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mot doux de Invité ► un Mer 20 Jan - 12:52
Le mal, le bien, quelle importance ? J’avais une année de plus et je commençais à me dire que les personnes qui faisaient le mal n’était jamais arrêtés, jamais punis. Une sorte de colère grandissait en moi et ça n’allait pas vraiment à mon teint. J’étais frustrée. J’étais tellement de choses. 3 mois ? 4 mois ? Je ne comptais plus. Je n’en avais plus la force. Je voulais juste retrouver un semblant de normalité ou même parfois, je désirais retourner à cette vie futile que j’avais avant, une vie ou même si je ne vivais pas, je ne souffrais pas. Je me contentais juste de me laisser glisser dans la routine et sourire pour les autres, donner pour les autres mais plus les semaines avançaient sans Hope et plus j’avais l’impression que ça déchirait tout ce que j’avais construit en une année. La progression d’une année de vie assez agréable, assez énergique mais une bonne année. Tout s’écroulait. Domino par domino ce qui était sans nul doute normal, je vous l’en confesse… Comment continuer à vivre avec le sourire et la gaieté alors qu’un enfant… notre enfant se trouve « Dieu on ne sait où ? ». Je ne me sentais pas encore totalement comme une maman, cette joie m’ayant été happée bien trop tôt. Je n’avais été maman que pendant 15 minutes pourtant je ne souhaitais ça à aucuns parents. Ou était-elle ? Je me contentais de sauver ce qui restait de mes journées. Boulot, dodo, recherche. Ce qui était certains c’est que mon appétit de rongeur m’avait aidé à perdre le peau de kilos que j’avais pris. Ça c’était certain. Je soupirais doucement, tournant mon stylo entre mes mains. Depuis 2 mois, je tenais un journal. Ce n’était pas spécialement mon genre mais d’après une collègue, ça pourrait m’aider. J’y écrivais mes pensées mais aussi la colère que je ressentais. Les choses que je pourrais faire. Les choses que je devrais faire si elle était là. J’expulsais ce que je ressentais. Je me laissais écrire si elle me reconnaitrait. Je me disais une fois que oui, une autre que non. Je ne savais pas qu’en penser. J’étais perdue. Ce matin, c’était la colère qui s’échappait de ma plume. Ma colère contre tout l’univers. Ma colère contre la justice. Ma colère contre moi-même. Comment avais-je laissée ça arriver ? Je n’en savais rien. J’écrivais juste ça comme cela sortait de mes pensées. Des mots, des cris silencieux sur des papiers. Pourtant quand j’entendais la porte de la chambre s’ouvrir annonçant le réveil d’Alvin, je me redressais, posant le stylo entre les pages et refermant le journal tandis que j’allais vers les escaliers. De pas silencieux, je montais les marches. Une envie… un besoin d’affection peut-être ? Ou juste un partage d’affection ? On était tous les deux dans le même bateau et jamais je ne comparais nos peines. Elles étaient différentes, certes car nous sommes différents dans un sens mais la même dans l’autre sens. Tous les deux, nous étions en train de vivre la même douleur. Je ne voulais pas qu’on s’éloigne même si on le faisait malgré moi. C’était con, oui… depuis c’était difficile. C’était normal mais c’était invivable par moment. Ce moment était celui ou j’avais besoin de ça. Oui, j’en avais besoin comme presque tous les jours, presque toutes les secondes même si je passais trop de temps au boulot depuis début janvier. Oui, trop de temps à m’enfermer dans un laboratoire pour aider Jonah qui était la seule personne que j’avais l’impression de pouvoir aider. Je ne pouvais pas nous aider. J’entrais dans la chambre, entendant alors le bruit de la douche. Trop tard. Je pouvais aussi aller sous la douche le rejoindre mais j’étais à peine habillée de mon jeans et ce chemisier dans lequel je me sentais tellement bien. Je posais alors le carnet que ma commode, ouvrant le tiroir de mes chaussettes. Je prenais une grosse chaussette bien chaude sur le dessus et j’allais sur le bord du lit pour l’enfiler. Je me relevais, mettant les draps correctement avant de les avoir secoués un bon coup. Je me hâtais à faire de mêmes avec les oreillers alors que le portable d’Alvin se mettait à vibrer. D’habitude, je ne m’en approchais pas mais depuis quelques semaines, j’étais en alerte aux moindres nouvelles dans le besoin d’en avoir. Intox ou info. J’en voulais. Je voulais savoir que tout allait bien mais rien n’allait bien. De fausses pistes. C’est pourtant là que je voyais que ce message provenait de mon père. Il avait intercepté une plainte d’un motel fait à la police à Las Vegas. Je fronçais les sourcils en lisant ça. « Un homme correspondant à Edward a été remarqué à Las Vegas par un dirigeant de motel avec un bébé. Il semblerait qu’il perde le contrôle et soit obligé de rester là-bas, c’est peut-être encore une fausse piste mais je suis en route ! », disait simplement le message avec une adresse en attaché. Je ne savais pas si je devais y croire ou non mais prise d’une envie assez folle, je reprenais mon carnet et j’écrivais dessus une adresse. Je déchirais la feuille en laissant le carnet ouvert, écrivant alors rapidement un mot à Alvin. « J’en peux plus de rester ici, j’y vais aussi ! Je t'aime ! », écrivais-je alors qu’une petite voix en moi me disait qu’il ne me laisserait pas y aller avec lui. Enfin je me trompais sûrement. Je me trompais même sans aucuns doutes mais cela faisait 4 mois… Et plus, je n’en pouvais plus de rester là à attendre. Non. Je n’en pouvais plus. Je n’en respirais même plus. Je laissais le portable sur le carnet, pliant mon papier en 4 pour le mettre dans ma poche, j’attrapais alors des chaussures, dévalant les escaliers avec la délicatesse d’un éléphant et je me rendais en direction de mon sac. J’en sortais les clés et je franchissais la porte pour prendre la voiture. Direction Vegas, baby. Ce qui se passe à Vegas, restera à Vegas.
