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mot doux de Invité ► un Mer 27 Aoû - 1:56
peter&ariel
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Cela faisait quelques mois que j’étais retour, pas tellement tout de même mais je n’avais pas réellement eue de temps pour moi ou même pour grand-chose. J’avais mis mon énergie entre Sebastian et mon restaurant au point de zapper volontairement mes rendez-vous à l’hôpital et j’en passe. C’était fou, réellement mais je n’étais pas vraiment prête à voir le monde en face. Mon retour à Pasadena me paniquait totalement. Je voulais simplement m’enfuir dans mon petit monde et ma bulle pour ne pas penser qu’un homme de cette ville aurait pu me violer. Je ne voulais pas imaginer cela. J’avais peur et j’étais effrayée mais si seulement ce n’était que ça qui cousait ma terreur. Si seulement je n’avais que ça. Non, la maladie aussi et autant dire que dans ma tête, c’était l’horreur. J’avais besoin de respirer. Vraiment, je ne me sentais pas bien et alors que j’étais rentrée assez tard du restaurant. Je ne voulais pas rentrer chez moi. Je ne voulais même pas rentrer quelque part, je voulais m’évader. Je m’étais alors rendue vers ce lieu que j’adorais tant dans le passé. Cela faisait environ 12 ans que je n’y étais plus venue. C’était étrange de me retrouver ici. Je me souvenais encore y avoir parlée de mon bal de promo avec Peter mais c’était fini tout ça. J’inspirais doucement en regardant les lieux du haut de la vitre de ma voiture. J’ouvris la portière en profitant de la douce brise qu’il y avait toujours. Ce pneu accroché à une corde était encore là. J’en souriais doucement. Je n’avais plus vraiment confiance en lui après tout ce temps. C’était une corde qui devait sûrement s’être laissée allée avec le temps. Je souriais doucement, un sourire un peu triste. Cela me faisait penser à Peter que j’évitais tellement. Je n’étais plus venue à Pasadena, c’était toujours l’inverse. Il se doutait sûrement qu’y revenir était pire que faire face à ma famille mais surtout à mes frayeurs d’une nuit que j’avais pensée mieux d’ignorer. J’inspirais doucement la lune et levant mon regard vers celle-ci. J’approchais de quelques pas. Ma robe noire sous ma veste beige s’envolait légèrement au vent qui était de sortie durant cette soirée Californienne. J’inspirais doucement en fermant la portière derrière moi et continuant mes pas vers le pneu que je poussais légèrement de ma main gauche. Je souriais doucement. Je n’avais plus fais ce geste depuis un bail mais cela me rappelait instinctivement mon passé dans ces lieux et le regard de Peter qui venait de perdre son frère me revenait tout aussitôt au visage tout comme ce baiser stupide bien que tellement agréable que j’avais osée échanger avec lui. C’était un baiser qui causait tellement de peine et je me sentais coupable. J’inspirais doucement avant de regardant ce banc à quelques mètres. Un banc sans dossier et d’un bois massif bien que vernis. Les mauvaises herbes bien que courtes poussaient autour des pieds et je me disais que ce lieux était parfois tellement oublié. J’approchais alors du banc pour m’y assoir. Il était froid, oh oui. Je venais de le sentir sur mes fesses couvertes d’un simple tissu et d’un shorty qui étaient maintenant doucement gelée mais ça allait se réchauffer. J’avais confiance en mon popotin pour ne pas me laisser attraper un rhume fessier car en plus du cancer, ça serait le toupet. Je posais alors mes mains sur ce même banc et levant la tête avec mes yeux fermés. Je me contentais juste de penser en m’évadant sur une autre planète. Des millions de choses me venaient en tête de passant à ma maladie et la mort de Hook mais aussi mon fils et tellement. Etre seule dans ses lieux pourrait me faire peur à cause de mon passé mais je ne craignais pas ce sanctuaire magique. C’était un lieu que je ne voulais pas partager sauf avec Peter. C’était notre lieu. Pourtant alors que j’entendis des bruits de pas, je paniquais légèrement et refusant même de bouger pour faire comme si je n’avais rien entendue.
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mot doux de Invité ► un Dim 31 Aoû - 17:24
Désormais, j'étais tout seul. Je ne savais pas trop quoi faire alors pourtant j'avais ma soirée de libre. Notre repas de famille venait de se terminer et mes parents voulaient à tout prix emmener Zoey au cinéma. Ce qu'ils pouvaient être entreprenants avec leur petite fille ! Franchement, ils auraient quand même pu choisir un bon film, je serais peut-être allé avec eux. Mais là, non, ça ne me disait rien. J'étais content que ma fille passe du temps avec ses grands-parents, surtout si cela me permettait de me reposer un peu au calme. Non pas qu'elle soit très turbulente, mais être papa c'est un boulot à plein temps. Et un peu fatiguant aussi. J'avais donc été jeté hors de la maison de mon enfance par ma mère qui ne voulait pas être en retard pour la séance et qui n'avait pas confiance en moi pour fermer à clef en partant. Il faut dire que quand j'étais petit, j'oubliais souvent de le faire lorsque je partais m'amuser avec mes copains... Ou plutôt ma copine... Ariel. Je n'avais plus de nouvelles d'elle depuis si longtemps... Depuis la mort de mon petit frère en fait... Je soupirais, écartant cette pensée désagréable de ma tête. Je n'osais toujours pas penser à lui... Je n'y arrivais tout simplement pas, c'était trop... Douloureux. Mais bref. Ma soeur, Wendy, me salua une dernière fois de la main avant de démarrer. Oui, elle était venue elle aussi, la petite blondinette. Je lui souris une dernière fois. Du coup, je regardais leurs deux voitures s'éloigner sur la route et m'apprêtais à faire de même dans la mienne. Mais je n'avais pas le goût, je voulais rester encore là un moment. L'envie de monter dans un engin similaire à celui qui avait tué Hook m'avait désertée tout à coup et puis, je voulais marcher un petit peu. Cela ne pouvait pas me faire de mal après tout. Au contraire c'était une bonne chose, un moyen de digérer le repas pour dix personnes qu'avait cuisiné ma mère alors que nous n'étions que cinq. Elle faisait toujours trop, c'était excellent, mais il avait souvent beaucoup trop de choses à table. Parfois, je soupçonnais ma mère de prévoir toujours plus au cas où j'inviterais quelqu'un à nous rejoindre. Une femme. Mais ça n'était jamais arrivé et cela n'arriverait sûrement pas de si tôt... C'était peut-être bête, mais c'était comme ça... Il n'y avait personne dans ma vie depuis un bon moment ou du moins, personne avec qui j'entretenais une relation sérieuse. Haussant les épaules, je fis rapidement le tour de l'entrer, arrivant dans le jardin à l'arrière de la maison. J'en avais passé des moments dans ce jardin ! Mais à l'époque me tenait compagnie un petit chien que mes parents avaient acheté avant ma naissance, mais il était mort de vieillesse depuis le temps. Puis il y avait eu des moments avec les deux jumeaux aussi. Je nous voyais encore rire tous les trois, comme les enfants innocents que nous étions à l'époque. Je continuais de marcher jusqu'à atteindre ce petit chemin qui menait au lac, celui que j'avais si souvent arpenté dans ma jeunesse, non pas que je sois vieux maintenant, mais voilà quoi... L'herbe avait poussé et le rendait presque impraticable aujourd'hui, mais je continuais tout de même. Je me fichais de salir mes belles chaussures noires, en fait. Je tenais trop à avancer, curieux de voir à quoi ressemblait notre endroit avec le temps. Oui, notre, à la petite sirène et à moi. Je n'étais pas venu ici depuis des années... Cela m'avait un peu manqué. Enfin non, ce n'était pas les lieux qui m'avaient manqué, mais la petite fille que je venais souvent retrouver. Ariel... Tant de choses s'étaient produites depuis le jour où nous étions rencontrés... Tellement de choses ! Trop de choses aussi dans un sens... Après un bon quart d'heure de traîne, j'arrivais non loin du pneu suspendu. Mais seulement je me figeais, il y avait une voiture de garée le long du plus grand chemin. Qui pourrait bien venir ici à cette heure-là ? Je me surpris à espérer que ce soit elle. Avançant encore un peu, doucement, j'aperçus enfin le banc. Celui en bois et sur lequel était assise une blondinette. Non ? Ce n'était pas possible, je croyais rêver. Elle ne pouvait pas être là, je devais sûrement halluciner. Et pourtant non... Elle ne partait pas en fumée, elle restait là, bien réelle. Surpris, je m'approchais d'elle toujours sans rien dire. Je posais mes fesses à ses côtés en silence, l'observant simplement. Je ne savais pas quoi dire de peur de dire une bêtise ou je ne savais pas trop quoi. « Salut... » Lâchais-je finalement. Que dire de plus ? C'était elle qui était là alors qu'elle ne devrait pas.
