Tempête de couches en approche ! - Lullaby
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mot doux de Invité ► un Sam 15 Mar - 9:43

Tempête de couches en approche!
Lullaby & Cordelia
Se réveiller toute seule pour la première fois dans son nouveau lit dans son nouvel appartement est quelque chose de vraiment spécial. Savoir que tout ici n’appartient qu’à vous c’est légèrement grisant, mais en même temps assez effrayant. J’étais contente d’acquérir enfin cette liberté, mais voler de mes propres ailes me faisait peur. Je n’avais plus ma mère à disposition en cas de pépin. J’étais livré à moi-même et je n’étais pas certaine d’être à la hauteur. Au fond de moi, je savais qu’il n’y avait pas de quoi m’inquiéter, mais je ne pouvais pas m’en empêcher. Après tout, beaucoup de gens n’était-il pas passé par là avant moi et y avait survécu ? De plus, mon petit studio était coquettement aménagé, mis à part la deuxième chambre qui restait vide le temps que je me trouve une ou un colocataire. Tout, à l’intérieur, était moderne et pratique. J’étais plutôt fière de mon petit chez moi. Oui, je devais positiver. C’est donc avec le sourire que je commençais officiellement ma première journée à Pasadena. Après une bonne douche, je partis à la recherche d’un bar ou d’un endroit dans le genre pour boire un café. Mentalement, je me fis un petit mémo pour me souvenir d’acheter une cafetière. Une fois les cours entamés ici, je n’allais pas avoir le temps de courir à droite ou à gauche pour ma dose de caféine quotidienne. Et les habitudes ont la vie dure. Ensuite, je passer la reste de ma journée a me balader dans la ville, histoire de m’y habituer. Ce qui est sûr c’est que ça n’avait rien avoir avec New York. Normal, me dirait-on, mais ce changement radical me déboussolait. En plus de ça, je ne cessais de porter attention à tous les visages que je croissais, espèrent secrètement croiser une tête connue. Oui, je les cherchais, mes sœurs. Même si  j’avais conscience qu’il avait très peu de chance que je les croise, avec ma nièce encore à l’hôpital et tout… Mais je continuais d’y croire. Puis de toute façon ? Que leur dirais-je ? J’avais promis de garder le secret de ma mère. Un secret bien trop lourd pour mes épaules fragiles d’ailleurs, auquel venait s’ajouter la perte du seul membre dont j’étais proche. Comment je tenais encore debout ? Ça… Enfin, il fallait bien continuer  d’avancer malgré tout.
Mon chemin me conduit dans un petit supermarché du nord de la ville. Faire des courses semblait être une bonne activité. J’avais besoin d’acheter quelques broutilles, alors autant profiter de tout ce temps libre à bon escient. Ralph assez original comme nom, me dis-je en franchissant les portes coulissantes. Tranquillement, je m’emparais d’un panier et commençais à déambuler dans les rayons. Sérieusement, il fallait qu’ils arrêtent d’inventer trois mille marques de lessive différentes. J’étais perdue moi. Tellement que je passais près d’un quart d’heure à choisir si je la prenais en poudre ou en liquide et encore dix minutes de plus pour trouver un bidon qui me convenait. Moi difficile ? Mais pas du tout, il y avait juste trop de choix. Bref, après cet incident, j’avançais dans mon parcours d’indécisions et finis par atterrir devant une étagère exclusivement féminine. Les hommes ne s’y arrêtaient jamais et à quoi bon ? Il ne se servait pas de tampons, du moins excepté les plus tordus d’entre eux…. Breuk. Chassant ces pensées inutiles d’un coup de tête, je reportais mon attention sur les boîtes. Et me voilà de nouveau confrontée à un choix terrible quand tout à coup je ne compris plus rien. Sans pourvoir faire quoi que ce soit tellement j’étais surprise, je me retrouvais les fesses sur le carrelage froid du supermarché, ensevelie sous une montagne d’énormes paquets de couches Pampers qui se trouvaient précédemment empilés en haut du rayon. « C’est quoi ce cirque ! » Lâchais-je un peu irritée sur le coup.
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mot doux de Invité ► un Sam 15 Mar - 15:33
Tempête de couches en approche!