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Alvin R. Prescott
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❝ cupidon : Veuf et même si parfois ses pensés vont à sa défunte femme, son coeur est prit par Melody
❝ post-it : Lieu de naissance, New Jersey → Né d'un père alcoolique et d'une mère battue, je connus la violence physique très jeune. → À six mois, j'ai fuis avec ma mère le New Jersey pour ma propre protection. → Je n'ai jamais vécu bien longtemps dans une ville. → À 5 ans, ma mère se fit assassiner par mon père qui nous avait retrouvé. Je suis retourné vivre chez ma tante. → Je suis fils unique, mais ma tante a adoptée une petite fille lorsque j'avais dix ans, Liv. → Je n'ai jamais revu mon père depuis qu'il a tué ma mère, je suppose qu'il s'est fait arrêter. → Je suis tombé amoureux d'une infirmière urgentiste et deux ans plus tard nous étions marié. → Après notre mariage on a déménagé à Pasadena. → Même si j'étais un bourreau de travail, j'ai toujours sut rester fidèle. → Après six années de mariage, elle a été assassiné par mon coéquipier. → J'ignorais et j'ignore toujours qu'elle avait une liaison avec celui-ci. → Je ne suis pas très habile avec les enfants. → J'ai découvert que mon coéquipier était un flic véreux et faisait affaire avec la mafia. → On me soupçonne d'avoir assassiné ma femme. → Le FBI m'a suspendu jusqu'à preuve du contraire. → Je suis donc rendu un flic ripou, alors que je n'y suis pour rien. → Je vais tenter de blanchir ma réputation ! → J'ai kidnappé la copine de mon coéquipier pour trouver une façon de faire éclater au grand jour la vérité. Seulement, ce n'est pas si facile que ça...
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mot doux de Alvin R. Prescott un Jeu 21 Jan - 8:56
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Il y a un temps où il faut mettre ses principes de côtés. D’une certaine façon, je les avais mis pour la plus tard de côté il y a un moment déjà. J’étais le genre d’homme à croire que les bébés venaient après le mariage, qu’on ne pouvait aimer qu’une femme toute sa vie… Enfin ce genre de chose vieux jeu. Mais aujourd’hui j’avais simplement vendu mon âme au diable. Je comblais mon temps à travaillant autant pour Joan que pour le père de Melody, oui j’acceptais quelques boulots ici et là. J’avais besoin de cela. Même si je devenais de plus en plus sombre, que je me laissais aller à la dérive, je ne me sentais plus moi-même en d’autre temps. Je rentrais aux petites heures du matin et repartais après seulement quelques heures de sommeil. Je ne dormais même pas près de Melody, j’avais en quelque sorte honte de ce que je devenais, mais j’étais rendu à ce stade. Étendu dans le lit de la chambre d’ami, je regardais le plafond. Mes bras croisé sous ma nuque, j’en sortais une main pour regarder mes jointures tâchées de sang. Comme j’étais rentré lorsque Melody et Rosie dormait, je n’avais pas fait une ni deux, j’avais été me coucher. Je n’avais pas changé de vêtement ni même pris le temps de les retirer. Cette nuit, je n’avais pas trouvé le sommeil. L’insomnie m’arrivait souvent en ce moment, tout comme les nuits blanches. Je ressemblais de plus en plus à un robot. Au bout d’un moment, je me décidais à aller prendre une douche, je devais me changer les idées. Je quittais la chambre d’ami, me dirigeant vers celle de Melody c’était plus pratique en plus toutes mes choses se trouvaient dans cette chambre. Déposant mon portable sur la table de nuit, je retirais ma chemise tâchée de sang. Laissant mon pantalon sur le sol ainsi que mon boxer, j’entrais sous la douche. L’eau coulant sur ma tête je fermais les yeux. Et dire qu’avant la naissance d’Hope je croyais que tout allait pour le mieux. Quelle entourloupe ! Le destin avait des drôles de manière de se jouer des gens. Je pensais avoir tout vécu, mais maintenant je réalisais que ce n’était que la pointe de l’iceberg. Seulement, tout cela avait fait de moi un homme différent. Après qui pouvait rester lui-même dans ce genre de situation ? Je me le demandais et franchement, je ne souhaitais pas la réponse. Je n’avais pas pitié des gens qui avaient été forcé de tuer quelqu’un ou tout autre drame, les miens me suffisaient. Et bien malgré moi, je ne faisais rien pour arranger la chose. Je savais que Melody devait avoir besoin de moi, qu’on devait affronter cette peine ensemble, mais son simple regard me tordait l’estomac. Je me sentais tellement coupable pour tout cela que j’en étais réduit à m’infliger ma propre sentence. Ce n’était sans doute pas la solution, mais qu’est-ce que ça pouvait bien me faire ? Je savais que si on retrouvait notre fille, je ne pourrais pas plus vivre avec ce sentiment qui s’était créé en moi depuis ces derniers mois. Si je n’avais pas su protéger notre fille, arrivais-je à protéger notre famille ? J’étais persuadé que non. Tout le sang parti et fin propre, je sortais de la douche, enroulant une serviette autour de ma taille. Me passant une main dans mes cheveux mouillés, je sortais de la salle de bain pour me diriger vers ma commode, toutefois, le carnet où était posé mon portable attirait mon attention. Je me dirigeais vers celui-ci, regardant si j’avais un message. Rien, mais j’ouvrais tout de même pour voir qu’en effet j’avais un nouveau sms et je comprenais très vite qu’elle avait lu ce dit message. Posant mon regard sur le carnet, je lisais ce qui était écrit de sa main. Allez savoir pourquoi, mais je ressentis un excès de rage, prenant le journal, je le balançais contre le mur. Pourquoi une telle réaction ? Nul doute que c’était la peur qui m’envahissait, j’avais déjà perdu ma femme, ma fille avait disparue à cause de cet homme. Je ne voulais pas la perdre en plus. Même si c’était sans doute encore une fausse piste, l’infime pourcentage qui restait pour dire que ça pouvait être lui me terrifiait. M’habillant en vitesse, je fouillais dans mon tiroir de caleçon pour en sortir mon arme que je glissais dans mon dos. Prêt, je descendais attrapant mon blouson de cuir, que j’enfilais en sortant dehors. Verrouillant grossièrement la porte, je relevais le regard pour la voir partir avec la voiture. Réfléchir ne faisait plus partit de mes capacités, je m’élançais donc à la poursuite de la voiture. Comme dans les films d’actions je courrais derrière celui-ci tournant pour trouver un raccourcit. À un feu rouge, j’arrivais à côté de celle-ci ouvrant la portière passagère. Je prenais place près d’elle tournant mon visage rougit par l’exercice que je venais de faire. « Tu peux me dire ce qui te prend ! » Non je ne mâchais pas mes mots, je ne le faisais plus depuis un petit moment. Je tentais de reprendre mon souffle, soufflant comme un bœuf.


