Il devait être 3 heures du matin, une chose comme ça. J’étais encore de garde mais je n’étais pas seule et oui. Nous étions deux de gardes. Les autres dormaient comme souvent dans les dortoirs alors que moi, je me levais de mon lit en cachette. Sans bruits, je m’approchais du lit d’Aiden qui était juste au-dessus du mien. Laissant ma main descendre le long de son torse par-dessus les vêtements pour aller lentement l’allumer ainsi le réveiller. Je souriais en allant chuchoter à son oreille. « Suis-moi ! », murmurais-je alors aussitôt tout en allant vers la porte sans faire de bruits. Je sentais un des pompiers se retourner dans son sommeil mais pas de paniques. Ils dormaient tous comme des gros bébés. Je souriais doucement en les regardant et quittant la salle. Je m’avançais dans le couloir sans retenir mes pas. Il n’y avait personne. La lumière s’alluma aussitôt à la détection de mouvement et je retirer mon haut pour le balancer dans un coin de la pièce. Je savais que je regretterais sûrement ça si l’un des pompiers se réveillait mais soit. Malheureusement j’avais perdu mon portable depuis hier, j’utilisais un ancien numéro en attendant mais je n’avais pas prévenue mon père. Je ne l’avais pas non plus appelé alors que j’aurais dû, je le faisais une fois par jour au moins voir deux fois par jour mais cette fois ? Pas de nouvelles. Cela me travaillait mais là, tout ce que je voulais était de me retrouver dans cette camionnette d’ambulance avec mon fiancé pour faire des bébés. Façon de parler bien entendu. J’ouvrais alors la porte de l’ambulance en y entrant, je terminais de me changer et me retrouvais en boxer en dentelle et soutient à gorge assorti. On n’y va pas de main morte à la caserne. Tenue sexy exigée. Je m’installais alors sur le brancard en attendant sagement que la porte s’ouvre. J’inspirais doucement en me disant qu’il se faisait long avant qu’il n’arrive et l’attirant dans l’ambulance aussitôt en attrapant son bras. Je ne pensais même pas une seule seconde à fermer la porte avec le verrou. Non pas du tout. Je ne pensais plus vraiment rationnellement. Nous étions Lullaby et Aiden. Pire que des animaux en chaleur et sans pauses. Toujours prêt au galop. Tel des animaux et je comptais bien être sauvage alors que je n’attendais pas vraiment une seule seconde pour l’aider à retirer ses vêtements. Je voulais juste m’entrainer pour la nuit de noce. On n’avait pas réellement beaucoup de temps pour nous avec la préparation du mariage et je comptais bien changer ça. Je voulais profiter du temps pour le passer contre sa peau. Ce temps libre ou l’on ne pensait pas mariage et pas enfants et pas… tout. On n’avait pas à penser boulot non plus car la nuit était calme.

Qu’allait faire le pasteur Holden Jones à la caserne de pompier, me demanderais-vous ! C’est vrai qu’Holden n’avait pas de raisons particulières de côtoyer le lieu, si bien qu’à par passer devant à pied ou en voiture, la bâtisse lui restait quasiment inconnue. Certes sa fille y travaillait, mais ça ne lui donnait pas un droit de passage particulier pour autant. Son âme d’enfant ne rechignerait pas de pouvoir enclencher la sirène d’un camion, mais même cette lubie de gosse n’aurait pas été suffisante pour le faire venir régulièrement. Mais c’est bien vers la caserne que se dirigeait Holden. Un couple de paroissien très fidèle avait subis la nuit dernière un fâcheux évènement, et Holden avait appris le matin même que le généreux petit bout de femme qui apportait toujours un délicieux gâteau au chocolat avait terminé à l’hôpital. Rien de très grave, mais tout de même. Son mari travaillant à la caserne, le pasteur avait décidé en voyant le bâtiment qu’il allait lui glisser quelques mots pour le soutenir avant de continuer sa journée normalement. Il était encore tôt, Holden étant allé faire son jogging matinal, mais les pompiers se lèvent tôt, non ? Bref.

