Jonah - Knockin' on heaven's door ou pas
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Jonah - Knockin' on heaven's door ou pas


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mot doux de Invité ► un Lun 9 Fév - 18:06

Knockin' on heaven's door ou pas 
Jonah & Cordélia


J'aimerais dire que mon réveil était causé par le gazouillis des oiseaux à l'extérieur, mais ce serait un mensonge éhonté. Déjà parce qu'en cette période de l'année, le soleil se levait assez tard et également parce que les oiseaux ont généralement la bonne idée de migrer dans un endroit plus chaud pendant l'hiver. Non, c'était sans aucune fierté que l'alarme de mon téléphone m'avait réveillée comme elle le faisait tous les jours de la semaine. Malheureusement, il eut fallu que j'oublie hier soir, d'éteindre cette foutue alarme. Comment plomber son week-end en deux secondes par Cordélia S. O'Brady. Franchement, j'étais vraiment une nouille. J'essayais de me rendormir, mais je n'y arrivais pas. Une fois mon sommeil troublé, s'était terminé. Tant pis, je me levais et allais me faire un café dans la cuisine. Je ne croisais personne. Deeklan était peut-être encore en train de dormir, c'était normal pour un samedi matin après tout. En revanche, je ne l'entendais pas ronfler. Il devait donc être déjà sorti. Mais il était tellement tôt... J'aurais bien dormi encore une heure ou deux... Mais c'était trop tard.

Il était environ quatorze heures lorsque je reçus un coup de fil de la part des pompiers de la ville. J'étais bénévole de temps en temps à la caserne comme Lullaby y travaillait cela me donnait l'occasion de le voir et de passer du temps avec elle. Mais cette fois, ils ne m'appelaient pour une intervention. Au contraire, ils me demandaient de me rendre chez un des membres qui n'avait pas donné signe de vie depuis un petit moment. C'était sympa d'être une des plus jeunes, il me refilait les petites affaires insignifiantes. Je ne faisais absolument rien d'important et c'était horrible. En revanche, les autres, eux, étaient sur le terrain. C'était hyper chiant d'être un bleu. Mais je ne pouvais rien y changer. Autant dire que je ne voulais pas me rendre chez ce type. En plus, je l'avais déjà croisé à la caserne et ne pouvait pas dire qu'il était très laccase. Il faisait presque toujours la gueule quand je le voyais. Et là ? On me demandait d'aller le déranger chez lui. J'allais me faire jeter, ça s'était certain. Mais je devis quand même essayer, je voulais juste des nouvelles après tout. Je filais donc sous la douche. Et oui, je n'étais toujours pas habillée, je n'avais fait que traîner dans l'appartement depuis que j'étais debout. Je m'habillais ensuite d'un simple jean et d'un pull avant de prendre ma voiture direction l'habitation de ce Jonah.

Je frappais timidement chez lui environs dis minutes plus tard. Pendant un moment, j'attendais devant la porte. Je n'entendais pas un bruit. Je refrappais encore, obstinée. Il allait bien finir par ouvrir quand même. Finalement, le truc en bois s'ouvrit. "Bonjour... Je suis désolée de vous déranger, mais c'est la caserne qui m'envoie. Tout le monde se demande où vous êtes passé, là-bas."
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mot doux de Bennett K. Morrigan un Ven 13 Fév - 21:44
Cordélia & Jonah
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Aller de l’avant. Passer par-dessus. Passer à autre chose. Voilà trois phrases qu’on ne cessait de me répéter depuis que je m’étais mis dans la tête de commencer à bouger un peu plus, à voir ce que je pourrais faire de ma vie suite à cet accident qui avait complètement bouleversé mon quotidien. Même si elles semblaient bien simples à dire, elles étaient beaucoup plus complexes à mettre en application. J’avais beau avoir une fois de temps à autre des séances de thérapie pour tenter de me sortir du traumatisme causé par ce qui s’était passé, histoire de ne pas rester ancré constamment dans le passé, visiblement, cela n’était pas suffisant, si bien que je ne savais plus quoi faire, sauf peut-être prendre des mesures un peu plus austères, voire même draconiennes. Une d’entre elles avait été, entre autres, et sur approbation plus ou moins certaine de mon thérapeute, de cesser de penser à la caserne, à mes collègues qui y travaillaient toujours, à ne pas me faire à l’idée que je pourrais potentiellement y retourner un jour, ou du moins, pas à court ou moyen terme. Je me doutais bien que si jamais je me remettais convenablement, alors peut-être que je pourrais y faire mon retour, mais impatient, je cessais d’espérer, en vain, ce qui n’était pas nécessairement la meilleure chose, d’où le fait que depuis quelques semaines maintenant, je me faisais violence, je coupais tout contact, je ne donnais plus vraiment de nouvelles. Au début, cela avait été compliqué, mais à présent, je commençais à vivre un peu mieux ainsi, tentant autant que possible d’aller justement de l’avant, voir s’il n’y aurait pas autre chose qui pourrait me plaire, m’intéresser.

