« Aiden ne t’éloigne pas ! », m’avait crié ma mère, alors que mon frère et ma sœur étaient resté à ses côtés. Je détestais Noël, car ça voulait dire que mes tantes ou bien ma grand-mère allaient s’en prendre à mes joues. Seulement, à dix ans on n’a pas envie que ces bonnes femmes trop parfumées s’en prennent à moi. J’avais rouspété à ma mère que je n’avais pas envie d’y aller cette année. Bien entendu elle m’avait dit que je n’avais pas le choix et que je ne pouvais pas décevoir la famille. J’avais donc boudé dans ma chambre, jusqu’à ce qu’elle vienne me voir pour me dire qu’elle allait faire quelques achats. Bien entendu, elle ne voulait pas que je reste seul à la maison, trop jeune selon elle. Mais j’ai dix ans, je suis un grand garçon maintenant ! En plus je ne croyais plus au Père Noël depuis quelques années déjà. Qui pourrait encore y croire après avoir vu ce grand et gros barbu entrain d’embrasser une autre que Mère Noël, de surcroit ma mère. Moi qui avais pendant tant d’année cru qu’il se nourrissait que de cookie et de lait. L’arnaque ! Je vous le jure. Pourtant, je n’avais pas révélé la vérité à Jensen, je ne pouvais tout simplement pas. Il avait encore ce sourire émerveillé au petit matin du vingt-cinq lorsqu’il découvrait la pile de cadeau sous l’arbre et les cookies mangés. J’admettais que maintenant, je ne me privais pas pour en mangé un ou deux alors que tout le monde devait dormir. Comme si j’allais laisser ce plaisir à mon père seulement ! Pfff ! Je laissais donc ma mère faire quelque emplettes, partant de mon coté pour me diriger vers cette grande surface rempli de jouets. Des quantiques de Noël jouait dans la radio, des chansons dont je pouvais très bien me passer. Il fallait d’une seule fois pour que cette satanée musique reste encrée dans ma tête pendant plus d’un mois. À l’entré de la boutique se trouvait une annonce pour la nouvelle Barbie spécial édition du temps des fêtes. Personnellement, je ne cherchais pas ce genre de jouet. J’avais de quoi dans pantalon et jouer à la dinette ou à la poupée ce n’était pas pour moi. Je m’autorisais tout de même un regard vers la montagne de boîtes qui décorait l’entré. Comment les filles pouvait-elle avoir du plaisir en ayant ce bout de plastique. Je penchais la tête sur le côté, les filles ressemblait-elle vraiment à ça ? Je n’y avais jamais prêté attention, ce n’était tout simplement pas de mon âge. Et puis, ma mère ou ma sœur n’étaient pas pour moi des exemples concrets. Fredonnant un chant de noël, je déambulais dans les allées de magasin. Vélos, maison de poupée, dinette en carton, puis j’arrivais dans le paradis des jouets. Les LEGO ! Je rêvais d’en possédé depuis mon plus jeune âge, mais mes parents en voyaient pas l’utilité. Voyons c’était pourtant évidant, non ? Avec cela je pouvais laisser place à mon imagination, en plus il en avait sortit de touts nouveaux modèles qui étaient sensationnel. Près d’eux les fidèles G.I. Joe, à me pas confondre avec Barbie, eux ils avaient de l’attitude. C’était des soldats qui avaient fiers allures, rien à voir avec cette minette blonde, comme dirait mon père. C’était des jeux d’homme, de vrai homme. Mais je pouvais être certain qu’une fois de plus j’allais me retrouver avec un jeu de société comme monopoly rien que pour que je puisse partager avec mon frère. Une épée en mousse attirait tout d’un coup mon regard. « Génial ! », disais-je en la prenant à deux mains. Dans cette allée, je commençais un combat à mort contre les lutins du Père Noël. Avançant, puis reculant dans des pas chassés jusqu’à allez affronter des nounours en duel. Une véritable guerre, Sir Gui Grelot versus Flocon et sa bande de malfrat en mousse. J’abattais l’épée sur l’un d’eux laissant échapper une plainte qui me fit pousser un cri aiguë. Je reculais d’un pas. « Mais... », bredouillais-je en regardant la montagne de peluches. « Vous savez parler ? », leur demandais-je avec étonnement. J’avais toujours rêvé de voir mes jouets enfin parler devant moi et ce fabuleux jour venait d’arriver. Tout du moins c’est ce que je croyais.

