jonas&olivia → The bittersweet between my teeth, Trying to find the in-betweens
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jonas&olivia → The bittersweet between my teeth, Trying to find the in-betweens


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mot doux de Invité ► un Sam 24 Oct - 2:40
jonas & olivia
The bittersweet between my teeth, Trying to find the in-betweens
Non mais mon dieu, les journées peuvent être longues par moment. Les miennes l’étaient atrocement en ce moment. Je ne savais pas réellement comment faire pour gérer mon emploi du temps. Par chance, je m’occupais réellement de bien arranger mon temps en général et je n’étais pas vraiment enfouie dans les soucis. Je me sauvais tant bien que mal. Un temps trop court ? Un temps trop long ? Oui, un peu ça. Liam était coincé chez la baby-sitter depuis un petit moment alors qu’elle avait un rendez-vous urgent. Elle pouvait le décommander d’après elle mais je ne voulais pas vraiment l’y forcer. Le tournage prenait beaucoup trop de retard pour un rien. Un invité qui fait sauter un plomb par ce qu’il n’a pas l’eau gazeuse de son choix, un autre qui s’horrifie du comportement de l’autre et lâche un scandale. Autant dire que c’était assez sportif et notamment pour moi qui trouve ça réellement agaçant. Je pouvais parfois avoir un mauvais caractère mais bon. Je n’étais pas du tout une diva. Je savais ce que je valais et ce que je voulais valoir donc pas plus qu’une carrière dans une chose qui me plait. J’étais bien depuis quelques temps par rapport à ma carrière mais là ? J’étais angoissée. Perfectionniste mais surtout ambitieuse, je voulais tout autant gérer ma vie de maman que ma vie privée. Je sentais que j’échouais. J’étais en train de trembler au moment où le producteur annonçait que c’était bon. Je paniquais oui. Je remontais ma montre à mon visage et je regardais l’heure qu’elle montrait. Je soupirais en me levant sans même ne parler à personne, trop pressée. J’allais tout de même vers Moera pour lui souhaiter une bonne journée. Je me rendais à ma loge et j’allais prendre ma veste, mon sac et mon portable. Je prenais aussi le coller que j’avais retirée et mon bracelet à même la main. Je quittais le plateau comme une voleuse. J’ouvrais la porte subitement. Je ne regardais pas vraiment devant moi. Je tentais dans un premier temps de remettre mon collier. Les bras en l’air et ma main dans mon cou. Je tentais d’attacher celui-ci mais c’était complexe tout en marchant vers ma voiture. Les clés dans une main pendant à mes doigts et dans l’autre main, un petit bracelet qui m’était offert par maman. C’est à ce moment précis que je laissais échapper mes clés de ma main et sur le moment de surprise, je laissais échapper le bracelet, elle tombait dans un fracas monstre sur le sol. Bref, je tentais d’attacher mon collier avant de me tourner et me pencher. Je prenais mes clés sans remarquer les pas approchant. Dans un premier temps, surtout, je ne voyais pas les ombres bien occupée à chercher le bracelet bien plus discret. Je laissais mon regard se balader sur le sol avant d’aller en la direction de celui-ci. C’est à ce moment qu’une main se penchait, attrapant alors le bracelet à son pied. Je relevais le regard, reconnaissant cette personne. Je baissais aussitôt mon regard en sentant mes frissons parcourir mon corps. Je ne savais pas du tout quoi faire. Figée à quatre pattes sur le sol. Je restais simplement comme un abruti à regarder le bitume. « Je crois que tu as fait tomber ça ! », disait-il alors. Lui, mon père. Je me relevais sans même le regarder. J’pouffais un peu mes vêtements avant de poser mon regard apeuré vers lui. Je ne disais rien, tendant une main vers lui. Il ne semblait pas plus à l’aise que moi. Je le remarquais. Il n’avait aucune assurance dans un jeans propre et une chemise noire. Il était bien habillé mais il avait une barbe du lendemain et un air assez triste sur le visage. Pourtant j’étais aussi bien habillée, j’avais ce chemisier bleu nuit et un slim avec des escarpins. Je n’avais rien de vraiment chic mais assez pour aller me présenter à un rencard. Non, ce n’était pas un rencard. Je tendais la main pour prendre mon bracelet mais il me faisait la feinte de la ramener vers lui. « Ecoutes-moi d’abord ou parles-moi… un café, je demande juste 10 minutes ! », disait-il en me regardant en premier temps mais il baissait le regard. « Olivia, je t’en prie… tu ne réponds pas à mes lettres… », sans un mot encore. Je sentais une boule dans mon ventre. « Laisses-moi partir… », disais-je avec la crainte… oui, la crainte de le mettre en colère comme maman le mettait en colère quand je n’étais qu’une enfant. Il tendait la main vers moi, celle sans le bracelet et tentait de prendre ma main. Je reculais dans un mouvement de défense pour mettre de la distance. « Ne me touches pas… », disais-je alors tant bien que mal. J’étais comme une petite fille. Il n’y avait plus de vitres entre nous et même si j’avais une poêle dans la main ? L’aurais-je utilisé ? Je tentais d’aller chercher mon portable dans ma poche mais tellement paniquée que je ne savais même plus ou étais ma poche. Je tâtais pour rien, même si je savais ou elle était, je n’étais plus apte à quoique ce soir. Il se rapprochait encore et je reculais à nouveau, me prenant le pied sur un ralentisseur de parking étant au milieu de la route. Je chutais malgré moi, lui repoussant la main quand il voulait me rattraper. Stupide, j’en tombais sur le sol mais je reculais encore. Je paniquais peut-être pour rien mais je paniquais réellement. Je ne savais pas quoi faire. « Je ne te veux pas de mal, Olivia ! », disait-il mais je n’entendais rien de rassurant car je ne voulais rien entendre de rassurant. Ce n’était qu’une promesse en l’air à une enfant brisée par cet homme dont elle avait une image violente. Il me regardait pourtant avec de la tendresse mais je ne voyais rien. J’étais aveuglée par cette peur virulente. J’en avais les yeux remplis de larmes sans me rendre compte de la stupidité de la chose. « Laisses-moi tranquille ! », criais-je alors comme une pauvre fille en tendresse.
