FLOYD, DEVON ▬ À la recherche de son Aladdin, enfin celui qui saura utiliser sa lampe magique
l'avatar des scénarios ou membres des familles
sont totalement discutables pour autant qu'ils ne soient pas dans le bottin !
Venez car plus on est de fous et plus on rit, non ?
Chocolat et guimauves en cadeaux !
bonjour les YFTiens
et pleins de calins pour vous ainsi que tout notre amour !
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FLOYD, DEVON ▬ À la recherche de son Aladdin, enfin celui qui saura utiliser sa lampe magique


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Devon R. Floyd
Devon R. Floyd
et oui, j'habite a pasadena tout comme toi
et peut-être que je te saluerais !
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❝ Métier : Illusionniste dans un cirque ambulant, pickpocket et voyante, rien que ça ! Mais c'est ça la vie de bohème ♥
❝ cupidon : En couple avec Andrew ♥
❝ post-it : née à Santa Monica le 31 juillet 1994 ▬ a perdu sa famille à six ans ▬ possède le cœur de sa sœur jumelle ▬ a fuie sa première famille d'accueil ▬ elle n'a jamais été à l'école, elle a tout appris par elle-même en lisant des livres qu'elle volait ou en écoutant des cours sous la fenêtre d'une classe ▬ a grandi dans une famille qui forme un cirque ▬ n'a plus de souvenir de sa vie avant la mort de ses parents et sa sœur ▬ pour se nourrir, elle a apprit à voler et plus encore ▬ rêve de liberté ▬ il y a deux ans, elle a eut un accident de voiture qui a causer la mort de son copain. depuis, elle n'a jamais revue ses amis qui ont survécus ▬ elle a vu plus d'une centaine d'endroit aux états-unis ▬ elle fuit le cirque, en février, avec son frère de coeur ▬ arrivée à pasadena en croyant que c'était un hasard, et pourtant... ▬ adore le shopping dans des bazars ▬ a trouvé un chien, qu'elle a appelé Baloo ▬ raffole des cerises ▬ adore les choses simples ▬ ni connait rien à la technologie

MY ARTISTIC NAME IS COCO ☆

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❝ pseudo : monocle.
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❝ avatar : Katerina Graham
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❝ disponibilité : Demandez, je vous dirai ♥
❝ autres comptes : AIDEN ▬ (a.levine) l'ancien soldat tourmenté par les fantômes de son passé. GRANT ▬ (g.gustin) le geek stéréotypé qui n'aime pas les étiquettes pré-faites. CARTER ▬ (a.kendrick) la nouvelle maman qui profite des plaisirs d'avoir un enfant, mais ignore ce qu'est la vie de parent à deux. ALVIN ▬ (m.bomer) l'homme a la vie rocambolesque et pire qu'un roman policier. JONAS ▬ (r.amell) le jeune adulte prêt à s'amuser, mais qui est aussi tendre qu'un bisounours. JAMIE ▬ (d.gillies) le rationaliste qui ne croit pas à l'imagination, sauf celle de ses propres mensonges. GWEN ▬ (s.johansson) la jeune femme qui n'a pas peur de se briser un ongle et qui est fan des Red Sox.

anciennement : baptist ▬ parti travailler en Afrique
❝ Points : 3185
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❝ depuis : 21/06/2015
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mot doux de Devon R. Floyd un Dim 21 Juin - 17:08
DEVON RONNIE FLOYD
INVENTE
featuring katerina graham
RED DOOR
un GPS ne sert qu'à nous apprendre qu'on est perdu !
prénom ∞ Devon est le nom biologique que mes parents m'ont donné à ma naissance, je crois qu'ils ne savaient pas quoi donner comme prénom. Ils ont donc choisit quelque chose de mixte, ainsi ils étaient save. D'ailleurs, mon second prénom est Ronnie, c'était celui que ma sœur jumelle portait, mais à sa mort j'ai décidé de le prendre comme elle vit en moi. nom ∞ Je ne me souviens pas de mon nom de famille que j'avais à ma naissance. Floyd est celui de l'homme qui m'a pris sous son aile quand j'ai fui ma première famille d'accueil. surnom ∞ Mes amis m'appelle Dede, mais on me connait surtout avec mon nom de « scène » Coco. âge ∞ J'ai 20 ans, mais sur mes faux papier, j'en ai 23. Faut bien vivre avec son temps ! date de naissance ∞ Je suis née le 31 juillet 1994, pendant une matinée de canicule. Mais depuis le décès de ma sœur, j'ai l'impression qu'il pleut chaque fois à cette date, ce qui me l'a fait détester. Oui, je n'aime pas mon anniversaire, donc vous comprendrez que je ne le fête jamais et personne ne sait la date. lieu de naissance ∞ Je naquis dans la ville de Santa Monica. statut matrimonial ∞ Je suis célibataire par choix, ma vie n'est pas faite pour que je tombe amoureuse. orientation sexuel ∞ Vite comme ça, je dirais hétérosexuelle, mais je n'ai rien contre les relations avec les femmes. budget ∞ Complètement merdique, mais je fais avec ce que j'ai et je trouve que je me débrouille très bien. métier ∞ J'ignore si je peux dire que c'est un métier, mais c'est tout de même ce que je fais. N'étant pas allé à l'école, disons que je me vois pas devenir quelqu'un de grand et d'important. Je suis illusionniste dans un cirque ambulant (il m'arrive aussi de jouer la voyante), oui je fais de la « magie » ! Depuis que je l'ai quitté, je fais surtout des illusions dans la rue, mais ce qui me rapporte le plus c'est le fait que je sois avant tout pickpocket. Donc faite attention ! hobby ∞ Mon hobby principal, celui que j'aime avant tout autre chose, c'est ma liberté. Vous me direz que ce n'est pas un hobby et bien pour moi ce l'est. Magasiner avec un petit budget, c'est souvent ce que j'ai et pourtant, je fais des miracles avec rien en poche. La danse a longtemps été une forme de liberté pour moi, mais je ne danse plus tellement pourtant je le peux encore, toutefois ça me fait revenir des souvenirs que je désirs tant oublier. L'illusion est aussi une sorte d'hobby, j'aime voir ces enfants s'émerveiller devant ce que j'arrive à faire. Rester de longue heure assise sur le sable d'une plage à écouter le bruit de l'océan, ça aussi je vois ça comme un hobby. Que voulez-vous je ne suis pas du genre à pratiquer un sport ou jouer d'un instrument. Mais je joue aux cartes, enfin des cartes qui dise l'avenir. Certain ni croit pas, mais moi si ! qualités & défauts ∞ On dit de moi que je suis une femme de caractère et croyez les, je ne me laisse pas piller sur les pieds. Tout du moins pas par tout le monde. Ceux qui arrivent à me garder timide et réservé c'est surtout parce que je les crains. Avec mon caractère haut en couleur, je peux vite perdre tous mes moyens et être extrêmement impulsive. Disons qu'une gifle peut venir facilement et vite si je m'emporte. Je suis très soucieuse des gens que j'apprécie, je donnerais ma vie pour eux, mais je ne me gêne pas pour tenter de les remettre sur le droit chemin. J'aime pousser les gens, pourtant je ne le fais pas avec moi-même. J'ai simplement peur de mettre un pied devant l'autre, avancé comme n'importe qui. On peut dire que mon passé y est pour quelque chose. Je suis quelqu'un de très superstitieuse, je n'ouvre jamais un parapluie à l'intérieur, briser un miroir me fait pleurer et je jette toujours du sel par-dessus mon épaule quand j'en vois... Sinon, je reste une personne rêveuse, expressive et enfantine, mais je cache cela avec beaucoup de menterie, je n’arrive pas à tout dire sur moi. autres ∞ J'ai quelques tatouages, j'ai aussi le nez percé, un septum, mais je ne le porte pas toujours. Il y a environ deux mois j'ai trouvé un pinscher nain abandonné et j'ai adopté le pauvre chou. D'ailleurs, il s'appelle Baloo.

