Comme le dit Nicholas Sparks « Parfois, les situations les plus banales pouvaient devenir extraordinaires à condition de les vivre avec les bonnes personnes. » Je ne savais pas réellement si c’était vrai. L’on peut rendre un moment extraordinaire avec un inconnu mais même des personnes négatives pour votre personne. Il y a un moment ou l’être humain se rend compte de son erreur. La chose qui a fait qu’il a sombré. Il se relève et sourit tout simplement sans vraiment montrer ce qu’il a bien fait ou mal fait. Qu’est-ce que j’avais mal fais ? Qu’est-ce que j’avais bien fais ? Je n’en avais aucunes idées. Une part de moi ne voulait réellement pas y penser. Je n’avais jamais réellement été le genre de filles à attirer des ennuis. Fillette, j’étais plus vite celle qui restait dans son coin sans vraiment broncher. Oui, voila. En grandissant, c’était un peu pareil. L’enfant sage au milieu des liens ou des animaux. Je regardais les gens vivre autour de moi. C’était comme une grande roue qui tournait devant mes yeux. Je les voyais monter, descendre et tourner mais je me disais : pourquoi ? A quoi bon tourner en rond dans la vie sans chercher à avancer sans remous ? Scientifique impliquait que j’avais beaucoup étudiée. Je m’étais montrée assidus dans mes études depuis la mort de mon frère. 6 ans… Avant j’étais beaucoup plus souple, moins sévère avec moi-même mais je m’étais depuis donnée la mission de trouver une chose importante, créer un mélange de plantes ou qu’importe. Je voulais simplement sauver une vie. Avant-hier, j’étais cette fille qui voulait revoir un homme qui n’était même pas le sien et qui avait fini par vouloir l’aider en se prenant pour un archer. Etrange tout de même. Je me sentais différente. J’étais différente. Au labo depuis maintenant quelques heures. Je pouvais voir mon milkshake à la banane sur la table. Il était fini bien sûr. J’étais passée le chercher en venant au boulot. Suivies de deux Gorilles qui trainaient dans le bâtiment. Des camarades de mon fiancé qui ne trouvaient pas d’autre amusement que de me surveiller. Je regardais autour de moi et prenant alors mon téléphone pour appeler la secrétaire enfin l’une des secrétaires. Ce n’était pas réellement le téléphone mais disons que c’était u interphone ? Un truc du genre et ne nous embêtons pas sur les détails. Avec une grande délicatesse, elle rotait au combiné et s’excusait. Je riais doucement en fronçant les sourcils. « Pourquoi pas ! », disais-je, amusée alors que j'allais ouvrir la porte du laboratoire et je souriais en invitant Sarah-Jane à entrer !« Je vais surement t’embêter mais je rêverais d’un second milkshake. Punaise ils sont délicieux, je te recommence le fiftyshake. Prends en un pour toi aussi. Ils sont succulents… enfin voilà et aussi des churros sur la fête foraine. Je rêverais de pouvoir y aller et prendre des ballons. », disais-je en souriant alors à Sarah-Jane. Un beau sourire tout comme je sais les faire. Je n’étais pas du tout mécontent de la voir. L’inconvénient de certaines journées à mon boulot était que je ne pouvais pas sortir car je n’avais juste pas le temps. Je ne pouvais que regarder et surveiller mais aussi avoir de la compagnie, papoté… ce qui était moins dérangeant avec des êtres humains qu’un chimpanzé. D’ailleurs en parlant de chimpanzés, Oscar celui du laboratoire qui était en vie libre arrivait vers Sarah-Jane et il lui souriant avant de sautiller sur place. Il lui tendait alors un chapeau en carton tandis que je terminais mon appel ! « Tu peux prendre doubles doses de Churros ? Je t’en serais favorable. Je suis un peu coincée et je meurs de faim mais je suppose que tu le sais, je ne suis pas seule ! », elle me disait alors qu’elle était d’accord et que ça allait bientôt arriver et je sourias. « Merci, je t’en serais tellement redevable ! », disais-je alors que je me demandais déjà ce que j’allais pouvoir faire pour la remercier. « Hellooooo, mademoiselle Hillsdone ! Comment tu vas ? », disais-je toute souriante et sautillant doucement. Cela me faisait du