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Jonas L. Sanchez
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❝ Métier : Diplômer en tant qu’ingénieur urbain, mais travail comme ouvrier charpentier sur des chantiers et cherche à développer un concept de rénovation de maison avec sa tante, Jezabel. Travail toujours comme lifeguard à la piscine et la plage de LA.
❝ cupidon : Toujours là pour m'amuser, même si y'en a une qui commence à me plaire plus que les autres !
❝ post-it : Né à la Nouvelle-Orléans, en Louisiane ► Parle l'anglais, l'espagnol et le français ► Est arrivé à Pasadena en juin 2009, suite au transfert de prison de mon père ► J'ai perdu ma mère à 3 ans et je n'ai jamais vraiment connu mon père, puisque je ne vais pratiquement jamais au parloir ► Je suis un grand fêtard qui prend la vie avec un sourire ► On peut me prendre pour un mec facile, mais je sais me montrer sérieux, seulement en ce moment je profite simplement de ma jeunesse ► Je teste des drogues pour mon meilleur ami ► Je me débrouille bien en cuisine, ma meilleure recette : spacecake ► Je suis somnambule, ce qui m'attire quelques ennuis notamment avec mes voisins

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anciennement : baptist ▬ parti travailler en Afrique
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mot doux de Jonas L. Sanchez un Sam 24 Oct - 3:54
jonas & olivia
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On sonnait l’annonce de la pause, portant un passe dans le cou, je me faufilais parmi tous les techniciens du plateau. J’avais été invité sur le plateau d’une émission, non pas en tant qu’invité, mais simplement par une amie. Je ne pouvais pas la qualifier de plus que cela, comme il ne s’était rien passé depuis ma rencontre avec celle-ci. Quelques bières pendant des matchs de football, quelques sorties ensembles, mais rien de plus. Une fille avec qui je ne me prenais pas la tête et franchement ça me soulageait. J’en avais marre de ces prises de bec pour un rien, autant être célibataire si au finale l’amour nous faisait chier. Bref, je cherchais le coin maquillage lorsque je passais près d’un homme rouspétant à propos de bouteille gazéifié. Fronçant les sourcils, je trouvais le sujet absurde. De l’eau du robinet n’avait jamais tué personne et c’était chiant les petites bulles. J’arrivais finalement à l’endroit que je cherchais, faisant signe de la main à la brunette. Son sourire devint instantané, elle déposait ses pinceaux pour se diriger vers moi. « T’es arrivé ! » disait-elle en me faisant la bise. « J’ai promis que je viendrai. » assurais-je en la regardant, elle prenait ma main m’attirant vers son poste de travail. J’étais aussitôt présenter à ses amis, les saluant d’un signe de la tête et d’un sourire. La cloche retentissait pour la reprise et je tournais mon regard sur le plateau. La surprise pouvait se lire sur mon visage, je ne m’attendais pas à la voir là. J’oubliais tellement qu’Olivia était animatrice, que je me sentis mal tout à coup. Je restais tout de même un moment pour la regarder. C’était bien le seul moment que je pouvais me permettre de la connaître sans m’en prendre plein la gueule. Disons que notre relation n’était pas des plus agréables. Elle n’était pas la pire, mais on restait deux inconnus qui n’arrivaient pas à cerner l’autre ou du moins ne s’en donnait pas la chance. La fin du tournage semblait se finir et portant mon regard sur mon amie, je lui souriais. « J’vais t’attendre dehors. » disais-je en croyant fortement que ce n’était pas la meilleure chose que ma demi-sœur me trouve sur son lieu de travail. Autant éviter les infusions de sang, je n’avais pas envie de subir la vengeance de celle-ci suite à notre dernière rencontre. Utiliserait-elle un sport, une caméra ou autre chose qui lui tomberait sous la main. Je redoutais un peu cela suite à l’attaque sanglante de la poêle. Je sortais donc dehors, allumant une clope au passage. Si j’étais pour attendre plusieurs minutes, je préférais m’occuper plutôt que de rester là les bras croisés. Et si je devais ruiner ma santé pour m’occuper, j’étais prêt à en payer le prix. Adossé contre le béton du studio, je regardais le vide devant moi. Ne m’attardant pas à un détail particulier sauf peut-être ce petit sac de plastique qui dansait avec le vent. La porte près de moi se claquait avec brutalité, relevant mon regard je croyais reconnaître Olivia qui quittait le studio. Je n’avais pas l’intention de me faire remarquer et encore moins de l’interpeler. De toute façon je n’avais rien à lui dire. Enfin, je ne savais pas quoi lui dire. On aurait encore droit à une conversation vide de sens, valait mieux faire vie à part. Le moins de contact possible entre nous. Chassant la cendre de