Cela fait maintenant deux jours que je suis de retour de la maternité. Par contre, je ne suis pas comme les autres mamans qui reviennent avec leurs bébés dans les bras… En même temps cet enfant n’était pas le mien mais, celui de ma tante Joan. Cette séparation fut bien plus difficile que ce que j’ai bien pu imaginer par le passé. Je n’avais même pas conscience du quart de la douleur que cela peut faire de se séparer de cet enfant. Je savais pourtant qu’il ne serait pas le mien… Je me demande aussi si dans mon inconscient, je n’avais pas aussi désiré devenir réellement maman. Ma tante est heureuse d’avoir un beau petit garçon en pleine santé. Je suis heureuse pour elle… Mais, cela ne m’empêche pas de m’en vouloir de lui avoir rendu ce « service ». Donc, je prends sur moi et heureusement pour moi j’ai à nouveau Kylian dans ma vie et j’ai aussi Gwen qui est de retour à Pasadena. Je sais que je peux compter sur eux pour avoir du soutien. Aujourd’hui, je me suis décidé pour sortir un peu de chez moi. J’avais besoin de prendre l’air, de marcher et surtout de faire du shooping. Cela me fera le plus grand bien de sortir est de m’occupé un peu de moi. Surtout qu’il fait particulièrement beau et j’en peux put d’être enfermé dans ma maison à pensé à cet enfant que je vais voir grandir auprès de Joan. Donc j’ai enfilé une paire d’escarpin avec une jolie robe blanche avec un légère veste en faux cuir puis, je prends mon sac pour sortir de ma maison. Une fois arrivé dans le centre-ville, je commence à faire quelques boutiques, je ne sais pas vraiment si j’ai un véritable bute en ce début d'après-midi dans mon shopping en solo. Mais, ce qui est sûr et certain pour le moment c’est que cela fait vraiment du bien de se promener en ville. Surtout que toutes les conditions sont présentes, le soleil et une température plus qu’agréable. Puis, je dois commencer à voir pour la nouvelle collection de printemps, surtout que je pense que je ne vais put rentrer aussi pas facilement dans mes anciens à présent. C’est bien beau de faire attention mais, lorsqu’on est gourmande… On reste gourmande. Et dans les boutiques, je me fais plaisir avec de jolies robes de saison et je trouve aussi quelques jeans et débardeur qui me vont parfaitement. J’ai pris une taille avec cette grossesse mais, ce n’est pas bien grave. Je ne vais certainement pas en mourir. Une nouvelle vie s’offre à moi à présent. Je n’ai pu aucun contrat avec ma tante et je vais enfin pouvoir vivre ma vie comme je l’entends. Et j’ai bien envie de récupérer le temps perdu avec Kylian. Après Donc après avoir fais mes achats, je sors de la boutique, lorsque je remarque un homme dont le visage est assez familier. Je reste sur place sans trop rien dire pendant un petit moment puis, je finis par m’approche comme si de rien n’était et ce fut à ce moment que j’ai reconnu cet homme. C’est Oliver, l’ex de ma meilleure amie et je n’étais pas au courant que celui-ci était présent en ville. « Oliver ? » Questionnai-je doucement même si je connais parfaitement la réponse ! Non mais sérieux Gemma ! Je ris doucement puis, je rajoute : « Je te questionne alors que je connais parfaitement la réponse. » Dis-je en soupirant. « Par contre, je n’étais pas au courant que tu étais sur Pasadena. » Dis-je avec un léger sourire.

