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mot doux de Invité ► un Mer 19 Nov - 1:38
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La malédiction d’un parent, c’est quoi ? L’inquiétude. Parfois je pensais que c’était simplement que Reed veuille déjà faire un bébé à une fille aussi jeune mais forte heureusement que j’avais arrêté le massacre avant mais bon. Là, je m’inquiétais comme un con, comme un abruti. Je m’en voulais aussi d’avoir fini mon enfant à la bière au point qu’il soit malade et passe sur le billard. Si seulement c’était juste pour jouer avec ses boules et sa queue mais non, c’était pout du sang. Dans ma tête, c’était une boucherie. On pouvait suivre l’opération dans une pièce au-dessus avec une vitre et des bancs. Devant, il y avait des internes qui regardaient et prenaient des notes. J’avais l’impression que ça durait des heures, des heures et encore des heures. Cela devenait presque comme dans une secte. L’ambiance rassurante ou ils disaient… que ça allait aller alors que je les voyais presque commettre un meurtre sur mon petit bébé. J’en avais les larmes aux yeux comme un papa protecteur. C’était vraiment l’apocalypse. D’habitude un simple sorbet au citron avec feuille de sucre pouvait me réconforter mais là, je n’en étais pas vraiment sûr. Le nourrisson que je ne voulais pas voir grandir et qui n’en était plus vraiment un était sur une table dans cette pièce ou je voyais des gens autour de lui. Je pouvais en déceler certaines mèches de ses cheveux blonds alors qu’il dormait. J’inspirais doucement. Ma mère, Nikki et plusieurs personnes étaient présentes alors que je paniquais comme un grand gamin. 7 heures après et des chocolats chauds à la suite… il sorti enfin de là, encore endormi alors qu’ils allaient le mettre en salle de réveil. Encore dans sa chambre sans ce lit, je regardais la place libre et même le nounours qu’il avait pris avec lui. Je soupirais doucement en passant ma main sur mon front et levant les yeux au plafond. Prions que tout se passe bien. Oh oui, prions. Je soupirais doucement et dire qu’il y a deux semaines mon inquiétude était simplement à savoir si des tampons rendaient pucelles mais bon… pourtant ce n’était pas comme si j’en avais besoin. Je me souvenais même avoir dit à mon fils des bêtises à propos de ces choses féminines comme quoi c’était pour les saignements de nez des femmes. Quelle idée. Je soupirais doucement en levant le regard vers une silhouette entrant dans la chambre et me rapprochant alors que je m’étais levé pour simplement… bah oui, passer mes bras autour de Nikki car je n’étais pas idiot. Cela devait paniquer autant celle-ci que moi-même. Je caressais doucement son dos simplement attentionné. J’inspirais doucement. « Il va sortir de là, bientôt et se réveiller ! », murmurais-je alors à son oreille. Et reculant aussitôt en lâchant mon étreinte.
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Sedna L. Azarov-Ieline
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mot doux de Sedna L. Azarov-Ieline un Mer 19 Nov - 2:40
Je ne comprenais pas ce qui arrivait. Pas vraiment. Pas totalement. Ou je comprenais tout, trop, bien trop. Je n'avais pas été au courant tout de suite, et on m'en avait dit trop peu. Ou plutôt, j'comprenais toujours pas. J'avais toujours été celle qui abandonne, mais je devais être celle qui soutient. Reed était allongé, sur la table de... Non j'dirai pas le nom. Son petit corps inerte. Je regardais un peu, mais je me tournais sans cesse. Je ne voulais pas en voir plus. J'avais l'impression d'être à sa place. J'avais l'impression que c'était mon coeur à moi qu'on charcutait avec barbarie. Comme si de lui il ne risquait de rester que des cendres. Ou pire. Des miettes. Un coeur émietté ça ne sert plus à grand chose et surtout à personne. On peut juste vivre avec. Mais le temps n'était pas fini. Reed était là, vivant, et il luttait pour survivre. Je savais qu'il était fort mais j'avais peur malgré moi. Je savais que le corps pouvait être sujet à des faiblesses. Je ne voulais pas y penser, mais j'y pouvais rien. Et Reed toujours absent, toujours dans ses rêves ou ses cauchemars, on le manipulait comme une vulgaire poupée de chiffon, une foutue marionnette sans fils, et ça me rendait folle de rage, folle d'inquiétude, folle tout court. Je l'avais perdu une fois. Mais j'étais partie c'est tout. Je ne pourrais pas supporter qu'il s'en aille. Hey Reed. Hey. T'as pas l'droit. Tu dois te battre pour nous d'accord ? Bon pour moi t'es pas obligé, parce que je n'ai fait que te faire souffrir en six ans de temps. Mais pour ton papa au moins. Il t'a toujours aimé mieux que moi. Un soupir m'échappa. Je grimaçais. J'avais mal mais c'était psychosomatique. Putain de mal de bide. Putain de crainte à la con. Putain de maladie. Putain d'ambiance glauque d'hôpital. Je déteste les hôpitaux. Presque autant que les responsabilités. Mais là j'ai pas le choix. Je dois rester aussi longtemps que Reed aura besoin de moi. Reed ou Caleb. Reed n'est pas le seul à avoir besoin de courage aujourd'hui. Nous on est pareils.

