Ce moment était calme et génial même si je voulais seulement ma glace car j’étais enceinte tout simplement. Je voulais manger une glace et c’était la seule chose que j’avais en tête. Je l’avais entendu complimenter le bébé et même laisser penser qu’il aurait un avenir bizarre s’il lui ressemblait mais je n’avais pas réellement relevé. Je m’étais contenté de sourire doucement en le regardant alors que e me levait en proposant une partie normale. Une part de moi savait que ça pourrait rapidement tourner au : pas normal mais je voulais croire que j’arriverais à le punir de me materner. Je n’étais pas sûre de tenir longtemps surtout à la moue que j’entrapercevais avant de l’entendre prendre la voiture. Cela me faisait rire. « T’es bien un homme, toujours à prendre le volant pour entretenir… ta virilité ! », disais-je en lui tirant doucement la langue tandis que j’étais installée sur la chaise et que j’ouvrais la boite du jeu. Un genou plié sur le bois froid, je le regardais avec tendresse alors qu’il partait s’occuper de la glace. De là ou j’étais, je suivais ses moindres mouvement à tel point ou j’étais lente pour mettre le jeu en place. J’ouvrais le plateau en mettant un peu tout en place et je sortais le petit chien de la boite. Je le plaçais avec la voiture de monsieur sur la case départ tandis que je déposais les billets pour les distribuer à chacun. Je suivais la notice pour le nombre car je ne m’en souvenais tout simplement jamais. Parfois la mémoire me joue des tours pour ce genre de jeux. Je voyais la coupe de glace qu’il déposait devant moi et je souriais doucement en l’attirant après qu’il n’ait piqué ma crème fouette. C’était un air de chien de garde sur mon visage qui se dessinait. Je grognais aussitôt. « Pitouche, c’est notre glace… je partage que les bisous ! », disais-je en l’entendant poser cette question pour la banque. Je me redressais alors pour poser mes mains tendue sur le dos de la table et j’allais déposer un bisou sur sa joue tout simplement. Je lui tendais les dés. « Je m’occupe de la banque, portes la culotte… », lui disais-je tandis que je reposais mes fesses sur la chaise pour aller manger ma glace tout en le laissant commencer car celle ou celui qui porte la culotte commence. Donc par là. Et la partie commençait. Bon d’accord, je le taquinais beaucoup et je tentais de le corrompre beaucoup mais dans le fond, j’étais assez amusée par le fait d’être ainsi. Juste légère. J’étais assez mal en ce moment à cause des soucis de familles. Je n’arrêtais pas d’y penser. Je me redressais alors quand je tombais sur l’un de ses terrains mais je n’avais que des gros billets. Je ne voulais pas payer. Taquine… Je laissais un pied sous la table qui allait se loger contre ses genoux pour descendre le long de sa cuisse. Lentement mais sûrement. Je laissais ce fameux pied aller au point chaud en souriant légèrement. « Tu joues, chéri ? », disais-je en tentant juste de le déconcentrer pour ne pas qu’il remarque que je lui devais de l’argent. Que voulez-vous ? Je suis une femme et je suis un peu cinglée sur les bords. Je lui laissais ce petit sourire séducteur pour en rajouter. J’en faisais un peu trop peut-être ? Oh et puis merde. On s’amuse.

