Azélia était en train de marcher dans les rues de Pasadena pour se rendre chez une amie pour une visite surprise. Présente en ville depuis quelques mois maintenant, Azélia a tout de même l’impression d’être une étrangère. Elle a plus ou moins grandi ici mais le fait qu’elle ait disparu du jour au lendemain sans laisser la moindre trace mais aussi qu’elle ait abandonné son propre enfant a fait dans la tête des gens qu’elle n’a plus réellement sa place ici. Du moins c’est peut-être une impression. Azélia était donc en train de marcher, sans vraiment faire attention à ce qu’il se passait autour d’elle lorsqu’elle crut voir quelqu’un qu’elle connaissait bien. Elle n’en est pas sure en tout cas, la personne en question qui s’appelle Danny si c’est bien elle se trouve avec une canne d’aveugle et un homme qui l’aide à marcher… Non ça ne peut pas être elle, elle allait très bien la dernière fois… Oui mais ça fait trois ans, beaucoup de choses se passent en trois ans. Là c’est une preuve parfaite puisqu’elle est persuadée que c’est elle. Azélia connait Danny pour diverses raisons. Non seulement elles étaient toutes les deux dans le même lycée même si cette dernière a quelques années de moins mais bon, elles étaient dans la même équipe de pompom girl – période qui n’a pas trop plu à Azélia mais bon, c’était quand même marrant faut l’avouer -. Elle l’a connait aussi comme étant la cousine de Mason, son ex, celui qu’elle pensait épouser un jour et surtout, le papa de sa fille. D’ailleurs elle attend toujours l’un de ses coups de fils pour qu’il lui annonce qu’elle va pouvoir venir rencontrer sa fille, sa princesse. Quoi qu’il en soit, Azélia la connaissait bien, elle ne l’a pas vu depuis trois ans mais ça ne change rien au fait que de la voir comme ça l’inquiète un minimum. C’est pour cela qu’elle la suivi, non pas comme une psychopathe même si on pourrait le croire, mais juste parce qu’elle était plus loin, trop loin pour l’appeler et la rattraper facilement. Toutefois, en arrivant finalement à sa hauteur, elle vit lui mettre une main sur l’épaule comme pour lui montrer sa présence. « Danny c’est toi ? C’est Az, Azélia ! » Dit-elle pour qu’elle la reconnaisse, pas certaine qu’elle la reconnaisse seulement à l’aide de sa voix puisque la dernière fois qu’elles se sont vues, cela remonte à loin.

Il m’énervait ! Me voilà en train d’arpenter les rues de Pasadena avec un parfait inconnu, Medhi, n’était pas là occupé.  Ou alors il me fuyait ? Je me le demandais. Je tenais le bras de cette personne  qui ne m’avait presque pas parlé, je ne parvenais même pas à sourire, il faut dire qu’il n’était pas là pour me donner du plaisir, mais bien me pousser. Aujourd’hui c’était l’épreuve du combattant. Il voulait me laisser au milieu d’un parc seule, il voulait ma mort cet homme ?  Je le sentais me regarder et il n’était pas le seul, il faut dire que me trimbalait avec cette maudite canne. Medhi me manquait, j’étais prête à promettre d’être une gentille petite patience qui obéirait et ferait des efforts.  Je  n’aimais pas avoir cette canne avec moi, il faut dire que c’était ça qui disait que j’étais différente des autres. Je ne voyais plus, je n’étais plus moi-même.  Je n’étais que l’ombre de l’ancienne Danny, toutes ses pensées  laissais mon sur le côté, cessant presque de battre. Je n’aimais pas ça, je voulais être bien heureuse. Retrouver ma vie d’autre fois ? Sans doute pas ! Je n’aurais pas pris conscience de certaine chose si je n’avais pas eu mon accident de voiture en sortant de cette boite un peu éméché.  Je sentais une main se poser sur mon épaule, je bougeais cette dernière avec violence pour qu’on me lâche ce n’était que ce débile de remplaçant qui prenait ses aises.  «  Tu veux pas me lâcher ! »  Je fronçais les sourcils en serrant avec rage son bras que je tenais pour qu’il puisse me guider, il me fit lâcher prise sans prévenir. «  Tu me fatigues ! Je te laisse là, rentres ! »  Je commençais à paniquer à ses mots, sincèrement il n’allait pas me laisser seule ici, où j’allais le réduire à néant. «  Fait donc ça et toi tu es fini dans ce métier ! »  Jamais je n’avais pu être aussi méhante avec Medhi, il faut dire qu’il m’avait comme apprivoisé.. On se prenait presque la tête comme un couple chose réellement étrange pour le coup.  On avançait à nouveau alors qu’il reposa vingt minutes plus tard sa main sur moi, mais cette fois il parla pour me tourner vers quelqu’un apparemment. Puis ce fût là que j’entendis la voix de cette femme ! Je la connaissais,  mais impossible de la remettre pour le coup, ce fût à l’annonce de son prénom que un sourire s’installa sur mes lèvres. «  Azélia ? »  J’étais bien contente qu’elle soit là, mais je rêvais ? «  Tu es vraiment là ? » demandais je tout en la cherchant avec mes mains.