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mot doux de Invité ► un Dim 21 Sep - 14:37
peter&ariel
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Faire comme si. Me résoudre à faire croire que je n’ai rien entendue, rien vue. Je devais faire bonne figure. Je ne devais pas paraitre comme la bonne petite fille plus si petite paniquée de Pasadena. J’étais une paniquée de la vie. Oui, tellement et depuis toujours. Un simple bouh et je sursautais. Là, j’entendais du bruit. J’entendais cette personne approchée. J‘entendais même une personne s’assoir à mes côtés, pas seulement. Je sentais la présence d’un corps chaud à côté de moi. La présence d’une personne qui n’était pas si loin. Je pouvais entendre le souffle de celle-ci et même sentir son parfum. Je me laissais aller dans cette douce sensation. Oui, je reconnaissais ce parfum. Je pouvais même m’aider avec celui-ci à faire remonter multiple souvenirs. Je pouvais ainsi me relaxer, l’inspirer discrètement pour qu’il soit dans ma peau. J’en profitais tout en ne réagissant pas à sa présence. J’étais dans un autre monde. Comme si le savoir proche me suffisait à me laisser importer mais c’était de courte durée avant que les idées noires ne revinrent dans mon esprit. Ces idées noires qui vous rendent tellement faibles, tellement perdue et un salut pour que j’en sursaute tout en lâchant un rictus. « Ah ! », avais-je élancée dans un cri de surprise, pas vraiment surprise mais cela me sortait simplement de mon autre monde, mon monde. Celui que je me faisais dans ma tête. Celui où tout est plus simple. Sous cette surprise et cette élancée de sa part, je ne pouvais plus me cacher… surtout me cacher ou ? Il savait que je n’étais pas stupide. Je devais savoir qu’il était là. Je tournais rapidement mon regard vers lui, assez pour ne pas vraiment le regarder. Ne pas vraiment succomber à mes émotions. « Salut ! », disais-je en retournant aussitôt mon attention vers ou ? L’horizon tout simplement. Posant mon dos sur le dossier, je repliais alors mes jambes pour les ramener à ma poitrine, enroulant mes bras autour de moi. Je posais alors mon menton entre mes deux genoux et inspirant doucement. « Il fait bon, non ? », demandais-je comme une idiote qui n’était peut-être pas prête à parler de la météo et du beau temps en ce moment. Pourquoi ? Je n’en savais rien mais cette conversation était difficile à lancer. Un peu comme quand vous voyez la personne dont vous venez d’écraser le petit chien. C’est troublant sachant que pourtant nous étions deux à avoir menés à cet accident. Nous avions fait une bêtise que je n’arrivais pourtant pas totalement à regretter. J’avais voulu ce moment depuis tant d’années que je me surprenais à me dire : merde, j’avais le droit mais non, je n’avais pas le droit. D’habitude, mes pensées étaient toujours si compliquée, si brouillée. Là, c’était pire. C’était doublé voir triplé alors qu’il était à côté. C’était comme l’ouverture de la porte des enfers. Comme si je laissais place aux ténèbres et la culpabilité. Je tournais ma tête, posant ma joue sur mes genoux et le regardant, juste son profil pendant quelques instants. C’était suffisant pour me reposer mais pas assez car je le regardais avec ses yeux d’une fille friande. J’avais envie de le regarder encore pendant des heures. Avant, je ne me sentais pas coupable de poser ce regard discret sur mon meilleur ami mais ça c’était avant. J’inspirais en le détournant aussitôt, reposant discrètement mon menton entre mes deux genoux. Que dire ? Je n’en avais aucunes idées. « Je suis de retour en ville… », lâchais-je pourtant en tout improvisation.
