Quand le poids de la douleur est trop lourd.

Hannah & Charly

Il y a peu de temps, j’ai eu droit à une magnifique surprise. Mon amie Zora m’a demandé d’être le parrain de sa petite fille, Isis. Et j’en suis vraiment content. J’ai dit oui directement. J’aime beaucoup cette petite, c’est un petit rayon de soleil et être son parrain me réjouit encore plus. Elle aura encore plus de cadeaux, quoi que, je lui en aurais fait quoi qu’il arrive. C’est un engagement pour la vie je le sais, je le saurai encore plus lors du baptême. C’était une bonne chose pour moi vraiment. C’est sans doute une des meilleures choses qui me soit arrivée en ce moment. Passer du temps avec elle et sa maman me fait beaucoup de bien. Maintenant, il faut bien retourner aux choses sérieuses de temps en temps. J’aimerais que ça soit toujours beau et tout joli mais ça ne l’est pas. Je sais que les choses ne sont pas réjouissantes dans ma famille, enfin je sais que ma seconde mère est malade, je ne sais pas encore à quel point mais j’allais le savoir et je sais aussi que Léo à des ennuis à l’école. Pour le moment je garde tout ça pour moi, je n’ai pas envie d’en parler avec mes mères. Elles ont déjà beaucoup de soucis en tête en ce moment et je n’ai pas envie d’en rajouter. Léo est d’ailleurs d’accord avec moi. J’ai été ravi de pouvoir lui parler la dernière fois. Mais nous ne pouvons pas toujours être ensemble lui et moi. C’est selon mon emploi du temps et le siens à l’école. Je ne travaille pas avant ce soir, comme habituellement. J’ai donc une fois de plus la journée de libre. J’en aurais bien profité pour dormir un peu plus longtemps mais ma mère m’a demandé de la rejoindre au Starbucks. C’est donc là que je vais devoir me rendre. Je ne voulais pas lui dire non, j’ai envie de savoir ce qui se passe. Puis la voir me fait toujours plaisir de toute façon. C’est la famille et la famille est prioritaire à mes yeux. Je me suis donc levé un petit peu plus tôt pour me préparer. Je ne déjeune cependant pas, je n’ai pas fort faim je n’ai plus l’habitude de manger si tôt dans la journée. Je prendrais quelque chose un peu plus tard dans la journée. Je n’ai pas spécialement envie de penser à ça maintenant. Une fois prêt je me mets en route pour me rendre au Starbucks. Il me faut bien plus de temps pour trouver une place pour la voiture que pour arriver. Et je n’ai pas envie de payer un parking donc je prends patience et je trouve enfin en bon endroit au bout de cinq petites minutes. J’arrive ensuite. Je regarde autour de moi essayant de voir où se trouve ma mère. Puis je m’avance vers elle directement lui faisant la bise comme d’habitude avant de m’installer sur une chaise. « - Oui moi ça va. Et toi ? » Je l’observe quelques minutes. Je ne suis pas fort sûre que tout va bien. Je demande un simple café à la serveuse n’ayant pas envie de plus. J’écoute attentivement ses mots, sans répondre, j’écoute jusqu’au bout. Je me mords un peu plus fortement la lèvre suite à cette nouvelle. Je ne m’attendais pas spécialement à ça. En réalité je pensais que tout se passerait bien. Je bouge doucement venant prendre ma mère dans mes bras. « - Hey, c’est normal ne t’en fait pas. C’est tout à fait normal. Je suis désolé. » Dis-je directement en pensant à ce qu’elle venait de me dire. Cette nouvelle ne me plaît pas vraiment ça me rend un petit peu triste. Enfin j’ai du mal à réaliser sur le moment mais je sais que ça n’est vraiment pas une bonne chose en tout cas. Je passe la main dans le dos de ma mère essayant de la réconforter comme je peux. Malheureusement je ne peux pas faire grand-chose. « - Je m’occuperai des petits ne t’en fait pas pour ça. Je suis là pour ça. » Je respire doucement. Je me demande d’ailleurs comment ils vont eux-aussi. Je m’inquiète un peu pour tout le monde maintenant. Ce n’était déjà pas facile, alors j’imagine bien que maintenant ça doit l’être encore moins. Il faut vraiment que je m’occupe d’eux. Surtout de Léo. Je pense même à le prendre avec moi un petit peu. Je ne sais pas encore il faut que je réfléchisse pour le moment je veux être là pour ma mère surtout c’est le plus important à mes yeux. Je me doute qu’elle a dû prendre sur elle jusqu’ici. Et elle n’a pas à s’en vouloir de pleurer finalement. C’est naturel et humain il s’agit de sa femme.