Lullaby & Cordelia
Il était temps que je commence à préparer l’arrivée du bébé, clairement. Je courrais un peu partout même lentement. C’était difficile car il me fallait des petites couches mais les formats plus petits possibles. Elle était tellement minuscule dans le fond que je n’avais pas vraiment le choix. Aiden était revenu et j’étais tellement perdu que j’avais réellement du mal à me concentrer dans des courses. Entre les stérilisateurs et j’en passe. J’avais déjà passée deux heures dans les divers rayons à demander des conseils ou même naviguer sur ma tablette pour avoir les avis extérieurs. En gros, je craignais. J’étais tout aussi crevée et j’avais des cernes horribles sous les yeux car je n’avais pas dormie plus de deux heures. Autant dire que j’étais dans un état à la limite du pitoyable. Les cheveux tressés sauvagement sur le côté et une chemise de boucherons que j’avais piquée dans l’armoire d’Aiden qui n’habitait pas avec moi enfin si mais non, disons qu’il y avait toujours tous ses affaires. Enfin bref, un jeans slim et des ballerines toute simple. J’étais opérationnel pour faire la fête et oui. Enfin pas vraiment mais chut. Donc j’étais là, au milieu des rayons. J’avais quelques grosses boites d’appareil dans la charrette. C’était vraiment un supermarché ou l’on trouvait de tout et ça, c’était top. Je venais rarement dans celui-ci, trop grand. J’avais tendance à m’y perdre et j’étais perdue d’ailleurs. Je demandais le rayon des couches culottes à un peu tout le monde. Par ici et par là. A côté des cosmétiques et produits féminins m’avaient-ils dit. J’étais donc allée en direction du rayon, passant devant celui des produits féminins qui semblait vide à ce moment-là. La curiosité, sisi. J’étais donc devant les 36 milles choix de pampers. Magnifique. Comment j’allais choisir parmi tout ça ? Je n’en savais rien. Je soupirais doucement en les regardant. C’était vraiment horrible de devoir faire un choix. Je regardais les tailles et il n’y avait plus de A donc la plus petite. Curieuse mais surtout désespérée d’être prête à tout même, je grimpais sur le tabouret qui n’était pas loin, regardant donc par-dessus le rayon car il y avait des stocks. Mais bon, là encore, j’avais du mal à trouver sauf… bim, là, devant moi. Un paquet de A qui était tout seul sur une pile. J’étais petite, trop petite. Je me mettais sur la pointe des pieds pour l’attraper. Perdant l’équilibre, BIM. Je frappais plus vite dedans et le poids de mon corps emporta d’autres piles dans la foulée. Tombant de l’autre côté du rayon tandis que je passais à la couleur de la honte. Le rouge ? Maybe. JE n’en savais rien car je n’avais pas de miroir. Je grimaçais légèrement. « Aoutch ! », maugréais-je avant de descendre du tabouret. Beaucoup auraient fuis et fait comme si ce n’étaient pas eux mais je ne suis pas ce genre de personnes. Prenant alors mes affaires avec moi, je changeais de rayon. J’avais l’impression de ne plus avoir mis les pieds devant les tampons depuis un siècle. 7 mois en fait. Ils nous donnaient des couches trop sexy pour femmes qui n’aiment pas être élégante à l’hôpital. J’inspirais doucement en regardant les dégâts mais apercevant alors une jeune femme sous les tas. Une main de femmes, je ne pouvais pas me tromper puis à part pour le fun qu’est-ce qu’un homme foutrait là ? J’inspirais doucement. « Je suis une horrible personne ! », disais-je en levant les yeux mais sur un ton sarcastique afin de me foutre de ma propre poire. Je lui tendis alors ma main, reconnaissant alors la jeune femme de l’hôpital et de l’enterrement. Je fronçais les sourcils. « Vous ? », disais-je avec une sorte de sympathie et une curiosité à la fois car cette jeune femme me travaillait réellement quand je n’avais pas d’autres soucis à travailler. Autant dire que ma tête travaille sans cesse en fait. Shit, ça craint. Je lui souriais doucement. Un petit sourire. « Désolée, j’ai la maladresse d’un éléphant ! », disais-je alors, un peu gênée tout de même. Mais qui était cette fille quand même ?
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mot doux de Invité ► un Sam 15 Mar - 18:58

Tempête de couches en approche!
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Mes courses se passaient plutôt bien malgré les longues de minutes de dilemmes devant toutes les marques de produits en tout genre. De lessive plus particulièrement. En bref, j’étais contente, tranquille, jusqu’au moment où : pouf ! Oui, pouf. C’est le bruit que mon corps avait produit en s’étalant lamentable sur le sol de supermarché. Ok… J’espérais que personne ne choisirait ce moment pour passer par là car de devais avoir l’air vraiment ridicule. Un peu sonnée, je me repassais mentalement la scène pour comprendre ce qu’il venait de m’arriver. J’étais entrain de lire l’étiquette sur la boîte de tampons et puis… Je regardais autour de moi… À bah non, je n’avais pas rêvé. Comme le prouvaient les paquets Pampers éparpillés partout au milieu de l’allé, j’avais bel et bien subi une avalanche de couches pour bébé. Je n’avais rien pu faire, trop surprise pour me défendre contre cette pile qui avait dégringolé. Qui l’aurait cru ? Les rayons ne sont même plus des endroits sûrs, même ici on risquait de se faire attaquer. Ralala ! Mais dans quel monde vivions-nous !? Je pestais en essayant de m’extirper de tout ce bordel. Je portais vla poisse ce n’était pas possible. C’est toujours à moi qu’il arrivait ce genre de chose… Quand finirais-je par avoir de la chance ? Je soupirais… Ce que je n’arrivais pas à comprendre c’était comment ces trucs avaient fait pour tomber de tout là-haut tous seuls… Peut-être étaient-ils vivants ? Des petites jambes et des petits bras avaient peut-être poussé sur le plastique des paquets ? Ouais… Peu probable. Mais alors ? Comment ? Je n’eus pas le temps d’y réfléchir plus longtemps car une jeune femme débarqua en quelques secondes. Bon bah j’étais grillée, prise en flagrant délie de maladresse. Dommage… Mais après tout je m’en fichais, ce n’était qu’une inconnue, elle en se souviendrait sûrement plus de moi une ou deux heures plus tard. Au début, je ne lui portais pas beaucoup d’attention, trop occupée à chercher les restes du contenu de mon panier. Où était ce fichu pot de crème pour le visage !? Mais quand elle se mit à parler… Je me figeai. Cette voix… Oh mon dieu ! Je la connaissais… Ce n’étais pas possible, pas maintenant… Et pourtant si… C’était bien elle, Lullaby. La regardant en face, je lui souris l’air de rien. Il n’y avait pas de doute possible, cette brunette était ma demi-sœur. Merde… J’étais incapable de dire quoi que ce soit… Je ne m’attendais plus à la voir et pouf elle était là alors que j’étais dans une situation assez délicate. Honteuse, je fuyais son regard. Je me bornais tout de même à accepter sa main pour m’aider à me relever. Apparemment