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mot doux de Invité ► un Dim 23 Mar - 21:37
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Il était quelle heure déjà ? 11 heures ? Oui, environ. Le jour avant à la même heure, j’avais allumé la radio pour entendre la voix de Dear Mom. En ce moment, elle avait une certaine capacité sur moi, elle pouvait me détendre. Bien sûr, je n’avais jamais osée lui téléphoner et pourtant je l’avais fait mais bien avant, j’avais reconnu une voix que je connaissais entre toutes. C’était celle de mon père. Oups, j’étais passée du blanc au blanc car je n’avais pas réellement pris un bain de soleil en ce moment. La journée avait été belle, très belle. Je m’étais laissé aller à en profiter comme je le pouvais. Dear Mom m’avait aidée mais pourtant je pensais à mon père, celui dont j’avais reconnu la voix. Celui qui m’avait bercée quand j’étais un petit surimi. Il m’avait aidé à devenir une femme et surtout une fille. Je pensais tellement à lui. Bien sûr, c’était dimanche donc j’avais dû attendre la cérémonie à la paroisse avant d’aller le voir. Je l’avais écouté attentivement. Vêtue d'un jeans et d'un haut blanc tout simple. Je n'avais pas vraiment été sortie la belle robe, juste un petit gilet par dessus que j'avais retiré à cause de la chaleur. L'été sonnait son glas très rapidement à Pasadena, il ne fallait plus bien se couvrir ce qui était une bonne chose. J’étais bien sûr venue sans Aiden car sinon… le petit Jésus n’aurait pas aimé sa venue mais j’étais là. Disons que par petit Jésus, je voulais dire papa mais bon, chut. Donc voilà, j’attendais la fin pour aller vers lui, souriante. Lui offrant même un baiser sur la joue et m’attendait à cette conversation dont il avait dit que je n’échapperais pas. Bien sûr, j’avais tout fais pour y échapper à l’hôpital car j’étais assez douée à ce jeux. Disons que je ne voulais pas l’avoir devant ce bébé qui ne comprenait rien mais aussi devant Aiden qui en subissait déjà assez donc j’étais souriante, pétillante même si entre nous, ce n’est qu’une façade. Il fallait avouer que je faisais comme si j’étais forte, je voulais le laisser paraitre car il le fallait. J’avais assez de choses à gérer en fait, tellement. Il m’arrivait de capituler en allant pleurer sous la douche ou dans un placard de l’hôpital quand je sentais que ça allait arriver. Pleurer pour moi ou même être faible n’était pas facile, pas du tout même. Pendant les absences de maman, je conservais tout pour moi, ne montrant que cet enfant heureuse au contraire de celle qui était presque ignorée ou abandonnée par sa mère. J’avais une haine envers elle qui était le fruit de ma tristesse. Je n’avais jamais montrée ce que je ressentais réellement dans mes moments de faiblesses. Suis-je un cas à part ? Non car je pense que c’est typique à la famille. Mais là, je devais aller bien. Mon sourire en témoignait alors que je me retrouvais face à l’homme qui était le deuxième homme de ma vie. Ce n’était pas rien mais petite, je voulais l’épouser. « Bonjour papa ! Très belle cravate. », disais-je d’un ton enjoué en touchant celle-ci et souriant avant de poser mon regard vert dans ses yeux. Mes yeux plongés dans les siens, retrouvant un léger calme. « Alors tu as appelé quelqu’un hier ? », demandais-je en laissant mon sourire taquin s’afficher mais reprenant aussitôt mon air sérieux, un peu inquiet aussi qui montrait bien que je m’interrogeais. « Comment tu vas ? », lui demandais-je aussitôt avec inquiétude qui se sentait dans ma voix mais là, je me demandais : m’avait-il aussi entendu ? J’en doutais fortement car voilà, je voulais réellement me dire que non. « Si tu veux, on va dans ton bureau ? », lui proposais-je alors en montrant la porte d’un regard et lui laissant un sourire.
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mot doux de Holden J. Jones un Lun 24 Mar - 0:26

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Pour être parfaitement honnête, Holden ne savait pas ce qui l’avait poussé à composer le numéro. En tant que propriétaire de la KPCC, il prenait régulièrement le temps d’écouter ce que proposait la station, histoire de se tenir au courant et de combler le silence de son bureau par la même occasion. C’est là ou il s’était trouvé hier soir, occupé par de la paperasse et prenant l’émission de Dear Mom en cours. Le succès de ce programme ne lui était pas étranger, mais il avouait ne jamais y avoir prêté grande attention. C'est pourquoi il s'était mis à écouter d’une oreille distraite les âmes désolées venues chercher conseil auprès de cette femme dont les tons doux suffisaient à apaiser les soucis. C’est peut être d’ailleurs pour ça que dans un moment de mélancolie, torturé par ses pensées solitaires, il était devenu l'une des voix de l’autre côté du fil. Ça avait été idiot en y repensant. Son métier consistait à parler haut et fort devant une foule de gens! Comment pouvait-il se permettre de dévoiler des inquiétudes personnelles aux oreilles de tous, se mettant en danger d’être reconnu par sa voix ? Sur le coup, il avait juste souhaité vider son sac et qu’on lui donne des conseils pour changer. Et conseil il avait reçu. Ce n'est pas pour autant que la situation avait changée. Holden avait conscience qu'il fallait qu'il commence à s'ouvrir à Jane à propos de Luke et de ce qu'il ressentait, mais imaginer une telle conversation le rendait nauséeux. Ce n'était pas sain de tout garder pour lui, de ne pas explorer sa peine en profondeur histoire de pouvoir faire son deuil, mais il ne se sentait pas prêt. Pas encore. Et quelle ironie de la part d'un homme d'église. Mais ce n'était pas du pasteur Jones qu'il s'agissait. Il s'agissait d'Holden, un père qui venait d’expérimenter la pire chose qu'il puisse arriver à un être humain: perdre son enfant. Luke qui était la gentillesse incarnée, son premier fils, son bébé. Qu'il en parle ou non n'allait rien changer. Il n'était plus là et c'était insupportable.