Te considères-tu proche de ta famille ? Proche de ma famille ? Non. Enfin, si peut-être. Je ne pourrais pas dire exactement ce que je perçois dans ma famille. Celle qui était ma biologique est partie il y a bien longtemps. Celle avec qui j’ai grandi, j’ai de la difficulté à la concevoir comme une famille. J’envie ceux qui savent ce que c’est qu’une vraie famille. Mais je peux dire avec certitude que je suis très proche d'Austin. C’est la personne que je vois le plus comme un frère, je peux tout lui confier et je n’ai pas peur de lui montrer mon vrai visage. Il est ma douce moitié, en fait, il est bien plus qu’un frère sans lien de sang. C’est mon confident, mon âme sœur, mon meilleur ami, mais il n’y aura jamais plus ensemble. Ça me semblerait trop étrange et j’aurais peur de le perdre comme j’ai perdu tant de personne. Et puis, si notre « père » remarquerait quelque chose entre nous, je crains le pire. Il serait prêt à tout pour montrer l’exemple à suivre. Veux-tu fonder une famille ? Un jour peut-être, j’aime bien les enfants, seulement j’ai trop une vie rempli d’imprévue et je serais une très mauvaise mère si j’infligeais cela à un enfant. Mais qui sait réellement, j’aimerais simplement être posé avant que ça n’arrive. Avoir un vrai chez moi, ne plus fuir, aimer quelqu’un et surtout être libre. Quand j’aurai tout cela, là, peut-être que j’y songerais. Pour l’instant, gardons ce mystère où il est. Vis-tu toujours chez tes parents ou as-tu ton indépendance ? Dans ma circonstance c’est plutôt dur à dire… J’ai longtemps cherché mon indépendance, ce signe de liberté. Je ne croyais jamais l’avoir, jusqu’à il y a quelques mois. En prenant la fuite, j’ai pris mon indépendance de cette famille non conventionnelle. Mais j’ignore encore pendant combien de temps je pourrai voler dans ce vent de liberté. As-tu toujours vécu à Pasadena ? Je suis Californienne de naissance, mais je n’ai pas grandi à Pasadena. En fait, j’y suis que depuis quelques mois. J’ai vu le jour à Santa Monica, mais j’ai surtout grandit à Los Angeles. Seulement, il y a un peu plus de trois mois j’ai proposé à Austin de fuir avec moi cette vie de bohème. Je ne voulais plus rester ainsi, vivre ainsi… Il a finalement accepté de me suivre et on a quitté Baltimore pour revenir en Californie, plus précisément à Pasadena. Je ne connais pas grand-chose à cette ville malheureusement.  Comment définirais-tu le mot "famille" ? La famille ce n’est que chimère, tout du moins pour quelqu’un comme moi. Je ne vois pas cela comme quelque chose de réel, ce qu’on voit dans les films ce ne sont que des scénarios, ce qu’on raconte ce ne sont que des histoires. La famille que j’ai déjà eue n’est devenue que des souvenirs pour finalement s’estomper et devenir des songes. Peut-être qu’un jour je saurais réellement ce qu’est une véritable famille comme on la décrit si souvent, mais pour l’instant la seule que j’ai c’est Austin et Baloo. Qu'aimes-tu en particulier ? J’aime sentir le sable chaud sur mes pieds nus, tout comme l’eau caresser mon corps alors que les vagues sont paisibles. Marcher sous la pluie ou dormir à la belle étoile. En fait tout ce qui se rapporte à la nature et à un signe de délivrance, de liberté. J’aime aussi faire les boutiques, mais pas ces grandes boutiques de luxe, mais plutôt l’armée du salut, des ventes de garages, des bazars, j’aime simplement donner une seconde vie à tout ce que je trouve et les gens jettent plus qu’ils ne gardent. En plus, ça me coute bien moins cher ainsi et aimant les vêtements, ça me permet d’avoir une garde-robe bien plus rempli. Bien que je n’aime pas particulièrement ma vie, j’aime ce que je fais. J’aime voir ces enfants rayonnés en voyant un truc qu’ils ne comprennent pas. Pour eux la magique existe réellement et c’est la plus belle des choses à voir. Je raffole des fruits de mers et tout ce qui est sucrerie. Il y a aussi une chose dont je ne me suis jamais débarrassé depuis que je l’ai. Un ourson en peluche que j’ai nommé Cloud, car après lui l’arc-en-ciel est venu. Lire, j’adore toutes les sortes de livres que ce soit roman, biographie… C’est ainsi que j’ai pu apprendre et quoi de mieux que Jules Vernes ou bien Victor Hugo pour créer ce moment d’apprentissage. Oui, je n’ai jamais été à l’école depuis ma sixième année, mais plus jeune j’aimais bien me cacher sous les fenêtres d’une école pour écouter ce que les professeurs disaient. Que détestes-tu en particulier ? Gaspard, oui cet homme qui m’a pris à sa charge depuis ma fugue. Je pourrais le remercier de m’avoir accordé une vie, en fait avant je le voyais comme un père, mais j’ai découvert son véritable visage. Il n’est pas toujours aussi gentil et j’en ai peur. J’ai peur qu’il me fasse quelque chose, j’en tremble quand je suis seule avec lui et je me cache en entendant ses pas. Il a détruit ma liberté et je ne sais plus quoi faire. Je déteste aussi le jour de ma naissance, je ne l’a dit pas non plus. Ça évoque trop de mauvais souvenir, tout comme la danse. Non pas que je n’aime plus danser, mais je n’aime pas ce nœud que je ressens quand je danse. Bon si c’est pour plaisanter, il n’y a pas de mal. Je parle surtout pour danser sérieusement, là j’ai un blocage. Je n’aime pas m’attacher trop au gens, même si je le fais toujours, en fait c’est surtout car je crains d’être seule. De me retrouver prise dans un méandre de silhouette fantomatique autour de moi. Je n’aime pas mangé trop épicé. Je n’aime pas trop la technologie, mais je l’utilise tout de même, après tout je ne peux pas vivre à la préhistoire.  

Pseudo ∞ monocle. Prénom ∞ Alice. Pays et ville ∞ Dans ma tête, qui se trouve à Montréal. Age ∞ 24 ans, encore Arrow Comment tu es arrivé ? Par magie. Fréquence de connexion ∞ 7j/7j. Dose d'amour ∞  FLOYD, DEVON ▬ À la recherche de son Aladdin, enfin celui qui saura utiliser sa lampe magique  3250538092  

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Dernière édition par Devon R. Floyd le Dim 21 Juin - 23:06, édité 1 fois
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mot doux de Devon R. Floyd un Dim 21 Juin - 17:09
MY STORY IS ANCHORED ON OUR SOUL

There are books of which the backs and covers are by far the best parts.
31 juillet 1998, assise sur le banc d’une table à pique-nique, je regardais à mes côtés ce doux miroir qu’était le mien. Elle me souriait de ce sourire que je connaissais plus que tout. Devant nous se trouvait un gâteau, il n’était pas gigantesque, mais assez grand pour nourrir nos invités d’une bonne grosse part. J’avais tenu tête à Ronnie, disant que je préférais avoir un gâteau au chocolat plutôt qu’un fraisier. J’avais toujours eu un faible pour le chocolat, la texture que celui-ci avait en bouche et plus encore. On avait réussi à faire un compromit chocolat et fraise, un mixte succulent et savoureux pour les papilles gustatives. Nos noms trônaient sur l’étage du dessus dans une calligraphie soignée et décoré de fleur en sucre. J’aimais ce moment, cinq années qu’on partageait notre jour d’anniversaire. Je n’avais rien à redire, j’étais heureuse. J’avais ce sentiment de bien-être en serrant sa main, alors qu’on soufflait l’une comme l’autre les cinq bougies. J’avais fermé mes yeux émeraudes pour faire un vœu, oui je faisais le vœu d’avoir droit au poney que je désirais. C’était peut-être futile comme souhait, mais je n’avais que cinq ans désormais. Les choses que les grands pouvaient souhaiter ne m’intéressait pas. « Vous voulez ouvrir vos cadeaux les filles ? », disait une voix chaleureuse, alors qu’une femme grande et élancée s’approchait de nous tenant deux paquets similaires, même format même papier d’emballage. Elle nous tendait à chacune un paquet et regardant brièvement ma sœur, je souriais déchirant le papier avec envie et curiosité. Je finissais par découvrir une petite robe coloré d’un jaune canari. J’aimais ces couleurs chaudes, ces robes bien voyantes. Ma sœur avait la même, mais en rose. Je souriais heureuse, car oui je l’étais. Je croyais que rien ne pouvait entacher ce bonheur. Cette famille. Une famille qui malheureusement n’est désormais que simple songe, comme si elle n’avait jamais été plus qu’un rêve. Un rêve ou tout simplement une autre vie. Une vie que je n’aurai plus jamais la chance de connaître.  