Comme toujours je n’avais pas pu résister à lui faire plaisir, c’était une sale habitude ou pas. C’était tout simplement plus fort que moi, je voulais la combler de tendresse et si c’était les sucreries qui lui rendaient le sourire, alors soit. J’allais devenir son petit esclave, sans le fouet si possible. Je revenais vers elle déposant le bol près d’elle. En voyant sa réaction ça me donnait envie de la taquiner. Je me levais donc attaquant son bol avec ma fourchette réussissant à prendre un bout de glace et je portais à mes lèvres. J’avalais celui si tellement vive que je sentais un point de congélation sur le devant de mon crâne. C’était froid, trop froid. Je plissais mon nez sous l’effet désagréable que je ressentais. Finalement, elle pouvait la garder sa glace, j’en voulais plus ! Je m’asseyais devant elle, fronçant une fois de plus mon nez doucement retroussé. Je regardais la voiture et le chien, pourquoi les femmes prenaient toujours le chien ? Une véritable énigme que  je n’essaierai sans doute jamais de comprendre. Valait mieux. « La culotte ? Tu oublies que lorsque je porte des culottes ce n’est pas à mon avantage. » Je souriais en signe de taquinerie. Quoique les boxers m’aillent mieux que les vieilles culottes blanches qui manquaient de style. Je commençais donc la partie, lançant les dés. Un douze. J’allais donc sur Electric Company, je suis un mec je ne pense pas à la dette… J’achetais donc, avant de relancer, vive les doubles. Un cinq, bon je n’allais pas bien loin. Je passais les dés à Lullaby et ainsi de suite, jusqu’à ce qu’elle tombe sur un de mes terrains. J’allais dire quelque chose, mais je sentais son pied caresser ma jambe. Je tentais de faire abstraction de ce désir, me rendant rigide. Bon, peut-être pas tant que ça finalement. Je me raclais la gorge essayant de ne penser à ce pied se frayant un chemin vers ce petit bonheur. Elle était fourbe. Je m’en mordais la lèvre inférieur jusqu’à la laisser devenir blanche. Ma main chercha quelque chose quelque chose à quoi s’agripper pour ne pas me laisser entrainer dans ces torrides pensées. Ma main se glissait dans une boîte non loin de moi et j’en sortais une tétine de Nora. Et deux secondes, je mettais celle-ci dans la bouche de ma femme. « Tu ne m’auras pas comme ça ! », disais-je faussement menaçant. « Paye ce que tu me dois ! Et que je te vois recommencer sinon je devrais user des mêmes méthodes ! » Bon je n’allais sûrement pas faire cela. Bien que, si. Elle venait de poser d’autres règles sur la table, je remarquais alors la crème fouettée sur sa joue et je m’approchais d’elle et léchais la crème. Bin quoi ? Je n’allais pas la laisser gaspiller de la crème fouettée ! Je jouais une nouvelle fois les dés et bullshit ! « Damn it ! » Prenant ma petite voiture, j’allais en prison. Affichant une moue en regardant la petite voiture sur le visage mal dessiné…

C’était perfide, oui. Tellement. Je trichais et je devais l’assumer mais je ne voulais pas du tout payer. Non, je ne voulais pas payer pourtant je voulais surtout jouer. Mes pieds taquins allaient frôler ses petits bijoux de familles même si c’était par-dessus ses tissus. Je le sentais faiblir à son visage blanc mais surtout par ce qu’il ne disait rien. Allais-je gagner ? Je n’en savais rien. Je continuais mon chemin, mon manège. Je voulais juste le distraire ou bien essayer. Je voyais sa main fouiller mais j’étais bien concentrée à « bien faire », je n’allais tout de même pas tout lui écraser par inadvertance. C’est alors que je m’appliquais à la tâche… que tout se retournait contre moi. Comment ça ? Je me retrouvais avec une sucette dans ma bouche. Horrible. Horrible. Non mais. Je faisais une moue en le regardant tandis que je retirais la sucette de ma bouche. Je regardais celle-ci en fronçant les sourcils. « Elle était donc là ! », disais-je alors que je l’avais cherchée partout avec Lenaelle. Sucette disparue enfin retrouvée. Depuis que Nora marchait de plus en plus avec ses quatre pattes, elle laissait trainer tout partout et surtout les sous-vêtements de son paternel qu’elle trainait partout comme des chiffons. Une part de moi était soulagée qu’elle ne s’en prenne pas encore à mes strings enfin… pour combien de temps ? Je le regardais en haussant les épaules alors que j’allais chercher ce que je lui devais dans ma monnaie. Je faisais une moue doucement tout en le regardant se pencher pour venir lécher de la crème sur mon visage. Je ne le repoussais pas, je faisais mine de bouder. Genre, cela ne me faisait rien ? Non, j’en avais des frissons à l’échine même si la sensation d’être une cuillère que l’on lèche n’avait pas spécialement un côté sexy mais je m’en fichais. C’était sexy pour moi, c’était attirant. « Je fais ce que je veux ! », disais-je en lui tirant puérilement la langue quand il avait retrouvé sa chaise alors que je mettais mes bras croisés sous ma poitrine comme une enfant qui boude mais boudais-je ? Non pas vraiment. Je trouvais ça amusant surtout. Je le laissais jouer en gardant cette fausse bouderie. Je n’allais pas lâcher prise. Non mais non mais non. Je le regardais alors, un sourire aussi joyeux que possible alors que je regardais la tristesse sur son visage alors qu’il était en prison. « Hummmmm… », disais-je alors que je fronçais les sourcils. « J’adore ça… », murmurais-je avec un ton moqueur un peu. Satisfaite de la vengeance. « Fais gaffe à ton camarade de cellule… », lui disais-je en relevant le regard vers lui tandis que je prenais les dés. « Il a peut-être un canif ! », murmurais-je aussitôt assez taquine. Oui, je voyais la prison avec violence, couteaux et sangs partout mais les canifs étaient sympathique aussi pour se raser la peau. Enfin soit. Je lançais les dés en tombant sur la carte chance. Je prenais une des petites cartes cartonnées et je le lisais dans ma tête en souriant. « Oh… Sortez de prison sans payer… », lisais-je en fronçant le nez. « C’est bon à savoir… je devrais la garder avec moi… précieusement ! », je lui mettais alors la carte sous le nez pour le taquiner un peu. Je le laissais même la lire tellement c’était proche. Je le taquinais, je le narguais et j’en étais tellement fière.

