Il fallait avouer que je pouvais parfois réellement être vile voir même un peu trop. J’avais des idées dans ma tête enfin surtout la certitude que je faisais ce qui était bien. Il fallait avouer que je devais aider à mon émission. Il se passait des choses qui pourraient tout mettre en péril alors que nous avions commencés les tournages la semaine dernière mais que ce fichu co-animateur avait décidé d’aller sur une chaine concurrente. MERDE. C’était le cas de le dire. Bien entendu, j’étais prête à tout pour trouver une co-animatrice mais comment cette idée m’était venue ? Moera était celle dont j’étais la plus proche des MacCallister pour la simple raison qu’elle bosse à la radio tout comme moi. Pas besoin de prendre congé pour la voir. Mon hobby favori était mon boulot. J’y pensais matin, midi et soir mais en ce moment, mon fils prenait beaucoup de place dans ma vie mais surtout ce qui m’entourait. Je n’avais pas le temps de passer voir des gens. Je n’avais pas le temps de voir beaucoup de monde car j’avais une routine assez bien callée. Je voulais bosser, je voulais réussir tout en voulant être une bonne maman. Du temps ? Je n’en avais pas énormément. Je n’avais surtout pas la chance en ce moment de travailler. Nous recevions des dizaines de personnes qui montraient leur bouille pour passer le casting. Je n’étais pas satisfaite. Je voulais une fraicheur mais surtout avoir une connexion. La précédente ? Nous n’en avions pas et elle avait sûrement bien fait d’aller ailleurs dans un sens. Une part de moi était heureuse. Je ne savais pas si ça allait plaire à ma belle-sœur enfin je priais pour que ça lui plaise. Je lui en avais brièvement parlée mais je ne voulais pas laisser mon idée lui donner de faux espoirs. Elle me plaisait mais aux autres ? Je m’étais préparée pour le casting. Un petit short blanc, un débardeur corail et surtout un beau sourire avec mes cheveux attachés en natte sur le côté. Je lui avais donnée rendez-vous au casting de Capitaine America. Vous allez me demander où est le rapport. C’est certain mais je savais que la personne se chargeant du casting de l’émission serait aussi présent. Je voulais qu’elle soit remarquée. Je voulais qu’on sache qu’elle était à l’aise avant de parler d’elle avec cet homme. Je ne m’attendais peut-être pas non plus à ce qu’elle soit prise pour le film ? Ça serait con, ça. Je n’avais qu’une semaine et pas le temps d’être un super héros et pourtant je serais heureuse pour elle. Liam habillé en petit marin enfin ligné blanc et bleu souriait dans le porte bébé accroché à mon buste. Je n’avais pas envie de trainer partout une poussette et j’aimais bien ce porte-bébé qui me permettait de le laisser dormir tout contre moi tout en sachant que tout allait bien. Un petit chapeau blanc sur la tête, il se lovait contre mon décolleté en dormant alors que j’étais à l’entrée de l’hôtel. Il y avait déjà un paquet de participant. A l’entrée, l’on me donnait un numéro et j’en profitais pour en prendre un second pour ma belle-sœur. J’entrais pour l’attendre. Je me posais contre un mur alors que Liam bavait. Je grimaçais tandis que j’avais un coulant de bave qui allait se loger entre mes seins. Parfait mais parfait. Impeccable. J’allais dans les toilettes en me demandant que je l’appelle une fois sortie. Je retirais le bébé du porte bébé et je lui envoyais rapidement un message en sms tandis que Scarlett Johansson sortait de la toilette. J’écrivais. « Y a la blonde de Capitaine America dans les toilettes… rejoins-moi. », sans un mot, je regardais la femme allait se regarder dans le miroir et remettre du rouge à lèvres avant de sortir. Je me trouvais cool. Elle m’avait même sourit. Je regardais le bébé dans mes bras. « T’aurais pu baver sur… » et là, pouf plus de lumières ! Je faisais des gros yeux. « Ok… on a un soucis. », je prenais alors mon portable en faisant de la lumière alors que Liam posais sa tête contre moi en suçant son pouce. 6 mois et aussi doué avec son pouce que son papa. « On va aller retrouver Tatie… et… », je grimaçais en regardant la bave. Je ne pouvais pas nettoyer dans le noir. Je tentais en mal de remettre le bébé dans le porte-bébé avant d’aller sortir des toilettes. « Moera ? », appelais-je alors.