c’était elle qui avait fait tomber les couches. Dans un sens, c’était parfaitement logique. Bébé = couches. Bref, une fois debout, je remarquais une douleur au niveau de ma fesse droite. Mince ! J’allais me choper un bleu, youpi ! Sans y accorder trop d’importance, je lissais le bas de ma robe bordeaux maintenant toute froissée. Oui, je cherchais à gagner du temps. Du temps pour quoi ? Malheureusement pour rentrer dans mon personnage à nouveau. Et oui, il fallait que je fasse semblant, comme je l’avais déjà fait à l’enterrement. C’était vraiment dur de faire comme si je ne la connaissais pas alors que Luke m’avait raconté tellement de chose à son sujet… Mais une promesse est une promesse, je devais tenir parole un point c’est tout, même si j’avais horreur de ça. « Mais non ! Ce n’est pas grave ne vous inquiétez pas je n’ai rien de cassé. » Répondis-je enfin en lui adressant un nouveau sourire. Et re merde ! Elle m’avait reconnue en plus… Faisant comme si je ne savais pas de quoi elle parlait je la questionnais du regard : « Moi ? » Mon incompréhension était totalement feinte car j’étais consciente qu’elle m’avait vue lors des obsèques de notre frère, par contre pour ma visite à l’hôpital, je n’étais pas certaine qu’elle sache que c’était moi… Quoi que, vue le regard qu’elle me lançais sûrement. « Encore une fois ce n’est pas grave. » Je tentais de la rassurer avant de me baisser pour ramasser mes courses et le tas de Pampers par terre. Tout en me concentrant sur ma tâche je lâchais : « J’espères que vous avez trouvé ce qu’il vous fallait au moins. Avec tout ce choix, c’est compliqué. » Bah quoi ? J’avais au moins trois types de couches dans les bras et question choix difficile, je la comprenais. « Comment il s’appelle ? » Demandais-je sans pouvoir m’en empêcher. « Votre bébé. » Oui… Je ne connaissais même pas le prénom de ma propre nièce…


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mot doux de Invité ► un Dim 16 Mar - 21:14
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Non de dieu, parfois j’avais vraiment un bol fou. Une chance de… pas cocue et heureusement pour un homme que nous connaissions bien sinon il aurait passé un mauvais quart d’heures de retour d’Irak. Heureusement, oui. Je soupirais doucement alors que je changeais de rayons, je m’étais réellement sentie stupide mais avais-je autre possibilité ? Il fallait avouer que c’était assez nul de ma part. J’étais comme ses blondes ridicules qui se demande si un truc peu tomber plus bas que… par terre. J’inspirais doucement en regardant alors la jeune femme par terre, l’aidant même à se relever alors que je le reconnaissais. Il fallait avouer que j’aurais bien aimée être un lapin blanc toujours en retard ou pouvoir feindre : oh tiens, un hibou pour m’enfuir à toutes jambes mais la ville n’est pas aussi simple. Je ne pouvais pas prendre mes jambes à mon cou mais je n’étais pas éduquée ainsi également. Elle ne semblait pas m’en vouloir, elle me disait de ne pas m’inquiéter mais quand elle fit comme si elle ne m’avait pas reconnue, je me sentais un peu conne mais clairement même si le mot est rude. Oui, je me sentais blonde. J’aurais bien aimée qu’un javelot me tombe sur la tête pour anéantir mon cerveau mais ma fille devait avoir une mère. Je fus tout de même soulagée de savoir qu’elle n’était pas cassée car j’aurais payée cher les réparations même si j’aimais les hôpitaux en ce moment pour y passer le plus clair de mon temps mais bon. Parfois je sentais cet environnement glacial qui me glaçait le sang mais dans le fond, normal, c’est froid quand c’est glacial. C’était surtout le côté de la peur, de l’émotion. L’idée qu’elle pourrait avoir une maladie qui l’emporte ou qu’un de ses petits organes ne lâchent. C’était étrange mais sortir de l’hôpital bien que difficile m’aidait à ne plus penser aussi négativement. Penser ainsi était une chose normale pour moi. Elle me disait à nouveau que ce n’était rien, j’en souriais. C’était fou mais je me sentais légèrement rassurée même si la honte était encore là. Je la regardais ramasser tout, l’aidant aussitôt en souriant. « C’est ma gaffe, je m’en charge ! », disais-je amicalement car c’était un fait. J’avais appris à réparer mes erreurs même si je n’étais pas franchement douée en ce moment mais là, c’était de ma faute et comment ne pas vouloir réparer ce que j’avais causée ? Je riais nerveusement à sa question quant à savoir ce que j’avais trouvée, regardant autour de moi en me disant ce que j’allais faire pour retrouver parmi eux le seul paquet restant. Je grimaçais doucement en entendant alors au final sa question quant à savoir : quel était le prénom du bébé. Sur le coup, je n’avais pas vraiment compris de qui elle parlait mais finissant par le comprendre quand elle surenchérie. Je tournais mon regard vers elle, étant un peu et toujours… intéressée quant à savoir qui était cette fille étrange qui était présente ce jour-là à deux lieux qui étaient communs à ma famille. Je la regardais, attentivement, vraiment. C’était comme si je tentais de la sonder. C’était étrange cette curiosité mais aussi comment elle savait que j’étais maman ou même ? Je n’en savais rien. J’arquais un sourcil en ne la quittant pas du regard. « Comment savez-vous que je suis maman ? », demandais-je sans me rendre compte que j’étais perdue au milieu des couches mais j’étais tellement perdue dans cette histoire avec cette jeune femme tellement mystérieuse à mes yeux. Elle était comme une énigme et je savais que je ne l’avais jamais croisée avec Luke sinon on serait devenue comme des siamois car j’adorais les amies de mon frère en général. « Elle n’a pas de prénoms ! », disais-je alors le regard un peu éteint à ce moment-là. Je n’avais pas vraiment de pudeur à montrer mes sentiments en général, je montrais assez bien que ça me touchait cette situation ou je n’avais même pas été capable de nommer mon bébé pour diverses raisons. Ce n’était pas comme si elle n’était qu’une ovule encore… dans mon ventre, elle était réellement là et vivante mais je craignais tellement d’horreur. C’était un bébé, tellement beau même s’il n’était pas velu et petit… tellement petit au point où ça m’en faisait mal au cœur par moment. Il avait grossi en trois semaines mais bon. J’inspirais doucement, regardant cette jeune femme et baissant le regard vers le seul, prenant alors la bouteille de pastis qui trainait et semblait ne pas être cassée. « C’est à vous ? », disais-je en lui tendant et me demandant comment une jeune femme aussi jeune avait le droit de boire de l’alcool car elle semblait jeune. « D’où connaissez-vous mon frère ? », demandais-je alors subitement. « C’est un peu étrange, il ne m’a jamais présenté à vous et pourtant… », disais-je en arquant un sourcil. « Que faisiez-vous à l’hôpital ? », demandais-je alors par curiosité.
