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lullaby&kennedy ► par ce que t'as rien trouvé de mieux pour noyer ton chagrin ? Enfin... je veux dire !


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mot doux de Invité ► un Sam 30 Juil - 23:11
kennedy & lullaby
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A Pasadena, beaucoup de monde connait notre famille ne serait-ce que par ce que nous sommes les enfants du pasteur ? Par ce que nous avons toujours des choses qui se passent dans nos vies ? Entre la mort de Jane ou aussi le fait que Joan effrayait les gens quand elle était là. Le fait que je sois un pompier que l’on croise assez souvent. Le fait que certains soient un peu partout enfin on connait beaucoup de monde. Surtout Luke qui avait été assez connu de son vivant au lycée pour avoir été dans l’équipe de basket. Et l’un des meilleurs. Les Jones avaient et ont encore une réputation. L’on ne peut pas marcher dans la rue sans qu’une personne ne nous reconnaisse ou ne nous salue. C’était un fait. En ce moment, je ne savais même pas si ej pourrais reconnaitre Kennedy si je le voyais. Il s’enfermait beaucoup sur lui-même et je ne savais même pas s’il allait bien. C’était devenu un peu ma mission mais je devais avouer que je ne me sentais pas toujours à l’aise car je savais que moi aussi… j’allais mal. C’est à 6 heures du matin que mon téléphone sonnait tandis que je dormais. J’étais tellement bien dans mon lit. Je dormais allongée contre mon mari avec la tête sur son épaule, nue en plus. Mais non. Fallait qu’on m’appelle. Je sortais du lit en attrapant un kimono sur mon chemin. Roh fermez les yeux pendant ce temps. Cochons. Une fois habillée, je décrochais en écoutant la voix assez affolée de madame Morrigan qui allait tous les samedis matins apporter des fleurs sur la tombe de son mari. Elle était tellement adorable et j’étais là avec elle lorsqu’il est mort d’une crise cardiaque. Les pompiers avaient été appelés pour l’urgence et c’était l’une de mes missions de calmer son épouse. Elle m’apportait souvent des muffins au chocolat à la caserne ou au café que je dévorais comme une lionne affamée. Je me demandais quand même pourquoi elle m’appelait à cette heure si… « Tardive » ? Cela n’était même pas le mot. « Il y a votre frère sur une tombe… Andrew, je crois enfin je ne les reconnais jamais ! C’est peut-être Kennedy ! », disait-elle alors qu’elle semblait inquiète. Je ne savais pas de quoi elle parlait. « Il est sur la tombe de votre maman ! », rajoutait-elle d’une voix effacée comme si elle n’osait pas dire ça. Comme si elle avait peur de déchainer un torrent de tristesse en moi avec ces mots. Cette femme était tellement douce. « Je crois qu’il a besoin d’aide ! », rajoutait-elle. Ce n’était pas la première fois qu’on me disait ça. Bien sûr pas pour Andrew mais pour Kennedy qui était apparemment bien plus mal que son jumeau. Je me doutais bien que ce n’était pas Andrew. Mon petit frère gérait mieux que le second. Les jumeaux étaient dans le fond tellement différents mais je m’inquiétais pour les deux également. Je sentais ma gorge se nouer tandis que je ne savais pas quoi dire. J’avais déjà eue l’appel d’un barman du centre quelques jours avant mais j’avais décidée de ne simplement rien faire et de rester à m’occuper de mes enfants pour la simple et bonne raison que je ne voulais pas le pousser mais j’avais cette sensation que je n’avais pas le choix. Cette femme semblait tellement inquiète qu’elle parlait à mon instinct maternel. « Je vais y aller, ne vous inquiétez pas. Je m’occupe de lui ! », réussissais-je à dire à la dame qui poussait un soupir de soulagement. « Vous êtes adorable ! », me disait-elle avant que je souris. Elle aussi l’était. « C’est normal, c’est mon petit frère et merci d’avoir prévenu ! », lui répondis-je tandis que je raccrochais après quelques mots échangés sans réelle importance pour l’histoire que je vous conte. Je me dirigeais alors vers le dressing pour attraper un jeans et un haut assez simple et ample. Au diable le douche même si pour certains « Je sens le sexe ! », je veux dire par là qu’une Lullaby au réveil qui ne prend pas sa douche alors que sa vie sexuelle reprend un bon rythme sent toujours le sexe. Je m’en fichais et puis ce n’était pas moi le problème. Enfin si mais je les réglais bien mieux que lui. Quoique quelques jours avant, je buvais comme un trou dans le café mais chut. C’est un secret entre Lenaelle et moi. Je prenais alors mes clés et je laissais un mot pour Aiden avec un petit « Je t’aime » pour lui montrer que je l’aime tous les jours que dieu nous le permette. C’était important à mes yeux. On ne le disait pas assez et après, on le regrettait. C’était ce que je ressentais depuis un moment. Je roulais donc en direction du cimetière… Je ne me garais pas loin des tombes de Luke et Jane. Il devait peut-être avoir entendu la voiture s’il ne dormait pas. Je n’en savais rien d’ailleurs. Je ne savais rien de son état ou même de ce qui avait insufflé de l’inquiétude à cette pauvre dame. Je m’approchais doucement mais doucement.