Quand le poids de la douleur est trop lourd.

Hannah & Charly

Avec le temps, j’ai appris à ne plus faire attention aux regards des gens, je suis devenu un peu plus fort face aux autres et je me fiche complètement de ce qu’ils peuvent penser face à une situation. Peu importe laquelle ça soit. Le fait que ma mère vienne à pleurer là maintenant devant tous ces gens n’est pas un problème pour moi, bien au contraire. Elle est humaine, elle ressent des choses et elle a le droit d’exprimer sa tristesse comme elle en a envie. Les gens autour on s’en fiche complètement, ils ont déjà été tristes dans leur vie j’imagine. Je maintiens mon étreinte pour le moment lui laissant le temps de se calmer et reprendre un peu ses esprits. Ca me fait mal au cœur de la voir comme ça, mais je ne peux rien y faire. Je sais que la situation n’est pas facile et elle ne le sera pas avant un bon moment d’après ce que j’ai pu comprendre. « - Tu n’as pas à être désolée, c’est normal d’accord. Ne t’en fait pas. Et tu sais que tu peux compter sur moi pour les enfants ou pour n’importe quoi d’autre. Je ne suis peut-être plus à la maison mais je ne vous laisse pas tomber. Je suis toujours là en cas de besoin. » Et j’imagine quand ce moment, il y a besoin. Que ce soit pour les plus petits ou pour le reste. Je vais demander des congés à mon patron et je me rattraperai plus tard pour faire des heures supplémentaires. Pour le moment, ma famille passe avant n’importe qui de toute façon. Je sais où mettre mes priorités. Et je suis assez mâture pour comprendre l’état des choses par moi-même sans qu’on ait besoin de me dire quoi que ce soit. « - J’imagine mais ils sont assez grands pour comprendre maintenant. » Dis-je directement en entendant ses mots. Les choses ne sont faciles pour personnes dans ce genre de situation. C’est clair qu’ils en souffrent eux-aussi et ça peut être encore plus compliqué quand on est adolescent mais je sais qu’ils ne sont pas idiots et qu’ils peuvent comprendre les choses. « - Hey. Ca va aller. Tu ne vas pas la perdre. Nous n’allons pas la perdre. Tout ira bien. Elle est forte, elle va s’en sortir. L’opération va bien se passer j’en suis certain. Ils ont de bons médecins à l’hôpital. Ca ira. Et je comprends que tu ais envie d’être seule avec elle. Et tu n’as pas à t’en faire pour ce qui est du reste. Je m’en occupe. » Si je peux diminuer un peu le poids qu’elle a sur les épaules, je veux le faire maintenant. Mais je ne veux pas qu’elle pense les choses de manière négative. « - Il faut que tu sois positive pour qu’elle le soit aussi. Si tu ne l’es pas elle le sentira sans doute. » Je lui souris doucement. Il faut qu’ils soient tous positifs pour Elena, et le plus possible. Il faut croire en sa guérison, croire que tout reprendra comme avant ensuite. C’est difficile, mais rien n’est impossible dans la vie. Les obstacles ne sont pas si infranchissables que ça. Je prends sa main dans la mienne la serrant un peu lui prouvant une fois de plus que je suis là pour elle quoi qu’il arrive. « - Non, je ne te trouve pas égoïste. Puis ça fera du bien à Elena aussi. Lily doit comprendre c’est tout. Elle est assez grande pour le faire. Elle devrait t’aider beaucoup plus. Elle est toujours en colère, c’est normal, c’est son caractère et l’adolescence mais ça lui passera d’accord. Elle est inquiète et elle le fait comprendre d’une mauvaise manière. Il lui faut juste du temps à elle aussi et ça ira. » J’essaie de me mettre à la place de tout le monde même si ça n’est pas facile de le faire. Mais je crois en ce que je dis de toute manière. Je sais que les choses finiront par aller à nouveau. Je croise les doigts pour ça. Puis je pourrais toujours les prendre chez-moi également s’il le faut. Je vais être là en tout cas. Sans doute encore plus maintenant. Avec mon congé ça sera plus simple.

