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Mazélia/flash-back - Pourquoi tu me suis après m'avoir fui ?


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mot doux de Invité ► un Mer 21 Jan - 20:45
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Mazélia
Si ce n'était sans doute pas l'effet que voulait créer Azélia, sa remarque fit culpabiliser Mason. Il savait que cet interrogatoire était nécessaire pour lui, mais cela voulait dire qu'il la traitait comme une criminelle. Elle devait se sentir mal à devoir répondre à toutes ses questions. En même temps, comme toute personne passant devant son bureau de policier, elle avait mal agi et devait répondre de ses actes. Si elle ne pouvait pas gérer cette situation, Mason ne voyait pas comment lui faire confiance. Cependant, était-ce la bonne façon de créer un nouveau lien entre eux ? Ne le lui reprocherait-elle pas sa méfiance plus tard ? C'était son droit de voir sa fille, il ne devrait pas avoir le droit de le lui refuser, pourtant il n'hésitait pas une seule seconde à le faire. Aux yeux du tribunal, cela pouvait passer pour un kidnapping. Il ne pourrait pas se justifier si Azélia portait plainte contre lui. Oserait-elle agir ainsi contre lui ? Après tout ce qu'elle avait fait, oserait-elle lui enlever sa fille ? Non, il devenait parano, il fallait qu'il se calme. Il se contenta d'arrêter de tapoter ses doigts contre la tasse pour ne pas la rendre plus mal que nécessaire. Il ne pouvait pas continuer de la traiter comme n'importe quel hors-la-loi. C'était son ex après tout, une personne qui avait tellement compté pour lui, qui comptait toujours d'une certaine façon. Il pourrait essayer de le nier, mais il s'était trahi quelques minutes auparavant. Il suffisait qu'elle parle d'un moment où elle n'était pas en sûreté et l'inquiétude prenait le dessus. Cependant, ce n'était pas le temps pour y penser. Ce qu'il ressentait pour elle n'était pas la raison de sa présence. Mais comment ne pas avoir ce genre de pensées alors qu'elle ne pouvait s'empêcher de lui préciser sans arrêt qu'elle avait songé à lui pendant trois ans. Pour Laura, il comprenait et il espérait bien que ce s'était le cas, mais elle ne pouvait pas le rajouter dans l'histoire. C'était fini ! Elle avait fait en sorte que ce soit le cas et elle ne pouvait pas revenir en arrière comme ça. « Tu ne le veux peut-être pas, mais j'ai besoin de comprendre ! J'ai besoin de savoir pourquoi j'ai dû traverser tous ces moments seuls ! Pourquoi j'étais le seul à devoir comprendre les pleurs de notre fille, comment s'occuper d'elle, comment la rassurer. J'ai besoin de comprendre pourquoi j'ai dû lui parler de toi sans savoir où tu étais... » Alors qu'il voulait lui continuer de lui expliquer ses moments de doutes, d'inquiétude, il fut arrêté par sa propre bêtise. En voulant mieux s'asseoir, il avait réussi à se renverser du café dessus. S'il s'était demandé si le café était encore chaud, il avait maintenant la réponse et ce n'était pas ce qu'il aurait voulu au final. Il essaya tant bien que mal de nettoyer le liquide de son pantalon, mais c'était peine perdue. Il sentait la chaleur traversée sa peau. « Non ça va, ne t'en fais pas. C'est juste un peu chaud. » Mais, en vérité, il avait juste la sensation que des aiguilles le piquaient à travers le tissu. Pourtant, il ne se voyait pas enlever le vêtement devant elle et il n'oserait pas non plus piquer un jeans à Aiden. Et comme son ex n'avait pas de recette de mamie pour régler ce problème, mieux valait ne rien dire sur le sujet. A la place, il essaya plutôt de déplacer l'attention sur le paquet de gâteaux. Ce n'était pas pour autant confortable, mais c'était mieux ainsi. Il finit par s'asseoir à côté d'elle, sur le bord du canapé. On pouvait presque croire qu'il ne voulait pas la toucher la façon dont il était installé. Ce n'était pas du tout le cas, mais