Holden se voilait complètement la face. Le pasteur pensait véritablement s’être amélioré en ce qui concernait se mêler de ce qui ne le regarde pas. Après des années à avoir étouffé ses enfants, protecteur au plus au point, Holden avait essayé de lever le pied. Il n’avait pas vraiment eu le choix. Il était facile de justifier son comportement lorsque ses enfants avaient encore été petits. Maintenant adultes et commençant leur propre vie de famille, Holden ne pouvait que continuer à s’inquiéter dans son coin sans avoir de légitimité pour être au courant de tout. En même temps, Holden estimait qu’il était normal qu’il s’inquiète pour ses enfants. C’était son rôle de s’assurer de leur bonheur et de seulement souhaiter le mieux pour eux. Seulement voilà, Holden n’était pas surprotecteur seulement envers ses enfants. La totalité de la famille Jones était victime de ce trait de caractère. Autant dire que sa sœur Leilah n’y échappait pas. D’une certaine manière, cela était un peu hypocrite de la part du pasteur. Récemment, lui et sa sœur avaient eu une conversation à cœur ouvert où Holden avait appris quelque chose que Leilah avait gardé secret pendant de longues années.  Sur le moment, Holden avait réalisé qu’il avait été égoïste, centré sur ses propres problèmes au sein de sa famille tandis que Leilah restait dans l’ombre. Il avait involontairement fait penser à sa sœur que ses problèmes ne méritaient pas d’être soulevés, qu’ils ne comptaient pas autant que les siens. Il est vrai qu’Holden avait été complètement borné suite à la mort de son fils, ne voyant pas plus loin que le bout de son nez et se noyant dans son propre chagrin sans se soucier de sauver les autres de leur propre douleur.  Holden était déterminé à se racheter, à prendre en compte le bonheur de sa sœur à juste valeur. Alors bien sur qu’Holden ne pouvait lui ramener son enfants perdu, il ne pouvait remonter le temps, mais il pouvait s’assurer qu’elle reparte sur un bon pied. Et cela commençait par la personne avec qui elle pourrait partager sa vie. Holden n’avait jamais été très fan des potins et autres, si bien qu’il n’avait jamais pressé sa sœur au sujet de sa vie amoureuse. Mais récemment, il avait entendu des rumeurs sur une certaine personne côtoyant Leilah. Une certaine personne qui lui-même venait avec une bonne dose de rumeurs ! Et pas des plus favorables. Charlie Spencer. Le jeune homme n’annonçait rien de bon, et Holden estimait qu’il n’était pas forcément un choix judicieux pour sa sœur. Il n’était néanmoins pas assez stupide pour confronter Leilah à ce sujet. Elle l’enverrait sans doute paître. Alors Holden décida d’aller directement à la source. Le pasteur connaissait le lieu de travail de Charlie, sans pour autant y avoir jamais mis les pieds. Le bar était réputé être exclusif et haut de gamme. Avec le patrimoine et le certains statut qu’il avait, Holden ne se sentait pas intimidé par ce genre de scène, mais autant dire que traîner dans les bras n’était franchement pas dans ses priorités. Il se rendit à l’établissement en début de matinée, là où il pouvait espérer trouver son interlocuteur sans une horde d’oreilles attentives autour de lui. Holden passa la porte et Charlie était là, l’accueillant chaleureusement, de cette bonne humeur qui semble frôler dangereusement avec le sarcasme. « Monsieur Spencer » le salua-t-il en retour dans un hochement de tête. Il eut à peine le temps d’ouvrir la bouche pour refuser le café que l’employé s’affairait déjà à la tache. Après tout, pourquoi pas. Holden remercia le dénommé Drew d’un signe de tête lorsque ce dernier posa la tasse sur le comptoir. Dans le même temps, Charlie s’approchait main tendue, et Holden n’était rien s’il n’était pas un homme poli. « Ce n’est pas une visite de courtoisie » répondit-il en lui serrant la main. « Je crois que vous connaissez ma sœur, non ? » mis-t-il sur le tapis sans plus de ménagement.