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mot doux de Invité ► un Jeu 21 Jan - 23:16
Je me sentais juste fatiguée de tout ça. Je voulais garder pour une fois l’espoir que cela soit une bonne piste. Je voulais le voir de moi-même. Je voulais en quelques sortes tirer sur la gâchette pour faire fuir cette ambiance qui trônait dans ma vie, dans mon cœur, dans mes entrailles. Je me sentais fatiguées de ces bons vieux problèmes. Je me sentais juste épuisée. J’étais claquée. Mon corps tout entier voulait dire stop alors que j’appuyais sur l’accélérateur. Je ne le voyais pas vraiment courir et je ne savais même pas ce que j’aurais fait si je le voyais faire. Non, je n’en savais rien. Je ne savais rien du tout. Je savais juste que je voulais que tout s’arrête. Off. Tout simplement. Comme quand on allume la lumière. Je voulais retrouver cette lumière qu’il avait apportée dans ma vie. Pourtant tout était éteint comme dans un noir complet. La douleur se lisait dans nos yeux. C’était insurmontable et même si l’on tentait de faire des efforts par moment. C’était épuisant. C’était fatiguant. La sensation qu’elle soit loin. La sensation de l’échec ou de n’être rien de mieux que mon père. Je me demandais pourquoi. Pourquoi moi, pourquoi nous mais surtout mais putain, pourquoi elle. Elle n’était qu’un bébé. Pourquoi l’arracher à son début de vie. Je sentais une larme couler sur le long de ma joue tandis que je me rappelais ces derniers jours depuis le 2 novembre ou j’avais vue des parents heureux avec leurs enfants, des enfants heureux avec leur maman, des bébés pleurer pour un câlin. J’avais vue tellement de paysage. Je n’en regardais même plus les deux côtés des trottoirs mais je m’arrêtais au feu rouge, voyant alors avec stupeur la portière s’ouvrir. J’eus le réflexe de sursauter en tournant mon regard vers lui qui semblait être prêt pour faire une course à pieds avec des pros. Alors qu’il me disait ça sur un ton qui ne me plaisait pas vraiment sur le coup, j’arquais un sourcil. « J’agis avant que tu me mettes sur le bord de la route ! », disais-je simplement en haussant les épaules. « Tu ne m’aurais jamais laissée venir alors j’y vais de moi-même… », soufflais-je tandis que le feu vert revenait, j’accélérais à nouveau et laissant crisser les pneus sur le sol. Je prenais alors mon portable dans mon sac un peu à l’aveuglette et je le mettais sur le portique qui allait le charger mais aussi m’être utile comme gps car j’ignorais simplement comment aller à Las Vegas. Je tournais mon regard vers lui pendant quelques secondes mais je le détournais aussitôt. « J’en ai plus qu’assez, j’en ai assez de tout ça, je veux aussi agir, j’en ai marre de me sentir inutile. Je sais que vous me mettez à l’écart pour mon bien mais je ne suis plus fragile… », hurlais-je à moitié comme pour défendre ma cause avant même qu’on ne me demande de la défendre. « C’est ma fille aussi ! », rajoutais-je sur le même ton tandis que je tournais à nouveau mon regard vers lui. « Alors je viens ! », disais-je cette fois plus calmement. « Je n’y vais pas seulement pour elle mais j’y vais aussi pour moi, pour nous. J’en ai marre de tout ça. J’en ai marre de déprimer, j’en ai marre de te voir t’éloigner de moi comme si j’étais la peste en personne… j’en ai marre d’en avoir marre et j’en ai marre de me dire que c’est de ma faute. J’aurais dû le prévoir, j’étais effrayée au moindre bruissement de vents à l’idée qu’il soit derrière un arbre à me regarder et j’ai baissé la garde pendant quelques secondes. Je n’aurais pas dû baisser la garde. Je veux la retrouver et même si c’est une fausse piste, encore… », j’haussais les épaules avant de regarder à nouveau la route et heureusement que j’étais douée au volant sinon on était bons pour le poteau mais non. Tout allait bien, on était tout droit et pas d’accident car je ne me suis pas jouée par une personne sadique, hein hein. Enfin presque. « Alvin… laisses-moi venir, je t’en supplie… laisses-moi venir. », disais-je sans le regarder mais mes yeux pourtant le suppliait dans un sens. La voix le faisait tout autant. Cette voix rongée par tellement de choses. Rongée. J’étais rongée. J’étais comme vide. « C’est dur pour moi… Je ne sais pas ce qu’est être mère enfin pas tellement, j’ai Rosie mais j’ai envie de déplacer des montagnes pour retrouver Hope, j’ai envie de tout détruire briques par briques pour trouver l’endroit où il la garde… mais je ne peux pas, vous me mettez sur le côté alors que j’ai besoin de me battre pour elle… », murmurais-je alors que je tournais mon regard vers le gps au prochain feu rouge et je mettais l’adresse avant d’envoyer un message rapide à Léan pour qu’elle passe s’occuper de Rosie.