Aujourd’hui, j’avais une mission de la plus haute importance faire les courses de l’appartement et m’acheter des fringues. Oui, c’était mon tour pour remplir le frigo et payer de ma poche pour assouvir les désirs de mes deux charmants colocataires ! Puis les vêtements, il était temps en plus l’été approchait et je n’avais pas tellement apporté de choses en venant ici, après-tout j’avais seulement prévu une courte visite et de repartir ensuite dans ma ville natale. Ou pas. En fait c’était Gwen qui me faisait rester ici car cette fille me rendait dingue et dans tous les sens du terme. On avait couché ensemble, ensuite il y avait eu de la distance en gros… c’était juste pour coucher. Bon d’accord, ça ne m’avait pas déplu mais quand même si j’étais venue, c’était pour elle pas juste pour l’avoir dans mon lit –enfin son lit en l’occurrence. Bref ! Je n’allais pas y revenir dessus car depuis ce jour, c’était différent, je le sentais et je ne savais absolument pas comment agir. Je n’étais pas un mec pour rien au final… Je secouai la tête et pris la liste de course préparée par ma sœur et m’en allai au centre commercial dès le début d’après-midi, cela ne me ferait pas de mal de pouvoir profiter calmement des boutiques sans avoir à faire à des mômes qui courent partout et des gamines de treize ans en train de rire comme des délurées. Je serais tranquille. Une fois rendue au centre commercial, je décidai de faire les boutiques, comme ça je pouvais prendre mon temps pour faire le tour de ce qui pouvait s’offrir à moi et je finirais par le sale boulot des courses. J’entrais dans la première boutique et y trouvai une chemise noire assez classe ainsi qu’un jean foncé. Parfait, c’était parfait et … ça ne changeait pas de d’habitude. Je soupirais mais décidai tout de même d’acheter ces deux articles, ça serait très bien pour des rechanges et aller travailler en mode décontracté. Puis j’allais dans la boutique d’à côté, tête baissée sur mon portable mais y ressortis quelques secondes après, rouge de honte. Je venais d’entrer dans une boutique de lingerie et on m’avait tout de suite demandé ce que ma tendre et douce désirait. Nan ! Ce n’était pas pour moi, pas maintenant. Puis ça ne serait pas du tout mon genre d’aller acheter ce genre de choses à ma chère et tendre. Mais ça me fit rire quelques secondes après, passant ma main dans ma nuque, je regardais autour de moi et soupirais de soulagement. Personne que je connaissais ou qui avais pu me reconnaître, car je ne connais pas encore les habitants de Pasadena, ne m’avais vu entrer dans cette boutique de lingerie féminine légèrement osée. Puis il fallait que ça m’arrive à moi, bien entendu, même si j’avais aperçu un ensemble qui aurait pu aller à Gwen au passage… Je soupirais une énième fois puis déambulais dans la galerie à la recherche de ma prochaine boutique. Je relevais la tête pour regarder autour de moi, me grattant l’arrière du crâne. Ce n’était vraiment pas fait pour moi ce genre de choses, mais il le fallait si je ne voulais pas me retrouver à poil pour la fin du mois. Alors que je m’apprêtais à partir, j’entendis mon prénom, je tournais la tête et arquai un sourcil. Cette fille, je la connaissais et tout de suite ça fit tilt dans ma tête. La meilleure amie de Gwen, même si je ne l’avais pas tellement vu, je ne pouvais pas louper ce visage si familier. Je lui souriais et regardais par-dessus mon épaule puis reposais mon regard sur elle. « Oui, je crois que c’est moi, il n’y a personne d’autre que nous en ce moment. » Je la regardais et avais oublié que Gemma était… pas mal du tout. Enfin agréable à regarder quoi même si je voyais quelque changement. Oui, j’étais observateur et je retenais chaque détail d’une personne, le métier m’avait rendu ainsi. « Je suis arrivé il y a seulement deux mois, du coup j’ai plutôt visité plutôt que rendu visite à des personnes. » Je lui souris et repris. « Ca te dit qu’on aille s’asseoir pour prendre un verre ou bien je t’aide pour tes achats mais je ne pense pas pouvoir t’être utile. Histoire qu’on discute ? » Puis voir d’autres personnes que Thalia et Brandon allait me faire du bien, car disons qu’avec Gwen c’était tellement tendu que se voir était délicat. « Alors, Gemma, quelles sont les nouvelles fraiches de Pasadena ces derniers temps ? » Je l’appréciais, cette fille, malgré le fait que je ne la connaisse pas autant que j’aurais dû par rapport à ma relation avec Gwen, mais bon… Il n’est jamais trop tard pour rattraper le temps perdu, comme on dit souvent.