Holden ne passait pas trop de temps a éprouver du remords pour ses élans sur-protectionnistes. Si cela avait été le cas, il n’aurait eu le temps de rien faire pendant l’adolescence de ses gamins ! Non, le pasteur estimait que le pire qu’il pouvait en récolter était la méprise passagère de ses proches ! Au mieux, il décelait les mauvaises intentions de leurs prétendants et leur évitait une mauvaise histoire. Bien sur, cela supposait que chacun de ses enfants écoutent et appliquent ses moindres recommandations, et on sait tous comment ce genre de choses finissent ! Prenez sa fille ainée, Lullaby, elle avait fini par épouser Aiden, malgré le nombre de critiques qu’Holden avait pu faire sur le jeune homme ! Si bien qu’il doutait Leilah prête vraiment attention aux commentaires qu’il allait pouvoir lui faire sur Charlie, mais encore une fois, il n’avait rien à y perdre. De premier abords, le propriétaire du bar avait de ces airs charmants et charismatiques qui doivent en charmer plus d’une. Et c’était justement le problème. Il pouvait représenter l’archétype même du coureur de jupon, et ce n’est pas ce qu’Holden souhaitait pour sa sœur. Holden pris une gorgée de café tandis que Charlie s’en servait lui-même une tasse. Le jeune homme pris un détour pour lui répondre, et Holden esquissa un sourire. Oui sa famille était nombreuse, mais Holden doutait qu’un membre de sa famille, hormis Leilah, était déjà entré en contact avec lui. Quoique. Qu’en savait-il ces jours-ci. Le fait est que l’équilibre n’était pas vraiment respecté ici. De part son statut publique, Holden avait l’impression que Charlie en connaissait bien plus sur lui et sa famille que l’inverse. Encore plus si Leilah avait été s’épandre sur les soucis familiaux des Jones auprès du jeune homme. Peut importe. Charlie entrepris de lui service une ribambelle d’adjectif caractérisant sa sœur et Holden doutait un peu du but. Le flatter ? Lui dire ce qu’il savait déjà ? Prouver ses bonnes intentions ? Oh non. Holden compris bien vite à la fin de sa phrase qu’il se moquait tout simplement un peu de lui. Oui, cela pouvait paraître absurde de voir un homme frôlant la cinquantaine défendre l’honneur de sa sœur, elle-même suffisamment âgée pour s’en passer. Holden s’en moquait pas mal. Il posait un regard plat sur Charlie, l’observant faire son beau avec ses envolées lyriques censées lui faire prendre conscience de la futilité de sa présence ici. Charlie sembla aussi lassé que lui d’entendre le son de sa voix puisqu’il vint s’asseoir près de lui et alla droit au but. Voila, là au moins ça fait avancer les choses. « C’est toujours plaisant à entendre, mais non en effet » lui répondit-il avant de reposer sa tasse sur le comptoir. « J’ai conscience du siècle dans lequel nous nous trouvons, si bien que je ne vais pas vous demander quels sont vos intentions envers ma sœur » entama-t-il, souhaitant en venir au fait. « Mais je vais le faire quand même » acheva-t-il. C’était après tout, la raison de sa présence, aussi vieux jeu cela soit-il. « Je sais que Leilah est assez grande pour faire ses propres choix, mais c’est plus fort que moi » avoua-t-il dans un haussement d’épaules dépréciatif. « Elle a assez souffert ». Holden ne demandait pas à Charlie de comprendre, il s’en moquait même pas mal. Cette conversation n’était qu’un prétexte pour entrer en contact avec le jeune homme, se faire une impression, entendre cette petite chose en plus dans la voix de Charlie qui témoignerait du fait que Leila est plus qu’une distraction passagère.