Les lutins existent-ils réellement ? Parfois je me posais réellement la question. Mon esprit d’enfant se débattait pour encore croire au miracle de noël. Pouvais-je voir mon vœu se réaliser un jour ? Il ne fallait pas rêver… si la vie était aussi facile, jolie et merveilleux maman serait déjà revenue alors que j’avais déjà fait un vœu posé au-dessus de mes bougies en soufflant de mes lèvres d’enfants. Cela faisait bientôt un an et toujours pas le retour de maman. Pendant une année, je m’étais comportée comme une enfant sage. J’avais tout fait pour que papa soit heureux. J’avais aussi été gentille avec ses amis et aussi les mesdames qui s’occupaient de moi. Les nounous ou le baby-sitter. Je ne sais pas trop mais j’étais bien gentille. Je montais parfois dans les arbres comme un singe mais bon ce n’était encore que des arbustes comme j’étais haute… de trois pommes seulement. J’inspirais doucement, ma petite truffe refroidit par l’hiver tandis que papa m’avait mis un bonnet de laine pour couvrir mes oreilles. Rhiannon et Luke étaient restés à la maison. Ils étaient bien trop petits. Elle allait se perdre et Luke savait à peine marcher. Mes souliers vernis ornés d’une jolie boucle avec des bas collants et une robe rouge rubis, je suivais papa dans ce magasin de jouet. Il était tellement grand, trop grand pour moi. Mes yeux se perdaient dans les allés. Je voyais le fauteuil vite du père noël, de la fausse neige même si dans ma tête cela en était de la vraie mais pourquoi il ne faisait pas froid ? Ça c’était une énigme pour moi. C’était peut-être grâce à la magie des flocons qui pendaient ? Ils semblaient plus beaux que du cristal. Emerveillé, je regardais autour de moi en tirant sur la manche de papa qui était au téléphone. J’étais tellement surexcitée d’être le jour de noël et que peut-être… maman serait là. Je pouvais croire à ce miracle ? Que je n’avais même pas entendue la sonnerie du téléphone de mon papa étudiant en théologie. Non, je n’avais rien entendue et je n’avais même pas encore prêtée attention aux jouets pour temps… et encore… je ne m’étais même pas retournée vers le sapin. C’est pourtant un fait, tirant donc sur cette manche, j’entendais l’agacement dans sa voix mais pas ma faute, non… j’étais toujours sage mais j’entendais aussi le prénom de ma maman… oui, Joan. Je l’entendais plusieurs fois comme si ça résonnait. Mon envie de dire crier… maman, maman, maman… était présente mais j’étais bien trop timide pour le faire en public et devant tout le monde. Je ne voulais pas attirer les regards. Je me contentais de sautiller un peu. « C’est maman… ? », avais-je demandée sans vraiment avoir eue de réponses que je me stoppais net en souvent la suite de la conversation. Je ne savais pas vraiment si papa savait que j’étais encore à côté et que je l’avais entendu… non en fait, c’est à ce moment-là que je sentais les larmes monter. Il venait bien de dire que maman ne viendrait pas enfin non pas de le dire mais c’était ce que je comprenais en l’ayant entendu. Peut-être que je me trompais ? Je n’en savais rien mais je ne voulais pas pleurer, non, non, non. Je me mettais alors à courir… je m’en fichais ou et quel rayon, je courrais simplement pour aller dans celui du fond. Celui que personne ne remarquerait et où personne ne me trouverait. Je voulais me cacher et ne plus en sortir avec le minuit de noël. Je voulais geler de froid dans la neige ou plus vite dans les oursons et surement pas de froid dans ce cas. Noel avait toujours été une célébration en famille… pour moi, une magie et un moment ou le dessert était un festin. Je m’étais toujours peu intéressée aux cadeaux. En fait, je voyais bien plus d’intérêt à l’emballage qu’au contenu car j’aimais le simple fait du bonheur en les ouvrants. Donner un baiser sur la joue de maman puis de papa. 3 ans… de souvenirs ainsi. Plus éteint pour certains car je n’étais qu’une enfant mais c’était surtout des traditions. Je voulais tellement revivre même les pires moments de noël comme quand j’avais cassée les santons en passant devant avec doudou. Je voulais simplement que maman puisse venir dire joyeux noël mais je n’aimais pas pleurer, je devais être forte. Me cachant derrière les piles d’oursons, je ramenais mes genoux sur ma poitrine et je me renfermais sur moi-même avec la tête à l’intérieur en me balançant d’avant en arrière, le dos frappant l’ourson derrière moi. Il était tellement moelleux. Une ou deux larmes coulant le long de ma joue, je ne savais pas trop comment j’allais faire pour les calmer. La tristesse était tellement un secret pour moi. C’est une dizaine de minute après et deux chants de noëls passés à la radio que j’entendais alors du bruit, un génial d’une voix d’un garçon… C’est en regardant entre deux oreilles et trois têtes d’oursons que je l’apercevais se prendre pour un chevalier au combat. J’arquais un sourcil. Mais plus vraiment quand je me retrouvais avec le bout de son épée en mousse dans l’œil. Je faisais une moue. « Aie… », disais-je telle une plainte dans un grognement en restant cachée et même un peu plus. Je ne voulais