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mot doux de Invité ► un Mar 18 Mar - 19:17

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Franchement, qui aurait pu prédire une chose pareille ? C’était juste impossible. Même là, alors que j’étais devant elle, je n’en croyais pas mes yeux. J’avais déjà peu de chance de me faire ensevelir sous un tas de couches-culottes tous les jours, alors en plus si elle était responsable de cet incident… Il y avait quoi 0,99 % de chance que je me retrouve dans se rayons au moment précis où ma demi-sœur faisait perdre l’équilibre à un lot de Pampers ? Je ne comprenais vraiment pas le destin. Il s’amusait à mettre les gens sur la route des autres, comme ça pouf par hasard quand on s’y attendait le moins ? Ou peut-être était-ce un petit jeu machiavélique qu’il avait mit en place à dada sur son carrousel ? Je n’en savais rien. À vrai dire, j’étais paumée, à tous les niveaux d’ailleurs. Je ne savais pas trop quoi dire à Lullaby, du moins rien de bien intéressant. Je ne pouvais tout de même pas lui sortir que nous étions du même sang comme ça, là au beau milieu du rayon féminin d’un super marché. En plus de ruiner toutes mes chances d’être crédible, ça gâchait le côté dramatique de la chose. Et puis, je devais bien avouer que j’avais un peu peur de lui raconter la vérité. Peur… De sa réaction ? Et si elle s’enfuyait en courant en racontant que j’étais folle ? Si elle se mettait dans une colère noire en me gueulant dessus pour X raison ? Si elle s’en fichait ? Si elle ne voulait pas de moi ? Et si et si. Avec des si, on pourrait refaire le monde, comme on dit. Mais voilà, ça me faisait flipper, mais cette envie terrible était là. Malheureusement ou heureusement, j’avais fait cette stupide promesse à ma mère… Faisant donc comme si je ne la connaissais pas, je commençais à ramasser les paquets échoués sur le sol. C’est un fait, je n’aimais pas le silence. Les blancs me mettaient mal alaise. Du coup, je ne pus m’empêcher de sortir n’importe quoi, juste histoire de dire quelque chose. Entre autres, je lui demandais si elle avait tout de mêle trouvé son bonheur malgré cette petite catastrophe. J’aurais dû m’arrêter là, juste fermer ma bouche et ne plus jamais la rouvrir, sauf que la pédale était enfoncée. Et comme à chaque fois que j’étais nerveuse, je balançais la phrase de trop. Oui, vraiment j’étais idiote. Qu’est-ce qu’il me prenait ? Je cherchais vraiment les ennuis moi… Ok, j’étais curieuse d’en apprendre plus sur ma petite-nièce, mais à ce point… Elle me regardait fixement et c’était normal, toutes les mères auraient réagi de la même manière. Je baissais les yeux pour ne pas croiser les siens, ramassant le dernier paquet et le reposant dans un coin du rayon. « Et bien… Généralement quand on achète des couches, c’est pour un bébé… » Répondis-je gênée. Je trouvais ma réplique plutôt satisfaisante, elle justifiait assez bien mon comportement extrêmement curieux. Écoutant la suite, je levais un sourcil de perplexité. Pas de prénom ? C’était bizarre ça… Je veux dire, elle était née depuis déjà un petit moment, non ? Tout les bébés auraient déjà eu un petit nom depuis le temps. Je sentais que ça touchait la jeune maman, du coup, je laissais tomber malgré mon incompréhension. « Ah… D’accord. » Me contentais-je de dire en souriant doucement. Elle ramassa la bouteille de pastis échouée par terre. Je la pris alors qu’elle me la tendait en ajoutant : « Oui, pour mon coloc’. » Je ne voulais pas qu’elle croie que je buvais ou quelque chose dans le genre… Même si ça m’arrivait… Pourquoi je tenais absolument à me justifier ? Pourquoi l’opinion qu’elle pouvait avoir de moi contait autant à mes yeux ? Alors que je ne la connaissais même pas réellement ?... Bref, je réfléchissais encore quand elle me pausa sa question suivante. Je me figeais une nouvelle fois. Je pensais m’en tirer sans plus de dégâts, mais comme toujours, je me trompais. En engageant la conversation sur un sujet un peu délicat, j’avais apparemment débloqué sa curiosité. De toute façon, elle me l’aurait bien demandé un jour ou l’autre… M’enfin, j’aurais préféré éviter. « Je… Je l’ai rencontré comme ça, à New York. On était juste ami. » Ma voix était beaucoup trop hésitante, je le savais, mais je ne la contrôlais pas vraiment… « Je ne devais pas être assez importante pour lui… Sûrement… » Ajoutais-je quand elle remarqua qu’il ne nous avait jamais présenter… Et c’était peut-être vrai, au fond. C’était une perle, mais s’il avait voulu, il aurait très bien pu raconter la vérité à son côté de la famille… Continuant son interrogatoire, elle me demanda ce que je faisais à l’hôpital ce jour-là. Je la regardais, feignant la surprise. Je savais qu’elle m’avait vu dans les couloirs… « Comment saviez-vous que j’étais à l’hôpital ? » Répondis-je du tac au tac. Je soupirais. « Si vous voulez tout savoir, je rendais visite à un membre de ma famille qui est gravement malade. » Je baratinais, plutôt bien. Ajouter un semblant de vérité au mensonge me facilitait plus ou moins les choses. « Pourquoi toutes ces questions ? » Bah quoi ? Je voulais juste savoir si elle avait des doutes à mon sujet…