Quand le poids de la douleur est trop lourd.

Hannah & Charly

Je serre légèrement sa main dans la mienne en lui adressant toujours ce même sourire qui se veut réconfortant. Je ne sais pas si ça fonctionne réellement mais au moins j’essaie, je ne reste pas sans rien faire. J’espère vraiment que les choses finiront par aller avec le temps. J’espère que les choses seront différentes par la suite mais je n’en sais rien du tout en fait. Je ne suis plus très sûre de rien en ce moment. Soit le plus important c’est de se concentrer sur le moment présent. J’essaie d’avoir les arguments qu’il faut, ceux qui sont dans ma tête en tout cas. Je ne pense pas qu’ils soient faux de toute façon, au contraire. Je pense vraiment ce que je dis. Je sais qu’une personne proche de soit peut ressentir ce que tu ressens. Et Elena a besoin que les personnes autour d’elle soit fortes et qu’elles croient également que les choses se passeront bien. C’est ce que je vais essayer de faire de mon côté. Je vais essayer de faire en sorte que les choses se passent bien. Je maintiens le regard vers elle en écoutant attentivement ses mots. Je fronce les soucis directement. « - Comment ça tu t’occupes de la maison toute seule ? Non. Ca ne va pas ça. Les enfants sont assez grands pour t’aider. D’accord, ils ont des activités en dehors, mais ils peuvent quand même aider ! Surtout en ce moment. Il faut que tu te reposes réellement. » Je soupire longuement. Mes sœurs devraient être assez grandes pour comprendre et prendre ces initiatives également. Je vais vraiment profiter d’être seul avec eux pour pouvoir leur parler réellement. Parce que je ne trouve pas ça très logique en fait. Ce n’est pas à ma mère de faire tout dans la maison, peu importe qu’elle soit une mère ou non ça n’est pas normal du tout. Enfin pour le moment je n’ai pas trop envie de m’inquiéter de ça, le moment sera bientôt venu pour que je le fasse. Je ne vais pas rester les bras croisé non plus. Je souris une fois de plus suite à ses mots en l’écoutant attentivement. « - C’est normal. Je suis toujours là si tu as besoin d’aide. Je ne vis pas si loin que ça. » Dis-je doucement. Ca ne me gêne pas de m’occuper de ma famille, je suis content de le faire également. Puis même si j’ai le boulot j’ai quand même du temps. Je dormirai moins mais j’ai du temps c’est l’avantage de travailler le soir. J’ai du temps la journée. En tout cas, j’allais faire ce que je dois faire sans rien dire tout simplement. C’est important que je le fasse. Je me mords légèrement la lève quand elle vient sur le sujet de Léo. Je la regarde attentivement. « - Ca me fait plaisir de passer du temps avec lui. Et j’en passerai encore plus. J’ai compris que c’est important pour lui. » Dis-je doucement en pensant un petit peu à lui. Je tiens vraiment à mon frère et j’ai envie qu’il soit vraiment heureux. Je sais que c’est un moment difficile pour lui, il est entré au lycée et bon ce n’est pas vraiment la même chose. C’est la période la plus difficile. Enfin pour certain d’autre n’ont pas de soucis à ce sujet. « - Je ne voulais pas t’en parler pour le moment. Avec les soucis de santé d’Elena, ce n’était pas une bonne idée. Il a des soucis au lycée. D’autres élèves l’ennuient pour sa différence. Puis il a défendu une camarade de classe et bon voilà. Mais je m’en occupe d’accord. J’ai vécu ça, je sais ce que ça fait, je sais comment faire. Je m’occupe de ces histoires. Je ne laisserai pas Léo faire les mêmes erreurs que moi ça c’est certain. Ca ira. » Dis-je doucement en souriant une fois de plus. Je n’ai pas l’intention de laisser ces histoires comme ça de toute manière. Je veux vraiment aider Léo. Afin qu’il soit plus fort que ce que je n’ai pu l’être à son âge. Il ne faut pas qu’il se laisse faire. Mais c’est entre lui et moi tout ça.