pas qu’il me voit et il… non, il pensait vraiment que c’était un ourson ? La main sur l’œil douloureux, je sentais la douleur passer comme elle était venue et ne disant toujours rien mais pourtant je laissais échapper un petit rire moqueur tout mignon et mélodieux. Oui, je riais… alors que je pleurais avant quand je ne grognais pas de douleur. « Oui, on parle… », murmurais-je de ma voix enfantine alors que je ne connaissais pas encore tous les mots d’un dictionnaire. « Les nounours ont parlés depuis longtemps. Tu ne sais pas ? », demandais-je alors encore cachée, j’en rougissais tellement de parler. Je n’étais pas des plus sociables tout simplement parce que je pensais tellement que maman était partie à cause de moi que j’avais peur d’avoir trop d’amis pour les voir partir. Mon seul ami était Kyle, mon voisin qui me volait toujours mes bonbons verts.

Bien que je fusse rendu grand, je restais un enfant et les plaisirs de la vie étaient simples. Je n’avais pas toutes ces prises de tête que les adultes avaient. De quoi leur décrocher des migraines à n’en put finir. Moi j’en étais immuniser, c’était mon jeune âge j’en suis persuadé. Et même si j’étais fier de jouer les grands, m’amuser avec une épée en mousse n’avait rien de ringard. Je m’en étais pris à Flocon, l’entendant aussitôt dire des mots. Ou plus directement une plainte de douleur. J’en avais sursauté, faisant un mouvement de recul. Je regardais cette montagne de peluche, hébété d’apprendre qu’ils pouvaient dire des aies aussi ouvertement. Il n’existait pas des lois pour les empêcher de parler devant des humains ? Bon c’était génial aussi, un jouet qui parle c’est plutôt rare. Brandissant toujours l’épée en mousse vers eux, je me grattais la nuque. « Alors, pourquoi vous êtes les premiers que j’entends parler ? Vous n’avez pas des lois contre le fait de parler en présence d’humain ? » Soupçonneux, je croisais mes bras contre mon torse chétif. Pour mon âge je n’étais pas un garçon très grand contrairement à ceux de mon âge. Même Aaron était plus grand que moi et il était plus jeune que moi, l’arnaque ! J’étais ce genre de gamin qui n’était pas tellement grand, chétif et qu’on ridiculisait dans la cours d’école. Ma mère ne cessait de me répéter qu’en temps et en heure j’allais moi aussi grandir. Mais pour m’aider dans cette croissance je devais manger mes légumes verts pour être fort, mes croutes de pain pour être plus grand et mes carottes pour avoir de bons yeux. Je détestais la croute sur le pain, je préférais mes tartines sans. C’était plus savoureux, mais je me forçais tout de même à les manger. Surtout, parce que Jensen avait encore tendance à faire comme moi. Quand notre mère me coiffait ma frange sur la droite, il voulait de même. C’était mignon, ça ne me dérangeait pas, bien qu’avoir mon miroir déformant c’était pas toujours agréable, mais je restais taciturne. Bien que cette fois, face à une montagne de peluche je n’allais pas agir timidement ! Oh ça non ! Après tout j’étais armée d’une épée en mousse ! Quoi de mieux pour donner la force à un garçon de dix ans ? « C’est une sorcière qui vous a donné cette voix avec son grimoire magique ? » Je tapais l’épée contre mon mollet. Tout ceci était un peu trop fabuleux et impressionnant pour être la réalité. Autant dire que j’étais dans une sorte de rêve avec les yeux ouverts. Je fronçais le front créant un pli, je venais de remarquer la supercherie. Subtilement, je m’approchais de la montagne d’ourson. Pointant mon épée vers eux, j’appuyais celle-ci sur la semelle de la chaussure vernie qui dépassait parmi les pattes velues. « Je ne savais pas que les ours portaient des souliers vernis ! Et encore moins des bas pourvus de dentelles ! », disais-je en retirant le premier ourson de la pile. Je découvrais alors une fillette, étonné je laissais mon regard s’agrandir. Je ne connaissais pas tellement les filles de cet âge. Il y avait Maxim, mais elle c’était différent. C’était ma cousine… Je rougissais aussitôt en voyant qu’on voyait le rebord de la lingerie en dentelle qui se voyait par son jupon retroussé. Je n’avais jamais vu de petite culotte de fille avant, Torrey se promenait en couche et je ne voyais jamais ma mère en petite culotte. Je détournais la tête lui pointant son entre jambe du doigt. Maman disait que c’était impoli, mais l’était-ce autant que crier sur touts les toits qu’on voyait le blanc de sa culotte. « Euh… », bafouillais-je sans la regarder. « Tu devrais baisser ta robe. » J’étais rendu dans une zone rouge et mes joues le démontraient facilement. Empourpré, je tâchais de reprendre le dessus face à cette fillette anonyme et totalement inconnue. « C’est toi qui a fait le –Aïe ? », lui demandais-je tout en essayant de rester le plus empli de courtoisie possible. Je sais mon vocabulaire n’est pas celui d’un enfant de disant, mais j’aimais bien écouter les conversations des plus vieux. Étrangement, on apprenait plus qu’on pouvait le croire. Je lui tendais ma main, désirant l’aider à sortir de-là. Après tout, elle ne souhaitait pas rester vivre parmi des oursons, si ?