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mot doux de Invité ► un Mer 19 Mar - 12:25

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En général, si vous me demandiez comment je me sentais, je dirais… joker ou je ne sais quoi mais là ? Je me sentais tout simplement intriguée par cette jeune femme. Je reportais toute ma tristesse ou mon côté clairement désespérant dans une sorte de petite… interview alors que la jeune femme semblait réellement bien se défendre. Vraiment, oui. Elle pourrait presque me convaincre mais c’était le fouillis dans mon esprit. Des couches pour un bébé ? Oui, c’était vrai mais le souci c’est qu’elle semblait avoir plus de difficultés à répondre aux questions qui m’intriguaient que pour parler du pastis et me dire que c’était pour son colocataire ou son colon. Mais pourquoi autant de stress pour une question qui semblait être de la paranoïa pour moi ? Je me posais d’autant plus de questions car l’on sent dans une réaction ce que ressent la personne. De la joie de la nervosité mais le fait qu’elle réponde avec une sorte de gêne et une sorte d’aisance à la suite me mettait dans une situation assez inconfortable. C’est par curiosité mais surtout pour assouvir cette sensation qu’elle me donnait. L’intrigue qu’elle me procurait. J’étais réellement stressée au bout de mes viles questions. Lui demandant avec difficultés d’où elle connaissait mon frère. Je n’aimais réellement pas en parler car cela me stressait assez. C’était un sujet que je n’aimais réellement pas aborder. Mon frère. Autant parler de la personne que vous devez oublier. Au moins, je pouvais enfin parler d’Aiden sans avoir peur pour lui alors qu’il était rentré et même si ça me faisait tellement mal au cœur d’en parler. J’avais peur, j’étais effrayée qu’il y retourner. Son épaule. Tout et même si nous étions légèrement en froid. Je l’aimais et j’étais soulagée qu’il soit revenu. Quant à Luke ? Il n’était pas revenu. Sans lui, je n’étais pas vraiment la même. Ecoutant la jeune femme me dire qu’elle était amie avec lui quand ils vivaient à New-York me fit frissonner. Pourquoi ? Je n’arrivais toujours pas à me faire à l’idée que mon frère soit mort. Parfois, je m’attendais à ce qu’il arrive de l’Irak aussi avec son sourire et ses charmantes petites citations de grands auteurs comme il avait l’habitude à le faire avec moi. Je riais nerveusement mais en fait, je me sentais mal. Je sentais l’hésitation dans la voix de la jeune femme. « C’est faux… toutes les personnes qu’il rencontrait et même le glacier, il m’en parlait ! », disais-je en arquant un sourcil car c’était vrai. On était comme ça tous les deux, on se racontait tout au moindre détail. Je trouvais ça tellement étrange au fil de ses réponses. Je ne me sentais réellement pas bien à parler de Luke et pourtant cela me travailler. C’était comme si j’avais l’occasion de battre le fer quand il est chaud pour poser encore plus de questions mais je ne savais pas quoi. Ce qu’il se passait ou ce qu’il pensait. J’ignorais tellement de choses. J’inspirais doucement en regardant vers elle alors qu’elle me demandait comment je savais qu’elle était à l’hôpital. Comment ? Je l’avais vue. Je l’écoutais terminer en lui souriant doucement alors qu’elle me demandait pourquoi tant de questions. « Juste… », Commençais-je en inspirant doucement. « Je vous ai vu à l’étage des couveuses et il n’y a pas vraiment d’adultes dans le coin… puis New-York n’est pas tout près, le hasard de l’enterrement de mon frère à Pasadena et de votre famille, ça sonne… », Disais-je en riant nerveusement car je me sentais comme ces personnes qui en demandent trop ou qui se mêlent de ce qui ne devait pas les regarder. Je ne me sentais réellement pas bien. Lui souriant doucement. « Je suis désolée, ça ne me regarde pas… mais ça m’intrigue. Vous… enfin tu… », Oui, elle était plus jeune que moi ! « Tu m’intrigues ! », complétais-je en inspirant doucement. Je baissais le regard vers les paquets car dans le fond, c’était ce qui m’importait et j’en avais réellement besoin. Je cherchais à nouveau ce A. Il me le fallait et c’était même très urgent car il ne restait pas longtemps mais j’en aurais sûrement peut-être besoin si l’hôpital m’en demandait enfin j’ignorais s’ils s’en occuperaient pendant toute la semaine. J’inspirais doucement, relevant mon regard vers elle. « Je cherchais un A… enfin la plus petite taille, ça serait trop de te demander de m’aider ? », lui proposais-je alors et même si je me posais encore tellement de questions, j’avais réellement besoin d’aides et je me sentais mal de lui en demander car j’avais l’impression d’avoir jouée au flic. C’était étrange comme sensation car je n’aimais pas me sentir comme... oui, comme le père qui interroge le rencard de sa fille. D’ailleurs cela m’arracha une pensée assez rêveuse à l’idée qu’Aiden soit ainsi avec notre fille dans plusieurs années. C’était beau de rêver ? Cela me fit sourire même sans raison.