Il existe tellement de façon pour user de nos charmes, de jouer sur les mots ou les gestes pour arriver à nos fins. J'avais senti son pied sous la table. M'en plaindre, sûrement pas ! Mais l'idée de la laisser prendre le dessus était quelque chose de peu concevables. En effet, elle était ma kryptonite, cette petite pierre qui pouvait retirer les pouvoirs de Superman ou pire encore. Sans dire que j’allais tout perdre en étant devant elle. Elle avait ce genre de pouvoir sur moi et cela en éternel constance. Ma lucidité ou bien toute ma concentration pouvaient s'évaporer en un claquement de doigts, aussitôt que je me trouvais près d'elle. Ça avait toujours été ainsi, je la regardais donc user de cette magie unique qu'elle avait toujours eue sur moi. Tentant vainement de retrouver le chemin de la concentration. C’était plus facile à se dire, qu’à faire tout de même. Déjà, qu'on en aurait pour un moment à jouer si on désirait finir cette partie, si je perdais ma concentration, autant lever le drapeau blanc et crier ma défaite. Ne m'abattant pas pour si peu, j'usais de stratagèmes improvisés pour la déjouer et reprendre le dessus. Bon, ça n'avait rien de fairplay, mais son pied baladeur non plus, si on voyait les choses d'un regard extérieur. Ça restait tout de même de bonne guerre. Et tôt ou tard, j’allais la laisser gagner. Je n’avais jamais été dû genre mauvais perdant à ses côtés. De toute manière, qu’est-ce que ça pouvait faire qu’elle gagne. Je n’allais pas mourir ou me découvrir une quelconque maladie incurable. La tétine de notre fille en bouche et une lichette sur sa joue, suffisait pour me rendre le sourire et m’envoyer en prison. Je poussais alors un soupire, étais-ce de la maladresse ou simplement de la malchance ? « C’est pas le canif que je craindrais le plus en prison. », rétorquais-je en laissant planer dans le ton de ma voix un fond d’humour. J’avais beau avoir fait l’armée, si un colosse de plus six pieds aussi large qu’une pyramide de pharaon entrait dans ma cellule, je n’étais pas sure de tenir longtemps devant lui. Je serais soit la vulgaire mouche qu’il prendrait un malin plaisir à écraser. Sinon, j’aurais tout simplement droit au drap blanc cachant l’entrée. Et à voir la tête sur la planche de jeu, je me méfiais de la première hypothèse comme de la seconde. Je la regardais jouer, riant e la voyant heureuse d’avoir pigé la carte dont j’aurai beau faire une prière à cierge, je n’aurais pas pour sortir. « Ouais, garde-là précieusement cette carte. », disais-je faussement bougonneur. Maintenant, c’était moi contre ce jeu de pacotille. Je prenais les dés, parce que oui j’avais trop d’orgueil pour payer ma sortie. Bon c’était surtout que je n’avais pas vraiment assez pour payer ma sortie. Si, mais part après, je devrais hypothéquer des avoirs, et je n’avais pas envie. Je tentais donc ce tour pour avoir des doubles. Le premier dé tombait sur la table en affichant la face du six. Quant au second, il se faisait la malle glissant en bas de la table, continuant sa course sous l’armoire. Je me précipitais sur lui comme un félin désirant sa proie. Le bras glissé sous l’armoire, je tentais d’attraper le dé. « Bingo ! », disais-je en touchant quelque chose. Chose qui se mit à grouiller et sorti de sous l’armoire, pour se diriger vers Lullaby. La petite boule de poil blanche courrait à plein régime vers ma femme. « Euh… Panique pas ! », disais-je en me levant et cherchant autour de moi quelque chose pour chasser cette souris. J’agrippais le balai, essayant de la pousser vers la porte de l’extérieur, avant que Lullaby ne soit effrayée par cette petite bête.