il n'était pas dans son élément à cet endroit. La dernière fois qu'il avait été aussi près d'elle, c'était à la naissance de leur fille. Il n'arrivait pas à savoir si c'était le meilleur jour de sa vie ou le pire. Il n'avait jamais su le dire. Pour ne pas se torturer l'esprit plus longtemps, il préféra recommencer avec ses questions. Enfin, il voulait plutôt la mettre en garde sur ce qui l'attendait et il voulait être sûr qu'elle connaissait tous les détails. Cette fois-ci, elle n'hésita pas une seule seconde à le regarder dans les yeux alors qu'elle parlait. C'était bien l'une des seules fois qu'elle le faisait depuis le début. Mason savait qu'elle pensait chaque mot qu'elle prononçait, il n'avait aucun doute là-dessus. Toutefois, il n'avait vraiment pas l'impression qu'elle avait vraiment compris ce qu'il voulait dire. Il suffisait de l'entendre dire qu'elle était prête à récupérer son rôle de mère pour s'en apercevoir. Sa dernière phrase le fit sourire : elle avait encore beaucoup à apprendre. « On peut toujours faire un essai… Mais sache que tu feras des erreurs. Crois-moi, j'en ai fait et je continue à en faire, tu ne peux pas y échapper. » Il ne pouvait pas compter le nombre de fois où il avait cru être un mauvais père. Il s'était souvent demandé s'il avait l'instinct paternel. Même s'il ne l'avait pas fait, il avait déjà pensé à la faire adopter dans les moments très durs, d'abandonner comme d'autres avaient pu le faire. Mais il n'avait jamais pu le mettre à exécution, ça aurait été comme le tuer. Sa fille était sa vie et rien n'était plus important qu'elle alors il s'était battu jusqu'au bout pour elle. Jamais il ne lui ferait du mal et… Il tourna brusquement la tête vers Azélia. Mais qu'est-ce qu'elle était en train de raconter ? Était-elle réellement en train d'insinuer ce qu'il comprenait ? Comment pouvait-elle dire une chose pareille ? Elle avait peut-être des problème avec la violence, mais ce n'était pas une raison de l'inclure dedans. Il avait tout fait pour elle, pour qu'elle s'en sorte. Il était resté avec elle alors qu'il l'avait trouvé en train de sa battre avec une autre fille. Il avait réussi à la calmer un nombre incalculable de fois. Il ne voyait pas ce qu'il avait à voir dedans maintenant. Son poing se referma et se crispa. Il détourna le regard. Il n'arrivait même plus à la regarder en face. Son visage se referma en quelques secondes. Elle essayait de faire quoi au juste ? Il avait toujours été là pour sa fille et jamais cela ne changerait. « Arrête ! Arrête-toi tout de suite ! » Il se leva d'un coup et s'éloigna de l'autre côté de la table en un rien de temps. « Comment oses-tu insinuer une chose pareille ? Moi, faire du mal à Laura ? Mais comment peux-tu... » Il n'arrivait même pas à trouver les mots. Il bouillait de l'intérieur. A ce point-là, ce n'était même plus de la colère. « Tu sais ce que je me dis ? Je me dis que je t'aurais fait confiance ! Parce que tu étais la personne la plus importante pour moi et que je croyais plus en toi qu'en moi ! Alors je t'aurais écouté si tu me disais que je ne ferais rien de mal ! J'aurais aussi compris que si je lui faisais quand même du mal, tu m'aurais viré de la maison, tu serais partie avec elle. Tu aurais fait en sorte que ça n'arrive plus, qu'importe ce que cela veut dire ! » Il finit par poser son regard sur elle. « Voilà ce que j'aurais fait ! Voilà ce que j'attendais de toi ! C'est ça ce que tu voulais entendre ? » Il y avait de grandes chances que ce ne soit pas le cas, mais il n'en avait rien à faire. Il ne supportait pas qu'elle puisse lui faire ça. Il récupéra son manteau sur le fauteuil et le mit rapidement. Il ne comptait pas rester plus longtemps à côté d'elle. Il en avait assez de cette discussion. Il était temps qu'il rentre chez lui. Il s'avança vers la sortie du salon avant de s'arrêter près d'elle. « J'ai tout fait