Te considères-tu proche de ta famille ? Cette question peut être assez subjective dans mon cas à vrai dire. Beaucoup de personnes diront que oui, je suis proche de ma famille. Je passe beaucoup de temps avec ma petite sœur qui vit au campus de Pasadena. Elle vient souvent me voir et réciproquement. Je vois parfois mon père pour des diners le dimanche en général qui est une sorte de rendez-vous. Parfois on va fêter Noel aux Hamptons en prenant le jet de l’entreprise familiale. Je suis aussi proche de mes cousins et cousines mais ça reste pourtant être proche sans être proche. Je reste à l’écart tout de même. Il n’y a vraiment que ma sœur qui est proche de moi. Depuis la mort de mon grand frère, je tuerais pour elle. Veux-tu fonder une famille ? Vous savez, je ne me suis jamais posée la question. Jamais, non. Il faut avouer que je n’ai jamais été cette jeune femme qui rêvait de devenir maman mais je voyais plus grand. Je voulais avant tout trouver un remède pour sauver des vies. Je voulais juste… être scientifique et c’est un peu ce que j’ai réussi mais quand je suis tombée amoureuse, j’avais petit à petit changée d’avis mais à la mort de mon frère, je me suis renfermée dans une sorte de vie ou je ne pensais pas à l’avenir mais juste au présent. Une vie simple. Maintenant j’aime les enfants. J’en raffole. J’ai une sorte de lien magique avec eux. Ils me font sourire et je les attire comme des mouches. On me dit souvent que je suis différente avec un enfant et que j’en deviens gaga. Alors est-ce que je veux fonder une famille et avoir des bébés dans mes pattes ? Oui, un jour mais je ne m’en rends juste pas encore compte. Vis-tu toujours chez tes parents ou as-tu ton indépendance ? Je vis dans une petite maison à Pasadena avec une barrière blanche, une balancelle, un chien et une vie normale sans piscines et argenteries depuis presque 3 ans. J’aime bien cette vie. Je ne veux pas de glamour. Ma maison n’a peut-être que deux chambres mais je m’en fous. Je ne vois pas grand, je vois justement petit. Je ne veux pas être de ses personnes riches comme je devrais l’être en tant que Dashwood. Bon sang, je veux juste être heureuse ! C’est trop en demander ? Mon père veut encore diriger ma vie ou même mon fiancé mais je ne les laisse pas faire. As-tu toujours vécu à Pasadena ? Pas du tout à vrai dire. J’ai grandie d’abord à Londres jusqu’à ce que je sois dans l’adolescence. J’aimais bien cette ville et même me balader dans les rues pavées à l’ancienne. J’adorais simplement la pluie mais j’ai déménagée pour la Californie. D’abord à Los Angeles mais je m’en suis éloignée. Comment définirais-tu le mot "famille" ? Aucunes idées. Pour le définir, il faudrait avoir l’impression d’en avoir une réellement bien. Le mienne est dysfonctionnel dans le fond avec toutes les qualités que pourrait avoir une famille mais tout autant de défauts. Je dirais juste que c’est un rêve imaginaire. Cela fait souffrir autant que sourire et c’est difficile parfois de s’y sentir nous-même. Qu'aimes-tu en particulier ? J’aime rentrer chez moi après une longue journée et juste me mettre à l’aise devant un film avec un bon thé bien chaud. Parfois je me commande une pizza ou autres mais en gros, j’aime me sentir à l’aise. J’aime les vêtements dans lesquels je suis bien et pas ceux dans lesquels je vais plaire. J’aime sourire, un peu trop même. J’aime la bonne musique douce. J’aime manger du chocolat même si je ne peux pas réellement à cause du diabète. J’aime avoir toujours par précautions de l’insuline sur moi.  J’aime danser même si parfois je danse mal enfin je crois. Je n’en sais rien. Les gens me disent parfois que quand je danse, on a directement envie de ne jamais me lâcher. Je peux me laisser aller au point où je parais folle mais tellement épanouie. J’aime la franchise, j’aime l’amour aussi mais chut. Je suis une romantique. J’aime lire. J’aime les carottes si vous voulez tout savoir et aussi la glace aux fruits rouges. J’aime ma moto car je me balade en moto, oui. Que détestes-tu en particulier ? J’ai horreur de mettre des robes car je ne me sens jamais sexy. Je déteste qu’on me dise quoi faire ou comment être. Je n’aime pas que l’on me donne des ordres. J’ai une phobie des souris et du vide. Je n’aime pas les bananes, le café et les citrons. Je n’aime pas l’effet du champagne ou même du vin même si j’en bois quand même. Je n’aime pas les brutes. Je n’aime pas les hommes qui prennent les femmes comme des objets. Oh non. Je n’aime pas que l’on me contredise donc ne me dit pas que je me suis trompée en disant que je n’aime pas les tartes au citron, c’est pas bon.