Aller en prison ? Je n’imaginais pas mon mari en prison. Mari ? Ce mot sonnait encore tellement étrangement dans ma tête. Vraiment. C’était comme un rêve ou je ne sais quoi. C’était étrange car avant de tomber enceinte, avant de fonder réellement une famille, je ne m’étais pas vue mariée ou même avant de le rencontrer. Il avait tout changé. Il avait changé ma vie et effacée toutes mes barrières et voilà que je me mettais à être joyeuse pour une sortie de prison. La garder précieusement ? Je lui souriais doucement. Cette idée de jouer à un jeu de société était étrange. Passer la soirée à ça au lieu de libérer notre passion l’était sûrement plus. Nous n’étions pas ce genre de couple, nous devions avoir bien plus de nuits torrides que dans un couple normal et parfois fade. Nous devions aussi plus nous écharper qu’eux et parfois pour rien mais c’était ce que j’aimais de notre vie. « Et gardes précieusement une ceinture de chasteté en prison, mon amour ! », avais-je soufflé en lui montrant ouvertement la carte. Je la brandissais devant lui comme un trophée. Oui, c’était ça. Je le laissais aussitôt lancer les dés en posant correctement ma récompense sur le plateau de jeu. Je le regardais laisser échapper un dé et je riais. « Tellement d’habileté en toi ! », disais-je alors que je parlais de l’inverse de la maladresse. Sur le coup, je doutais que le mot adresse n’existe réellement donc habilité ? Oui, ça pouvait le faire. Un sourire moqueur et c’était encore mieux. Parfait pour la situation. J’avais épousée l’homme le plus gauche de Pasadena mais surement car je ne connaissais pas encore l’homme écureuil. Quoiqu’ils se valent bien mais je n’étais pas du tout adroite non plus. Ah oui adroit… adroite pas adresse. Quoique non, les deux collent. Et puis merde. Je secouais doucement la tête à mes pensées et je le laissais faire joujou sur la table. C’est quand il me disait de ne pas paniquer que j’arquais un sourcil. De quoi parlait-il ? Je le savais bien assez vite alors que la souris frôlait mon pied. Je poussais un hurlement à en réveiller le voisinage en me redressant subitement debout sur ma chaise. Je prenais une profonde inspiration. « Ce n’est pas ce que je pense ? », disais-je alors que j’avais clairement la phobie des souris. Certains avaient peurs de mon père, d’autres des pieds ou même des clowns ou même des lapins ou d’Elvis Presley et moi ? J’avais simplement peur de Mickey Mouse. Et si vous n’êtes pas content, c’est le même prix. Je grimpais alors sur la table, mes pieds nus sur la plaque du jeu. La petite voiture d’Aiden à côté de mon pied et le parking gratuit entre mes pieds, je trépignais doucement. « Ne sors pas de flingues… », soufflais-je alors traumatisée par maman. Oui, Joan m’avait tellement secouée avec ces coups de feu que j’étais tombée dans les pommes. Autant dire qu’avec elle, c’est toujours électrique mais toujours, toujours. Je prenais une profonde inspiration en regardant mon mari chasser une souris. « Fais pas de mal à Mickey… », disais-je alors que je regardais mon pieds. J’allais devoir le désinfecter mais je ne pouvais pas bouger. J’allais aussi devoir désinfecter le sol. Oui le sol car mon bébé allait trainer sur le sol parcouru par un transporteur de millions de maladies. Des maladies. Oui, tout pleins de maladies. Je prenais une profonde inspiration en portant la main à mes lèvres que je rongeais. « Même pas qu’il ose penser monter sur la table pour se prendre pour un pion… », disais-je alors que je perdais toutes raisons. Comment il allait grimper sur la table. Comment ? Mais comment ? Je prenais une profonde inspiration en secouant la tête. Je n’en pouvais plus. Je soupirais doucement. J’en frissonnais. J’étais effrayée. J’étais totalement effrayée. Je riais nerveusement. Je croisais les bras dessous ma poitrine en caressant mes bras.

