Exténuée. Oui. Après un camping avec Andrew, j’avais en plus le dos tout cassé à cause du sol. C’était hier, nous étions aujourd’hui et ma logique de fou était en action. Bien sûr, je m’en voulais d’avoir lâchée Dylan pendant toute une soirée et toute une nuit. Le lait était trait… oui, je suis une vachette et alors ? Mais il avait besoin de mon amour aussi, nan ? Alors que j’étais rentrée assez tôt et pourtant pas aux aurores, non plus. Je m’étais rendue compte du calvaire qu’Aiden avait vécu à jouer la maman pour me détendre donc j’avais repris le relais pour le laisser dormir. Exténuée à la base. J’avais fini par faire une sieste avec lui. A mon réveil, une douce odeur de chocolat ambiançait la maison. J’étais descendue pour aller voir Lenaelle qui était aux fourneaux et j’avais goutée le gâteau qu’elle me proposait. Une dizaine de minutes après, nous étions deux à en profiter. Elle s’était mise à s’occuper des enfants en nous disant de nous reposer sous l’aide de Surie. Nous avions acceptés et nous étions restés sage même si c'était clairement difficile pour moi. Ce n’est qu’une dizaine de minutes après tandis que j’allais vers Dylan pour le prendre dans mes bras de mon côté et pour Aiden ? Je ne regardais pas vraiment. Peut-être qu’il se curait le nez ? Aucunes idées. Il faisait maybe pipi dans les plantes pour marquer son territoire aussi ? Drôle d’idées. Pourquoi je pensais ça, moi ? Je n’en savais rien mais je me sentais poussée dehors par les mains de ma meilleure amie. Oui, tellement. Elle nous disait de revenir seulement quand nous aurions profité de notre jeunesse. J’avais acceptée sans avoir trop le choix. Je regardais Aiden comme s’il était un dieu grec et je souriais alors que la porte se reclapait sur mes fesses. Je faisais un bond avance rapide en étant poussée par l’acte. « Aie… », disais-je en frottant mon popotin alors qu’un taxi nous attendais. Punaise, elle avait tout prévu mais depuis quand on ne sait pas conduire ? Je n’en savais rien. « Oh tiens, une voiture jaune ! », disais-je en souriant et j’attrapais la main d’Aiden pour l’attirer avec moi. La voiture nous guidait alors sous les commandements de Lenaelle ? Je n’en savais rien. Je me sentais un peu étrange enfin un étrange que je connaissais mais je n’arrivais pas à mettre le doigt sur cet étrange. Je n’en avais plus vécue depuis plus d’une année et demi donc. Le taxi jaune comme oui-oui. Ah non, il est rouge le sien s’arrêtait simplement dans une rue de Pasadena. Une rue du nord. Devant une devanture d’une boutique de fringues mixtes. Je n’étais jamais venue ici donc je craignais un peu de ce qu’on allait trouver. Des déguisements d’Halloween, peut-être ? Les robes de la vitrine me semblaient en être mais je gardais cette pensée pour moi. « Je crois qu’elle veut qu’on fasse du shopping ! », disais-je en tournant mon regard vers mon mari alors que j’allais récupérer sa main pour entrelacer nos doigts. Les contacts physiques étaient rares entre nous voir même pas sexuels. C’était juste de l’attention, de l’amour un peu platonique. Des baisers parfois torrides mais sans plus. On s’endormait toujours avant ou alors… on n’allait même pas penser à ce moment torride tellement la fatigue nous emparais. Je me sentais de mon côté trop épuisée pour y penser pourtant bon sang, je l’aimais de tout mon cœur et j’étais frustrée. J’avais envie de lui. Nous étions des animaux donc c’était normal. La passion était là mais coupée comme… si nous n’avions pas le droit à tout ça. Nous venions à peine de nous retrouver petit à petit après les tensions de notre couple qu’avec l’accouchement, on ne pouvait pas ne profiter. « Je suis ta Bonnie, es-tu mon Clyde ? », demandais-je à l’idée de m’amuser un peu. Une idée étrange dont je ne savais pas la provenance dans le fond mais j’en avais peut-être simplement besoin ? Peut-être ! J’entrais alors dans la boutique sans savoir ce que nous faisions là mais c’était certains que dans mon débardeur et le bas de mon pyjama, je n’allais clairement pas faire fureur dans les rues de la ville. Je ne m’attendais pas à finir en robe de bal comme Cendrillon mais je ne savais pas du tout ce que je fichais avec Aiden dans cette boutique. Il était où le piège ? Je n’en savais rien mais toutes ces couleurs m’émerveillaient. Je regardais autour de moi comme si j’apercevais des papillons. Après tout ? Peut-être que c’était le cas mais là, non ! « C’est beau, ici ! », disais-je alors que c’était presque un peu trop classe pour nous. Il y avait principalement des tenues de soirées et de journées mais pas des soirées un peu… coincée. Non. Des robes pour les femmes qui sont sexys pour danser et des fringues pour les hommes qui sont enfin pour les hommes. Nous étions piles à côté d’une boite de nuit donc ça ne me surprenait pas.