En revenant ici, Azélia n’a pas vraiment repris contact avec tout le monde. Bien évidemment, elle a repris contact quasiment immédiatement avec les Maccallister, avec quelques amis puis elle a laissé faire le temps. Peut-être est-ce qu’en le marquant sur les réseaux sociaux une fois que Mason était au courant lui aussi pour ne pas qu’il l’apprenne de la bouche de quelqu’un d’autre, elle pensait que ça suffirait, que les personnes qui voulaient reprendre contact le ferrait d’eux même. Oui, Azélia a un peu utiliser la manière flemmarde, à laisser les autres venir vers elle. Est-ce cela ou est-ce parce qu’elle a peur de ne pas se faire accepter après son silence radio pendant près de trois ans. Quoi qu’il en soit il y a un paquet de monde qu’elle n’a pas prévu mais qu’elle aimerait bien revoir. Danny en fait bel et bien partie. En tout cas elle est heureuse de la voir même si elle se trouve totalement étonnée de la voir ainsi, apparemment ayant perdue la vue. Bon en même temps ce n’est pas bien compliqué de le deviner. On n’est pas vraiment obligé d’avoir un diplôme très élevé en science ou en elle ne sait quoi pour le deviner. Elle n’a pas l’air de faire attention à ce qui se passe autour, elle a une canne et un type fait attention apparemment. Enfin bref, il ne lui en faut pas plus pour que ça fasse bim dans son esprit et qu’elle comprenne. Azélia a horreur qu’on la prenne par pitié, avant quand on savait pour ses problèmes on la regardait différemment et elle a toujours eu horreur alors elle ne risque pas de faire de même avec Danny, ça c’est clair, net et précis. Allant donc vers elle pour lui parler et pour lui montrer qu’elle est présente, elle sourit également. « Oui, oui je suis vraiment là ! » Dit-elle en s’approchant d’elle pour lui tenir la main, comme pour lui montrer que non ce n’est ni un mirage ni une voix dans sa tête – on ne sait jamais, en plus d’être aveugle, elle pourrait être skyzo – « J’suis contente de te voir ! » Sa voix devait le dire encore plus. Azélia a entendu que lorsqu’on perd un sens, les autres sont décuplés. Venant finalement la prendre dans ses bras, vraiment heureuse de la voix et aussi pour la saluer en quelque sorte, elle lui dit avec une voix enjouée. « Tu vas bien ? » ‘Azélia, ne parle pas de son handicap, pas maintenant alors que tu viens tout juste de la retrouver’ se disait-elle dans sa tête. Ou peut-être est-ce que c’est une voix et qu’elle aussi est skyzo.