Aussitôt la terrible bête en cavale, je savais que ma douce moitié allait être en pleine panique. Je ne pouvais pas faire grand-chose, je ne pensais même pas qu’on avait des souris dans la maison. Je grimaçais en l’entendant crier, tout cela parce que j’avais voulu sortir de prison. J’aurais mieux fait de payer ma sortie. « Chut ! Tu vas réveiller les petites ! », disais-je avec un sourire légèrement amusé. Je devais bien me l’avouer, elle me rendait d’autant plus amoureux en la voyant agir ainsi. Elle avait beau se montrer forte dans presque toutes les situations, en un instant, elle pouvait devenir si vulnérable. « Oui, mais calme-toi tu vas te faire mal ! » Je savais qu’elle avait la phobie des souris, mais je ne pouvais faire grand-chose à part la chasser. J’allais chercher un balai dans la simple tentative de la diriger vers l’extérieure. La garder à l’intérieur n’était pas la meilleure des idées, mais bon, je devais tout de même réussir à attraper cette petite bête toute aussi apeurée que ma femme monter sur la table. Elle me sortait alors un commentaire, qui me laissait bouche bée. « Un flingue ? », disais-je étonné de cette idée. Bien que j’aie un port d’arme, que je possédais un calibre 45, je m’assurais que celui-ci soit sous clé. La simple idée que les enfants tombent sur cette arme, me glaçait le sang. Ce n’était pas un jouet et un accident pouvait être très vite arrivé. « Mais d’où tu sors cette idée, que je chasserais une souris avec mon arme ? » Je posais cette question, mais en fait, je ne tenais pas réellement à savoir d’où elle avait cette idée. Je secouais la tête, reprenant ma raison, je devais faire sortir la souris de notre demeure. Usant du balai, je la poussais vers la sortie, mais aussitôt qu’elle me voyait la souris changeait de direction. « Pas de chance qu’elle vienne, elle doit avoir aussi peur de toi que toi d’elle. », disais-je en souriant. J’ouvrais tout de même la porte de l’entrée, espérant qu’elle serait attirée par elle-même vers l’air frai de la Californie. Je me passais une main dans mes cheveux cherchant la bête du regard, alors que je la voyais sous la table, je me jetais par terre dans l’espoir de l’attraper. Tentative veine. Après une dizaine de minutes, j’arrivais finalement à mes fins, fermant la porte dans un soupire. J’allais devoir poser des pièges, même si c’était nos derniers jours dans la maison. Je relevais mon regard vers ma brunette toujours perchée sur la table. Reprenant mon souffle, je me dirigeais vers elle, tendant ma main vers elle. « C’est bon, elle est partie. » Je l’aidais à descendre, manquerait plus qu’elle tombe et se fasse mal. Si ça arrivait, j’allais m’en vouloir ça c’était certain. Je la faisais donc descendre, tandis qu’un large sourire s’affichait sur mes lèvres. « J’adore te voir ainsi. », disais-je avec un large sourire, alors que je caressais sa joue du bout de mes doigts.

Un flingue ? Ah oui d’où pouvais-je bien sortir cette idée ? Cela serait un peu glauque de juste dire : de la personne dont je suis sortie ? Oui, tellement glauque mais j’assumais mine de rien. J’éclatais de rire même alors qu’il me posait la question mais ce rire était mélangé à une frayeur tandis que mes pieds chipotaient un peu trop sur la table. Celui-ci marquant sur le petit chien en médaille. C’était peu agréable. Je dégageais aussitôt mes pieds en faisant une moue. Méchant chien, vraiment méchant. Je soupirais doucement et il me disait qu’elle devait avoir peur de moi. Je le regardais en marchant un sourcil. « Elle devrait avoir peur de Joan… c’est elle qui a sorti un flingue sur une souris ! », disais-je alors pour répondre à sa question mais j’aurais tellement pue me sentir stupide cependant ? Non. Il cherchait la souris et moi ? Je paniquais sur la table. J’étais au centre et l’idée même de l’aider à chercher ne me traversait réellement pas l’esprit. Je prenais une profonde inspiration en le laissant tout simplement faire. Le temps passait. Oui. Debout sur la table. Dix minutes ? Non mais le fous. J’étais resté sans bouger et pétrifiée. Manquerait plus que je perde les eaux sur le Monopoly mais il était trop tôt. Cela aurait été drôle mine de rien. Imaginez la scène ? « Chéri, j’ai inondé le parking gratuit… », Épic, je crois. Je devais avouer trouver le temps un peu trop long tout de même. Je regardais mes pieds et je me penchais doucement pour attraper ma glace que je finissais pendant ce temps. Je n’allais pas rester plantée sans