Vêtu d’un énième costume impeccable, digne de ceux qu’il portait lors des réunions d’actionnaires du label, il se tenait sur son podium, délivrant ce qu’il espérait être un message réconfortant et profond à toutes les personnes buvant ses paroles face à lui. Il avait conscience de la présence de sa fille, son regard se posant quelques secondes sur elle avant d’accorder son attention à quelqu’un qui en avait sans doute plus besoin. Holden n’avait jamais forcé ses enfants à assister aux cérémonies le dimanche maintenant qu’ils étaient grands, mais ça lui réchauffait toujours le cœur quand ils étaient présents. C’est tout naturellement qu’il s'approcha-t-elle après avoir salué chaque paroissien d’un dernier mot à la sortie. « Bonjour ma chérie » dit-il dans un grand sourire tandis que Lullaby effleurait le tissu de sa cravate. « N’est-ce-pas ? Cadeau de Jane » répondit-il en passant lui aussi une main sur l’accessoire. A sa question, Holden fronça légèrement les sourcils. « Hm, non ». Elle ne parlait quand même pas de…avant qu’il n'ai eu l’occasion de s’imaginer quoique ce soit, Lullaby vira au quart de tour et posa une question plus neutre. Il lui répondit d’un vague "je vais bien", avant d’hocher la tête à sa proposition et de se laisser entraîner dans son bureau. Il prit place derrière l’imposant meuble tandis que Lulla faisait de même de son côté. Non désireux de savoir si sa fille avait véritablement fait allusion à son petit moment de faiblesse téléphonique de la nuit précédente, Holden s’engagea dans une conversation qu’il était franchement temps d’avoir. Il noua ses mains devant lui et croisa le regard de sa fille. « Tu veux me dire ce qu’il se passe avec Aiden ? »
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mot doux de Invité ► un Lun 24 Mar - 1:35
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Etre un enfant, être une mère. Freud pourrait avoir presque écrit des romans sur ce genre de situation s’il s’était un peu plus penché sur mon cas. Dans la vie, il y avait ce qu’on appelait l’inquiétude. Une chose que l’on ne contrôle pas toujours mais que l’on vit de l’intérieur. Cette inquiétude, je la gérais sans cesse. Jour après jour. Je vivais avec comme l’on vit avec notre radioréveil. Donc c’est-à-dire que tous les jours, je voulais balancer mon inquiétude contre un mur et ne plus jamais l’entendre. Je ne pense pas être la seule à avoir ce genre de penser étrange et pourtant telle était le cas. La vie d’une femme qui passe de deuil à maman et de maman à inquiétude ne rendait pas cette sensation plus facile. Avoir eue l’homme que j’aime en Irak avec mon frère n’avait pas été un entrainement à mes yeux mais un enfer. La route vers l’enfer. Cependant je gardais tout. Cet appel n’était pas difficile à reconnaitre. La voix ? Facile. Les mots ? Encore plus simple quand on écoute les discours d’un homme qui nous a procréer depuis que l’on a l’âge de les comprendre. Je passais tous mes dimanches à la paroisse. En général, je quittais rapidement pour aller au parc mais là, non. J’avais plus important tout comme guérir mon inquiétude. C’était ce que je fis rapidement. Commençant d’abord par complimenter sa cravate et souriant alors qu’il disait que c’était un cadeau. « Maman est toujours si douée pour choisir les cravates ! », commentais-je en souriant avant de passer à l’essentiel. Mon petit défaut était sûrement de pouvoir sauter d’un sujet à l’autre mais aussi d’une émotion à l’autre comme l’on saute dans une flaque d’eau. J’avais toujours été douée à ça ce qui était parfois agaçant car on ne s’attendait jamais à ça. C’était imprévisible. Une minute, je pouvais faire un câlin et l’autre m’énerver pour gifle. Aiden y avait droit, le pauvre. Là, il me disait ne pas avoir passé un appel. Oh le vilain mais me mentait-il ? C’était puni par le tout puissant, non ? Je souriais doucement en levant les yeux alors qu’il disait aller bien. J’inspirais en penchant la tête, allant alors vers le bureau et le suivant dans mon élan pour aller m’installer au siège. Je le regardais alors face à moi, mon petit nez qui se fronçait alors qu’il posait sa question avec ses mains posées ainsi, je ne pouvais m’attendre qu’à cette question ce qui m’amusait clairement. J’en souriais. L’imitant alors, je fis ainsi en rapprochant le fauteuil et posant mes coudes sur le bureau avant de nouer à mon tour les mains. Bien sûr, ça ne faisait pas le même effet mais là n’était pas le but. Je ne voulais pas paraitre virile. « Tu veux vraiment l’entendre ? », lui disais-je alors en laissant un fin sourire se dessiner sur mes lèvres tandis que j’arquais les sourcils, regardant un peu le bureau et le regardant aussitôt en souriant. « Tu sais quelqu’un m’a toujours dis de ne jamais mentir à la paroisse car le seigneur écoute ! », disais-je en lui souriant. J’étais ainsi, cette fille qui avait tendance à taquiner assez vite. Dans le fond, j’étais l’une des Jones qui n’avait pas peur de chatouiller son père. Je n’avais pas peur de le taquiner et parfois même de le pousser gentiment à bout quand il venait à se montrer trop protecteur. Bien sûr, c’était gentillet car j’étais loin d’être provocatrice mais comme là, c’était une danse autour d’un pot. Je riais légèrement, un petit rire nerveux. « Tu sais, c’est le père de Nora. Si je l’ai laissé tomber c’était pour qu’il aille sur le front, je savais qu’il n’irait jamais s’il savait que j’étais enceinte. Tu savais bien qu’il reviendrait un jour, faudrait t’y faire. Je l’aime et je me vois mal vivre sans lui. Donc. Tout va bien, il est rentré et ça va. Il ne peut plus y retourner, son épaule a trop été touchée. », je le regardais dans les yeux, plantant mon regard dans le sien et restant ainsi sans mot pendant quelques longues secondes. J’écoutais le tic et le tac de l’horloge, un truc angoissant en fait. « Tu veux me dire ce qu’il se passe avec toi, maintenant ? », disais-je en renvoyant sa question d’une façon très maligne tout en gardant mon petit air taquin mais celui de l’inquiétude qui s’y mélangeait. Cela faisait une sorte de mixte en la taquinerie et la tendresse de la fille inquiète pour son papa ours.