La curiosité est un mauvais défaut. On lui a dit et répété maintes et maintes fois. A-t-il retenu la leçon ? Bah voyons. Ce partait pourtant d’un bon sentiment. La caserne était silencieuse comme une tombe, si bien qu’Holden hésitait presque à annoncer sa présence à haute voix. La requête ne ferait que faire écho péniblement contre les murs alors qu’il était évident que personne n’était dans le coin. Peut être cloitrés dans des pièces auxquelles il n’avait pas accès en tant que civil, mais il n’était pas désespéré au point de se mettre à taper aux portes. Holden allait baisser les bras, décidant de reporter sa petite conversation avec le brave pompier une autre fois. Ca avait été une idée stupide de toute manière de vouloir le déranger sur son lieu de travail. Il s’était mis sur le chemin du retour lorsqu’il perçut des bruits étouffés. Aussitôt il suivi le bruit, allant jusqu’à tomber sur une ambulance dont la porte arrière n’était pas fermée. Sur le coup, il n’aurait su dire ce qu’il avait pensé. Les séries policières dont il est friand ayant sans doute dramatisé sa vision de la vie, il se trouva une excuse et s’approcha. Qui sait, une personne ligotée ou en besoin d’aide, ça pouvait arriver ! Ni une ni deux, il se saisit de la porte et l’ouvrit à la volée. L’erreur. Il serait tombé sur un lion qu’il ne se serait pas reculé aussi vivement. La vision face à lui lui brulait déjà les rétines et un cri aigu et traumatisé s’échappa de sa bouche. Ca devait être le karma. Lulla l’avait surpris avec Jane et voilà que l’inverse de produisait. Holden était partagé entre l’idée de dire à sa fille de se couvrir et celle d’assommer Aiden avec le défibrillateur entreposé un peu plus loin. « Oh mon…qu’est-ce que…quelle horreur » paniqua-t-il. Une litanie de « oh mon dieu » sortait de sa bouche, tandis qu’il cherchait un endroit sûr où poser son regard. Si bien que les yeux au plafond il déclara « Dehors ! DE-HORS maintenant ! » en pointant du doigt derrière lui avant de réaliser ce qu’il venait de dire. « Rhabillez-vous d’abord, ugh » couina-t-il avant de claquer la porte. Dans une ambulance. En plein lieu de travail. Holden avait envie de leur hurler qu’ils étaient virés mais il n’avait malheureusement pas ce pouvoir.  

La situation était tellement excitante mais récurrente bien que nous n’ayons plus fais ça depuis la naissance de Nora donc depuis un an. Du moins dans l’ambulance car… si vous saviez le nombre d’endroit dans une caserne ou l’on peut s’assouvir à des plaisirs coquins. Je vous assure que ce n’est point un problème, pas du tout même. Et là, à moitié nue dans l’ambulance, je me chargeais que notre masse de tissus soit équitable ou pas du tout. J’avais faim de lui, tellement. Je voulais le manger sur place. Je pense même que les préliminaires dans notre cas seraient tellement facultatifs mais pourtant, je m’annonçais de vertu assez coquine. Sa question me fit sourire alors que je le laissais dégrafer mon soutien à gorge tout en allant à son oreille, lui mordillant. « Pour vous, monsieur mais ne dites rien à mon fiancé ! », susurrais-je alors à son lobe d’oreille, descendant pour mordiller la peau de son coup. Les choses allèrent dans un train coquin, l’ambulance chauffait un peu plus mais rien de bien choquant pour l’instant tandis que BIM. La porte s’ouvrit. Il fallait quelques secondes pour que je tourne mon attention vers celle-ci. Et comment ? C’était surtout le cri aigu. J’inspirais doucement en tournant mon attention sur la porte, je regardais alors cette personne et je poussais tout aussitôt légèrement Aiden. « Oh papa ! », disais-je aussitôt en le regardant. Mais qu’est ce qu’il faisait là. Je l’entendais même tandis qu’il regardait le plafond et je regardais ou j’avais mis mes fringues. Bon, le pantalon était dans l’ambulance mais le t-shirt ? Je n’en savais rien. Quelque part. Je l’avais balancé. Et mon soutif ? Il n’était plus vraiment stable. Il était loin de tenir et bien cacher. Je laissais mes mains se charger de réparer ça dans mon dos. « Roh papa, tu