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mot doux de kennedy j. jones un Dim 31 Juil - 0:27
On ne s’aperçoit jamais à quel point on aime une personne avant de la perde. Cette phrase était tellement réelle. On ne réalise pas, tout ce qu’une personne peut faire pour nous, quel amour elle nous porte, chaque attention qu’elle réalise à notre égard avant qu’elle ne disparaisse. C’était le cas, c’était ce que je vivais en ce moment. Le pire c’est que chaque personne que je perdais, je savais que je les aimais, je savais exactement que ma vie sans eux ne serait pas imaginable. Je n’arrivais tout simplement pas à faire mon deuil. Je décrochais peu à peu de ma vie. Du moins pas totalement puisque je me renfermais totalement dans mon travail ne vivant que pour exécuter des opérations chirurgicales plus intéressante les unes que les autres. Mais d’un point de vue sur moi-même, je décrochais. J’avais l’impression de ne plus savoir qui j’étais. Ce que j’aimais autrefois ne m’intéressaient plus, ce que je détestais avant devenait mes activités principales. J’évitais ma famille alors que je savais qu’ils étaient tout pour moi. J’étais un véritable paradoxe ambulant. Je ne savais pas ce que je voulais, je ne savais plus qui était Kennedy Jones. Je n’arrivais pas à me décrocher du passé et je n’avais même pas envie d’avancer dans le futur. Je restais figé sur un présent bien sombre. J’allais plus que de raison rendre visite à la tombe de ma mère ainsi que celle de mon frère. Trop régulièrement même, sans doute plus que son propre mari qui a pourtant partagé plus de la moitié de sa vie avec elle. Mais je me sentais le cœur moins lourd ensuite… Déchargés de mes peines le temps de quelques heures. Hier soir encore j’y avais été. Pour parler, pour vider mon sac. Pour éviter d’encore aller dans un bar et finir totalement ivre comme la veille. Pour ne pas déshonorer plus le nom des Jones. Pour ne pas d’avantage entaché la réputation de Kennedy Jones. Comme-ci ce nom était à ce jour ma plus grande valeur. Il était sans doute ce qu’il me restait, ce qui me rattachait à ce monde et ne me laissait pas totalement abandonné sans identité. J’avais d’abord été sur la tombe de maman. Lui donner des nouvelles de son plus jeune fils, lui parler de mes études, de certains changements dans ma vie… Puis de mon manque, de mes peines, lui avouant que j’avais besoin d’elle. Oui j’avais besoin d’elle. Les heures s’étaient écoulées et je n’étais même plus sûr d’avoir le droit d’être dans ce cimetière. Mais je ne craignais pas les fantômes et autres revenant. Je parlais, parlais, comme si elle m’entendait, comme si j’avais un véritable interlocuteur. Mais finalement c’est un silence pesant qui finit par s’installer. J’avais dit tout ce que j’avais à dire mais je ne voulais pas partir. Je m’asseyais devant sa pierre tombale. Laissant les lourdes minutes passées et se transformer dans une lenteur insupportable en heure. Au fil de ses heures, mes paupières avaient fini par être lourdes. Très lourde. Et je m’étais endormi sans m’en rendre compte dans un endroit accueillant plutôt les personnes visant le sommeil éternel. Rien n’avait l’air de pouvoir me réveiller, ce sommeil était lourd mais paisible, comme lorsque je dormais dans le lit de mes parents après un cauchemar. C’était en réalité lugubre à dire mais la stricte vérité. Ou bien j’avais tout simplement trop lutté contre le sommeil et celui-ci m’avait rattrapé. Ce n’est qu’au petit matin que des pas me réveillèrent. Mes