Aujourd'hui fut encore une journée riche en émotions et où je n'ai pas touché terre. Après avoir passé une bonne partie de la nuit au club, je m'étais encore une fois pris la tête avec celle qui est censé être ma femme aux yeux des autres. Pourquoi ? Parce que j'empestais l'alcool et le parfum des femmes. Bah ouais dans le club que je gérais il y avait de l'alcool et des femmes. Hors des murs de cet appartement, nous étions un couple mais une fois seuls, nous n'étions que des collègues. Nous avions chacun notre chambre mais ça ne m'empêchait pas de coucher avec elle parfois. Enfin quand nous ne nous engueulions pas bien sûr. Bref. Je me suis donc couché vers quatre heures du matin, complètement exténués. Mais il n'y a pas de repos pour les guerriers. À neuf heures, je devais me rendre au bureau du FBI pour la réunion quotidienne. C'était donc avec quatre heures de sommeil dans les jambes que je me levais péniblement du lit. Direction la salle de bain. Une bonne douche pour se réveiller et se débarrasser de cette odeur de cigarette mélangeait au parfum et à l'alcool. Après la douche, je passais au rasage. Je détestais ce moment mais bon, il fallait tout de même que je fasse bonne impression. Il s'agissait tout de même de mes boss. Donc bon, je faisais tout de même un effort de présentation. Un pantalon qui n'était pas un jean. Une chemise repassée, une paire de chaussures confortables et propres. On oublie la cravate. Non seulement ça ne me va pas mais, en plus, je n'en ai pas. Ou une seule mais elle doit être au fond de mon placard. Ma femme était déjà partie travailler elle. Vers huit heures trente, je quittais mon appartement. Grimpant à bord de ma berline, je me rendais dans les locaux que je connaissais bien maintenant. Le chemin, je pourrais le faire les yeux fermés mais on va éviter. Étant membre du FBI, j'avais une place à mon nom. Enfin plutôt mon nom de code qu'ils m'avaient attribués. On ne sait jamais, si des petits curieux se perdaient ici. Parce que oui, faut vraiment se perdre pour trouver cet endroit. La réunion dura jusqu'à midi. Après cela, je partais déjeuner avec Alvin où nous discutions comme à notre habitude. De tout et de rien. Je n'étais pas un très gros mangeur habituellement mais ce jour-là, je m'étais tout de commander un hamburger, des frites et des nuggets. Sans oublier une petite glace. Même en plein hiver, je mangeais des glaces. Treize heures. Je me rendais au club. J'avais des livraisons de prévus et puis faire un peu de ménage. Ce soir, il y avait une soirée spéciale et tout devait être prêt pour le soir-même. Après une longue après-midi à préparer, ranger, nettoyer, organiser, je quittais le club aux alentours de dix-huit heures. J'aurais pu rentrer chez moi mais non, je devais faire les courses. Kaitlyn m'avait laissé une liste de courses dans la cuisine ce matin. Ça ne m'enchantait pas mais bon, je n'avais guère le choix. Elles n'allaient pas se faire toute seule. Enfin, je ne pense pas. Ah ça serait tellement bien !!

Ce fut laborieux de se rendre au supermarché. On dirait qu'ils se sont tous donnés le mot pour faire leurs courses au même moment. Enfin garé sur le parking, je rentrais dans le magasin et attrapais un panier à roulettes. À chaque allées, je prenais ce qu'il me fallait. Des légumes, des fruits, de la viande, des œufs. Je m'arrêtais même dans le rayon des confiseries. Je n'étais pas très sucrés mais de temps en temps, ça ne faisait pas de mal. Au fur et à mesure, le panier se remplissait jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de place. À la caisse, il y avait un monde pas possible et comme souvent, j'avais choisis la seul file qui mettait trois ans à avancer. Jetant un coup d’œil autour de moi, je vis une silhouette féminine que je connaissais bien. Un amie du lycée mais aussi mon ex. Enfin c'était compliqué entre elle et moi en fait. Elle s’avançait vers moi en me saluant. Elle me faisait même la bise. « bonsoir ma jolie ! Bah écoute moi aussi. Ça fait un bail !! » J'avais presque perdue tout contact avec mes camarades du lycée. Il faut dire que côté professionnel, je n'avais guère de temps pour moi »C'est pas bon ça ! » Disais-je en désignant le paquet de bonbons dans les mains du petit garçon. Judith me demandait où était ma femme. Un léger sourire en coin, je gardais tout de même mon sang froid. « Nan elle est pas là. Elle travaille encore, jsuis donc chargée de courses. » Disais-je sur un ton platonique. "Et toi, t'es seule ? Fin il est pas ton homme ?" Ne sachant même pas si elle en avait un ou pas.