Je détestais la vie que j’avais actuellement, j’étais prête à l’échanger avec la mort, je désirais plus ! Je voulais simplement ma vie, celle d’avant étant prête à promettre que je ne serais plus la même que j’avais pu être avant, même si c’était comme vouloir changer mon caractère chose tout bonnement impossible à faire. Je soufflais en sentant cette maudite main encore posée sur mon épaule, il n’avait pas compris ma menace auparavant ? Je mordais ma lèvre avant de comprendre qu’il voulait simplement me diriger vers quelqu’un. Oui c’était bien quelqu’un, j’aurais pu flipper, chose que ‘allais forcément commencer à faire dans peu de temps. C’était Azélia qui se tenait à quelques centimètres de moi. Cela faisait bien trois ans que je n’avais pas vu la jeune femme et ça allait continuer. Je ne pouvais toujours pas la distinguer, mais je pouvais ressentir sa présence et humer son doux parfum que venait d’amener à mon odorat cette petite brise. « Comment ça se fait que tu sois là ? » Comment dire qu’avec elle j’étais gentille pas une once de petite peste aux alentours. Il fallait surtout préciser que nous étions deux petites pestes ! Nous étions comme les doigts d’une main au lycée, ce n’était pas compliqué pour nous d’avoir le monde à nos pieds et d’être les petites garces du lycée ! On adorait ce rôle ! Mais le pire dans tout ça, c’était que chacune d’entre nous connaissaient réellement la seconde ! Azélia était comme une sœur pour moi, puis elle était partie, lâchant mon cousin et sa fille. « J’aimerais en dire autant que toi … mais je suis contente de t’entendre. » Je soufflais un peu alors que je venais de me rappeler que je n’étais plus la même et que j’avais peur qu’encore une personne me prenne en pitié j’avais simplement horreur de ça. Je déposais ma main sur cet homme remplaçant Medhi. « Tu devrais t’en allais pas trop loin et nous laisser parler ! » Lançais-je sur un ton froid et mauvais. Je souris doucement en ayant toujours la main de la jeune femme dans la mienne. « Oui, je vais bien. » Une phrase prés fabriqué que je disais à chaque fois qu’on me demandait comment j’allais. La seule personne parvenant à me faire parler était Medhi, mais il luttait sans cesse. « Et toi ? » Je souriais doucement.

Lorsqu’elle était au lycée, Azélia s’est fait une carapace de garce en gros pour ne pas qu’on puisse y creuser et Danny, elle était pareil, c’est comme cela qu’elles se sont connues, comme ça qu’elles se sont appréciaient et sont devenue amies. « Je suis de retour. Ca fait quelques temps maintenant que j’ai posé bagage à Pasadena ! » Puis après cette révélation, elle souffla un bon coup, essayant tout de même de rester discrète. Elle avait presque oublié que pour Danny, elle devait être la méchante. En même temps elles ont beau être amies, Danny est quand même la cousine de l’homme qu’elle a lâchement abandonné et que pratiquement personne ne connait le pourquoi du comment. Est-ce que Mason lui a dit ? Peu importe la réponse, tout ce qu’elle veut c’est que ça ne change rien à ce que Danny pense d’elle et qu’elle ne va pas être catalogué à cause de ça pour elle également. Azélia fit une légère grimace en se rendant compte de la boulette qu’elle venait de prononcer. De toute façon ce n’est pas trop étonnant quand on la connait bien, s’il y a une boulette à faire, c’est bien Az qui va la faire sans même s’en rendre compte. Toutefois, elle ne va rien rajouter à cela, non non, elle ne va pas s’excuser, elle ne veut pas qu’elle pense qu’elle la prenne en pitié alors que ce n’est pas le cas, ce n’est pas son genre d’être comme ça et encore moins avec une personne qu’elle adore. Tout comme elle ne dira rien quant à son attitude avec le gars qui semble vouloir l’aider ou encore lorsqu’elle lui ment en disant aller bien. Elle la connait bien, ne va pas la juger la dessus et puis bon, si elle ne veut pas en parler alors n’en parlons pas. Elle ne va tout de même pas lui mettre un couteau sous la gorge et l’obliger à parler quand même. « Oui ça va plus tôt bien ! » Dit-elle, toujours un sourire aux lèvres que Danny ne risquait pas de voir mais bon, elle ne sourit pas pour les autres. Pour en revenir à l’homme qui vient de les laisser, après coup ça la fait rire. « Toujours la même à ce que je vois » Boulette, encore une. A cet instant Azélia n’a qu’une envie, se taper la tête contre le mur pour se remettre les idées en place. Faudrait vraiment qu’elle fasse attention à ce qu’elle dise mais si elle le fait, ça ne lui ressemblera pas.