yeux s’ouvraient d’abord sur la lumière aveuglante du soleil me forçant à passer une main sur mes paupières dans un long soupire. Finalement lorsque mes yeux furent habitués, je les déposais sur la personne dérangeant mon sommeil ou venant plutôt se recueillir sur la tombe d’un proche. Mon regard parti d’abord des pieds de la personne remontant ensuite jusqu’à son visage. « Lulla ? » bredouillais-je presque sans voix dans un sacré étonnement. Que faisait-elle ici si tôt ? La chance était-elle contre moi ? Je savais juste que je n’étais pas prêt à entendre une morale et que j’allais entendre longuement parler du fait qu’elle me trouve endormi devant la tombe de notre mère. « Qu’est-ce que tu fais ici ? » Je me relevais difficilement pour faire face à ma grande sœur aux traits fatigués comme-si elle était sorti du lit il y a peu.
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mot doux de Invité ► un Dim 31 Juil - 21:20
[quote="Lullaby S. O'Brady-Jones"]
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Qu’est-ce que je faisais là ? Je me sentais bien ridicule au petit matin en étant face au cimetière et me rapprochant doucement d’un type assis contre une tombe. Il avait la tenue d’un type qui revenait d’une partie de surf. Ses tongs. Non mais sérieusement. On met des tongs pour aller au cimetière ? A cette pensée, je baissais les yeux vers mes pieds pour voir mes jolies pantoufles. Bon d’accord, je faisais pire mais merde quoi. Je sortais du lit et heureusement je m’étais habillée au moins un peu. Imaginez que je serais venue à poil. Drôle d’idées. Enfin bref, je donnais un coup de pieds contre sa jambe alors qu’il disait mon prénom. Enfin presque. Il disait mon surnom mais au point où j’en suis. J’étais juste heureuse qu’on arrête de m’appeler Lulu. Bon dieu. Je haïssais ça mais tellement. Joan continuait mais bon c’était moins souvent comme elle était rentrée à New York. J’inspirais doucement, je le regardais alors pointer son regard sur moi alors qu’il me demandait ce que je faisais ici. Je me demandais bien quelle connerie j’allais dire pour lui faire comprendre qu’il avait perdu ses neurones. « On m’a parlé du nouveau motel gratuit, dodo entre deux tombes. J’ai trouvé ça trop marrant ! », lui disais-je avec un faux air de fille surexcitée alors que je retrouvais mon sérieux tout aussitôt. Un air un peu sévère. Je me penchais, mettant un de mes genoux entre ses jambes et un autre à côté de lui. Presque à cheval. Ça serait Aiden, je me sentais demandée quelle cochonnerie on allait faire. Je regardais ses yeux de plus près, mettant ma main sur son menton que j’empoignais pour relever son visage vers le mien. Je savais ce dont avait l’air les yeux d’un drogué. Peut-être qu’il prenait des choses à ne pas prendre. Non. La fatigue se lisait par contre à ses yeux. Les yeux un peu rouges. Peut-être même avait-il pleuré ? Je n’en savais rien. Mais je ne voyais rien de plus suspect que la fatigue. Je relâchais son menton en le regardant avec sérieux, un air dur. « Mais à quoi tu penses de passer la nuit dans un cimetière ? Y a des chambres pour se lamenter… », lui disais-je tandis que je prenais le rôle de la maman que je jouais tellement avec lui mais je n’étais pas là pour être amusante et blaguer. Non. J’étais épuisée de ce comportement que j’avais adopté quelques jours avant enfin presque. J’avais sûrement mieux gérée. « Tu te renfermes sur toi-même comme une épave au milieu des cadavres alors que tu as une famille, des humains