères encore me mettre toute nue ? », disais-je en lui tirant la langue. « Les règles sont simples, on joue comme sans sexes… même si tu gagnes ! », disais-je avec un sourire de peste tandis que je retirais mes pieds de ses genoux en prenant le paquet de bonbon dans ma main. Je me levais en me penchant par-dessus lui et l’embrassant rapidement avec tendresse. Je finissais par me mettre sur ses genoux et allant prendre la boite du jeu dans le carton. Je posais de mon autre main le paquet sur la table en prenant encore un bonbon. Je lui souriais doucement. « Et puis imaginer que le bébé et moi… allons te battre au Monopoly… strip-monopoly… c’est glauque. », je riais doucement en tournant la boite et lisant derrière avant de relever mon regard vers lui en lui souriant. « Ca va ? », demandais-je alors avec la tendresse dans le regard. « On n’est pas trop lourd ? », demandais-je avec une petite moue tout mignonne. « Je dis ça car je donnerais mon âme au diable pour une bonne glace made in Aiden… », disais-je en l’implorant alors du regard avec les yeux de chien battu.

Elle me défiait et je m’en mordais la lèvre. J’étais prêt à aller très loin, bon d’accord pas si loin, pour l’amuser. Même si j’étais sentimental ce soir, il en restait pas moins que je restais qui j’étais. Un pervers sous une carapace d’idiot attachant. Eh oui, j’assume entièrement ce que je suis, ce que je ne devrais peut-être pas faire. Je la regardais laissant mon sourire s’agrandir. « Et qui dit que c’est toi que je veux mettre nu ? J’ai seulement chaud, voyons ! Mais si tu y tiens, soyons vieux jeu et jouons comme de vieux marié. » Je retenais un rire au fond de ma gorge. Toussant un coup, avant de sourire en la voyant se lever. Je lui rendais son baiser doux et tendre. Puis elle prenait place sur mes genoux, une chance que la table basse était solide. Sinon aurait l’air de deux abrutis couché sur une table brisée. Sans compter, que j’ignore qui pousserait le cri le plus aiguë entre nous deux si elle venait à flancher. Je la regardais prendre la boîte, me mordant par la même occasion l’intérieur de ma joue. « Tu sais si tu gagnes, c’est moi qui aurait fini nu. Alors, je ne vois pas ce qui a de glauque à voir son mari nu. Et puis, il ne s’en souviendrait pas il est trop jeune encore. », souriais-je en passant l’un de mes bras autour de sa taille. Je fronçais les sourcils à sa question. « Vous n’êtes pas lourds, la preuve la table survit encore. » Je me redressais un peu avant de m’arrêter dans mes gestes. « Pardon ? » Je n’étais pas certain de ce qu’elle voulait. Devais-je lui dire ? Peut-être pas... « Une glace made in Aiden ? Me semble que tu ne voulais pas de sexe... » J’étais prêt à passer pour un pervers, mais avec le temps elle devait être habitué. Je passais mon second bras autour d’elle. Ils étaient assez longs pour faire le tour de sa taille malgré son ventre rond. J’appuyais finalement mon menton sur son épaule en la regardant. « Et si on jouait avant que certaine envie devienne incontrôlable et que tu blâmes ma fertilité de faire de toi une usine à bébé. Quoique la bedaine ronde te va bien. », disais-je avant de glisser ma main sur celle-ci et de pencher ma tête pour embrasser mon ventre. « Tu verras ta mère c’est la plus jolie de tous, même si elle ne veut pas le croire. Je suis certain qu’un beau jour tu la demanderas en mariage dans mon dos ! » J’embrassais une nouvelle fois son ventre, avant de la regarder. « Mais trop tard, elle t’as été volé. »

