J’inspirais doucement, noël. Cette fête tellement… étrange. Oui, vraiment. Je ne savais pas vraiment ce qu’elle représentait pour moi. D’habitude, je ne la fêtais plus. Je recevais depuis 4 ans des lettres de mes parents qui m’invitaient à la soirée de noël pour fêter et ouvrir des cadeaux en partageant une dinde. Oui bah… je serais vraiment âne d’y aller car ce n’était pas une famille que j’avais. Ce n’était même pas partiellement une famille. J’étais le vilain petit canard. Noel me déprimait réellement. Un peu trop même. Et pourquoi ? Je n’en savais rien. Peut-être de bons souvenirs en famille ? Maman qui me réchauffe un lait de poule et souffle à mon oreille qu’il faut aller dormir si je veux que le père noël arrive sous le sapin. Papa qui met une boule de noël au sapin avant de clôturer avec une étoile. Ces images tellement enfantines et pourtant importante. Noel n’était donc pas ma fête favorite. Pourtant ? Oui, c’était néanmoins mon premier noël avec cette famille. Mon premier noël avec Toby mais aussi son premier noël. C’était le premier noël de Brownie qui roupillait autant qu’un nouveau-né. Un biberon toutes les deux heures. Je tentais de m’y tenir mais il fallait avouer que ma frayeur du début de matinée m’avait rendue un peu plus parano. Je n’arrêtais pas d’aller vérifier que tout allait bien pourtant il allait bien mais j’étais parano. Pourquoi ? Oui, un peu plus tôt dans la journée j’étais apeurée car il avait juste un peu toussé. Etre maman aussi fou soit-il était quand même nouveau pour moi surtout pour un nourrisson. Je ne m’étais pas vraiment occupée de Lucy quand elle avait son âge enfin même si je le voulais mais cela avait été tellement différent. Là, il ne pouvait compter que sur nous deux. Oui, une fille qui n’est pas toujours responsable et un homme bien qu’attachant qui lui avait donné le prénom d’un gâteau. Autant dire que pauvre bébé. Une tasse de chocolat chaud à la main, je ressentais mes doigts chauds frissonnés sous la porcelaine légèrement bouillante. La fumée s’échappait de cette tasse, je regardais alors le sommeil léger mais tellement profond à la fois de Brownie. Ce prénom sérieux, j’ai l’impression d’avoir accouchée d’un cake. J’inspirais doucement. La frayeur que je m’étais faite était passée mais quand même. Je buvais une gorgée de mon cacao avant de poser la tasse en avalant. Je relevais le plaid de laine sur lui avant de reprendre ma tasse. Je quittais alors la pièce, laissant la lumière tamisée. On n’allait pas le mettre dans le noir. Le pauvre. J’avais mis tout ce que je pouvais pour offrir à ma petite famille ce noël et leur faire découvrir ça. Le premier noël de tout le monde sauf des filles. Lucy connait ça mais avec plus d’argent. Plus de cadeaux, plus de décorations… enfin le grand luxe de chez les O’connor. Celui qui vous donnes mal au ventre car vous savez que pour les dépasser… il faut simplement faire cramer leur décoration. J’inspirais doucement, je n’avais réussie qu’à nous procurer un sapin pas vraiment magnifique mais qui était pourtant bien fournis et le grand maximum. Je n’avais pas pu trouver des crèches et mettre des guirlandes partout. J’avais bien entendue pensée à la branche de gui mais je n’avais néanmoins pas pue l’attacher. Pauvre de moi. Vêtue d’un slim que j’étais heureuse de pouvoir remettre depuis mon accouchement. J’avais fait le sport adéquat pour tenter de retrouver un minimum de silhouette. J’y étais presque mais je me sentais tout de même boudinée dans tous mes vêtements pourtant je n’avais pas pris tant de poids que ça. On dit toujours que la deuxième grossesse quand on est jeune… ne fait pas trop grossir. J’en avais eu la preuve. Mon petit ventre étant un peu dissipé. Je portais un chemisier voilé ample. Il était transparent et on pouvait voir le soutient à gorge en dessous. Un ensemble de chez Victoria Secret. J’avais réussie à avoir un bon cadeau là-bas. J’étais heureuse. C’est cool d’avoir une patronne géniale au Starbucks. « Pour redevenir sexy après l’accouchement ! », m’avait-elle dit. J’avais adorée l’attention et je m’étais réservée ce cadeau pour noël. C’est encore mieux de jardiner avec les anges de Victoria et ses secrets, non ? Je prenais alors la feuille de gui que ma route. Lucy dormait dans le canapé avec un ourson dans les bras. Elle semblait tellement apaisée. Je m’approchais alors de Toby. « Et une autre tradition de noël. », je tendais alors le bras pour le mettre au-dessus de sa tête et je lui souriais. « Toutes les personnes se trouvant dessus une feuille de gui doivent s’embrasser ! », disais-je alors en fronçant le nez. « Sinon, ils n’ont pas de cadeaux ! », rajoutais-je en riant doucement. Bien sûr, j’avais voulu être taquine avec Toby. Je n’avais pas dit à celui-ci que le père noël n’existait pas. Je n’avais pas voulue cacher son innocence et puis il fallait avouer que Lucy m’avait aidée à tout lui raconter et j’avais bien entendue voulue éviter de lui dire devant elle mais j’avais trouvée l’idée attendrissante. Pourquoi une personne ne pouvait pas au moins pour une soirée ou quelques heures ne pas croire au père noël ? C’était tellement injuste. Même si je n’aimais pas noël,  je trouvais l’image que cette fête avait pour tellement de personne adorable. Des ondes positives se dégageaient d’un esprit de noël. Vraiment. Porter des chapeaux de noël avait beau être ridicule mais pourtant les gens s’en fichaient. Faire une crèche humaine et tout ce tintouin. On s’en fout, c’est noël. C’est… ainsi. Cela nous donnes juste la satisfaction de fêter noël à notre façon. Est-ce mal ? Non. Certaines personnes en étaient comblées. Je m’étais contentée d’un repas traditionnel que je n’avais pas cramé par miracle. C’était sûrement un trop beau miracle. J’avais fait tout… même la décoration. Je secouais un peu la branche par-dessus sa tête en me dandinant doucement. « On peut finir sur la liste des enfants vilains à tout moment… », soufflais-je en fronçant doucement du nez.

Toby trouvait Noël étrange. C'était une fête qui découlait de la religion et un tas de monde non croyant ou du moins non-pratiquants, la fêtaient. C'était vraiment bizarre. Sans doute, juste un prétexte. Comme pour Billie. Elle n'y croyait pas vraiment à toutes ces histoires autour non ? Notre trentenaire, quant à lui, n'était pas certain de pouvoir croire en un Dieu. Il avait vécu enlevé de sa famille pendant tant d'années et surtout si loin des autres. Billie lui avait parlé d'un père Noël, lui affirmant qu'il existait réellement, mais Toby n'avait pris que quelques minutes pour faire le calcul et comprendre que ce n'était pas possible qu'un bonhomme rapporte des cadeaux de partout. Et même si c'était une bonne organisation avec des milliers de personnes dans le coup, c'était physiquement impossible.
Toby en avait parlé avec Lucy, mais évidemment, il ne lui avait rien dit des calculs. Après tout, elle avait l'air heureuse de croise ce mensonge. Pareil, il était hors de question de briser le rêve de Billie. Il ne savait pas qu'elle organisait tout cela pour lui et la fillette, car elle n'avait aucune affinité pour les fêtes de fin d'années. L'enfant s'était endormie dans le canapé, son ourson en peluche dans les mains lorsque sa mère rentra. Toby l'accueillit avec un très large sourire et fut surpris de la voir s'approcher avec une feuille de gui qu'elle plaça directement au-dessus de leur tête. « Oh ce n'est pas déplaisant ce genre de tradition... » dit-il en l'embrassant aussitôt sans aucune hésitation après qu'elle ait secoué la feuille pour le presser un petit peu. Brownie dormait dans son berceau comme un ange, certainement plus trop pour longtemps car les nouveaux-nés se réveillent bien souvent. Un nouveau truc que Toby avait appris de sa nouvelle vie. Il déposa un nouveau baiser contre les lèvres de sa belle. Elle avait tout décoré, tout organisé pour que la soirée soit parfaite et le trentenaire sourit simplement face à ce début de bonheur. Il avait tout pour être heureux en ce moment, une colocataire qui était en fait sa petite-amie, qu'il aimait par-dessus tout, et deux enfants. Car il considérait déjà Lucy comme sa fille et la petite, même si elle riait souvent de son ignorance de la vie (et encore il avait appris très vite et un tas de trucs, on ne le jugeait pas intelligent pour rien!) semblait l'accepter en tant que tel. « Tu penses que je suis un mauvais garçon ? » demanda-t-il simplement pour la taquiner, avant de l'embrasser langoureusement. Ce qu'il pouvait aimer ce contact. Et encore, c'était beaucoup demandé. Il lui suffisait de la tenir par la main pour se sentir extrêmement heureux. « Beurk !! » Une voix s'était élevée sur le côté, c'était Lucy qui venait de se réveiller et qui venait de faire un commentaire sur le bisous des deux adultes face à elle. Toby lâcha un petit rire. « En fait, j'ai fait un deuxième dessert. » déclara-t-il ensuite. Oui, il pense qu'à manger, c'est vrai. Son pêché mignon, c'est la bouffe et Billie était clairment bien placée pour le savoir. « Par contre, la première étoile dans le ciel n'est pas là avant une bonne heure, alors on n'est pas prêt de manger ! » Il avait retenu ses leçons, vous voyez ? Le fait qu'on ne mange pas avant de voir une étoile dans le ciel, c'est-à-dire la nuit tombée.