encore vivant et prêt à être là pour toi. C’est quand la dernière fois que tu as réellement eu une conversation avec un des membres de la famille ? Regardes-toi, Kennedy ! », lui disais-je en me relevant. Je n’étais pas contente. Vraiment pas. Je savais que j’avais aussi ma vie à gérer et que je devais arrêter d’être la fille qui pense aux autres que cela soit pour mon couple ou pour moi-même. J’avais mis mes sentiments de côté pour aider les leurs bien trop souvent. Je n’étais pas contente. « Tu es censé être le plus mature, le plus intelligent de nous et tu fais quoi ? Tout le contraire de l’intelligence ! », lui disais-je en lui tendant la main. « Lèves-toi… », lui ordonnais-je. « Je vais te ramener chez toi et tu vas aller dormir sur un matelas… », lui disais-je pas vraiment tendre avec lui mais j’avais essayé la tendresse depuis des mois pour qu’il ose me parler ou qu’il arrête de s’éloigner de nous. Je m’étais aussi mise à l’écart pour le laisser traverser ça. Je pensais qu’il était le plus apte à le faire. « Je ne sais pas ce qui se passe dans ta tête, Ken… mais si tu n’en parles pas… personne ne pourra t’aider à traverser ça et j’ai appris cette leçon par moi-même… », lui confiais-je avec certitude car on sait tous que normalement c’est moi qui garde tout pour elle et s’enferme comme une huitre en étant tout pour les autres. Chacun nos méthodes mais dans le fond, les mêmes failles résident. « Mais j’ai des enfants, je ne peux pas recevoir des appels au milieu de la nuit de Madame ou Monsieur ou même de Barman qui m’annonce que mon petit frère picole comme un bœuf après le boulot au lieu d’aller dormir car clairement, t’as besoin de dormir. J’ai assez de gosses comme ça, agis comme un putain d’adultes, Kennedy ! Si tu ne le fais pas pour toi, fais le pour mon sommeil ! Tu serais gentil ! », oh mais la vilaine. Après c’était vrai que j’étais vraiment énervée. Mais le plus troublant était que je n’avais même pas osée poser un seul regard sur les tombes par peur de sombrer moi aussi dans une tristesse. Je n’avais pas le temps pour ça. Je n’avais pas le temps pour l’émotion.
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mot doux de kennedy j. jones un Dim 31 Juil - 22:17
Lullaby était là. Bordel que foutait ma sœur là devant moi dans ce cimetière à une heure si tôt. La véritable question aurait plutôt dû venir d’elle à savoir ce que moi je foutais ici. Mais c’est moi qui m’interrogeais. Elle semblait tout juste sortie du lit, je le voyais à son visage, à ses traits fatigués et à ses jolies pantoufles mais je n’osais pas faire de remarque dessus. « Aie ! » râlais-je lorsqu’elle mettait un coup de pieds dans ma jambe. Je n’avais pas eu vraiment mal mais pourquoi me frappait-elle. Elle semblait terriblement énervée et je sentais que j’allais en prendre pour mon grade même si je n’avais pas besoin de ça. Je n’avais pas envie de me prendre de morale. Je n’avais pas envie de parler. Pour être honnête je n’avais même pas envie de lui parler à elle. Elle ne m’avait rien fait pourtant mais j’évitais le plus possible tout ce qui portait le nom de Jones à l’exception d’Elliot qui lui ne parlait pas encore. Et encore je n’allais pas le voir très souvent. Je lui demandais donc logiquement ce qu’elle faisait ici sur ce même ton d’incompréhension. Je comprenais qu’elle était spécialement venue pour moi et mes endroits insolites pour dormir lorsqu’elle me parla ironiquement d’un motel gratuit entre deux tombes. « Oh ça va… » soufflais-je presque