Lenaëlle G. Martins et oui, j'habite a pasadena tout comme toiet peut-être que je te saluerais ! Un petit plus MY LIFE TREE: There's no safer place for youthan here with me
| mot doux de Lenaëlle G. Martins ► un Mar 2 Aoû - 0:03 | | | Allie & LenaëlleYou've got a long way to go[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Vivre à deux, ce n’était clairement pas la même chose que de vivre seule. Je le savais depuis longtemps et pourtant, je découvrais, ou plutôt, je redécouvrais chaque petit détail, chaque différence entre ces deux situations depuis quelques mois maintenant. Il y avait plusieurs avantages qui me rendaient toujours plus heureuse, mais aussi certains inconvénients auxquels je n’avais pas pensé dans un premier temps. Auparavant, je pouvais prendre l’espace que je voulais pour ranger convenablement mes affaires, maintenant, il me fallait faire gaffe et accepter le fait que parfois, les tiroirs pouvaient être un peu plus pleins que précédemment, dans mon cottage. Ensuite, il m’était arrivée à quelques reprises de trouver la lunette des toilettes relevée après que mon cher et tendre y soit passé. Dans un premier temps, je n’avais pas voulu dire quoi que ce soit, mais le jour où je n’avais pas fait gaffe pendant la nuit et que j’avais failli rester dans le trou, je n’avais pas su taire mon commentaire. Rien de bien méchant, pas de quoi foutre la bisbille dans la maison, mais qui nécessitait quand même des concessions et ajustements. Récemment, le dernier inconvénient - je l’appelais ainsi parce que c’était le seul mot que je trouvais approprié dans le cas présent, même si en fait, ce n’était rien de bien méchant - que j’avais découvert était le fait que le frigo se vidait beaucoup plus rapidement que d’habitude. Au début, je ne m’en étais pas rendu compte, mais depuis quelque temps, j’en venais à la conclusion qu’aller faire les courses faisait partie trop souvent du quotidien, et que même si ce n’était pas un gros problème, il serait plus chouette de passer moins de temps au supermarché. Dans un premier temps, je crus que je n’en achetais pas assez, même s’il était clair que la quantité que je prenais était plus signifiante que ce que j’achetais pour moi seule. Puis, le lien dans ma tête se fit rapidement; Jensen mangeait comme deux, trois parfois, alors il était clair que le frigo se vidait plus que rapidement. Aujourd’hui donc, mon but était d’aller au supermarché, dans l’intention de remplir frigo et garde-manger de sorte à ce que je ne sois pas obligée d’y retourner le lendemain. Puisque je ne travaillais pas, que j’avais tout mon temps pour ranger le produit de ces courses, je décidai de ne pas me contenter du supermarché normal. Pour une nouvelle fois, j’allais faire une sage utilisation de ma carte de membre Costco, le paradis des formats géants. Là, j’étais persuadée qu’ils allaient me servir plus que jamais, et ce fut d’un pas décidé que je pénétrai dans le gigantesque magasin à grand étalage qui ressemblait plus à un entrepôt qu’autre chose. Attrapant un caddie, je présentai ma carte au commis à l’entrée, puis je commençai à arpenter les rangées, une liste de courses à la main, même si, comme à mon habitude, je n’allais pas totalement m’y tenir, dans le sens où elle deviendrait certainement plus longue qu’elle l’était en ce moment. |
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Allie S. Hayes et oui, j'habite a pasadena tout comme toiet peut-être que je te saluerais !
| mot doux de Allie S. Hayes ► un Lun 15 Aoû - 16:46 | | | J’avais toujours pou habitude d’aller chez les petits producteurs. C’était pour moi une manière de manger plus sain mais également de soutenir les productions face à des géants. Après tout, je n’avais jamais été du genre à aimer ce qui était en série. Il suffisait de voir comment je meublais mon intérieur pour en avoir une preuve supplémentaire. Mais parfois, je devais reconnaître que je devais parer au plus presser et aller dans un endroit où tout était vendu en un point. Pourquoi aujourd’hui me retrouvais-je dans un tel endroit ? Et bien un diner imprévu. Mon cher et tendre n’avait pas trouvé de meilleure idée que d’inviter des collègues à diner. Un peu sauvage, je n’avais pas spécialement appréciée mais je savais qu’il devait se faire des nouvelles relations. Alors aussi difficile que cela soit pour moi, j’avais pris sur moi. Cependant, il ne fallait pas s’attendre à ce que je fasse la cuisine, le surgelé allait m’aider pour la majorité de mes achats.
Avachi sur mon cadi, je me dirigeais dans les différentes allées à la recherche des choses qui me donnaient envie. Il fallait bien mal me connaître en pensant que j’allais faire une liste de course. Je privilégiais tellement plus l’envie sur tout le reste. Au détour d’une allée, je me figeais cependant. Je venais de voir ma fille. Ma plus grande se trouvait de dos et je n’avais aucun doute là dessus. Je n’avais jamais été une mère exemplaire et encore moins avec Lenaëlle, mais j’étais tout de même capable de reconnaître ma chair. Je savais qu’elle vivait ici mais je ne l’avais pas informé de notre déménagement. Malgré mes résolutions de me rapprocher d’elle, cela avait été un échec. Je n’avais donc pas eu le courage de l’informer du déménagement. Mon époux n’était pas content d’ailleurs, il ne cessait de me dire d’aller la voir, de lui téléphoner du moins. Je savais que je devais le faire, mais c’était si difficile de penser que je puisse avoir peur ?
Réajustant ma salopette, je me redressais en me raclant la gorge. Il n’y avait plus de retour en arrière à présent. Je ne pouvais tout de même pas fuir et faire comme si je ne l’avais pas vu. Je n’étais pas lâche à ce point là. Prenant une grande inspiration, je me mis à pousser mon cadi pour la rattraper. Arrivant à sa hauteur, je finis par lui tapoter l’épaule en essayant de lui offrir le sourire le plus assuré que je ne pouvais avoir. « Salut. » Pourquoi étais-ce si difficile avec Lena alors que c’était si simple avec ma dernière ?
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