J'avais froid. Je tremblais, de peur aussi peut être. Je crois que l'inquiétude se lisait sur nos visages à tous. Je ne laissais pas mes yeux se poser sur Reed encore endormi ni sur aucune des personnes présentes. J'avais le regard dans le vide, près du sol, je ne cillais pas beaucoup, j'avais les mains moites et le coeur battant. Parfois je crois qu'il reprenait un rythme normal pour s'emballer encore plus. Je pensais que Reed avait peut être froid aussi mais qu'il ne pouvait pas le dire. Et c'était stupide parce qu'il ne devait pas frissonner. Quand on a froid, on frissonne. Mais je pouvais pas me raisonner. Je crevais d'envie de recouvrir son corps d'une grosse couverture chauffante, juste par précaution. Ainsi je serais devenue une mère. Attention on devient pas une mère juste parce qu'on recouvre son enfant. J'dis pas ça. C'est un long, long, processus de réconciliation. Mais c'est en bon chemin. J'avais froid mais j'avais faim aussi. Je me serais damnée je crois pour un peu de lait chaud et une fève de cacao ou une branche de cannelle. ça se mange pas comme ça mais on s'en fout. Oui je suis comme ça... Mais soit. Je me priverai de manger pour l'instant, c'est pas le moment d'aller au distributeur ou je ne sais quoi d'autres. Même pas en rêve. Et si Reed ne va pas mieux après, je me laisserai mourir de faim. Voilà c'est dit. Bref je vais dans l'extrême là pardon. Je m'emporte un peu.

Tout était fini maintenant je crois bien. Reed repartait. Maintenant, il fallait attendre qu'il se réveille. T'as intérêt à t'réveiller toi p'tit truc blond. Je laissais ma petite voix intérieur me réconforter (oui j'me réconforte moi même, si c'est pas de l'indépendance ça j'm'y connais pas.) sauf qu'au même instant quasiment, je sentis une main bienveillante se poser sur moi et des bras se resserrer. C'était Caleb. Je relevais la tête, un peu étonnée mais au fond pas tant que ça. C'était normal. Il avait eu aussi peur que moi. Moi c'était maintenant que j'avais surtout peur. J'aurais pu disparaitre, me planquer dans une cave ou un petit trou de souris, très loin d'ici, pour ne pas trop voir ce qui se passait dans le coin. Mais je pouvais pas. Et surtout, j'voulais pas. Quelque chose me retenait cette fois. J'avais les pieds enracinés au plancher et je ne pouvais même plus bouger d'un pas. « Je sais. Je sais. » Je murmurais à Caleb, je voulais pas pleurer mais une larme ou deux sont quand même sorties un peu toutes seules comme des grandes. Les larmes aussi sont émancipées. Elles font jamais ce que je leur ordonne de faire. Elles coulent toutes seules la plupart du temps. Mais c'est pas bien grave. Enfin là si, c'est assez grave. Reed allait s'en sortir. Caleb me rassurait, ou tentait de me rassurer. Et moi je pleurais un peu, sans que ça se voit vraiment. J'étais dans ses bras, je sentais son corps contre le mien et ça me rappelait des trucs. Surtout ça me rappelait que Caleb était aussi le papa de Reed et que dans l'équation, on était donc trois. On pouvait s'inquiéter à deux et c'est ça qui est bien. Ou mal je sais pas. En tout cas, quand le petit se réveillera, on accourra à son chevet pour le consoler et l'entourer d'amour. C'est ça une famille faut croire.


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mot doux de Invité ► un Mer 19 Nov - 3:21
Aujourd'hui allait être un jour très important pour moi. Je ne l'attendais pas avec impatiente, au contraire il ne s'agissait pas la moindre surprise. Non aujourd'hui j'allais mettre ma vie entre les mains des médecins afin qu'ils réparent mon petit coeur malade. Je savais bien qu'il fallait que j'y passe et que j'irais mieux après mais je ne pouvais pas m'empêcher d'avoir peur. Je ne voulais pas être ici, pas dans cette blouse d'hôpital, pas être dans ce lit. Et surtout je ne voulais être l'une des personnes comme dans grey's anatomy qui fait sonner la machine et qui meurt, moi je voulais revenir en forme et vite oublie ce passage. J'en avais marre d'avoir mal au coeur et ne pas pouvoir respirer convenablement mais pourtant j'espérais au fond de moi que papa ou même maman change d'avis et décide de m'emmener loin de ce lit. Je ne voulais plus le faire, je me défilais mais je pense que c'est normal, à six ans de craindre le passage sur une table d'opération non . Je voulais vraiment plus y aller et je m'apprêtais à leur demander de partir quand deux madames arrivèrent pour me chercher. Elle me demandait comment j'allais et pourtant je ne parvenais pas à quitter mes parents des yeux. Les jours précédents, je leur avais dit que je n'avais pas peur, que je m'en fichais mais je ne réalisais simplement pas et maintenant que j'y étais si, je réalisais.


Mon lit quitta alors cette chambre, j'observais attentivement les couloirs, je me changeais les idées comme je pouvais, les infirmières étaient vraiment très gentilles mais quoi qu'elles disent, j'aurais vraiment peur. Mes deux mains s'accrochaient alors aux draps et ma respiration s'accélérait quand j'entrais dans cette drôle de pièce pleine de machines et de personnes habillées pareil. Les médecins. Ils tentaient tous d'être gentil et malgré tout, je leur souriais tout en les observant un à un. Puis on m'installa un masque à l'odeur bizarre sur le visage, comme une odeur de menthe. Je ne voulais pas m'endormir et je combattais instinctivement contre ce sommeil qui m'emportait, je respirais une fois, deux fois, trois fois... J'étais encore éveillé mais déjà je ne savais plus où j'étais ni ce que je faisais et la quatrième respiration de gaz vint à bout de mes résistances et je tombais dans un sommeil profond. Je ne me souvenais plus de la suite des événements, je ne sais pas ce qu'il s'est dérouler, ce qu'ils m'ont fait ni comment ils m'ont soigné, je n'ai pas ressenti la moindre douleur, rien, le trou noir total.