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mot doux de Alvin R. Prescott un Dim 7 Fév - 8:33
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L’adrénaline m’avait fait piquer un sprint et j’avais, par chance, réussi à la rejoindre à un feu rouge. Je n’avais pas réfléchi et j’étais entré dans la voiture. Mon ton avait montré d’une octave, tout en la regardant avec la rage au ventre. Bien sûr que j’étais furieux. Qui ne le serait pas dans ce genre de moment ? « Normal que je t’aurais pas fait venir avec moi… » répliquais-je avec cette même rage, mais ne finissant pas ma phrase. Je ne me voyais pas lui dire que j’avais aussi peur pour elle, que s’il lui arrivait quelque chose, je m’en voudrais toute ma vie. Que si je ne l’impliquais jamais c’était par simple égoïsme à la simple idée de la perdre, qu’elle ne fasse plus partie de ma vie comme j’avais perdu ma femme. Je pouvais accepter de la quitter à cause de mes remords, mais qu’elle puisse perdre la vie, ça je ne le souhaitais en aucun cas. Je posais mon regard sur sa main qui déposait son portable, poussant un soupir d’exaspération je lui prenais celui-ci des mains, cherchant mon portable pour y mettre le gps. Manquait plus qu’on aille un accident ! Détournant mon regard d’elle, je programmais le trajet. « Ce n’est pas par fragilité qu’on fait cela. » Je passais ma main dans mes cheveux, je n’en avais rien à faire qu’elle me hurle dessus. J’étais déjà hors de moi et ces paroles ne m’affectaient pas. Autant dire, je n’avais plus de cœur. « Justement ! » répliquais-je, je savais que c’était sa fille et on n’avait pas besoin de me le rappeler. Je tournais mon regard, plongeant mes yeux bleuté dans les siens. Alors qu’elle disait venir, j’allais frapper le coffre à gant avec mon poing. C’était en parti pour cela que maintenant je me tenais loin d’elle. Oui, je le faisais parce que je me sentais coupable, mais aussi parce que j’étais rendu violent, impulsif et je ne voulais pas la toucher. Je la protégeais de moi, de mes pulsions de rage, de ce démon qui c’était réveillé. Je marquais la voiture de sang, laissant mes plaies sur mes jointures se rouvrir. Mais j’en avais que faire, détournant le regard pour le porter dehors. En l’écoutant, je prenais une profonde respiration fermant les yeux. « Gare-toi. » disais-je finalement. « BORDEL GARE-TOI ! » Je me tournais vers elle, la regardant et une fois sur le côté, j’ouvrais la portière. « SORS ! » Ce que je faisais aussi, laissant la portière ouverte, prenais appui sur celle-ci regardant Melody par-dessus le toit. Je n’en avais rien à faire de faire une scène devant tous les passants. Je prenais une profonde inspiration. « Je n’ai jamais voulu t’impliquer non pas parce que je ne voulais pas… Enfin si, mais pas pour les raisons que tu crois. Je l’ai fait parce que je n’ai jamais voulu qu’il t’arrive quelque chose. Je sais que c’est dur, mais… » Je claquais la portière avec frénésie. « Je ne veux pas te perdre toi aussi ! Je me fou d’avoir l’air égoïste, mais je n’ai pas envie qu’il t’arrive quelque chose. Tu pourras dire ce que tu veux, je n’en ai rien à battre. J’ai voulu te préservé de tout cela pour pas que tu sois comme moi, j’avais besoin de voir que tu restais comme celle dont je suis tombé amoureux ! Je ne voulais pas que tu perdes ce sourire comme j’ai perdu le mien. Savoir que tu aurais à te salir les mains pour elle si tu nous suivais me donnait la force de te faire rester loin de tout cela. Tu n’as pas la moindre idée de tout ce que j’ai dû faire pendant trois mois pour retrouver notre fille. » Je plongeais mon visage dans mes mains, appuyant mon dos contre la voiture. J’avais horreur de ce que j’avais fait, car au final, je n’avais dit à personne ce que j’avais fait au Mexique ou en rejoignant son père. Ces mois, je les gardais secrets comme punition pour avoir perdu ma fille, mais ça me rongeait. Je reprenais une profonde inspiration. « J’ai toujours fais cela que pour une chose, que peu importe la fin, toi et notre fille vous soyez réuni. Que je sois obligé de me sacrifier ou non. » Oh oui, j’étais certain que ça n’allait pas lui plaire, mais au final, notre fille besoin bien plus d’elle que de moi. Et connaissant Edward, je savais déjà la fin de cette histoire. Je relevais la tête, la tournant vers elle. « Si je te laisse venir, tu me promets que peu importe ce qui se passera. Si ta vie est en danger, tu partiras. Si je te dis de fuir, tu fuiras. Je veux ta promesse que quoi qu’il arrive, tu ne mettras pas ta vie en danger. » Je la toisais. « Sérieusement, tu partiras. » répétais-je en la regardant. Secouant la tête, je me dirigeais vers elle. « Monte, je vais conduire on ira plus vite. » Je n’avais pas attendu qu’elle me le promette, car de toute manière je savais qu’elle voulait venir et ferait tout pour venir. Prenant sa place derrière le volant, je poussais un soupire. Je démarrais, revenant sur la rue, avant de m’engager sur l’autoroute direction Las Vegas.