La vie est comme une tablette de chocolat. Tout d'abord tu l'ouvres et tu te rends compte que ce n'est pas comme l'image. Tu t'attends toujours comme dans les films... à rencontrer l'amour, avoir un boulot que tu aimes, des parents qui t'aiment toujours à la fin du film, à mourir dans de bonnes circonstances, à avoir de quoi vivre même si au début... tu cries famine mais aussi à ce que les bons soient récompensés et les méchants soient punis. Alors qu'au final ce n'est pas toujours aussi succulent quand on l'ouvre. On a des bords pas aussi propre, parfois, on ne voit pas bien les reliefs à cause des petites fondus et d'autres fois, c'est avec des tâches farinés en qui ont blanchies. C'est loin d'être agréable pour la vue, croyez-moi. Ensuite comme on risque d'en être frustré et de rester devant comme un idiot, on la mange car on doit tous vivre, non ?

⊱ UN CHOCOLAT !
Je suis née comme ce morceau de chocolat fond dans ma gorge, le premier… au gout unique, le jour où l’on respire pour la première fois et que l’on goûte à la vie. On goûte au sourire de nos parents qui nous éblouis dès le réveil. On quitte à cette charmant vue qui nous montres que des trucs flous et comme toutes enfances… on la fait traîner pour en profiter dans l’insouciance et surtout pouvoir goûter à toutes les sensations. Les premiers rires, les premiers pleurs, les premiers jouets, les sapins de noëls et aussi les premières tombées de neiges enfin non pas vraiment pour la neige. Je suis née à Londres dans un petit village aux alentours à 15 minutes de marche pour goûter mon premier morceau de chocolat et ceci dans une famille peu commune. Papa ? Il n’était pas réellement celui dont on pouvait rêver, pas du tout en fait. Je n’en ai jamais réellement connue un moment où il n’était pas surprotecteur à l’affut de toutes les menaces sur moi. Oui, j’ignorais que je n’étais pas née dans un monde rose comme dans tous les contes de fées. Maman quant à elle était une femme belle, tellement belle et tellement classe. Elle portait toujours des robes magnifiques avec des volants. Elle était tellement sublime. Elle s’occupait bien de moi et se montrait tellement parfaite. Ensemble, nous préparions souvent des tartes dans la cuisine. Mais cependant vous ai-je parlée de mon grand-frère ?  Il a 5 ans de plus que moi mais c’est en quelques sortes l’homme de ma vie, il me protège tellement. En fait mon enfance est simple. Une enfance de rêve comme tout le monde pourrait en vouloir. J’évolue rapidement, j’apprenais à marcher aussi rapidement que tous les enfants. J’étais attentive à tout et je mangeais même de tout. J'étais un peu bouffie quand j’étais bébé, un peu trop. Maman me faisait manger tout ce qu’elle faisait et elle cuisinait en me parlant alors que je ne pouvais pas lui répondre. Mes grands-parents étaient aussi assez proche de moi, toujours présents. Bon, ils avaient toujours un balai dans le cul mais que voulez-vous. Les vieux sont tous un peu comme ça. Ils ne pensaient qu’à l’éthique. Tiens-toi droite. Ceci et cela. Et mince, maman devenait folle par moment mais vivre cette vie était d'un plaisir fou. Je ne pouvais pas en rêver une autre. Quelques années plus tôt vers mes 7 ans naissait Isobel, ma petite soeur. Elle était mignonne et blonde comme l'or tout comme moi. C'était le plus beau jour de ma vie à l'époque mais j'étais trop jeune pour réellement être franche. Il y allait en avoir d'autres. Malheureusement, l'on ne peut jamais prévoir les malheurs. Même si le carré de chocolat semble bon... il y a toujours un truc pour tout gâcher. Il suffit d'un rien parfois. Un bruit car vous n’étiez pas encore prêt à bien en profiter ou un arrière-gout de la dernière chose que vous aviez mangé. Un coup de la malchance. Un cancer avait été décelé à maman. Un cancer du sein. Elle n'était pas jeune, pas du tout même. Elle avait déjà plus de 35 ans ce qui était vieux pour moi. Je ne savais pas vraiment comment vivre cette situation. Je n'avais que 10 ans à l'époque et je savais à peine lacer mes chaussures. Autant dire que c'était bien compliqué pour moi. Mais nous gérions bien. Très bien même. Heureusement que maman était riche mais est-ce que cela suffisait à me rendre heureuse ? Perdre le meilleur de son chocolat aussi jeune n’était point une manière idéale de commence la vie. Cette perde m’avait en quelques sortes éteinte. J’avais cette enfance heureuse ou tout du moins je pensais l’avoir quand on m’avait arrachée ce bonheur. Une mère. Une femme dont je voulais être le portrait craché. Elle avait ces longs cheveux blonds comme le blé et ses yeux bleu comme l'océan comme le disait toujours mon frère, elle me ressemblait. Je n’y croyais pas vraiment. Non, elle était plus belle que moi. Elle n’était surtout pas malade. C’était un peu avant sa mort que l’on avait appris que j’étais diabétique. Je m’étais sentie assez mal. Je ne connaissais pas et pour moi la maladie était souvent suivie d’une mort.

