l'avatar des scénarios ou membres des familles sont totalement discutables pour autant qu'ils ne soient pas dans le bottin !
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bonjour les YFTiens et pleins de calins pour vous ainsi que tout notre amour !
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Lenaëlle G. Martins et oui, j'habite a pasadena tout comme toiet peut-être que je te saluerais ! Un petit plus MY LIFE TREE: There's no safer place for youthan here with me
| mot doux de Lenaëlle G. Martins ► un Sam 2 Avr - 13:00 | | | Rafael & Lenaëlle Hot Pursuit
Ce que je redoutais depuis que j’avais réalisé que c’était mon ex-mari qui se trouvait dans cette voiture était en train de se produire. La dernière fois que je l’avais vu, celui-ci avait piqué une crise de colère qui m’avait complètement détruire. Alors que je le veuille ou non, c’était l’image principale que j’avais de lui, celle d’un homme qui s’emporte dès que quelque chose ne lui va pas, ou bien qui trouve quelque chose qui ne lui va pas même quand tout va bien. Enfin, Rafael n’avait pas toujours passé cette limite, mais disons qu’il ne se gênait pas pour trouver des éléments qui l’embêtaient à tout coup afin de me faire payer le prix, que j’en sois responsable ou non. Par conséquent, il était excusable, à mon avis, que je commence à avoir peur, tellement que je reculai d’un pas quand je l’entendis me dire que je lui mentais. Je n’osais plus lui dire que je lui disais la vérité, parce que je ne me voyais pas l’affronter dans l’immédiat. Pourtant, il fallait que je le fasse. Je ne pouvais pas me permettre de baisser la tête et me protéger avec mes mains, je ne voulais plus le faire, plus maintenant. Il était hors de question que je me rabaisse à être cette femme faible, vulnérable et surtout perdue que j’avais été ces dernières années, qui avaient fait de moi la pire version de moi-même. Je ne pouvais pas me le permettre, j’avais beaucoup trop à perdre. Mais cela signifiait de vaincre mes démons, ne plus me replier, avoir cette conversations une bonne fois pour toutes. Alors que je tentais de m’en convaincre tant bien que mal, je sursautai quand Rafael vint à grogner encore plus fort que je lui mentais. Par réflexe, je baissai la tête, mais je m’étreignis assez fort pour ne pas me protéger avec mes mains. Ça, c’était déjà un excellent début. Cela me permit également de commencer à respirer plus profondément, aussi bien que possible, histoire de reprendre ma contenance et non pas prendre la fuite comme ma conscience me disait de le faire à présent. Parce que oui, je pensais que j’avais la possibilité de fuir si je le voulais, je n’étais plus prisonnière des liens du mariage, de la culpabilité comme je l’étais précédemment. Mais si je restais là, il me faudrait l’affronter, il me faudrait lui dire la vérité, parce que pour sûr, cette conversation serait tout sauf jolie. Je continuai encore de respirer profondément une fois, deux fois, jusqu’au moment où Rafael supposa que j’avais mis notre enfant en adoption après sa naissance. Tout ce que je sus faire pour le coup, c’était d’avoir un rire nerveux, si nerveux qu’il me rendait moi-même inconfortable. Si j’avais été ne serait-ce qu’un peu plus sarcastique, je lui aurais probablement dit quelque chose dans la même veine, mais parce que je ne l’étais pas, parce que je n’arriverais pas à l’être dans le cas présent de toute façon, je me contentai de soupirer volontairement pour cesser mon rire, puis je dis, dans une voix plus paniquée que je ne l’aurais voulu bien malheureusement: « Tu crois vraiment que j’aurais été capable de faire ça !? » Je n’avais rien contre les gens qui ne se sentaient pas apte à élever un enfant et décidaient de leur donner une meilleure chance, bien au contraire. Cependant, je me sentais prête à élever ce bébé depuis l’instant où j’avais appris