Bien sûr, en agissant de la sorte, je ne comptais pas vraiment que quelqu’un commence à s’inquiéter pour moi et du fait que je ne donnais plus de nouvelles. C’était peut-être très pessimiste de penser de la sorte, voire même absurde, puisque j’avais passé près de dix ans de ma vie avec ces gens et je les appréciais, mais en même temps, vu la déception que j’avais pu éprouver par rapport à l’attitude de ma sœur ces derniers temps, je ne voulais plus espérer quoi que ce soit de quiconque. C’est ce qui expliqua pourquoi, alors que j’étais seul chez moi, en train de regarder un match de football américain, je demeurai plutôt surpris du fait que j’entendis frapper à la porte. Il était certain que j’aurais pu ne pas me poser de questions et me dire que c’était ma sœur, mais puisqu’Hazel avait la clé et que nous comptions de moins en moins l’un sur l’autre, sans parler du fait qu’elle devait être en cours à cette heure-ci, je ne pouvais pas m’empêcher de m’interroger sur l’identité de la personne de l’autre côté de la porte. N’étant pas des plus sociables, mais quand même pas ermite, j’allai ouvrir malgré tout, et mon étonnement ne fit que s’accroître lorsque je me retrouvai face à une demoiselle qui ne me disait pas grand-chose. À sa vue, je réprimai un soupir, ne voulant pas me faire harceler par une de ces filles Scout qui vendent des cookies pour financier un voyage dans la forêt juste à côté de la ville. Heureusement que j’eus ce réflexe d’ailleurs, puisque cette demoiselle était loin d’être une fille Scout; selon ses dires, elle était venue au nom de la caserne, histoire de prendre mes nouvelles. Apparemment, mon silence radio avait été remarqué, et maintenant, on se demandait où j’étais passé. D’une certaine façon, cette affirmation me fit chaud au cœur, mais torturé, puisque je ne voulais pas céder à mes sentiments, je répondis, dans un haussement d’épaules, d’un ton quelque peu austère, mais qui demeurait poli : « Eh bien, nulle part. Je ne peux plus travailler, c’est tout. » Je déglutis, ne demeurant certainement pas indifférent à mon attitude, à tout ce qui me passait par la tête en ce moment, puis j’ajoutai : « Ils sont supposés être au courant. », dans l’espoir que cela coupe court à cette conversation rapidement, puisque me connaissant, cela me ferait mal d’en parler très longtemps, même avec une personne que je ne connaissais pas.
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mot doux de Invité ► un Sam 28 Fév - 21:10

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Jonah & Cordélia


Savoir que l'on fonce dans un mur et avancer quand même. C'était idiot, mais je n'avais pas trop le choix. Je ne pouvais pas dire non à la direction de la caserne, si je voulais faire partie de l'équipe d'élite un jour. C'était une de mes passions en plus d'être une danseuse de jazz et je ne pouvais agir de la sorte à cause d'une simple petite demande. Je ne pouvais clairement pas leur dire que j'étais en pyjama en train de regarder un film sur mon canapé en attendant mon colocataire lorsqu'ils m'avaient appelé. Je ne pouvais pas leur dire non plus que je n'avais aucune envie d'aller rendre visite à ce type que je ne connaissais pas ou presque. J'aurais aimé rester tranquille pour cette après-midi, mais c'était visiblement impossible. J'aurais aimé vivre dans le monde de Winnie l'ourson et manger du miel tous les jours, mais c'était tout autant impossible. Bref. Il fallait que j'y aille. Je ne tardais pas à me préparer, en enfilant en jean et un pull blanc, et filais rapidement hors de mon appartement. Seulement, je savais que ce type, ce Jonah allait me remballer d'une puissance extraordinaire, mais je tentais quand même le coup. Après tout, j'étais bien la fille de ma mère, je n'abandonnais jamais. Ou disons, presque jamais. Du coup, je prenais ma voiture noire et me rendais chez lui. Je me postais devant la porte et y frappais timidement. Je en savais même ce que je devais lui dire. On m'avait dit de prendre des nouvelles de lui, mais cela voulait dire quoi exactement ? Vérifier s'il était bien en vie avant de repartir ? Mais j'allais avoir l'air d'une nouille ! Je soupirais en frappant une nouvelle fois. S'il n'était pas là, ce serait vraiment chouette. Malheureusement, il m'ouvrait au bout d'un petit moment. Je me retrouvais donc face à face avec cet homme, ce bel étalon rabougri, auquel je n'avais jamais parlé. Je lui expliquais ce que je faisais là. Son regard me perturbait. J'avais l'impression d'être une moins-que-rien. Il semblait austère et je ne savais pas comment je devais réagir. Il m'avait coupé le sifflet tout à coup, mais je retrouvais rapidement mon aplomb. "Vous ne voulez plus ? Pourquoi ?" Oui, j'étais curieuse comme d'habitude, mais c'était aussi plus que ça. Je ne pouvais pas leur dire qu'il arrêtait de bosser, sans donner aucune raison. Au risque de paraitre lourde aux yeux du monsieur, j'insistais. "Et bien... Visiblement, ils ne le sont pas." Sinon, je ne serais pas là... Ils ne m'auraient pas fait venir s'ils étaient au courant... Pas vrai ? Ou peut-être que si en fait... Les petits sadiques, ils jouaient avec moi et m'envoyaient au casse-pipe. Ils titillaient mes nerfs et provoquaient mon karma. "Je peux entrer ?" J'avais conscience que j'imposais ma présence, mais je ne voulais pas continuer de discuter devant sa porte. J'avais dans l'idée qu'il pouvait me la claquer au nez sans prévenir et je ne voulais pas me faire remballer. "Vous allez bien ? Désolé, c'est une des questions que je dois vous posez." Ce n'était pas vraiment le cas, mais je ne savais pas quoi dire d'autre alors...