Étrangement, j’avais presque oublié ce que c’était d’avoir un nouveau-né à la maison. Ou bien c’était simplement mon cerveau qui avait décidé par gentillesse de supprimé ce ressentiment, cette émotion de fatigue et d’exténuation. Enfin, qu’importe, aujourd’hui, je la revivais pour une seconde fois. Peut-être que Nora avait été plus simple que Dylan, je ne sais pas. Mais il est certain, que présentement j’avais tout pour devenir fou. Cumulant deux boulots, ambulancier et gérant du café, je pensais que très peu de temps à la maison. Et pourtant, la personne qui semblait plus exténué que moi c’était bel et bien Lullaby. Encouragé à l’idée de la faire sortir de la maison, j’avais pris le relais. Une nuit sans elle, ça n’allait pas être si terrible ? Au pire des cas j’avais toujours Lenaëlle pour m’aider ! Bien que se serait pas mon idée première, trop orgueilleux. Ma femme était donc partie faire du camping me laissant avec les filles et mon fils. Nora et Apple furent coucher bien vite, laissant une main libre sur Surie j’accordais toute mon attention à mon fils. J’allais devenir fou sous ses pleures incessants. Essayant le biberon, le changement de couche finissant par le coucher. Il n’avait gardé les yeux fermé qu’un instant, se réveillant aussitôt que mon pied mit un peu trop de poids sur une lame de plancher, faisant grincer celle-ci. Je poussais un soupire, capitulant je m’assoyais devant la télé regardant les télés achats tout en berçant mon enfant capricieux. Durant cette nuit pénible, il ne fut pas le seul à regretter l’absence de sa mère, elle me manquait aussi. J’avais donc fait une nuit blanche, laissant mes yeux cernés, alors que les bonhommes animés résonnaient à l’écran. Je n’avais pas la force de changer, en fait je ne suis même pas sûr que je regarde ce qui était diffusé. Le soulagement m’envahi quand je vis Lullaby revenir de cette nuitée sous les étoiles. Ça ne m’avait qu’un instant pour m’endormir. Aussitôt dans notre chambre, je m’étais laissé tomber sur le matelas toujours vêtu de mes vêtements de la veille. Je n’entendais pas le boucan de la maisonnée bien réveillée. Non, je dormais aussi profondément qu’un ours en pleine hibernation. Le temps s’écoulait et je me réveillais finalement, allant rejoindre toute la petite famille dans la cuisine poussant un long bâillement. Assis à la table, je sirotais un café bouillant tout en gardant mon menton barbu dans la paume de ma main. Ma femme quittait la table et je portais mon regard sur le store, regardant entre les lattes ce qui se passait à l’extérieur. Un écureuil courait sur une branche et je me demandais dans une once de folie ce que ça pouvait bien faire d’être dans la peau d’un écureuil. Le levant finalement d’un pas nonchalant et