devant son air sévère alors qu’elle s’installait presque sur moi. « Mais qu-.. » Je n’eux pas le temps de parler qu’elle m’empoignait le menton pour relever mon visage vers le sien. Je ne comprenais d’abord pas ce qu’elle observait chez moi. En fait je ne comprenais pas du tout mais je venais de me réveiller bordel. J’ai le droit. Je l’observais alors sans rien dire attendant qu’elle ait fini de m’observer de fond en comble sans demander la moindre explication. C’était inutile et ça risquait de prolonger cette entrevue que je souhaitais par-dessus tout éviter. C’est alors que la morale tomba. Elle prenait le rôle de la maman et je n’avais tout simplement pas envie de ça pour la simple raison que notre mère à nous, était juste sous nos pieds à quelques mètres plus bas. « Ça va, j’ai pas fait exprès de m’endormir ! » Je savais que ce n’était pas normal. Je savais que j’avais un problème et que ça n’allait pas mais je ne voulais pas en parler. Je ne voulais pas être confronté. Je ne voulais pas voir la vérité en face. C’est alors qu’elle me reprochait de m’enfermer sur moi-même, d’être une épave et d’oublier que d’autres vivent encore et sont là pour moi. Elle avait raison, j’évitais tout le monde. Je ne savais même plus avoir une conversation avec mon père, je fuyais mes sœurs et seul Andrew avait la chance de me voir et encore à de rares occasions où je faisais semblant d’aller bien. Je n’étais qu’une mascarade. « Mais j’ai pas envie de parler, ni à toi ni à personne de cette famille ! » J’étais dur dans mes paroles, surtout envers elle. Ma grande sœur, celle qui a toujours veillé sur moi. Celle à qui j’allais raconter tout et n’importe quoi au moindre pet de travers. J’étais passablement agacé de cette conversation, irrité par un manque de sommeil certain. Je ne voulais pas que Lullaby s’attarde sur moi, je voulais justement qu’elle s’occupe de sa vie, de son mari et de ses enfants sans se préoccuper de ce que je faisais. Et voilà le speech habituel qui reprenait. Je levais les yeux au ciel avant de détourner le regard. « Justement, j’en ai marre d’être le plus mature, le plus intelligent. Laissez-moi faire ma vie merde ! » Je n’attrapais même pas sa main pour me relever, le faisant seul. Plus que jamais je tentais de creuser un fossé entre nous. Alors qu’au fond, je n’en avais même pas envie. Je ne le voulais pas. « Je vais rentrer seul t’en fais pas » Comment pouvais-je en vouloir à Lullaby d’être si énervée contre moi alors que je savais que je l’avais poussé à bout. Elle avait tout essayé pour que j’aille mieux mais je n’étais devenu qu’un bloc de pierre étouffant mes émotions feignant que tout était parfait. « Je ne sais même pas moi-même ce qu’il se passe. Je ne sais plus ce que je suis, je ne sais plus qui je suis. Et je n’ai pas envie de parler. Alors justement Lullaby, soit une bonne mère comme tu l’as toujours été et occupes toi de ta famille. Tes enfants ont besoin de toi et auront toujours besoin de toi. Le reste ne t’en préoccupe pas car ce que je fais de mes soirées ne te regarde pas. Tu verras que ton sommeil ira mieux.» Je tentais alors de la contourner et de m’en aller d’un pas lent en sachant pourtant que ce n’était pas fini. Je me retournais alors avant d’ajouter. « Je ne veux pas que tu te préoccupe de moi, je suis assez grand pour le faire. Et je suis désolé de te tracasser autant. » Je déposais un dernier regard sur la tombe juste derrière nous en me demandant ce que ma mère devait bien penser de cette conversation.