⊱ DEUX CHOCOLATS !
Mon enfance c’était tout de même bien déroulée malgré maman allait de pire en pire mais que pouvons-nous y faire quand nous faisons juste quelques pommes ? Sérieusement ? Tout ce que nous pouvons faire ? Sourire et continuer à vivre, juste ça ? Je profitais alors de celle-ci en terminant mon premier chocolat tellement traite car ce n’était qu’une simple tablette. Pas la meilleure au monde mais la plus riche en sensation. Je passerais alors au deuxième morceau. Quand celui-ci caressait ma bouche, il m’offrait de nouvelles sensations, des caresses dans ma gorge et sur ma langue nouvelle, j’entrais dans l’adolescence. Ce carré de chocolat bien plus délicieux alors que le gout est déjà là, masquant les anciens. Alors que le silence est dans la pièce et que vous retrouvez une sorte de stabilité. Quand ça n’allait pas ? Je pensais au chocolat et je tentais de trouver le bien-être qui me va si bien au teint. Je n’allais pas toujours très bien mais je le cachais tant que possible. Non, ne montres pas que ta mère te manque. Cette maison immense que nous habitions avec notre père semblait tellement vide sans la voix douce de ma mère. Mais ce n’était que de courte durée. Ma petite sœur, si petite martelait de ses pieds le salon. Papa ne savait pas y faire avec les enfants de bas âge, nous étions à deux pour s'en occupé. Cameron, Melody et Isobel. Une fine équipe. « On déménage ? », disait-il avec son air un peu inquiet. Il semblait avoir des problèmes. « Pourquoi ! », demandait mon frère et je riais nerveusement à cette question mais je paniquais au regard qu’il recevait de mon père. Il ne nous suivait pas. Mon frère décida de rester dans cette ville qu’il appelait son monde. Il n’aimait pas celui de mon père. Je ne comprenais pas toujours pourquoi. Tellement de mensonge et de mystère pour préserver l’adolescente. Nous déménagions à Los Angeles en Californie. Le monde américain me semblait tellement différemment du mien. La mode, les gens… les regards aussi et leur accent. Je me sentais comme E.T. dans un monde étrange et inconnu. C’était stressant, tellement. Le monde me semblait étrange, vraiment. Ils étaient comme différents, comme… pas moi. Mon frère me manquait, ma vie me manquait.  Il était venu l’âge du lycée, des premiers amours de jeune fille et diverses relations amicales qui remplissaient mon quotidien d’un sourire –ou pas- car je n’aimais réellement pas les petites américains qui trouvent que Prada, c’est la vie. Cela plaisait à la jeune Isobel qui rêvait déjà de devenir une star hollywoodienne mais pas moi. je m'enfermais dans une bulle en découvrant d'autres mondes. L'informatique. C'était un peu là que je me réfugiais secrètement une fois la porte de ma chambre fermée. Je pouvais avoir tout ce que je voulais et j'en profitais bien sûr. Les derniers cris... des logiciels et je devenais un peu célèbre dans le monde du hackage juste pour le plaisir. C'est mal de hacker le site de Disney World ? Peut-être pas quand c'est juste pour l'apprentissage. Je m'en fichais mais ça me détendait. J'avais l'habitude de toucher être avec mes lunettes sur le front, en bas de pyjama, un paquet de chips à la main et mes pantoufles en forme de lapin. Je mettais un vieux disque et je devenais... Insomnia. Une anonyme. Il fallait avouer qu’être une jeune fille me faisait peur. J’étais amoureuse, tellement de ce gars. Edward, oui comme dans Twilight, le vampire. Je la connais celle-ci et je vous jure qu’elle est fatiguant à chaque fois que je raconte mon passé. Cela ne changera pas de sitôt. Un homme tellement beau enfin un homme… il avait 18 ans et je n’en avais que 15. Il était tellement magnifique que j’en rêvais. Je dessinais son nom sur mes cahiers comme une admiratrice secrète. Je le regardais avec ce regard tellement… enfin c’était l’homme dont je rêvais mais il y avait un souci : pour lui, je n’étais