Je riais doucement quand il me demandait qui disait qu’il voulait me mettre nue mais je me retenais pour l’instant de dire que j’étais la seule sauf un bébé déjà nu dans mon ventre. Je me contentais de me lever et de me poser sur ses genoux. Je laissais mes lèvres sur les siennes, partagée entre l’envie de prolonger le baiser mais non, non mais non. Je souriais doucement en penchant la tête alors que ses arguments étaient louables mais non, je voulais l’ennuyer. Je le regardais en arquant un sourcil. « Il est encore trop jeune pour que tu veuilles le mettre nu enfin il faudrait qu’il sorte avant ! », disais-je alors que je lui demandais tout simplement si nous étions lourds et je fronçais le nez à sa réponse. Parfait, je pouvais lui faire des yeux doux pour me dessert mais aussi une moue alors qu’il me demandait ce pardon. Je sentais presque une offuscation. Bah voila, il ne voulait pas me faire une glace. J’étais une femme enceinte négligée. Et là, pas de sexes ? Je riais doucement, un peu moqueur en secouant doucement la tête. Non. Non. Non. Il ne pensait pas que je voulais manger sa glace ? Nan mais non. Je riais à nouveau en le regardant appuyer son menton sur mon épaule. Je l’écoutais en souriant doucement avant qu’il ne parte à mon ventre avec une grande souplesse. « Hypothétiquement, s’il est plus sexy que toi… », disais-je en plaisantant doucement… et bim… un coup, il bougeait et c’était loin d’être agréable. Cela faisait quelques jours que je le sentais patauger mais surtout en soirée et la nuit ce qui rendait ces moments parfois horrible. C’était douloureux. Il était violent ce petit. Je me sentais comme un sapin renversé et un cadeau écrasé. Je grimaçais doucement en regardant Aiden, l’implorant. « Punis-le, s’il te plait… », le suppliais-je alors du regard en faisant une moue. « Tu l’as énervé, je crois ! », murmurais-je alors. « Et puis d’abord, je parle d’une glace… une crème glacée avec de la crème fouettée, des fruits rouges et des vermicelles colorés et au chocolat et puis aussi des petites perles et du sirop de chocolat mais aussi de framboises. Ouais, je veux tout ça mais tu es un pervers, Aiden ! », lui disais-je avec une moue. « Lui aussi y veux cette glace et toi, tu veux faire joujou avec ta crème glacée… », je me levais alors en gardant le jeu en main et allant vers la table. « Nous on veut jouer comme des vieux ! », disais-je en glissant la boite sur la table et allant m’assoir sur une chaise bien confortable.

Ces petits moments pouvaient être agréable. Des petits moments dignes d’être pris en photo avec un polaroïd, mais trop tard je l’avais déjà serré dans une des boîtes. J’avais encore le nez appuyé contre son ventre, mais contrairement à elle je ne sentais pas ce petit coup. Sûrement trop faible ou je ne le sentais tout simplement pas. « Avec les parents qu’il a, c’est sure qu’il sera sexy… Plus que moi, ça dépend, mais s’il te ressemble c’est certain qui fera des ravages ! Mais s’il ressemble à ton père… Je pleins sont avenir. » Mon dernier commentaire n’avait été qu’un murmure contre son ventre. Je commençais à ressentir l’inconfort de ma position, mais bon. Je souriais en m’étirant vers l’arrière agrippant le rebord de la table tout en reprenant ainsi mon appui. Ça me préservera de certain vertige causé par cette position peu normal. À croire que je pouvais être contorsionniste à mes heures perdues ! Je riais finalement, de bon cœur en comprenant ce qu’elle attendait de moi. Je passais vite pour le pervers de services, mais je ne pouvais nier être en panne. Mon corps avait le don de partir au quart de tour avec elle. Mais après tout quel homme pourrait lui résister ? Seulement, il n’avait pas la moindre idée de ce qu’il pouvait rencontre en essayant de la draguer. Je la laissais se lever, poussant un soupire en me frottant la nuque. « Bon va pour la partie normal alors. » J’affichais une petite moue boudeuse en me dirigeant vers la cuisine. « Je prends la voiture ! », disais-je en tournant la tête. J’aimais bien jouer la voiture et l’envie de faire le klaxon une fois un terrain acheté me prenait souvent à son plus grand désespoir ou non. J’ouvrais le congélateur sortant la glace au chocolat avant de lui faire ce qu’elle m’avait demandé. C’était sans surprise que j’acceptais de lui faire, la rendre heureuse me rendait tout aussi heureux. Je revenais au salon avec un bol rempli de glace, de crème fouettée et une montagne de sucre naturel ou artificiel. Pour ma part j’avais pris une part de gâteau qui trainait dans le frigo. Bien que j’avais regardé les kiwis avec envie, mais c’était le sucre qui avait gagné haut la main ! Et puis,  si elle n’avait pas été mangée c’était que personne ne voulait de cette part. J’avais cette rage de sucre qui me faisait oublier que j’étais un homme, un vrai. Dans peu de temps, j’allais lire l’astrologie et pleurer devant un film à l’eau de rose. Je déposais le bol devant elle, lui volant une noisette de crème fouettée. Je la portais à ma bouche tout en m’assoyant. « Voilà pour mes amours. » Je piquais les dents de ma fourchette dans le gâteau et le portais à ma bouche. « Tu fais la banque ? », lui demandais alors que je voyais les billets d’argent.