Holden était parfaitement conscient de ce qu’il faisait, de ce à quoi cela pouvait avoir l’air, et surtout, de ce que pouvait en penser Charlie. Son interlocuteur ne cherchait même à cacher ce que lui inspirait le discours du pasteur : de l’agacement, du mépris peut être. En tout cas, un profond désintérêt. Ce n’était pas la première fois qu’Holden se trouvait dans une telle situation, et comme ces autres fois, il ne s’en formalisait pas. Charlie pouvait lever les yeux au ciel autant qu’il veut, cela n’allait pas faire disparaître Holden dans un nuage de fumée. Il est vrai qu’Holden pouvait également jouir d’une certaine réputation négative de par son métier. Certaines personnes n’arrivaient pas à faire la distinction entre l’homme d’église et l’homme qu’il était en dehors de l’influence de son métier. Chacun de ses mots n’était pas régit par un désir de sermonner ou de convertir, ou autre sottise du genre. Holden étant quelqu’un de très ouvert, il n’avait jamais cherché à juger les gens sur leurs activités ou leurs manières d’être. Bien sûr, il n’approuvait pas tous les comportements, mais Holden estimait qu’une discussion et un échange de point de vue valait bien mieux qu’une récitation de morale. Il y avait évidemment des situations où Holden avait du mal à garder le jugement à l’écart. Souvent, quand la chose concernait les membres de sa famille. Là, Holden avait du mal à être neutre et à prendre de la distance. C’est pourquoi Charlie devait se sentir plus attaqué qu’autre chose avec la présence du pasteur dans son établissement. Lorsque Holden eu finit sa petite tirade, le silence s’installa entre eux un instant. Mais Charlie ne mis pas longtemps à riposter. Holden esquissa un sourire dépourvu d’humour lorsque son interlocuteur remarqua que tout le monde souffrait. C’était vrai. Holden était bien placé pour le savoir vu les confessions qu’on lui faisait tous les jours. Il le savait également très bien pour avoir eu sa dose de lourde souffrance, et notamment ces dernières années. Leilah avait eu sa dose de souffrance en effet, mais le fait qu’elle ne soit pas la seule ne diminuait pas pour autant la chose. Ce n’était pas une compétition. Et Holden n’avait-il pas le droit de se soucier plus des peines de sa sœur que de celle d’un autre ? C’était normal, naturel. Humain. « Je n’ai jamais dit le contraire » répondit-il calmement. Cela valait aussi pour son insinuation qu’il considérait sa sœur comme une pauvre petite créature fragile. Ce n’était pas le cas. Forte ou pas, Holden n’estimait pas avoir à justifier sa présence ici. Oui, il se mêlait peut-être de ce qui ne le regardait pas, mais s’il ressentait le besoin de voir en face à face le prétendant de sa sœur, alors pourquoi pas. Holden avait parfaitement conscience que même s’il se pointait chez Leilah et lui sortait une liste de tout ce qui n’allait pas avec Charlie, celle-ci allait l’envoyer paître. Mais Charlie devina bien vite le cœur du problème finalement. Holden hocha la tête, ne cherchant même pas à nier la chose. « Non, vous ne vous trompez pas. Vous n’avez pas très bonne réputation » répondit-il. Il ne devait rien lui apprendre. « C’est pour ça que je suis ici. Pour me faire ma propre idée quant à la véracité de ces rumeurs ». Holden aurait pu tout de suite accourir aux portes de sa sœur pour lui rapporter les ragots recueillis au sujet de son prétendant, mais non. Il savait qu’il ne fallait pas croire tout ce qu’on entend. Il en avait été la victime lui aussi. A l’époque, quand son ex-femme Joan avait donné un œil au beurre noir à Jane. Les rumeurs comme quoi il battait sa femme avait couru dans toute la ville. Bien sûr, Charlie pouvait lui mentir et se peindre comme le citoyen parfait même s’il était loin du contraire. Mais en toute honnêteté, Holden voulait juste l’entendre parler de Leilah. Entendre ses mots et l’expression de son visage en parlant de sa sœur. Quoiqu’assez antipathique, Charlie ne semblait pas pire qu’un autre. Il semblait assez franc, même. Et ce n’est pas Holden qui l’aurait intimidé de toute manière.

