C’était un peu plus dénudée que j’étais sortie de ma buanderie. Chez moi j’aimais me sentir à l’aise et sous le hoody je commençais à avoir chaud. J’avais donc opté pour un débardeur, mais que la transparence était flagrante, c’était tout de même mon mari qui se trouvait dans l’autre pièce. Il en avait vu plus et puis, qu’est-ce que ça pouvait bien lui faire ? Je ne faisais pas cela pour lui, mais pour moi. Je m’étais dirigé vers mon armoire sortant des verres. Il acceptait mon offre, ce qui me faisait sourire, toutefois, je n’avais pas la moindre idée de ce qu’il pouvait désirer. Regardant dans mon frigo, je sortais une bouteille de bière. Christian semblait avoir fait le plein, il y avait littéralement une caisse de vingt-quatre. Une de plus ou de moins… Pour ma part, j’allais me contenter d’un thé glacé. J’avais envie de quelque chose de léger et puis l’alcool c’était désormais fini. Prenant la bouteille de Nestea, je fermais la porte du frigo avec l’aide de mon pied. « Sûrement. », répondais-je vaguement en versant mon thé dans l’un des verres. La bière c’était inutile, mais je l’ouvrais avec la paume de ma main. Déposant la capsule sur le comptoir et prenant les breuvages dans mes mains, j’allais lui tendre la bière. J’ignorais ce que demain serait, ni ce que serait ma vie dans quelques mois avec ces biberons, un berceau dans ma chambre, un bébé en couche culotte. J’allais sûrement devenir parano avec le baby phone, vérifiant le plus souvent possible pour voir s’il ne manquait pas de batterie. Allais-je décorer en fonction de mon enfant ? Trouver des accessoires avec des dauphins ou des canards pour stimuler son éveille lorsque j’allais lui donner son bain. Survivrais-je au caca dans une couche ? Tant de chose à penser et cela sans réponse. Je regardais Declan et lui qu’allait-il devenir ? Je replaçais une mèche derrière mon oreille avant de bailler. Je n’avais pas beaucoup dormi depuis quelque temps, je me sentais lessivé. « Je vais sembler capricieuse, mais tu voudrais bien rester ? » Je relevais mon regard vers pour observer ses yeux bleus. Je me pinçais les lèvres. « Je n’ai pas dormi depuis les trois derniers jours et j’avoue que je ne veux pas rester seule. Je ne te demanderais pas ça si mon frère était là, mais il est parti pour quelques jours. » Même si je ne le connaissais pas je n’avais pas peur de lui. Je me sentais bien, peut-être simplement parce que je l’avais vu sur un jour différent. Je déposais mon verre sur la table d’appoint près de nous, prenant la bouteille qu’il tenait dans ses mains faisant pareil. Je le regardais, prenant sa main je le conduisais dans ma chambre. Je n’avais pas l’intention de coucher avec lui, mais avoir de la compagnie me rassurait. Je montais alors dans mon lit attendant qu’il se couche pour me lover contre lui. Sa chaleur m’apaisa aussitôt, j’agrippais le tissus de sa chemise avec ma main tout en enfouissant mon visage dans le creux de son cou. Je fermais mes yeux et en quelques secondes je m’endormais.