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mot doux de Holden J. Jones un Mar 25 Mar - 0:14

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Holden observa, non sans amusement, Lullaby imiter sa position et se pencher elle aussi légèrement en avant pour rencontrer encore mieux son regard. Puisqu’ils étaient censés être en pleine discussion sérieuse, Holden refréna le sourire qui menaçait de percer aux coins de ses lèvres. Lulla avait toujours été ainsi, taquine et pas le moins du monde gênée de provoquer gentiment son père. Elle ne le faisait jamais pour une mauvaise raison, et savait analyser la situation où cela était acceptable. Comme celle-ci. Il avait conscience que tout ce tableau pouvait sembler un peu strict, tel un proviseur convoquant un élève récidiviste pour lui asséner son dernier avertissement, mais Holden souhaitait une bonne fois pour toute aller au fond de cette histoire. Il était protecteur, un peu trop sans doute, mais il ne voyait franchement pas le mal là-dedans. Ça venait du cœur après tout!  Holden hocha la tête en réponse à Lulla. Bien sur qu’il voulait l’entendre! Pas les glorieux détails, évidemment, il était parfaitement heureux de vivre dans son petit monde imaginaire ou chacun de ses enfants n’avait jamais grandit et évolué au-delà du stade où il était l'homme le plus fort du monde à leurs yeux. Mais oui il voulait entendre. Il allait lui être difficile de faire un 180 degrés et de se mettre à porter de l’affection pour Aiden, mais il était prêt à enterrer la métaphorique hache de guerre et de le considérer comme une partie intégrante et durable de cette famille. Il voulait être sûr qu’Aiden était la personne qui allait être capable de s’occuper de sa fille comme il l’avait fait durant toutes ces années. Il était dur de les voir partir les uns après les autres, les voir créer leur propre famille en espérant ne pas devenir ces grands-parents qu’on fini par visiter deux fois par ans par obligation morale plus qu'autre chose. Holden était certains qu’un tel futur ne l’attendait pas, mais l’un dans l’autre il considérait être de son devoir de protéger sa fille tant qu’elle le lui permettait. Encore une fois Lullaby passa du coq à l’âne et il fallu d’embarrassantes secondes avant qu’Holden réalise à quoi elle faisait allusion. Il déglutit discrètement. Oh non. Elle l’avait entendue. Holden essaya de se remémorer ses mots exacts, histoire d’estimer la profondeur du trou qu’il s’était lui-même creusé. Rien de bien grave, juste une allusion à des problèmes de couple.  Il n’y a rien de plus commun, n’est-ce pas? Lulla n’allait pas chercher trop loin dans sa reprise de contact avec Joan et le lui reprocher, non ? Il n’avait rien à se reprocher de toute manière ! C’est avec soulagement que Lullaby décida de garder cette discussion particulière pour plus tard puisqu’elle s’improvisa avocat de la défense d’un certains Aiden Maccallister. « Il ne savait pas que tu étais enceinte? » souffla-t-il furtivement, presque déçu de voir son argument principal en faveur de sa colère s’écrouler devant lui. Lulla appuya chacun de ses boutons l’un après l’autre, répondant à des questions qu’il n’avait pas eu besoin de poser et anéantissant toutes ses barrières d’une déclaration d’amour. Que dire davantage ? Se voir confirmer qu’Aiden n’était pas prêt de retourner sur le champ de bataille enleva un poids qu’il n’avait pas eu conscience d’avoir sur les épaules. Subir une autre perte de la sorte n’était aucunement acceptable pour la famille Jones. « Si tu es sûre de toi… » laissa-t-il enfin échapper après quelques secondes de silence, laissant sa phrase suspendre dans le vide. Il ne l’exprima pas, mais il allait sans dire qu’Holden allait tout de même garder un œil sur Aiden. Si tout, ou presque, avait été dit, Holden ne s’était pas attendu à ce que le sujet s’éloigne de son pseudo gendre. Le pasteur étouffa un grognement sous le spot qui venait d’être tourné dans sa direction. S’il était affectueux et ouvert avec ses enfants, Holden ne partageait pas ses angoisses et soucis, et le moment présent ne semblait pas plus opportun qu’un autre pour commencer. « Rien dont tu a as te soucier » répondit-il d’un ton définitif. Il savait que Lullaby n’avait que de bonnes intentions, mais il n’y avait franchement rien à dire. Rien qu’il n’allait l’accabler avec en tout cas.  « Juste des soucis de grandes personnes » plaisanta-t-il dans un sourire, essayant d’éloigner Lulla d’une plus profonde investigation en disant cette phrase qu’il lui avait répété maintes et maintes fois durant son enfance.  
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mot doux de Invité ► un Mar 25 Mar - 2:15

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Mon dieu, j’adorais ce genre de moment seule avec mon père et même si l’un de nous passait à tabac enfin je sentais que j’allais plus y passer que lui, étais-je dans le juste ? Je n’en savais rien en fait. Je souriais doucement alors que je venais de l’entendre poser cette question tellement importante. Aiden savait-il que j’étais enceinte ? Oui et non, j’haussais les épaules avant de lui demander ce qu’il se passait avec lui, cette question remplie d’inquiétude mais aussi de curiosité alors que j’inspirais doucement en priant pour avoir une réponse. En fait, j’étais grande, vraiment. Quand j’étais petite, je ne m’étais jamais rendue compte qu’on laissait souvent les enfants dans l’ignorance. Je m’étais tellement sentie à l’écart que je ne comprenais rien à l’amour en ayant peur au point de n’être tombée amoureuse que de deux hommes, mon père et Aiden. C’est peu ? Oui, sûrement mais alors qu’il me disait le même refrain qu’à l’époque, je fis une moue. J4avais la sensation de retourner 24 ans en arrière quand papa et maman avait décidés de se séparer. Les choses que j’avais entendues à la radio d’un rapprochement entre lui et ma mère n’aidaient pas réellement alors que j’inspirais doucement en le regardant attentivement, sentant un truc se nouer dans ma gorge et le regardant. Je pouvais sentir l’impression que tout ce que je contenais… que ce soit inquiétude, tristesse ou même la haine envers Luke de nous avoir abandonné ne tenait qu’à un fil… de l’explosion. Dans le fond, je me sentais dans le besoin d’aider les autres. J’avais besoin de savoir qu’ils allaient bien et là, sentir comme un refus d’en parler… ou même enfin ça me donnait ce coup de cafard ignoble. Je me retenais. « Je ne suis plus une enfant, papa ! », disais-je alors en le regardant, retenant ma respiration et roulant des yeux avant de passer une main dans mes cheveux. C’était le geste typique que je faisais toujours alors que j’étais à deux doigts de sombres en larme. J’étais ainsi depuis que j’étais petite, mon petit nez se fronçant. Je le regardais. « J’ai besoin de savoir que les gens qui