m’as déjà vue en bikini, sois pas si choqué ! », disais-je tout naturellement. « Il faisait chaud et voilà et comme j’avais mal au ventre, Aiden m’occultait, qu’est-ce que tu crois ? », disais-je assez nerveusement. Je me disais que c’était déjà mieux que rien ? Une excuse improvisée. Mais je suis bête. Il allait y croire ? Sûrement pas. On avait l’air de tout sauf d’innocent. Je sortais alors de l’ambulance et toujours dans cette tenue tout en approchant et déposant un baiser sur la joue de mon père. Je suis culoté quand même. « T’as pas vu mon t-shirt dans le coin ? », lui demandais-je alors que j’ignorais dans quel coin je l’avais balancé. Bon, j’avais toujours été un peu rebelle. Je ne voulais pas non plus obéir trop vite et me rhabiller, il était fautif quand même. Et puis quoi, je suis à mon boulot. Un peu insolente mais gentiment. Je voulais surtout cacher que je me sentais tout de même un peu mal à l’aise. « Aiden, si tu trouves mon pantalon dans l’ambulance ! », demandais-je alors à mon futur mari. Oui, bah, je ne voulais pas fouiller. Je reculais alors en regardant autour de moi pour trouver ce fichu t-shirt.

Wow le culot. Holden était presque impressionné par la capacité de sa fille à garder la tête froide et essayer de retourner la situation en sa faveur. Ce qui était littéralement impossible dans cette situation, mais eh, elle avait un bon point pour ses efforts ! « Ce n’est pas pareil » siffla-t-il, car vraiment ça ne l’était pas ! Voir sa fille dans une tenue appropriée à une sortie à la plage ? Rien de choquant. La voir dans un accoutrement laissant entrevoir la même surface de peau alors qu’elle s’apprête à faire des galipettes à Aiden ? Inacceptable. Le pasteur ne pouvait que porter un regard ahuri et franchement pas impressionné sur sa fille qui venait de lui sortir une excuse si faible que ça en était à peine croyable. « Lulla » commença-t-il, sentant soudainement toute la lourdeur de son âge. « Tu t’enfonces, ma fille » soupira-t-il en se passant une main sur le front. Un mal de ventre, bah voyons. On penserait qu’en grandissant les enfants développent un meilleur sens de l’imagination, qu’ils gagnent de l’expérience et apprennent à desservir de bons mensonges à leurs parents. Tu parles. Lullaby eu ensuite l’audace de lui déposer un bisou sur la joue, comme si de rien n’était, la sale gamine. Son t-shirt ? Holden n’avait nullement envie de parcourir attentivement des yeux l’intérieur de l’ambulance, au risque de voir des choses qu’il pourrait regretter. Mais c’est finalement lorsqu’il baissa les yeux pour ne pas avoir à regarder Aiden Maccallister et devenir trop furieux, qu’il repéra le vêtement. Juste au niveau de la roue arrière gauche de l’ambulance. Wow, ils n’avaient même pas attendus d’être à l’intérieur du véhicule pour se dénuder. Il ramassa le t-shirt et l’éleva d’une main au niveau du regard du petit couple, faisant une petite pause dramatique pour accentuer encore plus le dédain qu’il ressentait pour cette situation, avant de balancer le haut à sa fille pour qu’elle se rhabille et évite de se vêtir avec les vêtements de son homme. Non mais. Cela allait encore être une grande conversation. Holden fusillait Aiden du regard, par principe, et il faisait bien puisque les prochaines paroles à sortir de la bouche du jeune homme le mirent hors de lui. « C’est moi qui va poser les questions » grinça-t-il. Si ce petit morveux espérait renverser la situation et faire culpabiliser Holden, il se mettait le doigt dans l’œil. Profondément. « Et je vais commencer par la plus évidente : n’avez-vous aucune éthique professionnelle ou êtes vous incapable de faire honneur à la race humaine et d’ignorer vos instincts animaux ? ». Car franchement. Franchement. Et s’ils avaient été surpris par quelqu’un d’autre ? Par un supérieur hiérarchique ? Holden pouvait imaginer l’embarras. Il ne pouvait également plus s’empêcher de se demander si chaque journée de travail des deux amoureux était ponctuée d’une partie de jambe en l’air dans les endroits les plus insolites.