Quand le poids de la douleur est trop lourd.

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Je secoue la tête, n’étant pas du tout d’accords avec ce qu’elle venait de me dire. Je ne suis pas vraiment d’accord avec cette décision. Ca ne servait à rien qu’elle se tue à la tâche alors qu’elle a des personnes à la maison pour pouvoir l’aider à faire tout ça. Certes ils ont l’école, ils sont des soucis mais ils doivent quand même aider à la maison. C’est important pour tout le monde et ça serait vraiment utile. Je passe la main dans ma nuque en réfléchissant à tout ce qu’elle venait de me dire. Je regarde autour de moi avant de reporter mon regard vers elle finalement. « - Je vais revenir à la maison pour t’aider le temps que Elena récupère. Seulement je travaille la nuit donc ça sera différent. Et je devrai retourner chez moi une fois par jour au moins pour mon chien, je ne peux pas le laisser mourir de faim non plus. Mais je t’aiderais. Il n’est pas question que tu te rends malade également. Ca ne servirait à rien. » Dis-je directement en secouant ensuite la tête. Il y a des choix à faire dans la vie et je fais les miens tout simplement. Je sais parfaitement ce que je fais. Et je sais très bien prendre mes décisions comme il le faut de toute manière. Je ne compte pas laisser ça ainsi. Je ne peux pas me le permettre. Puis j’essaie de penser en homme et d’agir en tant que tel. Je suis le plus grand des enfants dans la famille, il faut que je joue mon rôle correctement. J’ai des responsabilités à côté mais je sais ce que je fais. J’ai grandis, je ne suis plus un enfant désormais je suis un homme. Par contre j’aurai dû me taire pour Léo. J’aurai dû ne rien dire du tout. J’aurai préféré maintenant c’est trop tard elle sait. Je soupire longuement face à la connerie que je venais de faire. Je ne sais pas ce qu’il m’est passé par la tête mais je sais que je vais le regretté rapidement. « - C’est pas vrai. Tu recommences. Tu ne peux pas me faire confiance pour une fois ? » Demandais-je un peu plus énervé maintenant. Je ne supporte pas quand elle agit comme ça et c’est souvent pour cette raison que nous nous disputons mais je ne peux rien y faire je suis comme ça. « - Tu n’as pas besoin de t’en occuper. Et aller voir la directrice ne changera rien du tout. Ca sera pire pour lui puisqu’il sera vu comme une balance. Je suis déjà passé par là, je sais très bien ce que c’est. Et je ne parle pas de vengeance non plus. Je suis un adulte, je sais ce que je fais. » Je lève les yeux au ciel en prenant mon café finalement pour pouvoir boire un peu. J’essaie de me calmer, de ne pas plus m’énerver que ça mais c’est un peu plus compliqué qu’on le croit de toute manière. Je passe la main dans ma nuque doucement avant de relever les yeux dans sa direction. Je croise les bras contre mon torse directement en maintenant le regard devant moi me mordant la lèvre. « - Je ne dirai rien de plus. Je n’aurai déjà pas dû en parler. » Dis-je simplement en pensant à Léo.

Quand le poids de la douleur est trop lourd.