surtout toujours endormi, je poussais une faible protestation lorsque la nounou me poussait vers l’extérieur. « Mais ! » Oui, c’était une protestation avec bien du sens. Je poussais un second bâillement, passant ma main dans mes cheveux rebelles. La porte claquait et je tournais mon regard verdoyant vers la brunette à mes côtés, laissant un sourire apparaître sur mes lèvres. « Quoi ? » Je n’avais même pas remarqué la voiture stationné devant notre demeure, je ne réagissais même pas lorsqu’elle me prenait la main pour la suivre. « Qu’est-ce que ! » Je réalisais peu à peu que je n’avais peut-être pas tout suivit, mais comme toujours je faisais confiance à la femme que j’avais décidé de suivre dans la folie du mariage. Je ne disais rien, silencieux sur la banquette arrière, je faisais tout en mon possible pour ne pas m’endormir une fois de plus. « Hein ? » Je me penchais un peu vers elle, pour regarder la devanture de la boutique. « Tu plaisantes ? » demandais-je en émettant une sorte de rire nerveux et incertain. L’endroit ne semblait pas des plus accueillant, une genre de boutique de location pour cinéma miteux. Mon regard croisait le sien, alors que nos doigts s’entrelaçaient. C’était bien la seule marque d’affection flagrante qu’on avait tous les deux en ce moment, si on faisait abstraction de quelques baisers par-ci par-là. Mais tous les parents passaient par là, enfin je crois, mais surtout j’espère. Sinon, diable que je donnerais bien Dylan à ses parents trop penaudes. « Bonnie ? Clyde ? » disais-je en cherchant dans ma caboche ce qu’elle voulait dire. La suivant, j’entrais dans la boutique à l’allure bien plus classe qu’à l’extérieur. Ce n’était pas du Dior, mais ça avait un certain charme. En tout cas, c’était mieux que mon débardeur à l’encolure troué et une vieille paire de jeans tout aussi toué. Autant j’avais la poche arrière de mon jeans déchiré laissant mon boxer sortir pour montrer des petits cœurs d’un rose flash offert par Lullaby à la Saint-Valentin d’il y a quelques années. Je regardais les vêtements frottant mes yeux comme un enfant qui tentait de se réveiller. Certaines des robes avaient de véritable strass cousu dessus. « Euh… » Une vendeuse s’approchait de nous tout sourire et je poussais un soupire. « Bonjour. Puis-je vous aider ? » Ma bouche s’entrouvrait, autant dire que j’aurais pu gober une centaine de mouche ainsi – tant que ce n’était pas des moustiques. « Des vêtements ? » disais-je en montrant mes vêtements délabré et mes pantoufles avec une tête de lapin rose. Elle semblait porter un regard enfin sur nous. « Ah. Je vois. »  Je poussais un soupire, passant ma main sur ma nuque regardant ma femme cherchant de l’aide avant de détruire le peu d’image « potable » qui nous restait.

