Bennett K. Morrigan et oui, j'habite a pasadena tout comme toiet peut-être que je te saluerais ! i am not special i'm just a limited edition
| mot doux de Bennett K. Morrigan ► un Sam 13 Aoû - 15:33 | | | Sophia & BennettLes grandes amitiés ne se trouvent pas juste dans les films
Suite à mon accident, ma priorité avait été surtout de m’habituer à ma nouvelle condition de sorte à être en mesure d’avoir une vie à peu près normale ou du moins, une vie dans laquelle il me serait impossible de m’adapter. Pour le coup, pour moi en tout cas, le côté psychologique, le traumatisme, le changement brusque de vie, voire même le fait que j’étais complexé par mon manque de capacités et ce corps auquel je devais complètement m’habituer, avait pris le bord pendant un moment. Bien souvent, j’excusais la chose en supposant que cela finirait par se rétablir, mais au bout du compte, avec de nombreux efforts de la part des médecins qui me suivaient régulièrement, j’avais fini par céder à l’idée de voir un thérapeute spécialisé en la matière qui, tous l’espéraient, m’aiderait à me faire sentir un peu mieux dans ma peau. N’ayant jamais eu recours à une telle méthode, j’avais été trop peu convaincu dans un premier temps, mais au final, j’avais fini par me laisser prendre au jeu, réalisant que le simple fait de parler me faisait du bien. Ça ne réglait pas, tout, mais au moins, je n’avais pas le sentiment d’embêter mes proches en parlant que de mes problèmes, ou en m’empêchant de le faire justement pour la même raison. Plus encore, et ça, c’était ce qui était, à mon avis, encore plus agréable, j’avais fait la connaissance d’une demoiselle, dans la salle d’attente. Au début, ça aurait pu ne mener à rien, des gens dans les salles d’attente, il y en avait partout, tout le temps, mais nous avions fini par nous voir à quelques reprises, faisant en sorte que nous avions même décidé de nous rencontrer à l’extérieur de ce cabinet de thérapeute. Et ça, je dus admettre que cette simple idée me faisait le plus grand bien, dans le sens où je sentais que là, je reprenais vraiment goût à la vie, d’une certaine façon. Un cinéma, ce n’était pas grand-chose, mais pour moi, dans le cas présent, c’était tout simplement parfait. Avec un enthousiasme qui me surprit moi-même, une fois cet après-midi finalement, venu, je me préparai en vue de cette petite sortie. rien de bien compliqué, juste de quoi me rendre présentable et montrer, en quelques sortes, que je ne me négligeais pas en raison de ma condition. Je ne savais pas à qui je devais le prouver en vérité, très certainement à moi-même, mais bon, de toute façon, c’était la normale des choses quand même. Vêtu d’un jean et d’un t-shirt on ne peut plus simple, ce qui, en mon sens, était suffisant pour ce qui était prévu, je décidai, juste au cas, d’attraper la canne que je m’étais procuré pour m’aider à marcher, mis mon porte-feuille, mes clés et mon téléphone dans mes poches, puis sitôt sorti de chez moi, je montai dans le premier taxi qui passa, lui demandant de m’emmener jusqu’au cinéma auquel j’avais donné rendez-vous à Sophia. Je savais que j’aurais pu marcher, mais je ne voulais pas prendre le risque de m’épuiser alors que je ne connaissais pas encore totalement mes limites. Sitôt devant le théâtre, je payai la course, remerciai le chauffeur, puis je sortis de l’habitacle, me rendant à l’entrée du cinéma pour y attendre Sophia. |
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