Je ne me suis vraiment pas attendu à tomber sur Oliver aujourd’hui, en même temps, je ne savais même pas qu’il était en ce moment même sur Pasadena. Cela fait d’ailleurs un moment que je n’avais pas rapidement eut de ses nouvelles. Je ne le connais pas tellement mais, cela ne m’empêche pas de l’apprécier tout de même. Cela me fait tout de même plaisir de le revoir, puis je finis par lui adresse un léger sourire : « Encore heureux que tu te reconnaisses un minimum. » Dis-je avec un petit rire. J’observe un peu Oliver sans trop rien dire. Il avait un peu changé mais pas suffisamment pour que je ne le reconnaisse pas. J’étais heureuse de le voir et je pense que cela me fera du bien de parler un peu avec une personne que je n’ai pas revue depuis longtemps. Oliver m’explique alors qu’il est arrivé depuis maintenant deux mois, sur Pasadena et que pour la peine, il en a profité pour visiter la ville. Après, je peux comprendre qu’il n’est pas vraiment eut le temps de rendre visite à des personnes. « Et tu as eus raison. » Dis je avec un léger sourire. Puis lorsqu’il vient à me proposer de s’installer quelques part pour pouvoir discuter tranquillement ou alors qu’il m’accompagne pour mon shooping. J’hausse un peu les épaules, pour être honnête j’ai bien envie de me boire une boisson bien fraîche. « Allons plutôt boire un verre. J’aime bien faire les boutiques mais, je dois bien avouer qu’une petite pose fera beaucoup de bien. » Dis je avec un léger sourire. Je lui fis un signe de tête pour qu’il me rejoigne dans la direction d’un petit café un peu plus loin dans la galerie marchande. « Pas grand-chose, mise à part que je n’ai pu de travail et que j’ai la paix avec ma tante. Joan est repartir avec son fils après mon accouchement… » Et a ce moment je viens à me rappeler qu’Oliver n’était pas au courant de toute cette histoire avec ma tante. J’eus un petit rire : « Dans la sélection famille bizarre les O’Brady on la palme d’or. Je vais t’expliquer, tu comprendras mieux. » Une fois arriver devant le petit café, nous nous installons sur la terrasse. La serveuse arrive alors à ce moment pour prendre notre commande et je commande un Dr Pepper. « Si déjà. Comment vas-tu ? Gwen m’avait même pas dis que tu étais aussi en ville. » Dis je avec un léger sourire.

Je ne pensais vraiment pas croiser la meilleure amie de mon ex ici, du coup, oui je suis plutôt surpris qu’elle me reconnaisse alors que je ne l’ai pas souvent vu ces dernières années. Ca fait plutôt du bien de revoir un visage connu dans cette ville, pas que je ne m’y suis pas habitué mais je ne connais pas vraiment grand monde et mon but d’être ici, c’est Gwen. « Hé comment, il serait temps que je m’inquiète sinon. » Je lui adresse un sourire, franc, rempli d’amitié envers cette jolie blonde. En matière de copine, je dois dire que mon ex a plutôt bon goût. Bah je reste un mec et je ne dois pas dire que Gemma n’est pas sexy du tout, bien au contraire mais elle ne battra pas les formes de la jolie Gwen. Ce qui est bien, c’est que je vais pouvoir terminer ma séance shopping dans un café ou à boire un verre frais afin de pouvoir discuter, peut être que ce petit bout de femme allait pouvoir m’en apprendre plus sur mon ex et sur sa santé, pas que je m’inquiète mais quand j’ai vu Gwen, j’étais loin de me douter, ou presque, que j’allais finir dans son lit. Du coup, je n’ai eu qu’un aperçu de sa peine et de sa douleur toujours présente et je veux justement savoir si Gemma est au courant de quelque chose. Je ne veux que le bien être de la jolie blonde alors je ferais tout pour l’aider et je pense que sa meilleure amie le veut aussi. C’est pour cela que je propose d’aller se détendre tout en discuter. Rien de mieux que de papoter de tout et de rien pour obtenir certaines informations. « Enfin je ne te cache pas que j’ai été voir Gwen en priorité, tu t’en doutes. » Et je pense qu’elle sait également que nous ne sommes plus ensemble, qui cacherait ce genre de chose à une meilleure amie ? Même pas moi, avec Brandon, ferait ça. Je la regarde avec un sourire et je la suis vers le plus proche café de la galerie, ça ne sert à rien de courir à perpette alors