que j’étais enceinte. Cet enfant, je l’avais désiré plus que tout au monde. J’avais toujours voulu être mère et j’étais encore d’avis que cette petite fille aurait été une source immense de bonheur dans ma vie. Plus encore, je m’étais dit que c’était ce qui saurait faire tenir mon mariage, parce que cet enfant, Rafael ne saurait pas y toucher. Mais clairement, je m’étais trompée, sauf que lui, il ne le savait pas encore, et c’était moi, à présent, qui devait le lui expliquer. Parce que oui, je n’avais pas le choix à ce point, sauf que je ne savais pas comment. J’avais beau lui en vouloir, le détester de toutes les fibres de mon être, il n’en demeurait pas moins que la méchanceté, ce n’était pas fait pour moi… Ce serait surtout me rabaisser à son niveau, en fait. Ou son niveau à l’époque, je n’en savais trop rien, je n’arrivais tout simplement pas à me faire une idée sur la question. Enfin, il fallait dire que rien ne me permettait d’avoir un avis favorable en ce moment… Peut-être que cela changerait s’il connaissait la vérité ? J’inspirai profondément, histoire de me donner le courage de faire cet aveu, puis je dis: « J’ai fait une fausse couche et je l’ai perdue. » Je n’arrivai tout simplement pas à lui dire que j’avais perdu le bébé au moment où il m’avait frappée au ventre, parce que je me disais que très certainement, il ferait le lien. Je l’espérais en tout cas, parce que clairement, ça ne me faisait pas plaisir de ramener ce souvenir, même si je tentais tant bien que mal de ne pas trop le montrer. |
| | | Rafael M. Estrada et oui, j'habite a pasadena tout comme toiet peut-être que je te saluerais ! Un petit plus MY LIFE TREE: Modérateur en chocolat
| mot doux de Rafael M. Estrada ► un Dim 3 Avr - 11:14 | | | Rafael & Lenaëlle Hot Pursuit
C'était de bonne guerre, d'une certaine manière. Lui faire se torturer l'esprit à se demandait ce qu'il était advenu de leur bébé, gardant la vérité précieusement contre elle et tout en se délectant de sa détresse. Une vengeance comme une autre. C'était mesquin d'utiliser leur enfant comme levier de torture, mais Rafael l'avait durement blessé et c'était une arme comme une autre. Rafael préférait se raccrocher à cette réalité. Celle d'une illusion, d'un mensonge censé le blesser. Elle pouvait le tenir en haleine des heures durant comme ça. Jusqu'à ce qu'il craque. Et ils savaient tout deux qu'il pouvait arriver très rapidement à ce point. Mais son visage. Peut être Lenaëlle s'était trouvé des talents cachés d'actrice, mais Rafael en doutait. La peine et l'agonie sur son visage semblaient assez réelles, comme une cicatrice que l'on ouvre de la pointe d'un couteau. La douleur viscérale et constante d'une mère qui a perdue son enfant. Mais Rafael se refusait à ce terme. Peut être lui avait-on arraché ou l'avait-elle donné à l'adoption comme il lui demandait. Quoi d'autre? Une maladie infantile? Cette pensée lui noua l'estomac, tournant ses membres en plomb et sa vision en un voile noir. Bouleversé par cette possibilité, Rafael se trouva étrangement soulagé de n'avoir jamais pu rencontrer sa fille. Si tel avait été son destin, l'élever, apprendre à la connaître et l'aimer d'avantage et que la nature lui avait dérobé son enfin aussi injustement, Rafael n'était pas sûr de ce qu'il serait advenu de lui. Sans doute serait-il définitivement devenu cinglé. Fou de rage. Jusqu'à commettre l'irréparable. Rafael ne pouvait imaginer pire destin. Il posa un regard détruit sur Lenaëlle, n'imaginant pas ce qu'elle avait dû traverser si telle était la vérité. Il l'a suppliait silencieusement du regard de confirmer sa supposition. Cela serait la meilleure des options. Leur enfant vivante, appartenant simplement à quelqu'un d'autre. Une notion peu agréable mais pas insupportable. Mais Lenaëlle réfuta la chose. « J'en sais rien Lenaëlle!» s'exclama-t-il. « J'étais