Son sourire alors qu’il me demandait quoi était la chose la plus mignonne qu’il m’avait été donné de voir dans ma vie d’après la pensée exacte que j’avais à ce moment-là mais cela ne durait que quelques secondes avant que je ne vois le taxi. Tout me semblait étrange alors que nous étions en route. Je me sentais fatiguée et pourtant je ne ressentais pas vraiment la fatigue. Je ne pouvais pas vraiment expliquer ce que je ressentais mais je me rendais bien compte que si je le laissais seul dans la voiture, j’allais le retrouver en train de roupiller sur la banquette. Après tout, j’étais persuadée que je pourrais tout autant finir aussi ainsi mais bon. Alors qu’il semblait surpris quand je laissais sous-entendre que nous allions aller faire du shopping, je me contentais d’hausser les épaules quand il me demandait si je plaisantais. Je secouais la tête en souriant. « Malheureusement, non ! », c’était mignon tout de même. Tout ce qu’il faisait me semblait être mignon comme Renée La Taupe à vrai dire. Tiens, je le verrais bien en taupe. Mais non. D’où me sort cette idée ? C’est lui qui a un souci avec les rongeurs et non moi. Je me contentais de laisser la folie échapper après ce regard tendre et ces doigts entrelacés. Qu’il était mignon. Mon petit René enfin non Aiden. Ne mélangeons pas ma folie avec cette taupe. Alors que je parlais de Bonnie et Clyde, je ne savais pas non plus si j’avais prévue de braquer la boutique mais en fait ? C’était sûrement le brownie qui parlait. Je ne me doutais pas encore vraiment du contenant de ce gâteau. Je pensais Lenaelle tellement incapable de faire ce que je lui avais fait mais surtout que je l’avais surveillée et là ? Nous n’étions pas réellement sous surveillance. Nous étions donc sortis de la voiture pour rentrer dans la boutique même si dans ma tête, j’avais l’impression d’être encore dans la voiture car je sentais toujours cet arbre magique à la fraise qui pendait au rétroviseur intérieur de ce taxi. Il semblait plus la cigarette aspiré par la fraise que la fraise mais ce parfum me restait dans les narines. C’était étrange mais j’avais l’impression qu’il m’accompagnait. Alors qu’une vendeuse approchait en proposant son aide avec une phrase que j’avais du mal à décrypter tandis qu’elle était toute simple. Et c’était la logique d’Aiden qui me tuait. Des vêtements ? C’était comme s’il dormait encore dans ma tête. Et quand j’allais vers un rayon, je regardais ses lapins roses. « Tu ne devrais pas changer de chaussures ! », lui conseillais-je tandis que je pensais réellement qu’elles étaient au top de la mode. Non mais c’est trop sweet. Si vous saviez. On aurait presque l’impression qu’il sort d’une boutique de fringues sponsorisées par les sims. Je trouvais rapidement une petite robe. Rien de vraiment fameux à mes yeux. C’était une bête robe violette en mousseline qui cintrait un peu à la taille mais retombait en évasée sur les hanches. C’était parfait pour masquer les petites rondeurs de l’accouchement à vrai dire. Je n’en avais plus vraiment mais bizarrement : je les voyais partout. « Tu trouves quelques choses ? », disais-je tandis que la vendeuse venait me donner 3 autres robes que je prenais avec moi dans une cabine d’essayage. Je grognais doucement entre deux ou trois essais et j’avais l’impression d’être un cupcake par moment. Je ne plaisante pas vraiment. J’avais réellement l’image d’un cupcake avec mon visage au-dessus tellement mes hallucinations étaient troublante. La robe violette était celle qui m’allait le mieux au final. Une écharpe ou je ne sais quoi sur mes épaules et c’était parfait avant que je ne prenne quelques ustensiles pour m’occuper de mes cheveux galamment prêtés par la vendeuse. PARFAIT. Je semblais un peu moins ridicule même si j’avais abusée du fard à joue. Je devrais ressembler à un clown mais je voulais réellement avoir une bonne mine ce qui me semblait pourtant tellement impossible avec le sommeil chaotique que nous avions dans notre stock enfin non dans nos dettes plus vite. Oui, on a des dettes de ce genre chez nous ! Une fois prête, je sortais de la cabine d’essayages qui me faisait presque penser à celle d’un bordel enfin non d’un club de striptease. Mes talons un peu trop grand frappaient le sol alors que je tournais sur moi-même sans trop savoir pourquoi en regardant le plafond. « Je me sens vivante ! », lâchais-je alors sans autres formes de procès. Ah bah oui et puis quoi encore ? Non mais quand même. Non d’une Jones. Je trépignais alors sur place en tapant des talons bien que je ne sois pas en équilibre. « Bon tu sors ou je viens te chercher ? », demandais-je alors en regardant une cabine qui semblait fermée sans même savoir s’il était dedans. En fait, ma logique humaine me disait qu’il y était sûrement mais… c’est seulement ma logique à vrai dire.