que les cafés sont tous servis de la même manière partout. « Oui, puis mine de rien, faire les boutiques ça donne chaud. » Je m’installe en face d’elle, posant mes sacs à côté de moi et ouvre grand la bouche à son annonce. J’avais complètement oublié, Gwen m’en avait touché un mot par rapport à la grossesse de Gemma mais je ne savais pas que c’était pour sa tante. Je déglutis légèrement et penche la tête sur le côté et essaie de trouver des mots justes. « Je suis désolé, je ne savais pas que ce bébé que tu portais était pour ta tante. » Je pose ma main sur la sienne en la serrant doucement pour lui montrer que je suis là mine de rien. Je rigole lorsqu’elle me dit que sa famille est bizarre, toutes les familles sont bizarres même la mienne. « Ne t’en fais pas, ça ne fait pas de toi une tare dans cette famille, bien au contraire. » Je passe ma commande en demandant une bière bien fraîche et fais un sourire crispé en entendant la question de la jolie blonde. « Ca va, je me fais au paysage de cette ville et ça me plaît. Gwen ne savait pas que je venais avant que je n’atterrisse chez elle en plein repas. » Je souris en haussant les épaules et les laisse retomber avant de poursuivre une fois que nos boissons sont arrivées. « Tu sais bien ce qui s’est passé entre Gwen et moi ? Et tu sais également qu’elle est rentrée il y a peu suite à notre… séparation ? » Pas sûre que Gwen lui ait parlé de ce qui s’était passé sur le terrain et je ne voulais pas que ce soit moi qui en parle à Gemma. Je ne voulais pas trahir la confiance de ma jolie blonde alors qu’elle s’était enfin ouverte à moi quand j’étais arrivé chez elle en mode « il faut qu’on parle ! ». Je bois une gorgée de ma bière et dirige ma bière vers elle tout en parlant à nouveau. « Et toi, dis-moi pourquoi est-ce que ta famille est bizarre et pourquoi tu as porté l’enfant de ta tante ? Je suis curieux. » D’accord j’aurais pu être plus délicat mais les mots étaient sortis de ma bouche sans que je puisse les contrôler. Je me reprends et fais un signe de la main pour m’expliquer et m’excuser. « Excuse-moi c’est plutôt brutal. Je t’écoute pour me raconter l’histoire de ta famille. C’est mieux comme ça. » parfois, je me rends compte que je manque vraiment de tact avec les gens mais apparemment Gemma n’est pas la fille qui me sautera dessus car j’ai mal formulé ma phrase.

Je crois qu’être tombé aujourd’hui sur Oliver était vraiment la dernière chose que je pensais qui me seraient arrivé en ce moment. Mais, c’est plutôt une bonne surprise et je suis vraiment heureuse de le voir. Enfin bred, nous décidons de nous mettre à l’aise dans un café pour discuter un peu ensemble. Ce qu’il me dit en rapport à Gwen me fit légèrement sourire : « en même temps, je me serais posé des questions si j’aurais été ta priorité. » Je me mis à rire doucement, je plaisantais bien entendu et je pense qu’il l’a compris de lui-même. Nous terminons par trouver un petit café, on vient à s’installer sur la terrasse, je le regard avec un petit sourire, « Je suis bien d’accord avec toi pour le coup. » J’en peux vraiment put de faire les boutiques, pourtant je ne suis pu enceinte et je suis en pleine forme. Je pris conscience qu’Oliver n’était pas au courant que l’enfant que j’ai porté été tout simplement pour ma tante. Enfin simplement… C’est vite dit car, cela n’a rien eu de très simple, je me suis attaché au petit bout de choux et je commence à peine à remonter la pente de cette séparation. « Ce n’est rien. Tu ne pouvais pas le savoir. » Je lui adresse un sourire, puis lorsqu’il me répond en rapport à ma famille, je me mets à rire. Après bon, dans ma famille nous avons un peu tous nos particularités mais, je crois qu’avec Joan dans nos rangs on touche tout de même un certain niveau. « Ce n’est pas faux mais, j’aimerais bien que ma famille pense la même chose que toi. » Je ne suis toujours pas réconcilié avec ma mère depuis maintenant quelques mois. J’avais passé les fêtes de fin d’année seule avec mon chaton qui lui m’avait adopté. Il finit par m’expliquer un peu son retour et que la ville semble lui plaire. « Pasadena est une ville assez chouette, enfin je préfère New