pour elle et tu le sais très bien, alors arrête avec tes suppositions stupides ! Encore maintenant, je fais tout pour qu'elle soit heureuse ! C'est pour ça que tu vas me laisser le temps de lui parler. Tu ne vas pas essayer de me contacter et encore moins de la voir ! Je te l'interdis ! Je dois être celui qui lui dira. Après, on s'arrangera pour que tu la rencontres, mais qu'à ce moment-là, c'est compris ? » Il avait débiter ses paroles à une vitesse phénoménale. Il avait préféré aller rapidement pour ne pas changer d'avis. Malheureusement, il ne pouvait pas cacher sa mère à Laura, il n'était pas ce type de père. Il ne reproduirait pas ce qu'avait fait celui d'Azélia. Il ferait tout ce qui était en son pouvoir pour qu'elle soit heureuse et il savait que ce geste en faisait parti. « Promet-le moi et je te laisserai tranquille. »
  
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mot doux de Invité ► un Mar 27 Jan - 5:21

Flash Back, quelques mois en arrière
Mazélia
Azélia ne se sent pas vraiment à l’aise et c’est bien la première fois que ça lui arrive en présence de Mason. Bon ok, ce n’est pas la réalité puisqu’elle s’est déjà senti mal à l’aise face à son ex et pour cause, c’était lorsqu’il la trouvait en train de faire ses bagages alors qu’elle venait à peine de mettre au monde Laura à l’hôpital et qu’une fois rétablit au minimum, elle avait accouru chez eux pour faire ses bagages, pensant lui laissant une simple lettre qu’elle lui avait finalement remis en main propre afin de fuir comme une voleuse. Il faut croire que tout est lié pour qu’elle se sente véritablement mal à l’aise, la dernière fois qu’elle al revu et désormais la première fois qu’elle le revoit après tout ce temps. Forcément, il y a de quoi la faire douter et qu’elle ne sache pas sur quel pied danser. « Je pourrais essayer de trouver des tas d’excuses en plus de ce que tu sais déjà mais ça serait mentir. Je peux juste te dire que je suis désolée, que je regrette et que si c’était à refaire je ne sais pas si je prendrais les mêmes choix étant donné que selon moi je l’ai fait pour les bonnes raisons. Après… peut-être que j’aurais dû m’y prendre différemment et au moins te donner des nouvelles sur le fait que j’allais revenir ou autre mais… J’aurais préféré pouvoir des tas de raisons pour que tu puisses moins m’en vouloir pour tout ça mais je ne peux pas. » Ça serait mentir et le mensonge ne l’aiderait pas à regagner des points après tout. Mais même sans compter des points, elle ne veut pas lui mentir. Elle se sent mal de savoir qu’il a mal vécut cette situation, de comprendre que seul il ne s’en est pas sorti comme elle l’aurait voulu. En partant elle a pensé à les protéger sans penser aux conséquences de son départ, le fait qu’il se retrouve à élever un enfant seul ou bien que sa fille ait du grandir sans figure maternelle. Là pour le coup maintenant qu’elle le réalise enfin elle se sent encore plus mal qu’elle ne l’était déjà et ce n’est pas la meilleure des sensations pour le coup. Azélia est devenue le genre de personne qu’elle déteste, lâcheuse mais au moins, elle assume ses actes même s’ils ne sont pas les meilleurs et qu’elle en a quand même conscience. Le regardant s’agiter après s’être brulé en renversant le café sur ses vêtements, elle ne put faire autrement que de lui demander si ça allait. Azélia se contenta de faire une petite grimace sans rien rajouter. Elle aurait pu pouvoir l’aider avec d’autres taches, des remèdes miracles que sa grand-mère lui a appris il y a des années mais ça ne concerne pas les taches de café alors inutile dans parler, ça serait un peu hors sujet pour le coup, elle n’est pas là pour énumérer tout ce que sa grand-mère lui a appris, il y a des tas de choses mais pourquoi elle ferait-elle. Ce n’est pas comme si ça allait lui faire gagner des points pour qu’elle se fasse pardonner et qu’elle rentre