31 juillet 1999, le soleil se couchait petit à petit sur la ville, je courais après Ronnie en rigolant. C’était une de ses journées où nos parents nous amenaient pour un moment en famille. En plus, c'était notre anniversaire à Ronnie et moi. Le temps était doux. Mes parents serraient précautionneusement tout ce qui nous avait servi pour ce pique-nique. Je ne me souviens plus vraiment de leur visage, je n’ai que des images floues, mais alors que je courais après ma sœur, j’entendais la voix de ma mère hurler nos prénoms. Elle nous demandait de revenir. Je ne comprenais pas bien, elle n’avait jamais agi ainsi, je tournais mon regard vers elle, alors qu’elle nous implorait de revenir vers eux. J’étais trop jeune pour comprendre, mais je tournais le visage vers Ronnie qui se trouvait désormais devant une bande de garçon. Il devait être cinq ou six, je ne savais trop, je ne prenais pas le temps de compter sur mes doigts. J’étais surtout pétrifiée en voyant l’un d’eux donner un coup de pied à ma sœur. Frêle, elle s’écroulait sur l’herbe avant d’essayer de se relever. Derrière moi, j’entendais les hurlements de ma mère. « La ferme ! », disait l’un des hommes en jetant un regard haineux à ma mère. Je poussais un cri lorsqu’on me prenait mes épaules, voyant le visage de mon père, il me parlait. J’étais tellement apeurée que tout ce que je trouvais à faire c’était de trembler de la tête au pied. Il répétait. Encore. Et encore. Mais je ne bougeais toujours pas. « Devon, court ! Cache-toi ! » Je comprenais enfin ses mots et je m’élançais à pleine vitesse vers ma mère. Un coup. Un bruit qui déchirait le ciel de son cri, un cri beaucoup plus perçant que celui de ma mère. Elle semblait affolée, mais elle me prenait la main tirant sur celle-ci avec force. « Tu me fais mal. », rouspétais-je, mais elle ne semblait pas m’écouter. Je ne comprenais rien à ce qui se passait. C’était qui ces gens ? Qu’est-ce qu’ils nous voulaient ? J’étais trop jeune pour comprendre. Lorsqu’on était assez loin de papa et Ronnie, elle s’arrêtait, s’accroupissant devant moi. J’avais le visage couvert de larmes, je les sentais baigner mon minois de gamine de six ans. « Cache-toi et ne sort que lorsque maman viendra te chercher. » Je faisais oui de la tête, partant me cacher derrière un arbre. J’avais mal aux jambes, mais elles me portaient encore. Appuyer contre l’écorce d’un arbre, je plaquais mes mains contre ma bouche en entendant des rires. Ils semblaient amusés, ce que je ne comprenais pas. Ce même bruit. Ils riaient de plus bel. Je fermais les yeux. « Elle est où cette putain de gamine ! » Je fermais plus durement mes paupières. « On devrait y allez ! » Le bruit des pas s’approchant me glaçait le sang. « Ta gueule je ne laisserai pas une négresse respirer ! » « Arrête, t’en a buté trois ! C’est bon. En plus, c’est une gamine. » Je n’entendais plus rien, laissant mon coeur battre simplement plus vite couvrant ainsi tout ce qui m'entourait pas ses battements. « T’es qui pour m’dire quoi foutre ! Cette pute pourrait s’accoupler avec des blancs ! Imagine ! C’est répugnant ! » Je tremblais de tout mon être, j’avais envie d’appeler ma mère à l’aide. Mon père. Ronnie. J’entendais une voix, une voix différente forte qui les appelait. « Viens on fou le camp ! » Des bruits de course, puis d’autres pas plus lent après quelques secondes. Je sortais de ma cachette, tremblante et je voyais un homme penché sur le corps de ma mère inerte. Il semblait étonné en me voyant et alors que je croyais que mon cœur allait calmer sa danse, il n’eut plus rien.

15 septembre 1999, il y avait un peu plus d’un mois, je m’étais réveillée dans un lit. Je n’avais plus de souvenirs. On me disait que je m’appelais Devon, mais je restais silencieuse. Je me sentais vide, j’avais l’impression de n’être qu’une coquille. Je n’avais pas le droit de sortir de la chambre où je me trouvais ce qui rendait tout un peu plus pénible, même si je ne savais pas où aller. Un homme était finalement entré dans la chambre accompagné de deux femmes, l’une d’elle portait un vêtement coloré comme j'en voyais depuis quelques jours, alors que l’autre semblait sévère, terne. Une personne sans couleur. « Devon, est-ce que tu te souviens de qui vous a agressé ? », me posait l’homme. J’avais entendu ma voix répéter le : Vous. Je semblais étonné et pourtant, ce n’est pas ce que je ressentais. Il m’expliquait. Encore une fois, je ne comprenais pas les pièces du puzzle. Skinhead. Racisme. Meurtre. Père. Mère. Jumelle. Ronnie. À ce dernier mot, je me souviens encore que j’avais pleuré, mais je ne me souvenais pourtant de rien. La femme sévère s’était alors approché de moi, elle m’avait dit des mots qui flottaient dans mon esprit. Famille. Accueil. Adoption. Orphelinat. Guérison. Je ne saisissais absolument rien de ce que me disait cette femme. Je n’avais envie que d’une chose fermer les yeux pour ne jamais les rouvrir. On ne me laissa néanmoins pas la chance de réaliser ce souhait. J’entendais encore des brides de paroles. Cardiaque. Don d’organe. Nouveau cœur. Rejet. Précaution. Repos. J’étais toujours silencieuse quand la femme sévère m’amenait avec elle. J’étais resté quelques jours supplémentaires, mais on avait signé des papiers pour que je puisse sortir. Je n’avais toujours pas parlé. Tout ce que je me répétais en boucle dans ma tête c’était Devon, Ronnie, Devon, Ronnie… Dans la voiture, j’étais assise à l’arrière, mon regard rivé sur la fenêtre qui laissait défiler un paysage. On s’arrêtait devant une maison blanche, une grande pelouse verte, une clôture toute aussi blanche et sur le terrain se hissait le drapeau du pays. Je détournais le regard, posant mes yeux sur mes genoux dénudé par la robe que je portais. On m’avait acheté des vêtements ou simplement on avait été cherché les miens. Je devais bien avoir des vêtements avant ? On ne m’avait pas bien expliqué la situation, pourtant, ils avaient essayés, mais je ne comprenais pas. Ce qu’ils tentaient de me dire n’avait pas de sens, après tout ça ne pouvait pas être vrai comme je ne m’en souvenais pas. La porte de la voiture s’ouvrait et je descendais, laissant mon regard porté vers le sol. Je suivais la femme, toujours silencieuse, elle sonnait à la porte. J’entendais du bruit derrière la porte. Elle s’ouvrait sur un homme qui souriait, je le regardais un instant avant de baisser mon regard sur le sol à nouveau. « Elle est timide. », disait la femme qui m’avait amené ici. « Ce n’est pas grave. Bonjour, je suis Patrick. », disait-il en se penchant vers moi. J’avais aussitôt un mouvement de recul. Même si je n’avais pas de souvenir de ma vie avant mon réveille, j’avais une sensation étrange qui m’envahissait en regardant cet homme. Je ne pouvais pas décrire ce que c’était, mais je n’aimais pas cela. Une femme arrivait près de lui, se penchant à son tour et me tendait une main, que je refusais de prendre. « Enchantée Devon, moi c’est Sarah. » La femme sévère, qui s’appelait Gwen, me poussait légèrement dans le dos. « Ne vous en fait pas, elle reparlera. », affirmait-elle, alors que je mordais l’intérieur de la joue en entrant dans la maison qui sentait la lavande. On me présentait ce couple qui m’allait me prendre sous leur aile. Ma famille d’accueil.