Les garçons, c’est con enfin non papa y dit que con ce n’est pas un mot qu’on peut dire mais les garçons ça s’écrit avec sans cédilles et ça fait gars con ? Pourquoi ? Je n’en savais rien mais c’était une des choses qui me passaient en tête alors que j’apprenais encore à lire bout par bout les mots. Apprendre à lire peut se révéler parfois amusant en plus mais bon, on n’est pas là pour apprendre à lire mais pour faire parler des nounous et le nunuche je tentais de lui faire croire que les nounours parlaient tout en essuyant mes larmes. J’étais triste, très triste. Ce soir, c’était noël et pour noël, je voulais ma maman. Je m’en fichais du reste et même des cadeaux enfin peut-être pas du lait de poule mais je voulais juste ce cadeau. Parfois les gens ne peuvent pas me comprendre car elle est partie donc et quoi ? Je ne pouvais pas la faire revenir par ce qu’elle est partie ? Son bête les adultes avec leur logique pas logique quand même. Quand on part, on peut revenir c’est comme l’animation… Leo… il part tout le temps mais Leo revient parfois. Enfin c’était logique pour moi mais je savais que les nounours et bah ça parlait pas. Et lui, il me faisait rire. Il sortait son épée comme Zorro le fait et il semblait un peu surpris. Il avait des poux ? Je ne sais pas mais il se grattait dans les cheveux. Il devait avoir des poux sans aucuns doutes. Je l’écoutais alors et je secouais doucement la tête. Il ne pouvait pas le voir mais j’étais réellement désespérée par la bêtise des garçons ou de l’homme mais ce n’est pas un homme. Ces singeries avaient pour effet de me changer réellement les idées ou presque. Je penchais doucement la tête en me cachant un peu plus derrière les oursons par prévention. « Tu es notre… héros, nous pouvons te parler ! », disais-je alors sans vraiment savoir si héros était un bon mot mais disons qu’au moins, c’était un peu ce que je voulais dire mais je n’avais pas encore appris le dictionnaire. Mon dieu, vous avez vus comment qu’il est tout gros ce livre ? Je ne voulais pas le lire avant d’aller dormir. Et c’est sa question qui me faisait ensuite faire de gros yeux. Non mais les sorcières on m’a dit que ça n’existait pas pour ne pas me faire peur ou alors que c’était gentil. Il est fou, lui. Je roulais doucement des yeux en mettant la main devant mon bouche. C’était plus fort que moi. Je laissais un petit rire cristallin s’échapper mais c’est là qu’il parlait des souliers que je repliais aussitôt ma chambre pour la cacher mais trop tard. Je restais avec la main devant ma bouche tandis que ce gars con me regardait. Je rougissais dessous mes mains mais je ne montrais rien. C’est alors qu’il détournait le regard qu’il pointait le doigt vers moi enfin non en vrai il pointait mal car ça pointait au-dessus de ma tête donc je regardais par-dessus au début avant qu’il parle de ma robe. La rabaisser ? Mais pourquoi ? Je faisais une moue, toute innocente. « Mais… », je faisais ma moue car je ne savais tout simplement pas pourquoi. Je finissais par la baisser pour ne pas qu’il soit… enfin fâché car les garçons qui s’amusent à pincer et j’en passe. Enfin les garçons sont méchants parfois mais je n’en connaissais pas tellement enfin… Il y avait bien mon tonton mais il était gentil, lui. Je faisais une moue et je me glissais alors sur le fer froid de l’étalage de nounours tout en l’écoutant. Je laissais mes jambes pendouiller et se balancer alors qu’il était un peu en hauteur. Je posais une main sur mes lèvres et je pliais le poing devant. Quand il tendait la main, je secouais doucement la tête. « Je suis une grande fille ! », disais-je alors en haussant les épaules d’un mouvement rapidement. Le ton irréfutable employé montrait déjà