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mot doux de Bennett K. Morrigan un Lun 9 Mar - 13:50
Cordélia & Jonah
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La première question de la jeune femme après que je lui aie avoué ne plus pouvoir travailler me fit comprendre que j’avais affaire à une complète ignorante. Pas dans le sens où elle était stupide, mais dans le sens où elle ne savait visiblement pas ce qui s’était passé. Mais ça, je m’y en attendais; je ne l’avais jamais vue auparavant à la caserne et de ce fait, puisque ce n’était pas le premier accident qui arrivait – moi-même ayant été témoin de certains depuis le début de ma carrière – il se pouvait qu’elle ne soit pas au courant, puisque je me doutais bien qu’on ne faisait pas un historique de tous les accidents qui ont pu survenir depuis l’ouverture de la caserne de Pasadena. Cependant, si cela ne m’avait pas étonné, ce qui me surprit toutefois, c’est qu’elle me dit qu’elle n’était visiblement pas la seule à ne pas être au courant. Ça, je le sus avant même d’avoir fourni une explication, et cela retarda le moment où j’ouvris la bouche pour répondre, puisque, légèrement perturbé par cette révélation, je ne pus m’empêcher d’arquer les sourcils, ne sachant pas trop comment le prendre. Enfin, il était vrai que j’avais fait plutôt profil bas depuis l’accident, mais était-ce au point où personne ne s’était demandé où j’étais passé avant aujourd’hui et que par conséquent, ils attendaient plus semaines avant d’envoyer ce qui semblait être une stagiaire pour prendre des nouvelles ? Toutefois, une partie de moi était également quelque peu vexé; je savais bien que je n’étais pas chef d’équipe ou quoi que ce soit, mais je pensais avoir fait ma marque dans ce lieu de travail qui avait été le mien pendant dix ans. Personne n’avait posé la question à qui que ce soit qui était au courant ? Ne voulant pas m’énerver sur ce point, je me contentai de passer une main dans mes cheveux, puis en soupirant, je dis : « Eh bien… J’ai eu un accident. » ne me voyant pas vraiment élaborer davantage. Après tout, je n’avais pas affaire à quelqu’un que je connaissais beaucoup, surtout que depuis les évènements, je n’en parlais même pas en détails, ayant encore du mal à assumer ce qui avait pu se passer, n’arrivant même pas encore à le comprendre. Par conséquent, c’était pire devant une jeune femme que je ne connaissais pas, et qui, visiblement, ne voulait pas partir, insistant même au point de vouloir entrer. Sachant que je ne m’en sortirais pas comme ça, je finis par lâcher prise, et la laisser entrer, même si ça ne me plaisait pas, comme on pouvait le lire sur mon visage. Une fois qu’elle fut à l’intérieur, je fermai la porte, marmonnant : « Fais pas gaffe au ménage… », ce genre de phrase cliché dont je comprenais la signification plus que jamais maintenant. En effet, rares étaient les moments où je recevais des gens dans l’appartement, et lorsque cela arrivait, bien souvent, l’appartement était propre, mais là, c’était un véritable fouillis, puisque j’avais rarement le courage de nettoyer, sans parler du fait que ce n’était pas Hazel qui allait faire sa part du travail. Suite à cela, je me dus de reporter attention à la jeune femme, qui me demanda comment j’allais, ne manquant pas de dire que c’était mes collègues qui le demandaient. Pendant un instant, l’envie me prit de lui dire qu’ils n’avaient qu’à me le demander eux-mêmes, mais puisque ce serait injuste envers elle, qui était visiblement qu’une pauvre intermédiaire dans tout le processus. Je dis alors : « On fait aller… » Puis, justement, puisque je ne la connaissais pas, je ne me voyais pas trop faire comme tout le monde faisait à l’accoutumée, à savoir lui dire « Et toi, comment tu vas ? », je me contentai de simplement lui demander : « Tu veux quelque chose à boire ? »
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mot doux de Invité ► un Sam 4 Avr - 14:32