l’extrémité de mon bâton cancérigène, je le portais à mes lèvres. Sur le trottoir, je voyais une silhouette d’homme qui quittait une voiture pour prendre la direction d’Olivia. Je devais devenir parano, mais lorsque son visage fut éclairé par la lumière d’un rayon de soleil, je reconnaissais immédiatement ce visage. Je ne l’avais pas vu très souvent, mais je ne pouvais pas non plus oublier celui-ci, tout comme la réaction que ma demi-sœur avait eu en apprenant que j’étais son demi-frère. Laissant tomber mon mégot, je l’écrasais avec le pointe de mon converse, avant de me diriger dans leur direction. Je ne savais pas ce que je pouvais bien faire ou si c’était simplement le fruit d’une inquiétude. Je voyais alors la scène se dérouler sous mes yeux, elle semblait paniquer et lorsqu’elle tombait sur l’asphalte je ne prenais plus la peine de réfléchir. M’élançant vers eux, je l’entendais lui demander de la laisser tranquille, alors qu’il semblait vouloir l’aider à se relever. M’arrêtant près d’eux, je déposais ma main sur le poignet de l’homme. « Elle t’a demandé de la laisser tranquille, papa. » disais-je alors que son visage se tournait vers moi. C’était étrange de le voir là se tenant debout devant nous dans des habits de tous les jours. Ça n’avait rien de comparable avec la combinaison orange. Je me redressais à mon tour, affrontant son regard. Contrairement à Olivia, je n’avais rien contre lui, mais je n’étais pas non plus comme Pétala. J’en avais simplement rien à faire qu’il soit mon père, il n’était pas grand-chose à mes yeux. « Jonas. » soufflait-il d’un air ahurit. J’haussais un sourcil, relâchant son poignet pour me tourner vers l’animatrice. Hésitant un instant, je me décidais à lui tendre la main. « Qu’est-ce que tu fais là ? » me demandait-il, mais je préférais ne pas le regarder. « Ça ne te regarde pas. » répliquais-je en regardant Olivia. Je n’avais pas l’intention de lui faire le moindre mal, je voulais simplement l’aider à se relever.
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mot doux de Invité ► un Dim 17 Jan - 23:18
jonas & olivia
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La peur se lisait dans mon regard mais je ne prenais même pas le temps de lire le sien. Est-ce que cela me rendait sans cœur ? Je n’en savais rien. J’étais juste aveuglée par tout ce que j’avais ressenti pendant toutes ses années. Les cauchemars que j’avais souvent font quand j’étais petite. Maintenant plus même si j’étais tout autant effrayée quoique cela m’arrivait mais je n’allais pas l’assumer. Bien trop… non en fait, je ne voulais pas l’assumer. On ne grandit pas toujours aussi vite qu’on le voudrait mais dans mon cas, grandir avait été plus difficile aux années ou j’avais surtout fuie avec maman. Changer de noms parfois et changer d’identités pour d’autres. Une fois, j’avais voulue m’appeler comme la reine Sissi. Enfin non l’impératrice. Ne me demandez pas pourquoi mais c’était comme ça. Là pourtant je ne pensais pas aux choses joyeuses. J’étais sur le sol. Je voulais fuir. Je tentais de me relever mais j’étais comme figée. Je n’avais plus le moindre réflexe, la moindre idée réfléchie. Non, c’était flou. Je le regardais, reculant encore mais lui disait de juste… PARTIR. Je voulais qu’il parte. Je voulais qu’il me laisse tranquille. Je voulais qu’il échappe à ma vie. Je ne voulais pas de lui autour de mon fils. Je ne voulais surtout pas qu’il rencontre Aaron. Je craignais cette idée bien étrange. Je craignais ça pourtant j’étais actuellement un peu en froid avec Aaron mais soit. On s’en fout dans ce genre de moment de savoir que notre petit copain avait été infidèle. Oui, on s’en fout. On ne calcule pas le mal. On ne veut pas le calculer sauf notre peur. Je voyais cette main se poser sur son poignet et je relevais le regard vers Jonas. Un peu surprise, je ne m’en sentais pas plus rassurée aux vues de nos derniers échanges. Il pourrait peut-être être encore plus dangereux ? Je n’en savais rien mais il lui disait de me laisser tranquille. Cela me rassurait un peu même si l’idée qu’il pourrait dire : Elle est à moi me traversait un peu l’esprit. C’était tordu mais trop tordu peut-être. Je prenais une profonde inspiration alors qu’ils échangeaient quelques mots. Je tentais de me relever quand Jonas me tendait sa main mais j’étais tout autant hésitante et je pensais à m’enfuir cela pourrait sembler stupide pourtant ou pas du tout. Partir en courant mais ils se trouvaient sur le chemin de ma voiture. Mon fils attendait pour moi enfin la baby-sitter. Je savais que si je tardais, elle allait se décommander pourtant, je ne bougeais pas. Je reprenais mes clés dans mes mains et je frissonnais sur place. J’étais assez surprise qu’il ne le regarde pas pour lui parler