Dernière édition par Alvin R. Prescott le Lun 27 Juin - 17:46, édité 1 fois
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mot doux de Invité ► un Dim 14 Fév - 19:11
C’était dingue comment on pouvait passer des mois à se contenir dans le silence et se déchirer ou s’éloigner au lieu d’être deux. Oui, c’était dingue. Cela me paraissait dingue les tournures que prenaient nos vies. Il avait réussi en un sens, oui, l’autre nigaud. Il avait foutu le bazar dans notre vie. Encore. Je sentais mon cœur se retourner dans ma poitrine tandis que je regardais alors cet homme aussi rempli de rage que moi mais contre moi. Une part de moi lui donnait raison. J’agissais comme une folle mais une autre était moins d’accord avec la seconde. Appelez-là l’instinct maternel ? Je n’en savais rien. Je l’écoutais me dire que ce n’était pas avec la fragilité qu’on faisait ça. Ah bon ? Je m’ouvrais tout de même, laissant mon cœur s’ouvrir à lui. Ce que je ressentais mais cela ne changeait rien. Sa violence contre la poitrine voiture tandis que je tournais mon regard à nouveau vers lui. Il hurlait. Il me demandait de me garer. Non. Mon esprit criait non même si aucuns mots n’échappaient de mes lèvres. Aucuns. Je ne voulais même pas me garer. Non mais c’était le feu rouge mais quand même, j’obéissais. Non pas par ce qu’il me faisait peur mais par ce qu’il fallait qu’on se calme avant tout. Je ne pouvais pas conduire dans ces conditions en regardant la route. Non. Je ne pouvais pas. Pas du tout. Pas le choix. Je me contentais d’un soupire alors qu’il ouvrait la portière, il en sortait et s’appuyait pour me parler. Je l’écoutais attentivement en fronçant les sourcils. Je soupirais au fils de ses mots, tournant mon regard vers les passants surtout qu’il finissait même par ne plus me regarder et c’était gênant à partir d’un moment. Je le laissais pourtant évacuer. Une part de moi avait envie de crier merde et l’interrompre mais une autre se retenait. On est tous les deux dans cette machine à mauvais sentiments. On est tous les deux dans la merde. On est tous les deux dans cette situation ou on laisse ouvrir des portes à des pensées qu’on ne devrait pas avoir. Je sentais mon cœur se retourner au fil de ses mots. Je serrais ma main, je la crispais contre le cuire du volant. Je n’avais pas la moindre idée de ce qu’il avait fait mais il n’avait sûrement pas la moindre idée de ce que j’avais pensée de ne rien pouvoir faire. Je sortais enfin de la voiture, oui, enfin. J’obéissais un peu en retard mais comprenez-moi, je hais qu’on me dise quoi faire. Je n’allais pas le laisser même enrager me contrôler. Je n’allais pas le laisser faire. Je le laissais parler. Je ne disais rien. Je me contentais de soupire simplement. Même quand il me disait de promettre, j’haussais les épaules. Il connaissait de toute façon la réponse. Je n’avais pas l’impression que j’avais besoin de la dire puis non, les promesses ne sont jamais tenues pourquoi les promettre si ce n’est qu’un mensonge ? Je ne voulais rien dire. « Arrêtes de me donner des ordres et je crois que peut-être là, je promettrais… », soufflais-je alors que je montais dans la voiture. C’était dit avec autant de rage que lui mais oui, je laissais tout à l’intérieur. Je gardais tout à l’intérieur toute mon envie de lui crier que je n’étais pas en porcelaine. Oui, toutes ces envies de lui dire que je pourrais autant vouloir le protéger lui qu’elle et pourtant rester sur le côté de la route était plus difficile que mourir. Je gardais tout. Je posais les mains sur mes genoux après avoir attachée ma ceinture. Sans traites mots. Non pas un seul mot. Une part de moi lui en voulait. Une grosse part de moi lui en voulait. Pourquoi ? Pour rien peut-être ou pour pas grand-chose mais assez pour me tenir en silence. Oui, je lui en voulais et même s’il me connaissait. Je lui en voulais de vouloir me contrôler ou contrôler ma vie en me protégeant. Je lui en voulais de ça et je m’en voulais de lui en vouloir. Mes mains se crispaient souvent sur mes cuisses. Étais-ce un signe ? Oui, j’étais en train de bouillonner en le laissant rouler. Ce furent peut-être les 4 heures les plus longues de ma vie. Car mon obsession était de retrouver notre fille mais aussi sortir de cet enfer sans éclater. Une fois garé plus ou moins vers les lieux du « crime », je sortais de la voiture en claquant la porte un peu trop forte. J’attendais simplement de ne plus être la seule idiote dehors de la voiture et d’un pur réflexe. Je laissais une gifle échapper sur sa joue. « Réveilles-toi Alvin… », disais-je alors sans trop élever la voix pour ne pas me faire remarquer. « Oh mon dieu, je retiens l’envie de faire ça depuis 4 heures et ça fait un bien fou… », m’exclamais-je alors que j'attrapais ses mains enfin ses poignets et ensuite ses mains. « En agissant ainsi, tu rentres directement dans le piège que voulais Edward, tu nous éloignes alors qu’on est censé être une équipe. Tu crois vraiment que je veux éduquer notre fille toute seule ? Sacrifice ? Non mais même sans te sacrifier… tu ne me regardes même plus, on est plus deux depuis qu’il nous la prit… non, il gagne. Tu le laisses gagner… et tu nous éloignes en faisant le pire… en devenant eux… non pas par les choses que tu peux faire mais avec moi. La première chose que j’ai aimée chez toi… c’est que tu m’as laissé un libre arbitre dès le moment où tu étais toi-même et pas celui qui a cru judicieux de vouloir me séquestrer pour les atteindre, non celui auquel je me suis attachée et celui qui m’a laissé prendre mes décisions par moi-même. Tu ne vas pas me perdre… de ses mains, là, tu vas me perdre des tiennes… », soufflais-je doucement. « Et je ne veux pas retrouver notre fille si c’est pour lui offrir des parents déchirez… alors réveilles-toi… ce n’est pas seulement elle et moi, c’est nous trois que je veux. Toi aussi et tu t’éloignes de moi comme si j’étais la peste. C’est con, oui, c’est con de me battre pour ça alors qu’on a une cause à défendre à quelques pas mais elle mérite qu’on soit uni et pas qu’on se batte l’un contre l’autre. Alors je ne sais pas quelle mouche te pique mais MERDE, réveilles-toi ! », criais-je cette fois sans faire attention à ce qui se passait autour. « Ou alors évacues car ça n’est pas sain… », murmurais-je cette fois. « A quel point vas-tu te blesser toi-même encore plus ? Vous me dites tous de manger mais toi, on ne te dit pas d’arrêter de saigner… Arrêtes de te torturer… Pourquoi tu le fais ? On est tout autant coupable de ne pas avoir protégée notre fille tous les deux… et pourtant on est seulement des victimes… SEULEMENT DES VICTIMES ! », et cette fois je ne murmurais plus mais je me parlais aussi à moi-même. « On est pas censé se déchirer… C’est ce que le coupable attend des victimes… Tu veux être une victime ? Punis-toi, sois une victime moi j’en ai terminée avec ça… », rajoutais-je cette fois plus calme et en le regardant dans les yeux. « Je ne le laisserais pas gagner. », soufflais-je.