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mot doux de Invité ► un Dim 31 Juil - 23:27
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J’étais tellement fière en entendant sa réaction à ma façon de le faire chier en lui parlant du motel gratuit. Je sentais cette fierté comme une maman qui est contente de voir son petit garçon bouder par ce qu’on l’a puni. Ils apprennent toujours une leçon quand ils sont punis cette fois je venais de lui apprendre que ce n’était pas un endroit où dormir enfin presque. Il n’avait pas fait exprès de dormir, je m’en doutais bien entendu mais je devais avouer que cela ne m’aidait pas à me calmer. Je savais bien qu’il fallait le remuer car c’était sûrement la dernière des solutions en ce moment. J’ignorais même s’il parlait avec Aiden de ses soucis. Mon mari avait un truc avec lui mais je ne voulais pas vraiment pousser pour savoir quoi. Il n’avait pas envie de parler ? J’en riais doucement en fronçant les sourcils. Je connaissais ce besoin d’être rebelle. J’avais pu l’être dans le passé également quand ça allait mal. J’avais été cette fille bien plus triste qu’il n’y paraissait mais par moment ? J’avais laissée quelques bulles éclater. Tandis que je finissais de parler, je fronçais les sourcils quand il disait en avoir marre d’être intelligent, adulte. J’en penchais la tête en le regardant avec attention. Il ne prenait même pas ma main mais elle restait encore là devant lui qu’importe si j’avais l’air ridicule mais l’air sévère l’était moins. Rentrer seul ? En rêve. Je soupirais doucement pourtant encore silencieuse tandis que j’attendais simplement de savoir ce qu’il allait encore sortir qui n’allait pas le sortir du pétrin dans lequel il s’était mis les derniers mois. Mais ces mots étaient de faibles confidences, c’était déjà mieux que rien même s’il m’envoyait aussitôt presque bouler. Je ne savais pas qu’en penser mais je savais que je n’allais pas abandonner. Je soupirais doucement alors qu’il terminait son discours. Je posais mes yeux verts sur lui tandis que je me penchais en pliant mes genoux. Ignorant encore les tombes comme si nous étions simplement dans un parc loin du corps de Jane et celui de Luke en train de pourrir et de se faire manger par des vers. Je me demandais parfois si je ne préférais pas être brulée et incinérée plus vite que finie entre les dents d’un vers. Encore faut-il savoir s’ils ont des dents. Ils ont des dentistes vers ? « Oh si ça me regarde ! », disais-je d’un ton semi-colérique et semi-doux. « Tu sais pourquoi ? », demandais-je mais je n’allais clairement pas attendre la réponse pour lui dire pourquoi. Non. Clairement pas. « Par ce que je suis ta sœur, putain et je m’inquiète pour toi ! », rajoutais-je en riant doucement, irritée ? Un peu. « Je n’arrêterais jamais et ce n’est pas seulement pour ça mais aussi par ce que toute la ville te voir périr et le dit à ta famille alors qu’ils tentent d’avoir une vie et de dormir… tu veux que j’ignore les appels ? », je fronçais les sourcils. « Mais réfléchis de toute façon deux secondes… tu te préoccupes de toi ? », je riais, un rire sarcastique. « Mais ouvres les yeux Kennedy, tu ne te préoccupes pas de toi… tu te préoccupes à t’autodétruire. Ah oui, là, t’es bon pour ça ! », je lui souriais doucement en me relevant. « Mais si tu ne veux pas de mon aide, tant mieux… je pourrais retourner dormir… Mais tu ne me feras jamais avaler que tout va bien et que dormir au cimetière est un comportement normal ou même boire dans les bars comme un trou. Ce n’est pas toi ! », J’haussais les épaules en pointant ma voiture du doigt. « Alors maintenant tu vas me faire le plaisir de te lever et d’aller dans cette voiture avant que je ne te force à le faire avec les mains… comme tu le dis… je suis une bonne mère et une bonne mère sait comment agir avec les abrutis… », lui disais-je en penchant la tête. « Alors, t’attends quoi… de prendre racines ? », ahah et je ne me pensais même pas drôle car je me demandais réellement s’il attendait réellement de prendre racine. Je savais bien comment cela faisait d’être maman. Une maman pas trop stricte mais pas trop peu. J’étais peut-être dure avec Kennedy et il n’était plus un enfant pourtant j’avais la sensation qu’il avait besoin de ça. Je me trompais peut-être. On fait tous des erreurs parfois mais la manière douce ne fonctionne pas toujours. J’avais usée de cette manière pour remuer Aiden quand il se droguait. Je trouvais que cela ne l’avait pas mal réussi ! Mais j’attendais réellement. Le doigt pointé vers la voiture. J’étais aussi très pressée de quitter les lieux avant de réellement me soucier de l’endroit.