On dit toujours qu’il est simple de passer du coq à l’âne. Le coq était-il mon père et l’âne mon futur mari ? Oui, sûrement mais là n’était point la métaphore en fait. Pas du tout, même. Qu’est-ce que je voulais dire par là ? Tout simplement que j’avais envie avant de coucher dans cette ambulance avec mon futur mari et que maintenant ? Bah c’était comme une douche froide. Je voulais simplement tout faire pour paraitre innocente en alliant taquinerie et légèreté mais aussi un mensonge en toc. Mais mince, ça marchait quand j’avais 5 ans et que je disais jouer au docteur mais pourquoi ça ne marche plus quand on n’a plus des tous 5 ans ? Il disait que je m’enfonçais d’ailleurs mais euh. Non, je voulais éviter ça enfin peut-être pas. Je trouvais ça assez marrant et j’avais toujours l’impression que c’était Aiden qui allait se faire plus engueuler que moi. J’aimais ça même si parfois, j’avais peur de ça mais bon… là, c’était marrant et je comprenais que cela choque la pauvre âme sensible de mon papounet. Qu’il est meugnon. Il ne semblait pas heureux, pas à l’aise et ça me donnait cet envie d’en rajouter à ce baiser sur la joue de mon paternel. Aiden me tendait mon pantalon et son t-shirt alors que j’avais le mien en face de mes yeux et dans la main de mon père. Difficile choix. J’attrapais mon pantalon et attrapant le t-shirt que mon paternel m’envoyait avec un grand sourire. « Merci papa ! », disais-je alors d’une grande gaieté et m’habillant tout simplement en laissant Aiden prendre la parole avant même que mon pére ne le fusille du regard et ça ? Ca me fit rire. J’avais l’impression d’être comme une lycéenne prise en flagrant délit dans sa chambre par son père mais non, j’étais adulte et c’était une ambulance. Je le laissais parler et je souriais même en l’entendant alors que je portais ma main sur la table pas loin. J’attrapais une bouteille de Coca Cola qui était dessus, une nouvelle. Il y en avait plusieurs et les hommes de la caserne lésinaient à les mettre au frigo. Je me disais sur le coup que je pourrais y penser mais je me contentais d’un boire une gorgée et laissant mon père finir. « Mais en fait, t’as totalement raison, papa ! », disais-je en affichant ce petit sourire tout mignon que j’arborais toujours quand je venais de faire une bêtise que je devais réparer. « On est incapable de tenir plus de… 5 secondes sans imaginer l’autre tout nu… on est sauvage… on veut faire pleins de bébés et te donner encore une dizaine de petits enfants… et oui, papa. On allait procréer et tu as mis faim… à la création du prochain petit bambin, tu imagines ? », disais-je avec un ton sérieux mais en fait, je n’étais pas sérieuse. Je ne voulais pas d’autres bébés et j’avais peur de donner de faux espoirs à l’un ou l’autre. « Bon d’accord, on ne sait pas se tenir et on est sur notre lieux de travail ! », je regardais alors Aiden en le pointant du doigt. « Non mais tu n’as pas honte de vouloir abuser de moi au travail ? Tu devrais avoir honte, je dormais sagement, tellement sagement avant que tu ne viennes me réveille ! », et comment ça que c’était l’inverse ? Non mais comment ça ? Je souriais comme un bien heureux en tournant mon regard vers papa. « En fait, je mens, c’est de ma faute si on est là et pas de la sienne… je l’ai allumé et tu peux m’en vouloir et… même me maudire mais oui, je voulais faire l’amour avec mon futur mari… », disais-je alors sans vraiment d’honte et haussant les épaules. C’était naturel, non ? « Tu ne vas pas me dire que tu ne voulais pas faire l’amour avec ta femme… dans le canapé de la maison familiale alors que tes enfants pouvaient arriver à tout moment ! », disais-je sans non semblant de souvenirs. Je m’en rappelais, oui, oui et je tentais de soutenir son regard en souriant. « Papa mais n’as-tu donc aucunes éthique dans ton job de parent ? », chuchotais-je dans un faux chuchotement comme un secret et approchant à nouveau pour déposer un nouveau baiser sur sa joue avant d’aller vers Aiden et sortant les griffes en le regardant telle une panthère et il était sûrement mon léopard. « Moins animal, moins animal… soyons moins sauvages ! », disais-je en souriant et lui tirant la langue. « Bon maintenant je crois qu’on va être puni ! », soufflais-je en regardant l’un et l’autre et faisant un grand sourire à mon paternel. Aiden aurait plus besoin d’une armure que moi car papa m’aimerait toujours même malgré mes… insolites façon de m’enfoncer. Je souriais en présentant Aiden comme un prix de jeux télévisés. « Et puis si on rajoute cet homme dans mon assiette de spaghettis entre les oignons et le poivrons… il serait le premier que je dégusterais, voyons ! Comment résister ? », demandais-je alors à mon père. J’allais me faire tuer.