m’entourent sont heureux… et je ne sens pas que tu l’es. », disais-je alors en le regardant dans les yeux mais le regard fuyant alors doucement. « Je ne le suis pas et pourtant j’ignore même si je devrais l’être. », disais-je en soupirant doucement. « J’en veux à Luke, je lui en veux, oui. Je lui en veux car il nous a tous abandonné pour aller là-bas alors qu’on avait besoin de lui. J’étais là, enceinte, j’aurais pu aller au bout et Nora irait très bien s’il n’avait pas lâché prise. », disais-je un inspirant. Je ne me rendais même pas compte qu’une larme fuyait de mes yeux. Elles se laissaient échapper comme si l’on souriait tout simplement sans se contrôler. Je ne prenais même pas le temps de l’effacer, non. Je la laissais couler. « J’ignore même comment je dois être face au mariage de Kennedy ? Dois-je être heureuse alors que j’ai trouvé une bague accrochée au pendentif d’Aiden ? », disais-je alors sous forme de questions mais c’était plus ce que j’avais en tête. « Je n’en sais rien car si elle est pour moi, pourquoi ne m’a-t-il encore rien demandé ? Est-ce que c’est à cause de toi ? A cause de moi ? Et pourquoi dois-je être tellement parfaite et tellement forte tout le temps… pourquoi s’efforcer de l’être. », disais-je en riant nerveusement alors que je me rendais compte que j’avais détourner le regard durant mes derniers mots, je reposais celui-ci sur lui en inspirant légèrement. « Alors… », disais-je d’un ton un peu plus sec. « Est-ce que c’est un crime ou trop difficile aux autres de vouloir me dire comment ils vont réellement au lieu de faire semblant ou me prendre pour une enfant car cela ne m’a jamais été judicieux dans ma vie. », disais-je en haussant légèrement mais très légèrement le ton, une sorte de rancœur amer sur la fin. Le regardant attentivement mais je me sentais mal de dire ça, tellement. Je m’en voulais même de l’avoir dit mais je craquais littéralement là. La pression, elle faisait zioup comme l’on ouvre une bouteille de gaz. C’était prêt à sortir et ça s’échappait. Un peu comme la bouilloire qui se met à s’agiter… Je faisais boum et les larmes faisaient boum. « Je vous vois tous, je sais que vous allez mal entre les erreurs de Kennedy, les agissements de Grace, Rhiannon qui me couve trop, Jane aussi, toi… ton appel… puis même Tristan. Je vous vois tous, vous n’allez pas bien mais vous faites comme si. Luke est mort, il est mort et il ne reviendra jamais ! », disais-je alors comme si j’en prenais enfin conscience moi-même car je ne voulais pas le réaliser avant. Mais au final… à qui faisais-je réellement la morale ? A moi ou à mon père ? Aux deux ? On était pareil, là.
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mot doux de Holden J. Jones un Mar 25 Mar - 22:39

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C’est incroyable comment une situation pour vous échapper, vous glisser entre les doigts jusqu’à se retrouver impuissant, condamné à observer les répercussions. Holden n’aurait pas pu prévoir les conséquences de ses paroles. D’une vague tentative d’humour lâche il avait ouvert les vannes, donné à Lullaby l’opportunité qu’elle attendait pour exploser. Sur le coup il n’avait pas pu se sentir coupable, encore sous le choc d’une voix qui se lève, d’un visage qui se durcit.  Il avait eu l’occasion au cours des années d’assister aux crises de nerfs et autre colères de ses enfants. Plus récemment encore il avait pu voir la tristesse et le deuil sur leurs visages à l’enterrement de Luke. Mais là, intimement dans un espace clos, avec nulle part où se cacher, la situation était tout autre. Elle commença d’une phrase qu’il avait maintes et maintes fois entendue, mais cette fois-ci le ton n’en était pas un de frustration. Elle n’était plus une enfant. Ce n’était pas ce qu’Holden avait voulu insinuer mais peut être avait-il grandement manqué de tact. Incapable de supporter son regard à la suite de ses mots, il baissa les yeux. Si elle ne lui apprenait rien de nouveau, Holden senti sa poitrine se soulever douloureusement en entendant sa fille avouer verbalement qu’elle n’était pas heureuse. Si c’était devenu un mot un peu trop fort pour chaque membre de la famille Jones, Holden avait eu l’espoir que la naissance de Nora suffise à pencher la balance en faveur du bonheur. Lullaby se déchaina ensuite sur Luke et ses mains se tordirent en un poing, ses ongles s’enfonçant douloureusement dans sa paume. Pourquoi devait-elle amener ça sur le tapis? Pourquoi devait-il subir encore et encore des conversations interminables et insoutenables sur le comment du pourquoi. Holden osa un regard en sa direction, ses yeux suivant la larme coulant le long de sa joue. Il avait toujours été physiquement douloureux pour Holden de voir un de ses enfants pleurer, mais cette douleur particulière ne faisait que se noyer dans le reste de la peine qu’il ressentait au moment présent. Le mariage de Kennedy. L’anecdote sembla venir de très loin, comme s’il ne voyait pas très bien le rapport avec la conversation. La suite attira particulièrement son attention, retrouvant brutalement son regard. Ce n’était pas le moment de s’engager de nouveau sur la route à problème que représentait Aiden Maccallister, mais toute hostilité s’échappa aussitôt, remplacée par la culpabilité. Etait-ce sa faute? Son comportement bloquait-il Aiden dans sa demande? Ce n’est pas ce qu’il souhaitait. Pas au prix du bonheur de sa fille. Il s’éjecta de son siège lorsque Lullaby commença à se mettre en doute elle-même. Il s’accroupi à ses côté et posa une main sur son avant-bras, souhaitant la réconforter sans savoir si sa proximité était la bienvenue alors qu’elle continuait à vider son sac. Il était prêt à réfuter ses propos mais il était sans doute plus sage de la laisser finir, de la laisser se calmer. Elle revint une nouvelle fois sur le thème de la famille et de leurs prétentions,  quand elle lâcha ce qui devait être la chose la plus cruelle qu’Holden ne l’avait jamais entendu dire. En un réflexe il se redressa, légèrement plié en deux, le souffle coupé comme si l’on venait de lui asséner un coup de poing dans l’estomac. Les membres tendus et le regard fixé sur le mur opposé, Holden laissait des larmes soudaines lui embuer la vue. Son cerveau n’était qu’un disque rouillé jouant une boucle de "non non non". Il aurait voulu lui crier de ne pas dire ça, mais la raison lui susurrait qu’elle ne faisait que dire la vérité et c’était insupportable. Il avait craqué le jour où l’on était venu lui annoncer la nouvelle. S’il avait soutenu Jane lorsqu’elle s’était écroulée dans ses bras, figé par le choc, il s’était laissé aller dans l’intimité d’une pièce, incertains quant à sa capacité à trouver la force de se lever le matin. Il avait tenu bon lors de l’enterrement, durant les discours, les coups de fusils, même lorsqu’on lui avait remis le