trop occupé à croupir en prison pour analyser ton instinct maternel! » continua-t-il. Il était cruel mais commençait à se lasser de ses non-dits. Son sang bouillait sous sa peau il ne demandait que la vérité. Il n'avait rien demandé d'autre depuis le début de leur conversation, et il ne comprenait pas pourquoi Lenaëlle faisait durer ce supplice. Juste une once d'honnêteté et ils pourraient chacun reprendre leur chemin respectif. En espérant qu'ils ne se croisent plus. Et enfin, la jeune femme partagea son dernier secret. Rafael resta silencieux un instant, sa bouche s'ouvrant autour de mots qui ne voulaient pas sortir. C'était...probable. Tragique mais probable. Elle n'a jamais existé, qu'elle avait dit. Ce genre de chose arrive, non? Personne n'y peut rien, et c'est horrible, mais de nombreuses femmes avant Lenaëlle ont subies la même chose. Ce n'est la faute de personne. Cela peut être provoqué bien sur. Par une mauvaise hygiène de vie. Par une mauvaise chute. Par...Rafael se figea, son regard sombre se détournant de son ex-femme pour de perdre dans le vide. Il fut brutalement transporté dans le passé, à cette terrible soirée où tout avait basculé. La scène n'était pas très claire dans sa mémoire. L'alcool et la rage n'avaient pas aidé le moment à s'imprégner concrètement dans son esprit. Il avait frappé Lenaëlle, ça il ne pouvait l'oublier. Mais où? Pas dans le ventre, sûrement, il n'aurait pas fait ça. Il savait très bien ce qui s'y logeait. Non. Ça ne pouvait pas être ça, il s'imaginait des choses. Il cherchait un coupable à un événement assez commun, et était devenu trop habitué à s'auto-blâmer. Rien d'autre. Mais son souffle semblait coincé dans sa gorge et sa conscience lui hurlait de poser la question. De se délivrer de cette pensée que le tiendrait autrement éveillé pour de longues nuits à venir. « Quand? » questionna-t-il d'une voix rauque. « Quand tu l'as perdu? ». Il ne supporterait pas un autre mensonge. |
| | | Lenaëlle G. Martins et oui, j'habite a pasadena tout comme toiet peut-être que je te saluerais ! Un petit plus MY LIFE TREE: There's no safer place for youthan here with me
| mot doux de Lenaëlle G. Martins ► un Lun 4 Avr - 23:15 | | | Rafael & Lenaëlle Hot Pursuit
Le propos de Rafael concernant mes intentions sur la potentielle adoption à laquelle j’aurais pu procéder à l’époque arriva tel un coup de poignard en plein coeur pour moi. Puis rapidement, je me rendis compte que je ne pouvais pas lui en vouloir, je pouvais en vouloir qu’à moi-même d’être encore affectée par ses propos. Mentalement, je me reprochai rapidement de me trouver aussi faible, et je tentai tant bien que mal de me retirer ces horribles souvenirs de la tête, ces souvenirs qui me faisaient comprendre qu’effectivement, il ne pouvait pas savoir, parce qu’à l’époque où nous étions mariés, il se souciait que trop peu de ma personne, de mes intentions, de mes ambitions. Comment avais-je pu croire qu’à un moment donné, il m’avait vraiment aimée ? Parce qu’il me l’avait fait croire, parce que j’avais été naïve, fort probablement. Mais maintenant, je ne l’étais plus, ou plutôt, je tentais tant bien que mal d’être immunisée contre ces pensées relativement sombres qui avaient fait de moi un être que j’avais méprisé pendant longtemps, que je commençais tout juste à accepter. Et cette personne que j’aimais pas mal plus que je m’étais appréciée pendant longtemps se disait que maintenant, et avec une grande ironie, que si Rafael en savait moins, c’était tant mieux. Par conséquent, je ne passai pas de commentaire, absorbant le choc du commentaire tant bien que mal en tentant de demeurer impassible, même si cela demeurait toujours aussi difficile dans la situation présente. Parce que même si je faisais mon possible pour ne pas m’exposer, il y avait des vérités que je ne pouvais pas garder pour moi, même