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Alvin R. Prescott
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mot doux de Alvin R. Prescott un Jeu 17 Mar - 9:13
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4 heures qu’on roulait vers le Nevada. Mes doigts entourant le volant laissaient mes jointures se mettre à saigner. Pourtant, j’en avais que faire, je gardais mon regard sur la route. Aucun son ne perçait le silence et franchement ça faisait du bien. Arrivé dans le stationnement d’un restaurant casse-croute où avait lieu le rendez-vous avec le père de Melody, je sortais de la voiture. Une fois de plus j’avais claqué la portière, prenant la direction du restaurant sans regarder Melody. Je me stoppais tout de même en la voyant se poster devant moi et me gifler. J’aurais pu être étonné, mais non je ne sentais la rage grimper. Cette bombe à retardement qui se retrouvait prête à sauter à tout instant, elle était bel et bien entrain de l’allumer. Je la laissais parler, mais la rage ne diminuait pas. Elle finissait et la regardant je poussais un soupire. « C’est bon t’as fini ? » Je délogeais mes mains des siennes. Je me passais une main dans les cheveux. « Tu veux savoir pourquoi je m’éloigne, parce que justement je ne veux pas que tu subisses ma culpabilité, car ce n’est pas de la peine, mais de la rage, de la violence et tu n’as pas besoin de cela en plus de tout le reste. J’ai été assez triste et naïf et je n’ai pas le choix d’être comme eux si je ne veux pas me perdre encore plus. » J’empoignais son poignet, la tirant vers moi. « Et ne t’avise plus de me gifler ! » « ALVIN ! » Je la relâchais, me tournant pour voir son père marcher vers nous. Aussi étonnant soit la chose, j’étais devenu un de ces larbins, posant mon regard sur Melody, je poussais un soupire. Je savais que plus rien n’était comme avant et qu’elle avait raison, mais en m’infligeant une violence et me laissant diriger par la vengeance, je gardais aussi la tête hors de l’eau. Car j’étais persuadé qu’un autre malheur dans ma vie et je n’aurais plus la force de me relever. Ma carapace, je l’avais durcie depuis trois mois et même si j’avais en horreur la personne que j’étais devenu, le retour en arrière me semblait désormais impossible. « Qu’est-ce qu’elle fait ici ? » Je continuais à regarder Melody. « Elle a intercepté le message. » J’haussais les épaules. « De toute manière elle aurait trouvé un moyen de venir. » Je m’approchais de l’homme, le regardant je prenais une profonde inspiration. « J’espère que cette fois c’est vraiment lui. » Je m’arrêtais à sa hauteur, je ne baissais pas le ton. De toute manière, comme elle était-là elle saurait tôt ou tard qu’on avait eu plus de fausses pistes qu’on ne le disait réellement. « J’en suis pratiquement sur, et une fois fini tu seras libre. » Je baissais mon regard, avant de tourner la tête vers Melody croisant son regard je fermais les yeux détournant la tête. Bousculant le père Dashwood, je me dirigeais vers le restaurant. L’accord que l’on avait passé le jour de la naissance de Hope tenait toujours, seulement son père y avait amener quelque modification qui m’obligeait à faire certaine chose et tant que j’étais lié à lui, ça ajoutait de la distance entre elle et moi. Je savais qu’elle ne voulait pas être impliqué dans tout cela et je la protégeais comme je le pouvais. Même si elle disait qu’on était deux, une équipe, je faisais tout cela pour qu’une fois terminé on trouve enfin la paix, mais tout était partie en vrille, entre ma culpabilité, ma rage, mon obligation envers son père… « Il t’aime sincèrement, comme moi. Il n’aimerait sans doute pas que je te le dise, mais lorsqu’il était au Mexique il appelait tous les jours pour savoir comment tu allais. » disait le père de Melody, avant de reprendre. « Il ferait un parfait remplaçant d’Edward, s’il ne s’entêtait pas à vouloir absolument avoir une vie bien ranger avec toi. »


Dernière édition par Alvin R. Prescott le Lun 27 Juin - 17:47, édité 1 fois
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mot doux de Invité ► un Sam 26 Mar - 22:02
C’était le bazar dans ma tête, dans nos têtes. On devait avouer que la situation n’arrivait pas à tout le monde même si tout le monde avait aussi des problèmes et des autres. Pas moins important, pas moins faciles mais pas les mêmes. Je ne me sentais pas heureuse en ce moment. Non. C’était un fait et lui n’était pas plus heureux mais il fallait quand même lui remettre les idées en place. De quel droit le faisais-je alors que j’avais aussi été une larve. Bon d’accord, je le suis encore après tout mais bon. J’inspirais doucement en baissant le regard quand il me demandait si j’avais fini. Je sentais qu’il n’était pas content après tout, je venais quand même de le gifler… Je pouvais le comprendre qu’il n’allait pas être tout sourire mais bon. Je ne répondais pourtant pas à sa question. Je n’avais clairement pas vraiment finie. Je pouvais en crier des chapitres mais pour le moment, oui, j’avais finie car je voulais lui laisser la chance de parler. Je voulais voir si les idées se remettaient un peu en place. Il me demandait si je voulais savoir pourquoi il s’éloigne et il venait aux confessions. Je l’écoutais avec attention. Je fronçais les sourcils en l’entendant. Il était tellement… tellement têtu. Oui comme moi quoi. Quand il m’empoignait, je n’avais même pas peur. Peut-être cherchait-il à me faire peur en me disant de ne plus le gifler. Je m’apprêtais à lui dire ceci quand mon père criait son nom. Je soupirais doucement, agacée. Il choisissait clairement le mauvais moment. Oh oui, le mauvais moment. Je le sentais me lâcher et je me tournais vers mon père. Il était sûrement plus proche de lui que je ne l’étais en ce moment et je parle pour l’un comme pour l’autre. Je n’étais pas toujours sûre si je croyais mon père ou pas par rapport à mon frère. Vraiment pas sûre. Je soupirais doucement en entendant mon père parler de moi comme si j’étais absente. J’arquais un sourcil. « He oh, je suis là, elle est là… », disais-je un brin agacée par la situation. « Et elle a aussi le libre arbitre ! », rajoutais-je avec un sourire sournois tandis que moi aussi j’étais à deux doigts d’exploser. Alvin me regardait, mon père aussi mais je ne les regardais pas vraiment. Je savais ce qui se passerait si je regardais Alvin. Je continuerais cette conversation car pour moi, c’était simplement vitale mais pas devant lui, pas devant mon père. Quand Alvin tentait de croiser mon regard, je ne semblais pas vraiment le désirer… enfin je l’évitais. Oui, j’avais bien entendu mais je n’en avais que faire. La seule chose que j’avais à dire, je ne voulais pas la dire maintenant. Je laissais Alvin aller vers le restaurant tandis que j’haussais les épaules en écoutant les paroles de