Il n’avait suffi que d’une seconde pour qu’Holden comprenne que ça n’avait pas marché. Haussez la voix, faites les gros yeux, faites ressentir la réprobation dans votre regard…tu parles. Lullaby se contentait de boire une gorgée de coca et le sourire qui s’installait sur ses lèvres voulait tout dire. Ça ne marchait pas. Holden n’avait-il donc plus aucune autorité ? Ça avait peut être été trop demandé d’espérer que Lulla se sente ouvertement gênée et s’excuse pleinement en promettant ne jamais recommencé. Holden réalisait que quoiqu’il dise, il n’allait pas réussis à déstabiliser sa fille. Mais le pire restait sans doute à venir pour lui. Lulla avait une expression qui laissait envisager qu’il n’allait pas aimer ce qui allait sortir de sa bouche. La bonne nouvelle, c’était qu’à défaut de pouvoir attendre sa fille, il était persuadé de pouvoir se défouler sur Aiden. Ça fait toujours plaisir. C’est donc sans surprise que Lulla répliqua, ses mots lourds de sarcasme si bien qu’Holden ne put que lever les yeux au ciel. Aucun respect. Les sourcils haussés, les bras croisés, Holden préférait attendre d’un air blasé que sa fille cesse son cirque. Non pas qu’il était contre une ribambelle de petits enfants, mais il n’avait nullement envie de témoigner de leur création ! Il dû néanmoins refreiner un sourire lorsque Lulla se mit à accuser Aiden. Il aurait été tellement facile d’accabler le jeune homme pour ce manque de décence, mais Holden savait reconnaître qu’il n’avait pas élevé une sainte. Elle ne prolongea pas plus longtemps la supercherie, heureusement. Il ne manquerait plus qu’Aiden fasse une syncope ! Au moins il était au bon endroit pour faire un malaise. Holden leva une main pour la couper dans son élan quand Lullaby admis sa faute. « J’ai compris, pas besoin de me faire un dessin » grommela-t-il. Et elle aurait pu s’arrêter là. Mais non. La garce ! « Ca…ça n’a rien à voir !! » s’offusqua-t-il, sentant le rouge lui monter aux joues malgré lui. Il ne s’était toujours pas remis de cette humiliation. Il ne le sera sans doute jamais. « J’ai le droit de faire ce que je veux sous mon propre toit, non ?! » bafouilla-t-il, se raccrochant tristement aux branches. « Et vous n’étiez pas censé rentrer si tôt ! » acheva-t-il, une plainte dans la voix. Ugh, pourquoi avait-elle remis ça sur le tapis ?! Ça devait être un secret. Renié, confiné, oublié ! Mais elle passa encore une fois vite à autre chose. Ok. Là elle se foutait littéralement de sa gueule. Holden n’avait presque pas de mots. Il posa un regard plat sur les deux avant de pousser un long soupir. « Comment résister ? » répéta-t-il. « J’imagine qu’il suffit de le retirer de l’équation » dit-il d’un ton exagérément jovial. Ça n’était pas la première fausse menace qu’il faisait envers Aiden. Encore moins en présence de celui-ci.