Pris au dépourvu, je n’avais clairement pas prit le temps pour me changer. Ça me donnait surtout une image grotesque, mais en s’appelant Aiden MacCallister, fallait s’attendre à avoir un dur poids à porter sur ses épaules. Celui de vivre sans se soucier de ce que les gens pouvaient bien penser de nous. Ça je le réussissais très bien, on avait qu’à regarder mon accoutrement pour savoir que le ridicule ne tuait pas sur le champ tous ceux qui avait l’audace de porter des pantoufles en lapins roses. La vendeuse affichait un air de dégoût en me voyant, mais je ne lui portais aucun regard préférant lever mes yeux au ciel avec exaspération. Moi aussi je pouvais jouer au petit jeu de la diva sans le sous ! Mon regard se posait sur Lullaby qui c’était éloigner vers un rayon de vêtement. « Très drôle, HA. HA. HA, je suis mort de rire. » disais-je alors que ma phrase se voulait sarcastique, mais mon sourire montrait quant à lui mon amusement. Passant ma main dans mes cheveux en bataille, je me dirigeais vers un rayon pour les hommes. Remontant mes lunettes de vue sur mon nez, je cherchais quelques choses qui n’allaient pas détonner. Je passais en revu les chemises plier soigneusement sur une table de présentation. J’avais au moins le chic de ne pas être trop compliqué. Je prenais diverse style, bien plus qu’elle ne semblait en prendre pour elle. « Je crois. » disais-je alors que je n’avais pas la moindre idée de ce que j’allais choisir. Contrairement à elle, la vendeuse ne me donna aucun conseille. Après, elle devait mal m’imaginer sans pantoufle lapin. On pensait souvent que la mode féminine était complexe, mais l’homme l’est tout autant. J’essayais tout d’abord un pantalon plus classique, mais je choisissais plus vite un jeans avec des coffres. Le petit rebord plié à la cheville, laissant voir le coton du denim plus clair. Une chemise à carreau bleu et blanc au lieu du t-shirt, je prenais bien soin de la boutonner jusqu’au dernier bouton nouant une cravate de couleur bleu unie. Puis je coupai le carreau de la chemise par un gilet léger d’une couleur café au lait. Donnant un peu de style à mes cheveux en grève de style, j’enfilais des bottes à talons plat et je sortais de la cabine d’essayage. Les femmes ne semblaient pas avoir fini et j’allais m’amuser à regarder un peu plus la boutique. Pencher sur un rayon de pince à cravate, je relevais mon regard vers Lullaby qui tournoyait sur elle-même. Un sourire s’étirait sur mes lèvres, restant silencieux, je m’amusais à la regarder. Glissant mes mains dans mes poches de jeans, je me dirigeais vers elle, tandis qu’elle s’adressait à une cabine d’essayage. « Vous savez s’il ne sort pas, moi je veux bien vous amenez où vous voudrez. » disais-je en prenant une voix quelque peu plus viril et macho. Je voyais bien le regard de la vendeuse qui se posait sur moi. Je pouvais avoir une apparence totale délabré, mais si j’y mettais du mien j’étais un tout autre homme. Je venais de finir de susurrer ces mots à l’oreille de ma femme, sachant très bien qu’elle allait réagir, mais ce qui me laissa sans voix fut l’homme corpulent qui sorti de la cabine. Il n’avait pas fini de boutonner sa chemise, n’ayant même pas mit un débardeur, laissant donc voir la forêt Amazonienne sur son torse. La braguette de son pantalon n’était pas remontée, laissant voir un caleçon souillé. Je prenais appui sur un présentoir, laissant mon sourire s’élargir. En voyant la brunette, l’homme d’un certain poids afficha aussitôt un sourire pervers. Je remontais mes lunettes sur l’arrêt de mon nez, pas question que je manque ce spectacle. L’éléphant s’approchait d’elle et je me décidais à agir avant que ce pauvre mec se retrouve dans une posture désagréable. « Je crois que la demoiselle n’avait simplement pas remarqué que son mari était déjà sorti. » disais-je, laissant mon sourire s’élargir en voyant ces immenses yeux vitreux se tourner vers moi. « Dommage, mais elle est avec moi. » poursuivais-je en me dirigeant vers elle tendant ma main pour qu’elle la prenne. « Tu es sublime. »