Je me souvenais très bien de Judith. Ça remontait à l'époque du lycée. Nous avions été tout d'abord amis puis des amants – enfin en quelque sorte. En effet, Judith et moi avions flirtés un petit moment ensemble. Je n'ai jamais été le genre de mec à m'engager dans une quelconque relation. Quelques flirts. Des aventures d'une nuit ou deux mais jamais de relations sérieuses. Judith était une très bonne amie mais – comme la plupart de mes camarades du lycée – je l'avais perdus de vue. Il me semble qu'elle avait quitté la ville. Oh vous savez, la mémoire et moi hein. Bref. Le lycée me paraissait bien loin. Je ne m'attendais à retomber sur Judith après toutes ces années. Et pourtant, c'était bel et bien le cas. Mais mon emploi du temps était tellement chargé que je n'avais même pas le temps de programmer un restaurant ou de juste aller boire un café avec elle. Et puis, même si c'était un faux mariage, celle qui est censée être ma femme était assez jalouse. Déjà que quand je rentrais d'un bar et que je sentais le parfum de gonzesse ou l'alcool, elle m'enguirlandait pendant au moins deux heures alors si elle savait que je voyais une amie du lycée qui est en plus l'une de mes ex, je n'osais même pas imaginer ce qu'elle me ferait. Ni à Judith. Je l'adorais ma femme – on va dire comme ça hein – mais parfois, elle avait des réactions un peu exagérés. Bref.

Judith était – elle aussi – au supermarché. Ça faisait quand même un petit moment que je ne l'avais pas vu mais bon, le travail m'obligeait à faire pas mal d'heures en plus. Mais ça, elle ne le savait pas. Elle était simplement au courant que je possédais un club dans le centre de la ville. Elle ignorait tout le reste : mon faux mariage, ma couverture au FBI et – surtout – que je faisais partis du FBI. Moins de gens sont au courant, mieux c'est. « Pareil. Le temps passe trop vite et vingt-quatre heures, c'est clairement pas suffisant parfois. Jme souviens même plus quand j'ai pu flemmarder chez moi. » M'exclamais-je. Ce n'était pas très loin de la vérité en fait. Quasiment tous les jours, je me levais à sept heures – ou aux alentours du moins – et je quittais mon appartement avant neuf heures. Pour ne rentrer que le soir. Parfois assez tard. C'est pour ça que les disputes entre ma collègue et moi étaient fréquentes. Je plaignais sincèrement nos voisins. Mais bon, j'étais content de revoir Judith. Et son petit garçon aussi. Sa vie à elle avait l'air d'avoir pas mal changé, contrairement à moi. Au lycée, je n'avais jamais su ce que je voulais faire de ma vie et, au final, je me retrouvais à travailler au FBI. Mais si sur le plan professionnel, ça n'allait pas trop mal, côté cœur c'était autre chose. Mis à part, mon faux mariage, je n'avais pas de femme dans ma vie et ça serait mentir si je disais que Judith ne me manquait pas un petit peu. Mais bon, elle était fiancée et maman d'un petit garçon. Ce n'était sûrement qu'un petit coup de nostalgie, c'est tout. La gourmande de la famille ? Je me mettais à rire légèrement. « ça m'étonne pas ça. Je me souviens d'une fois où tu m'avais piqué mes pancakes parce que tu mourais de faim. Gourmande va ! » Bon, j'avoue je suis aussi gourmand mais bon tant que ce n'est que ça. Manger un paquet de bonbons ou de cacahuètes devant un bon – ou pas d'ailleurs – film le soir ne me dérangeait pas du tout. Mais la gourmandise n'était pas le seul défaut – qui n'en était pas