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mot doux de Invité ► un Dim 21 Sep - 16:42
Beaucoup de gens disent que la nuit prote conseil ? Mais le fait-elle si l'on ne dort pas.. ? Très bonne question... Oui c'était assez bizarre de penser à cela, alors que j'avançais dans le noir sur un chemin non utilisé depuis plusieurs années. Mais curieusement, je voyais bien, même en l'absence de lampe torche. Les étoiles qui se promenaient au-dessus de ma tête suffisait à m'éclairer et je voyais assez bien où je mettais les pieds. Bien sûr, je trébuchais tout de même quelques fois avant de finalement arriver près de ce banc... Au début, je me demandais qui osait mettre les pieds dans NOTRE endroit lorsque j'aperçus cette personne sur ce banc, NOTRE banc. Bon... Ok, il ne nous appartenait pas vraiment, mais durant des années nous avions fait comme si c'était le cas. Nous nous l'étions approprié comme terrain de jeu ou tout simplement de détente. Ici, nous nous étions dit tellement de choses... En avions fait aussi certaines... Nous avions été heureux... Innocent, mais de beaucoup d'eau avait coulée sous les ponds depuis. Nous l'étions plus depuis tellement longtemps... S'en était presque effrayant. Puis finalement, en observant un peu plus cette silhouette dont je me rapprochais de plus en plus, je la reconnus. Sur le coup, je restais choqué, car je ne m'y attendais tellement pas... Je m'étais rendu ici totalement par hasard, m'étant mis à marcher sur un coup de tête assez nostalgique. Et finalement je la retrouvais là... Comme quoi, nous avions eu presque la même idée en même temps... Oui, parce qu'il n'y avait pas trente-six raisons de se rendre ici... Comme moi, elle devait avoir eu envie de se rafraichir la mémoire... De se rappeler les bons moments que nous avions passés ici... Avant que nos deux vies ne basculent dans un espèce méli-mélo d'événements plus fous les un que les autres. Ou avait-elle simplement besoin de réfléchir dans un endroit calme... Auquel cas, j'allais la déranger. Mais je m'en fichais un peu en fait, le seul truc qui comptait pour moi à cet instant c'était qu'elle soit là. En chair et en os, pour de vrai. Car oui, normalement elle ne devrait pas se trouver à Pasadena... Elle ne m'ait pas prévenu de son retour et je devais bien avouer que c'était assez blessant. Même s'il s'agissait d'un simple passage, elle aurait pu me faire un petit coucou... Mais pourquoi ne l'avait-elle pas fait... Telle était la question... Doucement, j'allais jusqu'à ce banc, sans un mot encore trop choqué par sa présence et m'assis à côté d'elle. Pendant quelques secondes ou peut-être quelques minutes, je n'en savais rien, je restais silencieux, puis finalement je lâchais un simple salut. C'était surtout histoire d'entamer la conversation. Oui, nous n'allions tout de même pas rester muets comme des carpes toute la nuit... Quoi que... Nous aurions pu, mais non, j'avais brisé ce silence assez perturbant. Sauf que... Et bien je ne savais pas quoi lui dire d'autre... Attendant qu'elle me réponde. Si elle ne l'avait pas fait... Et bien oui, on se serait contenté de regarder l'horizon encore un long moment. Mais finalement, j'eus droit à un salut en retour... J'étendais mes jambes le plus loin possible, car elles commençaient à s'engourdir un peu alors qu'elle se mit à parler du temps... Oui... En fait, c'était un sujet de conversation comme un autre, mais je ne m'y attendais pas trop...Tournant la tête vers elle, je remarquai qu'elle avait changé de position. Comme ça, on pourrait presque croire qu'elle essayait de se protéger de quelque chose... Mais de quoi ? De moi ? Non, elle savait très bien que j'étais incapable de lui faire du mal. Les seules choses que je voulais lui faire étaient... Loin d'être désagréables... Mais bref, revenons à nos moutons ou plutôt à notre météo. « Ouais... Il fait bon... » Très instructif comme remarque pas vrai ? Mais que dire de plus ? Qu'il allait faire beau aussi demain ou que nous avions de la chance de ne pas nous transformer en glaçon ? Mais on s'en foutait de tout ça ! Moi en tout cas je m'en fichais... Je ne voyais donc pas l'utilité de continuer sur ce sujet-là... Je retournais de nouveau la tête vers l'avant, car ça allait finir par être bizarre si je continuais de la fixer ainsi... Puis alors que je repérais un papillon de nuit sur le bout de ma chaussure, elle ajouta qu'elle était de retour. Sans la regarder, j'ajoutais : « Non, c'est vrai ? » J'eus un petit sourire amère. « Je n'avais pas remarqué ! » Oui, l'humour et moi ça faisait deux... Mais j'étais vraiment déçu par son comportement... Pourquoi ne m'avait-elle rien dit ? Pourquoi ne pas lui demander ? C'était toujours mieux que de faire des suppositions idiotes... « Tu comptais me prévenir ou... ? » Ou tu me l'aurais caché encore longtemps si je ne t'étais pas tombé dessus ? Je soupirais doucement, essayant de mettre ma déception et mon début de colère de côté... « Pourquoi ? » Un simple mot, mais qui contenait tellement de questions en même temps... Pourquoi était-elle revenue ? Pourquoi ne m'avait-elle rien dit ? Pourquoi était-elle là ? Pourquoi était-il mort ? Pourquoi nous étions-nous embrassés ? Tellement de possibilités... Et tellement de réponses possibles...
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mot doux de Invité ► un Dim 21 Sep - 20:41
peter&ariel
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Cette conversation était étrange, je le concevais. Le nombre de mots que je débitais se comptait sur deux mains et presque une seule main ? Je n’en étais pas sûre puisque j’avais bien d’autres choses dans ma tête que de les compter. En boule presque, je lui annonçais bêtement pour dire de parler que j’étais de retour en ville. Autant dire que c’était choquant. Je n’étais plus venue depuis quelques années quand même, un peu trop. Je n’étais pas vraiment sûre d’être bien dans cette ville, bien à nouveau. Il s’était passé tellement de choses entre la mort de mes parents et j’en passe. C’était enfer. Je n’avais jamais été à l’aise à Pasadena depuis la mort de mes parents et pourtant j’étais de retour après mon viol. Il ne savait pas pour le viol, j’avais eu la chance d’avoir souvent dit que je n’aimais plus cette ville depuis la mort de mes parents. J’avais souvent laissée sous-entendre que c’était la raison de mon départ. J’avais laissée pensée que je partais pour cette même raison. Dans le fond, ce n’était pas faux, juste pas complétement vrai. La logique d’une fille qui n’aime pas vraiment avoir menti à son meilleur ami. Avait-il senti que je ne disais pas tout ? Savait-il qui était le papa de Sebastian ? Je n’en avais aucunes idées. Je ne lui avais jamais dit. J’avais toujours été flou sur ce passé tout en gardant le contact avec lui et évitant au possible les questions. Je venais alors stupidement de dire que j’étais de retour en ville. Dans les conneries à dire, c’était sûrement la pire mais après, j’étais peut-être juste de passage ? Oui, peut-être. Je passais juste pour partir. Oui, la logique. Venir pour partir mais bon. Je n’ai aucune logique. Et l’entendre rire amèrement ou même sa réaction me glaçait le sang. Sans mot, je restais figée, toujours renfermée sur moi-même et serrée contre ma peau. J’en avais d’ailleurs oubliée le fait que j’étais en robe et que ma position ne cachait pas grand-chose mais par chance, je partais un short en dentelle. Je ne rendais de toute façon pas compte de ma tenue. J’inspirais doucement en l’entendant me demander si je comptais le prévenir ou même pourquoi. Je ne disais toujours rien. C’était comme si une zappette m’avait mise sur mute. Je tournais alors le regard vers lui d’un mouvement las et reposant ma joue contre genoux. Je ne disais toujours rien en le regardant simplement. Haussant alors une épaule. « Pourquoi ? Pourquoi je ne t’ai rien dis ou pourquoi je suis revenue ? », demandais-je tout en me disant que cela me ferait gagner du temps mais je savais qu’il fallait que je le dise. Je savais que je devais lâcher le morceau comme si c’était presque de logique. Il le fallait après tout. J’inspirais à nouveau en le regardant toujours. « Peut-être simplement par ce que j’ai lâchée prise pendant quelques minutes de ma vie et que ces minutes ont tuées ton frère ? Ou peut-être aussi par ce que je me sens trop coupable ? », disais-je tout en renvoyant des questions… je voulais surtout savoir sa réaction. Je me sentais stupide pourtant d’agir ainsi. J’avais l’impression que j’allais exploser tout en arrivant à rester calme. J’arrivais à garder mon calme. Vraiment. Je lâchais alors une de mes jambes, glissant ma main sur son bras et la guidant à sa main, pourquoi ? Si on me le demandait, je dirais : je n’en sais rien mais je le savais, j’avais besoin de cette proximité, sentir un corps chaud, avoir ma peau contre la sienne aussi stupide soit cette raison. « Je suis aussi revenu car fuir n’est jamais une solution et à savoir si je t’aurais prévenu ? Oui, quand j’aurais eu le courage… », disais en soupirant aussitôt. « Et je ne l’ai toujours pas… mais j’ai un restaurant qui va ouvrir… et… bah pourquoi partir ! », disais-je tout naturellement.