mais qu’il me regarde-moi. Sur le coup, je ne savais pas qu’en penser. Est-ce que cela ne me regardait pas moi ? J’avais un instant de peur mais je tentais de ne rien montrer. « Je suis votre père, bien sûr que cela me regarde ! », disait-il alors en nous regardant tous les deux. Je secouais doucement la tête. « Non… », disais-je aussitôt sans vraiment prendre des gants. « Tu es peut-être celui que j’ai connue à un époque lointaine mais celui qui t’a remplacé quelques temps alors que l’alcool était ton enfant, ta nouvelle femme, ta nouvelle vie… t’as retiré tous les droits de prétendre être le mien dès que tu as posé les mains sur moi ou même sur maman. », disais-je en le regardant. « Je ne sais pas pour Jonas mais tu ne seras plus jamais mon père… non… », disais-je en secouant la tête, la voix fébrile comme si je craignais le moindre coup à chacun de mes mots. « Un peu n’est pas censé hanter les cauchemars de sa fille… », lui disais-je avec honnêteté alors que ma main tremblait. « Un père n’est pas censé me faire cet effet… un peu est censé me rendre joyeuse quand je le vois… », je faisais une moue légère en regardant Jonas. J’haussais les épaules doucement. « Merci ! », disais-je alors que je les contournais pour aller vers ma voiture. Mes mots étaient dans un sens pour mon père mais peut-être tentais-je aussi de confier mon passé vécu à Jonas de mots plus précis que précédemment ? Je n’en savais rien. Je fermais mes yeux alors que je leur tournais le dos et je me rapprochais de la portière. Je mettais la clé dedans et je la tournais. « Jonas… tu sais bien que j’allais mieux, je ne vous ai jamais touché… tu le sais bien que je ne vous aurais jamais touché… Je ne lui veux pas de mal, je vais mieux… Je veux juste lui prouver… aide-moi ! Je veux juste être votre père ! », disait-il à Jonas alors que je tournais un regard indiscret vers eux. J’ouvrais la portière en prenant mes lunettes sur le siège et les mettant sur mes yeux. C’était mieux pour sembler moins peureuse, plus forte. Il se tournait à nouveau vers moi ensuite vers Jonas. « Je ne veux que ça ! », disait-il alors.
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mot doux de Jonas L. Sanchez un Mer 20 Jan - 23:45
jonas & olivia
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Un preux chevalier ? Non, j’avais surtout agit avec impulsion en le voyant devant elle, alors qu’elle semblait prise de panique. Je ne cherchais pas à me faire valoir à ses yeux, que ce soit ce père absent ou bien cette sœur inconnue. Je m’étais tout de même interposé, lui tendant ma main qu’elle semblait tout autant refuser. Je n’allais tout de même pas rester des heures à attendre qu’elle la prenne. Je n’allais pas la forcer à faire quelque chose qu’elle ne désirait pas. Tournant mon visage vers celui qui se trouvait à être mon père, fronçant légèrement les sourcils. Maintenant, il s’intéressait à ma vie. Je n’y croyais pas, il ne l’avait jamais fait. Tout ce qui l’intéressait c’était Olivia, je n’avais pas besoin d’être envieux comme l’était ma sœur pour comprendre que cette femme entre nous était ce qui l’intéressait vraiment. Mon regard revenait sur Olivia, je ne disais rien, glissant mes mains dans mes poches. Elle avait bien plus besoin de vider son sac que moi. Je ne connaissais pas son histoire, leur histoire. Je n’avais jamais cherché à savoir, en fait ce n’était pas forcément quelque chose qu’on demande plus jeune. Je n’avais jamais demandé à ma tante toute l’histoire, après tout j’avais mes soucis. Et avec les années je n’avais pas cherché plus loin que le bout de mon nez. J’avais vingt-deux ans, mes problèmes n’étaient plus les mêmes et j’avais fait sans père. La laissant parler, je m’autorisais tout de même un coup d’œil à notre géniteur. Examinant ses réactions, je poussais un soupir adressant un sourire à Olivia lorsqu’elle me remerciait. Je ne savais pas trop pourquoi d’ailleurs, mais osef. L’observant se diriger vers sa voiture, je reportais mon regard vers mon père qui s’adressait à moi. Un rire produit par un simple souffle, je le regardais déposant sans gêne ma main sur son torse. « Je ne sais rien de toi. Je ne suis pas Pétala, je n’ai pas passé un temps fou à venir te voir, ce n’est pas pour rien. Tu ne nous as jamais touchés, parce que tu n’étais tout simplement pas là. » Non je n’étais pas Pétala, je ne rêvais pas de retrouver mon père. Je l’avais longtemps souhaité cependant. Oh oui, j’avais rêvé de nombreuse fois qu’il viendrait me voir jouer au baseball ou qu’il serait venu voir mes matchs de football. Je voulais un père fier de moi, mais je n’avais jamais eu droit à de tel compliment. Toute ma vie en Louisiane, on m’avait vu comme l’enfant d’un monstre. Il n’avait jamais levé la main sur moi, mais