mon père une fois que celui de ma fille était éloigné. Je posais mon regard sur cet homme qui n’était plus celui que j’avais connu. Il n’était plus celui qui m’avait appris à faire du vélo et encore moins celui qui me faisait un cake à la carotte à tomber par terre. « Tout ce que tu veux dans le fond c’est un remplaçant pour Edward ? », demandais-je alors sans même attendre la réponse. « S’il m’aimait réellement, il m’aurait appelé plus souvent… moi au lieu de toi ! Je doute réellement qu’il soit encore là, il vient de me dire ne pas vouloir se perdre mais moi tout ce que je vois c’est qu’il s’est déjà perdu… », commentais-je avant de froncer les sourcils. « Et toi… », je riais doucement. Un rire amer. « Toi, tu ne m’aimes pas… tu peux raconter tout ce que tu veux mais l’amour, ce n’est pas ça. Ce n’est pas téléphoner pour prendre des nouvelles mais c’est de ne pas prendre ta fille pour un appât à donner au premier Edward que tu croises… à donner à ton premier larbin prêt à faire n’importe quoi pour toi-même tué ton propre fils… », je riais doucement. « C’est pitoyable de ta part d’oser encore prétendre que tu m’aimes ! », je sentais bien que j’étais rude dans son regard. Je le sentais, oui. Mais mon père m’avait fait souffrir. Il m’avait regardé ce soir-là dans le manoir pleurer, et le supplier de me dire la vérité avant qu’Edward ne m’utilise encore comme un jouet pour appâter Alvin. Ceci pendant des semaines comme si je n’étais qu’un simple jouet. M’aimer ? Non, pour moi mon père ne m’aimait pas. « Tu peux dire à Alvin… pour moi qu’il est déjà perdu, tu seras gentil… sois le larbin pour une fois et c’est bien d’essayer d’être un père en me conseillant… gentil papa ! », disais-je avant de rire amèrement, encore. Il soupirait doucement. « Melody, tu devrais te calmer et rentrer. Tu racontes n’importe quoi ! Je dis la vérité et je suis désolée, j’ai été idiot pour le reste mais… », je fronçais les sourcils. Il ne disait plus rien. « Mais ? », je riais doucement. « C’est bien ce qui me semblait… il n’y a pas d’excuses à si peu de bravoure de ta part ! Ne te fatigue pas ! Tout ce que tu me dis n’est à mes yeux que mensonges ou faux espoir… ou manipulation. T’as peut-être réussi à avoir Alvin mais tu ne m’auras pas aussi facilement… Je ne marche pas dans ce manège, je veux juste sauver ma fille… après tu ne seras toujours pas son grand-père… après tout tu veux simplement la tête d’Edward sur une brochette. T’en as rien à faire d’Hope ! », lui soufflais-je avant de fermer les yeux, oui, je les fermais pour échapper à son regard. Je détournais le mien. Je passais mon chemin, le poussant aussi cependant, j’en profitais habilement pour prendre l’arme dans son dos. J’allais en direction opposée à lui mais je n’allais pas vraiment vers le restaurant, non. Je savais l’adresse ou je devais me rendre. Je marchais en cette direction le long de la route.
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Alvin R. Prescott
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mot doux de Alvin R. Prescott un Ven 1 Juil - 6:16
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Un petit toutou, c’était l’impression que je donnais. Pourtant, j’en étais bien loin, même si en ce moment j’avais la corde au cou et que bien que je détestasse cela, il en restait pas moins que je me montrais docile. Poussant la porte du petit restaurant routier, je me dirigeais vers le comptoir. Sans prendre place sur l’un des tabourets, je faisais signe à la serveuse derrière le comptoir. Tenant la carafe de café, elle se dirigeait vers moi d’un pas lent. Je lui adressais un sourire en coin. « Un café noir, s’il-vous-plait. » Prenant appui sur mes avant-bras, je tentais en vain de ne pas penser à Melody. Tout était si compliqué en ce moment que j’avais du mal, beaucoup de mal à être celui qu’elle avait connu. Ce que j’avais dit, je le pensais, mais peut-être que je ne faisais pas ma part des choses. Voyant trop noir, j’en avais perdu la foi ou simplement je baissais les bras plus vite que je ne devrais. Sauf que j’en avais marre de cette vie de merde. J’étais comme on pourrait dire, au bout du rouleau. La femme déposait une tasse rempli d’un café sombre. Je la remerciais d’un signe de tête, avant de porter la tasse à mes lèvres. Une gorgée, puis une seconde avant que je ne tourne la tête pour voir père Dashwood entrer dans le casse-croute. Je cherchais du regard cette crinière blonde, mais aucun signe de Melody. Fronçant légèrement les sourcils, je suivais l’homme du regard le voyant se poster près de moi. « Et Melody ? » Il prenait place sur un tabouret, ce que je n’avais toujours pas fait. « Partie. » C’était en mon sens tout simplement impossible. Elle n’avait pas pu baisser les bras aussi facilement. Encore moins face à son père. Sans doute que son père sut lire l’interrogation sur mon visage, puisqu’il poursuivit : « Je ne sais pas trop où elle a décidé de partir, mais elle ne veut plus avoir affaire à nous. » Je fronçais d’avantage les sourcils. Mettait-elle fin à notre histoire qui d’un sens n’avait jamais vu la splendeur du jour, toujours assombri par ce qui nous entourait. « Et vous l’avez laisser partir ainsi ? » Je me retenais pour contrôler mes mots, mais aussi la tonalité de ma voix quant à mes propos. Le quinquagénaire haussait les épaules et je sentais la rage monter en moi. « Par où ? » Il sirotait le thé sans doute amer que la femme venait de déposer devant lui. « OÙ ! » hurlais-je en abattant mon poing sur le comptoir avec férocité. J’étais prêt à me salir les mains, mais jamais je ne souhaitais qu’elle en soit réduite à cela et en mon for intérieur je la savais capable de tout. On avait tellement souffert que mettre fin à tout cela pouvait être signe de délivrance. Et pourtant, je savais que ce n’en était pas une. Père Dashwood m’indiquait une direction du doigt et me redressant, je posais mon regard sur l’homme. « S’il lui arrive une infime petite chose, je jure de vous tuer de mes propres mains. » Sans payer, je quittais le restaurant pour retourner à la voiture, puis je prenais la direction qu’il m’avait indiqué. Si elle marchait, elle ne serait pas bien loin. C’est avec soulagement, que je la voyais marcher sur le bord du chemin, je la dépassais me stationnant sur l’accotement avant de sortir. « Tu penses l’affronter seule ? » Ma voix avait trouvé un ton plus posé, alors que mon regard se posait sur elle. Je la savais capable de tout. « J’ignore ce que ton père t’a dit ou ce que tu lui as dit. Si tu veux vraiment plus me voir ou non, mais il est hors de question que tu ailles voir Edward seule. » Je faisais le tour de la voiture pour m’arrêter devant elle. « Puisque tu es là… Autant faire comme tu as dit. Faisons-le à deux. Après tout c’est notre combat. » J’étais plus que sérieux.