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mot doux de Invité ► un Dim 23 Mar - 10:41

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Pour moi Lullaby était une sorte de modèle. Oui, j’avais conscience que c’était complètement idiot puisque j’avais dû lui parler qu’une ou deux fois. Je ne la connaissais pas, mais pourtant j’avais l’impression que si, que c’était le cas. Luke m’avait raconté tellement de chose à son sujet que j’étais au courant de presque toute sa vie. Et puis, ce qu’il ne m’avait pas dit, j’étais allé le chercher sur Internet. Oui, Google et Facebook étaient mes amis. J’en étais même venue au point d’envisager une carrière de pompier grâce à elle. Non bien sûr, je ne voulais pas la recopier, mais c’était en regardant ses photos que l’idée m’était venue à l’esprit. Je trouvais qu‘elle était plutôt bonne. L’idée, pas Lullaby, n’allez pas vous imaginer des choses… Car je pourrais toujours continuer à écrire tout en dépensant mon surplus  d’énergie au travail. De plus, si je pouvais aider à sauver des vies, c’était encore mieux. Seulement, je n’osais pas parler de ça à ma mère, justement à cause de ma sœur aînée, j’avais peur de sa réaction. Bref, pour l’heure, je me contentais de faire semblant d’être une étudiante banale, juste un peu trop curieuse pour ne pas éveiller encore plus de soupçons. Je répondais gentiment à la plupart de ses questions. J’essayais de mentir le moins possible, de une, parce que je n’étais pas très douée pour ça et de deux parce que je n’aimais pas ça. Il me fallait au moins un petit fond de vérité sinon, les mots refusaient de sortir de ma bouche. C’était comme ça, c’était un blocage. Par contre, j’étais dans l’incapacité de cacher mon angoisse, ce qui devait être assez étrange vu de l’extérieure de ma petite tête. Depuis toujours, j’étais incapable de camoufler ce que je ressentais. Mon visage était un vrai livre ouvert, malheureusement. C’était un sérieux handicape dans ce genre de situation, mais j’essayais de faire avec. De plus, parler de Luke me donnait des espèces de frissons tout le long de ma colonne vertébrale. Ça renforçait un peu mon mal aise car pour moi, le sujet, lui, était tabou. Cette difficulté que j’avais à parler de lui était triste, je voudrais être capable de parler des bons moments que j’avais passé avec lui, mais je n’y parvenais pas, du moins pas pour le moment, de plus, pas à Lullaby. Me justifier auprès d’elle, me fit tout de même réaliser une chose, il aurait pu. C’était bête, mais j’avais toujours pensé qu’il était dans le vrai, qui fallait impérativement que je reste dans l’ombre, qu’il ne pouvait pas parler de moi au reste des O’Brady-Jones. Mais s’il l’avait réellement voulu, il aurait pu le faire. Ça me faisait mal d’y penser, mais c’était vrai. Sur ce coup, ma demi-sœur ne m’aidait pas beaucoup, au contraire. Il lui parlait d’un simple glacier, mais de moi, non… Ça m’enfonçait encore plus. Et si il avait eu honte de moi ? De mon existence ? Au point de n’en parler à personne ? J’accusais tant bien que mal le coup, sans répondre. Lui retournant aussi quelques questions, comme : comment savait-elle que j’étais à l’hôpital ou pourquoi tant de questions. Je l’écoutais jusqu'à qu’elle finisse par me dire que je l’intriguais. « Ne vous… » Elle m’avait tutoyé, je pouvais bien faire pareil non ? « Ne t’excuse pas, je comprends ce que tu veux dire… Ça fait beaucoup de coïncidences. Mais il n’y a rien de plus, c’est juste un concours de circonstances. Tout est tombé en même temps… » Je tentais de la convaincre, mais je ne pensais pas réellement y arriver, elle semblait tellement intriguée… Ce n’était pas bon pour moi… Heureusement, elle changea de sujet en revenant sur les couches. Ouf… « Non, non, il n’y a pas de problème. » En fait, il y en avait, mais chut. Je réfléchis quelques instants avant de m’accroupir pour donner un coup d’oeil vers le bas du rayon. « Me semble que j’ai donné un coup de pied dedans en me relevant… Le haut du paquet était rose, c’est bien ça ? » Demandais-je en lisant ma robe sur le derrière pour ne pas qu’on aperçoive mes dessous. Puis, sans attendre sa réponse, je passais le bras sous la plaque en fer pour attraper le petit fuyard.