Holden savait qu’il arrivait dangereusement où bout de sa période de bienvenue. Un moment allait venir où Charlie lui indiquerait la sortie d’un geste brusque et d’une parole sèche. Ou d’une manière un peu plus rustre, mais Charlie semblait avoir un contrôle de soi suffisant pour attendre la sortie du pasteur avant de se défouler en son nom. Pour le moment, les deux hommes restaient tendus au bout d’une conversation, les traits tirés et la fausse sympathie craquelant aux extrémités de leurs mots. Au mieux un débat stérile les attendait, au pire…Et bien. Ils n’étaient jamais partis pour devenir les meilleurs amis du monde de toute manière. Ils semblaient au moins s’accorder sur la nature même de Leilah et ce qu’elle méritait, et cela était déjà une victoire en somme. Holden c’était attendu à tout. A un homme arrogant torturant verbalement le frère de sa prétendante en détaillant son emprise sur elle, ou à un menteur compulsif cherchant à lui lécher les bottes pour voiler la vérité. Charlie n’était ni l’un ni l’autre. Il avait un caractère et ne s’en cachait pas, mais il semblait adopter ce genre d’honnêteté qui trouve sa source dans le je-m’en-foutisme. Holden était plus ou moins convaincu que Charlie estimait Leilah et la femme qu’elle était. A défaut de lui promettre stabilité et durabilité, il ne semblait pas capable de la traiter comme une ordure sur la fin. Charlie réagit plutôt calmement, du moins de manière contenue, à son aveu. Holden eu rictus suite à sa remarque. Honorable, certainement pas. La démarche honorable aurait été de faire confiance à sa sœur et de ne pas s’impliquer dans ce qui ne le regardait pas directement. Mais voilà où il en était. Charlie avait sans doute dit cela de manière ironique de toute manière. Il s’éloigna d’ailleurs un moment, soit parce qu’il avait vraiment besoin d’une nouvelle tasse de café, soit pour se laisser quelques minutes pour souffler. Il revint rapidement, une expression très calme au visage et se lança dans son plaidoyer. Et Holden eu sa confirmation quant à l’honnêteté de son interlocuteur. Ça se défendait en effet. Holden n’était pas là pour juger de son mode de vie. Maintenant, que faire avec cette information ? A vrai dire il n’en avait aucune idée et commençait sérieusement à remettre en question sa présence dans le bar. Prévenir Leilah d’être prudente et de ne pas se faire des idées ou s’inventer un futur avec Charlie ? Elle lui donnerait sans doute un bon coup de pied aux fesses après un tel conseil. Holden était surtout venu pour s’assurer que Charlie n’était pas un goujat, qu’il ne collectionnait pas les femmes comme un tableau de chasse. Profiter de son célibat en revanche ? Pourquoi pas. Holden avait eu sa période de coureur de jupons à l’époque. Mais il avait été jeune. A peine majeur. Très vite il avait épousé Joan, puis Jane par la suite, et oublié entre les deux qu’il y avait d’autres femmes dans le monde. Etant donné que les deux ont été voir ailleurs à un moment donné, ce n’est pas étonnant que certains ne soient pas prêt à sauter les pieds joints dans le mariage ! C’est pas toujours joli. Charlie continua à s’exprimer et Holden hocha la tête sous ses mots sans s’en apercevoir. « Je ne vous juge pas vous savez » répondit-il en premier lieu, souhaitant une fois de plus mettre ça clairement sur la table. « J’attendais votre version des faits et vous me l’avez donné. Maintenant, vous pouvez me mentir, mais je vous pense honnête » acheva-t-il dans un haussement d’épaule. « A partir de là, je n’ai aucune objection. Tant que vous traitez Leilah bien et que vous êtes clair sur ce que vous voulez de votre relation, je ne devrais pas avoir de problèmes avec vous », et franchement il ne souhaitait pas impliquer qu’il lui donnait son autorisation ou autre bêtise du genre, mais il visait plutôt une sorte d’approbation. « Et oui…on peut changer » dit-il en retournant le regard de Charlie. « D’un sens ou d’un autre ». Comme Joan, qui était devenue quelqu’un qu’il n’avait plus été capable de reconnaître. Comme Jane, qui s’était effacée sans qu’il le remarque. Comme lui.