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Ce que je faisais là ? Je n'en avais pas la moindre idée. Je m'étais surement faite arnaquer comme personne avant moi. On m'avait envoyé voir cet homme que je ne connaissais pas et qui visiblement ne s'attendait pas à avoir de la visite. Je m'étais forcée à sortir de mon appartement à cause d'une simple blague. Oui, il ne pouvait s'agir que d'une blague. Le regard que m'avait lancé ce type alors que je lui avais dit que personne n'était au courant des raisons de son absence, m'avait ouvert les yeux. En fait, on se payait ma tête. Ils étaient au courant de ce qu'il se passait et m'avait envoyé ici pour me taquiner ou plus vite pour me faire chier. Tout ça parce que j'étais une bleue.... Je soupirais énervée tout à coup... Je n'aimais pas lorsque l'on se fichait de moi... Qui serait capable d'aimer ce genre de chose après tout. Surtout que maintenant, j'étais mal alaise. Je ne savais pas quoi dire à cet homme que j'avais dérangé chez lui pour rien ou presque. Heureusement, ma curiosité me rattrape alors que je ne savais pas ou du moins plus quoi dire. Je lui demandais des détails au sujet de son histoire. Pourquoi ne voulait-il plus venir travailler à la caserne ? Que s'était-il passé pour le pousser à ce point ? Je voulais vraiment le savoir après tout, j'espérais ne pas subir ce genre bizutage pour rien. Je croyais qu'il y avait un truc de génial à gagner à la clef, mais peut-être que je me trompais ? Il me révélait avoir eu un accident... "Oh merde..." Je le regardais, bouche bée. Quel genre d'accident avait-il bien pu subir ? Ou peut-être même provoquer ? Je me doutais bien qu'il ne s'agissait pas d'une simple entorse au poignet ou d'une autre connerie dans le genre. Il ne développait sa réponse... Je me retenais de poser la question à voix haute, mais cela ne se faisait pas... Enfin si, mais je ne voulais tout de même pas pousser le bouchon trop loin... Je lui en demandais déjà beaucoup alors que j'insistais pour entrer chez lui. Je pensais qu'il allait me remballer en puissance, me pousser à partir le plus loin possible de chez lui et a ne plus jamais le déranger, mais non. Il ne dit rien, se contentant de me laisser la place pour passer la porte. Ce type était une véritable énigme, il m'était carrément hostile, mais il me laissait tout de même entrer. Je pénétrais ainsi dans son terrier, dans son chez-lui. Non, je ne faisais pas attention au ménage, je m'en fichais en réalité. Je ne pouvais pas me taire plus longtemps, alors je lui demandais comment il allait, prétextant que je devais lui poser la question. C'était faux, je n'avais aucune obligation, mais il fallait bien que je fasse un minimum la conversation sinon en allait finir par s'endormir sans avoir besoin de compter les moutons bien longtemps. Il me proposait quelque chose à boire. Je hochais la tête en souriant. "Je veux bien une bière si tu en as s'il te plaît." Oui, j'étais chiante comme femme, mais de toute façon, j'étais persuadée qu'il en avait. Tous les hommes en ont toujours quelques-unes dans leur frigo. Je devais bien avouer qu'il était assez bizarre, mais pas à ce point. Je le tutoyais, car après tout, il le faisait bien lui. Je le suivais jusque dans la cuisine et trouvais une chaise sur laquelle je me posais sans plus de cérémonie. "Tu veux bien me parler de cet accident ?" Demandais-je rapidement. Je ne pouvais pas me retenir plus longtemps, il fallait que je lui pose la question. Je voulais vraiment savoir ce qu'il lui été arrivé... Mon imagination me jouait des tours, j'imaginais des tas de scénarios possibles dans ma tête. Ils étaient assez horribles... Je lui tendais la perche pour qu'il me raconte sa vie. Je voulais en savoir plus sur lui, après tout maintenant que j'étais là, je n'avais plus rien à perdre. "Si je dois le dire aux autres, il me faut un minimum d'explication..." Ajoutais-je. C'était fourbe, je n'avais besoin de rien puisqu'il s'agissait d'une blague, mais je voulais quand même savoir. Oui, il allait finir par me jeter parce que j'étais chiante, mais qui ne tente rien n'a rien.