bien, tellement et surtout plaisir. Ma vie était totalement chamboulée en ce moment… cela me ravissait d’être en compagnie d’une personne qui ne baignait pas dans mes soucis mais je savais également que je devrais lui mentir ou lui cacher beaucoup de choses. Je ne voulais pas encore y penser. Non, pas du tout en fait. Je voulais profiter de sa présence et du bien-être que ça me faisait. Ma vie était comme un champ de mine, pire qu’une guerre en Corée. Je remettais le combiné en place avant d’approcher de Sarah-Jane et déposer un baiser sur sa joue avec une fine accolade. C’était difficile de le faire avec un singe à côté. Ma robe légèrement corolle laissant mes jambes à l’air libre, je savais que ça pourrait la surprendre. Je n’étais pas du genre à aimer les robes mais depuis la présence d’Alvin dans ma vie, j’avais tendance à vouloir me sentir belle, sexy et pas seulement confortable. Rare pour la jeune femme qui se forçait à mettre des robes pour les galas de familles. J’aimais les vêtements doudous comme je les appelle… ceux dans lesquels je suis bien. Je souriais doucement en regardant mon amie tandis que j’approchais de quelques éprouvettes pour les regarder attentivement. Je me penchais alors sur mon carnet de note à côté. Il était aussi gros qu’un roman et j’y écrivais quelques mots. Je tournais en même temps mon regard toujours souriant vers Sarah. « Tu es magnifique ! », disais-je aussitôt. « Tu as apportée des gâteaux ? », demandais-je non sans gourmandise. Ou pas, c’était de la gourmandise. « J’ai beau avoir demandée des Churros à ma secrétaire… ce n’est pas assez. Tu as été à la fête foraine d’ailleurs ? », lui demandais-je par curiosité. « Entre la fête foraine et le nouveau café au centre, je n’en peux plus. Je n’arrête pas de bouffer. Je vais prendre 5 kilos ! », disais-je en souriant et c’était purement de la gourmandise à cause du stress. On pourrait croire que ça viendrait d’un déni de grossesse comme c’est le cas mais chut alors que pas du tout.

Je souriais mais un sourire assez petit, un peu forcé dans le fond quand elle disait penser que ça allait bien aujourd’hui. J’aimais bien cacher comment j’allais. Les gens disaient souvent que c’était une de mes qualités et d’autres non. J’avais cette façon magique de paraitre aller bien et pourtant non. J’avais toujours ce sourire, ces yeux brillant et ce regard que rien ne pouvait éteindre. J’avais ce feu d’être vivante. Cette envie d’être libre mais soyons bien d’accord, ce feu était éteint. Tout autour de moi était éteint. C’était comme si une troupe de pompier étaient venus m’asperger le jour ou Alvin avait débarqué dans mon salon avec une arme pointée dans le bas de mon dos. Je me contentais donc de sourire sans même montrer ou tenter de ne pas montrer que ce sourire cachait tellement de choses. Ma vie était passée d’un long fleuve tranquille à des montagnes russes mais je ne voulais pas risquer d’embarquer Sarah-Jane dans cette histoire. Elle était comme moi avant, une femme normale. Je m’étais approchée d’elle pour laisser même sous-entendre qu’elle était magnifique. Elle était bien plus radieuse que je n’avais la sensation de l’être et j’en rougissais quand elle me renvoyait le compliment. Je me contentais de parler des gâteaux. Joyeuse à l’idée que je pourrais noyer mes chagrins dans une pâtisserie, je me contentais pourtant en même temps sur mes éprouvettes. En règle générale, je les aurais lâchés pour sauter de joie avant de me jeter comme une lionne sur les cochonneries qu’elle apportait ou les kilos qui réveillent les papilles. Je souriais doucement alors qu’elle disait ne pas avoir pensée à prendre des pâtisseries de la boutique. « Aoutch, du coup… je vais t’être infidèle ? », lui disais-je avec une grande simplicité en comprenant qu’elle n’avait pas préparée ces gourmandises. Je souriais doucement, ce même sourire laissé plus tôt en l’écoutant parler. Je tentais aussi de me concentrer sur mon boulot tout en buvant ses mots comme s’ils étaient un bon thé à la camomille. Un thé reposant. L’entendre parler me reposait réellement. Je la laissais terminer, sagement. J’avais cette habitude de ne jamais couper la parole des personnes avec lesquels je parlais. C’était une chose que maman m’avait apprise. Les gens ont pleins de choses intéressantes à dire quand on les laisse parler. Une femme sage mais partie bien trop tôt. Je souriais doucement alors qu’elle finissait par parler de son père. Je lâchais alors mes éprouvettes pour baisser le feu dessous. Je prenais alors quelques ustensiles que je mettais dans l’évier.  