dans la vie de sa fille comme elle le désire tant. Elle le laissa donc continuer à essayer de faire disparaitre la tache sur son pantalon sans la moindre garantie. « Je ne m’attend pas à être parfaite. J’vais sans doute faire des erreurs malheureusement et j’en ai conscience mais je veux faire de mon maximum. J’veux rattraper le temps perdu et montrer à Laura autant qu’à toi que je serais présente et que je ne risque pas de repartir. C’est tout ce que je veux. » Oui, elle veut assumer, être une maman et faire des erreurs loin d’être grave comme tout le monde. En gros, elle veut se comporter comme elle aurait dû le faire autrefois. Le problème sans doute, c’est qu’elle n’a jamais eu le meilleur des exemples de la figure paternelle modèle, loin de là. Si contrairement à son père elle ne levait pas la main sur elle, le fait qu’elle n’ait jamais mis les voiles avec elle a eu pour effet d’attisait la haine de sa fille sur elle-même autant que sur son père. Mais bon, Azélia a conscience qu’elle n’a pas vraiment le droit d’utiliser cette excuse-là. Après tout, comme elle a pu lui dire, sa thérapie lui a permis de faire un deuil sur son enfance alors les excuses à cause de ses parents loin d’être parfaits pas du tout même, elle n’a pas le droit de les utiliser pour se justifier de ses propres actes. Quoi qu’il en soit, elle ne sait pas ce que c’est le rôle d’être parent puisqu’elle a fui son rôle mais elle est prête à faire ce qu’il faut, les bonnes comme les mauvaises choses. Bon bien sûr, il va lui falloir du temps avant qu’elle ne soit parfaite si elle le sera un jour mais elle compte bien l’être à son maximum, c’est ce que cette famille, si on peut l’appeler ça comme ça vu la situation dans laquelle ils se trouvent depuis près de trois ans, mérite après tout. L’entendre lui parler d’essai la rassure, elle est prête à attendre mais au moins, même si ce ne sont pas des promesses, ils avancent quand même un minimum. C’est déjà ça. Pourtant, comme si Azélia était programmer pour ne pas savoir dire les bonnes choses et comme s’il était rare qu’elle prenne les bonnes décisions, elle aurait dû se taire, elle aurait véritablement du se taire pour le coup. Azélia l’a rarement vu dans un état comme celui-là. Bien sûr par le passé il y a eu des disputes, ça arrive dans tous les couples, aucun couple n’est parfait et le leur ne faisait pas exception à la règle mais jamais elle l’avait vu dans un tel état et forcément elle s’en veut parce que comme d’habitude, il suffit qu’elle ouvre un petit peu trop sa bouche pour gâcher tout l’avancement qu’ils avaient pu faire jusque-là. « J’voulais juste que tu te mettes à ma place ne serait-ce que deux secondes ! » Tenta-t-elle de dire pour se justifier tout en essayer de calmer les tensions mais c’était trop tard, le mal de ses propos étaient fait et elle ne pouvait pas revenir en arrière. Ce qui sortait de sa bouche lui faisait atrocement mal, mal de vérité et c’est tout ce qu’elle mérite. Elle mérite d’entendre toutes les mauvaises décisions qu’elle a prises dans le passé et que même si elle croyait bien faire, ça n’a pas été le cas. Elle sentit les larmes lui remonter aux yeux et elle ne voulait pas cette fois-ci redevenir faible devant Mason. Faute de ne plus se mettre en colère pour un rien, il faut croire que ça la rendait plus faible qu’elle ne l’imaginait. « J’avais confiance en toi… j’avais confiance et j’ai toujours confiance sinon je t’aurais pas laissé notre fille sans la moindre hésitation. T’es la personne en qui j’ai le plus confiance… » Dit-elle sans oser la regarder dans les yeux, dans un soufflant à peu audible avant de poursuivre « Je ne pouvais quand même pas prendre le risque… » Malgré toute la confiance qu’elle pouvait avoir en lui, c’était elle le problème. Il aurait fallu d’un moment de faiblesse seule avec Laura, un moment de colère non maitrisé pour n’importe