qu’une petite fille. Cet homme marquait mon adolescence jusqu’au jour où je gagnais un sourire. Ensuite ? Un regard langoureux. Ensuite ? Un bonjour et au fil des mois ? Il connaissait même mon prénom mais il fallait avouer qu’il était aussi le fils d’un ami très proche de mon père ce qui aidait sûrement. Je le croissais par moment chez moi, nous nous rapprochions. Je ne pouvais que m’en montrer tellement heureuse. Il avait cette manie de regarder mes cheveux avant de toujours mettre mes mèches derrière l’oreille en me disant que j’étais clairement plus jolie comme ça. Et plus les jours passaient et plus nous nous rapprochions. Il était magique avec moi. Il se comportait comme un… ange. C’était tellement irréel à mes yeux par moment. Ce n’était possible que dans les rêves, non ? Rencontrer l’homme qui vous fais chavirer mais qui se montre tellement parfait que cela peut faire peur ? Celui qui d’un claquement de doigts peu vous faire rougir et vous dévaster. Une bombe atomique. C’était son effet sur moi ! « Pourquoi tu es si gentil avec moi ? », lui demandais-je alors que nous étions contre un banc. Il était tellement plus mure, j’étais tellement jeune. « Par ce que je ne serais jamais comme ces hommes qui brisent les cœurs, je ne veux pas briser le tiens. », je souriais mais sans être convaincue. Disait-il  vrai ? Je n’en savais rien. « Mes amies me disent que tu n’es qu’avec moi que pour sauter la pauvre petite vierge ! », disais-je, faussement amusée en riant légèrement. « Et tu les crois ? », alors que je riais, il était tellement sérieux et tentait de capter mon regard. Cela m’effrayait légèrement. C’était comme s’il tentait de savoir ce que je dirais à cette question piège. J’étais paniquée. Réellement. Je le regardais dans les yeux sans savoir quoi faire. Empreinte de doutes, j’haussais légèrement une épaule. « Je n’en sais rien, sincèrement ! », soufflais-je alors en détournant le regard. « On est bien ensemble, cela me convient, je t’épouserais même pour te le prouver ! », disait-il en souriant. « On est trop jeune pour se marier ! », lâchais-je en riant. « T’es cinglé ! », j’haussais les épaules en secouant la tête, amusée mais surtout légèrement gênée par ce qu’il venait de proposer. Nous n’en étions même pas à notre deuxième rendez-vous qu’il me proposait ça, il était fou ? Je souriais doucement et il me regardait toujours sérieux alors que je ne pensais pas qu’il le serait autant. « Je ne plaisante pas, Melody ! », me disait-il en me regardant dans les yeux. « T’es fou, si… je n’ai que 15 ans et tu vas aller à l’université enfin t’es malade… », J’étais perturbée, réellement. Je me redressais en détournant mon regard et me levant de ce banc alors qu’il attrapait ma main. « Après l’université… quand j’aurais terminé, tu auras fini le lycée. Pourquoi ne pas se marier ? », non mais il était fou. « Cela nous laisseras quelques années pour nous connaitre amplement et nous ne serons plus si jeune. », il était fou, je le regardais, paumée sans savoir quoi dire. Je ne connaissais rien dans la vie que j’avais l’impression qu’il me demandait d’être sa fiancée. Non mais c’était trop fou pour moi, c’était du n’importe quoi. « Je… Je… on a encore toute la vie pour se marier… Je… », je fus coupée. « On verra dans 3 ans… », lâchait-il en me regardant et se levant. « Oublies ça, j’étais fou ! », je souriais doucement sans savoir si c’était vrai, si je pouvais réellement l’oublier. Mon deuxième chocolat était donc savouré. Il avait des nouveautés surement grâce à cette petite noisette qui traînait et que je n'avais pas dans le premier. Une surprise mais tellement effrayante quand vous ne vous y attendez pas. Ces succulentes noisettes pourtant il avait un arrière-gout amer… quand je savais que je devrais migrer pour gouter à la troisième partie de ma tablette. Cela semblait être un rêve. Nous n’en voulons jamais de faim.