drapeau américain et les plaques militaires de son fils. Il avait passé le reste de la journée à passer ses doigts sur le nom de Luke, imprimé à tout jamais sur un vulgaire bout de métal. Mais après des semaines à faire front, à ignorer toute conversation sur le sujet, il était à bout de force et les mots de Lulla avaient finis par l’achever. Ce qui sembla être des heures de silence passèrent avant qu’Holden ne se sente capable de faire face à sa fille sans qu’un sanglot s’empare de ses mots. Il se passa une main sur les yeux. Un geste vain puisque ses canaux lacrymaux avaient décidés de continuer à faire leur mission. « Tu veux savoir si je suis heureux ? » murmura-t-il d’une voix rauque avant d’enfoncer ses yeux dans les siens. « Alors que je ne peux pas faire un pas dans ma propre maison sans voir son visage sur un mur? Comme s’il allait passer le pas de la porte d’un instant à l’autre! » continua-t-il, sa voix prenant vie d’avantage à chaque mot. « Tu sais quelle est la dernière chose que je lui ai dit ? » demanda-t-il, sa voix se brisant sur la fin. « Qu’il me décevait » .Ces mots le hantaient. Jour et nuit. Il pouvait sentir de nouvelles larmes couler sur sa joue, provoquée par l’agonie qu’il ressentait à devoir avouer haut et fort son plus grand regret. « Dès que je ferme les yeux je l’imagine sur ce champ de bataille, en train de mourir, seul. Mon fils. Et je n’ai pas pu lui dire que je l’aimais, pas pu lui dire au revoir » ponctua-t-il en aplatissant le plat de sa main sur son bureau.  Il s’arrêta alors, tentant de calmer sa respiration et son cœur qui bâtait douloureusement entre ses côtés. « Je ne te demande pas d’être parfaite Lulla » avoua-t-il dans un souffle « Ce n’est la faute de personne. Pas la tienne, pas celle de Luke. ». Pas la mienne, aurait-il souhaité dire, mais les mots restèrent coincés quelque part dans le fond de sa gorge. « Il nous faut juste du temps ». dit-il sans grande conviction, incertains quant à sa capacité de faire pleinement le deuil. Il s’approcha une nouvelle fois de sa fille, encadrant son visage entre ses mains. «  Sois un peu égoïste Lullaby » et l’ironie ne lui échappait pas. «  Ton bonheur n’a pas à être tributaire de celui d’un autre. Tu as Nora et tu as Aiden ». Si Aiden avait acheté une bague – et Holden n’allait franchement pas s’attarder sur ce détail maintenant – il était évident qu’il attendait seulement le bon moment pour faire sa demande. «  C’est tout ce qui compte ».  
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mot doux de Invité ► un Mar 25 Mar - 23:39

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Quand on est un enfant, on ne se rend pas toujours compte de la difficulté qu’offre la vie d’un adulte. On n’ouvre pas vraiment les yeux sur tout ça. Le deuil ? On se dit qu’ils vont juste au ciel. Quand mon ami Kyle était mort, je ne comprenais pas vraiment la logique du deuil, je l’avais pris bien mieux que pour Luke. J’étais petite à l’époque mais pas tellement stupide. J’avais encore l’âge de savoir qu’on ne partait pas tous en voyage mais au ciel. Je voyais le paradis comme angélique, autrement mais ça, c’était avant. Maintenant ? Qui étais-je ? J’étais cette fille qui se battait pour se dire que sa fille allait aller bien. J’étais celle qui avait perdu son frère et eue peur en silence de perdre aussi l’homme qu’elle aimait. Vivre cette situation de mon enfant en couveuse. Rentrer tous les soirs sans pouvoir être avec elle, dans sa chambre, dans sa vie. Faire les gestes du quotidien que l’on s’attend tellement à faire quand on devient une maman. Lui donner le biberon était presque comme un truc… spécial, rare. Je ne savais pas avoir une minute d’intimité avec elle. Pas autant que je l’aurais aimée. J’avais toujours les infirmières autour de moi. C’était stressant car je voulais être là pour elle. J’étais sens cesse sous pression. Sois forte… c’était ce que je me répétais depuis un peu moins d’un mois. Oui, sois forte mais comment l’être ? J’étais depuis toujours celle qui paraissait la plus forte de la famille, qui ne cédait jamais de son caractère trempé en toute circonstance mais n’étais-je pas plus apte à craquer à cause de ça ? Un psychologue pourrait s’amuser avec ma tête entre ses mains. Dans le fond, il était temps que je craque et cède à mes sentiments. Alors que je craquais, je sentais son déplacement venant sur moi, mon regard qui s’était détourné parfois et revenant à d’autres. J’étais un peu… enfin mes mains commencèrent à trembler alors que j’osais dire l’impardonnable, Luke est mort. Les mots m’angoissaient. Ils ouvraient ce terrible gouffre au fond de moi, me laissant de marbre alors que je voyais l’étalage de la réaction de mon père. Il n’était pas bien face à ça. Je n’arrivais pas à me dire que j’aurais dû la boucler et éviter tout pour ça. Il pleurait et ça ne m’aidait pas à calmer les larmes. Je voulais me lever et le prendre dans mes bras mais mes pieds restaient collés au sol. Je ne pouvais pas faire autrement. Je sentais que je l’avais fait souffrir… que je lui avais fait mal. Dans le fond, ce n’était pas ma faute car le mal était déjà là mais… je me sentais tellement horrible. Il me demandait si je voulais savoir s’il était heureux et je n’y répondais pas à cette question qui sonnait tellement mal dans ma tête, je sentais un mauvais présage car je ne voulais pas entendre qu’il ne l’était pas. Mon cœur se mettant à s’accélérer sous la pression alors qu’il me regardait, je priais pour devenir sourde et aveuglement… peut-être même muette. Ma gorge se nouant au fil de ses mots. Ses mots étaient tranchants, je pouvais sentir la lame qui passait à chaque fois dans mon cœur. C’était horrible d’entendre la tristesse d’une personne que l’on chéri autant. Je connaissais cette sensation bien que ce n’était pas à Luke que j’avais dit des derniers mots que j’aurais regretté mais à Aiden. Je ne pouvais que savoir comment il se sentait. Souvent pendant la grossesse, j’avais des angoisses, des cauchemars d’une annonce de la mort d’Aiden alors que je l’avais quitté et lui avait menti. J’avais ressentie les moindres parcelles de mon corps se briser à ses mots. Je m’en souvenais. Je ne disais mot, le regardant exploser à son tour, nous en avions besoin, je pense. Je n’étais pas parfaite, c’était un fait mais voulais-je l’être ? Le monde de perfection me semblait tellement fade. Tellement triste. « Mais c’est de la faute à qui ? », disais-je alors subitement car à mes yeux, il devait y avoir un fautif, c’était normal. « Pourquoi les gens bien meurent-ils avant les autres ? », disais-je alors d’un murmure, le laissant continuer. Les gens parfaits n’étaient pas heureux, c’était certain. Dans le fond, c’était un bien pour un mal, non ? Je le regardais tentant de se calmer. Il semblait si mal mais je n’arrivais toujours pas à bouger. Il