Je parlais bêtement à une cabine d’essayage en tournant sur moi-même. J’étais intimement persuadée qu’Aiden pourrait s’y trouver. Peut-être ? Peut-être pas mais tant pis pour moi après tout. Il ne semblait pas sortir et ça commençait bizarrement à m’agacer. Je grognais un petit coup d’un coup avant d’entendre sa voix passer derrière. Je me sentais bête, tellement. J’hésitais pendant quelques temps à me tourner et cette voix virile ne m’aidait pas car il avait l’air moqueur à mes yeux. Ce n’était sûrement pas le cas. Mais bon. J’inspirais doucement en levant le regard vers le plafond avant que l’homme sorte de la cabine. Je baissais le regard vers celui-ci en fronçant les sourcils. Il semblait ne pas avoir fini d’être « pas sexy ». Je regardais son torse velu et pas vraiment beau à voir. J’avais l’habitude à la caserne car les pompiers ne sont pas toujours sexy comme on pourrait le croire. Les films ne résultent pas toujours de la vérité. Il n’y a qu’à regarder Chicago Fire. Il n’y en a que deux ou trois que je croque des yeux en cachette dans chaque épisode diffusés à la télévision. Le sourire pervers de ce type me fit rire jaune mais il s’approchait en plus ? « Euh… Je… », mais Aiden prenait la parole en me coupant ce qui avait le don de me donner l’impression d’être la princesse en détresse. Je pouvais me débrouiller seule. Ca me fâchait un peu mais un tout petit peu. Je me tournais vers lui et je voyais sa main se tendre vers moi. Je le regardais en fronçant le nez et secouant la tête. « Mais je suis une grande fille, papa… Je n’ai pas besoin qu’on me tienne la main ! », disais-je alors mécontente tandis que je me regardais à nouveau dans la glace pour cette sublime robe rouge qui mettait mes formes encore arrondies de la grossesse en valeur et ma patronne gonflée par l’allaitement qui allait parfaitement dans ce décolleté agréable à souhait pour les yeux. Je me tournais vers cet homme et lui souriant. « Désolée, monsieur… nous ne sommes pas compatible, vous êtes définitivement trop bien pour moi ! », lui disais-je avec une moue et haussant les épaules. « Je suis vraiment navrée ! », lâchais-je avec la même intonation qu’un gay qui pourrait dire à mon père qu’il est désolé de ne pas pouvoir coucher avec lui. Je me tournais à nouveau vers mon mari en penchant la tête. « Je sais que je suis sublime, je dois ma poitrine volumineuse à un tire-lait humain ! », lui disais-je sans tourner la langue dans ma bouche bien que je savais que je n’aurais pas été capable de dire ça dans d’autres circonstances. Je me dirigeais vers les étals de chaussures en sélectionnant une à ma taille dont les talons me correspondaient. Étant petite, il fallait des hauts. J’optais pour être raisonnable. Un petit 7 centimètres à peu prés. Juste de quoi être à la taille d’une femme normale. Pour les prendre, je me penchais seulement assez dangereusement. Trop dangereusement car l’on voyait presque mes fesses sous cette robe bien trop courte. « On n’est pas assorti… », disais-je avec le contentement d’une moue alors que je me relevais. « T’es en bleu, je suis en rouge… », murmurais-je avant de me tourner vers lui avec une moue remplie de déception. Nous n’étions pas là dans le fond pour faire un défilé de mode mais j’étais plus assortie avec son caleçon à petit cœur enfin son boxer qu’avec le bleu de sa chemise et de sa cravate. Je me rapprochais alors de la vendeuse en souriant doucement. « On peut payer sans se remettre dans ces tenues… enfin… », je riais doucement. « Bien sûr et je peux même vous offrir un peu de gel pour monsieur et une brosse à cheveux pour vous ? », proposait-elle avant d’aller chercher un panier avec nos ustensiles à nous… Ma brosse à cheveux et son gel mais aussi une de mes pinces pour accessoiriser mes cheveux. En gros : ça puait le complot. « Êtes-vous de la NSA ? FBI ? CIA ? », demandais-je à la vendeuse qui souriait. « Je suis la gardienne des pantoufles à lapin, bien plus important que ça même que le président ! », je me pinçais les lèvres avant de rire doucement. Je me tournais vers Aiden en souriant. « Fais-toi beau, chéri… elle va garder tes pantoufles avec elle ! », disais-je avant de prendre la brosse à cheveux et l’accessoire. Cela dégageait mon visage et l’idée n’était pas si mauvaise. J’ignorais juste qui je devais remercier pour son génie. Je n’en savais rien. Lenaelle ? Non, ce n’était pas elle Trop simple que cela soit la nounou et puis ça sentait le gouvernement à plein nez. Ça devait être E.T., oui, voilà. Tout le monde sait que Steven Spielberg gouverne.