dans un sens il avait fait bien pire. C’était moi qui recevais injustement les échos de ses faits et gestes. « Tu sais ce que j’ai appris avec les années, c’est que tu n’as jamais vraiment voulu de nous. » commençais-je sachant très bien que ma sœur, Pétala, m’en voudrait de lui dire cela. Elle avait tellement en estime cet homme. « Tout ce que tu voulais c’était renoué avec Olivia. Tu ne nous parlais que d’elle, tu n’as jamais cherché à savoir ce nous, nous étions. Oui tu es mon père, mais j’ai appris à grandir sans toi. Si je suis comme je suis, c’est parce que je l’ai voulu et en non parce que j’ai suivi tes pas. Je ne suis pas comme toi. » J’étais décidément bien loin de lui ressembler, Olivia pouvait croire ce qu’elle voulait à mon propos, je savais que je n’avais rien à voir avec notre père. Mon regard se posait sur l’homme devant moi, je tentais de voir ses réactions. Mais il ne bronchait pas, ce qui me fit sourire. « Je vois que je n’ai pas tort. » Il me regardait avant de tourner la tête vers Olivia. « Je sais que je n’ai pas pu être là pour vous, mais j’ai toujours pensé à vous. » J’haussais les épaules. « Ça ne fait pas de toi quelqu’un qui peut s’imposer dans nos vies comme ça. Si elle ne veut pas te voir, laisse là. Pour ma part, je n’en ai rien à faire que tu sois en prison ou dehors. Je vais continuer ma vie comme si tu n’étais pas là. » Je ramenais ma main dans ma poche. « Il te faudra faire beaucoup pour qu’elle veuille de toi dans sa vie et ce n’est pas en la suivant que tu attiras ses bonnes grâces. » Il se pinçait les lèvres et pestant un mot que je ne saisissais pas avant de s’éloigner. Poussant un soupir, je tournais mon regard vers Olivia.
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mot doux de Invité ► un Sam 30 Jan - 23:25
jonas & olivia
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Cette situation était étrange. Je n’avais même pas une impression de déjà vue mais je n’en voulais pas non plus. Une fois, c’était bien assez et je refusais déjà que cela arrive deux fois. Cet homme ? Je n’en voulais clairement pas dans ma vie. Alors pas du tout. C’était étrange à dire tout de même de ne pas vouloir de notre père dans notre vie ? Un papa normalement c’est unique comme une maman. Cela nous guide, cela nous aime. Pourquoi les choses n’avaient pas bien marchées pour moi ? Oui, pourquoi ? Et qu’importe après tout. Ces quelques mots dits, je remerciais alors Jonas avant d’aller vers la portière mais je n’arrivais simplement pour le moment pas à avoir le déclic de partir. Voulais-je être un mur sur lequel Jonas pourrait aussi se reposer en cas de besoin ? Je n’en savais rien. Peut-être ne restais-je juste pas curiosité ? Ne m’en demandez pas plus, je n’en savais rien non plus. J’inspirais doucement alors qu’il prenait la parole. Je l’écoutais dire qu’il n’avait jamais voulu d’eux et je voyais le visage de mon père se décomposer en retour. J’écoutais la suite. Juste moi ? A l’époque, je devais être ou quand il est né ? Je devais être au Texas. Je n’en savais rien. J’avais tellement tentée de fuir cet homme que j’ignorais ou je me trouvais avant que Jonas ne naisse. Alors que notre père me mêlait à la conversation qui semblait plus concerner sa seconde famille, je fronçais les sourcils. Je ne savais pas quoi dire mais je n’avais dans le fond rien besoin de dire car Jonas s’en sortait bien mieux que moi pour répliquer. Je l’écoutais attentivement. J’écoutais le moindre de ses mots qui m’aidait à connaitre cet homme qui m’avait pourtant laissé biens de mauvaises impressions. Il lui disait même qu’il n’allait rien avoir en me suivant mais je ne savais pas quoi dire à ça. Je ne savais même pas s’il aurait un jour une part de moi. Je ne savais rien. Je reconnaissais l’espagnol de ses lèvres. Je reconnaissais ce mot qu’il disait toujours quand j’étais petite, bien avant qu’il péte un plomb. Je me mordais la lèvre inférieure sans le regarder s’éloigner comme j’étais de dos. Mon avant-bras allait se poser sur la portière alors que je posais mon menton sur ma peau. Passant mon autre main dans mes cheveux en soupirant. « On ne choisit définitivement pas sa famille… », soufflais-je en relevant le regard vers Jonas. « Merci pour ton aide ! Je crois que je paniquais tellement que j’aurais été incapable de le repousser plus longtemps ! », lui disais-je avec sincérité. Je le pensais vraiment. Je le remerciais. Je lui disais merci même si nos entrevues ne se passaient jamais bien. « Je peux faire quoi pour te remercier ? », demandais-je avec une grande simplicité avant de rire, donnant un petit tour de main. « Enfin je veux dire… enfin bref ! », disais-je un peu nerveuse. « Cela ne me regarde peut-être pas… », commençais-je alors que je repoussais