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mot doux de Invité ► un Dim 28 Sep - 1:12
Parfois y des moments comme celui-ci où l'on se demande si l'on n'aurait pas mieux fait de reculer à la place d'avancer. S'il l'on n'aurait pas dû rester sur la touche pour une fois et abandonner cette petite partie de nous-même qui voulait à tous prix continuer. Parfois dans la vie on doit faire des choix et la plupart du temps on se surprend à regretter ce choix peu de temps après, à se demander ce qui aurait été diffèrent si vous aviez choisi à droite plutôt qu'à gauche une fois dans votre vie. Ou si tout simplement vous aviez dit non à la place de dire oui comme à votre habitude. Sauf qu'une fois que vous vous apercevez que vous avez foiré et bien... Vous ne pouvez plus revenir en arrière, c'est déjà trop tard pour faire marche arrière. C'était mon cas ce soir-là alors que je me disais que j'aurais dû rentrer chez moi normalement à la place de partir à l'aventure sur ce chemin de terre... Si je n'avais pas décidé de marcher un peu, je ne serais pas tombé sur Ariel et... Je n'aurais pas été profondément déçu.. Je ne l'avais pas vu depuis un long moment déjà. Et maintenant qu'elle était rentrée à Pasadena elle ne me disait rien ? Elle ne me mettait même pas au courant de son retour ? Je le prenais mal... Oui, cela me touchait et je ne tentais même pas de lui cacher. Je lui montrais bien à quel point j'étais agacé. Le pire, c'était qu'elle ne m'avait jamais vraiment dit pourquoi elle était partie... J'en avais déduis que c'était à cause de la mort de ses parents, mais je n'en avais aucune certitude. Oui depuis qu'elle avait quitté la ville nous nous étions reparlé, mais sans trop aborder ce sujet. Ce dernier était devenu tabou entre nous. Sans que l'on se dise quoi que ce soit nous avions tous les deux décidé de ne pas nous attarder sur les raisons de son départ... Ca ne m'avait pas vraiment plus, mais je n'avais pas eu le choix. Rien de ce que je lui avais dit ne l'avait fait revenir. Alors, pourquoi était-elle là ? Là où je ne m'attendais pas du tout à la revoir ? Mis en même temps je trouvais ça plus logique de la trouver là, dans notre endroit que... Dans un Starbuck, après tout nous étions comme chez nous dans ces lieux. Nous nous étions connu ici... Alors, pourquoi ne pas s'y retrouver ? Dans un sens cela semblait si normal et dans un autre c'était complètement fou. Mais bref dans tous les cas nous étions là tous les deux assis sur ce banc à parler de la météo... Ou enfin non, notre conversation commença à déraper un peu après, quand elle me dit qu'elle était de retour. Jusque là j'avais des yeux et j'aurais été capable de m'en rendre compte tout seul... Oui en effet. Du coup, je fis un peu d'humour, noir, certes, mais de l'humour quand même. Comme ça mes paroles étaient en accord avec mon humeur... Enfin, je lui demandais finalement si elle comptait me prévenir un jour ou non... Me prenait-elle pour un pigeon à ce point ? Je me le demandais sérieusement. Puis je finissais par le lui demander seulement : pourquoi ? Pourquoi quoi ? Je ne le savais pas moi-même, mais j'haussais les épaules, attendant tout simple de voir ce qu'elle allait me dire. Seulement, elle restait toujours aussi muette, se contentant de serrer ses jambes contre elle, comme si elle essayait de se protéger de mes paroles ou peut-être était-ce tout simplement à cause du froid ? Je n'en savais rien... Puis je sentis de nouveau son regard se poser sur moi et je lui retournais la politesse alors qu'elle me demandait... « Les deux... » Je voulais tout savoir, si bien que je ne savais pas trop de quel pourquoi il s'agissait. J'avais tellement de questions enfouies dans mon misérable cerveau de trentenaire que j'aurais pu écrire un livre d'au moins la taille d'un dictionnaire remplis de questions en tout genre... Oui, ou peut-être même plus grand encore... Elle me regardait toujours lorsqu'elle continua sur sa lancé. C'était comme si je voyais ce couteau s'enfoncer dans ma poitrine pour venir me déchirer le coeur. Oui les mots étaient capablse de blesser et pas qu'un peu... Sur le coup, si je n'avais pas déjà été assis, je serais tombé. Mais heureusement pour moi, je baissais seulement la tête et retournais dans la contemplation de mes chaussures. Oui si Hook était mort c'était de notre faute et j'essayais comme elle de vivre avec ça sur la concience... C'était loin d'être facile, ça c'était sur et certain, mais on tentait de faire avec. Personnellement, je pensais être encore dans le déni, incapable de penser à lui et écartant toujours le sujet. Mais elle, elle mettait les pieds dans le plat. Je me redis et frissonnais d'un coup. Que pouvais-je répondre à ça... Car le pire, c'était qu'elle avait raison... « Peut-être... Ou peut-être que c'est parce que tu ne veux pas risquer de te laisser aller à nouveau de peur qu'autre chose de tragique se produise ? » Oui... J'essayais de voir la chose dans le sens où elle avait dit avoir lâchée prise... C'est qu'elle devait encore avoir envie de moi non ? Pensait le type complètement taré que j'étais. Ce que je venais de dire était absurde... Je m'en rendais compte, mais pour rien au monde je ne me reprendrais en cet instant. Je préférais continuer. « Oui, il est mort et oui, peut-être que s'il ne nous avait pas vu ensemble il serait toujours là aujourd'hui, mais nous morfondre ne le ramènera pas... » Oui, je disais ça, mais je ne l'appliquais pas du tout... J'étais rongé par le regret jusqu'à la moelle, mais je tentais tant bien que mal de le cacher. Je soupirais en l'entendant me parler de fuite... Mais que fuyait-elle ? Ca c'était encore une sacré question... « Tu vas vraiment ouvrir un restaurant... à Pasadena ? » Demandais-je sur le cul... Alors, comme cela elle était vraiment rentrée pour de bon... Il lui fallait du courage pour venir me parler... Je poussais de nouveau un soupire, croisant mes bras sur mon ventre pour venir les frotter de mes mains en essayant de faire disparaître cette impression de froid. « Il fut un temps où c'était moi qui savais te redonner du courage lorsque tu venais me parler... Maintenant, je ne sers plus à rien si tu n'oses même plus me dire que tu es rentrée... » Oui, nostalgie quand tu nous tiens... Je t'entais de sourire doucement, mais ce n'était pas gagné du tout... Je regardais le pneu... « Tu crois qu'il tient encore ? » Demandais effrontément en tentant de changer de sujet... Ce n'était pas très subtil, mais je m'en fichais. Je me levais et me rapprochais encore un peu plus de la masse en caoutchouc.