Je riais nerveusement alors que je me disais de plus en plus qu’elle était totalement à l’opposé de moi qui ne veut pas réellement être proche de ma belle-mère même si j’aime bien Sean. Il est plutôt cool mais je ne le considère que comme un ami pas comme un frère. C’est plus fort que moi pourtant les récents évènements me travaille. Je n’arrive plus à avoir tant d’amour pour mon père ou cette confiance en lui. Je me demandais si elle était au courant ou même lui ? Ou même ma petite sœur, ma tante ou ma cousine ? Tellement de questions dans mon esprit. J’en restais silencieuse quelques secondes en regardant le fond de l’éviter avant de me dire… que bon dieu, je devais paraitre bizarre. « C’est une bonne chose pour lui ou même pour toi ! », je souriais doucement car malgré tout, j’étais heureuse de cette nouvelle. « Si tu ne trouves pas de cavalier ! », lui disais-je en souriant. Non, je ne laissais pas sous-entendre que j’aimerais être sa cavalière car mine de rien, j’adore les mariages même si je n’avais pas vraiment commencée à préparer le mien. Cela faisait 6 ans et depuis… j’ai sûrement proposée plus d’une fois à Sarah d’être ma demoiselle d’honneur mais pourtant je n’avais jamais ressentie le besoin immédiat ou le déclic de me marier. Un truc clochait, un truc me gênait et surement pas le nombre conséquent de personnes qui me disaient que cela n’était pas l’homme qu’il me fallait. Il me traitait mal et c’était pire. « Sinon mes recherches stagnent toujours autant… Je n’arrive pas à trouver la solution donc en attendant, je m’occupe des missions du laboratoire ! », disais-je en dessinant une petite moue sur mon visage. Oscar quant à lui approchait et grimpait sur une table pour s’assoir. Je souriais en lui donnant un biscuit et je retournais en direction du café et des gâteaux. Je prenais alors le café et j’en buvais une gorgée avant de regarder mon amie et garder le café dans la main. La chaleur, j’adorais ça. « Il est délicieux ! », disais-je tandis que je n’étais pas adepte de la caféine mais plus de la théine. J’étais difficile en café tout comme je pouvais juger un mauvais thé. C’est l’anglaise en moi qui veut ça. « Tu n’as donc pas encore rencontré ton futur demi-frère ? », lui demandais-je alors en souriant. « Tu sais quand tu le rencontres ? », rajoutais-je alors curieuse d’en savoir plus mais j’avais surtout cette hantise de laisser la conversation aller sur un autre sujet : le mien. Je savais que je devrais mentir ou du moins contourner ce sujet et je n’en avais pas envie. Je ne voulais pas lui mentir. Mentir était une chose que j’avais toujours détestée. « Pour la sortie gourmande, tu penses que ça sera mieux mon t-shirt cupcake ou mon pantalon avec motif de fraises ? », lui demandais-je d’un ton léger en souriant. Oui, j’avais quelques fringues assez excentriques que je portais sans vraiment de honte. Je m’en fichais du regard des autres. J’avais des petites ballerines avec des oursons partout dessus et même des pantoufles en forme de gros lapin tout douiller. « Il faudrait qu’on se refasse une orgie de films aussi avec du pop-corns… miammmm ! », disais-je en souriant. « J’aurais bien un soir voir plusieurs pour toi ! », lui disais-je aussitôt même si… comment j’allais expliquer la présence de deux gorilles chez moi ? Ce n’étaient pas des amis d’Oscar mais de mon « fiancé » et ils me surveillaient. C’était difficile à expliquer mais pourtant je savais que je ne pouvais pas laisser ma maison close pour mes proches afin de leur éviter ça.