si je le voulais. Je me rendais compte que si jamais je ne disais pas la vérité, Rafael ne cesserait de poser des questions, et jamais je ne serais tranquille. Évidemment, je n’étais pas plus confortable avec le fait qu’il sache la vérité, mais si celle-ci pouvait finalement me libérer, alors qu’il en soit ainsi. Je lui avais donc dit que notre fille n’avait jamais vu le jour, en raison de cette fausse couche que j’avais fait, et ce fut suffisant pour que soudainement, il semble se radoucir. Je ne savais pas si c’était le terme le plus approprié pour décrire sa réaction, mais en tout cas, je sentis que j’avais un peu moins à craindre que précédemment. Je ne m’approchai pas pour autant, mais je sus quand même relever le regard un instant pour voir son air complètement bouche-bée. Je restai plusieurs secondes à le considérer ainsi, sans rien dire, parce que je jugeais que dans l’immédiat, je ne pouvais rien ajouter. Je ne pouvais pas m’excuser de cela, ce n’était juste pas possible. Je ne pouvais pas lui demander pardon de le priver de son enfant, quand je savais très bien que c’était lui qui s’était privé tout seul, et qui me privait par la même occasion de ce qui aurait probablement été le plus grand bonheur de mon existence. Silencieuse, j’attendis alors qu’il me demande de nouveau des détails par rapport à tout cela, ou plutôt, ce détail que je n’osais pas lui donner et ce, depuis le début de notre conversation. Je craignais fort sa réaction, plus que toutes les autres. Plus que cela, je craignais la mienne. Je craignais de ne pas savoir quoi faire, puis de finalement, prendre une décision qui allait finir par me hanter encore longtemps, et qui allait me faire reculer alors que j’avais fait tant de progrès. Figée, je ne sus pas faire mieux dans un premier temps que de lâcher un: « Le… » qui ne mena nulle part. Pendant un instant, je crus même que je serais carrément incapable de lui dire cela, parce que ça m’obligeait à plonger encore une fois dans ce qui me semblait être mes pires souvenirs, mon pire souvenir de ma relation avec lui, en vérité. En réalité, jamais je n’étais arrivée à le dire à qui que ce soit, pas même à ces nombreux psychologues que j’avais vus pendant que j’étais en centre de désintoxication. Une fois seulement, il y en a un qui m’avait fait faire un exercice qui m’avait bouleversée, surtout parce que je pensais que c’était ridicule. Je me rendais compte que ce ne l’était pas tant que ça. M’imaginant donc qu’il n’était pas là en fermant les yeux momentanément, comme si je parlais à un miroir, que je parlais comme je voulais parler, donc librement, je finis par dire, en prenant mon courage à deux mains: « Quand tu m’as… » Je me rendis compte cependant que le mot « frappée » ne faisait pas de sens, à la fin, c’était limite sur base régulière. Par contre, ce que je pus dire pour préciser le tout, ce fut: « Ils ne pouvaient plus rien faire pour la sauver quand je suis arrivée à l’hôpital. » Ce n’était pas encore précis, mais j’étais allée une seule fois à l’hôpital après qu’il m’ait frappée. Alors je me disais qu’il allait comprendre, et si ce n’était pas le cas, alors je ne pensais pas que je pourrais faire plus que ça, malheureusement. |
| | | Rafael M. Estrada et oui, j'habite a pasadena tout comme toiet peut-être que je te saluerais ! Un petit plus MY LIFE TREE: Modérateur en chocolat
| mot doux de Rafael M. Estrada ► un Mar 3 Mai - 20:33 | | | Rafael & Lenaëlle Hot Pursuit