Accoudé au comptoir du magasin, je ne disais plus rien m’amusant de la scène qui allait se jouer devant moi. Enfin, je ne laissais pas vraiment Lullaby se dépêtrer de cette situation, anticipant plutôt une attitude qu’elle pourrait avoir envers l’homme. Je me prenais tôt fait une réplique qui me laissa sans voix. Papa. J’avais l’air de son père ? Je n’espérais pas… Après on dit souvent que les filles recherchent des points commun avec leur père chez l’homme qu’elle recherche. Je n’avais pourtant rien de ressemblant avec Holden. Mais je ne disais rien ramenant simplement ma main à moi, croisant mes jambes l’une contre l’autre en regardant cette scène qui finalement m’amusait. L’homme semblait en tout point à franchir un certain pas, mais il se prenait un râteau monumental. Je pouvais bien croire que les goûts étaient différents pour chacun, mais je devais bien dire qu’en étant une femme je ne pouvais pas vraiment avoir d’intérêt pour ce genre d’homme. Ça manquait de sensualité et surtout d’une touche sexy. Mais là n’était pas la question, si Lullaby aurait préféré cet homme, qui étais-je pour la retenir ? Son mari, et ? On aurait simplement eu à divorcé et je me serais bien marré de leur compétition de la plus grosse poitrine – vilain Aiden. L’homme ne sembla pas des plus heureux, mais il abandonna vite cette conquête, me jetant un regard qui me fit aussitôt sourire. Non, je n’allais pas en faire un cinéma. Je n’étais pas venu pour faire un scandale entre éléphant et échalote. Regardant l’homme, je tournais mon regard olivier sur ma femme. Éclatant d’un rire euphorique, l’image qu’elle m’offrait avec un petit quelque chose de trash, mais qui la représentait bien. Comme j’ignorais ce qu’elle avait choisi de mettre, je la regardais avant de pencher ma tête vers la vendeuse. Lui susurrant quelques mots, je reportais mon attention vers Lullaby qui mettait une paire de chaussure à talon haut. La vendeuse revenait vers moi, me tendant une cravate d’un rouge qui n’avait certes pas la teinte de sa robe, mais qui s’harmonisait bien avec mon choix de chemise. « Tu disais ? » disais-je en nouant la cravate autour de mon cou, avant de la placer soigneusement dans mon gilet fermé. « Et puis le rouge et le bleu vont bien ensemble, ça aurait été différent si j’avais porté du kaki. Là on fait simplement patriotique. » m’amusais-je à dire tout en la regardant s’approcher de la vendeuse. Et puis, je n’étais pas le genre de mec à avoir un pull assorti avec celui de ma copine, c’était le genre de chose que je trouvais niait et complètement ridicule. Du gel. J’étais si délabré que je pouvais en avoir l’air ? J’allais commencer à mal le prendre, mais je me résignais à ne rien dire, ne pas passer de commentaire. La vendeuse revenait avec nos effets nous appartenant, c’était déjà un peu mieux. Prenant mon gel et mon peigne, me regardant dans le miroir je tentais de structurer ma coiffure qui semblait avoir gagné cette bataille jusqu’à maintenant, mais j’allais gagner cette guerre. Hérissant ce toupet avec le gel et lui donnant un lissage avec l’aide des dents de mon peigne, je trouvais déjà que le style était plus agréable que celui du mec qui vient de sortir de son lit. Ce qui n’était pas tout à fait faux en l’occurrence. J’écoutais d’une oreille Lullaby qui cherchait à savoir comment elle avait eu nos effets. Personnellement, je