York mais, ce qui est bien ici, c’est qu’il ne fait jamais hyper froid comme là-haut. » Je bus un peu de mon soda à l’orange puis, je finis par rajouter : « Elle a vraiment dû être surprise par cette arrivée surprise. » Puis lorsqu’il vient me poser les questions concernant leur couple, j’ose les épaules. Gwen m’en avait parlé un peu mais, elle n’était pas vraiment entré dans les détailles et pour le coup, je ne savais finalement pas exactement pourquoi avaient fini par se séparer tous les deux. « Dirons-nous, que je suis au courant pour votre séparation mais, honnêtement le reste, j’en ai aucune idée. » Peut-être qu’Oliver va m’expliquer un peu plus le pourquoi de cette fameuse séparation. Car pour le moment, je ne sais pas exactement pourquoi, j’ai quelques doutes mais, rien de bien sure. Puis l’intention d’Oliver vient se mettre sur moi et ma famille, certes il a légèrement manqué un peu de tact mais, ce ne sera jamais pire que ce dont Kylian m’a fait le jour de nos retrouvailles. Après je ne peux pas leur en vouloir, c’était assez bizarre comme situation dans le fond et j’étais la première à le dire. J’eus un léger sourire lorsqu’il vient à s’excuser, je secoue un peu la tête et je finis par soupirai légèrement. « Ne t’en fais pas il n’y a rien de bien grave. » Dis-je avec un petit sourire. « Si tu veux, je suis tombé sous influence de ma tante très jeune. Joan avait tout pour me faire rêver, elle était hyper belle, elle avait l’argent qu’elle voulait et surtout elle était célèbre. Lorsque tu as quinze, bah tu bois tous les jolis mots de ta tante. Mais, j’ai beaucoup perdu à cause d’elle aussi… Enfin, si j’ai décidé de porter son enfant c’était déjà pour elle mais, aussi pour rompre tous les contrats de travail que j’avais avec elle. Pour sortir de son influence. Et honnêtement, elle ne m’a pas vraiment laissé le choix, c’était soit je portais son enfant qui normalement devra un jour dominer le monde. Soit elle faisait de ma vie un véritable enfer et je savais très bien qu’elle en était capable. Donc j’ai en quelque sorte choisi sur le moment la solution de facilité selon moi. Mais, ce n’était pas vraiment la chose la plus facile à faire. Et maintenant, je regrette de l’avoir fait. J’aurais limité préféré vivre un véritable enfer selon Joan que je laissais partir cet enfant. » Dis-je avec un petit sourire forcé. « Et tu scies veut, ma mère ne m’adresse put la parole depuis le début de ma grossesse. Sinon oui Joan est vraiment le spécimen bizarre de ma famille, puis il y a Bobby mon petit frère qui commence à suivre ses traces, ma grand-mère qui est patronne d'un club de striptease mais, il y a autre chose derrière aussi. » Je ris doucement, puis je dis : « La famille O'Brady est particulière. Et sinon ta sœur ? Comment va-t-elle ? »

La jolie Gemma allait avoir des choses à me raconter et cela m’arrangeait car moins j’en disais par rapport à ma situation à Gwen et moins j’allais m’attirer soit ses foudres, soit son aide. Enfin bref, de toute façon honneur aux femmes ! Je souris face à sa réponse et fais un mouvement de tête pour approuver. « Je dois avouer que cela aurait pu être étrange. Et pas sûr que la belle blonde l’accepte d’ailleurs. » Je pense qu’elle m’en aurait voulu à mort d’ailleurs d’aller voir sa meilleure amie avant elle, mais si j’étais à Pasadena c’était bien pour Gwen et personne d’autre même si ça me faisait plaisir de rencontrer des personnes que j’avais entrevu lors de soirées skype ou de permissions pour rentrer voir la famille. Une fois installés en terrasse le serveur ne tarde pas à venir prendre nos commandes et nous nous exécutons afin de pouvoir continuer à parler sans être dérangés. Je me crispe et fais une moue désolée lorsque j’apprends pour le bébé et même si je ne pouvais pas le savoir, j’aurais pu avoir un peu plus de délicatesse. C’est ce qui me manquait ces derniers temps, de la délicatesse mais inutile de dire que c’était plutôt dur aussi. Je pose ma main sur la sienne et la serre légèrement pour montrer ma compassion et le fait que je sois désolé pour elle. « Tout de même, je suis vraiment désolé pour ta séparation avec ce petit être. » Cela