⊱ TROIS CHOCOLATS !
C’était un retour vers un morceau sans noisette, un morceau qui me rappelait de trop le premier tandis que je découvrais à nouveau ma vie dans des yeux d’une adulte. J’avais 20 ans et ma mère me manquait toujours. Mon grand frère ? Il arrivait bientôt en ville. Isobel grandissait mais n'était pas vraiment un soucis, j'adorais cet enfant. J’étais tellement excitée, tellement. J’étais toujours en couple avec l’homme qui avait bercé mon adolescence. Nous n’avions toujours rien fais de plus, il tenait sa promesse et parfois je doutais de sa fidélité. Normal. Il avait beau me rassurer, il ne m’avait jamais plus parlé de notre mariage ou autres. Un soir, je sentais que c’était ce soir. Celui qui allait dessiner mon futur. Il m’avait invité dans un restaurant classe. J’avais mis ma belle robe enfin l’une des seules que j’avais. Il me l’avait offerte l’an dernier. Cela faisait 8 ans qu’il m’avait faite cette promesse. 5 ans qu’il m’attendait surtout à cause de l’absence de mon frère. Il m’aidait beaucoup alors que je peinais même à gérer mes études. La science, maman me disait toujours que je deviendrais une grande scientifique, j'avais l'étoffe. Mais ce soir, je sentais un truc bizarre. Il était nerveux et surtout… il me regardait sans cesse comme si j’allais m’illuminer. Il m’effrayait mais je sentais ce qui allait arriver alors qu’il finissait par se mettre par terre au milieu du restaurant et un genou au sol. Il me regardait alors droit dans les yeux. « Melody, je sais que je te l’avais promis… pour tes 18 ans et je suis en retard. On parlait sur ce banc et je t’avais effrayé avec cette idée folle de demander ta main. Tu m’avais ris au nez mais maintenant… on est grand. On a besoin l’un de l’autre. Je t’aime et je veux t’épouser. Tu ne peux pas dire non, je te l’interdis… tu ne peux que dire oui ! », je souriais doucement en l’entendant et hochant la tête. Pourquoi dire que oui ? Il avait déjà dit que je ne pouvais pas dire non. J’acceptais aussitôt sans mot, je n’en trouvais pas et me voilà fiancée. Mais comme ce chocolat allait encore me décevoir. Trop facile peut-être pour être vrai ? Tout n’était pas beau pour être vrai enfin c’est peut-être pas la bonne expression mais j’en faisais ma version. Heureuse et surtout pressée de pouvoir tout avouer à mon frère et lui dire que j’allais me marier tandis que je passais le rejoindre à la gare. Nous nous étions donné ce rendez-vous, loin des regards de mon père. Paniquée, j’étais à deux pas. Cela faisait longtemps que je ne l’avais plus vu sauf par la technologie. J’ignorais quoi penser, comment allait-il être ? Heureux ? Oui, sûrement mais… j’étais assez nerveuse et je ne pouvais pas vraiment expliquer pourquoi. Les ambulanciers arrivaient, je sentais un truc clochait. Ce truc qui clochait était qu’alors que je grimpais les escaliers de fer pour retrouver mon frère allongé sur le sol, des gens autour de lui. Ils semblaient tous effrayés. Je ne savais pas quoi faire. Toute ma vie en fut perturbée. Pourquoi avait-il voulu prendre des mesures aussi folles ? Pourquoi se cacher ? Ma vie qui me semblait tellement tracée semblait aller à l’échec. On dit souvent que le deuil est une chose horrible. Avant qu’on n’entre dans cette ruelle, il me disait encore que j’allais bientôt me marier et au plus vite. Il voulait que je porte le nom d’Edward et le sien uniquement mais aussi que je devienne sa femme. Mon frère ne serait pas là pour le voir. Tous les gens que j’aimais mourraient. Mon fiancé allait-il mourir un jour aussi ? Je n’en savais rien. Papa était cool mais il me cloîtrait de plus en plus au fil des années comme si j’étais en danger. Bien sûr, je savais que j’étais la fille d’un homme riche, oui mais je ne m’en mêlais pas. A un moment, j’étais persuadée qu’il avait fait tuer mon frère, c’était bizarre. Il ne l’aimait pas. Ou du moins qu’il n’y était pas pour rien dans cette mort. Je suis folle, je sais mais j’étais perdue. Le mariage fut reporté de reporté à reporter. Edward devenait de plus en plus fou. Je le sentais. Savoir qu’il n’allait pas pouvoir se marier au plus vite le changeait. Il devenait plus distant mais c’était compréhensible, cela faisait quand même 5 ans qu’il m’avait demandé en mariage et je me contentais de m’occuper de ma vie. J’avais des doutes ? Non, pas vraiment.