Le premier souvenir que j'ai depuis le moment où je me suis endormi, c'est le réveil. Je m'étais réveillé en sursaut, j'avais ressenti une vive douleur dans la poitrine mais je n'eux pas la force de crier ni même de gémir de douleur. Un médecin vint vers moi et me conseilla de ne pas trop bouger. Je ne bronchais donc plus, j'étais encore dans un autre monde entre cette salle et les rêves. Je n'avais aucune conscience du temps qui s'écoulait, je restais là dans lit, à la fois perdu, effrayé et fatigué. Je ne bougeais plus, j'avais moins mal quand je restais immobile et j'attendais simplement qu'on vienne me chercher ce qu'il finit par ce passé. On venait tirer mon lit tout en me demandant si j'allais bien, je hochais donc légèrement de la tête ne trouvant même pas la force de parler, le gaz avait encore des effets sur moi et mon corps était épuisé de cette intervention mais ma seule idée restait de retrouver mes parents. Je semblais peu à peu recouvrer mes esprits puisque je réalisais être dans un hôpital et que mes douleurs venaient de l'opération que je venais de subir. Les lumières du couloir m'aveuglaient alors que je quittais la sombre salle de réveil et je protégeais mes petits yeux bleus de cette agression en plaçant faiblement mon bras auquelle une sonde était accroché au-dessus de mon visage. Le trajet retour me paraissait plus long que l'aller mais au moins tout était fini ou presque puisque j'allais encore devoir rester ici quelque jour. Et enfin seulement, j'arrivais dans ma chambre dans lequel je voyais mes parents s'enlacer ce qui me fit sourire. J'étais content de les voir tous les deux ici, ça avait dû être long pour eux aussi. Je leur souriais du mieux que je pouvais, je n'avais encore très mal et plus aucune force mais j'arrivais à leur parler. "C'est fini maintenant ."
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mot doux de Invité ► un Mer 19 Nov - 5:02
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Douce agonie, mon cœur s’endormait sous les inquiétudes alors que je serrais cette femme qui avait partagé un début de ma vie et une fin de mon adolescence. Cette femme sans qui je n’aurais jamais eu ce fils que j’aimais tellement. Ce fils qui dormait dans une salle, surement seul. Je me disais que je voulais être là mais non, il fallait attendre alors qu’il était je ne sais où. L’étreinte que je laissais aller contre Nikki ne me surprenait pas. Oui, elle en avait besoin et dans le fond, je suis un homme tellement généreux. Un sourire timide effacé aussitôt par un air sérieux alors qu’elle disait savoir. Je la regardais tandis que je m’écartais pour retourner vers mon fauteuil. Frottant mes mains en posant mes coudes sur mes genoux, je soupirais doucement en regardant mes manies. J’étais nerveux, tellement nerveux. L’air inquiet qui se lisait bien sur le regard, je soupirais doucement en sursautant un brin alors que la porte coulissante s’ouvrait. Une infirmière nous regardait attentivement avant de sourire doucement. Elle allait vers la tête de lit qui attendait le lit et elle s’occupait de quelques chipotements en rangeant quelques câbles. Je la regardais faire en baissant doucement le regard aussitôt. « Il vient de se réveiller ! », disait-elle d’un ton doux en nous souriant doucement. « Un collègue arrive avec le lit ! », rajoutait cette jeune femme qui devait être douée dans son boulot pour annoncer les bonnes nouvelles enfin tout le monde est doué pour ça mais elle aurait fait comment pour m’annoncer l’inverse ? Je regardais alors Nikki en lui souriant et regardant alors à nouveau l’infirmière. « Il risque d’être un peu fatigué et d’avoir un peu mal mais nous allons un peu le droguer à la morphine donc s’il voit des éléphants roses, c’est normal. Vous risquez de le voir faible… mais rassurez-vous, c’est normal… », disait-elle en souriant. Elle devait avoir l’habitude des parents qui paniquent car les enfants ne sortent pas tout vivace et hyperactif. Je souriais à mon tour en hochant la tête et acquiesçant donc l’information alors que je me redressais doucement. « Merci ! », soufflais-je alors à l’infirmière en regardant aussitôt Nikki. « Tu vois, tout s’est bien passe ! », annonçais-je alors à la jeune maman. Je me levais en reprenant une simple étreinte quand le lit arrivait et que je revoyais la tête blonde de mon fils. Soulagé, je soupirais doucement en laissant l’infirmer tout mettre en place. Il attachait les poches sous baxter au portique en les mettant correctement pour éviter qu’ils ne se coincent dans le lit. Je prenais alors le fauteuil en souriant à ses mots et le rapprochant avant de faire de même avec l’autre mais de l’autre côté pour Nikki bien sûr et pas pour le petit fantôme, Casper. J’inspirais doucement avant d’aller m’assoir dans le fauteuil et me posant au fond. Je prenais alors la petite main de Reed et lui caressant avec mon pouce. « Oui, c’est fini, mon poussin ! », disais-je alors avec un doux sourire sur les lèvres et me redressant doucement pour déposer un baiser sur son front. « Tout va bien, un docteur va arriver pour éviter que tu aies mal… », disais-je alors en souriant tandis qu’une dame un peu plus âgée arrivait alors effectivement. Je me reposais dans le fond de mon siège sans broncher sous son air autoritaire qui montrait bien qu’elle ne voulait pas que je l’empêche de faire son travail. Elle avait une seringue et une petite fiole. Elle prenait alors la seringue et quelques doses. « Bonjour, Reed. Ça va ? Tu n’as pas trop mal ? », annonçait-elle en lui souriant. « Tu vas voir, tu vas avoir encore moins mal mais si tu vois des petites choses bizarres, c’est normal… Tu vas te sentir un peu sur un petit nuage et… », elle souriait doucement. « Tu vas ressentir une vague de chaleur assez étrange… mais ne panique pas. », elle prenait alors sa main ou était mise les branchements et elle mettant la seringue au bon endroit grâce à un bouchon avant de mettre la dose de morphine. « Dès que tu commences à avoir mal, appuies sur le bouton, ici… », elle montrait alors un bouton pendu à un câble à côté de lui. « Et je viendrais ! », annonçait-elle en souriant alors à Nikki puis à moi. « Merci ! », disais-je à nouveau comme un abruti mais je voulais juste être avec mon fils qui semblait plus amorphe que présent.