vraiment un – de Judith. La curiosité aussi. Elle me demandait si ma femme était là. J'avoue être un peu mal à l'aise de lui mentir mais bon, lui dire toute la vérité sera risqué pour elle et je ne voulais pas la mettre en danger. Nous venions à peine de nous recroiser en ville, je ne voulais pas lui faire courir de risques et puis, je mettais ma couverture en péril aussi. Sans vouloir me vanter, j'étais l'un des meilleurs agents du FBI. J'en suis tout de même à mon troisième gros contrat. « Ah mais je suis un homme moderne madame. Tu devrais laisser le tien faire les courses un peu !! » Bon, j'avoue que c'était plaisant de tomber sur elle au supermarché. Il n'y avait pas son homme. Il n'y avait pas ma femme. Nous étions bien tous les deux. Tomber amoureux ? Moi ? Non, jamais. « Je vais t'avouer un secret : jpréfère que ça soit toi qui fasse les courses en fait. » Non ce n'était pas une remarque sexiste ou quoi. Simplement la vérité. Après ça, nous passions tous les deux à notre caisse respective. Je mettais toutes les provisions dans mon sac cabas et payais la caissière. Je quittais la caisse en saluant la dame. En me retournant, je faillais me cogner contre Judith. « Encore là ? » Disais-je avec un grand sourire. Elle me proposait de boire un café. Attrapant habilement mon cellulaire d'une main, je regardais l'heure. Ça va. Ma femme devait être encore au travail. J'avais encore un peu de temps devant moi. « C'est d'accord. Laisses moi mettre mon sac dans mon coffre et je te suis. » Disais-je en souriant. J'allais donc mettre mon sac dans le coffre de ma voiture et revint vers Judith. « Je te suis mais tu sais que normalement c'est au mec de payer le café hein ? »

Les amis du lycée, je ne leur parlais plus vraiment. J'avais perdus tout contact avec la plupart d'entre eux. Même avec ceux qui étaient mes colocataires à l'époque. De toute façon, la solitude ne me déplaisait pas et puis, il valait mieux être seul que mal accompagné. Enfin, c'était ce que ma mère n'avait cessé de me répéter depuis ma naissance. Et elle n'avait pas tort. Judith faisait partie de mes amis du lycée. Je ne pensais pas la revoir un jour mais le destin en avait décidé autrement. Un bien pour un mal ? Au lycée, nous avions été amants – en quelque sorte. Un flirt rien de plus. Nous n'avions jamais été plus loin tous les deux. Pourtant, je n'étais pas le genre de mec timide à la base. Quand je voulais un truc, je l'obtenais toujours. Avec Judith, je prenais cela pour un jeu plutôt. Je m'amusais, c'est tout et ça n'avait pas l'air de lui déplaire. Enfin disons qu'elle se laissait faire du moins. La revoir après toutes ces années à Pasadena était étrange. C'était comme si nous revenions à l'époque du lycée. Comme si nous revenions en arrière alors que non en fait. Pas du tout même. Judith et moi avions grandis. Elle était fiancée, maman d'un petit garçon et faisait le métier de ses rêves. Je ne sais pas si je faisais le métier de mes rêves mais en tout cas, ça me plaisait. Arrêter les criminels, enquéter sur la disparition de ma mère. Je m'étais fixé un but en entrant dans la police et je n'arrêterais pas avant d'avoir terminé. Chut Robin ! Il ne faut pas que tu grilles ta couverture face à Judith. Seul Alvin était au courant de mon vrai métier. "Je pourrais te dire pleins d'anecdotes croustillantes sur ta mère un jour !" Disais-je tout bas dans l'oreille du petit garçon.