nous faut du temps, c’était vrai. J’inspirais doucement, je m’apprêtais réellement à dire un truc même dire « un truc » car j’ignorais quoi dire mais il fallait que je parle mais non, rien. J’inspirais doucement en le regardant alors qu’il posait les mains sur mes joues. Plantant mes yeux émeraude dans les siens. Etre égoïste. Moi ? C’était impossible pour moi, je secouais la tête, les yeux embués par les lames. Cela me semblait horrible à être. Il me disait que j’avais Nora et Aiden, oui mais comment être égoïste avec eux aussi ? C’était tout ce qui comptait mais je le regardais attentivement. « Je peux pas, papa… », disais-je alors d’un ton bas, presque comme un secret, secouant doucement la tête en laissant mes mains se frotter nerveusement contre mon jeans. « Je peux pas… », répétais-je alors. « Tu sais… je te comprends, papa… je sais ce que c’est de savoir que la personne qu’on aime est loin et qu’on a merdé… Aiden n’est pas mort mais s’il l’était alors que je lui avais menti ouvertement sur le fait d’être enceinte et que je l’avais largué… abandonné… je n’aurais jamais plus osée me regarder dans une glace. Pendant 7 mois, je n’osais même pas le faire parfois, j’ai été horrible… ignoble mais… je n’étais pas égoïste. Je l’ai fait pour lui. », disais-je en le regardant. « Il n’est pas mort… mais Luke, oui ! », disais-je en détournant mon regard. « Mais il n’était pas seul ! Il avait Aiden. Il était là… il a tenté de sauver ton fils. », disais-je d’un ton un peu plus fort. « Il a tenté de l’aider, il l’a accompagné… il était là avec lui ! Pourquoi tu le rejettes encore alors qu'il pourrait peut-être t'aider ? », disais-je en me disant que ça serait pas mal qu’ils s’entendent ses deux-là par ce que je pensais sincèrement que ça serait tellement mieux. « Mais je n’ai pas Aiden… il est encore là dans sa tête parfois… », disais-je en inspirant. « Luke me manque, tellement, j’ai besoin de lui. », disais-je en relevant le regard vers lui, me levant aussitôt et le regardant dans les yeux. « Tu m’as appris à avoir la foi… », soufflais-je en inspirant, levant le regard. « Mais où est la justice dans ce monde ? Où est la justice ? J’aurais pu perdre Nora aussi, je peux toujours la perdre, elle est tellement fragile. Est-ce juste de me demander d’être égoïste alors que je dois être forte pour elle… ? Je dois être tout pour elle ! », mes mots se laissaient filer comme des diamants, les larmes pouvaient presque me couper le cœur, le rendant fragile. « Pourquoi il ne fait rien ce dieu… ? », demandais-je alors aussitôt. « Pourquoi il a laissé ton fils mourir ? », rajoutais-je aussitôt. « Dans le fond… c’est lui le coupable, nan ? », demandais-je au final, l’air glacial. S’il fallait chercher un coupable… J’y avais tellement réfléchie et pourtant j’avais priée mais j’y avais temps réfléchie.
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mot doux de Holden J. Jones un Jeu 27 Mar - 22:14

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A qui la faute? N’était-ce pas là la question à un million de dollar! Chercher un coupable n’était pas la solution, mais ô comme il était préférable de diriger toute sa colère vers une seule personne, une seule entité. Etait-ce de sa faute? Aurait-il dû faire plus d’efforts pour dissuader son fils aîné de s’engager dans l’armée, sachant pertinemment que rien n’allait assurer sa survie. Bien sur tout aurait pu bien se passer, Luke aurait pu être parmi eux  à cet instant même, s’extasiant devant son nouveau statut d’oncle. Il n’avait été qu’un numéro parmi tant d’autres et c’est sur lui que la malchance était tombée. Les statistiques n’intéressaient pas Holden, mais il ne pouvait s’empêcher de penser que c’était injuste. Pourquoi lui en effet. Holden croisa le regard de Lullaby mais n’eu aucune bonnes réponse à lui offrir. « On peut penser que les tragédies arrivent pour une raison » entama-t-il, réitérant ce que sa foi lui avait enseigné. « Mais aucun parent ne devrait avoir à enterrer son enfant » acheva-t-il d'un ton faible, le souvenir de l’enterrement douloureusement imprimé au fer rouge dans son esprit. S’il a bien une chose dont Holden avait eu le droit en tant que père, c’était d’avoir la certitude que ses enfants le survivraient. Il avait aidé à les mettre au monde et bénéficiait de pouvoir les voir grandir à tout jamais avant qu’il ne disparaisse. C’était son droit de mourir en premier et on lui avait horriblement arraché. Il avait dû enterrer son propre fils. Il lui était difficile de reprendre contrôle de ses émotions quand Lullaby se trouvait dans le même état que lui. S’il aurait été facile de le faire, Holden n’en voulait pas à Aiden d’être revenu alors que son fils n’avait pas eu cette chance. Cela aurait été injuste, bien évidemment, mais tous les moyens sont bons pour essayer de soulager la peine. Non, peut importe ce qu’il pouvait bien penser du jeune homme vis-à-vis de sa relation avec sa fille, il n’aurait pu supporter de voir Lullaby encaisser cette douleur en plus de celle provoquée par la mort de son frère. Aiden était revenu, et avec lui l’opportunité pour Lulla de former une vrai famille, de surpasser cette tragédie par une bonne chose. Luke, lui, s’en était allé et avec lui l’unique chance qu’avait Holden pour se rattraper. Il était plus que soulagé de savoir que Lullaby, n’aurait pas à subir un tel fardeau. Lulla offrit une nouvelle information sur la circonstance de la mort de Luke, et Holden senti sa poitrine se serrer. S’il aurait cyniquement dit que l’on meurt toujours seul, savoir qu’Aiden avait été là avec lui jusqu’au bout chamboula de nouveau toutes ses émotions. Devait-il être reconnaissant? Ou bien complètement ingrat, déçu que le jeune MacCallister n’ai rien pu faire de plus pour le sauver? Non. Non bien sur qu’il était reconnaissant. Il senti de nouveau les larmes lui monter aux yeux, de soulagement cette fois. Soulagement de savoir que Luke avait eu un regard familier sur lequel poser son dernier regard. Holden inspira profondément dans une nouvelle tentative pour reprendre ses nerfs. Il pouvait comprendre la frustration de sa fille, sa méfiance à l’égard d’Aiden rendant injustement les choses plus difficiles qu’elles ne devaient l’être. Holden secoua la tête d’un geste saccadé, encore troublé par les aveux de Lullaby. « Je vais essayer » promit-il dans un souffle, épuisé à la perspective de se battre de nouveau avec Aiden. Ah, les séquelles que la guerre peut avoir sur un homme. Holden ne doutait pas que s’acclimater de nouveau à la vie civile devait être difficile pour Aiden après toutes les horreurs qu’il avait vécues. Il allait avoir besoin du soutient de Lullaby, ce qui contredisait en effet sa remarque sur le fait d’être égoïste. Mais l’un n’empêchait pas l’autre. Il y a des moments où il faut savoir être un pilier, et d’autres