C'était donner le bâton pour se faire battre. C'était mettre sa main dans le feu et s'étonner de la brûlure sur sa peau. C'était demander une vérité qu'il était incapable d'assimiler. Rafael le savait à peine la question avait-elle quitté l'enceinte de ses lèvres. Au mieux l'information ne lui apportait rien, au pire elle le détruisait. Un peu plus. C'était comme battre un homme déjà à terre. Et cette nouvelle information allait faire en sorte qu'il y reste. Rafael eu quelques secondes pour cultiver l'espoir de s'être trompé. Mais il ne suffit que d'une syllabe interrompue de Lenaëlle pour réaliser qu'il avait assemblé correctement le puzzle. Il était figé sur place, le regard fixé sur son ex-femme et craignant chacun des mots qu'elle allait prononcer. Il se demanda un instant si la même terreur avait habité Lenaëlle à chaque fois qu'il élevait le ton en sa présence. Et puisqu'il l'avait demandé, Lenaëlle continuait à lui délivrer l'atroce vérité. A demi-mots. A coups de non-dits et de retenue, mais le message derrières ces paroles vides n'aurait pu être plus clair. Rafael avait horriblement conscience du battement de son propre cœur, le sang pulsant frénétiquement contre ses tempes. Son corps le torturait en bon bourreau, incapable de se décider d'une émotion adopter. Colère, désespoir, honte, tristesse, culpabilité. Culpabilité. Il avait lâché le visage de son ex-femme des yeux, incapable de lui faire face et se demandant s'il allait être malade. Les dents serrées, c'est à coup de lourdes inspirations qu'il gardait la nausée à l'écart. Perdu dans une lutte en vain contre lui même, il laissait les mots tourner dans sa tête, à la périphérie de la raison. Il savait que c'était la vérité. Il le savait au plus profond de lui-même, comme s'il avait attendu toute sa vie pour qu'on lui dise l'atrocité qu'il avait commise. Il n'avait rien voulu de ça. Il aurait voulu se jeter à genoux et crier à qui voulait l'entendre qu'il n'avait jamais souhaité faire du mal à leur bébé. Ou a Lenaëlle. Ou a personne. Des années entières à purger une peines et accepter d'aller de l'avant s'envolaient en un éclat. Lenaëlle l'avait bousculé, l'envoyant dévaler la pente où il allait être tenté de rester. A quoi bon. C'était injuste. Et aussitôt la colère l'emportait de nouveau. Lui qui avait toujours refusé de sa cacher derrière sa soi-disant mélodie la hissait désormais comme un bouclier. Il n'avait pas demandé à être comme ça, et voilà où ça l'avait entraîné. Une vie gâchée et du sang sur les mains. Il avait tué son enfant. Avant même qu'il ne voit le jour. Ruinant 3 vies en l'espace d'une seule nuit. Wow. Une vague de haine le percuta comme un coup de fouet – contre lui-même, contre Lenaëlle pour lui avoir dit la vérité, contre l'univers – et il se tourna un instant et abattit une main sur le capot de sa voiture. Il se délectait du claquement vif contre sa peau, expression physique de toute la douleur qui bouillait dans ses entrailles. Il resta dos à Lenaëlle un moment, bien tenté de remonter dans sa voiture et d'oublier jusqu'à sa simple existence, préférant l'ignorance à l'horrible vérité. Mais il lui devait une chose. Au moins ça. « Je suis tellement désolé » souffla-t-il sans se retournant d'une voix brisée. Il réalisait à quels points ces mots étaient inutiles. Il ne méritait pas son pardon, et celui-ci ne pouvait rien y changer. Mais c'était une reconnaissance. Celle d'avoir gâché sa vie, de l'avoir privé de son rôle de mère, de l'avoir suivi aujourd'hui et forcé à avouer ce qu'il n'aurait finalement pas voulu savoir |
| | | Lenaëlle G. Martins et oui, j'habite a pasadena tout comme toiet peut-être que je te saluerais ! Un petit plus MY LIFE TREE: There's no safer place for youthan here with me
| mot doux de Lenaëlle G. Martins ► un Sam 7 Mai - 14:47 | | | Rafael & Lenaëlle Hot Pursuit