Ils tournaient vraiment en rond. Holden avait conscience de ce que valait sa démarche, surtout aux yeux de Charlie, mais il estimait également que ce dernier avait trop d'orgueil pour rendre cette conversation agréable de toute manière. Pas qu'elle avait l'option de l'être. Il n'y avait rien de très civil dans le fait de mettre en accusation la morale d'un autre homme. Holden essayait juste d'être prévoyant. D'essayer de limiter les mauvais évènements au sein de sa famille. Etait-ce trop demander après tout ce qu'ils avaient subis en l'espace d'à peine deux ans? Holden en pensait pas. De toute manière, il se moquait pas mal de l'image que Charlie allait retenir de lui après ce petit épisode. Holden ne s'était jamais vraiment soucié du regard des autres, estimant vivre sa vie au mieux et se contentant de ce jugement là. Il serait devenu fou à essayer de se plier aux exigences de chacun. Charlie commençait à s'échauffer, et Holden le remarquait parfaitement bien. Il était de son côté du comptoir, c'était déjà ça, même si Holden doutait fortement que Charlie en vienne à une démonstration plus physique de son agacement. Holden n'était pas du tout dans ce délire d'étalage de testostérone, et préférerait mettre les voiles plutôt que d'être forcé à le faire. Le propriétaire du bar était de toute évidence assez vexé par les propos du pasteur. C'était légitime d'accord. « Je vous dis juste mon avis, je n'aurais pas appelé l'armée de terre dans le cas contraire pour vous tenir éloigné de Leilah » railla-t-il, soudainement lassé, ce qui laissa la porte ouverte au sarcasme. Holden n'était pas narcissique au point de penser que s'il n'approuvait pas de Charlie, alors le problème était réglé et que Leilah ne le reverrais plus jamais. Holden avait juste voulu lui faire la courtoisie de dire, à sa manière, qu'il avait l'air de quelqu'un de correct. Mais apparemment, non, ça n'avait pas été interprété de la sorte. Peu importe. Ils avaient franchement fait le tour de la conversation et Holden avait d'autres chats à fouetter, mais Charlie continua à s'exprimer, et Holden ravisa son projet de se lever et s'en aller. Holden ne voyait pas trop où Charlie voulait en venir avec cette phrase, mais le pasteur n'étais pas vraiment sûr d'en apprécier le ton. Et pourquoi devait-il comprendre ça, lui, plus particulièrement? Parce qu'il était pasteur? Trop de gens avaient une vision faussée de sa profession et de ce que cela trahissait du caractère de la personne, les confondant parfois aussi trop souvent aux prêtres catholiques et les extrêmes où ils pouvaient aller. Holden n'avait fait aucun vœux de la sorte. Pas de privation censé le rapprocher plus de sa religion. Lui était allé à l'université pour étudier la théologie et faire de la religion protestante une de ses professions. Il n'était pas pour autant bercé par des notions de bien ou de mal bien déterminés, abrutis par des textes anciens et notions usagées. « Tout n'est pas noir et blanc dans ce monde, Mr. Spencer. Et il ne faut pas sous-estimer la volonté de l'être humain ». On peut changer. Ce n'est pas facile, mais Holden en avait côtoyé, des personnes souhaitant devenir meilleures. Personne ne naît mauvais. C'est la vie et les circonstances qui poussent les personnes à l'être. Tout n'est qu'une question de choix au final. Bien sur certaines personnes sont incapables de changer, mais il ne faut pas mettre tout le monde dans le même panier. Pas de noir et de blanc. Seulement une vaste étendue grise.