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mot doux de Invité ► un Jeu 9 Oct - 1:05
peter&ariel
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LLa vie vaut-elle le coup ? Est-ce qu’elle vaut le coup quand on fuit les personnes qui la rendent si belle ? J’avais longuement fuis ma famille, et maintenant je fuirais bien plus que ma famille à continuer de filer entre les doigts ou les yeux de Peter. Etais-ce normal ? Pourquoi m’évertuais-je à fuir les gens depuis mon âge adulte ? Je n’en savais rien. C’était comme devenu une habitude, une ritournelle célèbre tout comme un chant de noce. Ma vie avait toujours été entourée de fuite, de peur. J’avais été cette jeune femme avide de sensation pendant mon enfance mais pas de sexe, pas vraiment d’amour. J’étais cette rêveuse qui oui, pensait au prince charmant mais pensait à sa famille avant elle. Ou avais-je fautée pour finir violée, maman et cancéreuse depuis ? Je n’en savais rien. N’oublions pas que j’étais aussi orpheline. Le méritais-je ? Pas plus qu’un autre mais étais-je capable de juger si je méritais ça ou non ? Dans le fond, oui. Personne ne le mérite. Et là, je gâchais tout comme toujours. Parfois je me demandais comment aurait été ma vie si je m’étais interdit de fuir. Vraiment, comment ? Aucunes idées. Avait-il une machine à remonter le temps ? Sûrement pas. Y penser ne changerait certainement rien à cette histoire. J’avais assez de choses dans ma tête que pour en rajouter, non ? J’étais mal, assez mal. Entre le cancer et tous mes souvenirs. J’étais paumée. Comment pourrait-il le savoir. Je ne l’avais dit qu’à Sasha et on n’avait pas vraiment eue le choix à vrai dire. J’inspirais doucement en l’écoutant. Que racontait-il ? Je n’en savais rien. En fait, je ne savais pas où il voulait en venir en me disant ça. Avait-il peur que je cède à nouveau à la tentation ? Dans le fond, je pourrais mais j’avais cette retenue. M’éloigner de lui n’avait pas été que pour ça. Je m’étais empêchée de le faire assez longtemps pourtant j’avais eue l’impression que c’était réciproque. Il avait répondu à ce baiser. Il y avait répondu aussi, je l’avais senti. Il devait se passer un truc ou étais-je simplement trop stupide pour le voir ? Sûrement un peu des deux. Je ne pouvais cependant pas me résigner à lâcher prise. Je me sentais coupable d’avoir en quelques sortes et même de loin tuée son frère. C’était con de me sentir coupable. Qu’avais-je fais de mal ? J’avais embrassée son frère, je ne l’avais pas tué. Dis comme ça, c’est moins innocent mais bon. Ce n’est pas comme si j’avais mis la voiture devant le pont et que je l’avais poussé à le faire. Il l’avait fait tout seul, je me trompe ? C’était facile de se dire ça par moment mais pas facile d’y croire. Je l’entendais dire qu’on ne devrait pas se morfondre, assise sur ce banc, j’inspirais. Devais-je y croire. Nous ne devrions pas nous en vouloir ? Devrions-nous reprendre là où c’était arrêté ce baiser ? Avant, après, à gauche, à droite… en voilà des idées. Je continuais de parler, pensant à ce qu’il avait dit mais annonçant alors que je n’étais point-là en coup de vent. Je ne savais pas comment il allait le prendre car ça voulait dire que j’étais revenue depuis un moment et pas depuis une heure mais aussi que j’avais des plans sur le feu. J’inspirais doucement, soupirant aussitôt à sa question. Je sentais la surprise mais la suite de ses mots me coupa simplement le sifflet. Je ne savais que dire mais je savais juste qu’il avait tort mais comment lui expliquer. Quels mots poser sur cette question tellement délicate ou ce sujet délicat surtout. Ce n’était même pas une question, cela semblait être une affirmation qu’il venait de dire. C’était étrange mais je voulais ripostant en criant : mais punaise, j’ai tué ton frère. Je me retenais cependant même si ça me rongeait. J’avais arrachée de sa vie. Je le regardais parler du pneu et se lever vers lui, je ne savais pas quoi dire. Je baissais doucement le regard vers mes genoux. « Je n’en sais rien, c’est peut-être comme l’intelligence, parfois, ça ne tient plus… car oui, la tienne est en off ? », disais-je alors d’un coup. « Non mais c’est vrai, tu penses que tu es moins important alors que punaise, je t’ai embrassé et tu m’a répondu en plus… tu crois pas que justement, t’es plus important, t’es plus important que tout mais à cause de moi,… », soufflais-je en détournant le regard pour me lever alors et m’approcher de lui. « Si tu penses ça, c’est que tu es idiot, tu sais bien, tu me connais… je fuis, je fuis car c’est plus simple. Je fuis tout, c’est bien plus facile que d’affronter la difficulté. Tu devrais me haïr, Peter. Tu devrais nous haïr… pourtant… », je soupirais doucement en regardant le pneu. « On est comme ce pneu, comme c’est endroit, naturel, fais pour être deux… ensemble enfin… tu me comprends ! Et on est vivant, on ne peut pas mourir. Notre amitié, tout, c’est nous ici. Nous sommes cette mauvaise herbe qui même coupée peut repousser et redevenir de plus belles, nous sommes cet arbre qui prend les coups et pourtant tient encore debout car nous sommes deux comme les racines. Nous avons nos racines, ce qui nous tient à terre. Nous sommes les racines de l’autre. Pour avancer, je pense à toi, pour respirer, je pense à toi. Je pense à toi pour tout… et à mon fils bien sûr mais tu es une partie de moi aussi depuis tellement d’années. Ce n’est pas par ce que je te fuis que tu l’es moins, au contraire. Je te fuis car tu l’es et que je me hais car je ne le mérite pas. », disais-je d’un coup. « Je ne te dis pas tout, c’est vrai, je t’en cache tellement. Tu ne connais pas la vérité pourtant tu es le seul à avoir été là pour moi sans le savoir. Ne pas te le dire n’est en plus pas par ce que je ne te fais pas confiance mais par ce que je pense que la vérité ne te plairait pas… pourquoi je suis partie ? Tu penses que je t’ai toujours tout dit mais je t’ai préservé d’autres et non pas par ce que je ne tiens pas autant à toi qu’avant mais par ce que je tiens à toi… », disais-je sans trop savoir d’où ça sortait même si c’était vrai mais pourquoi le disais ? Peut-être par ce que je ne le fuyais pas que depuis quelques mois mais je l’avais fuis depuis 12 ans même si c’était à moitié. Je n’avais pas réussie à me résoudre de l’abandonner totalement. « Et je te préserverais toujours… », disais-je pour le rassurer. Je ne voulais pas tout dire. Je ne voulais pas non plus lui dire que j’étais malade. Je savais aussi que parler du viol ne ferait que rajouter une chose en plus à laquelle il ne voudrait pas penser.