trouvais déjà plus qu’étrange tout ce qui se passait que je préférais ne pas chercher à savoir plus loin qu’il n’en faut. « Elle peut aussi les garder. » disais-je en parlant des pantoufles lapins. Elles m’avaient foutu dans un merdier, alors il valait de soi que je les boude ! Au placard les vilaines pantoufles. Je serrais le peigne dans la poche de mon gilet, me tournant vers ma femme qui se coiffait à son tour. « J’espère qu’on ne s’est pas arranger ainsi pour se trouver dans un fossé… » disais-je avec une touche d’humour, mais je n’étais pas certain de vraiment plaisanter. Après tout, qui savait ce qui nous attendait ? Je tournais mon regard vers la vendeuse qui nous regarder, amusé de la situation. « Vous savez ce qui nous attend Ô gardienne des pantoufles ? » demandais-je en glissant mes mains dans mes poches de mon jeans. La femme semblait sourire, un sourire qui ne m’inspirait rien de bon, mais je ne pouvais me fier à rien. « Je l’ignore monsieur. » Perplexe, je fronçais les sourcils regardant Lullaby. « On devrait peut-être retourner à la maison. Ce n’est plus nous de faire autant de chose sur un coup de tête. » avouais-je finalement. C’était vrai que depuis notre mariage on s’était assagi dans le meilleur ou dans le pire des cas ça ne nous réussissait pas si mal. Je ne voyais donc pas vraiment l’intérêt de sortir, alors que ma seule envie c’était d’être dans mon canapé. En fait, j’avais l’air du petit vieux qui préfère être chez lui à regarder ma sorcière bien-aimée plutôt que de s’amuser. Étrange non ?

Garder les pantoufles ? Mince, je boudais un peu sur le coup. Je les voulais encore dans ma vie les pantoufles. Je faisais une moue en secouant la tête mais il parlait de fossé. Je fronçais les sourcils, soudainement un peu paniquée. Lenaelle oserait ? Je n’en savais rien. Rien du tout. Je riais nerveusement et je gloussais un petit coup. « Non… », disais-je alors avec incertitude. Une incertitude assez palpable mais bon. On ne peut pas toujours être parfait après tout. Je voyais Aiden poser la question à la vendeuse mais j’allais voir les bijoux de mon côté. Je cherchais juste après un joli collier mais je ne savais pas vraiment sur quoi allait se porter mon choix. Ils étaient tous assez étranges et ils faisaient trop cheap pour moi. Je n’étais pas une femme qui aimait le luxe mais quand même… t’as pas envie d’avoir un cupcake ou une fraise pendue à ton cou. Quand Aiden semblait s’adresser à moi, je relevais le regard vers lui. Je secouais doucement la tête. « Pour changer des couches ? », demandais-je alors avant de grimacer. « Je n’ai vraiment pas envie de sentir le caca ce soir ! », lui répondis-je sans mots de trop, sans mots trop peu. Je riais doucement avant d’aller chercher sa main. Optant pour un zéro collier. Je sortais de la boutique et j’allais vers le bâtiment en face. « On va là… on aura un peu de contrôle comme ça ! », disais-je alors que je le guidais vers la boite de nuit pour une soirée qui rapidement dérapait en n’importe quoi. Oui, bah on a fini par vouloir faire des cochonneries dans les toilettes mais on s’est endormis comme des abrutis entre Jacky et Marilyne. Les deux pochetrons qui vomissaient partout. Autant dire que cette soirée et cette nuit au départ romantique (de loin) était devenu assez bizarre tout de même. Se réveiller entre deux vomis devant une toilette ? Charmant.