« Aiden aujourd’hui je t’envoi avec Gomez sur un plateau de tournage, y font un casting et planifie quelque chose. Ils ont besoin de secouriste et j’ai promis d’envoyé mes gars. » Je relevais mon regard vers mon boss, laissant filé un sifflement entre mes lèvres fermés. Moi qui pensais quitter plus tôt comme on m’avait donné un shift commençant à 5 heures. Je m’étais totalement gouré. Il me tendait deux badges indiquant qu’on était secouriste. J’en tendais un à Gomez, prenant un sac de secours portatif, avant de quitté le bureau de mon supérieur. Génial. Je n’avais pas la moindre idée de ce qu’il filmait, mais sûrement encore un film avec des explosions, des fusils ou bien des grenades. Le genre de film de série B qui réussit généralement à plaire à la population, même si ce n’est pas tellement élaboré. Sortant mon portable de ma poche arrière, je textais Lullaby, la prévenant que je n’avais pas la moindre idée à l’heure que j’allais rentrer. Je savais qu’elle dormait, mais elle aurait mon message en se réveillant. J’allais me changer pour enfiler mon uniforme, et rejoignait mon coéquipier de la journée à mon ambulance. Je dis mon, mais c’est surtout que c’est celle qui m’est toujours attribué d’office, je ne sais pas pourquoi. Mais je suis presque certain que le 69 du numéro du véhicule y est pour quelque chose. En même temps, il y a bien des secrets qui sont reliés à cette ambulance. On arrivait, alors que des gens désirant s’improviser acteurs d’un jour affluaient aussi. Passant près de la file qui attendait pour entrer, je montrais mon badge et le portier me laissait passer. Inutile de dire, que la simple idée de passer l’audition comme ces gens ne m’enchantaient pas. Je remontais mes lunettes de soleil sur ma tête, suivant les indications qu’on nous avait donné. J’arrivais devant une porte, ouvrant celle-ci en même temps qu’un homme la poussait. On se percutait, m’excusant alors que je n’avais même pas remarquer que c’était Daniel Brühl. L’homme ne sembla pas aussi froid que l’image qu’on pouvait se faire d’un acteur. J’entrais sur le plateau, voyant un décor monter en entier, et je restais stoïque devant tant de travail accompli. Gomez me balançait un coup de coude dans les côtes me pointant du doigt Scarlett Johansson. « Va lui demander un autographe au lieu de me frapper. », disais-je en avançant, sortant de ma poche un baquet de chewing-gum. Je m’arrêtais près d’une chaise pliante où un acteur se trouvait. Il me regardait dans son costume de patriote. « Vous en voulez ? », proposais-je en lui tendant le paquet. Il retirait son masque et je restais sans voix en remarquant la ressemblance avec Aaron, d’ailleurs ça m’échappait. « Aaron, mais qu’est-ce que tu fais ici ? T’as rasé ta barbe ! » L’homme ne semblait pas comprendre, et je comprenais que je venais de me mettre les deux pieds dans le plat. « Désolé… Vous ressemblez étrangement à mon cousin. C’est assez troublant en fait. », poursuivais-je en ne me gênant pas pour toucher sa joue avec mon doigt. J’arrivais à peine à croire que cet homme avait des traits similaires avec mon cousin. « Ça vous déranges si on fait un selfie ? Si je prends pas de photo il me croira jamais ! » Je devais avoir l’air d’un idiot, mais qu’importe dans la tête de cette vedette j’étais une personne parmi tant d’autre qui voulait simplement une photo et qui l’avait pocker sans permission. Pourtant, il semblait amuser de la situation, acceptant mon offre, je me penchais, passant mon bras autour de son épaule je lui donnais mon phone pour qu’il puisse prendre la photo. Je le remerciais, avant de lui demander s’il n’avait pas une petite idée où devait se rendre les secouristes. Il m’indiquait un coin et je m’y rendais, tout en envoyant la photo à Aaron et Lullaby pour l’occasion. Une femme arrivait devant moi. « Enfin vous voilà, on a besoin de vous au cas où s’il arrive quelque chose. Bon c’est surtout pour les cascadeurs, mais sait-on jamais. Vous pouvez profiter du buffet, mais essayez de ne pas trop vous éloignez. » Je lui souriais. Au bout, de quelques heures et un incident résolu, un simple saignement d’un cascadeur, je poussais un bâillement. Décidant de me lever et de bouger, un peu. Je regardais Gomez. « Je vais me dégourdir les jambes, je reviens. » Je prenais une bouteille d’eau neuve et sortant du plateau, je fis à peine une dizaine de pas avant de me retrouver dans le noir complet. J’entendais quelqu’un hurler, sûrement la surprise. Je cherchais mon iphone pour m’éclairer, mais il semblait que je l’avais laissé avec mon coéquipier. Je poussais un soupire. Me tournant, j’entais en collision avec quelque chose ou quelqu’un. « Pardon. », disais-je sans savoir si c’était une personne ou simplement un mannequin.