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mot doux de Invité ► un Jeu 23 Oct - 12:39
La mort de Hook avait été pour moi un réel coup dans le cœur. Une réelle épreuve que j'essayais tant bien que mal de surmonter. J'essayais de ne pas me laisser gagner par la culpabilité et pour ça j'usais de toutes les techniques possibles et imaginables pour ne pas penser à lui. C'était loin d'être facile, mais j'y parvenais plus ou moins. Enfin, ça c'était quand j'étais loin d'Ariel, car là, la petite sirène mettait sa queue dans le plat. Elle me parlait de lui alors que j'étais parvenu à ne pas aborder le sujet même avec mes propres parents alors qu'il s'agissait de leur fils. Là, cette charmante blondinette me perturbait d'un coup, elle me tranchait le cœur et me faisait réaliser à quel point nous étions coupables. Oui, je le savais déjà, bien sûr. Je savais que notre pauvre petit baiser était le seul responsable de la mort de mon frère, mais je refusais de l'accepter. Comme si en y pensant pas ou le moins possible cela allait finir par devenir moins vrai. Comme si ma seule volonté d'oublier cet incident allait changer les choses. Je me leurrais ? Oui et en splendeur, mais je m'en fichais. Du moins jusqu'à cet instant, car là elle me forçait à affronter les choses comme jamais rien ne l'avait fait. Je frissonnais, car je ne me sentais pas bien, pas tranquille. Mon dieu, mais elle voulait me torturer ? C'était gagné. Elle voulait me tuer ? Elle pourrait, car elle n'était déjà pas loin de m'enfoncer un couteau profondément dans le cœur. Non, elle ne le brisait pas, elle le transperçait carrément pour finir par laisser un trou béant à l'intérieur là où elle devrait se trouver ainsi que mon frère, au plus profondément. J'essayais de passer à côté de sujet principal en détournant tant bien que mal la conversation vers elle. Voulait-elle lâcher prise de nouveau ? Je ne dirais pas non... Ouais, je me mettais le doigt dans l’œil encore une fois, mais au point où j'en étais de toute façon... Je continuais même de m'enfoncer en lui disant que nous morfondre ne le ramènerait pas. J'avais touché le font depuis bien longtemps, mais je continuais de m'enfoncer en racontant des conneries pareilles. Ouais... Fait ce que je dis et pas ce que je fais, c'était totalement ça. Je ne voulais pas qu'elle s'en veille, mais je m'en voulais, je nous en voulais, même si j'avais aimé répondre à son baiser sur le coup. Je m'attardais même sur le fait qu'elle allait ouvrir un restaurant alors qu'il y avait des choses biens plus importantes à remarquer à côté. Oui, mais si elle avait fait des projets cela voulait implicitement dire d'autres choses... Comme par exemple : elle était revenue depuis plus longtemps qu'elle n'osait me le dire. C'était obligé, elle ne pouvait pas avoir déjà des trucs sur le feu si elle venait de débarquer en ville. Je n'étais pas idiot, je le comprenais. Mais je fermais ma gueule là-dessus, mais appuyais sur une autre corde sensible. Lui reprochant de ne plus faire attention à moi ou plutôt de ne plus rien me dire, de ne plus avoir suffisamment confiance en moi... De ne plus m'aimer ? Pas dans le sens amour, mais au moins dans celui de l'amitié ? Elle était ma meilleure amie à la base... Mais sur le coup, on ne dirait pas. En fait, depuis quelque temps on ne dirait pas. On se perdait ? Peut-être... Mais je ne voulais pas ! Voulu ou pas voulu, cela arrivait quand même... Ou du moins notre relation était de plus en plus bizarre. Finalement, je me levais et me dirigeais vers le pneu. J'en avais assez de rester assis sur ce banc, il fallait que je me bouge. Comme j'avais toujours une absence de réaction de la part d'Ariel, j'attendais touchant du bout des doigts la masse en caoutchouc en songeant à la température de l'eau. Froide ou pas ? Nous étions encore fin aout, il faisait encore chaud... Je gardais cette idée dans le coin de ma tête puis, je me retournais vers la petite sirène qui venait visiblement de retrouver sa langue. Le moins que l'on pouvait dire c'était que je ne m'attendais pas à ça de sa part... Mon intelligence ? Il lui posait un problème mon intelligence ? Non, mais oh ? Qu'est-ce qu'elle me faisait là. Je l'écoutais toujours alors que je l'observais se lever et se diriger vers moi. Sur le cul, je ne répondais rien j'attendais simplement qu'elle ait fini de parler. Elle voulait me déballer tout ce qu'elle avait sur le coeur ? Je n'allais pas l'en empêcher ! Elle me perdait un peu avec son histoire de racine, mais je pensais avoir compris le principe... Elle me préserverait toujours ? Mais je ne voulais pas être préservé, je voulais qu'elle me dise tout, je voulais qu'elle se lâche. Je n'étais pas fait de guimauve, je n'allais pas fondre comme si j'étais sur le bout d'un bâton que l'on mettait sur le feu. Je tentais de lui expliquer, mais sur le coup, elle m'avait un peu agacé. « Ariel, arrête, arrête de toujours vouloir prendre soin de moi. Je ne suis pas en sucre, je peux entendre ce que tu ne me dis pas. J'en suis persuadé. Je ne veux pas que tu te renfermes parce que tu as peur que ça ne me plaise pas. Putain ! Tu sais très bien que je pourrais tout entendre, tout faire, tout voir pour toi alors pourquoi tu me fais subir ça ? » Je passais rageusement la main dans mes cheveux. « Depuis que tu es parti, pas une journée ne s'écoule sans que je me demande où tu es passé ou ce que tu es en train de faire. Tu dis que tu pensais à moi ? Pendant tout ce temps, je doutais de ça, je me disais que tu m'oubliais petit à petit, car même si on se parlait de temps en temps ce n'était jamais comme avant... J'avais l'impression que... Oui, que tu m'oubliais. Je l'ai déjà dit, mais voilà... J'aurais tué pour savoir que tu pensais à moi, car je pensais que ce n'était pas le cas et que j'étais le seul abruti à m'imaginer que tu pourrais tenir à moi. Tu m'as fait croire que je ne comptais plus pour toi alors que c'était faux et puis ça oui, tu ne me mérites pas ! » Elle m'avait fait un mal de chien en partant, ne s'en rendait-elle pas compte ? Je me sentais tellement égoïste à cet instant. C'était affreux. Je frappais un bon coup de poing dans le pneu et miracle il tenu, se contentant de se balancer d'avant en arrière assez rapidement. Très rapidement en fait, car j'avais mis quelque fragment de colère dans ce geste. Je ne pouvais pas frapper ce stupide destin qui avait décidé que mon frère devait mourir, alors du coup, je frappais ce truc solide qui était à côté de moi. Puis, je me retournais vers la blondinette, calmé, un tout petit peu. « Mais malgré tout ça, c'est moi qui ne te mérites pas, car je n'ai même pas réussi à te retenir lorsque tu es parti. Je t'ai laissé faire, sans essayer de savoir pourquoi tu fuyais... Je ne te mérites pas non plus, car je ne t'ai même pas retenu lorsque tu m'as embrassé. Je t'ai même répondu... J'en avais envie et je me suis laissé avoir aussi. A cause de moi, de nous, j'ai perdu mon frère. Mon petit frère. Seulement, je ne nous hais pas, car j'en suis incapable. » Je soupirais en attrapant le pneu pour qu'il arrête de se balancer. « Je ne te hais pas même lorsque tu me dis me cacher des choses pour me préserver, même si je n'aime pas ça du tout. Je ne te hais pas même quand tu me fais penser à Hook et que tu me mets en colère. Je ne te hais pas même quand tu fuis. Alors non, ce n'est pas mon intelligence qui est en mode off, c'est la tienne. Car tu ne te rends pas compte à quel point tu me perturbes... Et tu me blesses aussi. » Je me rapprochais d'elle. Jusqu'à ce que nos corps se touchent presque. Presque, mais pas tout à fait. Là je retirais mes chaussures avec deux simples mouvements de cheville. Pourquoi ? Parce que j'étais dingue. Je vidais aussi mes poches, lâchant mon téléphone dans l'herbe avec mes clefs de voitures. Puis, je me penchais vers Ariel et l'embrassais. Comme ça, parce que j'en avais envie. Je reculais finalement avant d'attraper le pneu pour finir par sauter. Oui ! Dans l'eau. J'avais besoin d'une bonne douche froide pour me remettre les idées au clair, alors quoi de mieux ? Donc oui, plouff !