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Sedna L. Azarov-Ieline
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mot doux de Sedna L. Azarov-Ieline un Ven 28 Nov - 2:05
Ses mains sur mes épaules... C'est une chaleur humaine qui me faisait du bien. Je me surpris à esquisser un doux sourire, sans guère de raison. Mais l'étreinte se brisa. Une infirmière s'occupa d'arranger la chambre de Reed en nous rassurant. « Merci. » Répétais-je comme un perroquet après la phrase de Caleb. J'attendais notre fils. J'attendais Reed. On l'attendait tous les deux, exactement comme pendant les neufs premiers mois, six ans plus tôt alors qu'il était encore dans mon ventre. J'avais peur d'avoir mal en le voyant arriver jusqu'à nous. Mais on était deux à avoir peur et à devoir être forts. Reed aussi devait être fort. Il devait être plus fort que nous, parce que c'était lui qui risquait tout. Mais nous au fond, on risquait autant que lui. Pas vrai ? Je laissais aller mes iris sombres sur Caleb, sur l'infirmière, sur Caleb, sur le vide en face, sur l'infirmière, et rebelotte. Le temps s'écoulait, comme des bouts d'éternité juxtaposés. L'attente interminable me minait. Je rongeais mon frein, j'aurais bien défoncé un peu la porte d'à côté pour aller chercher mon bébé et le faire sortir de cette galère. A quoi ça aurait servi ? A le tuer peut être et on ne m'aurait pas laissé faire. Mais c'est mon bébé, et personne ne touche à mon bébé. C'est pas que le mien. Je ne m'en suis jamais préoccupée en six années quasi entières. Mais soit. La maladie n'a pas le droit. On touche pas non plus à Caleb cela étant dit... C'est pas parce que je l'aime plus que .. Que voilà. Il est amoureux d'une fille, d'une folle en plus (attendez quoi elle m'a agressée en plein jour...), et puis quoi ? Je ne vais pas me rouler à ses pieds comme une pauvre quiche lorraine qui cherche de l'attention.  Remarquez, je l’ai presque fait au starbuck y’a pas si longtemps que ça. Remember. Ou pas. Je suis peu fière de ma petite crise de larmes instantanée. Planait un gros malaise dans l’air. Allez c’est oublié maintenant, ça n’a plus aucune importance. L’image de la quiche c’est  assez bizarre. Il faut éviter les métaphores tard le soir. (la faute à Caleb qui m'a donné faim.) Enfin il avait compté plus que tout à une époque donnée, et quelque part, j'aurai son souvenir toujours intact à l'esprit. On ne refait pas le passé. Ni le présent. A la limite, on refait le futur... Non pardon. Ouais, je déraille, je commence à ne plus supporter la situation de Reed et ça me tape sur le système. C'était assez cocasse. J'avais toujours accepté la fuite, j'avais toujours accepté la lâcheté mais je n'avais plus qu'une envie, qu'une pensée. J'avais un bisou à donner, un soutien à offrir. Tout était pour Reed. Les angoisses, les regards, les caresses, même les silences parce que je ne trouvais pas mes mots. J'te promets Reed qu'on ira faire la fête quand tu iras un peu mieux. J'te promets que je t'emmènerai au cinéma et à la bibliothèque dès que tu auras besoin de marcher un peu. J'te promets de dire à Schnapps de te faire des bisous quand tu en voudras un. J'te promets d'être présente, câline et aimante. J'te promets d'être une maman et j'te promets que tu m'aimeras. Je crois que c'est possible. Je crois que je suis prête. J'en aurai mis du temps. J'en aurai mis trop. Mais c'est pas la route qui compte, c'est l'arrivée qu'on atteint. Pour toi, que ne serais-je pas prête à faire. Jusqu'où ton papa et moi ne serions-nous pas prêts à aller si ça pouvait te venir en aide. T'es revenu dans ma vie, ou est-ce moi qui me suis incrustée dans la tienne ? Aujourd'hui, je suis là et je t'aime. Regarde-moi, je t'aime.

Il revenait. Je le voyais, allongé dans son petit lit d'hôpital, son corps chétif entre des draps trop blancs qui sentaient la clinique. J'aurais donné beaucoup pour être à sa place. Mais je ne pouvais pas changer le destin. C'est bien triste, mais c'est pas dans mes pouvoirs, même si j'aime à penser que je suis parfois une sorte de super héroïne. En tout cas je me dis ça quand j'ai besoin de faire quelque chose qui ne me motive pas. OUI ET ALORS. On se motive comme on veut. Chacun sa façon de faire, pas de critique. Reportant mon attention sur notre petit ange blond, j'observais Caleb qui caressait sa main. J'avais envie d'en faire autant, mais je n'osais pas trop. Je n'avais jamais eu de gestes aussi tendres à son égard et une de seules fois où je l'avais tenu dans mes bras, il n'avait pas l'âge de raison. Il ne l'a toujours pas. C'était peut être finalement le moment pour commencer à aimer normalement. Je souris un instant, m'approchant doucement du lit en passant de l'autre côté pour ne pas gêner Caleb. Je pris le fauteuil que me présentait Caleb. Enfin je le prenais pas dans les mains, je m'asseyais dessus ça va sans dire, je ne sais plus m'exprimer, c'est sans doute l'émotion. Au final, je m'avançais vers sa figure pour poser une main incertaine sur son front, laissant aller mes yeux sur lui. « ça va aller Reed. » Je sais, je faisais écho à la voix de Caleb. Je passais mes minutes à répéter ce qu'il avait déjà dit, sur un autre ton mais c'était pareil.