C’était rare ces filles pouvant parvenir à percer cette foutue coquille avec doigté et Azélia n’avait pas eu besoin de grand-chose. C’était ainsi avec elle, c’était simple, je pouvais être moi tout en laissant ma petite carapace de garce prendre possession de mon être sans qu’elle ne m’en veuille ! Le nombre de fille nous en voulant pour avoir été celles qu’on était étaient nombreuses. « Et tu ne l’as pas dit ? » Cela était loin de sonner comme un reproche, elle n’avait pas de compte à me rendre après tout ! Moi non plus je n’avais pas appelé pourtant malgré sa disparition j’avais son numéro de téléphone et j’aurais pu la prévenir que j’étais devenue celle que j’étais maintenant, mais à quoi bon ? Mise à part attirer la sympathie forcée ? Mason savait-il que celle qui lui avait brisé le cœur était de retour ? Moi défendre l’un ou l’autre ? J’avais la tête de l’emploie peut être ? Non. Mason avait beau être mon cousin et sans doute l’une des seules personnes de ma famille que j’appréciais, je ne pouvais pas dénigrer mon amitié pour Azélia. C’était une histoire qui devra être réglé entre eux, je n’étais que la cousine et la très bonne amie, puis pas mon style de m’en mêler, mise à part pour foutre de l’huile sur le feu ! Malheureusement, je tenais à ces deux-là, donc je n’en ferais rien. Même si cela pourrait occuper mes journées d’aveugle dans lesquels je n’avais rien à faire ou ne trouvait pas occupation m’amusant. Je finissais par demander à mon auxiliaire de remplacement de prendre ses affaires et de s’en aller ailleurs histoire qu’on soit tranquille ! Puis j’avais besoin de respirer loin de lui, il était bien trop collant et chiant à mon goût ! J’allais finir par râler pour récupérer Medhi même lors de ses jours de congés. Après tout je ne prenais pas congé de ma cécité ? Alors, cela devait être pareil pour tout le monde. Bien sûre, je pouvais toujours rêver. Un petit sourire se glissa sur mon visage quand l’homme partie énervé, j' haussais les épaules en souriant fière de moi. Puis mon amie m’avoua qu’elle allait bien chose qui me faisaient plaisir, espérant qu’elle ne faisait pas comme c’est-à-dire me dire des bobards. Je souriais en entendant cette petite phrase qui me faisait plaisir, elle ne cherchait pas à faire attention à ses mots mais malheureusement je sentais les remords émanaient du corps de la jeune femme ! Je pouvais la sentir mal ! La cécité laissait réellement les autres sens se développer. « Ouai, toujours la même, mais toi tu as changé ! » Lâchais-je essayant de lui faire comprendre la chose.

Danny marque parfaitement un point. Elle aurait pu venir vers elle il y a bien avant mais non, Azélia ne l’a pas fait et pourtant, elle aime beaucoup la jeune femme qui a quelques années de moins qu’elle. Heureusement, elle ne l’a pas senti comme un reproche alors qu’elle ne lit pas dans les pensées, faut croire qu’après toutes ses années elle la connait encore très bien. Ou alors peut-être qu’elle se trompe, au choix. Quoi qu’il en soit elle ne compte pas s’excuser. Elles étaient de supers copines, comme des sœurs limites mais Az ne l’a pas téléphoné ni rien. Est-ce parce qu’elle fait partie de la famille de sa propre fille qu’elle a laissé toute seule avec son père ? Non surement que non, Danny n’est pas du genre à s’en mêler, enfin elle croit. Azélia ne sait donc pas pourquoi elle n’a pas essayé de reprendre contact directement avec elle en arrivant dans la ville de Pasadena. « Tout s’est passé assez vite en fait, mon retour en ville, le fait de trouver un appartement, Mason, ma famille, enfin voilà ! » Dit-elle, non pas pour se justifier mais simplement parce que c’est la réalité. Bah oui, elle est revenue depuis un petit moment maintenant mais tellement de choses se sont passées qu’elle a limite l’impression d’être revenue il y a à peine deux jours. Danny a l’air de toujours être la même, c’est-à-dire d’être une autre femme qu’elle est en sa présence, très sympa avec elle et une garce avec les autres. En même temps Az était pareil à une époque même si parfois elle peut passer pour une vraie garce avec les personnes qu’elle n’aime pas d’un simple regard. Toutefois, pour son amie, Az a changé. Euh… Elle dit cela pour quoi ? Oui parce que du coup elle se pose des questions là. Est-elle en train de devenir une vieille ou quoi là ? Ouais parce que bon, on a un peu l’impression puisqu’elle n’est plus la même depuis l’époque du lycée. « Hum… Comment ça ? » Azélia ne comprend pas trop sur le coup et fronçant les sourcils, elle ne peut pas faire autrement que de vouloir savoir. Est-ce que la jeune femme a véritablement changé ? Dans un sens oui et elle-même le sait mais pour ce point il est quasiment impossible que Danny soit au courant étant donné qu’elle n’en parlait à quasiment personne avant de partir et puis bon, personne ne sait qu’elle a changé cela avec une thérapie du coup. Alors de quoi parle-t-elle au juste ? Soufflant finalement, est-ce que c’est ce qu’elle croit ? Est-ce parce qu’elle ne fait que des boulettes à répétition ? Quand on est une boulette on l’est jusqu’au bout que voulez-vous ?