3 octobre 1999, ça faisait moins d’un mois que je vivais chez Patrick et Sarah, je n’avais toujours pas dit un mot. Ils étaient gentils, là n’était pas le problème, je ne savais juste pas quoi dire. Merci, peut-être. Je n’en trouvais hélas pas la force, je me sentais toujours aussi vide. Tous deux s’inquiétaient pour moi, je ne souhaitais pas qu’on ait ce ressenti à mon égard, mais en même temps je ne pouvais y échapper. « Dede tu dois sourire. » J’ouvrais les yeux dans la pénombre de ma chambre. En dormant, j’avais vu un visage identique au mieux, mais sa voix semblait plus douce que la mienne. En plus, elle n’était pas moi. Je ne pouvais l’expliquer, mais ce n’était pas moi. J’avais envie de pleurer, de petites perles se créaient à la commissure de mes paupières, alors que je cherchais ce visage tout autour de moi. J’étais seule dans cette pièce et pourtant, je l’avais vu. Elle me souriait. Elle me disait que je devais sourire. Je fermais les yeux, espérant revoir ce visage qui me paressait si chaleureux. Le noir total. Les larmes coulaient à présent sur mes joues. J’avais mal, mon cœur semblait se briser. Je sentais un nœud dans mon estomac, quelque chose de puissant se nouer à l’intérieur de moi. Je voulais revoir ce visage, je le désirais plus que tout. Je me levais, réalisant que je ne pouvais pas rester ici. Si je choisissais ce chemin, jamais je n’allais le revoir. Prenant quelques vêtements que je roulais en boule avant de les glisser dans mon sac à dos Pikachu, je quittais ma chambre après avoir mis des vêtements « corrects » pour aller dehors. Je sortais par la fenêtre de ma chambre. Glissant sur le toit, je tombais dans le buisson en dessous de ma fenêtre. La rue était sombre, effrayante, mais désormais j’avais un but. Retrouver ce visage. Je marchais donc dans Los Angeles en plein boulevard. Il y avait plein de femmes sur des souliers de grandes personnes, je les regardais impressionnée. « Une gamine ! Qu’est-ce que tu fais ? Tu t’es perdue ! » Lorsqu’une d’elle s’adressait à moi, j’ouvrais grand les yeux avant de prendre la fuite. Je courais tout en regardant derrière moi, entrant en collision avec quelque chose. Je relevais mon regard pour voir un homme qui me souriait. « Tu es perdue ? » Je secouais la tête pour dire non, en fait, je n’en avais pas la moindre idée d'où j'étais réellement. « Tu es seule ? » Je ne répondais pas, le regardant s’accroupir devant moi. « Tu es avec tes parents ? » Je secouais à nouveau ma tête en signe de négation. « Ils sont loin ? » Je me mordais la lèvre inférieure. « Ils sont au ciel. », disais-je, c’était la première fois que je parlais depuis que j’avais dit « vous » à l’hôpital. En fait, j’avais compris certaine chose, pas tout, il y avait encore des choses que je trouvais étrange et que je ne comprenais pas. Sauf cela, j’avais compris que j’avais perdue mes parents, ma famille. J’avais aussi déjà entendu Gwen parler d’une Ronnie, elle disait que c’était ma sœur jumelle. « Oh, je suis navré. Que fais-tu ici alors ? » Je regardais l’homme me mordant la joue. « Je cherche Ronnie. », disais-je timidement, il avait l'air gentil. « Qui est Ronnie ? », me demandait-il en fronçant les sourcils. « Ronnie, c’est mon miroir. », répondais-je en pointant mon visage. « Je l’ai vu cette nuit. Elle m’a parlé. Elle était dans ma chambre, mais elle a disparue. », continuais-je en faisant une moue de déception. « Tu veux que je t’aide à la trouver ? », me disait-il en me tendant la main. « Oui. » Je lui prenais la main et on la cherchait ensemble. Il me parlait qu’il faisait de la magie. Puis, il sortait même une pièce de derrière mon oreille. Il était vraiment gentil. J’aimais bien, Gaspard.

10 juin 2005, depuis ma rencontre avec Gaspard, j’étais resté avec lui et la famille que j'avais découverte. « Concentre-toi Coco ! » Je claquais ma langue dans mon palais en regardant Lupin. C’était un garçon qui avait été recueilli par Gaspard, je ne connaissais pas son vrai nom, tout comme moi il avait choisi de porter un surnom. J’avais choisi le mien à cause des cocos de Pâques, eux ils avaient une vie colorée et j’en voulais une comme la leur, même si elle était éphémère. À pas de loup, je m’approchais d’un mannequin, je devais voler le portefeuille dans la poche de celui-ci. Le cliquetis de la clochette retentit. Je poussais un soupire. Jusqu’à maintenant, j’avais appris à voler pour me nourrir, faire du charme pour qu’on me laisse filer au cas où et je savais déjà quelques tours de passe-passe. Lupin fermait frénétiquement le bouquin qu’il lisait. Les pages étaient roulés, jaunis, mais c’était semble-t-il son roman favori. Il avait d’ailleurs tiré son surnom de ce livre. Pour ma part, je n’avais encore jamais lu Harry Potter, mais j’avais vu le premier film en m'incrustant dans une salle de cinéma. Cette histoire de sorcier me faisait rire. « Coco, si tu arrives à léviter, je vois pas pourquoi tu arriverais pas à voler ce portefeuille. » Je tournais la tête pour le regarder, je savais que mon regard n’était pas tendre. « Ça va ! Toi tu jongles et je ne te dis rien ! » On avait tous nos spécialité au sein du cirque. J’entendais les rires des autres enfants. « Vas-y Coco ! » Un peu partout dans ce vieux théâtre se trouvait bon nombre d’enfant de divers âge, tous avaient été recueillies par Gaspard. Pour l’instant, j’étais encore la plus jeune, la dernière arrivé et malgré ça, je montrais un caractère de forte tête. Généralement, on partait en tournée, mais quelque fois comme cette fois-ci, on revenait dans ce théâtre abandonné. Je n’avais pas fait beaucoup de spectacle, restant surtout avec Lupin pour qu’il m’apprenne à voler. Seul Gaspard pouvait me montrer la prestidigitation. « Gaspard revient quand ? », demandais-je en croisant mes bras sous ma poitrine inapparente. Lupin s’allumait une clope. « J’ai une tronche d’horaire ? », rétorquait-il avec un air blasé. « Ouais ! » Je lui tirais la langue, avant de me retourner pour me concentrer sur le mannequin. Je voulais lui prouver que j’étais capable, ainsi il me laisserait tranquille et je pourrais profiter du reste de mon après-midi pour aller écouter les cours au lycée du coin. Même si Lupin et d’autre m’avait appris certaines choses, j’aimais bien aller écouter. Contrairement à beaucoup d’entre eux, j’étais très jeune quand j’étais arrivé. Donc mon éducation n'était pas faite. En fait, on ressemblait un peu aux enfants perdus de Neverland. Doucement, j’approchais du mannequin et glissant ma main, j’arrivais à prendre me portefeuille sans faire sonner la clochette. Je le sortais. « Yeah ! », disais-je fièrement tout en faisant la danse de la victoire ! Des applaudissements retentirent dans toute la salle. Je tournais la tête vers ce son, voyant Gaspard se tenant debout dans l’allée centrale. Près de lui se trouvait un petit garçon. Tout le monde s’approchait, c’était ce qu’on avait de plus ressemblant à un père. « Bravo Coco. » Je souriais. Quand je réussissais quelque chose comme ça j’avais toujours droit d’apprendre un tour de magie plus complexe. Je regardais le gamin près de Gaspard. « Salut. » J’entendais alors la voix de mon « père ». « C’est toi qui va-t’en occuper Coco. » J’ouvrais la bouche étonnée. « Moi ! » J’étais heureuse, mais aussi stressée, je n’avais jamais enseigné à quelqu’un quelque chose. Je me penchais vers le garçon, lui adressant un sourire. « Moi c’est Devon, mais tout le monde ici m’appelle Coco. » C’est ainsi que je rencontrais Austin, celui qui allait devenir ma moitié, une part du miroir qui était toujours brisé.