En ce moment, la ville était en effervescence. En effet, l’équipe de tournage pour Captain America était à Pasadena, et toutes les personnes qui se prenaient pour le ou la futur Patrick Dempsey ou Jennifer Anniston se ruaient aux portes de l’endroit réservé spécialement pour l’occasion afin de pouvoir passer le casting. Sauf que ces boulets devaient croire qu’ils allaient assister Chris Evans, et risquaient d’être déçus en s’apercevant qu’ils ont juste à boire un café, et surtout se taire. Et tout ceci bien sûr pour le grand bonheur de Moera qui les regardait se décomposer en sortant de là. En réalité, elle n’avait pas songé à y aller, mais Olivia avait suggéré qu’elles le fassent ensemble, et pensant que l’expérience pouvait être amusante, elle s’était lancée. Bon en réalité elle savait qu’elle n’allait pas être prise, mais juste pour dire qu’elle avait tenté elle était prête à aller faire le singe devant eux. Tant qu’ils ne lui demandaient pas de faire un rôle de nudiste, ça lui allait. Et qui sait, peut-être qu’aujourd’hui était le jour où elle serait découverte en tant que grande actrice, et finirait aux côté de Jack Sparrow dans Pirate des Caraïbes ? Non, si jamais cela arrivait, son copain serait jaloux de la relation qu’elle entretiendrait avec Johnny Depp, et surtout elle ne voulait pas avoir Amber Heard sur le dos à cause de la jalousie. Alors qu’elle était dans la file d’attente pour récupérer son numéro, elle sentait son cellulaire vibrer dans son sac, et lu le message envoyé par sa belle-sœur, à savoir que Scarlett Johansson était aux toilettes avec elle. Elle sorti donc de la file prétextant un besoin urgent, et se précipita vers les toilettes, où elle croisa ladite blonde. Elle l’arrêta net en la prenant par le bras avant de se rendre compte que ce n’était pas sa meilleure amie, et qu’elle avait été malpolie. Ses joues se mirent à rosir et elle balbutia : « - Excusez-moi, je… je pourrais avoir un autographe ? ». Seulement, elle n’avait pas pris de papier pour recueillir ledit autographe, et son cerveau se mit en marche pour tenter de trouver un endroit où elle pourrait signer. Son t-shirt ? Non, elle devait passer le casting et ne voulait pas qu’on pense qu’elle sortait d’une bagarre avec un marqueur, qu’elle n’avait pas eu le temps de se changer, et qu’elle était souillon. Ses seins ? Non, elle se voyait mal se déshabiller devant Scarlett Johansson pour qu’elle signe sa poitrine. Finalement, elle pensa à son agenda, fouilla dans son sac et le tendit à la jeune femme qui signa avec un sourire, lequel s’évapora dès que Moera eut le dos tourné. Toutefois, elle ne put pas voir grand-chose puisque la lumière s’éteignit soudainement et Moera paniqua. Instinctivement, elle attrapa ce qui tombait à côté d’elle, à savoir la blonde qu’elle embêtait depuis tout à l’heure. Celle-ci ne sembla pas apprécier plus que cela, d’autant plus qu’elle se rendit compte qu’elle ne touchait pas son bras, mais son sein. Elle s’excusa pendant quelques secondes, encore plus confuse avant de se souvenir qu’Olivia l’attendait dans les toilettes. Elle mit la lampe torche de son téléphone en route, et trouva rapidement la porte des toilettes, qu’elle poussa pour tomber sur Olivia et Liam, lequel était blotti contre la poitrine de sa mère, ce qui attendri immédiatement Moera, jusqu’à ce qu’elle se rende compte qu’elle était en train d’éclairer en pleine face les deux, et que si elle continuait comme ça, elle serait celle qui est responsable de la cécité de son neveu. Elle baissa la lumière avant de dire : « - Tu sais ce qu’il se passe ? Parce que j’étais là, à faire signer un autographe à Scarlett Johansson, et tout est devenu noir. D’ailleurs je suis quasiment persuadée qu’elle doit me prendre pour une perverse, étant donné que j’ai touché son sein dans la panique… ». La MacCallister ne savait pas vraiment que faire, étant donné qu’elle n’aimait pas vraiment pas le noir, et tout ce qu’elle trouva à faire, c’est de s’agripper au lavabo, craignant qu’on ne vienne l’enlever, ou que le service de sécurité de Johansson ne l’embarque pensant qu’une malade sexuelle rodait dans le coin. Elle espérait sincèrement que Olivia ait plus de sang-froid  qu’elle, ou la coupure risquerait d’être longue, trèès longue !