⊱ QUATRE CHOCOLATS !
Ce chocolat est bien plus savouré. J’ai bien la tête à un bon chocolat et le temps pour le savourer tandis que je tente de reprendre ma vie en main. Je ne voulais plus rester chez mon père ou du moins chez mon père alors que je venais de finir mes études tranquillement. J'avais laissée de côté depuis des années mes dons... Insomnia n'était qu'une vague légende. J'en entendais parfois parler par ici et par là. Je ne savais pas si l’idée était bonne, c'était une partie de ma vie, je savais seulement que je n’avais pas le choix d’avancer. Je ne voyais pas beaucoup Edward en fait, il bossait énormément. Il était au FBI depuis maintenant quelques années. C’était compliqué avec lui car ça changeait souvent d’horaires et il bossait trop. Je ne cherchais pas vraiment à savoir non plus. Je ne rencontrais pas non plus beaucoup de ces amis, je faisais ma vie de mon côté en fait. Ma vie devrait être tout autre. Je devrais peut-être être mariée ? Maman mais non, j’étais cette jeune femme en couple. Bien sûr, avec Edward… on passait le plus de temps possible ensemble. Parfois ça se passait bien et parfois non. Il arrivait d’une facilité déconcertante à tout me faire oublier. Quand il était stupide et agissait comme un crétin. Il ne comprenait pas vraiment mon mode de vie. Oui, quand même. Je refusais d’utiliser les richesses de mon père. Je m’enfermais dans une maison à Pasadena pour un loyer modéré alors que j’avais les moyens pour un grand studio trop chère pour tous les employés d’un supermarché réunis mais surtout... je voulais m'éloigner de L.A.. Je n’étais bien plus vierge. Croyez-le ou non mais je n’avais pas réussie à attendre plus longtemps. J’avais 21 ans ou presque. C’était peu de temps après la mort de mon frère. Un soir où j’avais besoin de réconfort. J’avais eue besoin d’oublier. Il fut tout de même le seul homme avec lequel j’avais couchée. Et il l’est encore techniquement même si les occasions se faisaient rares. J’avais confiance en lui, vraiment. Je ne pense pas qu’il pourrait me tromper de si peu. Ma vie semblait plus calme, plus douce ces dernières semaines. Ma carrière marchait bien et j’étais sûrement la seule à me sentir à l’aise dans mon choix de vie mais qu’importe. Je bossais dans un laboratoire subventionné par un homme riche qui avait perdu sa femme d'un cancer. Non, pas mon père. Nous étions plusieurs à étudier le cancer. L'université de Pasadena m'approchait de plus en plus pour que je sois professeur mais je déclinais encore les offres pour l'instant. Mon père avait trouvé une femme, elle voulait que je l’appelle maman mais à 26 ans ? Qui pourrait m’y obliger. Sincèrement ? Personne. J’avais beau être présente aux nombreuses réceptions, je n’étais point de ce monde. Je passais beaucoup de temps sur ma boite mail. Échangeant certains avec un inconnu depuis des années. C’était revigorant. Sauf qu’avant-hier… tout déraillait alors que je rentrais chez moi… une personne était là, un homme. Je ne savais pas ce qu’il se passait alors que je partais au bout de mes cauchemar. Une vie, une autre vie arrivait. C'est toute cette histoire qui changeait à jamais ma vie mais aussi tout ce que je pensais être ma vie. Je ne savais juste pas que tout ce qui intéressait Edward était mon argent et mon père. Je ne savais pas non plus qu'ils avaient tués mon frère.