4 juillet 2010, je me dirigeais de plus en plus vers ma seizième année. J’étais habitué à la vie qu’on m’avait donnée depuis la mort de ma famille. J’étais assise sur la rambarde du quai près de la fête foraine, une sucette à la bouche je regardais cet endroit qui me semblait bien animé. On aurait pu croire que ça aurait été différent en ce jour patriotique, mais non. Les gens affluaient en grand nombre arborant les couleurs du pays, j’avais d’ailleurs moi aussi décidé de monter ces couleurs portant un rouge à lèvre d’un rouge pompier, des shorts en jeans et un débardeur bien ample avec un aigle à la devanture. Je ne portais néanmoins pas de soutif, signe de liberté. Je m’étais maquillé de petite étoile blanche sur ma joue gauche qui ressortait très bien sur ma peau halée. J’avais faussé compagnie à Austin, m’étant disputé avec lui la veille pour quelque chose de futile, je n’avais pas envie de rester dans notre repère. Je voulais prendre l’air, ne plus penser à tout cela. Croquant la sucette, je me laissais retomber sur mes pieds. Regardant à droite puis à gauche, je me mordais la lèvre inférieure avant de prendre la direction de la fête foraine. Je me glissais entre deux tentes, n’ayant pas les moyens de me payer un billet d’entrer. Je marchais regardant autour de moi, humant le parfum de la barbe à papa, du pop-corn salé et le caramel des pommes d’amour. Je passais à côté d’un stand qui en offrait et alors que le vendeur avait la tête tourné pour s’occuper d’un client, je volais une de ses pommes d’un vert lime recouvert d’un doux caramel. Je préférais de loin celle-ci au pomme rouge et sucre d’orge. Je croquais dans le fruit, laissant le jus couler à la commissure de mes lèvres et j’allais aussitôt retenir le bout de caramel qui s’était détaché de la pomme. C’était si bon, mais tellement peu élégant à manger. Je continuais mon chemin regardant ce qui m’entourait. J’entrais en collision avec une ou deux personnes volant leur portefeuille, au moins ainsi je pouvais participer à des attractions. Je laissais leur portefeuille tout de même en vue pour que quelqu’un les trouves. Même si j’étais habitué à voler, je ne volais pas impunément. Je m’arrêtais finalement devant un stand de tir avec carabine à plomb. Mon regard se posait sur une peluche d’ourson tout à fait adorable. Je n’avais plus ce genre d’objet depuis longtemps. Ça me rendait nostalgique du passé. Coinçant mes mèches de cheveux derrières mes oreilles, je m’approchais donnant le montant pour trois tirs. J’étais une voleuse, une illusionniste, mais j’étais loin d’être une bonne tireuse. Manquant mes trois tirs, j’affichais une moue en portant mon regard sur la peluche que je convoitais. Je tournais les talons, prête à partir, quand mon regard se posa sur un garçon qui venait d’arriver au stand, je lui souriais. Puis je m’éloignais croisant mes bras dans mon dos, je souriais à ces gens qui jouaient de la musique dans leur coin. Bien que ce fût l’hymne national au gazou, je trouvais ça charmant. C’était une façon pour eux d’exprimer leur plaisir en cette journée. J’entendais alors des pas de course qui semblait ralentir en approchant de moi, sur la défensive je tournais la tête pour regarder de quoi il s’agissait. J’avais l’habitude qu’on envoie les flics ou sécurité, ce qui créait en moi une certaine crainte. Ce n’était pourtant ces hommes en uniforme qui arrivaient, mais ce garçon du stand de tir qui s’arrêtait devant moi tenant dans ses mains la peluche que je convoitais. Il me saluait et je relevais mon regard verdâtre vers lui. « Salut. », disais-je un peu étonnée de voir quelqu’un m’aborder ainsi. Il me tendait la peluche et j’ouvrais grand les yeux. « Y fallait pas ! » On ne m’a jamais offert de cadeau, je ne savais pas comment le prendre. Il souriait et je sentais mes joues brûler d’un feu incandescent. Il se présentait, disant s’appeler Rainbow. Je souriais, laissant même un rire s’échapper de mes lèvres. Plus sérieusement, j’étais certaine que c’était un surnom ou un pseudonyme, ne pouvant m’imaginer que c’était son vrai prénom. « Coco. », disais-je en usant de mon surnom ou du moins celui que j’avais sur scène. J’affichais mon plus beau sourire, après tout même si j’avais ris ce n’était pas par méchanceté. Un arc-en-ciel c’est toujours joli, mais bon je n’avais pas l’habitude des garçons. Enfin si, mais pas avec ce genre d’approche. Ceux qui s’approchaient le plus c’était mes « frères » ou des gamins hauts comme trois pommes qui étaient émerveillé parce que j’étais capable de faire. J’allais partir, quand il me retenu en me demandant si j’étais venue seule. « Oui. », répondais-je en toute simplicité. Autant dire que mon vocabulaire ne semblait pas tant évolué. Mais bon pas besoin de faire de longue phrase pour répondre à des questions. Il m’invitait à passer la journée en sa compagnie et j’acceptais volontiers, de toute manière je savais que j’allais m’évaporer après cette journée. Je ne le verrais sans doute plus jamais. Rigolant comme je ne le faisais qu’avec Austin, je profitais de cette journée sans attendre les douze coups de minuit pour prendre la fuite tel Cendrillon. On avait essayé quelques stands, un ou deux manèges pour finalement finir dans la roue de fer. Le soleil se couchait sur Los Angeles. Dans la grande roue, je regardais le vaste océan qui s’étendait devant mon regard. Je rêvais tant de liberté. « C’est splendide. » J’avais envie de versé une larme, mais je gardais ce sentiment enfouie en moi serrant la peluche dans mes bras. Je n’étais jamais monté aussi haut et l’impression de voler me fit fermer les yeux alors qu’on arrivait tout en haut. Je souriais riant en sentant une brise caresser mon visage, mes cheveux dansant avec la brise. Même si je ne le connaissais pas, que je lui avais menti pour mon âge, ne faisant pas mes quinze ans, je me sentais bien en sa présence. Sûrement que c’était justement parce que je ne le connaissais pas que je me sentais aussi sereine. Je tournais la tête pour le regarder et je croisais son regard, avant que nos lèvres ne viennent se rencontrer. Je fermais à nouveau les yeux, c’était mon premier baiser et je le vivais avec un parfait inconnu. Je n’étais pas ce genre de fille à rêver de romance, je n’y croyais pas vraiment pour tout dire. C’était peut-être une carapace que je me créais, mais j’étais habituée et puis c’était mieux ainsi. Aucune attache. Aucune perte. On descendait de la nacelle à la fin de la ronde et j’enfouissais mon visage dans la peluche. C’était sans doute qu’un rêve, l’altitude qui nous avait fait faire cela. Car bien que je n’aie jamais été fleur bleu, je ne m’étais pas attendu à partager un baiser avec lui. Il y avait toujours une explication à tout, pour l’instant je ne trouvais que l’altitude, mais ça aurait pu être un manque d’oxygène ou bien simplement une envie soudaine d’échanger de la salive ! Je m’achetais une glace, alors qu’on quittait la fête pour se rendre sur la plage non loin. Les gens semblaient de plus en plus rentrer chez eux, laissant les lieux déserts, je léchais ma glace en le regardant. J’avais le fou rire, c’était ce qui se produisait quand j’étais timide. Tout cela semblait être un rêve, je glissais mon doigt dans la glace molle au chocolat, me mordant la lèvre avant d’aller lui étaler sur la joue. Je riais. Même si je ne le connaissais pas, il y avait une part de moi qui se trouvait sans gêne agissant comme je l’aurais fait avec n’importe qui. Avant qu’il ne réagisse, je partais à la course suivit aussitôt de près par lui. Il m’attrapait, m’emprisonnant dans ses bras et je sentais ses lèvres se poser contre la peau de mon cou. Je ne pourrais pas dire pourquoi ni ce qui m’avait pris, mais je me laissais entraîner dans ce moment féerique. Un monde que je croyais impossible à franchir, ne possédant pas la clé du bonheur. J’aurais pu être cette fille facile au vu de ma vie, mais qu’est-ce que ça allait m’apporter ? Pourtant, j’étais là avec lui. Cachée sous un quai, je vivais ma toute première fois. Je ne savais pas où tout cela me mènerait, j’étais sans doute une de plus à son tableau, mais qu’importe. J’avais apprécié ce moment, j’avais désiré chaque parcelle de sa peau. Et finalement, j’avais fini la soirée assis avec lui sur la plage à regarder les feux d’artifices bleus, blancs, rouges. Je ne disais rien, serrant simplement cette peluche qu’il m’avait offert. Ce moment, je désirais le garder, mais je devais le taire et user de ma magie pour en faire un simple rêve. Il avait fini par s’endormir quand je me levais, apposant mes lèvres sur sa joue et le quittant comme la voleuse que j’étais. La fin du conte de fée avait sonnée.