« Tu vas te sentir mieux bientôt. Tu verras. » Je ne disais rien de spécial, des banalités réconfortantes, rien de plus, mais je ne pouvais pas faire beaucoup mieux. J'essayais d'être calme. La douceur dans ma voix, j'espérais qu'elle se ressente. J'étais anxieuse, stressée, nervosée, nerveuse plutôt oui, courbaturée, affamée (de patates), assoiffée. Oui je me plains beaucoup, mais le principal c'est que je me plaigne dans ma tête. Ainsi, je ne dérange personne à part peut être ma pensée intérieure profonde. Bref excusez mon égarement total. Reprenons. J'aurais pu remercier à nouveau l'infirmière, pour imiter une nouvelle fois Caleb qui se répétait lui-même en réalité, mais c'est pas grave. Je n'en ai rien fait. Je suis restée figée devant Reed.


Dernière édition par Nikki L. Shields le Ven 20 Fév - 3:45, édité 1 fois
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mot doux de Invité ► un Sam 29 Nov - 13:41
Le transport de cette étrange salle sombre dans laquelle je m'étais réveillé à ma chambre me parut interminable, la lumière me brulait les yeux et les murs blancs n'y arrangeaient rien. Je n'avais qu'une seule envie, c'était de revoir mon papa pour qu'il me ramène à la maison. Je me disais qu'une fois ces lieux quittés, je n'aurais plus cette horrible douleur dans la poitrine, je voulais que ça s'en aille. Mon lit entrait donc dans ma chambre et j'aperçus mes parents ensemble. J'étais vraiment content de les voir autant l'un que l'autre même si je ne réalisais pas vraiment et une fois installé, je parvenais même à leur sourire en leur demandant si tout était fini. Je l'espérais vraiment, je voulais vite sortir de cet hôpital, ne plus me faire emmener dans cette grande salle d'opération et ne plus avoir mal comme maintenant. Papa s'approchait alors en s'installant à coté de mon lit et il m'attrapait la main. C'était rassurant, je me sentais protégé avec lui et le regard bienveillant de maman. Je lui souriais sincèrement mais la faiblesse et la fatigue se lisaient sur mon visage, il me confirmait que c'était fini, tant mieux, il déposait un baiser sur mon front et bien qu'habituellement, je lui aurais sauté dans les bras en riant joyeusement, j'allais me contenter de sourire et de ne pas trop bouger car cette douleur persistait. Maman aussi passait sa main sur mon front et je lui souriais aussi, j'étais content qu'elle soit là, j'avais eu vraiment du mal mais maintenant, c'était vraiment ma maman. Enfin ça l'avait toujours été mais dans mon coeur je veux dire. Mon coeur qui actuellement me faisait souffrir, ou c'est ce que je pensais car en réalité c'est plus la plaie qui faisait mal. Enfin je ne sais pas vraiment. Je n'osais juste pas toucher ou regarder de peur que ça me fasse encore plus mal, je me contentais de poser mes grands yeux bleus sur mon papa en espérant que ce qu'il dise soit vrai, qu'un médecin vienne pour que je n'ai plus mal. "J'espère car j'ai très mal "Je tirais une petite moue avant d'apercevoir une dame entrée avec une piqûre et je prenais un peu peur. Je n'avais jamais vraiment appréciée, ni vaccin, ni prise de sang mais je me contentais d'une expression pas vraiment rassurée alors qu'elle me demandait si je n'avais pas trop mal, avant de me dire que j'aurais encore moins mal et que je serais comme sur un petit nuage. Je souriais alors que je l'observais m'injecter le produit dans les branchements, je ne sentais donc rien quoique je n'étais pas à une injection près. "D'accord" prononçais-je doucement quand elle me disait d'appuyer si j'ai mal pour qu'elle vienne et elle repartait aussi vite qu'elle était venu et je n'avais plus qu'à attendre que ça agisse. "Je vais devoir rester longtemps à l'hôpital ?" C'est surtout ça qui m'inquiétait, rester ici trop longtemps. Je me doutais bien que je ne sortirais pas aujourd'hui, j'étais simplement incapable de me redresser donc rentrer à la maison... Impossible mais demain on peut négocier. Je les observais tous les deux et je voulais leur faire un gros câlin mais j'étais alité et puis, je sentais une sensation étrange se propager dans mon corps, comme une chaleur mais agréable et étrange à la fois. "Je me sens bizarre..."