Je n’ai jamais été très famille, il faut dire que vu la famille dont je disposais, c’était tout à fait normal ! Mes parents n’étaient pas des modèles en soit pour savoir comment gérer un gosse.  La preuve, moi j’avais toujours été avec des nounous ou encore des personnes devant se charger de moi ! J’avais de l’argent quand je voulais, mes caprices étaient écoutés ! Pourtant, je demandais des choses exubérantes, mais cela n’avait pas l’air de gêner mes parents, tant que je le leur foutais la paix tout allait bien dans le meilleur des mondes ! La belle vie ! Alors qu’ils m’avaient simplement détruite à ne jamais être là pour moi.  Azélia avait beau être partie loin de mon cousin, je ne lui en voulais pas, je n’étais pas le genre de fille à prendre parti, pourtant j’aurais sans doute dû le faire vu que ce dernier était tout de même mon cousin ! Mais, je me sentais pas de lui faire ça ! J’aimais trop les deux ! Mon cousin était sans doute le seul de ma famille avec qui j’avais encore un réel contact  ainsi qu’avec sa petite puce !  Combien de fois avant je pouvais m’émerveillé devant sa petite tête trop mignonne ! Maintenant, la petite avait grandi et depuis six mois  je devais lutter pour me rappeler les traits de cette petite princesse ! Elle était gâtée, mais pas pourrie ! Son père savait exactement ce que ça faisait d’être comme moi… abandonné par ses parents …  encore Azélia l’avait fait ! Mais, elle était réellement partie ! Elle n’était pas là pour juste donner des choses pour avoir la conscience tranquille ! Elle n’était juste pas prête pour cette vie de mère ! Moi aussi j’aurais sans doute fuit.  «  Je comprends ! Mais  je n’étais même pas au courant que tu étais de retour en ville ! Enfin tu avais tes priorités écoutes ! » Lui en vouloir ? Sans doute un peu, mais je ne le montrais pas que ce soit sur mes traits de visage ou encore dans mon intonation pour lui parler. Je souriais facilement avec elle chose qui était assez étrange, enfin.  Je soufflais un peu quand elle demanda exactement en quoi elle avait bien pu changer ! Je rigolais un peu avec beaucoup de sarcasme. «  Sans doute pour le fait de t’en vouloir dès que tu ouvres la bouche dès que tu me parles ! » Je ressentais toutes ces petites choses qui pouvaient apparaître dans la voix de mes interlocuteurs.