Parler du mariage des parents de Sarah me rassurait doucement dans l’idée que certains arrivent réellement à s’aimer ou à former un bon couple. L’amour n’a rien de facile. Ce sont des étapes à braver. J’en apprenais tellement sur la vie en ce moment mais je devais avouer préférer le passé. Là où tout était plus simple même si j’étais dupe. J’étais un peu ailleurs et je devais avouer que cela m’effrayait tellement. Je souriais doucement. Je comprenais sa vision des choses. Cette femme était plus qu’une génitrice, un peu comme j’étais plus qu’une sœur pour Isobel. Cette idée peut paraitre tellement étrange en quelques sortes. Etre plus qu’une sœur pour sa sœur ou même enfin une maman, c’est important. Je me disais souvent devoir laisser plus de place à la femme de mon père dans ma vie mais avec les récents évènements, je ne voulais même pas y penser. Je me contentais de sourire alors qu’elle disait y aller avec Yann. Encore plus d’amour. J’en avais la banane au visage mais je gardais le commentaire que cette nouvelle me donnait envie de relever. Du moins, pour l’instant. Je me perdais à parler de ce vaccin. Je souriais alors qu’elle disait que j’allais trouver et je penchais doucement la tête en grimaçant. « Comme l’amour, on trouve un jour ! », murmurais-je en riant aussitôt comme si c’était une simple évidence. Je tournais mon regard vers elle en souriant avant d’aller vers elle et de prendre ce café. Je me laissais aller à lui poser une question sur ce fameux petit Dylan et je souriais doucement en l’écoutant. Je sentais la hâte dans ses mots et pas seulement par ce qu’elle le disait mais aussi par ce que je la connaissais. Il y a des choses qu’on peut lire chez ces personnes qui comptent pour nous. Je les laissais chez elle. « Il en a de la chance ! », disais-je en riant doucement. Je prenais aussitôt un gâteau à mon tour alors que je continuais un peu de parler. Je devais avouer que j’aimais bien ma petite sœur, je l’aimais oui tout comme j’aimais aussi Meghan, ma cousine ou même Cameron. Il n’était plus là, il me manquait tellement. Je n’avais pourtant que des contacts par mail ou téléphone avec lui mais c’était ce contact qui m’importait bien plus. C’était mon grand frère, mon repère. C’était tout pour moi. Je laissais alors échapper un peu de bêtises sur mes tenues les plus loufoques. Je riais alors qu’elle me conseillait le t-shirt avec le cupcake. « Bon choix ! », annonçais-je en riant doucement. Je laissais échapper la possibilité d’une soirée de films. Un marathon, l’idée semblait lui plaire et je riais doucement. Des supers héros ? Oh oui, Batman mais en ce moment… je m’y connaissais un peu trop en super héros. J’en rêvais tellement. Un super héros qui arrangerait tous mes soucis et blanchirait Alvin en mettant mon père et mon fiancé… qui ne le serait plus sous les verrous. Nous nous y connaissions un peu en union, fiançailles sauf que nous avions des parcours différents. Dans le fond, nous étions vraiment des filles comme les autres même si ce qui entourait n’était pas comme une autre. « Oh oui, du chocolat ! », soufflais-je alors qu’elle en parlait et je riais doucement. « Tu me sonnes quand tu veux ! », disais-je alors tout simplement alors que son portable vibrait. Je ne cherchais pas à savoir ce qu’il se passait. Je souriais en l’entendant commencer à reprendre la parole mais j’en perdais doucement mon sourire alors que je prenais une bouchée du petit gâteau. Bizarre ? Je penchais la tête en fermant doucement les yeux. Oui, je fermais les yeux en grimaçant doucement.