lequel sujet pour que la faute soit commise. Elle ne sait pas si elle aurait été capable de lever la main sur sa fille mais le risque ne peut pas être pris. Enfin bon, ils ne pouvaient épiloguer la dessus pendant des heures et des heures, ils avaient chacun son propre avis sur la question et il est parfois compliqué de faire changer l’autre sur la question. Tout ce qu’Az sait pour le coup c’est qu’il est terriblement en colère et qu’elle aurait dû se taire mais bon, vaut mieux que ça soit maintenant que plus tard devant Laura après tout. Le voyant partir sans savoir quoi dire pour le retenir et surtout si c’était une bonne idée de le faire après tout après les dernières paroles échangées, elle avala difficilement sa salive en l’écoutant. Elle était d’accord avec tout ce qu’il pouvait dire mais se rendre compte que ça peut prendre des mois la rend encore plus mal à l’aise qu’elle ne l’est déjà. « Je te promet Mason… » Se contenta-t-elle de dire. Finalement elle releva enfin le regard vers lui pour prononcer un « J’attendrais le temps qu’il te faudra… » Azélia failli ajouter qu’elle espérait que ça ne soit pas trop long pour ne pas empirer les choses. Après tout elle est là pour montrer qu’elle sera là sur le long terme quitte à attendre encore et encore alors montrer qu’elle est impatiente ce n’est peut-être pas une si bonne idée que ça. La fauta de Laura toujours entre ses doigts, elle baissa le regard pour l’observer quelques secondes avant de rattacher son regard vers Mason dont elle repéra quelques points communs avec sa fille même si elle ne la voyant qu’à travers ce petit bout de papier.  


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mot doux de Invité ► un Lun 23 Mar - 21:01
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Cela faisait bien longtemps que Mason n'avait pas ressenti une telle colère. Malgré toutes ses engueulades au bureau, ses disputes avec Sharlee, les mots durs qu'il pouvait parfois avoir avec des amis, il avait oublié qu'il pouvait craquer à ce point. Même lorsqu'il était plus jeune, il avait toujours réussi à se contrôler. Ses parents lui avaient toujours dit qu'il avait un caractère calme, surtout par rapport à sa sœur. Mais cela ne voulait pas dire qu'il ne pouvait pas se transformer en volcan, la preuve en cet instant précis. Aucun de ses entraînements ou aucune heure de méditation n'arriverait à baisser la fureur qu'il pouvait ressentir. Il n'y avait qu'elle qui pouvait créer ce genre de situation. Avait-elle fait exprès de le provoquer pour rajouter un peu d'étincelles dans leur relation ? Il n'arrivait pas à croire qu'elle soit comme cela, mais il devait aussi se rappeler qu'elle était partie pendant trois ans. Il n'avait aucune idée de qui pouvait se cacher derrière cette apparence si familière. Il ne devrait même pas la croire lorsqu'elle essayait de s'expliquer, elle ne lui avait pas montré qu'il pouvait avoir confiance en elle. Si la Azélia qu'il avait aimé l'avait trahi si aisément, que pouvait faire cette nouvelle Maccallister ? Il s'était fait berné beaucoup trop facilement, mais il avait retenu la leçon. Maintenant, il allait être sur ses gardes et les prochaines rencontres allaient être surveillées de façon très pointilleuses. Il ne laisserait rien passer. Si elle faisait la moindre erreur, elle pouvait retourner d'où elle venait. « Sans la moindre hésitation… Ça c'est sûr, je l'ai bien vu… » Il grogna intérieurement. Il avait beau être en colère, ce n'était pas une raison d'être méchant. Il n'aimait pas ce côté de lui, mais il n'arrivait plus à se contrôler. Il fallait vraiment qu'il parte de là avant de dire des choses qu'il regretterait. « Tu as peut-être confiance en moi, mais ce n'est plus réciproque. Seulement, ça doit aller dans les deux sens si on veut que ça fonctionne… Bon courage pour retrouver la mienne. » Ce n'était pas beaucoup plus