Une journée bien étrange. Oui, réellement étrange. Alors que je venais bêtement m’amuser et obtenir un petit poste pour ma belle-sœur, je me retrouvais dans le noir des toilettes d’un hôtel de Los Angeles. Bah voilà. Ça c’est fait. Le bébé sur moi dans un porte bambin. Il avait toujours la tête entre mes deux seins alors que j’appelais après Moera. Je voulais juste la trouver dans toute cette cohue. J’avançais un peu et mais aïe. Mon pied. « Petit con ! », disais-je en même temps que ce pardon dont la voix me disait vaguement un truc. J’arquais un sourcil doucement sans broncher. Je penchais la tête. Non. Cela ne pouvait pas être Aiden. Non. « Moera… », criais-je à nouveau tandis que ma main tâtait le corps de cet homme à la voix de l’amant pour du faux du papa de mon fils. Je posais ma main d’abord sur son torse et un peu trop bas. Je faisais une mine écœurée. « Erw… », soufflais-je aussitôt. « Moera… », l’appelais-je au secours sinon j’allais finir par mettre la main au paquet d’Aiden. Je cherchais toujours son bras. Je faisais appel à ma logique alors qu’une jeune femme se pointait devant mon portable. Une blondinette que je regardais avec attention avec la lampe. Je laissais un sourire se dessiner. « Bonjour ! Je pense que je pourrais m'en contenter ! », disais-je alors que je la regardais avec attention, un sourire s'affichant à la fin. La sympathique se lisant simplement sur mon visage. Cette femme semblait jolie. « Vous êtes perdue aussi ? », lui demandais-je alors que je tournais mon portable en direction d’Aiden. Mais pourquoi je n’y avais pas pensée plus tôt ? Stupido. Je le montrais alors dans toute sa splendeur. « J’ai perdu sa cousine mais si vous pouviez lui marcher sur les pieds pour moi ? », je grimaçais doucement en la regardant. « Sa galanterie est morte au petit-déjeuner ! », soufflais-je tandis que l’histoire entre moi et Aiden remontait à tellement longtemps. C’est alors que je fus aveuglée par une lampe à mon tour. Vas-y qu’elle me la foutait en pleine face. Je tournais mon regard vers Aiden et Caitlyn en l’écoutant et ensuite aussitôt vers elle. Je riais nerveusement en la regardant. « J’ai eue peur de toucher les bijoux de famille de ton cousin, ce n’est pas mieux ! », disais-je en tournant mon portable vers Caitlyn et Aiden. Je ne savais pas trop quoi faire. Je ne savais pas du tout quoi faire. On n’apprend pas comment faire à Yale ou Harvard. Qu’est-ce qu’on fait dans ces cas-là ? Je n’en savais rien. Je regardais les trois personnes m’entourant. « Je crois qu’on devrait tous se tenir la main et avancer… afin de trouver un garde ! », disais-je en me pensant avoir l’idée du siècle mais en fait ? J’étais pressée de revoir la lumière. Le bébé semblait toujours baver et riait entre mes deux seins. Je me sentais assez mal et toute gluante. Je ne savais pas du tout comment faire. « Quelqu’un aurait un mouchoir ? J’ai épuisé mon stock et le bébé s’amuse à baver tout son corps… », disais-je alors que je penchais mon regard vers lui en l’éclairant rapidement. C’était dégoutant. Il était bien comme son papa. « C’est de famille le souci avec les seins ! », disais-je en grimaçant à nouveau. Je ne me sentais pas du tout mais alors pas du tout à l’aise. Je n’aimais pas le noir mais alors là encore moins. Je sentais même la crise d’asthme pointer le bout de son nez. Sous cette apparence zen, je ne l’étais pas réellement. Je glissais ma main dans mon sac pour sortir mon inhalateur ! Ma respiration commençant doucement à devenir difficile. Je me contentais de respirer. Un petit peu, beaucoup. Mes mains tremblaient un peu mais c’était une chose qui arrivait assez souvent avec la panique. Je voulais le trouver et l’utiliser. C’était tout ce à quoi je pensais tandis que je le trouvais enfin mais il lâchait au sol. Merde. Merde. Merder. « J’ai fait tomber mon inhalateur… ne bougez plus… », disais-je alors avec la respiration saccadée qui me jouait des tours.