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mot doux de Invité ► un Dim 30 Nov - 10:41
J'arrivais à l'hôpital en vitesse avec un immense temps de retard. Je garais à la hâte ma voiture sur le parking avant de me précipiter vers les portes vitrées qui s'ouvrirent naturellement devant moi. Ce que je faisais là ? Je me le demandais aussi un peu... Reed n'était pas mon fils, mais pourtant, j'étais profondément inquiète pour lui. Et si l'opération ne s'était pas déroulée comme prévue ? Et s'il se retrouvait en fauteuil roulant comme ce type que je croisais alors dans un couloir. Je déraillais ? Oui, complétement, son intervention n'avait rien à voir avec les jambes, mais avec son petit cœur. Son cœur d'enfant, fragile. Je voyais mal les médecins utiliser un défibrillateur sur son petit corps haut de trois pommes. Caleb ne m'avait pas envoyé de message pour me dire que cela s'était bien passé. En même temps, je le comprenais. Il n'avait surement pas que ça à faire, mais je n'arrivais pas à me sortir de la tête qu'il y avait peut-être eu quelque chose et que voilà... Du coup, je débarquais. Je savais que le gentil papa poule ne m'avait pas demandé de venir, mais je me sentis obligée au moins de passer. Ce gosse, j'avais appris son existence avec beaucoup de surprises, mais depuis que j'avais appris à le connaitre. Je m'étais attaché à lui... Comme s'il était mon propre enfant ? Presque. Bref. Je passais de couloir en couloir pour finalement arriver au niveau de la pédiatrie. En chemin, je faillis rendre l'âme étalée comme une crêpe par terre à cause d'un vieux qui s'amusait avec sa canne. Heureusement, je l'esquivais comme une super heroïne. J'arrivais enfin devant la porte de la chambre que l'infirmière m'avait gentiment indiquée. Je n'osais pas frapper. Je ne voulais pas les déranger. J'avais peur en même temps de voir comme il allait, mais j'avais aussi peur de troubler cette famille qui finalement n'avait rien avoir avec moi... Enfin si... Mais pas vraiment non plus... Je ne savais pas si j'avais le droit d'arriver comme ça... Je ferrais mieux de repartir d'où je venais... Je ne voulais pas les perturber. Après tout, les visites étaient autorisées pour la famille proche du patient... J'en faisais partie ? Oui, non ? Je ne savais même pas. J'hésitais alors que ma main était juste au-dessus de la paroi verte pâle. Une couleur horrible, d'hôpital, en passant. Je songeais à faire demi-tour, mais je voulais aussi savoir comme allait le petit blondinet ? Se sentait-il mieux ? Était-il totalement réveillé ? Je voulais savoir... Anxieusement, je portais trois petits coups timides avant d'appuyer doucement sur la poignet... J'entrais discrètement. Enfin, j'essayais de le faire discrètement, mais avec le calme qui régnait dans la pièce, j'avais l'impression d'être un éléphant dans un magasin de porcelaine. Je n'avais pas vraiment ma place ici, je le savais, mais je voulais quand même être là... Je m'avançais jusqu'à ce que je sois à côté de Caleb. Je regardais le petit Reedouchon qui semblait se détendre petit à petit. "Salut..." Dis-je toujours très doucement. Je ne savais pas quoi dire. J'avais vraiment l'impression de déranger et de troubler cette petite famille. Je levais la tête du lit et la tournais vers l'homme à mes côtés, lui souriant tristement. Puis, mon regard allait vers l'autre côté du lit. Où il y avait cette femme, Nikki. Je l'avais presque oublié celle-là. Tient... Pour une fois, elle était là pour son fils, ça devait lui faire drôle, avec six ans d'absence.
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mot doux de Invité ► un Ven 19 Déc - 18:49
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Coucou la vie, coucou le temps. Ces choses tellement futiles et existentielles alors que l’on pense simplement à notre enfant. A 25 ans, j’étais un père. J’avais été presque encore un enfant avant de le devenir. Bon d’accord, un grand enfant mais un enfant quand même, non ? Je me contentais d’être courageux même si dans ma tête, je voulais redevenir un gosse. On se prend moins la tête. Oui, je voulais même un bonhomme de neige, oui un bonhomme de neige. Enfin non, ça c’est juste dans le Disney assez récent mais chut. Et comment ça je l’ai regardé ? Je vous jure que ce n’est pas vrai mais depuis j’avais la chanson en tête. C’est de la faute à une nana qui me l’a vendu. Quand on est enfant, on n’a pas besoin de penser, de réfléchir. On n’a pas de questions du style : comment ça va se passer après ? Enfin si mais plus enfantin. On croirait le bon dieu sans confession s’il nous disait que tout va bien aller. On n’a pas fini ce gamin à la bière. Non, ce n’est juste que la vie et la vie est de notre côté. Bon déjà le jour où dieu parlera a un enfant et qu’en plus il parlera de bière… c’est loin mais disons qu’on croit aux bonnes étoiles, aux papas noël (oui, il y en a plusieurs) et aux bonhommes de neige vivant. Oui, voilà, je voulais papa noël et Olaf pour qu’ils me disent que mon fils va bien et les croire car je suis un stupide grand gamin. Mais non, cela ne marche pas du tout comme ça. Non, pas du tout. Mais bon, ce n’était pas comme si c’était simple de devenir un enfant une fois qu’on est un adulte enfin… une race à part d’adulte. J’avais perdu ma crédibilité d’adulte depuis un moment et mon égo d’homme depuis qu’une fille m’a dit non à une demande en mariage. Autant dire que je me sentais comme le dernier des petits crétins sur cette planète de chihuahua. Oui, de chihuahua. Oh Chihuahua. Bon soit. Je me contentais de regarder par moment Nikki qui faisait le perroquet et m’imitait tout comme un écho. Bon pour un écho, elle était vachement plus féminine que moi. Et si je n’étais pas si rancunier, si blessé et même que je ne savais pas qu’elle m’avait déjà brisée en quelques sortes le cœur (et les couilles)… je pourrais même la trouver sexy mais chut. Je me contentais d’écouter l’infirmière qui commençait à droguer mon gosse. Vraiment bizarre cette histoire. Nikki