17 septembre 2010, ouvrant la trappe de la boîte à lettre, je glissais le portefeuille à l’intérieur après avoir retiré tout ce qui me semblait être de valeur. Le soleil se couchait sur la ville, laissant briller les immeubles. Ça ne faisait que quelques heures qu’on était revenu de la dernière tournée du cirque. J’étais épuisée, mais surtout je mourrais de faim. J’avais besoin d’argent pour me payer quelque chose dans un fastfood et puis, je savais que Gaspard serait heureux que je lui ramène quelques petits trucs. Je faisais tournoyer la bague que j’avais trouvée entre mes doigts. Tant de questions se chamboulaient en moi, est-ce qu’un jour on m’offrait ce genre de bijou ? Je la regardais, la glissant à mon doigt, ça n’allait pas. Ça me semblait tellement étrange. Je n’étais pas faite pour qu’on emprisonne comme un oiseau privé de ses ailes dans une cage. Je retirais la bague, la glissant dans la poche de mon short. J’aimais Los Angeles, c’était toujours paisible et la chaleur y était agréable. Je n’avais jamais été le genre de fille à aimer la neige. Les flocons qui tombent dans un ciel gris, certes ça pouvait être magique, mais il y avait tellement plus d’inconvénients. Je commandais mon bigmac et deux portions de frites, ainsi qu’un coca. Ma commande mise dans un sac en papier orné d’un gros M jaune, je sortais pour aller au point de rencontre rejoindre Austin. J’étais partie un peu avant lui comme Gaspard voulait lui parler. Assise sur un banc, je mangeais en silence, laissant le coucher de soleil caresser ma peau. Une musique me fit relever mon regard, le portant sur un groupe de jeune très certainement plus vieux que moi. Je penchais la tête sur le côté, laissant retomber mes cheveux en cascade sur mon épaule. Je mangeais vite fait les quelques frites restantes et me levait pour m’approcher. J’étais de nature curieuse, regardant leur stéréo, puis eux et me passant une main dans les cheveux je me mettais à faire en miroir les mouvements du garçon devant moi. Mes mains posées sur mes joues, j’essayais de garder toute ma concentration sur les pas, relevant une fois ou deux mon visage pour croiser son regard. Je laissais un rire cristallin quitter mes lèvres au fur et à mesure, que je prenais le tour des mouvements. Le garçon devant moi étirait sa main pour prendre la mienne et je me laissais guider, alors qu’il me lançait dans les airs. J’avais déjà dansé, mais jamais ainsi. Je retombais dans ses bras en passant mes bras autour de son cou. Je sentais mon cœur palpiter comme jamais, je relevais mon regard vers le sien. Il me souriait et je riais finalement, me laissant reposer sur le sol. « Moi c’est Aymeric. » Je replaçais une mèche de mes cheveux lâchés derrière mon oreille. « Co… Devon. » J’avais hésité à donner mon surnom ou mon véritable prénom. « T’as ça dans le sang ! » Je souriais. « Je n’ai pas dansé depuis bien longtemps. » En fait, je n’en avais pas vraiment de souvenir. Avant mes six ans c’était toujours flou. Tout ce que je savais faire c’était de reproduire les parcours fait par Gaspard et aussi dingue que le terrain de jeu de Matthew Murdock. C’était surtout des acrobaties en tout genre, je ne voyais pas toujours le lien de tout ceci, mais il affirmait qu’ainsi on pouvait bien prendre la fuite. Je ne l’avais jusque-là jamais expérimenté. Je regardais le garçon devant moi, alors que ses amis venaient se poster derrière lui. Je les regardais, jusqu’à ce que mon regard se pose sur l’un d’eux. J’entrouvrais la bouche, mais j’entendais la voix d’Austin m’appeler. « Désolé, je dois y aller. Ce fût un vrai plaisir. », disais-je en leur serrant la main à chacun d’eux. Puis, je partais en courant rejoindre ce gamin qui était désormais ma moitié. Il me regardait en haussant un sourcil et je lui souriais en lui donnant le sac de MacDo’ contenant la seconde portion de frites, que je n’avais pas mangé.

14 février 2011, depuis ma rencontre avec Aymeric, Rainbow, Carter et Maddox, j’étais retournée les voir plus d’une fois. J’essayais d’y aller le plus souvent, mais parfois je partais pendant de longue période, j’essayais de me trouver des excuses. Ce n’était toutefois pas toujours facile. Je ne voulais pas parler de ma vie, de ce qui la régissait car contrairement à eux je n’étais pas à l’université. J’étais une gamine de seize ans qui n’allait même pas au lycée. Je m’amusais bien avec Aymeric, même si je ne pouvais m’empêcher de regarder Bow. J’avais découvert qu’il sortait avec une petite blonde et j’avais aussitôt retenue tout fantasme le concernant. De toute manière je ne pouvais pas me livrer à ce genre de sentiment. « Ça va Dede ? » Je tournais la tête vers Aymeric qui se tenait près de moi l’air soucieux. Je me sentais mal pour lui, j’avais accepté sa demande de sortie dans le seul but d’oublier son meilleur ami. Il était gentil même très attachant et je lui souriais, glissant mes doigts entre les siens. « Oui, j’étais simplement dans mes pensées. » Son sourire revint et je lui rendais d’autant plus, alors qu’il m’attirait au prochain aquarium. C’était le genre d’activité que je n’avais jamais faite et il était le seul à savoir ce détail. Je lâchais sa main m’approchant de la vitre, déposant mes mains sur celle-ci regardant avec émerveillement un bélouga qui s’approchait. Son museau venait se coller où ma main se trouvait, même si je ne le touchais pas j’étais fascinée par ce moment. Je riais devant tant de beauté, alors qu’on prenait une photo. Je me tournais pour voir Aymeric qui riait, je devais afficher un drôle d’air. Je ne lui en voulais pas, j’étais seulement étonnée. Je n’avais pas pour habitue qu’on me prenne en photo dans un moment aussi simple. Je m’approchais prenant son portable pour regarder la photo. Il passait une main autour de mes épaules et je me lovais contre lui. C’était agréable ce genre de moment, je ne pouvais pas le nier. Pourtant, au fond de moi, j’avais l’impression que ça m’était interdit. Je n’avais pas accès à ce bonheur. Je laissais une larme couler sur ma joue. « Héééé Dede ! Qu’est-ce qui ne va pas ? Tu as mal quelque part ? Tu veux qu’on rentre ? » Il était tellement gentil, tout autant que Bow ce fameux 4 juillet, si ce n’est pas plus. Je relevais mon regard vers lui. Je ne me sentais pas la force de dire quelque chose. Il me prenait alors dans ses bras et se montrant patient, il attendit que je sèche mes larmes. Il n’avait définitivement pas l’allure des garçons de mon entourage. Seul Austin agissait ainsi avec moi, mais ce n’était pas pour les mêmes raisons ou sentiments. Je restais dans ses bras de longues minutes, silencieuse, puis je sentais ses mains se poser sur mes joues. Je relevais les yeux vers lui, déposant mes lèvres sur les siennes. Je pouvais bien m’autoriser un peu d’amour, seulement ça devait rester secret.

18 octobre 2011, ça faisait huit mois que je sortais avec Aymeric. Je ne le voyais pas autant que je le désirais, mais il ne semblait pas tant dérangé par cela. Je ne lui avais toujours rien dit à propos de ma vie, ma famille. J’avais néanmoins réussi à m’accorder un week-end à Vegas avec les garçons. J’avais beau être une fille, je ne me sentais pas mit à part. Je m’amusais avec eux, je faisais les mêmes conneries et bien entendu je m’évadais tout comme eux dans la danse. J’étais assis sur la banquette arrière avec mon copain et Maddox. J’avais usé de mes fausses cartes pour cette fin de semaine, ce n’était pas nouveau, mais ça m’amusait toujours autant. J’avais mes doigts entrelacé avec ceux d’Aymeric, nous ne nous affichions pas en publique, ce que j’appréciais, même devant ces potes. Je riais à une plaisanterie de Bow, mon ressentit à son égard avait changé. J’aimais réellement Aymeric qu’importe ce qu’avait été mes sentiments avant. On s’arrêtait au feu rouge et je me retournais pour regarder celui qui faisait vibrer mon cœur quand la voiture se remettait en route. Mes yeux s’agrandir à la vue de ce camion qui fonçait droit sur nous. « BOW ! », hurlais-je quand on se fit percuter, ma tête allait se percuté sur Maddox en premier lieu. Je voyais les éclats de verre volé autour de nous alors qu’on semblait être dans un manège de fête foraine. Puis, j’entendais le bruit de la carrosserie qui grattait la route. La musique laissait un arrière-goût amer à ce moment tragique. Tout s’arrêtait finalement. J’ouvrais les yeux que j'avais fermés entre temps, regardant autour de moi, Aymeric était méconnaissable, je glissais ma main sur sa joue. Je sentais mon cœur se serrer. Je regardais autour de moi complètement paniquée, me mettant à pleurer cherchant mon souffle qui semblait avoir disparu. J’entendais alors des gémissements. « Bow ? », disais-je d’une voix mal assurée, tremblante par la peur, la douleur et mes pleures. J’aurais aimé faire plus, mais je sentais une douleur à mon thorax. Je poussais une sorte de plainte, ma main cherchait à tâtons la boucle de la ceinture de sécurité. J’appuyais dessus, me laissant tomber sur le toit en dessous de moi. Une seconde plainte. Je devais sortir de là, je me sentais étouffer. Pleurant, je rampais en direction de mon compagnon qui ne semblait plus présenter de signe de vie. Je poussais la porte avec mes mains, tout du moins j’essayais. J’aurais pu sortir par la vitre brisée, mais cette logique ne me venait pas en tête. Je pleurais, frappant la carrosserie jusqu’à épuisement. Je voyais des pieds arriver en courant, mais je perdais vite connaissance. Ce visage que je n’avais pas revu depuis des années apparut dans mes songes. « Dede, tu devrais faire plus attention. »