un peu la portière avant de reculer pour approcher de lui. Je croissais les bras sous ma poitrine. « Je ne pense pas que tu ne sois pas un enfant désiré ! », lui disais-je simplement. « Ce n’est pas ce qu’il m’a écrit ! », rajoutais-je aussitôt. « Quand vous êtes nés, il a surtout remarqué toutes les erreurs qu’il a faite avec moi… il a regardé son passé mais il n’est jamais parti pour me chercher, il est resté avec vous dès votre naissance… il est resté là au lieu de chercher partout dans l’Amérique après moi. Dès que vous êtes nés, il est resté pour vous ! », lui disais-je. « Autant il me fait peur mais autant on peut lui reconnaitre d’avoir été un père pour vous-même si ce fut pendant peu de temps… avec moi, il était mal, il buvait, il était violent. Il était juste malheureux… avec vous, il était heureux, vraiment heureux. Vous l’avez soignez, Jonas et ce n’est pas par ce que j’étais loin mais par ce que vous étiez là ! », rajoutais-je. « Après tout, qu’est-ce que j’en sais… c’est vrai, je ne l’ai connu… que haute comme trois pommes comme toi… je n’étais qu’une petite fille… mais le père que j’avais devait être totalement différent du tiens… », lui murmurais-je avant de reculer doucement. « Et même si je suis persuadée que je me sentais plus en sécurité quand il était dedans, je sais aussi qu’il n’aurait pas été libéré s’il était coupable… Autant il est coupable de mes peines mais autant il mérite une seconde chance s’il était innocent pour tes peines ! », lui disais-je tandis que j’haussais les épaules. « Mais je te comprends, oh mon dieu, oui, je te comprends de ne pas vouloir de lui dans ta vie… on partage ça… mais parfois je me dis qu’il pourrait peut-être avoir réellement de bonnes intentions… », annonçais-je alors que je n’avais même pas idées moi-même que je pensais que cela soit le cas. C’était peut-être nouveau d’avoir cette impression de ma part ? Peut-être. Ca sortait naturellement comme si j’y pensais depuis un moment pourtant je ne m’en rendais même pas compte de l’option : peut-être qu’il est mieux maintenant. Qu’importe dans mon cas, la rancune était tenace.
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Jonas L. Sanchez
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mot doux de Jonas L. Sanchez un Lun 15 Fév - 8:17
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Confronter mon père, ce n’était pas quelque chose qui me faisait peur. Pour moi, il n’était rien. Ma sœur, Mama ou ma tante étaient ma famille, lui n’était rien d’autre qu’un homme qui avait connu trois ans de ma vie et les dix-neuf autres ? Rien. Nada. Pourquoi devais-je avoir peur ? Ma carapace, elle s’était construite il y a bien longtemps. Je le regardais s’éloigner, tournant ma tête brièvement vers ma demi-sœur. Haussant les épaules en écoutant son commentaire sur la famille. Certes on ne la choisissait pas, mais on n’était en rien acquit. C’était à nous de faire le choix de les accepter dans notre vie ou non. « Pas de quoi. » C’était un peu la moindre des choses, car bien qu’on avait pas commencé sur le bon pied, je n’allais pas la laisser se démerder, alors que je me doutais qu’elle paniquerait. J’haussais finalement un sourcil, me tournant un peu plus vers elle. Ce qu’elle pouvait faire ? Je ne voyais pas trop où elle voulait en venir, je n’avais pas fait cela en espérance d’avoir quelque chose en retour. Je l’avais fait par gentillesse et puis voilà. « Je ne souhaite rien en retour. J’étais seulement là au bon endroit au bon moment. » avouais-je tout en la regardant approcher de moi. J’observais Olivia, gardant mes mains dans mes poches, finissant par écouter ce qu’elle avait à me dire. Je n’étais pas tant étonné de voir qu’elle avait écouté notre conversation. Après tout, si ça n’avait pas été le cas, elle serait montée dans sa voiture et serait partie. Et pourtant, elle se trouvait devant moi, me donnant son avis sur mon père et moi. Peut-être qu’il avait été différent pour nous, mais je n’avais vécu que trois années de ma vie à ses côtés. Je n’avais plus de souvenir de lui outre mes quelques rares visitent au pénitencier et l’image qu’il m’avait laissée avait un goût amer. Au bout d’un moment, je fronçais mes sourcils. « Tu te méprends, qu’il soit innocent ou non, ça m’importe peu. Il ne peut pas revenir en arrière, il ne peut plus venir assister à mes matchs. Il ignore même que j’aurais pu passer pro en football, il ne connait rien de moi. D’accord, il était mauvais avec toi, mais moi je n’ai jamais cherché à avoir un père absent. Au contraire, j’ai souvent souhaité le voir venir me voir. Mais il ne s’est jamais intéresser à moi, ni même à ma sœur. » Tout du moins, c’est ce qu’il avait toujours démontrer. « Peut-être qu’il cherchait à se racheter auprès