bien ma détermination à ne pas vouloir de l’aide des autres. « Oui, j’ai fait Aïe… », disais-je alors en arquant un sourcil alors que mon regard émeraude se relevant vers lui. « Tu penses vraiment que des peluches… ça parle ? », demandais-je aussitôt en fronçant les sourcils. Cet homme était une vraie énigme mais s’il croyait réellement ça, je ne pouvais plus rien faire pour aider les garçons. Kyle était plus malin sauf quand il faisait rouler ses voitures lui-même tandis qu’elles avaient des roues, elles pouvaient rouler toute seule si on les laisser glisser sur le sol. Ma main m’aidant comme muraille devant mon visage, c’était une façon pour moi de démontrer ma timidité. Je souriais doucement mais cela se voyait assez peu. « Et puis les sorcières ça existe pas sauf si elles sont gentilles… c’est vrai, je te jure ! », disais-je en hochant vivement la tête.

Non, je ne connaissais rien aux filles et pour être franc je n’avais pas cette envie de penser à elles. Elles jouaient toujours les chouchous en classe et puis c’étaient de vraies pipelettes. Toujours à jacasser et à vouloir qu’on soit leur chimpanzé quand on jouait à des jeux dans la cours. Elles manquaient vraiment d’imagination. Mais celle-ci avait joué le rôle du chef des nournours de la montagne de peluche. Elle me prenait pour un idiot en plus, ou peut-être pour un fou, mais maman dit que fou ce n’est pas un bon mot. Elle sortait de la pile de peluche d’ourson et je la regardais, heureux de ne pas voir encore sa culotte. Les filles c’est dégueulasses, maman tous les mois elle a du rouge qui s’écoule d’elle. Je l’ai déjà vu, c’est pas propre ! Même si elle me dit que c’est normal. Jamais je ne sortirai avec une fille ! Et encore moins avec ce genre de fille. Je la regardais, de la tête aux pieds. « Et alors ? Toi t’y crois pas ? », disais-je avec dégoût. Je l’ai dit les filles ont pas d’imagination ! Elles tuent toutes les fées, c’est Peter Pan qui me l’a dit ! « Si les sorcières existent, tu regarderas sous ton lit, je suis sure qu’il y en a une ! » J’avais croisé mes bras sur mon torse, la regardant avec un regard sournois. Les filles ça devrait pas exister, sauf maman, ouais les filles sa sert à rien. Je souhaitais qu’elle se fasse enlever par une sorcière et se fasse manger par elle ! Ouais, papa me disait toujours que les sorcières s’en prenaient qu’aux enfants pas gentil et elle n’était pas gentille cette fille. Je la poussais finalement. « T’es idiote de pas y croire ! Parce que quand on n’y croit pas tout disparaît ! Après c’est triste et puis qui vient donner les cadeaux de Noël ? Ton papa ? Ton papa ce n’est pas le Père Noël ! Je suis sure qu’il n’a pas de barbe blanche et qu’il n’est pas gentil ! Il doit ne pas avoir de cadeau ! » Je la regardais d’un regard assassin, si je pouvais lui faire mal avec mon épée je le ferais, mais ça voulait aussi dire pas de cadeaux pour Noël et ça je ne pouvais pas accepter. Je voulais à tout prix mes nouveaux pogs, ma console nintendo ! Je devais donc être gentil, même avec cette inconnue qui disait des mensonges. « Vu que tu mens, tu n’auras pas de cadeaux ! » « Aiden ! Viens ! On s’en va ! » Je me retournais pour voir ma maman avec Jensen et Torrey. Me retournant vers la jeune fille, je la regardais de la tête aux pieds une nouvelle fois. « J’arrive m’man ! » Je laissais un tssss sortir de ma bouche, avant de tourner les talons. Je chantais Friend Like Me d'Aladdin, en gambadant vers ma mère laissant l’épée dans un rayon. J’avais tout de même fait une drôle de rencontre, mais de tout façon peu importait jamais j’allais la revoir. Elle était plus jeune que moi, la sorcière s’en prendrait à elle parce qu’elle avait tout simplement menti !