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mot doux de Invité ► un Sam 25 Oct - 1:30
peter&ariel
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L’amour n’est pas vraiment un domaine que je contrôle. Mes mots dépassaient réellement mon esprit alors que je disais donc à Peter tellement de choses que je ne me sentais pas à dire depuis le lycée. Pourquoi parlais-je ? Oh mon dieu mais faites-moi taire. Je vous jure. Je voulais me taire, réellement mais je n’y arrivais pas vraiment. Les mots sortaient comme l’on peut faire pipi en grand besoin. Et bien sûr, je voulais lui dire toutes ses choses mais pas maintenant, pas comme ça. J’étais paumée et je le regardais alors que je disais ces choses parfois sans cesses car je ne disais pas tout. Non, je m’évertuais à le protéger comme s’il était une mauviette qui n’allait pas accepter que sa meilleure amie avait été violée presque sous ses yeux car il était là. Je le regardais réagir, je l’écoutais et un peu trop car je ne savais pas quoi dire tellement je l’écoutais. Je restais de marbre en lui laissant l’occasion de balancer son monologue. Je sentais bien la colère monter en lui et moi ? Non, c’était cette fichue culpabilité qui grimpait car bon dieu, il avait fichtrement raison. Je n’étais qu’une cacahuète d’ennuie. Je n’étais qu’une toupie qui faisait toujours tourner sa vie à lui… en enfer. Je le voyais même prendre le pneu pour un punching ball et un peu choquée. J’avais peur du boomerang de celui-ci et qu’il revienne en pleine face de Peter mais non, il était sage. Il se retournait et j’étais un peu paniquée. Je n’avais pas peur de lui, non mais de ce qu’il allait se passer après… ce qu’il allait dire, l’avenir et tout ça. Je l’entendais ainsi me dire qu’il ne me méritait pas mais pardon ? Choquée, j’arquais un sourcil mais pourquoi pensait-il ça ? Je n’en savais rien mais ça me coupait un peu l’herbe sous le pied. Je baissais le regard en l’écoutant et au fil de ses mots. Mais merde, j’étais stupide. J’inspirais doucement. Je ne savais pas quoi dire. Je ne savais pas quoi faire. Etais-je tellement égoïste dans le fond ? Je n’en savais rien mais me rendais-je compte qu’en évitant de le faire souffrir, je le faisais souffrir ? Et là, je ne savais que dire qu’il se rapprochait et un peu de trop même. Beaucoup trop. Je pouvais sentir son souffle et bim, il retirait ses chaussures et ensuite vidait ses poches. Mais quelle mouche le piquait là ? Sûrement un serpent même. Oh non, un serpent. Non, il n’y a pas de serpent pas ici ? Je ne pense pas car je n’en avais jamais trouvée. Oh, rassurée. J’inspirais doucement. « Qu’… », commençais-je dans le but de lui demander ce qu’il faisait avant qu’il… ne me coupe pour m’embrasser bien sûr et ça, ça me perturbait. Je regardais inévitablement autour de moi. Manquerait plus qu’on nous remarque encore et qu’une personne en meurt. C’était bien ma veine, ça. Je me sentais un peu comme un cyborg en ce moment-même, un robot qui réagissait seulement par peur et… je ne savais réellement pas comment faire. Lui, il sautait dans l’eau. Normal, il m’embrasse puis plouf. C’est un peu comme… embrasser et dire : bon je m’en vais. C’est normal quoi. Ou embrasser avant que la porte d’un bus ne se referme. Oh oui, aussi. Et je me contentais de le regarder, levant un bras pour montrer mon incompréhension. « Mais… », non je voulais savoir ce qui lui prenait mais je me disais que la réponse était évidente. Il était fou, totalement fou et je le savais pertinemment. « Crois-moi, tu ne peux pas tout entendre ! Tu ne peux pas entendre que ta meilleure amie a été violée au bal de promo et qu’elle ne se souvient de rien, tu ne veux pas l’entendre… », lui disais-je alors en inspirant. « C’est moi qui ne te mérites pas ! », soufflais-je. « Je te fais souffrir alors que je connais la souffrance, merde… je la connais. J’ai aussi souffert d’être loin de toi. J’ai souffert de te voir avec des femmes et ceci depuis le lycée. J’ai souffert de savoir que j’ai été violée par un inconnu alors que j’imaginais que ma première fois aurait été avoir toi et pas avec quelques grammes de GHB. Je ne voulais pas tomber enceinte sans même savoir ce que c’est une vraie relation sexuelles ou le vraie amour. », disais-je en le regardant. « Je ne sais même pas pourquoi je te dis tout ça, c’était il y a longtemps. Tellement longtemps et pourtant c’est encore récent, c’est en moi et je vois ça à chaque fois que je regarde mon fils. Je vois ça à chaque fois que tu me dis que j’étais partie, loin. Je vois ça à chaque fois que je passe devant ce motel ou devant le lycée ou même… je vis avec ça. Alors oui, je connais la souffrance et désolée de ne rien t’avoir dis mais digérer ça c’est déjà difficile pour moi, le digérer à deux, c’est encore plus dur. Et si seulement ce n’était que ça. », disais-je en fronçant les sourcils. « Ce n’est pas le moment, tu ne dois pas te rapprocher de moi, tu ne dois pas m’aimer… tu… », et c’est là que je criais… en sentant un animal contre ma cheville et paniquant comme une abruti avant de sauter dans les airs et finissant par sauter dans l’eau. « Souris ! », m’écriais-je alors que j’étais dans l’eau, pas loin de lui. J’étais proche de lui dis qu’il ne devait pas m’aimer car j’étais malade. J’étais proche de le repousser car même si je me mentais à moi-même, j’étais bien malade et je n’allais pas en avoir pour longtemps si je n’agissais pas mais je lui en avais déjà assez dis. Il était peut-être mieux que je m’en tienne à ces confessions. Je sortais la tête de l’eau et remettant mes cheveux en arrière ainsi que derrière mes oreilles. Cette chute masquait la larme qui coulait parmi celle de l’eau du lac. Le médaillon que je portais au cou me collait à la peau ainsi que tous mes vêtements. Je ne voulais qu’une chose : sortir de cette eau pour aller m’abriter dans un endroit fermé, un coffre ? Avec un bouquin que je lirais encore et encore. Il n’en finirait jamais et je pourrais ne jamais avoir à affronter son regard. Je passais alors à côté de lui pour faire le tour et me disant que ça allait m’aider et j’allais vers la sortie du lac.