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mot doux de Bennett K. Morrigan un Jeu 9 Avr - 13:23
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Ma réponse avait été particulièrement directe, mais au moins, elle eut pour effet de faire taire la jeune femme quelques secondes. Enfin, elle ne se tut pas complètement, se contentant de simplement jurer doucement, visiblement surprise de ce que je venais de lui dire. À quoi s’attendait-elle, après tout ? Que je sois en congé de maternité ? Ce serait légèrement compliqué pour le coup. Au moins, elle était au courant et ne me posait plus de questions pour le moment, ce qui me laissa un petit répit duquel je profitai pour avoir une plus longue pause d’interrogatoire en lui posant à mon tour une question, histoire de savoir si elle souhaitait boire quelque chose. À mon étonnement, la demoiselle me demanda si j’avais de la bière. Je fronçai dans un premier temps les sourcils, puis histoire de ne pas la vexer – parce que même si elle venait me déranger, je ne voulais pas l’offenser et provoquer une engueulade, quand même – je tournai les talons pour aller voir si je n’avais pas cela au frigo. Enfin, je me doutais bien que j’en avais, mais limite, je me posais la question machinalement, puisque je ne m’étais pas mentalement préparé à ce qu’elle me fasse une telle demande. Compte tenu de l’heure de la journée, de la première idée que je m’étais faite de la demoiselle, je ne m’attendais certainement pas à ce que je lui serve une bière. Malgré tout, je m’exécutai, même si je ne pus m’empêcher d’avoir un moment d’hésitation à savoir si je lui offrais dans un verre où directement à la bouteille. Puis, réfléchissant au fait que je n’avais pas de verre à bière – parce que l’argent que j’aurais pu mettre sur ça était allé sur un autre sac à main pour ma sœur – je me résignai à décapsuler la bouteille et la lui donner directement en la déposant sur le plan de travail, puisqu’elle ne s’était clairement pas gênée pour s’installer alors que je ne le lui avais pas proposé. Je n’étais pas un fou des formalités, alors je ne passai pas de commentaire, décapsulant le soda que j’avais pris pour moi-même. J’aurais très bien pu prendre une bière, mais suite à la cuite que j’avais faite il y a de cela quelque temps, je tentais de modérer, entre autres en ne commençant pas à boire en milieu de journée alors que j’étais seul dans mon appartement, me doutant bien que je céderais à la tentation de les enfiler et être ivre tout seul, ce qui ferait grandement pitié, on n’allait pas se le cacher. Cependant, je le regrettai bien rapidement, puisque la bière aurait peut-être eu pour effet de me détendre et par conséquent, je ne me serais pas montré aussi énervé que je le fis au moment où la demoiselle réitéra la question de ma condition en me demandant de lui expliquer en détails ce qui se passait. Je dus inspirer profondément pour ne pas commencer à lui demander ce qu’elle me voulait vraiment, mais malheureusement, cet effort fut vain bien rapidement, puisqu’alors que je n’avais pas commencé à lui répondre, elle me dit qu’elle le demandait pour fournir des explications aux autres. En revanche, plutôt que de commencer à hurler, à me frustrer contre elle, je ne fis que me passer une main dans le visage pour dissimuler le rire nerveux et cette envie de me taper la tête contre la table qui m’avait soudainement prise. Ne pouvant toutefois m’empêcher de marmonner « Non mais c’est pas vrai ! Ils se foutent de la gueule de qui là ?! » montrant clairement que je ne savais pas trop comment le prendre. À vrai dire, cela pouvait marcher dans les deux sens; soit ils se moquaient de moi, se foutaient de ce qui s’était passé, se foutaient de moi – ce qui aurait eu pour effet de profondément me blesser, cela faisait quand même dix ans que je travaillais au même endroit – ou bien ils se foutaient de la jeune femme en lui donnant une tâche on ne peut plus impertinente. Suite à ces mots, je marquai une pause, puis je soupirai. Devais-je vraiment tout lui dire ? Je n’avais pas nécessairement envie de parler de cet accident, je l’avais très peu fait depuis que celui-ci était survenu – sauf à ma thérapeute, mais ça, c’était un cas exceptionnel – et le faire devant une inconnue n’était pas vraiment ce qu’il y avait de plus confortable pour moi. Au bout du compte, je choisis, encore une fois, de retarder le moment en lui demandant, parce que je croyais que c’était légitime pour moi de lui poser des questions à mon tour : « Je peux savoir qui t’envoie me poser ces questions, en fait ? », voulant m’assurer que ce n’était pas une vraie blague, puisqu’autrement, je ne saurais pas comment le prendre. Après tout, la caserne avait été ma seconde maison pendant une décennie. Mais peut-être que cette importance n’avait rien de réciproque. Je m’en doutais fort, mais après cette visite, je sentais que je n’avais pas fini d’être surpris.