20 octobre 2011, deux jours s’étaient écoulés depuis l’accident, j’avais repris connaissance le jour même. Le lendemain, j’avais quitté ma chambre pour aller voir celle de Maddox, mais aussi celle de Rainbow. Alors, qu’il dormait, j’avais pleuré de longues heures près de lui. Les médecins avaient dit que j’avais eu de la chance, quelques ecchymoses et c’était tout. J’ignorais comment j’avais fait pour m’en sortir, mais j’avais mal. Mal d’avoir perdu deux amis et voir les deux autres couchés dans leur lit me brisait d’autant plus le cœur. On avait aussi dit que j’avais des problèmes, une maladie cardiaque, on m’avait déjà greffé un cœur. J’avais demandé à savoir qui était le donneur et c’était ainsi que j’avais pu découvrir que j’avais celui de Ronnie, ma jumelle. Je ne pouvais pas nier que cette nouvelle me chamboulait autant que la perte de mes amis. Je n’étais plus sortie de mon lit, j’avais même refusé des visites. La nuit était tombée depuis une heure quand la porte de ma chambre s’ouvrait. J’étais toujours en position assise, relevant mon regard croyant que c’était une infirmière. J’avais tort. Je voyais alors le visage de Gaspard, ce visage que je voyais toujours souriant était déformé par la colère. « Tu m’as menti ! » Pour la première fois, j’avais terriblement peur de lui. « Austin m’a tout raconté sur ta petite escapade. » Je laissais des larmes couler sur mes joues. « Je voulais… » Il fit un signe de la main pour arrêter mes paroles. « Tais-toi ! » Je retenais un pleure dans ma gorge. « Tu me déçois Coco ! Je croyais que tu aimais notre famille. Je t’ai tout donné et c’est ainsi que tu me remercies ! Tu me dois trop pour pouvoir partir ainsi. Tu n’es pas fait pour être libre. » Je le regardais avec étonnement, j’avais toujours peur qu’il me fasse du mal, mais je comprenais certaine chose. Il s’approchait, m’empoignant le bras avec force. « Tu viens avec moi. » J’ouvrais la bouche, mais il ne me laissait pas le temps de parler qu’il me tirait hors du lit. Je tombais sur le sol, alors qu’il continuait de me tirer. « Non ! Je veux rester, laisse-moi rester ! Je ne veux pas les laisser seuls ! Je reviendrai après, je te le promets ! », disais-je en pleurant. Je me sentais minable et tellement faible. « Hors de question, nous quittons Los Angeles demain à la première heure et tu viens avec nous. » Je me débattais, alors qu’une autre personne ouvrait la porte. Je reconnaissais Lupin, je le repoussais avec mon pied. Il frappait si fort ma joue, que je perdais tous mes moyens de défenses. Je laissais seulement les larmes couler sur mes joues, alors que tout deux me sortait de l’hôpital en restant incognito. J’étais une fois de plus brisé, mais j’étais anéantie de ne pas leur dire au revoir.

22 février 2015, ça faisait plus de deux ans que je n’avais pas remis les pieds à Los Angeles. Gaspard faisait tout pour qu’on évite d’y retourner. Je n’avais jamais parlé de cette fameuse nuit à l’hôpital à Austin. Je n’en avais pas le courage et j’avais l’impression qu’on me surveillait en permanence. Lupin me faisait vivre un enfer, à chaque fois que je me retrouvais seule avec lui, je devais le confronter. Il ne me pardonnait pas mon escapade, cette liberté dont je rêvais tant. On s’était arrêté à Baltimore pour monter nos chapiteaux, les gens affluaient pour nous voir. Austin et moi, on avait gagné une réputation tout en partageant maintenant la plus part de nos tours ensemble. On ne faisait plus dans le simple, on avait muri. Notre numéro venait de toucher à sa fin, enfin la partie me concernant. Une serviette sur les épaules, j’étais retournée en coulisse pour me diriger vers notre roulotte. Lupin m’empoignait alors le bras, je le regardais lui et cette main posée sur moi. « Quoi ? », disais-je en haussant le ton, je n’aimais pas cette mainmise sur moi. « Oublie pas tout ce que tu dois. », me disait-il d’un ton froid, sans vie. Je retirais mon bras avec violence, le regardant avec rage. « Je sais très bien tu ne cesses de me le rappeler ! Change de disque Lupin ! » Il avançait vers moi, m’emprisonnant entre un mur et lui. « Qu’est-ce que tu veux réellement ! » Son sourire s’étirait sur son visage. « Poursuivre ton éducation, après tout tu dois être… À moins, que… Mais oui, un de ces quatre mecs. » J’ouvrais grand les yeux, je saisissais très bien où il voulait en venir. Je n’avais pas envie d’en entendre plus. « Ça suffit ! », disais-je en le repoussant, mais contrairement à lui ma force bénin. Il me repoussait contre le mur et je retroussais mes lèvres tel un animal sur la défensive et prêt à attaquer. Je sentais sa main parcourir ma cuisse nue et encore mouillée. « Lupin arrête ! », disais-je en le repoussant cette fois avec plus de force. Il reculait assez pour que je lui envoie un coup là où ça fait mal. J’entendais des voix, d’autres qui venaient par-là avant de monter sur scène. Je regardais Lupin en fronçant les sourcils, alors que je voyais son visage déformer par la rage. Je prenais mes jambes à mon cou et courant, j’allais me réfugier dans ma roulotte. Je verrouillais la porte et j’allais me cacher dans un coin, repliant mes jambes contre mon corps. J’enfouissais ma tête entre moi et mes genoux. Je tremblais, puis on tambourinait à la porte. Je relevais la tête. Une voix. Cette voix. Celle qui trouvait toujours le moyen de me faire sourire malgré tout ce qui pouvait rendre ma vie insupportable. Austin. Je me levais, laissant tomber la serviette contre le sol. J’ouvrais la porte et une fois tous les deux, je le regardais droit dans les yeux. « Enfuyons-nous ! Ce soir ! » C’était peut-être idiot comme idée, mais je ne pouvais plus vivre ainsi. Je voulais retrouver ces moments de liberté qui m’avait tant rendu heureuse.

26 février 2015, quatre jours tellement pénibles, je n’avais rien dit à Austin. Mais j’étais attristé par son refus de partir, seulement je ne me voyais pas quitté cet enfer sans lui. J’avais tout de même essayé de lui faire voir la vérité, mais il ne semblait pas me croire. Contrairement à Austin, Gaspard avait eu vent de l’histoire et je ne savais plus quoi faire. Il m’avait bien fait comprendre que je devais arrêter mes « bêtises ». Je me tenais donc à carreaux désormais, plus je me faisais petite et plus j’avais d’espérance pour qu’il ne m’arrive rien. Seulement, Gaspard semblait être à cran, toute cette histoire l’avait rendu héritable. Alors, qu’on revenait d’une « chasse », il éclatait de fureur au vu du peu que certain avait ramené. Je n’étais pas la meilleure, mais on pouvait me considérer parmi ceux qui ne faillissent jamais. C’était sans doute une des raisons qui poussait Gaspard à tant vouloir me garder. Je poussais un soupire retournant à ma roulotte, je ne vagabondais de moins en moins, préférant me terrer dans mon cocon. Sortant un livre de la poche de mon manteau, j’ouvrais la première page avant de me poser sur mon lit. Je regardais tristement cette carte représentant les États-Unis. Oui, j’avais volé un carnet de map routière, je feuilletais les différentes régions jusqu’à m’arrêter à la page de la Californie. La porte s’ouvrait et comme tous ces derniers jours, je sursautais, laissant tomber le carnet sur le sol. J’oubliais un instant celui-ci, alors qu’Austin me disait vouloir partir. Mon visage impassible, se transformait aussitôt et me levant j’allais l’enlacer mes bras autour de son cou. Il ignorait tout et pourtant en prenant cette décision, il me soulageait d’un énorme poids. « Merci Austin. » J’apposais chastement mes lèvres sur sa joue. « Il faudrait partir de nuit, j’ai amassé assez d’argent pour payer des billets de car. J’ai même volé des somnifères. » Je me reculais, tout était planifier dans ma tête et je mettais tout en œuvre depuis ces quatre derniers jours. Même si je n’étais pas certaine de partir, ça me sécurisait de savoir que j’étais prête à tout moment. « Il ne nous manque que la destination. », continuais-je avec une légère moue. On ne pouvait pas quitter le pays, à moins de traverser illégalement une frontière. Car sans passeport on ne pouvait pas aller bien loin. Il me proposait alors, Pasadena. Le soir même, je m’étais arrangé pour faire les boissons versant quelques comprimés dans le café de Gaspard et Lupin. Les autres n’en avaient pas de besoin. J’avais fait mon sac et une fois la lune haute dans le ciel, j’avais fui avec Austin vers une gare. Je nous avais acheté deux billets de bus direction Pasadena. Par chance, un partait dans l’heure qui allait suivre. En partance de Baltimore, le trajet allait nous durer trois jours. J’avais pris place tout au fond et ce n’était qu’une fois le bus partit que j’avais réussi à fermer les yeux, appuyant ma tête sur l’épaule d’Austin et entrelaçant mes doigts avec les siens. Tout ce que je souhaitais, c’était que tout cela ne soit pas simplement éphémère.