Je n’allais pas le nier, j’étais mortifiée. Mortifiée que les quelques mots vagues que j’avais prononcés ne soient pas assez, craignant soudainement de perdre ma contenance et limite lui hurler dessus ces mots que justement, je voulais garder pour moi, parce que j’étais d’avis que les dire à voix haute ne ferait que me torturer encore plus… Mais surtout, j’étais craintive par rapport à la réaction que Rafael aurait. Il avait déjà haussé le ton dans cette conversation, alors si jamais mes propos venaient à devenir clairs dans sa tête, qu’il comprenait finalement ce que je voulais dire sans que je sois obligée d’utiliser des phrases douloureuses comme un coup de poignard en plein coeur, qu’allait-il faire ? À la simple idée qu’il puisse s’approcher encore plus et me faire mal de nouveau, je reculai timidement d’un pas, en venant même à espérer qu’il ne m’ait pas vue faire. Puis, je ne bougeai plus, je gardai le silence et là, je pus assister à ce spectacle qui consistait à voir son visage se décomposer, me faisant comprendre qu’il avait saisi le sens de mon propos. Ça, c’était limite une petite victoire, mais que valait-elle dans une situation aussi tendue ? Dans une atmosphère à trancher au couteau comme celle-ci ? Rien du tout. Cela ne me calma même pas un instant, comme je l’aurais voulu. Cela ne fit que me stresser encore plus même, parce que j’avais compris que le moment était arrivé, ce moment où il me faudrait attendre sa réaction, parce que je ne pouvais pas simplement me permettre de prendre la fuite, bien que ce soit ça que j’aie envie de faire à ce moment précis. Au bout d’un moment, Rafael abattit sa main sur le capot de sa voiture, dans un bruit qui me fit grandement sursauter. Mon coeur se mit à battre encore plus fort, si bien que je commençais à craindre que celui-ci ne sorte de ma poitrine. Je m’obligeai alors à inspirer profondément, malgré la difficulté que j’éprouvais à faire ce geste pourtant banal, inné. Resserrant ma propre emprise sur ma personne à l’aide de mes bras, je parvins à me calmer quelque peu ou du moins, suffisamment pour entendre Rafael prononcer ces simples mots, ces mots qu’il avait prononcés trop souvent par le passé, pour me faire savoir qu’il était désolé. C’était là un propos tout simple, et je n’étais pas du genre à être nécessairement des plus rancunières. Je l’avais prouvé pendant tout ce temps où nous étions ensemble, pardonnant par des non-dits à chaque fois qu’il me faisait du mal, sans hésiter même parfois, peut-être trop souvent. Mais ça, je ne pouvais pas y penser, parce que trop longtemps, j’avais mis la faute sur ma personne par rapport à ce qui s’était passé. Il m’avait fallu maintes semaines, une cure de désintoxication et des séances de thérapie plus que douloureuses pour l’âme pour finalement me convaincre que je n’y étais pour rien. Je savais bien qu’au fond de moi, je sentirais toujours que j’y étais pour quelque chose, mais de là à le pardonner pour ce geste qui avait littéralement détruit ma vie ? Si je faisais cela, c’était ne plus avoir de respect pour moi-même, c’était gâcher tout ce pour quoi j’avais travaillé, c’était gâcher cette bonne personne que je croyais être devenue au fil du temps. Mais que pouvais-je lui dire ? Si je n’écoutais que mon instinct, cet instinct de mère que jamais je n’avais pu exploiter à son plein potentiel, qui bouillait à l’intérieur de moi alors que je ne savais même pas si un jour, je pourrais combler ce manque par l’amour d’un enfant, je lui hurlerais dessus, mais ce serait s’abaisser à son niveau, ou plutôt, celui que je connaissais de lui d’il y a six ans. Je ne savais pas ce qu’il était devenu, et franchement, là tout de suite, je ne voulais pas le savoir. Au final, je ne fis que lâcher, d’abord d’une voix faible: « C’est trop tard… » puis finalement, de façon un peu plus claire, histoire qu’il m’entende, et que je réussisse surtout à me convaincre de mes mots par la même occasion: « C’est trop tard… » Sur ces mots, je baissai la tête, histoire de reprendre ma contenance, ne pas le regarder pendant un moment, essayer de prendre conscience de tout ce qui était en train de se passer, même si je me doutais bien que ça me prendrait pas mal plus de temps et de réflexion que ça.