réellement rien faire et elle allait fondre. Enfin non, elle était déjà presque fondue mais c’est tout comme. Enfin presque. Il avait fini, la souris était partie d’après lui. Triomphe ? J’en doutais tout de même. Je prenais sa main. Elle était partie ? Je devais le croire ou allait-il me faire une vilaine farce ? Je penchais doucement la tête en descendant docilement car après tout, j’en avais marre d’être sur cette table. Mes jambes commençaient à fatiguer en plus. Une fois descendue, le méchant en profitait pour caresser sa joue. Un compliment ? Je laissais ma moue se dessiner alors que je soupirais doucement. « Ouais bah j’aime pas avoir peur… », disais-je aussitôt en regardant autour de moi. « Il doit y avoir des microbes partout… mais partout… partout… », disais-je en passant une main sous son t-shirt. Je le remontais doucement en caressant sa peau tatouée et je souriais. « Il vaut mieux retirer nos vêtements, on ne sait jamais… les microbes sont partout… partout ! », disais-je en laissant un sourire se dessiner sur mes lèvres. Je me chargeais ensuite de la boucle de sa ceinture tout simplement. « Partout… partout ! », disais-je à nouveau alors que je la retirais avant de m’occuper des boutons de son pantalon. Oui, j’étais une petite coquine et je m’en fichais sur l’instant. Je laissais mes mains glisser à son cou et les rejoignant à sa nuque. Je m’approchais de ses lèvres en fronçant les sourcils. « Partout… partout ! », soufflais-je à nouveau avant de l’embrasser avec passion. Oui, voilà avec passion. Partout, partout.

On dit que lorsque le chat dort les souris dansent, pourtant le chat ne dormait pas et la souris dansait bel et bien à une vitesse folle sur le sol du salon. Elle semblait tout aussi affolée que ma femme perchée sur la table. En fait, le spectacle avait quelque chose d’amusant, mais je ne pouvais le décrire ou même rire de la situation. Je le ferai sûrement une fois la bête plus petite qu’un hamster serait dehors. Je tentais de faire fuir la bête, alors que j’entendais Lullaby parler de cette fameuse personne qui avait sorti une arme contre une pauvre bête sans défense. Joan. Je poussais un soupire, en fait, j’aurais mieux fait de ne pas poser la question. C’était ridicule. Cette femme avait un grain, mais je n’oserais jamais le dire à voix haute, elle restait la mère de ma douce et tendre. Je devais donc faire avec même si franchement, la violence contre les animaux elle savait c’était quoi ? En plus, je commençais à craindre ce qui pouvait arriver à Nora avec cette femme. Je savais que Lullaby pouvait lui confier, mais sans surveillance qu’est-ce qui pouvait arriver ? Je me passais tout de même de commentaire, inutile de jeter de l’huile sur le feu. Je reprenais donc ma chasse avant d’échouer celle-ci et de perdre l’animal. Je ne me voyais pas annoncer à Lulla que j’avais commis un échec cuisant face à une minuscule souris. Elle m’aurait détesté et j’aurais réellement fini en prison sans petite carte pour m’en sortir indemne. Le temps s’écoulait et je finissais par la faire sortir, poussant un soupire de satisfaction. Revenant vers la table, je lui tendais la main pour l’aider à descendre. Après tout la voir s’échouer sur le sol suite à faut mouvement ou simplement en glissant sur la petite voiture dans l’espoir d’aller plus vite, ne me semblait pas être la meilleure chose qui puisse arriver. Je caressais sa joue, m’amusant en disant que j’aimais bien la voir dans cet état. Ce qui était vrai, la voir vulnérable me rendait plus fort. Je souriais à la vue de la moue. Elle allait sans doute me bouder, mais tant pis. Ce qui au finale ne semblait pas tant être le sentiment ressentit. Elle glissait ses mains sous mon t-shirt, me décrochant un sourire qui n’avait rien de pervers, soit dit en passant ! « Partout, partout… Tu en es sure ? », disais-je amuser en entendant le cliquetis de la boucle de ma ceinture. Je laissais mon regard caresser son visage, alors qu’elle passait ses mains dans mon cou et je glissais les miennes dans son dos. L’embrassant, je me penchais un peu pour glisser mes mains sur son derrière la soulevant avec facilité. Même si elle était enceinte, elle restait encore légère. Abandonnant le monopoly, je prenais la direction de notre chambre. La suite des cartons irait simplement à demain. Pour l’instant, j’avais d’autre chose en tête, comme la sauver de tous ces microbes qui se trouvait partout, partout, selon elle. Je devais bien vérifier ce fait !