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mot doux de Invité ► un Jeu 16 Avr - 13:54

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D'ordinaire, je ne m'invitais pas chez les gens, mais sur le coup, j'avais vraiment envie de savoir ce qu'il était arrivé à cet homme. Même si je ne lui posais pas la question directement, je me demandais de quel genre d'accident il avait été victime. C'était peut-être idiot, car je ne le connaissais pas tant que ça, pour ne pas dire pas du tout. Pourtant, il m'intriguait beaucoup. Je me sentais un peu de trop alors que j'entrais dans son appartement, mais je m'en fichais totalement. Il pouvait me mettre dehors quand il voulait, je ne me vexerais pas, mais pour le coup, j'avais vraiment envie d'en savoir plus sur lui et sur sa vie. C'était presque comique tellement j'étais lourde avec mes questions ou plutôt pitoyable en fait, mais encore une fois, je n'en avais cure. J'entrais donc en le suivant jusque dans sa cuisine pour finir par m'asseoir devant le plan de travail. Je ne lui demandais même pas si je pouvais m'installer ici, je le faisais simplement. Quitte à m'incruster, autant le faire jusqu'au bout. Pourquoi faire les choses à moitié ? Cela ne serait à rien. J'imposais donc ma présence à cet homme. Il me demandait si je voulais boire quelque chose et encore une fois, je ne me gênais pas pour lui demander une bière. Je me fichais de l'heure qu'il était, j'en avais envie là tout de suite... Et c'était aussi la seule boisson dont j'étais certaine qu'il en avait. Je ne voulais pas prendre le risque de choisir un soda comme le Coca-Cola et être remballée, car il n'en avait pas. Pourquoi faire les choses à moitié ?" Je pris simplement la bouteille qu'il posait sur le plan de travail, buvant ensuite une gorgée. Je le regardais avant de lui poser une nouvelle question. Je ne savais pas ce que j'avais aujourd'hui, c'était peut-être parce que l'on m'avait interrompu en pleine après-midi de repos tranquille chez moi. Ou parce que j'avais conscience que j'avais été manipulée par l'équipe de la caserne qui m'avait téléphoné. Dans tous les cas, je n'étais pas de bonne humeur et cela se répercutait sur mes bonnes manières. Ou tout simplement sur mes capacités de réflexion. Je prétextais que je voulais des infirmations pour pouvoir les transmettre, mais en réalité, c'était juste pour satisfaire ma curiosité débordante. Je ne pensais pas qu'ils devaient déjà être au courant de toute cette histoire... Je m'étouffais avec ma bière alors qu'il se tournait vers moi, il semblait énervé.. Ou disons plutôt exaspéré. Dans tous les cas, son regard n'avait rien d'affectueux et je me sentais mal à l'aise sur le coup. J'étais peut-être allé un peu trop loin, pour ne pas dire beaucoup. Je le regardais, sans rien dire jusqu'à sa prochaine question. "En fait... On m'a appelé tout à l'heure pour me demander de prendre de tes nouvelles..." Je marquais une pause pour réfléchir quelques secondes. "C'était un des capitaines, je crois... Mais en te voyant et en voyant ta réaction, je me suis rendu compte qu'il s'agissait en fait d'une grosse farce." Je soupirais. "Je ne sais pas si c'est de ta gueule ou de la mienne qu'il se foute, mais dans tous les cas, je suis désolée... Je n'aurais pas dû insister." Je me levais. Voilà, j'avais craché le morceau en toute franchise.