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mot doux de kennedy j. jones un Dim 21 Aoû - 20:44
Clairement je n’appréciais pas la présence de Lullaby, qu’elle soit venue voir ce que je faisais, qu’elle me juge, qu’elle se la joue autoritaire. Je n’aimais pas ça du tout. Et elle semblait satisfaite à mesure que je m’énervais intérieurement. Ça devait se lire sur mon visage, j’avais toujours été très expressif. Je savais bien que ce n’était pas un endroit pour dormir mais qui était-elle pour me juger, alors que c’était le seul endroit où j’avais envie d’être et certainement pas à côté de cette famille que j’évitais maintenant plus que tout. Je ne supportais pas l’idée qu’elle me fasse la morale, qu’elle se la joue grande sœur, j’avais du mal et j’avais des rancœurs cachées à son égard que jamais je n’oserais lui avouer. Mais clairement, je n’allais pas la recevoir avec des pincettes puis qu’elle ne l’avait pas fait non plus en venant à ma rencontre. Je l’avais ensuite envoyé balader, je ne voulais pas parler avec elle et dieu sait que lorsque j’ai une idée dans la tête je ne l’ai pas ailleurs. Elle aurait beau insisté elle ne tirera rien de moi. Si ce n’est que je me braque. Je ne me sentais pas prêt à m’ouvrir à nouveau, à me remettre gentiment dans ma petite vie paisible. Le problème c’était que le temps ne m’aidait pas et m’éloignait encore plus de tout cela, de tout ce que j’ai chéri jusque-là. Et quoi qu’elle dise, je le niais. Sa morale était quelque peu dans les classiques mais cette fois-ci qu’on ne me demande pas d’être le garçon mature, intelligent ou raisonnable. Je ne l’étais pas. Enfin si je l’étais mais je ne voulais plus me donner cette peine. C’était tellement plus simple de me comporter comme un idiot alors pourquoi continuer à me battre bêtement et souffrir pour paraitre bien ? Pourtant je tentais pas tous les moyens de lui faire comprendre que je n’avais pas besoin de son aide. Je l’ignorais même alors qu’elle me la proposait pour m’aider à me relever, et que je lui disais que je rentrerais seul. Ma sœur était sans doute tout aussi voir plus borner que moi en temps normal mais jamais mes carapaces n’avaient été aussi solide. Mais malgré moi j’avais parlé, je lui avais expliquer être perdu avant d’aussitôt lui faire comprendre que je me débrouillais seul et qu’elle continue simplement d’être une bonne mère pour ses enfants au lieu d’essayer de l’être avec moi. Mais elle ne lâchait rien et son ton montait légèrement. « Et pourquoi ? » rétorquais-je en arquant les sourcils à sa question. Je levais les yeux au ciel quand elle me sortait qu’elle était ma sœur. Merci, je le savais déjà mais la suite ne tardait pas à venir et malgré le désintérêt que je montrais je l’écoutais. « Mais j’en ai quoi à foutre des gens de cette ville ? Explique-moi ? Si ça les amuse de t’appeler tant mieux ! » L’avis des autres ne m’importait guère. Je me fichais maintenant d’avoir la conduite parfaite d’un Jones. Tout le monde me connaissait et bien tant mieux. Je continuais d’écouter son blabla qui ne faisait qu’accentuer mon énervement actuel. « Mais t’en sais quoi de qui je suis hein ? Ça te fait quoi que je me fasse du mal ou que je m’occupe de moi ? Je n’ai rien à te faire avaler du tout. Que j’aille bien ou mal, tu ne pourras et ne fera rien pour moi tout simplement car je n’ai pas besoin de toi ! » Je savais que j’avais été dur dans mes mots, qu’ils avaient peut-être eu un impact sur elle, ou non. A ce moment-là mon égoïsme et mon besoin de solitude faisait que je m’en fichais totalement. Elle voulait me ramener et bien soit, je m’en fichais. « Comme tu veux. » Je passais à côté d’elle sans lui décrocher un regard et allait jusqu’à la sortie du cimetière. J’avais hâte d’être à nouveau seul. Je n’acceptais tout simplement pas la vérité en face, non je ne voulais pas admettre que j’étais mal alors que je savais que j’étais détruit, je ne voulais pas admettre avoir besoin d’aide, que je buvais trop ou que je m’isolais. J’étais une bombe à retardement et Lullaby le savait mais elle ne pouvait rien pour moi. Je le pensais en tout cas. « T’es garé où ? » lui demandais-je finalement une fois devant les portes de l’endroit, les bras croisés pour continuer à marquer une distance entre nous. « On évitera les morales dans la voiture ? » ajoutais-je comme si je n’en avais pas déjà assez fait.
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et oui, j'habite a pasadena tout comme toi
et peut-être que je te saluerais !


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mot doux de Contenu sponsorisé ► un
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