gentil que sa remarque précédente. Il n'avait pas voulu s'exprimer comme ça, ce n'était pas son intention. Ses émotions prenaient le dessus, toujours un peu plus. Il ne baissa pas le regard vers son ex, il ne voulait pas se retrouver face à des yeux tristes et blessés. Il savait déjà qu'il avait mal agi aujourd'hui, il n'avait pas besoin qu'elle le fasse culpabiliser un peu plus. Il plongea ses mains dans ses poches et attendit plus ou moins patiemment sa réponse. Il était à la limite de taper du pied pour la faire aller plus vite. Ce n'était pourtant pas très compliqué à choisir. Soit elle allait dans son sens et elle pouvait avoir une chance de retrouver sa fille, soit elle se lançait dans un procès sans fin qu'elle finirait par perdre d'une façon ou d'une autre. Si elle prenait la deuxième option, il valait mieux qu'elle se prépare à subir de nombreuses accusations. Il avait beau l'avoir aimé comme un fou, on ne s'en prenait pas à lui aussi facilement et on ne lui enlèverait pas sa fille. Il se savait capable de tout pour garder Malia avec lui. Il ne voulait juste pas arriver à cet extrême. Il se sentit se décrisper légèrement lorsqu'elle lui annonça qu'elle ne forcerait pas les choses. Ce n'était peut-être pas au point de le calmer, mais c'était déjà ça. « Très bien. Je te recontacterai alors… Bonne journée. » Il grimaça en entendant sa voix si sèche. Qui devenait-il ? Où était passé le Mason de d'habitude ? Il baissa ses yeux vers elle et rencontra son regard. Il garda le contact pendant quelques secondes, comme pour se persuader que la situation était bien réelle. Azélia était de retour dans sa vie, dans leur vie, pour le meilleur et pour le pire. Il détourna alors sa tête et s'avança vers la porte d'entrée. Il ne chercha pas à ralentir sa cadence, il n'avait pas vraiment envie qu'elle l'arrête. Leur conversation avait été déjà assez houleuse, ils n'avaient pas besoin d'en rajouter un peu plus. Et puis, il avait besoin de faire le point, loin d'elle. Il avait besoin de comprendre quelles allaient être les conséquences de sa nouvelle présence. Il ferma doucement la porte derrière lui et se dirigea vers sa voiture. Il ne démarra pas tout de suite, préférant se poser un peu avec la musique enclenchée. Il ne lui fallut pas plus de quelques secondes les yeux fermés pour ramener tous ses souvenirs d'eux à la surface. Son départ fut des plus douloureux à revivre. Il venait à peine de rendre visite à Malia qu'il découvrait que celle qu'il voulait épouser disparaissait. Il se rappelait encore de toutes ses nuits où il avait espérer la voir apparaître dans l'encadrement de la porte de leur chambre. Et maintenant, il aurait voulu qu'elle ne revienne jamais. Pourquoi fallait-elle qu'elle décide de tout chambouler dans sa vie ? Ne pouvait-elle pas prendre une décision définitive ? Il ne voulait plus vivre en conséquence de ses actes. Il avait enfin appris à être libre et à en profiter, mais la revoir remettait tout en question et ça l'agaçait royalement. Il souffla avec exaspération et se craqua le cou avant de tourner la clé. Il sentit la voiture reprendre vie sous ses mains. Il jeta un dernier coup d’œil vers la maison de Lullaby. Celle-ci allait devoir lui donner quelques explications sur ses petites cachotteries. Il n'aimait vraiment pas qu'on joue de ses sentiments ainsi. Il finit par se concentrer de nouveau sur ce qu'il se passait devant lui et s'engagea dans la rue du quartier Est. En cet instant, il eut l'impression de s'engager dans une nouvelle étape de sa vie. C'était comme si un chapitre venait de se terminer et que l'aventure redémarrait avec plus d'obstacles qu'avant. Cependant, il était assez fort pour surmonter cela, n'est-ce pas ? Il avait les clés pour contrôler son destin. Et il devait le faire. Si ce n'était pas pour lui, alors pour Malia.
 
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