Après être passé à la caisse, Judith me proposait d'aller boire un café. Pourquoi pas oui. Ma femme – enfin celle qui jouait ce rôle – ne rentrait pas tout de suite. Et puis quand bien même, c'était juste un café avec une vieille amie du lycée. Je ne faisais rien de mal. Je suis peut-être un mec pas très fréquentable mais avec les femmes, je les respecte. Je ne supportais d'ailleurs pas les mecs qui traitaient les femmes comme de la merde. Charmeur ? Moi ? Je faisais une légère moue boudeuse. Et puis tu m'excuseras de préférer ta compagnie à celle de ton fiancé." Bien que je ne le connaissais. Mais les stars ne m'attiraient pas trop. Leurs vies de dingue non plus. Quand je vais au cinéma, ce n'est pas pour voir un acteur ou une actrice en particulier. Non, j'y vais pour voir un film qui pourrait me plaire. Bon, après y'en a que j'aimais bien des acteurs mais bon, je n'étais pas le genre de personne à être hystériques devant une star. Pareil pour la musique. J'aimais bien certaines chansons mais pas de groupes ou chanteur/chanteuses en particulier. De toute façon, une star c'était une personne normale donc voilà, il fallait arrêter de les traiter comme des dieux sur terre. Bref. Je suivais donc Judith et son fils un peu en retrait. Non, je ne mattais pas ses fesses petit pervers ! J'envoyais simplement un message à ma soi-disant femme pour la prévenir au cas où j'aurais un peu de retard. Je la connaissais et même si toute notre relation était basée que sur un faux mariage, elle était sacrément jalouse. Pour éviter toutes questions à mon retour ce soir, je lui disais simplement que je prenais un verre avec Alvin. Oh juste un petit mensonge. C'est pas grand chose, si ?! Bref. Nous nous installions à la table du café qui se trouvait dans le grand centre commercial de Pasadena. "toujours aussi chiante à ce que je vois." Disais-je pour la taquiner. Je ne suis pas le genre de mec à montrer ses sentiments comme ça. Alors à la place, je taquinais les gens. J'ai toujours fait ça donc bon. La serveuse arrivait pour prendre notre commande. Mon regard se portait sur mon amie et son fils. J'aimerais bien avoir des enfants mais bon, ce n'était pas pour tout de suite. Il fallait trouver une femme pour ça. J'en avais une certes mais entre elle et moi bah c'était plus compliqué qu'autre chose. "Bah tu sais moi non plus. Jamais j'aurais pu penser que le mariage était fait pour moi et puis bah si, apparemment." Oh la question qui tue. La question sur mon job. C'est bon. Respire Robin, respire. Reste zen et fait comme d'habitude. "Félicitations. T'aimes pas les enfants ça se voit." Disais-je en plaisantant, encore oui. "Moi ? Bah jdirige un nigt club. Ça a pas l'air comme ça mais bordel, ça me prend sacrément de temps. Et pas que la nuit." contrairement à ce que les gens pouvaient croire, non je ne travaillais pas que la nuit. "Dit, y'a une question qui me turlupine depuis quelques semaines déjà. Tu l'as rencontré ton fiancé ?" Jaloux ? Moi ? Hum.. peut-être bien que oui, peut-être bien que non.