Aujourd’hui, trois mois se sont écoulés depuis que j’ai mis les pieds à Pasadena. Je ne peux pas dire que ma vie soit rose, je suis dans une ville dont j’ignore beaucoup de chose, je vis dans un immeuble abandonné squatter par des SDF. Tout ce que je sais, c’est que sans Austin je serais toujours là-bas et par chance, il est avec moi. Il y avait aussi maintenant Baloo, un pincher nain que j’avais trouvé dans la rue. Il a beau être petit, n’avoir que trois pattes, il peut se montrer encore plus agressif qu’Austin et moi réuni. Disons que sa présence et celle de ma moitié me sécurise même si je tente de me montrer forte. Puis, il y a notre vie de tous les jours, celle qui nous garde en vie. Poussant un soupire, j’arrivais près d’Austin, je le regardais alors que je sortais de ma poche de maigre recette de cette « chasse ». « Tu peux m’expliquer pourquoi le crédit est à la mode ! », disais-je en affichant un air exaspéré, avant de rire doucement. Les gens ne trainent plus autant d’argent sur eux, pourtant il y a toujours des poissons dans l’océan. J’avais tout de même réussi à voler deux portables, quelques cartes de crédit, même si on ne pouvait pas les utiliser plus d’une fois. Mais au moins, on pouvait revendre les téléphones. Je sortais de ma poche un vieux paquet de carte, le tendant à celui qui constituait ma seule famille. « Prêt à te donner en spectacle ? » Un large sourire fendait mes lèvres, car malgré tout le mal qu’on avait connu, cette famille nous avait tout donné. Une vie. Une personnalité. Une passion. Mais aussi, une famille. Une amitié. Une fratrie. Il était seulement temps qu’on brise nos chaînes pour voler de nos propres ailes pour créer ce qui nous manquait. La liberté.



Dernière édition par Devon R. Floyd le Dim 28 Juin - 9:50, édité 10 fois
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Ton début de fiche FLOYD, DEVON ▬ À la recherche de son Aladdin, enfin celui qui saura utiliser sa lampe magique  2162325870 - bon je lirais les modifs aprés FLOYD, DEVON ▬ À la recherche de son Aladdin, enfin celui qui saura utiliser sa lampe magique  3530390436 FLOYD, DEVON ▬ À la recherche de son Aladdin, enfin celui qui saura utiliser sa lampe magique  3676757747 -

Re, re ,re ,re et re FLOYD, DEVON ▬ À la recherche de son Aladdin, enfin celui qui saura utiliser sa lampe magique  2883564238

ça va être cool avec Devon et Bowwww FLOYD, DEVON ▬ À la recherche de son Aladdin, enfin celui qui saura utiliser sa lampe magique  2305309151

Rebienvenue aliiiiiice et gooood tu es canon en fille Surprised - ouai carter c'est un alien FLOYD, DEVON ▬ À la recherche de son Aladdin, enfin celui qui saura utiliser sa lampe magique  2162325870-
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Todd L. Pilliwickle
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Etre père, c'est une histoire de désir, d'amour, d'envies partagées... Mais la paternité est aussi une aventure riche en bouleversements qui nous reconnecte à nos propres racines. Nathanael : mon fils, ma bataille.
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rebienvenue ma Leia FLOYD, DEVON ▬ À la recherche de son Aladdin, enfin celui qui saura utiliser sa lampe magique  1496068409 très bon choix d'avatar FLOYD, DEVON ▬ À la recherche de son Aladdin, enfin celui qui saura utiliser sa lampe magique  2162325870
bon courage pour ta fiche FLOYD, DEVON ▬ À la recherche de son Aladdin, enfin celui qui saura utiliser sa lampe magique  327658377
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RERERERERERERE (...) RE FLOYD, DEVON ▬ À la recherche de son Aladdin, enfin celui qui saura utiliser sa lampe magique  2162325870 FLOYD, DEVON ▬ À la recherche de son Aladdin, enfin celui qui saura utiliser sa lampe magique  3530390436
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Devon R. Floyd
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Style tu peux me bouder FLOYD, DEVON ▬ À la recherche de son Aladdin, enfin celui qui saura utiliser sa lampe magique  2162325870 - ouai on fait style c'est bow FLOYD, DEVON ▬ À la recherche de son Aladdin, enfin celui qui saura utiliser sa lampe magique  2162325870-
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❝ post-it : née à Santa Monica le 31 juillet 1994 ▬ a perdu sa famille à six ans ▬ possède le cœur de sa sœur jumelle ▬ a fuie sa première famille d'accueil ▬ elle n'a jamais été à l'école, elle a tout appris par elle-même en lisant des livres qu'elle volait ou en écoutant des cours sous la fenêtre d'une classe ▬ a grandi dans une famille qui forme un cirque ▬ n'a plus de souvenir de sa vie avant la mort de ses parents et sa sœur ▬ pour se nourrir, elle a apprit à voler et plus encore ▬ rêve de liberté ▬ il y a deux ans, elle a eut un accident de voiture qui a causer la mort de son copain. depuis, elle n'a jamais revue ses amis qui ont survécus ▬ elle a vu plus d'une centaine d'endroit aux états-unis ▬ elle fuit le cirque, en février, avec son frère de coeur ▬ arrivée à pasadena en croyant que c'était un hasard, et pourtant... ▬ adore le shopping dans des bazars ▬ a trouvé un chien, qu'elle a appelé Baloo ▬ raffole des cerises ▬ adore les choses simples ▬ ni connait rien à la technologie

MY ARTISTIC NAME IS COCO ☆

FLOYD, DEVON ▬ À la recherche de son Aladdin, enfin celui qui saura utiliser sa lampe magique  1448402444-devon-andrew2

❝ pseudo : monocle.
❝ crédits : avatar chounette / gif tumblr
❝ avatar : Katerina Graham
❝ présence : Présent(e)
❝ préférences : Rp Roses
❝ disponibilité : Demandez, je vous dirai ♥
❝ autres comptes : AIDEN ▬ (a.levine) l'ancien soldat tourmenté par les fantômes de son passé. GRANT ▬ (g.gustin) le geek stéréotypé qui n'aime pas les étiquettes pré-faites. CARTER ▬ (a.kendrick) la nouvelle maman qui profite des plaisirs d'avoir un enfant, mais ignore ce qu'est la vie de parent à deux. ALVIN ▬ (m.bomer) l'homme a la vie rocambolesque et pire qu'un roman policier. JONAS ▬ (r.amell) le jeune adulte prêt à s'amuser, mais qui est aussi tendre qu'un bisounours. JAMIE ▬ (d.gillies) le rationaliste qui ne croit pas à l'imagination, sauf celle de ses propres mensonges. GWEN ▬ (s.johansson) la jeune femme qui n'a pas peur de se briser un ongle et qui est fan des Red Sox.

anciennement : baptist ▬ parti travailler en Afrique
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❝ depuis : 21/06/2015
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mot doux de Devon R. Floyd un Dim 21 Juin - 17:54
Ouais Surprised enfin on va dire FLOYD, DEVON ▬ À la recherche de son Aladdin, enfin celui qui saura utiliser sa lampe magique  3885577338
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et oui, j'habite a pasadena tout comme toi
et peut-être que je te saluerais !

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mot doux de Invité ► un Dim 21 Juin - 17:59
Oki, je retiens FLOYD, DEVON ▬ À la recherche de son Aladdin, enfin celui qui saura utiliser sa lampe magique  2162325870 viens pas me voir en étant validée FLOYD, DEVON ▬ À la recherche de son Aladdin, enfin celui qui saura utiliser sa lampe magique  2162325870
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Devon R. Floyd
Devon R. Floyd
et oui, j'habite a pasadena tout comme toi
et peut-être que je te saluerais !
http://www.your-family-tree.net/t7062-floyd-devon-a-la-recherche-de-son-aladdin-enfin-celui-qui-saura-utiliser-sa-lampe-magique http://www.your-family-tree.net/t7122-floyd-devon-cherche-un-titre
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mot doux de Devon R. Floyd un Dim 21 Juin - 18:03
Tu pourras pas me résister FLOYD, DEVON ▬ À la recherche de son Aladdin, enfin celui qui saura utiliser sa lampe magique  2162325870 J'aurai le nounours Embarassed
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mot doux de Contenu sponsorisé ► un
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