« Oui ! », disais-je d’un petit ton, un peu léger comme un murmure mais c’était un mensonge. Je n’allais pas mentir sur le fait que je mentais. Je me doutais que c’était perçu comme un mensonge. J’inspirais doucement en me hissant sur un meuble et y posant mon popotin entre deux trépieds et une machine pour stériliser. Je laissais mes jambes brasser l’air en inspirant doucement. « Non mais… », je riais nerveusement en la regardant. « Je ne suis pas sûre que cela soit une bonne idée d’en parler… non pas que je ne le veuille pas mais… », je soupirais doucement. « C’est préférable ! », je la regardais de mes prunelles azures pour la rassurer mais aussi… enfin j’avais peur qu’elle ne prenne mal le fait que je ne veuille pas en parler mais je ne voulais pas lui mentir tout en voulant la protéger. Je prenais une profonde inspiration en souriant aussitôt comme si de rien n’était ou plus vite comme si… je remettais les compteurs à zéro. Je changeais de sujets tout simplement. « Alors comme ça, tu vas au mariage avec Yann ? Comment ça se passe entre vous ? », demandais-je ainsi à la jeune femme en souriant. Curieuse ? Peut-être mais je voulais tout savoir. Elle se marierait sûrement avant moi au rythme que ça prenait mais je devais avouer ne pas réellement être prête à ça. Je voulais me marier oui mais pas spécialement à lui enfin pas à Edward et peut-être même que je n’étais pas prête à le faire avec Alvin. Tout était tellement compliqué et encore fallait-il que j’assume mes sentiments pour le second avant que le premier le tue le second ou que le second ne tue le premier et se fasse tuer par mon père. Wouah, tellement d’hypothèse et dans ma tête… c’était la guerre nucléaire. Je regardais la jeune femme en inspirant. « Tu vois, Edward… », je riais nerveusement en la regardant. « Il me trompe en fait… », je disais ça tellement naturellement. « Enfin me trompait… », je riais nerveusement car dis comme ça, cela semblait tellement simple mais je devais justement tout simplifier. Comment dire qu’il y avait un meurtre dans tout ça ? Oui mais comment ? Je ne devais pas en parler mais j’avais pourtant besoin d’en parler. « La femme en question n’est plus là mais son mari, oui… il est entré dans ma vie…et… », je riais nerveusement. « A force de le connaitre… je me suis attachée à lui et… », je soupirais doucement. « J’ai couchée avec lui… bien sûr… Edward le sait… il sait que je sais mais mon père… », je soupirais doucement. « Il ne veut pas que je rompe ! », ceci était clairement la version simplifiée qui ne devrait pas lui attirer des ennuis mais était-elle plus logique ainsi ? Je n’en savais rien. Pourquoi ? Comment ? Toutes des questions en suspens dans le fond. « Je ne sais pas où j’en suis… », soufflais-je simplement. J’avais crachée le morceau. J’avais besoin de le cracher.

On ne peut jamais mentir à une amie, une vraie. On peut lui cacher des choses mais elle saura toujours si c’est vrai ou pas. Les amis sont parfois des amours et dans le cas de Sarah-Jane ? C’était tout le temps. C’était plus tout le temps que parfois. Peut-être comme moi ? Je n’en savais rien mais je souriais en entendant que j’aurais bientôt des nouvelles. C’était une bonne chose. Je l’écoutais me dire que je pouvais tout lui dire mais je savais dans le fond que je ne pouvais pas vraiment tout lui dire ou pas tout, juste une partie. Une toute petite partie. Une infime partie. Et un léger sourire alors qu’elle me disait être là pour moi. Je le savais, oui et je voulais juste la protéger. Je me sentais un peu comme une super héroïne à la double personnalité qui devait cacher ça à sa meilleure amie. Je me sentais comme Flash sauf que je n’étais pas amoureuse d’elle. Quoiqu’elle était magnifique. Je pourrais si je changeais de bord mais Alvin était là. Il occupait mes