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mot doux de Invité ► un Mar 25 Mar - 18:39
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Cette fille, elle m’intriquait réellement et ça me rendait dingue. Comment pouvait-elle être aussi proche de mon frère et aussi à la nurserie sans avoir un contact avec moi ou n’importe ? Cela me stressait et ça me prenait la tête. Je pourrais me faire tellement de film. Peut-être avait-elle un rapport avec un secret de mon frère ? Il était certain qu’il me la cachait car Luke me disait toujours tout. Étaient-ils en couples ? Je ne pense pas, c’était tout bonnement impossible même. Je soupirais doucement quand elle me disait de ne pas m’excusez mais je me sentais vraiment insistante. Une femme comme moi si j’avais été elle, je l’aurais réellement remballée et je lui aurais dit de ne pas se mêler des affaires des autres mais seulement si je n’avais rien à me reprocher mais pourtant ne le faisait-elle pas ? Pourquoi me laissait-elle être ainsi alors que dans le fond, il se passait un truc. Je le sentais et ça me prenait réellement aux tripes. J’inspirais doucement en regardant la jeune femme tranquillement là à me dire qu’il n’y avait pas de problèmes mais pour moi, si. Le problème était gros comme la maison de Barack Obama. La maison blanche en gros même si je ne pense pas que cela soit la plus grande des maisons car bon voilà, vous l’avez vu ? Elle parait tellement petite quand on la regarde pourtant. Je n’étais pas vraiment surprise de son immensité. Oui, elle était blanche et propre mais elle n’est pas l’unique maison à être blanche et propre. Je me trompe ? J’inspirais doucement, je sentais bien tout ça, le souci mais j’en avais un aussi. Elle était étrange et je me demandais ce que cela cachait. Je n’aimais jamais être tenue en secret. En fait, c’était vrai. J’avais horreur de ne rien savoir et même si je disais toujours tout. J’avais horreur de ne pas être informée tout autant de garder un secret car j’en étais incapable. Je souriais doucement à la jeune fille qui se mit à chercher vers le bas et elle parlait alors en disant qu’elle avait donné un coup dedans. « Tu t’improvisais footballeuse ? », lui demandais-je sur un ton taquin car même si elle me paraissait être étrange, je ne pouvais pas m’empêcher de la taquiner un peu car c’était comme ça et pas autrement et voilà. « Euh… je crois, je ne sais plus ! », disais-je alors que je la regardais passer le bras et ayant un peu peur qu’elle ne se blesse. Je souriais doucement. « Mais fait attention, ne te blesse pas pour moi, je vais me renseigner pour en commander ! », disais-je alors avec un sourire. « Ou aller ailleurs ! », lui soufflais-je dans l’espoir qu’elle abandonne et surtout par ce que je ne voulais pas qu’elle finisse à l’hôpital aussi. C’était mon petit côté maternel qui agissait sur le coup alors que je lui offrais un sourire en penchant la tête. « Tu sais… je me demande quand même pourquoi mon frère ne m’a pas parlé de toi, tu ne sembles pas méchante enfin c’est bizarre. Je me demande ce que vous me cachez ! », disais-je en souriant une sympathie alors que je la complimentais mais ça me stressait réellement mais penchant la tête vers ma montre, j’inspirais doucement en la regardant attentivement, sentant mon stress monter un peu plus mais pas par rapport à elle mais par rapport au bébé. « Je dois aller à l’hôpital… je suis désolée, je vais arriver en retard… premier jour hors de la couveuse ! », soufflais-je en lui offrant un sourire de sympathie. « Je suis désolée de te quitter ainsi ! », disais-je en me demandant comment j’allais faire pour mon paquet de couche.
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mot doux de Invité ► un Jeu 27 Mar - 21:47

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Il n’y a pas de sens à chercher, ni à trouver, dans l’arbitraire de toute chose. Tout est hasard, aussi indiscutablement que le ciel est bleu et que les oiseaux y volent. Je devais juste arrêter de chercher le comment du pourquoi du comment de chaque chose, sinon j’allais finir avec une migraine perpétuelle. Comme la présence de Lullaby au supermarché au même moment que moi, je devais cesser de tergiverser car après tout ça ne servait à rien de chercher les raisons d’une chose dont on avait, de toute façon, aucun contrôle. Le destin. Oui, ce que je pensais sonnait assez philosophique. Je savais qu’il fallait que j’arrête de toujours chercher la petite bête, mais cela faisait partie de la condition humaine, vouloir des réponses à tout. Toujours vouloir donne une explication logique, ou non, à un fait. Lullaby elle aussi voulait des réponses, mais elle se limitait à essayer de comprendre mon comportement. Et heureusement pour moi d’ailleurs, elle n’allait pas chercher très loin. La plupart des gens l’auraient déjà remballé depuis très longtemps. Après tout, elle se montrait extrêmement curieuse. Toutes ces questions qu’elle posait auraient pu paraître étranges. Sauf que je n’étais pas la plupart des gens et je comprenais parfaitement pourquoi elle agissait de la sorte. Au fond, elle avait raison, il y avait bien quelque chose derrière tout ça. Je savais pertinemment que je l’intriguais, mais je ne pouvais pas lui dire. Du moins, je ne pouvais pas lui pour l’instant. Ce n’était ni l’endroit, ni le moment de lui révéler une nouvelle pareille. Elle était là pour des couches, pas pour apprendre qu’elle avait encore une sœur de plus. Demi-sœur, en fait. Je rigolais doucement. « Ouais c’est ça ! » Répondis-je quand elle me demanda si je me prenais pour une