Les enfants endormies, noël ne devait-il pas être fini ? Certaines personnes vous diraient que oui mais pour ma part ? C’était tellement différent. Je n’avais aucune affinités avec les fêtes même si enfant, j’avais aimée ça comme tout le monde. J’avais voulue kidnapper papa noël dans ma salle de bain et l’accrocher avec des menottes sur le radiateur. J’avais voulue tellement de choses mais on n’a pas toujours ce qu’on a. Les choses avaient encore changées et je voulais arrêter de penser à la réalité. J’avais rencontré cette femme et j’avais finie par apprendre qu’elle était ma mère biologique mais pas seulement, elle m’avait portée pendant 9 mois. Elle m’avait vendue. Et je voulais juste être avec lui, je voulais oublier car il était mon ancre avec la réalité. Sans lui, je serais vulnérable en ce moment même s’il ne le savait pas. Non, il ne savait pas que j’aurais pu passer mon noël avec un pot de glace et des mouchoirs. Ces mouchoirs que j’utilisais souvent quand mes hormones avaient raisons de moi. Je secouais la feuille au-dessus de nous et souriant en répondant à ce baiser et le second qui suivait. Je souriais doucement en penchant la tête à sa question et ce baiser ensuite, plus langoureux… plus. Je voulais en ce moment même qu’il soit un méchant garçon et je laissais mes mains glisser dans son dos, allant se loger dans les poches arrière de son pantalon tout simplement avant… le commentaire tellement judicieux qui me fit rire. Je tournais la tête vers elle en fronçant le nez. Je riais doucement en l’entendant parler de dessert. Mince, elle n’allait donc plus dormir si on lui parlait encore d’un dessert. Oh non. Je reculais doucement en lui tirant la langue. « Oh oui, tu es un très vilain garçon ! », disais-je en allant vers le canapé. Je m’installais alors en le regardant attentivement. Je penchais doucement la tête en regardant aussitôt Dawn. « Je suppose que c’est difficile de t’empêcher de manger le deuxième dessert ? », demandais-je alors à l’enfant en souriant doucement tandis que je remontais le plaid sur elle en remettant la peluche correctement. Je tenais encore le gui entre mes doigts. Je tournais la branche entre ceux-ci et lui souriant doucement sans vraiment savoir pourquoi. « On peut demander au père noël un nouveau prénom pour le bébé ? », demandais-je alors en souriant doucement. Je penchais la tête au souvenir de l’air tueur que je lui avais lancé quand il m’avait dit comment s’appelait notre fils après son passage à la mairie de Pasadena. Oh oui, j’avais eue envie de le tuer mais dans le fond, j’avais été attendrie par la joie qu’il avait de donner un prénom de gâteau à cet enfant. « Ou alors à la place tu peux me dire ce qu’est le dessert ? », lui demandais-je alors en me pinçant doucement les lèvres tandis que je surveillais bien que Dawn ne me regarde pas et ne se demande pas pourquoi je fais ça. « Sinon je peux être une très mauvaise fille aussi. », disais-je alors en haussant les épaules. Je riais aussitôt. « Enfin… ça dépend… de… », je souriais doucement. « De toi ! », lâchais-je aussitôt avec un grand sourire. Je me relevais également du canapé d’un bond en allant vers la table pour prendre mon portable. Un appel en absence ? Je coupais aussitôt celui-ci en inspirant doucement. Je ne voulais pas de cet appel en absence. Non, je n’en voulais pas. Je ne voulais pas être une Miller. Ça me terrifiait. Je posais alors mon portable sur la table à nouveau et allant vers la bouteille de vin. « Tu en veux ? », lui demandais-je tandis que je regardais le baby phone qui semblait s’agiter doucement.