avait dû être dur et je ne peux imaginer la souffrance de la jolie Gemma. Surtout lorsque que l’enfant qu’on porte est pris par quelqu’un d’autre. Je ne peux pas imaginer car je suis un mec, mais je peux comprendre la douleur que cela peut procurer. Je connais la douleur et je pense que la jeune femme doit souffrir à sa manière même si elle essaie de se montrer forte. « Je viendrais leur en toucher deux mots si tu le veux. Les amis sont faits pour ça ! » Et je tiendrai ma promesse si ça peut lui rendre service et dénoncer haut et fort que Gemma n’est pas une tare loin de là, elle a tout de même porter un enfant pour sa tante. Qui des deux est tarée… sûrement pas la jeune femme devant moi. Je m’attarde un peu sur ma venue ici et sur le fait que Pasadena est une chouette ville, je rigole un peu par rapport à sa comparaison à New-York. « Ce n’est pas comparable et je préfère le calme de Pasadena pour ma part, le calme ça fait du bien parfois. » J’en avais assez entendu du bruit, des bruits de coup de feu, de mitraillettes, de chars. Il me fallait du calme et voilà que j’en avais alors je n’allais pas aller dans une grande ville pour vivre dans le bruit. « Si elle a été surprise, on peut dire ça comme ça. » Haussement d’épaule, je me souviens parfaitement du moment où elle a craqué, où je l’ai revue pleurer à chaudes larmes, où j’étais venu dans le but de lui dire ce que je pensais de tout ça mais où je me suis retrouvé dans son lit à coucher avec elle. Non on n’avait pas parlé, on avait mis nos soucis de côtés car on voulait se retrouver, se sentir et sentir nos corps l’un contre l’autre. Je sors de mes pensées car ce qui me fait le plus de peine c’est d’avoir vu la carapace de la jolie blonde forte se briser ce jour-là, le jour de mon retour et où je suis de nouveau venu m’incruster dans sa vie. « D’accord, enfin après ce n’est pas très important. » Gwen ne lui avait donc rien dit et je n’allais pas lui dire à sa place, je n’étais pas le meilleur ami de Gemma mais seulement un ami. Si Gwen avait décidé de ne pas lui en parler, de ne rien dire, c’est qu’elle avait ses raisons et je n’allais pas y déroger. Alors je parle d’autre chose, je parle de sa famille de comprendre le pourquoi du comment de son histoire de bébé. Bref, je veux l’aider mais pour cela il me faut quelques explications. Je l’écoute, d’une oreille attentive, hochant la tête et remerciant le serveur entre temps lorsqu’il revient avec nos boissons. J’attrape mon verre et bois une gorgée avant de lui répondre, après sa longue tirade. « Je comprends que tu ais adulé ce que faisais ta tante, c’est une évidence surtout quand on est ado. Tu as sûrement fait le bon choix et ce bébé, au fond, tu l’as eu à contre cœur, je crois que tu auras tout le temps de former une famille avec le mec de ta vie. » Qui aurait cru que je pouvais sortir ce genre de dialogue… personne. Mais j’étais bon conseillé mine de rien, je me rapproche de la table et poursuis avec un sourire. « Si tu petit frère suit les traces de ta tante, alors essaie de le mener de l’autre côté de la barque ? Essaie de l’en dissuader ou éloigne-le d’elle, par la force s’il le faut. » Si c’est pour son bien, elle le fera, sinon… je ne sais vraiment pas quoi penser de sa famille comme elle vient de le dire. Je rigole et hausse les épaules. « Chaque famille a son histoire, mais je dois avouer que la tienne en a un bien particulière ! » Buvant une gorgée, je repose mon verre pour reprendre la parole suite à sa question sur ma sœur. « Ma sœur va bien, elle a suivi des cours de boxes récemment mais je ne sais pas si c’est encore d’actualité, je dois dire qu’entre son internat à l’hôpital, sa vie personnelle et ses activités sportives quelles qu’elles soient… la cadence est dure. Mais sinon, elle va bien, très bien même. Elle a une belle vie et je suis sûre qu’à Pasadena elle y vivra très bien. » Car si je l’ai emmené avec moi c’est bien pour l’éloigner de ma famille barjot. Je ne veux pas qu’elle apprenne ce qu’il s’est passé et pourquoi elle est née véritablement, ça serait lui gâcher sa vie et je ne le veux pas. Comme quoi, il n’y a pas que Gemma qui a une famille pourrie.