pensées. Matin. Midi. Soir. Tout le temps. Cela en était presque invivable car il était loin. Enfin loin de moi. Trop loin. J’inspirais doucement en lui demandant comment ça se passait entre elle et Yann. C’était tout ce que je voulais savoir dans le fond. Tout ce que je savais qu’il était bon de savoir. Je l’écoutais donc et je faisais une petite moue quand elle disait que c’était encore au même point. J’étais désolée pour elle. Réellement. Un sourire assez triste se dessinait. Elle avait l’air dans le fond assez mal de ce côté tout comme moi sans les balles, le sang, les armes et toutes ces conneries qu’ils s’amusent à utiliser comme zizi pour prouver qu’ils sont plus viriles à l’un comme à l’autre. Je savais que ça n’allait pas, ça trainait en longueur et depuis tellement d’années mais je me rendais compte que cette fois, ça n’allait plus. Mon petit doigt me disait qu’elle commençait à saturer de n’être qu’invisible amoureusement pour son cœur. Je finissais par lâcher toutes mes blessures mais masquant la moitié de l’histoire qu’elle n’avait dans le fond pas besoin de savoir. Non. C’était mieux ainsi même si je la pensais réellement en sécurité. Je la perdais sûrement dans tous mes mots, j’écoutais donc son résumé en riant doucement mais nerveusement. Ce n’était pas drôle. Vraiment pas. La situation ne m’amusait pas du tout. Elle me pétrifiait même si je m’étais faite une idée mais je ne devais pas lui montrer que j’étais pétrifiée. Non. « Je… », je riais nerveusement alors qu’elle me posait des millions de questions. « C’est presque ça… », disais-je aussitôt en levant les yeux. « La maitresse d’Edward était la femme d’Alvin et la femme d’Alvin est morte… et Edward accuse Alvin de l’avoir tuée mais c’est Edward qui l’a fait ! », disais-je en cachant tout ce qu’il fallait mais peut-être pas assez ? Je me pinçais aussitôt les lèvres en retrouvant mes pieds et marchant dans la pièce. Je n’allais pas me mettre à danser non plus mais j’avais juste besoin de remuer. « C’est plus compliqué que ça, mon père le sait. Il sait tout. Ils savent tout. Ils ne veulent juste pas que je sois avec Alvin. Ils veulent que j’épouse ce nigaud… qui a cru qu’il pouvait me tromper comme si j’étais un objet… Je sais que ça fait des années que tout est différent entre lui et moi. La flamme n’est plus pareille et je ne me presse pas à me marier. Je savais que ce n’était pas normal. Je ne me sentais pas épanouie dans mon couple mais j’avais confiance en lui. Je n’étais pas le problème… apparemment… », je soupirais doucement en la regardant. « Alvin est magique ! », disais-je simplement. Un simple mot qui suffisait. « Il m’a rendu le sourire que j’avais perdu depuis la mort de Cameron ! », donc de mon grand-frère qui même si elle ne le sait pas avait été assassinée par ce fameux Edward, il y a 6 années mais je n’allais pas dire que je savais enfin comment mon frère était mort. Je lui souriais. « Je sais que je peux avoir confiance en toi et que tu es là mais je veux être là aussi pour toi et te protéger des choses dangereuses. », soufflais-je doucement. « Maintenant que je sais que mon stupide fiancé bien qu’agent du FBI n’est pas un enfant de cœur, je dois éviter d’allonger la liste des témoins ! », disais-je en me rapprochant et Oscar arrivant pour s’assoir sur une des chaises. Je regardais ma meilleure amie. « On peut en parler sans entrer dans les détails comme si c’était juste une simple histoire de tromperie ? », lui demandais-je tout simplement. « Le reste, tu ne sais rien, tu n’as rien entendu… », disais-je avant de continuer ce moment complice en évitant les sujets qui peuvent fâcher et retournant ensuite à mes occupations.