lui disait qu’il allait se sentir mieux et j’acquiesçais aussitôt en entendant alors Reed demander combien de temps il allait rester. Je penchais doucement la tête en le regardant attentivement. Qu’est-ce que j’allais dire à ça ? Je n’en avais aucunes idées mais je savais que cela ne serait pas demain. J’allais rentrer seul comme un pauvre petit… con ? Non, quand même pas, voyons. J’inspirais doucement en le regardant attentivement. Je ne savais pas quoi lui répondre et il enchainait en se sentant bizarre. Je penchais doucement la tête mais à ce moment-là déconcentré par les trois coups sur la porte, toc, toc, toc et qui est là ? Quand elle s’ouvrit, j’aperçu le petit minois de ma petite ami qui j’évitais un peu depuis le mariage de sa sœur et même si le téléphone et les sms me laissait en contact avec elle, j’étais boudeur. Très boudeur. Je faisais une petite moue toute mignonne en le regardant dire… salut ! Un simple mot qui faisait ridiculement battre mon cœur car elle était là. Non, elle ne voulait pas m’épouser mais elle était là avec moi au chevet (j’ai failli mettre cheval) de mon fils. Un léger sourire se dessinait pour s’effacer aussitôt qu’elle posait le regard sur moi après avoir regardée mon fils. Non mais, je ne voulais pas lui montrer que le boudeur était un boudeur en toc de supermarché. Je vous jure. J’inspirais doucement. « Salut… », disais-je en laissant tout de même un fin sourire en coin se dessiner. C’est quand elle regardait Nikki que je craignais la seconde guerre mondiale. Je me penchais alors vers Cordélia pour attraper sa main libre et l’attirer vers moi pour dire de réchauffer les tensions car autant je suis froid mais alors elle, c’est pire qu’un mistral. J’avais l’air d’une dinde qu’elles allaient se disputer entre deux fourchettes à savoir laquelle en ferait des préparatifs pour le menu. Tel un ours polaire tout doux, j’allais déposer un bisou sur la tempe de Cordélia en passant mon bras dans son dos. Elle était un poison pour moi. Rien que d’être collé à elle ne me donnait cette petite envie d’hibernation. Retourner dans une grotte avec un pot de glace et faire le souhait qu’elle vienne me demander en mariage. Aussi proche d’elle, je sentais alors le doux parfum d’un cookie de noël. Elle me donnait faim. Je n’avais rien avalé depuis un moment enfin je crois, je ne sais plus. Peut-être ce petit gâteau encourant que j’avais déballé de son emballage en plastique mais il sentait littéralement la merde. Je soufflais doucement, priant pour n’éteindre aucunes bougies mais… crétin, je n’en avais pas devant moi. Mon cerveau était déconnecté. Il était devenu aussi petit que celui d’un cerf au milieu de deux biches. Je serais peut-être mieux dans les bois que sur ce champ de bataille. Le feu d’artifice n’allait sûrement pas tarder. Et je voulais protéger mes bijoux de familles. Bon c’est bien tout ça mais Reed est là. L’harmonica dans ma tête car c’est mieux qu’un violon même si le piano, c’est cool aussi… alors que je me sens comme un père au rabais. J’en oubliais sa présence. Je baissais mon regard vers Reed en posant ma main libre sur sa tête blonde bien plus grande qu’à l’époque où je l’imaginais de la taille d’une boule de noël. Ses cheveux étaient aussi longs qu’il pourrait s’en servir comme cache-oreille. Je souriais doucement. « C’est normal… c’est la morphine… ça donne tout chaud, non ? Ca va vite partir puis tu risques de voir des éléphants quand même, c’est cool non ? Enfin s’ils sont roses, préviens papa… », je souriais avec un air rêveur. « J’ai toujours rêvé de voir des éléphants roses. Ou même un âne violet mais un vrai… pas comme celui de Winnie l’ourson… », disais-je en plein débat dans ma tête. Résolution pour l’année 2015 : être moins idiot et arrêter de fumer des Poinsettia sur les montagnes dans des soirées nocturnes. Je suis sûr que je suis tordu à cause de ça mais bon. Je l’assume et parfois même que je montre ma lune.
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Sedna L. Azarov-Ieline
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mot doux de Sedna L. Azarov-Ieline un Ven 9 Jan - 0:58
Je supportais mal la vue des malades d'habitude. Je ne supporte même pas l'odeur des hôpitaux, ni la blancheur des draps des lits, encore moins les médicaments et les drogues qu'on y prescrit; apportez-moi un suppositoire et je fuis jusqu'en Thaïlande. Je ne supporte pas non plus la froideur des bâtiments, les tons doucereux et mielleux des infirmiers qui se veulent réconfortants mais qui au final finissent par te foutre un stress d'enfer. Je ne critique pas. C'est mon point de vue. C'est moi qui suis comme ça. Ils font juste leur boulot. Et moi je fais le mien. Mal, mais je le fais. Moi mon boulot, c'est d'être une maman, de m'occuper de Reed et de soulager la moindre de ses douleurs. Alors là, dans ma tête, je réfléchissais. Je réfléchissais à un moyen de l'apaiser, de le calmer, et je souffrais moi même en entendant sa petite voix douce nous dire qu'il avait mal. Je songeais... Posant ma main sur mon menton, comme lors de mes plus grandes réflexions. Non, je n'allais bien évidemment pas débrancher l'enfant, l'achever ou quoi que ce soit d'insensé. Mais j'aurais juste aimé faire taire ses craintes et atténuer ne serait-ce qu'un peu ses souffrances. Ma main toujours posée contre son bras, j'éternisais mon sourire. « Je ne pense pas. Pas très longtemps. Ca passera vite. N'est-ce pas, papa ? » Papa... Et dire que j'avais appelé Caleb, papa pendant les neufs premiers mois de Reed à travers moi, et encore les quelques mois suivant son apparition au monde. C'était son papa. C'était juste perturbant. De dire de telles choses. Il faudrait que j'apprenne à me la boucler de temps en temps. Aucune importance. Je ne disais que des vérités. J'étais affligeante, de me comporter comme si je faisais encore partie de la famille. J'en faisais partie, mais bien différemment. J'avais quand même récupéré ma place. Ou un début de place. C'était ça de pris.