de toi, se faire pardonner. Mais pendant ce temps-là il a passé à côté de la vie de ses autres enfants. J’ai grandi sans père et je m’en porte très bien, je ne crois pas que le fait qu’il revienne dans la mienne changera mon opinion. Il peut être innocent, je le conçois, mais je ne suis plus ce gamin de trois ans. Je suis adulte, j’ai une vie et malheureusement pour lui, il n’en fait pas parti. » C’était ainsi que je voyais les choses, après tout je n’avais rien contre lui. Même si je savais que ma sœur ferait tout pour que je me rapproche de lui, moi je savais que ma vie, ma famille ne se rapportait pas à Javier Sanchez. Le jour où il saurait qui je suis, ce que j’aime, quel homme je suis devenu, peut-être que je changerais d’idée. Mais pour l’heure, il n’avait pas cherché à savoir qui j’étais, non il souhaitait mon aide pour que je fasse entendre raison à sa première fille. « Tu sais, il n’en tient qu’à toi de voir si tu es prête à franchir ce pas avec lui. Il n’a pas forcément de mauvais intentions, mais seras-tu capable de vivre avec cela. Oublier pour finalement tourner la page. La mienne est tourné depuis longtemps, c’est pour cela que je n’ai pas de mal à lui dire ce que je pense, que je ne tremble pas devant lui. Il est simplement un vague inconnu. » Je laissais un sourire prendre place sur mes lèvres. « Devient plus forte, surpasse cette crainte qu’il déclenche en toi et tous te semblera plus simple. Après peut-être que tu sauras lui pardonner. » Mon dieu, qui aurait pu deviner que j’étais un fêtard abusant de l’alcool et de la drogue avec de tel discours. Dans tous les cas, elle avait plus de chemin à faire que moi, car moi j’acceptais mon père, mais je ne voulais simplement pas revivre la déception de n’être rien. Et pour cela, je n’avais pas besoin de lui dans ma vie pour créer à nouveau ce sentiment.
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mot doux de Invité ► un Sam 26 Mar - 13:45
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On pourrait presque se demander pourquoi je suis stupidement encore là comme si tout était simple entre moi et Jonas. Entre moi et ma famille tout simplement. Ma famille ? Cela me semblait parfois tellement étrange depuis que je savais que mon père avait eu une vie après moi. J’étais passée par une dizaine d’émotions. Une dizaine est encore un faible mot bien que je ne sois pas sûre qu’il existe plus de 10 émotions. On n’a pas de mots pour toutes les choses que l’on ressent. Ou presque. Mon monde était plus simple avant que cet homme ne m’envoie une lettre. Et pourtant il n’était déjà pas simple. Autant dire qu’il était encore plus compliqué. Pourquoi me mêlais de sa relation avec Jonas ? Pourquoi osais-je même prendre la parole. Peut-être est-ce une chose qu’une grande sœur devrait faire ? Aucunes idées, je m’étais pensée fille unique pendant tellement d’années. Pourtant j’apprenais grâce à mes amis, grâce à la famille d’Aaron. Oui, j’apprenais mes leçons en regardant ceux qui unit arrivaient à faire bien plus de miracles qu’une pauvre mexicaine. Alors qu’il me disait s’en balancer qu’il soit innocent ou non, j’écoutais son discours. Je ne savais pas qu’en penser. Dans le fond, on avait le même père tout en ayant une vie différente avec lui. Un noir et un gris. Pourquoi voyais-je sa vie en gris ? Je le comprenais et pourtant j’aurais clairement préférée être à sa place. Une part de moi se demandait s’il voulait la même chose. Haïr et avoir peur d’un homme au lieu d’avoir eu envie d’un père absent. Alors qu’il finissait par dire qu’il ne faisait pas partie de sa vie, je me demandais si moi… j’en faisais partie. Je me surprenais moi-même à me demander si c’était le cas et je n’avais aucune idée si je voulais en faire partir ou non, je me posais simplement la question. Fermant délicatement les yeux en baissant mon regard alors qu’il parlait de ma rancune comme un renvoi de la balle que je lui avais lancée, je secouais la tête au fil de ses mots. Mes yeux se rouvraient et je relevais le regard vers lui. Inspirant doucement alors qu’il parlait de mes craintes. « Tu sais, on n’a pas le même père ! », lui disais-je alors en riant. « Enfin si mais on ne le voit pas de la même façon, pas avec le même passé. », je riais nerveusement aussitôt. « Et dieu sait que j’aurais envie d’être à ta place, cela serait clairement plus facile. C’est vrai qu’il me suffirait de lui faire confiance mais toi quand tu étais enfant tu rêvais qu’il vienne te voir au football… et moi… », je fronçais les sourcils. « Je faisais des cauchemars à l’idée qu’il rentre dans ma maison. A l’idée qu’il s’incruste et ouvre la porte de la chambre de ma mère pour la battre car elle était partie. C’était stupide, certes et j’ai aimé ce père avant