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| | | Rafael M. Estrada et oui, j'habite a pasadena tout comme toiet peut-être que je te saluerais ! Un petit plus MY LIFE TREE: Modérateur en chocolat
| mot doux de Rafael M. Estrada ► un Dim 5 Juin - 14:32 | | | rafael & lenaellehot pursuit
C'était une des étapes. Pour aller mieux, qu'on lui avait dit. Pour guérir. Demander pardon à ceux qu'il avait blessé. Rafael n'avait jamais cédé à cette requête, malgré les nombreuses fois où l'on avait tenté de lui expliquer le bénéfice de la chose. Oh il comprenait très bien l'idée, il n'était pas profondément débile comme ils aimaient sans doute le croire. Immigré, fils d'une prostitué, homme violent, repris de justice, sans diplôme. Oh, la liste était belle et reluisante et Rafael se réfugiait parfois derrière ces attentes inexistantes qu'on avait de lui. Pardonner. Quelle belle notion. Rafael aurait préféré ramper sur du verre brisé plutôt que de faire face à sa famille, à Lenaelle, et demander pardon. Ce n'était même pas le goût amer d'une fierté brisée que lui faisait penser ça. Mais la honte. La honte. Poisseuse et vive et impossible à ignorer. Rafael aurait pu en vomir. Alors non, il n'avait cherché à contacter qui que ce soit. Il n'y avait rien à gagner la dedans. Juste plus de peine. Personne ne viendrait lui tendre les bras, l'accepter au cœur de sa rédemption et lui donner une nouvelle chance. Sa famille lui manquait comme un membre qu'on lui avait arraché, mais il préférait garder en tête le souvenir de leur dernière rencontre. C'était mieux ainsi, pour tout le monde. Rafael n'avait jamais pensé revoir Lenaelle un jour. Jamais pensé s'excuser. Lenaelle lui renvoya son excuse en plein visage et Rafael ne s'était pas attendu à autre chose. Trop tard, en effet. Rafael ne savait pas trop quoi faire de sa personne. Il s'était tellement accroché à cette pensée lors que son incarcération, et après. Celle qu'il était père et de ce que ça signifiait. Même convaincu et résigné de ne jamais connaître cet enfant, cela lui avait donné l'impulsion de devenir quelqu'un de mieux. Autant qu'il le pouvait. Ce n'était évidemment pas sa seule motivation. Rafael savait dans un moment de lucidité se convaincre qu'apprendre cette chose n'allait pas le renvoyer direct au fond du trou. Il le fallait en tout cas. Mais comment? Mon Dieu, il avait tué son gosse. Il ne pouvait même pas se rassurer derrière le fait qu'il ne s'agissait que d'un tas de cellules dans le ventre de Lenaelle, et non d'un véritable être humain. La grossesse était avancée et il n'était pas prêt à se donner des excuses. C'était monstrueux. Son cœur battait à la chamade et Rafael n'arrivait pas à se calmer. Il se sentait en ébullition, prêt à imploser et il ne connaissait que trop bien les symptômes. Les médicaments qu'il prenait servaient à le calmer, à lui laisser le temps nécessaires pour remarquer l'affut de colère le percuter et réagir à temps. Il fit de nouveau face à Lenaelle et celle-ci portait le même visage terrifié. Il n'y avait qu'une certaine dose qu'il pouvait supporter. Voir cette réaction à sa simple présence devenait de plus en plus insupportable et il savait qu'à l'usure il allait claquer et lui ordonner de cesser de le regarder de cette manière, malgré toute la légitimité de la chose. Il n'y avait plus rien à gagner ici. Plus rien à dire. Rafael aurait pu lui dire de prendre soin d'elle, s'excuser encore une fois, lui promettre qu'ils n'allaient plus se revoir, mais il n'en fit rien. Devait-il quitter Pasadena? La question lui traversa l'esprit, malgré la fatigue qu'il pouvait ressentir à la simple pensée de tout recommencer ailleurs encore une fois. Il n'était pas dans les meilleurs conditions pour réfléchir intelligemment de toute manière. Il était plus hystérique que calme en l'instant présent, et ça n'était pas une bonne chose pour personne. Alors Rafael s'engouffra dans sa voiture sans plus un mot, claquant la porte derrière lui avant de démarrer la voiture de gestes brusques. Lenaelle semblait toujours aussi terrifié et Rafael se demanda un instant si elle pensait qu'il allait la percuter avec sa voiture. Rafael secoua la tête, chassant cette pensée de son esprit avant qu'elle ne le pousse à bout et fit marche arrière pour reprendre la route principale. Il ne regarda pas en arrière. FIN ? |
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