footballeuse. « Sérieusement, je n’ai pas fait exprès. » Et c’était vrai, à la base, je ne voulais pas envoyer ce paquet de couche sous le rayon, mais mon pied avait dérapé alors que je m’étais relevé. Je pensais vraiment savoir où se trouvait le lot de petite couche, si bien que je me baissais pour essayer de passer le bras sous la bar en fer. Je regardais le sol, mais sentais dans la voix de la brunette une certaine inquiétude. Se faisait-elle du souci pour moi ? Peu probable, j’étais une simple inconnue pour elle. À mon avis, elle ne voulait simplement pas être responsable au cas où je me blesserais ou un truc dans le genre. « Je l’ai presque. Encore quelques secondes… » Je tendis un peu plus le bras, écartant les doigts pour pouvoir saisir un bout de l’emballage plastique. Même alors que j’essayais de lui donner un coup de main, elle continuait d’en rajouter au sujet de Luke et de moi. Le moins qu’on puisse dire c’est qu’elle ne perdait pas le nord ! Au contraire, elle était même trop stable. S’en était presque effrayant. « Oui… Je ne sais pas non plus… Je n’ai jamais réussi à saisir tout ce qui lui passait par la tête de toute façon… » Je voulus hausser les épaules, mais je n’étais pas dans une position idéale pour ça. « Je suis sûre qu’il devait avoir une bonne raison… » Je savais laquelle, mais ça, je n’allais pas lui raconter. « On ne te cache rien ! » Oui, je plaidais ma cause avec ferveur, même si je partais vaincue d’avance. N’empêche, je notais dans un coin de mon esprit qu’elle ne me trouvait pas méchante. Elle n’avait pas de raison de penser le contraire, mais ça me faisait plaisir quand même. Toujours accroupie, je l’entendis me dire qu’elle devait y aller. Je me redressais, m’asseyant sur les genoux. « Y pas de souci ! Vas-y vite ! Profite bien de… Ta fille ou de ton fils ! » Oui, je faisais comme si je ne savais pas que son enfant était une fille. J’espérais être plus crédible comme ça. « Je crois que c’est fichu pour les couches… » Ajoutais-je en me relavant. Je lui souris. « À une prochaine fois alors… » Je la laissais partir, puis repris mes courses là où je les avais laissées.
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mot doux de Invité ► un Dim 20 Avr - 14:47

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Cette jeune femme avait une chose que je n’arrivais pas vraiment à déceler, c’était complexe pour moi alors qu’elle était tellement mignonne mais elle me rappelait une personne aussi, elle avait des traits, cela me dérangeait car j’étais réellement perturbée par celle-ci et tout le mystère qu’elle englobait. Elle disait ne pas avoir fait exprès d’avoir envoyée le paquet plus loin, je souriais doucement en me disant qu’elle était mignonne à s’excuser ainsi alors que dans le fond, c’était de ma faute et pas de la sienne. Enfin je n’en savais rien, j’étais paumée. Je la laissais tenter d’attraper le paquet mais j’avais peur qu’elle ne se blesse que pour l’avoir. Je ne pouvais pourtant pas m’empêcher de parler à nouveau de la situation, Luke, tout ça mais j’étais perdue. Un peu parano sur le coup. C’était comme si elle débarquait dans ma vie comme un cheveu sur la soupe alors que je devrais normalement la connaitre mais non. C’était comme si j’avais l’impression d’être un pigeon qui avait perdu sa corniche et la retrouvait mais qu’il y avait de nouveaux pigeons inconnus au bataillon. Dans le fond, j’étais devenue un pigeon. Je l’écoutais alors attentivement. Je ne savais pas vraiment, j’étais perdue dans ses mots. Ou voulait-elle en venir ? Je n’en savais rien mais c’était le grand bazar pour moi. Je souriais doucement, amusée alors qu’elle me disait qu’on ne me cachait rien mais je savais que c’était faux, elle devait me cacher un truc, je le sentais et c’était gravé dans ma tête comme… enfin c’était comme ça et j’avais cette horrible idée que cela pourrait être réellement compliqué mais je ne voulais pas vraiment y penser. Lui disant alors que je devais y aller car c’était le cas, j’étais vraiment paumée à l’idée que je doive emprunter la route de l’hôpital au lieu de puiser à savoir qui était cette fille mais j’avais des choses à faire puis des soucis à régler. J’avais Aiden dans la tête, Nora enfin elle n’avait pas encore ce prénom mais chut. J’avais le cœur loin d’être prêt à jouer les détectives et ce pervers de pédiatre aussi qui était un peu blessé par la vilaine infirmière. Je n’étais pas apte dans l’ensemble à faire plus que ce que je ne pouvais déjà faire. Je souriais alors qu’elle me disait de bien profiter de mon enfant en disant les deux sexes mais cela semblait étrange à l’oral, presque comme si elle jouait un rôle. Etais-je un peu parano ? J’en avais l’impression mais j’étais un peu perdue. La regardant avec un sourire gêné. « Ce n’est rien ! », soufflais-je pour les couches et lui faisant alors un signe. « Je vais prévenir un employé de ranger tout ça, ne vous en faites pas ! », disais-je au cas où avant de m’éloigner un peu plus. « Bonne journée ! », lui disais-je alors en étant sympathique bien que perdue et me demandant encore et toujours qui était cette femme pour mon frère. Était-elle plus qu’une amie ? Sa femme ? Non mais non, il ne se serait jamais marié. Pourquoi pas à Las Vegas ? De tous ceux qui étaient mes frères, c’était le seul que je voyais faire cette connerie dans le fond mais non, elle était trop jeune pour lui. C’était en gros le bazar dans ma tête mais tout me venait à l’esprit sauf la vérité. Je rentrais alors pour la direction de l’hôpital.
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