A cet instant, à la suite de trois coups dans la porte, assez discrets au passage, apparut Cordélia, dans l'encadrement de la porte. Je fis semblant de rien, prenant sur moi, serrant la main de Reed très fort dans la mienne, déposant un très vague regard sur la nouvelle arrivée dans la vie de mon ex, avant de le reporter sur mon gosse. MON ex , MON gosse... Décidément. Grosse crise de possessivité. Je lui adressais un vague « Bonjour madame. » Juste par formule d'usage. Je n'allais pas fraterniser. C'est alors que Caleb se leva, se plaça comme stratégiquement entre nous deux, comme s'il savait ce que nous avions comme passé. Lorsqu'il la prit par l'épaule, déposant un doux baiser contre sa tête, je sentis en moi resurgir d'anciens démons. La possessivité, la possessivité... Ne sois pas possessive. Surtout pas avec quelqu'un qui ne t'appartient plus depuis six ans. Un soupir brisa mon silence, et je baissais les yeux, un peu dépitée. J'aurais aimé lui dire de ne pas l'embrasser devant moi, d'avoir au moins la délicatesse de se cacher derrière je ne sais pas moi, un porte manteau, une porte, ou même d'aller dans le placard pour lui rouler une pelle, quoi. Un peu de tact que diable. Mon coeur se souleva, j'avais envie de vomir rien que de voir les lèvres de Caleb sur la peau de sa copine. Je sais bien que c'est ainsi, que je n'ai plus rien à dire, que je n'ai plus rien à faire, mais je ne pouvais pas m'empêcher d'avoir un coup atroce au moral, son contact avait l'effet sur moi d'un marteau piqueur dans mon coeur, un boulet de démolition, you wreeck me. « Qu'est-ce que tu racontes ! » Dis-je en pouffant à Caleb en entendant sa dernière réflexion. Après il va lui mettre des idées pas nettes dans la tête. Dis papa, c'est pas bien de se shooter. « T'inquiète mon petit pote, ton papa il dit souvent des bêtises. Tu le connais ! » M'exclamais-je en souriant à Caleb. Je plaisantais mais tout de même. « Enfin, cela dit, il a raison. » Je mourais d'envie d'ajouter qu'il avait le meilleur papa du monde, mais ça, il le savait déjà. Je levais un oeil distrait vers Cordélia qui observait la scène calmement, puis je glissais un regard plein d'amour sur le petit blondinet qui fermait ses yeux de temps à autre mais qui ne perdait aucun mot des phrases de son père. Il allait le retenir, le coup des éléphants. Ce qui tombe dans l'oreille d'un gamin, ne tombe pas dans l'oreille d'un sourd. Et peut-être même qu'après, quand il sera guéri, il voudra de la morphine rien que pour en voir...


Dernière édition par Nikki L. Shields le Ven 20 Fév - 3:46, édité 1 fois
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mot doux de Invité ► un Dim 11 Jan - 17:26
Maman disait que je n'aurais pas mal très longtemps et elle demandait même confirmation à papa. J'allais la croire alors et c'est peu après qu'une infirmière vint m'apporter des médicaments pour avoir mal et posait des questions. L'infirmière venait de me donner un drôle de produit dans la sonde qui apparemment me ferait avoir moins mal. J'espérais que ça allait être vrai, que je n'aurais plus cette atroce souffrance dans la poitrine à la fois si forte et si endormie. C'était étrange, j'avais affreusement mal et je ne saurais dire où exactement... à l'intérieur c'est sur, sans doute là où on avait remplacé la partie de mon coeur qui fonctionnait mal par une autre. Il ne restait plus qu'à attendre... Maman disait que j'allais me sentir mieux, vraiment j'espérais, ça serait si bien. J'en profitais alors pour demander si j'allais ou non rester là longtemps. J'espérais que non car je n'aimais pas particulièrement les hôpitaux mais surtout que je me disais que si je sortais c'est que je n'avais plus de problème et cela marquerait peut-être la fin de ce petit calvaire que je vivais actuellement. Et plus simplement je voulais rentrer avec papa, qu'on fasse comme bien souvent un bon repas tous les deux et qu'il m'emmène dans mon lit pour que je dorme. Je ne voulais pas dormir ici et pourtant je ne me sentais même pas la force de bouger. Je sentais aussi rapidement une sensation bizarre se diffuser à travers moi, d'abord par mon bras puis dans mon corps entier... C'était si étrange... J'entendais frapper contre la porte et je tournais doucement le regard en direction de celle-ci portant mes yeux fatigués sur la personne qui entrait alors que la main de maman serrait un peu plus fort la mienne et que j'essayais de faire de même, même si des forces je n'en avais plus. C'était Cordélia, l'amoureuse à mon papa et une grande connaisseuse des séries télévisées. Je l'aimais bien. Je lui souriais assez discrètement étant totalement épuisé pour dégager toute ma joie de vivre habituel mais je lui répondais au moins verbalement. "Salut..." J'étais quand même content de la voir aussi, j'avais peur qu'elle soit papa ne se causent plus et je trouvais ça dommage car Cordélia était une personne gentille. Mais je devais me tromper puisque papa lui attrapait la main et lui faisait un bisou tout mignon. Au début je trouvais ça dégoutant et j'étais un peu jaloux que quelqu'un fasse des câlins à mon papa à MOI. Mais finalement, je m'y étais habitué et je songeais alors dans mes diverses pensées qui s'embrouillaient peu à peu à si ma maman avait un amoureux. Puis il posait sa main sur mon crâne et je souriais peinant de plus en plus à garder l'esprit clair et concentré. "Oui ça fait bizarre comme si j'avais tout chaud..." approuvais-je ses dires alors qu'il m'expliquait que cette sensation allait partir et que je risquais de voir des éléphants avant de me dire qu'il rêvait d'en voir comme un vrai âne violet. "Je prendrais des photos si j'en vois " Je souriais riant doucement avant de vite me stopper car tout ne faisait pas encore effet ou bien la douleur ne disparaîtrait pas contrairement mais si je gigote trop j'ai mal. Ça avait aussi fait rire maman avant que celle-ci me rassure en me disant que je le connaissais, il disait toujours des bêtises. "Oui toujours !" Je souriais à nouveau avant d'entre ouvrir la bouche de surprise quand elle disait qu'il avait raison. "Ah bon ? " Je baillais un grand coup avant de fermer malgré moi les yeux de temps à autre luttant contre le sommeil car j'avais peur de m'endormir et de me réveiller plus tard sans plus personne. "Je suis obligé de dormir ici? Je veux rentrer avec toi maman et Cordélia..." suppliais-je un peu mon papa.


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