Les temps changeaient. Les gens également. Je ne pouvais pas nier que Judith était devenue une très belle jeune. Belle ? Pas seulement. Épanouie à tous les niveaux. Épanouie dans son métier, avec son fils. Son fiancé. Enfin tout cela n'était peut-être qu'une façade qu'elle voulait montrer aux autres mais ça ne me regardais. Pourtant, avec notre passé commun, ça me donnais le droit de m'inquiéter pour elle. Enfin, je n'avais pas besoin de ça pour m'inquiéter de la sécurité des autres. C'était pour ça que j'étais flic aussi. Mais bon. Ce n'était pas le sujet pour le moment. Je ne pouvais pas nier être encore un peu attiré par Judith. Mais bon, elle était fiancée. C'était la seule raison ? Non, pas la seule. Je ne pouvais me permettre de la faire rentrer dans ma vie. Elle allait découvrir mon véritable métier et ça allait sûrement la mettre en danger. Nos ennemis étaient capable de tout et perdre Judith – ou quiconque d'autre – ne m'enchantais guère. Que ça soit ma soeur, mon père, ma copine, une simple amie. Non. La mort était la chose qui me faisais le plus flipper. Il ne fallait pas. De toute façon, je n'étais certain de rien entre Judith et moi. Nous avions pris des chemins différents pendant tellement d'années. Mais si le destin nous avais réunis aujourd'hui, à Pasadena, ce n'était pas pour rien. Si ?! Je n'en savais rien et ça me prenais pas mal la tête. "Juste un peu mais.. c'est adorable." Lui murmurais-je à l'oreille. Même après toutes ces années, entre la jeune femme et moi il y avait toujours ce jeu. Le même jeu qu'autrefois. Comme si nous n'avions pas grandis et pourtant, si. Nous avions grandis, mûris. Ma vie toute entière avait changée. Ne serait-ce que par rapport à mon paternel. Malade. Obligé de vivre dans une maison de retraite. Je ne pouvais pas aller le voir comme je le souhaitais et ça me manquais. Je devrais sans doute y aller bientôt mais le voir dans l'étant dans lequel il était, ça me faisait terriblement mal au coeur. Bref.

Je me joignais donc à la table de la brasserie, juste en face de Judith et son fils qui s'amusait avec le cellulaire de sa mère. Ah les enfants ! J'aimerais bien devenir papa mais bon, il fallait d'abord que je trouve la femme qui partagerais ma vie. Pour le moment, je me concentrais plutôt sur mon job mais bon, je devais jouer le jeu du mariage. Pour le moment, toutes les personnes auquel je l'avais raconté n'y avait vu que du feu. Une perle rare ? Pas tellement parce qu'elle faisait très souvent des crises de jalousie quand je rentrais tard le soir, puant l'alcool, la clope et le parfum de femme. Bah ouais, je bosse dans une boite de nuit donc oui, ces odeurs sont fréquentes. "je sais pas si c'est une perle rare mais qu'est-ce qu'elle est jalouse bon sang. Pourtant, y'a pas plus sage que moi." Proclamais-je même si je savais que Judith allait me contredire. Elle le faisait toujours de toute manière. La serveuse nous apportait les cafés. Je la remerciais d'un signe de tête afin d'être polis et courtois. "Eh ben dis donc, il s'amuse cet enfant." M'exclamais-je en regardant son jeune garçon jouer avec son cellulaire. Puis, elle m'expliquait brièvement son amour pour son job. "Ouais c'est sûr mais moi je sais que je ne pourrais pas. Je ne suis pas tellement patient." Rien que parfois pendant les interrogatoires bah j'avais du mal à maitriser mes nerfs et mes collègues devaient souvent me remplacer pour ne pas que je puisse commettre une bavure. Bref. Sans même lui expliquer quoi que ce soit, Judith comprenait bien mieux mon travail au night club que celle qui jouait le rôle de ma femme. Ça ne la rendait encore plus spécial à mes yeux qu'elle ne l'était déjà. Puis, elle me racontait brièvement – encore – sa rencontre avec Ryan. Mais, étrangement, je ne la sentais pas très à l'aise de me parler de lui. "Dix ans ?!! Eh ben dis dont ! Bientôt marié, un gosse, un job. T'as pas perdue de temps." J'étais un peu jaloux je dois bien l'avouer. Jalouse de savoir qu'elle avait mieux réussie sa vie que moi et jaloux de la savoir heureuse avec un autre mais je ne montrais rien. "Bah j'espère que tu m'inviteras au mariage. Enfin, je sais pas si ton fiancé accepterait de voir l'un de tex ex à son mariage." Je buvais un peu de mon café encore brûlant. Des enfants ? Moi ? Hum.. Pas pour le moment mais peut-être un jour oui. "Bah c'était au club. Elle était cliente et pis, jsais pas elle m'a tout de suite plu. Ça a commencé par un petit flirt puis au fur et à mesure c'est devenu plus sérieux. Des enfants ? Un jour peut-être mais pour le moment c'pas trop d'actualité." Disais-je calmement en essayant de la convaincre le plus possible.