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Bennett K. Morrigan
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mot doux de Bennett K. Morrigan un Mar 21 Avr - 13:31
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Lorsque j’entendis la demoiselle me dire qu’on l’avait appelée en lui assignant comme tâche précise de passer à mon appartement je réussis à me calmer quelque peu, me rendant compte que j’avais probablement réagi un peu trop rapidement, de façon impulsive et colérique et qu’en fait, je m’étais senti blessé probablement pour rien. Bien sûr, je n’écartais pas absolument la possibilité que des gens ne soient pas au courant de ce qui s’était passé, mais maintenant que je repensais à ces mots que j’avais dit précédemment, je comprenais que c’était probablement qu’une tactique pour soit faire une blague à la jeune femme, qui était fort probablement nouvelle à la caserne, compte tenu que je ne l’avais jamais vue auparavant et que cela ne faisait quand même pas une éternité que j’étais parti, même si parfois, je me sentais comme si c’était le cas. Finalement, la demoiselle décida de pencher pour l’option de la grosse blague, ce qui eut pour effet de me détendre complètement, voire même m’arracher un petit sourire, même si au fond, je me trouvais quelque peu bête par rapport à tout cela. Je devrais être le premier à savoir que nombreux étaient les gens qui aimaient faire les blagues parmi l’équipe, moi le premier quand je pouvais être complice, n’étant pas des plus originaux pour trouver des idées de farces. En tout cas, ça, je ne l’aurais jamais trouvée, même si au fond, je ne la trouvais pas nécessairement amusante. Évidemment, je n’allais pas faire une crise, parce que si j’avais été prévenu, peut-être que je l’aurais trouvée drôle, mais cela n’était pas le cas, à croire qu’il était prévu que moi aussi, je morde à l’hameçon. Ça, ça n’avait pas raté, définitivement. En revanche, cette révélation ne retirait pas tout ce qui s’était passé avant cela, et surtout, cela ne pouvait pas faire « CTRL + Z » sur ce que j’avais pu dire, sur mon comportement précédent. D’ailleurs, il ne fallut que quelques secondes pour que je me rende compte à quel point j’avais pu être ridicule, et que pire encore, ma réaction était en train de faire potentiellement fuir la jeune femme. Elle n’avait pas encore pris la porte, mais le fait qu’elle se leva du tabouret sur lequel elle était installée fut suffisant pour sonner l’alarme dans ma tête et faire en sorte que sur le coup de la panique, je lui demandai : « Tu es nouvelle, c’est ça ? » Je marquai une petite pause, suffisamment longue pour lui laisser le temps de me répondre, puis j’ajoutai : « Il faudra que tu fasses gaffe la prochaine fois. Ils aiment bien jouer des tours, surtout aux nouveaux. » Je fis un petit sourire en coin un peu timide, marquant ainsi une nouvelle pause. Toutefois, je ne fis pas cette pause durer assez longtemps pour laisser un silence s’installer dans la discussion, puisque j’étais parfaitement conscient que cela ne pouvait pas non plus effacer mon attitude précédente. N’étant pas du genre à avoir du mal à m’excuser, il fallut quand même que je prenne un petit instant pour bien rassembler les mots dans mon esprit, histoire qu’ils sortent en ordre au moment où je dis, d’une voix beaucoup plus clame : « Tellement que moi-même, je me suis fait avoir pour le coup. Je m’excuse, je n’aurais pas dû m’énerver comme ça. » Ce n’était pas grand-chose, j’en étais conscient, mais au moins, je n’aurais pas à culpabiliser parce que je ne m’étais pas excusé ou quelque chose du genre. Il restait juste à voir comment la demoiselle allait décider de le prendre.
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mot doux de Invité ► un Sam 16 Mai - 16:35

Knockin' on heaven's door ou pas 
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Je m'étais bien faite avoir tout de même. Je n'en revenais pas d'avoir été si stupide en me jetant tête la première chez ce type que je ne connaissais pas sous les ordres d'un homme de la caserne qui n'avait qu'un seul but : se foutre de moi. Je venais de comprendre qu'on s'était joué de moi et ça ne me plaisait pas, mais alors pas du tout. En plus, je ne voyais pas ce qu'il y avait de drôle là-dedans... On allait se hurler dessus dans le pire des cas, il allait me mettre à la porte dans le meilleur ? Et je ne voyais pas du tout en quoi, c'était comique. Je me demandais qui était le plus idiot dans cette histoire. Moi parce que je m'étais laissé faire ou le type qui avait eu l'idée de ce coup ? Je ne comprenais pas quel genre de bénéfice il comptait en tirer. A part peut-être de me dégoûter à vie de ce boulot. Mais bon... Je n'avais plus le courage de réfléchir à ce sujet, j'étais juste dégoutée. Je poussais un soupir en me levant du tabouret sur lequel j'étais assise. Honteuse, je sentais que la seule chose qui me restait à faire, c'était de laisser tomber et de rentrer chez moi. Je ne pouvais pas continuer à importuner ce type. Ça ne me servait à rien et puis la curiosité, qui m'avait poussé à rester ici jusque-là et à le questionner, avait pris la poudre d'escampette losqu'il s'était mit en colère. Alors non, je ne fuyais pas ou du moins pas vraiment, je n'avais juste plus à rien à faire chez lui. Je l'avais siffisamment dérangé comme ça. Il s'était calmé, mais ne disait plus rien pendant quelques minutes. Je me contentais de rester là devant lui la tête baisée. Attendant qu'il dise quelque chose avant de le quitter poliment. Il me demandait finalement si j'étais nouvelle. Je résistais à l'envie que j'avais de lever les yeux au ciel, mais cela ne se faisant pas. Oui, j'étais nouvelle comme si ma boulette nous laisser des doutes là-dessus. "Ouais..." Répondis-je simplement sans savoir qu'ajouter d'autre. Je me surpris ensuite à me demander s'il connaissait ma sœur, Lullaby... Après tout, il était fort possible qu'ils aient travaillé ensemble... Mais je ne lui posais la question. Je lui avais déjà demandé assez de choses et je ne voulais pas qu'il se remette en rogne. Il me dit de faire attention. Je lui glissais un sourire doucement. "Ne t'inquiète pas, j'ai remarqué et je ne risque pas de l'oublier." Oh que non... Je ne me laisserais pas avoir une deuxième fois, bien au contraire, je songeais même à un moyen de me venger... Mais comment ? Là n'était pas encore ma question. Je pris la bière que j'avais abandonnée sur le bar et la terminais d'un coup avant que monsieur ne reprenne la parole. Pour s'excuser cette fois. Je le regarder comme s'il venait de me dire qu'il avait la peste. Pourquoi il s'excusait ? Ce n'était pas lui qui était venu frapper à ma porte sans motif valable. "Ne t'excuse pas, tu avais tes raisons pour t'énerver. C'est plutôt à moi de te dire que je suis désolée. Je n'aurais pas dû me faire avoir et encore moins venir te déranger pour rien. " Je haussais les épaules et passais la main dans mes cheveux, un peu mal à l'aise. "Je vais te laisser tranquille maintenant." J'avançais d'un pas résolu vers la porte commençant à l'ouvrir simplement. " A la prochaine peut-être."