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mot doux de Invité ► un Lun 8 Aoû - 20:13
Peut-être qu’Alvin était docile à mon père pour une raison que j’ignorais encore. Ils n’étaient pas de bons copains après tout. L’un comme l’autre avait sûrement souhaité tuer l’autre à un moment et qu’on le veuille ou non ? Mon père aurait tellement aimé que je choisisse un autre homme pour une raison que j’ignorais aussi mais il devait s’y faire. Enfin. J’étais partie. Les laissant tout seul. Non. Je n’allais pas être docile et rester planter sur un tabouret en attendant que l’un d’entre eux bouge ses fesses. Non. J’avais peut-être une putain d’instinct maternel qui me rendait féroce mais je ne pouvais pas rester les quatre fers en l’air à prendre un thé en les attendant. Non. Je m’étais mise en route, sur cette route. La route d’une chose que je ne devrais pas faire seule. Quoique peut-être ? Edward avait eu tellement d’occasion de me tuer et pourtant ? Il n’avait jamais osé. Je n’avais pas si peur de lui qu’on pourrait le croire même s’il avait déjà levé la main sur mois cette année mais non. Je n’avais pas si peur. Quand j’entendais le moteur d’une voiture, je priais presque que cela soit Edward qui me prenne pour une pute prête à faire du stop avec lui. Quand je reconnaissais la voix d’Alvin, je savais que non. Non. C’était juste Alvin qui allait sûrement me mettre dans une cage en attendant de faire ça tout seul avec un petit collier électronique qui m’enverrait des décharges aux moindres mouvements. Oui, voilà. Oui, je suis en colère. Ça c’est un fait ! Je tournais mon regard vers lui, le voyant accoudé en conduisant. Si Edward ne savait pas qu’on était là, on allait rapidement passer suspect. J’inspirais doucement en l’écoutant. Le laissant même penser que je ne voulais plus le voir. Non. Ce n’était pas ça. C’était. Roh et puis merde, c’était trop compliqué et je voulais juste réparer ma vie. Cette route était à mon sens le chemin pour que tout aille mieux. Je me stoppais de marcher quelques instants. « Non, je n’y vais pas seule. J’ai pris une armée de petite sirène et Cendrillon devrait me rejoindre d’ici peu ! », lâchais-je d’un ton posé mais ironique à gogo. J’haussais les épaules en regardant. « Je crois qu’on n’a pas le choix de toute façon d’y aller ensemble sinon tu vas me suivre sans regarder devant toi en roulant ! », lui disais-je en grimaçant. « Mauvaise idée ! », a mes yeux c’était même pire d’y aller en voiture pour encore mieux se faire repérer car j’étais persuadée qu’Edward serait tellement plus malin que ça. Il allait sûrement nous voir venir… peut-être pas à des kilomètres comme l’expression le dit. Mais qu’importe, je montais dans la voiture en sage petite fille. Encore l’arme de mon père dans la main. Il ne prit pas longtemps avant de nous suivre dans sa voiture. Je pouvais le voir dans le rétroviseur. On n’était pas seul mais il était vraiment chiant à se battre pour cette cause pour une raison différente. C’était comme ça que je le vivais. « Et pour le reste, on va s’en tenir à aller chercher notre fille pour l’instant… », lui disais-je d’une confidence dont je n’étais pas vraiment sûre qu’il faille le dire. Je n’en savais rien en fait. Je ne savais pas s’il voulait savoir ce que je pensais de lui en cette journée. Dans le fond, ce n’était pas si négatif mais j’avais l’impression simplement de le perdre à petits feux. Si je ne l’avais pas déjà perdu. Je m’inquiétais plus pour lui qu’autre chose. Ce n’était pas de la haine mais de l’amour dans un sens. Nous allions donc à l’hôtel. Je laissais Alvin et mon père passer par devant tandis qu’ils m’avaient dit de rester derrière, je n’avais pas écoutée et j’étais passée simplement par les balcons de la chambre pour aller à la fenêtre de derrière. J’adore ces motels à deux entrés dans les chambres. Je poussais la fenêtre en les laissant s’occuper de lui et je voyais mon père récupérer le bébé. C’était la première chose qu’il faisait. Moi, j’étais face à Edward, Alvin était un peu plus loin. On avait tous une arme pointée sur lui mais Hope pleurait. Ce n’était même pas ça, elle hurlait presque. Edward tirait pour commencer dans le plafond ensuite une bagarre éclatait. Tout allait vite. Mais on ne sait pas dans le fond si le coup de feu ultime était de mon père ou même de ma part. Mais quoiqu’il arrive, mon père dit être le coupable. Le bébé dans les bras, il me le rendait et le cauchemar terminait sur des notes… oui bon d’accord pour le moment, on n’est pas encore réveillé. Les cauchemars parfois ont besoin d’une nuit de sommeil avant de terminer. Retour à Pasadena !
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et oui, j'habite a pasadena tout comme toi
et peut-être que je te saluerais !


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mot doux de Contenu sponsorisé ► un
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