Tout se bousculait dans mon esprit, j’ignorais pourquoi diable j’avais osée venir à parler de ça. Quelle folie pensais-je ? Non. Je n’aurais pas dû. Je ne voulais pas qu’elle soit en danger tout comme je ne voulais que personne le soit. Pas même moi. Pas même Alvin mais tout était fait pour que ma vie soit un enfer. Je le voyais comme tel même si j’essayais tous les jours de me lever sans penser à ça. Je ne voulais point penser à toutes ces choses qui me pourrissaient la vie. Je ne voulais pas mais je ne devais surtout pas le faire. Je soupirais doucement alors que je venais de lui dire que je n’en dirais pas plus. Non. Je ne voulais pas même si je le pouvais mais il y avait des risques. Une part de moi était même persuadée qu’alvin ne serait pas heureux que ma meilleure amie en sache autant. Lui dirais-je ? Je n’en savais rien. Non. Je n’en savais rien. Je l’entendais me dire qu’elle ne dirait rien ou s’en tiendrait à une tromperie. Oui, c’était tout ce qu’il fallait retenir. J’en avais trop dis. Tellement trop. Elle se rapprochait et elle posait ses mains sur mes épaules. Je lui souriais et encore plus à l’étreinte. J’écoutais ces murmures qu’elle me lançait à l’oreille et je fermais doucement les yeux comme si c’était ma maman qui parlait. Comme si ma mère était là. Comme si elle était à côté de moi. Je me laissais abandonner à ses bras. Je laissais juste mon oreille écouter. Quand penserait ma maman ? Qu’en penserait-elle ? Je n’en avais aucunes idées tout comme j’ignorais que j’étais enceinte. J’ignorais tant de choses et pourtant tout allait bientôt s’éclairer au fil des mois. La découverte de Jazz, ma demi-sœur mais aussi de Rosie, ma nièce. Tellement de nouveautés qui avaient fait surface dans ma vie. Quelques personnes penseraient que c’est trop pour une vie. Trop pour une année. Bon dieu, je le pense aussi et si seulement je pouvais ignorer ces nouveautés. Je la regardais reculer. Mon cerveau s’était un peu déconnecté pourtant j’avais écouté ces mots. Oui. Tellement mais l’étreinte m’avait rassurée. Elle avait raison. Tellement raison. Je fermais délicatement mes yeux en baissant le regard. Je ne voulais pas la perdre non plus. Elle était la seule personne en qui j’avais assez confiance en ce moment et je n’avais pas confiance en tellement de personnes. Non. Je n’avais pas confiance en ma sœur car j’ignorais ce qu’elle savait. Isobel ne répondait plus à mes appels ou du moins les ignorait. Je ne savais pas qu’ne penser. Peut-être était-ce ma paranoïa de la journée ? Peut-être. « Je te le promet ! », lui soufflais-je avec délicatesse. Alors que je prenais une mèche de ses cheveux pour la passer derrière son oreille. Une attention qui me prenait parfois. Je pouvais me montrer tactile par moment. « Rien ne va m’arriver… », disais-je en souriant. « J’ai un agent gardien, c’est plus sexy qu’un ange gardien… », disais-je alors que je le voyais souvent à coin de rues qui me protégeait de loin même si ce n’était pas facile en ce moment. « Tu es très importante pour moi aussi… tu es la seule en qui je peux avoir confiance ! », lui susurrais-je délicatement avant de reculer d’un pas. « Je te dirais tout quand je penserais pouvoir le faire ! », disais-je alors en souriant. « Je te le promets ! », redisais-je à nouveau. Des promesses ? Je n’aimais pas ça autant mon frère avait promis de toujours être près de moi et autant ma vie avait été cousue de mensonge donc je le pensais réellement. « Une fois que le danger sera… je partirais en courant et je filerais plus rapidement que le vent ! », lui disais-je en riant aussitôt. Oui, c’était pour détendre l’atmosphère mais c’est à ce moment-là que la porte s’ouvrit. Mon chef enfin le superviseur entrait dans le labo. Il souriait à Sarah-Jane. « Bonjour, comment tu vas ? », demandais-je alors qu’il avait l’habitude de croiser la jeune femme. Il me regardait aussitôt. « Tu as le rapport du mois dernier ? », demandait-il alors que je plongeais mon regard vers le bac à papier pour les stocker qui était sur mon bureau. « Au-dessus de la pile dans l’enveloppe ! », disais-je alors qu’il y allait en souriant. « Merci ! », disait-il tandis qu’il se retournait. Il se retournait et je matais son joli petit cul en riant. « Le cul d’Alvin es encore plus beau ! », soufflais-je en me tournant vers Sarah. J’entendais la porte se reclaper et je me pinçais les lèvres. « Tu crois qu’il a entendu ? », demandais-je alors à ma meilleure amie en rougissant doucement tandis que c’était mon chef quand même. Je venais de lui dire que son cul n’était pas plus beau que celui de l’homme qui occupait mes pensées. « Et celui de Yann ? », demandais-je au final.