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mot doux de Bennett K. Morrigan un Ven 29 Mai - 0:50
Cordélia & Jonah
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M’excuser était une étape dans la bonne direction pour calmer les choses avec la demoiselle, mais je savais bien que cela ne règlerait pas tout, et certainement pas ce sentiment de me sentir complètement con. Le terme pouvait paraître un peu grossier, mais c’était malheureusement le plus approprié que j’avais trouvé. En effet, il n’y avait pas moyen que je me sente autre que con de m’être fait avoir de la sorte, et d’une certaine façon. Plus encore, ce n’était pas vraiment de la frustration que je ressentais d’avoir été indirectement victime d’une mauvaise blague jouer à une recrue, puisque j’en avais été également victime lorsque j’étais arrivé à la caserne, voire même après. C’était chose courante en ces lieux, et au fil du temps, je m’y étais habitué, mais apparemment, j’avais perdu cette habitude, preuve étant que je n’avais pas su faire mieux que de me montrer outré qu’une jeune femme se pointe chez moi en supposant ne pas savoir ce qui se passait avec moi. Voilà d’ailleurs la raison pour laquelle je n’étais pas frustrée, mais plutôt perturbé; ma rencontre avec la demoiselle me faisait réaliser que je perdais de plus en plus contact avec un des seuls milieux de vie que j’avais connus ces dix dernières années, et cela ne me rendait pas confortable, pas du tout. Cependant, puisque je ne me voyais pas en parler à qui que ce soit, surtout pas à mon interlocutrice qui devait me trouver assez malpoli comme ça et ce, même si elle semblait prête à accepter mes excuses, en demandant pardon de s’être faite prendre par cette blague par la suite. À ce moment, mon inconfort ne fit qu’augmenter, et je compris que je l’avais probablement troublée et clairement, cela pourrait causer des tensions à la caserne. Enfin, je ne pouvais pas prédire la réaction de la demoiselle une fois qu’elle serait de retour à son lieu de travail, mais qu’importe, je devais admettre que je ne me voyais pas mettre fin à la discussion de cette façon. Toutefois, il faudrait que je me bouge si je ne voulais pas ce malaise planer trop longtemps, puisqu’apparemment, la jeune femme était déjà prête à prendre la porte. À la vue de cette scène, mon premier réflexe fut alors de lui dire : « Attends… » Je savais parfaitement que cela ne menait pas à grand-chose, bien malheureusement d’ailleurs, mais ce fut suffisant pour me donner quelques secondes afin de réfléchir plus amplement à ce que je pourrais lui dire pour la retenir, ou au moins, pour ne pas laisser ce fameux froid que je sentais et qui ne me mettait clairement pas à l’aise. Choisissant de me montrer un peu moins tendu, je haussai les épaules aussi bien que je le pouvais, puis je lui dis : « Tu peux quand même prendre le temps de finir ta bière, non ? », m’efforçant de faire apparaître l’ombre d’un sourire au coin de mes lèvres, espérant que ce serait suffisant pour la faire rester et détendre l’atmosphère une bonne fois pour toutes. Et qui sait, peut-être que si tout se passait bien, je pourrais tenter de prendre des nouvelles de mes collègues en me disant qu’ils ne m’ont pas oublié ? Cela semblait encore loin, vu le stade de la discussion, mais c’était beau espérer, et dans mon cas, c’était limite un effort surhumain, vu comment j’avais perdu l’habitude d’être optimiste ces derniers temps.
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