où il faut savoir se reculer et prendre soin de soi. Holden passa ses bras autour de sa fille, étouffant un "il me manque aussi" dans ses cheveux. Mon Dieu qu’il lui manquait. Holden passait ses journées avec l’impression qu’on l’avait privé d’un membre, la douleur fantôme l’accablant jour et nuit. Il parait que cette douleur s’assourdie avec le temps. Holden voulait bien le croire, mais ça lui paraissait franchement impossible au moment présent. Les prochaines paroles de Lullaby lui firent fermer les yeux plus longtemps que la norme pour un battement de cil. Jusque là Holden n’avait vraiment pas pris conscience de tous les différents éléments qui tourmentaient sa fille en même temps. Il s’autorisa un moment de fierté devant la force de la belle jeune femme qui se tenait devant lui. « Tu fais déjà tout ce que tu peux pour elle. C’est une battante, tout va bien se passer » dit-il en caressant son bras d’un geste réconfortant. Penser de la sorte n’allait aider en rien, et Nora lui avait semblé en bonne voie lors de sa dernière visite à l’hôpital. La malchance ne pouvait pas tomber deux fois de suite sur leur famille. Nora allait s’en sortir parfaitement, il en avait la conviction au plus profond de son âme. Puis Lullaby posa la question qui fâche. Holden baissa les yeux un instant. Il s’était lui-même posé la question dans ses moments les plus sombres, lorsqu’il était persuadé que le chagrin allait le rendre fou. Pourquoi Luke? Qu’avait-il fait pour mériter ça? Mais ce n’était pas la manière d’aborder le problème, cela n'apportait seulement plus de peine. « Ces choses là ne s’expliquent pas Lulla » répondit-il d’un ton prudent, conscient qu’un raisonnement théologique n’était pas ce qui allait aider sa fille dans son deuil. « Il serait égoïste d’attendre que Dieu favorise notre famille » continua-t-il. Si les hommes avaient décidés de se tuer entre eux, d’entrer en guerre, il n’était pas en charge du Seigneur de les sauver d’eux-mêmes, mais plutôt de les laisser apprendre de leurs erreurs. De braves hommes, des fils, des maris, ont perdus la vie sur le champ de bataille et ce n’est la faute de personne. « On doit lui faire confiance et croire que Luke est désormais dans un meilleur endroit » conclua-t-il. S’il croyait bien évidemment au paradis, sa religion et ses convictions ne l’aidaient que faiblement à faire son deuil. Il ne voulait pas de Luke au ciel, il le voulait à ses côtés, à profiter pleinement de la vie.
 
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mot doux de Invité ► un Ven 28 Mar - 17:45

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Je n’avais jamais eue une foi sans borgne de la vie, trouvant l’amour trop… horrible et pourtant si beau à la fois, j’en avais eue tellement peur depuis ma plus tendre enfance en voyant les dégâts qu’un sentiment aussi adulé pouvait faire sur les gens. Le prince charmant ? J’étais plus vite du genre à le cacher au fond de mes tiroirs en me disant qu’il ne fallait pas qu’il en sorte. La vie ? J’avais foi en la vie mais pourtant je voyais les injustices de celle-ci. C’était affreux Ô combien les gens semblaient malheureux par moment. Ils ne semblaient jamais bien et pourtant ils le cachaient. Le deuil ? Je n’avais jamais compris ce sentiment qui était si perturbant. Je ne le comprenais sûrement pas encore alors que je le vivais dans l’état d’adultes. Le deuil tout comme l’amour était des choses dont j’avais peur mais aussi l’abandon. La foi en ma mère. La foi tout court était une chose qui me faisait défaut mais mon père m’avait toujours appris d’avoir foi en dieu. En même temps je n’avais jamais été la plus proche de la religion. Je n’avais pas attendue le mariage, je n’avais pas vraiment idée de s’il existait réellement ce petit Jésus mais pourtant je croyais en noël et sa magie mais était-il réellement de coutume de fêter la naissance de ce bébé qui est né d’une vierge ? Je connaissais assez le sexe pour douter de ça. Oui donc la foi était un grand mot. La religion, c’était mon père. Il était ma religion. C’était le seul homme en qui j’avais réellement foi sans me poser des questions. J’avais foi en lui. Alors qu’il me disait que je faisais déjà assez pour Nora, j’inspirais doucement, j’en doutais tellement. J’étais de ces jeunes femmes qui doutaient de tout, d’elle aussi et qui avait sans cesse besoin qu’on leur répète les choses pour qu’elles se calment et arrêtent de stresser. Je me sentais pénible par moment. Tellement. J’inspirais, me contentant de regarder mon père alors que là, je sortais le moment de grâce. Oui, c’était The moment où je remettais en doute les croyances qu’il nous avait inculqué et pourtant avec liberté. Je l’entendais alors me dire que ça ne s’expliquait pas. Je me disais que c’était affreux. Comment pouvais-je dire ça à mon père qui est pasteur ? Comment pouvais-je même l’oser. Je le regardais attentivement alors qu’il me disait que ça serait égoïste mais en fait, pas seulement la nôtre mais toutes les autres. Celle de cette pauvre Apple sans famille. Celles des autres soldats. Je regardais mes pieds, essuyant les larmes qui avaient coulées et me demandant si je ressemblais à un panda. « Mais les autres familles ? », disais-je alors en relevant le regard vers lui. Mes yeux verts tentant de comprendre en le regardant comme s’il était mon Doctissimo. Mon dieu, comme s’il savait tout et pouvait tout guérir. Je soupirais légèrement. « Ces autres familles qui ont perdues un camarade de guerre, pas seulement nous, pas seulement Luke. Les enfants qui se retrouvent sans père… », disais-je alors. « Je pense aussi à eux. Pourquoi le monde est tellement horrible. Pourquoi des gens meurent. Pourquoi ? Je sais qu’il n’y a pas de vie sans mort et… l’immortalité serait bien triste. Cela me parait normal, vrai mais pourquoi ? », demandais-je alors en tapant légèrement du pieds par nervosité. « Je dois être horrible maintenant, mon maquillage doit s’être fait la mal ! », disais-je en riant nerveusement. « Et je me sens tellement stupide également… si je n’étais pas allée dans ce sujet, tu… », j’inspirais doucement. Tu n’aurais pas pleuré ? Oui voilà la suite car je savais qu’un homme qui pleure, c’est fou et je ne savais jamais rien faire dans ce cas-là. Apparemment c’était la semaine ou je voyais tous les hommes de ma vie pleurer. Après Aiden, voilà papa. C’était cool ? Non, insupportable. « Je suis désolée de t’avoir embarqué dans ma tristesse… je crois qu’en fait, je gère mal. », disais-je avant de le regarder attentivement, finissant par m’assoir sur la chaise à nouveau et fermant les yeux. « J’ai foi en toi, je n’ai pas foi au reste, je crois… », soufflais-je alors en haussant les épaules. « C’est tout ce qu’il me reste ! Quand je t'ai reconnu... j'ai eue peur... que mon monde ne s'écroule avec toi. », rajoutais-je aussitôt.