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mot doux de Invité ► un Jeu 30 Oct - 16:01
Sauter. Oui, c'était plutôt simple comme verbe, mais il pouvait avoir tellement de significations différentes... Je venais de sauter dans l'eau. Hook avait sauté du pont. On avait sauté une étape en nous embrassant il y a bien longtemps. Je venais de sauter par-dessus toutes nos retenues pour venir poser à nouveau mes lèvres sur les siennes. Les gens peuvent sauter de plusieurs façons différentes. Et pas que les gens d'ailleurs. Le pop-corn saute quand il chauffe. La mouchette saute sur les crottes qui puent. Harry Potter saute sur un ballet pour... Se le mettre là où Pierrot met sa plume. Donc voilà, les gens sautent. Pourquoi venais-je de sauter ? Parce que j'en avais tout simplement et irrésistiblement envie. Plus que ça, j'avais senti qu'il fallait que je me mette à l'abri d'Ariel après ce que je venais de faire. Je ne savais pas comment elle allait réagir alors que je venais de l'embrasser juste pour voir ce que nous faisait. Oui, c'était un petit test. Et cela venait de me prouver que malgré toutes ces années où elle avait été loin de moi ou du moins pas très près, je tenais toujours à elle comme avant, peut-être même plus qu'avant d'ailleurs... Je ne savais pas pourquoi j'avais fait ça, comme ça d'un coup, mais maintenant que j'avais pris ma petite douche froide je commençais à regretter ce geste. Je n'aurais pas dû... Je... Je fou... J'étais devenu fou. J'étais totalement fou... Merde ! Mais j'étais con ou quoi ? La dernière fois que nous avions fait ça quelqu'un était mort et là... Qu'est-ce qui allait se passer ? Je flippais un peu sur le coup, mais au fond je savais qu'il n'allait rien se passer. Elle risquait juste de ne plus vouloir me voir, ni même me parler, mais à part ça... Ce n'était vraiment rien du tout... J'étais con... Mais j'assumais, j'en avais eu envie, j'avais fait et puis voilà... Tant pis pour ce qui allait se passer maintenant. J'attendais quand même le revers de la médaille avec méfiance. Je nageais doucement sur place en la regardant. Mes vêtements me collaient un peu trop, mais mis à part ça, j'étais bien. L'eau n'était pas si froide que l'on pourrait le croire et ce petit saut m'avait fait du bien. J'étais... Relativement bien en fit, je redoutais juste ce que la blonde allait me dire... Je venais de lui balancer tellement de choses, juste avant en plus... J'aurais dû réfléchir, mais tant pis, ce qui était fait, était fait. Je l'écoutais ensuite et je manquais de me noyer sur le coup. J'étais tellement choqué... Je... Je ne savais pas comment réagir. Je pensais avoir mal entendu... Je... Non ! Ce n'était pas possible. Elle ne pouvait pas... Je ne pouvais pas n'avoir rien vu... Comment avais-je pu rater ça... Je... Oh putain ! C'était bel et bien vrai... Mon dieu, mais quel con ! J'étais con, j'étais un idiot, tous les hommes sont cons ! Comment avait-elle pu être violée alors que j'étais juste à côté. Je... Je n'avais pas fait assez attention à elle... Et ! Depuis tout ce temps je n'avais rien compris... Mais quel idiot putain ! J'étais vraiment con. Elle ne m'avait rien dit... Depuis ce fichu bal de promo, elle me cachait un truc aussi énorme et je n'avais pas été foutu de le voir. Comme je n'avais pas été foutu de la protéger ce jour-là, comme je n'avais pas été foutu d'être son premier... Comme... Comme j'avais royalement merdé en puissance. Je restais dans l'eau sans bouger, restant sur place sans rien dire. Sans savoir quoi dire. Je me sentais si con... Mais alors à un point... Tellement ! Mais... Je n'avais rien vu... Je n'avais vraiment rien remarqué... Mais quelle quiche je faisais ! Ce jour-là aurait dû être le plus beau de sa vie et à la place ? Il avait été le pire... Si seulement j'avais eu entre les jambes de quoi lui demander d'être ma cavalière rien de tout cela ne serait arrivé... Si seulement j'avais pu la protéger.. Je.. Je m'en voulais... Car les choses seraient bien différentes... Hook serait encore parmi-nous aussi... Mon dieu... Ce que je pouvais être idiot ! Et voilà que je venais de l'embrasse alors que ce n'était pas du tout le moment... J'étais con. C'était une triste réalité, mais cet adjectif m'allait comme un gant. Peut-être avait-il été créé pour moi ! Ouais, surement. Ça devait être ça. Le pire c'est que d'en tout ça, j'arrivais à être flatté parce qu'elle me disait qu'elle aurait voulu que je sois son premier homme... Sauf que j'avais merdé et je ne l'avais pas été. Si seulement je pouvais retrouver et tuer le con qui lui avait fait ça ! Oui, j'étais idiot, cela remontait à tellement longtemps, mais je... J'étais énervé ! Contre moi-même, car je n'étais qu'un incapable. J'étais en colère contre le destin qui s'acharnait sur nous comme une saleté et j'étais surtout furieux après ce connard qui avait osé toucher à cette merveilleuse femme. Mon dieu... Mais elle me cachait encore des trucs aussi énormes ? Mais... Comment faisait-elle pour vivre avec ça s'en jamais en avoir parlé à quelqu'un ? Je m'apprêtais à sortir pour la rejoindre et lui répondre... Je ne savais pas trop quoi quand je l'entendis crier souris puis se jeter dans l'eau à son tour. Ok... Je la regardais faire... Parce que je ne voyais pas ce que je pourrais faire d'autre elle venait de détruire toute mon estime de moi-même et je... Je me demandais comment elle faisait depuis toutes ces années pour ne parler à personne de ce qui lui était arrivé. Je la suivais alors qu'elle sortait de l'eau. Je me posais lentement sur le bord et retirais mon t-shirt pour qu'il sèche un peu. Non, bande de pervers n'allez pas croire que je m'amusais à me déshabiller pour le plaisir des yeux de madame, mais juste parce que je n'avais aucune envie de tomber malade. Puis, je me tournais vers la blonde et cherchais désespérément quoi lui dire... « Je peux tout entendre... Tu vois je suis toujours là ? Je ne suis pas mort et je ne risque pas de partir en courant. Je n'en ai même pas envie. Au contraire je voudrais juste te prendre dans mes bras pour te réconforter comme je réconforte ma fille après un cauchemar. Sauf que là, ce 'est pas un cauchemar, c'est bien réel et je ne sais pas comment régir autrement. Je... Je ne sais pas quoi te dire pour t'aider... Ou même quoi dire du tout... Enfin si, je peux te dire que j'ai juste envie de tuer à main nues le sale con qui t'a fait du mal, mais je sais très bien que je ne peux pas et que depuis le temps il doit être bien loin... Et puis je suis sûr que ça ne t'aiderait pas... Je ne suis pas le genre de type qui sait trouver les bons mots... Tu me connais je patauge là. Mais je m'en veux ! Tu ne peux pas savoir à quel point je regrette de ne pas avoir été ton cavalier ce jour-là. Je me sens con, car je n'ai pas su te protéger. Et je me sens encore plus abruti, car je n'ai rien vu. Car même lorsque tu es parti je n'ai pas compris ce qui se passait alors que j'aurais dû voir qu'un truc n'allait pas... Je suis désolé... Désolé d'avoir merdé à ce point. » Que dire de plus ? A oui ! « Tu aurais dû m'en parler. Tu n'avais pas à traverser ça toute seule... J'imagine comme ça doit être horrible pour toi de vivre avec ça... Je... Non en fait, je crois que je ne peux même pas imaginer ce que ça doit être... Je... Ma pauvre Ariel ! »
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