Il est certain qu’en revenant à Pasadena, Danny n’est pas la première dont elle a pensé des nouvelles. Les premiers étant la famille Maccallister, sa famille quoi. En seconde position ça devait être Mason mais bon elle a été trop trouillarde pour le faire. Quoi qu’il en soit elle n’a pas pensé à reprendre contact et maintenant qu’elle y pense, elle s’en veut d’avoir été ainsi, de n’avoir pas repris contact avec elle parce que mine de rien elles s’entendaient assez bien malgré la différence d’âge qui les sépare. En tout cas il est vrai que certaines amies, elle n’a pas repris contact délibérément puisqu’elles sont du style à juger alors elles l’auraient à coup sûr jugées sur tout ce qu’elle a fait à Mason et à Laura. Par contre, Danny n’est pas du genre à juger alors elle aurait dû reprendre contact alors elle est vachement conne sur le coup. « Ecoute avec du recul je m’en veux de pas avoir repris contact avec tout le monde en revenant, tel que toi. Je ne peux pas rattraper ça mais ouais j’ai mal agit » Est-ce parce qu’elle est la cousine de Mason qu’elle n’a pas repris contact ? Elle n’en sait rien du tout, ça s’est fait naturellement, voilà tout. En l’entendant, comprenant qu’elle s’excusait à chaque fois qu’elle ouvrait la bouche, elle se mit à faire une grimace. Faut qu’elle arrête d’agir différemment. D’ordinaire ce n’est pas son habitude d’agir différemment avec les gens mais là, malgré qu’elle s’efforce de le faire, elle n’y arrive pas. Az ne s’attendait pas à la voir aveugle alors qu’elle avait un très bonne vue la dernière fois qu’elles se sont vu, plus de trois ans plus tôt alors qu’elles s’étaient vu chez Mason et elle. « Désolée… » Et merde, pourquoi est-ce qu’il faut qu’elle dise ceci à chaque fois qu’elle ouvre la bouche « D’ordinaire en parlant avec une aveugle je la traiterais comme tout le monde mais pas toi, t’es mon amie et ça me fait bizarre, voilà tout, je n’ai pas envie de dire des mots qui pourraient te blesser » Elle ne fait que des gaffes. D’ordinaire elle aurait ri de ses bêtises et gaffes mais autant dire que là, elle n’a pas vraiment envie de dire, de peur de la blesser. Sauf qu’en faisant attention, elle la blesse. Autant dire que c’est un cercle vicieux. « Oula je m’excuse deux fois de suite, il faut croire que la michante Azélia s’adoucit » Elle a dit cela pour d’étendre l’atmosphère, en pensant que ça va le faire en tout cas. En même temps c’est vrai. A l’époque du lycée elle était du genre méchante malgré un grand cœur et là, elle est gentille, bien trop gentille à son gout.

J'écoutais la voix de l'ancienne petite amie de mon cousin, j'avais tellement de question en tête ! Elle et moi c'était toute une histoire et je pensais avoir été suffisamment clair, je n’étais pas du style à laisser parler mon cœur, alors imaginait comment j'avais fait pour surmonter le fait de lui dire que je serais là pour elle. Mais, elle était partie, je ne lui en voulais pas dans le fond, fuir était tellement facile et rassurant à la fois, mais comment dire que j'avais horreur du fait qu'elle n'avait même pas prévenu de son retour. j'étais déçue qui ne le serait pas ? Enfin, pour le moment il y avait tellement plus important que cette petite rancune qui finissait par naître en moi à cet instant. " Ne t'en veux pas après tout c'était ton choix, tu avais envie d'être loin de tout le monde et tu n'as pas pensé aux autres .. C'était ton choix, donc assume-le. " J'allais pas non plus lui dire qu'elle avait tort ? Après tout on avait tous nos raisons, elles étaient propres à notre personne et Azélia était simplement une fille de plus qui n'était pas franche ? Pourtant, je n’arrivais pas à être d'accord avec cette théorie, cette fille je le a connaissais par cœur alors pourquoi elle ferait ça ? Pourquoi, elle tenterait de minimiser ses choix ? " Enfin, tu vois, je vais pas t'en vouloir pour ça ! Mais, j'aurais aimé que tu prennes le temps de me le dire ... enfin voilà. " On allait pas en parler pendant cent ans , car de toute façon cela n'allait pas nous faire avancer, tout au contraire. Je l'écoutais me parler des aveugles et je fronçais mes sourcils tout en passant mes mains dans mes cheveux. " Tu sais , je suis une personne comme toutes les autres ! Je ne parle pas de toi avec des pincettes si j'ai envie de dire que tu as été lâche de te casser de lâcher ta fille ect ! Jusqu'à présent toi comme moi on n’a pas été du style à ménager nos interlocuteurs, alors ne le fait pas avec moi !" J'étais sérieuse pour le coup avec Azélia on était tout sauf du style à faire attention à nos mots, car dans le fond, on voulait dire les choses et ne pas toujours protéger les gens, car si ce n’était pas nous qui les blessons ça allait être d'autre personne. Je lâchais un petit à rire à sa dernière remarque secouant la tête " On t'a fait quoi pour que tu sois devenue si douce ? Elle est où la méchante fille avec qui je pouvais me moquer des autres ? Car , je t'avoue que moi elle est toujours là ! " Enfin, je l'étais de moins en moins avec Medhi, j'avais du mal à être une garce avec lui et pourtant je me forçai quelques fois.