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Holden J. Jones
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mot doux de Holden J. Jones un Mar 1 Avr - 18:45

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Il n’était pas aisé d’avoir la foi de nos jours. Si Holden avait toujours eu la vocation de faire ce métier, ce n’est pas pour autant qu’il n’avait jamais eu ses doutes. Non pas tant sur la religion en elle-même - il avait toujours cru en une puissance supérieure, ce quelque chose de mystique qui permet de justifier l’inexplicable - mais sur la logique de la chose. Valait-il le coup de se consacrer à des valeurs quand on en voyait le résultat? Il suffisait d’allumer la télévision pour que la nature humaine nous dépasse et nous dégoûte. L’injustice n’était qu’une autre facette de la vie, quelque chose d’admis et d’ignoré qui en rendait fou plus d’un. La question de Lulla n’était que légitime et avait passé plus d’une paire de lèvre. Pourquoi. Il était humain de chercher une explication, une cause, et la frustration était parfois trop dure à supporter pour certains. Holden avait tenu bon. Il avait appris à accepter, à faire confiance, persuadé que tout arrive pour une bonne raison. Cela n’atténuait évidemment pas la douleur qu’il ressentait vis-à-vis de la mort de Luke. Le pasteur en lui n’arrivait pas à apaiser le père meurtri. Holden observa Lullaby, impuissant face à sa frustration grandissante. Il avait conscience que tout ses enfants n’adoptaient pas les mêmes convictions religieuses que lui, et s’il les avait éduqué à partir de ces principes, les forcer à croire n’avait jamais fait parti de ses plans. « La souffrance met en perspective les plus beaux aspects de la vie, et c’est sur ça que tu dois te concentrer » répondit-il, se sentant comme un hypocrite. Même en redirigeant toutes ses pensées sur Nora et  le bonheur que ce petit être venait d’apporter dans sa vie, il était difficile d’ignorer les démons se glissant sous ses paupières la nuit. « C’est important de penser aux autres et de prier pour eux, mais trop s’approprier leur peine ne fera que te rendre misérable, et ça n’aidera personne » acheva-t-il dans un faible sourire. Lullaby était une personne tellement généreuse qu’elle était prête à assumer des fardeaux qui n’étaient pas les siens. Holden ne connaissait que trop bien ce sentiment. Avec toutes les personnes qu’il avait vu défiler à l’église, des récits plus tragiques les uns que les autres au bout des lèvres, il était parfois difficile de se défaire de leur tristesse. Il laissa échapper un petit rire face à la remarque de Lulla. Son mascara avait en effet pris quelques libertés artistiques, mais horrible n’avait jamais été un adjective qui pouvait être attribué à la jeune femme. Holden passa un pouce sur sa joue, stoppant une larme dans sa chute. « Ne dis pas de bêtises » répondit-il d’un ton affectueux. Mais Lullaby s’engageait déjà sur le chemin de l’autocritique. Elle s’excusait et Holden ne put que secouer la tête. Il ne pouvait se rappeler s’il avait déjà pleuré devant ses enfants. A l’annonce même de la mort de Luke il avait attendu la solitude d’une pièce pour laisser couler ses larmes. A l’enterrement, il avait sans doute dû en verser quelques unes en toute discrétion, se débarrassant vite de toute évidence avant que la file de personne ne vienne lui offrir leurs condoléances. L’un dans l’autre, il est vrai qu’il n’avait jamais craqué comme ça devant l’un d’eux. Holden se souvenait avoir vu sa mère pleurer un jour, et le souvenir lui laissait toujours un mauvais goût dans la bouche. C’était quelque chose d’insupportable, quelque chose qui n’était pas naturel. Les parents n’étaient pas censés pleurer, ils étaient censés être forts et  intouchables. « Tu n’as pas à t’excuser » rétorqua-t-il alors qu’elle prenait de nouveau place dans sa chaise. Il promenait sa propre tristesse avec lui depuis cet horrible jour. Son refus catégorique de parler du décès de Luke avait été la seule raison pour laquelle il n’avait pas fondu en larme plus tôt. « Je gère très mal également » avoua-t-il dans un rire dépréciatif.  C’était un euphémisme. Une vague d’affection le submergea suite aux prochaines paroles de Lullaby, mais il baissa les yeux un instant, presque honteux face à l’aveu. Il se devait d’être plus fort, plus en maîtrise de ses émotions s’il voulait donner un bon exemple à sa fille. Holden saisi une de ses mains avant d’y déposer un baiser. « Je suis désolé » dit-il en rencontrant son regard, appuyant ses mots pour y faire passer tout son regret. « C’était…un moment de faiblesse on va dire » continua-t-il dans un haussement d’épaule. « Mais tout va bien se passer. Tu peux compter sur moi, je te le promets ». Il allait se reprendre. Il n’allait pas laisser sa propre peine s’ajouter à celle des autres. Il fallait qu’il soit fort. Pour eux. Toujours pour eux.
 
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