Hannah & Charly

« - Merci. » Dis-je finalement quand elle me dit finalement oui. Enfin en quelque sorte, en tout cas je le comprends de cette manière quand elle me dit que je peux faire venir ma chienne dans le garage. C’est une bonne chose, j’aurai beaucoup moins de kilomètre à faire tous les jours et je consommerais un peu moins d’essence. Je suis content qu’elle ne me dise pas non, de toute manière je ne pense pas que je lui en aurai laissé le choix. Depuis le temps que je vis seul, j’ai appris à m’occuper de moi, de mes affaires et de mon appartement, je suis persuadé que je peux faire de même dans la maison de ma famille. Je me dois d’être utile, ce n’est pas parce que je suis partit que je ne suis plus là pour autant. Surtout en cas de coup dur comme maintenant. Je resterais le temps qu’il faut, le temps qu’Elena reprenne des forces et qu’elle puisse à nouveau aider ma mère à faire le ménage et s’occuper de mes frères et sœurs. Je ne pourrais pas rester tout le temps à la maison, puisque j’ai quand même mon appartement et j’espère avoir une famille bientôt. Mais bon c’est encore autre chose, je ne préfère pas m’avancer dans mes rêves sans connaître l’avenir. Pour le moment je vis au jour le jour. Je sais simplement que je vais rester un peu à la maison de mes mères le temps que ça se calme un peu. Au moins je serai là au moindre souci et je serais là pour les trois petits. Pour ça c’est déjà une très bonne chose à mes yeux. Maintenant, il y a le souci de Léo qui subsiste et je m’en veux vraiment de l’avoir dit. Je sais que ma mère a le droit d’être au courant de ces histoires mais Léo ne me fera plus confiance et ça n’est pas une chose qui me fait spécialement envie non plus quand j’y pense. Je préfère qu’il se confie à moi plutôt qu’il ne dise rien à personne. Ça sera encore pire et je croise les doigts pour qu’il ne suive pas le même chemin que moi. Je n’ai aucune envie de retrouver mon petit frère à l’hôpital. « - Je sais très bien que tu veux être là pour lui et faire les choses bien. Je peux comprendre parfaitement c’est normal. Mais tu as tendances à réagir assez rapidement et tu le sais. Il faut d’abords essayer de régler les soucis entre les enfants avant de faire appel à la directrice. Sinon il va se faire encore plus d’ennemis, personnes n’aiment les balances généralement. » Si je peux éviter à Léo encore plus de problème, je prends cette option avec joie. Mais si jamais ça ne fonctionne pas, nous n’aurons pas le choix que d’aller trouver la directrice pour que les choses changent dans l’école. Le petit ne mérite pas du tout d’être traité comme ça. C’est un bon garçon, toujours serviable, toujours gentils. « - Léo doit leur faire peur simplement. Pas de manière violente ou quoi mais juste leur faire peur. Pour qu’ils le laissent tranquille ensuite. Et je l’aiderai s’il faut. Et si leur faire peur ne suffit pas alors il faudra voir avec la directrice. Parce que le harcèlement n’est pas une chose légale encore moins dans une école. » De toute façon je ne laisserai en aucun cas Léo souffrir. Je veux absolument le sortir de là. Je ne veux pas qu’il décroche, il lui fait son diplôme pas comme moi. Je ne veux pas qu’il termine comme moi. Sans rien. Je réfléchis un peu à tout ça. Je serais présent pour leur faire peur, après tout peut-être qu’un grand-frère suffit pour qu’ils arrêtent de s’en prendre à mon frère. Je ne sais pas du tout mais ça ne me coûte rien d’essayer de le faire en tout cas. Je soupire doucement avant de reprendre. « - C’est simplement que Léo est différent, enfin aux yeux des autres, et surtout des enfants de son âge. Il est gay et ça n’est pas toujours en critère très accepter malheureusement. Du coup les insultes et les attaques sur ça, il en a pas mal. Puis les coups bas, tel que voler son déjeuner, lui voler ses devoirs, le faire passer pour ridicule aux yeux des autres. Ce n’est pas facile pour lui. Je pense que s’il ne vous parle pas, c’est parce qu’il n’a pas envie que ça provoque des disputes, et il n’a pas envie de vous ennuyer avec ça. Maman n’est pas bien et il ne voulait pas en rajouter. Il sait que vous n’êtes pas bien. Puis il grandit, il devient un petit peu plus pudique. Et il n’y a que des filles autour de lui donc encore une fois c’est compliqué. » C’est comme ça que je l’explique en tout cas. Et comme ça que je vois les choses. Je ne vois aucune autre raison qui pousserait mon petit frère à être secret. Il se renferme parce qu’il est triste, parce qu’il ne veut inquiéter personne. J’ai fait la même chose quand j’étais plus jeune. Je ne voulais pas qu’on s’inquiète pour moi. Je me pensais fort mais ça n’était pas vraiment le cas. Je soupire doucement en jouant avec ma tasse. J’espère qu’il ira mieux. J’espère vraiment. Je prends ma tasse finalement venant la finir directement. Je passe la main dans mes cheveux. « - Tu veux que je vienne à partir de quand à la maison ? »