Pour le coup, je suis bien d’accord avec Oliver. Je ne pense pas que cela aurait fait spécialement plaisir à Gwen s’il était venu me voir avant elle. Une fois installé en terrasse, j’explique rapidement à Oliver que cet enfant n’était pas le mien mais, celui de ma tante. C’est encore douloureux de parler de cela mais, Oliver est un ami et je le fais assez confiance pour me confier à lui. D’ailleurs, celui-ci eut un geste de compassion qui me fit vraiment dû bien et sans même mon rendre compte, je viens resserrer ma main dans la sienne. Je ne répondis pas à ce qu’il vient de me dire mais, je lui adresse un léger sourire pour le remercier. Et lorsqu’il me parle d’aller directement voir ma famille, j’eus un petit sourire, c’est vraiment adorable de sa part mais, pourtant je ne suis pas vraiment sure que ma famille soit prête à entendre quelques choses de la bouche d’un ami ou de n’importe qui d’autre. Puis, dans le fond, je préfère que ce soit eux qui viennent vers moi ou alors le contraire. « Ce n’est pas la peine. Ils changeront peut-être d’avis un jour ou l’autre. Et honnêtement, je n’ai pas spécialement envie de courir après eux. » Répondis-je en prendre mon téléphone en main, une habitude que j’ai sans vraiment y faire attention. Nous finissons par parler de la ville en faisons bien entendue une petite comparaison avec New York. Finalement, je suis bien d’accord avec Oliver, ce sont deux villes non comparables. « Je suis d’accord avec toi. » Puis notre conversation se tourne à nouveau vers Gwen, j’écoute attentivement Oliver mais, je ne préfère rien dire et je me contente de lui adresser un léger sourire. Je ne sais pas exactement ce qui s’est passé entre eux deux et honnêtement, je ne tiens pas spécialement a le savoir. Je passe ma main dans mes cheveux avant de lui parler de la famille mais, surtout de ma tante. Puis je finis par écouter ce qu’Oliver me disait en prenons cette fois mon verre en main pour boire un coup. J’eus un léger sourire, Oliver me disait des choses qui font du bien à entendre par rapport à ma tante et à mon avenir. Puis lorsqu’il me parle de mon petit frère, le souci c’est que Bobby a tendance à être violente, enfin surtout avec ma mère, il n’a jamais levé la main sur moi mais, je dois bien avouer que savoir qu’il lève la main sur notre mère ne me rassure pas vraiment. « Enfaite, le souci avec Bobby c’est qu’il me fait vraiment peur. Il a tendance à être très violent… Et ce n’est pas rare qu’il frappe sur ma mère. Donc si je commence à vouloir l’éloigner de ma tante… Enfin je ne sais pas vraiment comment cela pourrait se passer… » Dis-je doucement. Puis je finis par rire à ce qu’il me dit et je répondis avec un léger sourire : « C’est sur. Il est difficile de s’ennuyer chez les O'Brady-Stoner. Mais, si tu la veux… Tu prendre ma place avec grand plaisir. » Rajoutai-je avec un rire. Puis il finit par me répondre au sujet de sa sœur. Je suis bien contente pour elle que tout va bien pour elle. « Tant mieux pour elle alors. » Je bus à nouveau dans mon verre avant de lui demander : « D’ailleurs, parle-moi un peu de toi. Car depuis tout à l’heure, on parle de notre sexy blondinette, de ma famille, de moi et aussi de ta sœur. Mais, pas de toi. Donc c’est à ton tour. » Dis-je avec un léger sourire.