qu’il… ne perde la boule. Oh oui, je l’ai tellement aimé et il était doux mais il n’est devenu qu’un cauchemar aux yeux d’une petite fille fragile qui perdait ses repères. Je n’avais plus que ma mère… et toi, tu l’as perdue. », j’haussais les épaules. « On a pas les mêmes rancunes et dans un sens, on a pas le droit de dire si l’une est pire que l’autre, certes j’aimerais être à ta place et je suis mal pour toi… mais tout ce que je me dis : il en sait plus sur moi… en étant enfermé dans une prison peut-être que c’est à cause de mon métier, peut-être mais s’il en sait autant sur moi sans même que je ne lui en parle, je doute qu’il ne sache pas comment se passe ta vie ! », je riais doucement. « Je suis ridicule à prendre sa défense alors que oui, je le hais pour avoir fait de mon enfance un cauchemar. Je le hais pour le nombre de fois où j’ai sursauté à un simple claquement de porte… mais pourtant je me dis : il a changé et même si je le haïrais toujours, je ne peux pas m’empêcher de trouver ça injuste que tout le monde le rejette ! C’est stupide ! », je riais doucement en fronçant les sourcils. Un rire amer. Je me sentais tellement ridicule. Tellement… tout. « Enfin, ce n’est pas à moi de jouer le rôle de la sœur à conseil, je sais qu’ils sont mauvais. Fais ce que je dis, pas ce que je fais car dépasser ma peur, ma haine, j’en suis incapable. J’aurais pu quand j’étais petite mais en grandissant… non. Enfin je pense qu’il faudrait lui laisser la chance de te prouver qu’il te connait, s’il te connait et je me dis peut-être pour me sentir moins coupable qu’il te connait autant qu’il tente de me connaitre. Peut-être que je parle à cause de cette sensation d’être votre problème… avec lui ! », je fronçais les sourcils en secouant la tête, plaçant ma main sur mon front tandis que je dégageais les quelques mèches de mes cheveux trainantes. « Je n’ai jamais eue de frères enfin je veux dire, j’ai vécue en étant fille unique, je ne sais même pas non plus comment se passe ta vie… Je ne suis jamais allée à un de tes matchs de football, je ne savais même pas que tu étais un sportif enfin bon d’accord y a des signes assez criant dans ta silhouette… mais je veux dire, moi non plus… je ne connais rien de ta vie pourtant même si je suis perdue, totalement perdue avec tout ça car je ne veux rien avoir à faire à lui… l’univers entier semble vouloir t’attirer vers moi ou alors c’est volontaire d’un de nous enfin je n’en sais rien mais c’est sans m’en rendre compte… personnellement quand tu as dit qu’il ne faisait pas parti de ta vie… je me suis dit : et moi ? J’en fais partie. J’ignore pourquoi, j’ignore comment j’en arrive là car je suis aussi perdue qu’un vilain petit canard, je suis comme lui. Je n’ai jamais été là. Certes j’ignorais ton existence… mais j’ai la chance de le dire, pas lui ! », j’haussais les épaules, une confession à une autre. « Et peut-être que c’est injuste dans un sens car lui, il doit savoir ce qu’il veut, moi je nage dans la confusion ! », je riais nerveusement. « Et je te dis ça alors que je dois aller chercher mon fils chez sa gardienne ! », commentais-je en regardant l’heure. « Et pour moi ça veut dire beaucoup d’être encore là devant toi alors que mon enfant m’attend… mais c’est plus fort que moi ! », lui disais-je au final. Je parlais trop, beaucoup trop mais il y a des moments et des choses à dire. Avais-je choisie le bon ? Je n’en sais rien mais je le regardais en me sentant presque au point d’être jugée. La sentence ? Je ne savais pas pourquoi ces émotions s’éprenaient de moi. Dans un sens j’avais fait un pas maladroit vers cette famille que je repoussais. Un pas que je ne me sentais pourtant pas prête à faire. Un pas que je ne savais même pas clairement si je voulais le faire. A quel point suis-je ridicule ? Aucunes idées.
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mot doux de Jonas L. Sanchez un Mer 27 Avr - 6:08
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On ne choisit pas sa famille, ça c’est indéniable. Je n’avais pas fait le vœu de perdre ma mère, que mon père aille en prison, qu’il ait eu une vie avant la nôtre, que j’ai une demi-sœur, que Mama décède ou que je grandisse en vivant chez ma tante. Je ne l’avais pas choisi, non je l’avais subi sans un mot, acceptant cette vie. Pourtant, aujourd’hui je voulais prendre mes propres choix quant à celle-ci. Qui j’ai envie d’avoir près de moi ou non et malheureusement pour mon père, je ne souhaitais pas l’avoir avec moi. Il aurait des efforts à fournir pour pouvoir avoir le titre de père, car pour l’instant, je le voyais surtout comme un simple géniteur. Il ne suffit pas simplement de mettre le zizi dans ma maman pour devenir père. Enfin, c’était ainsi que je concevais depuis un moment déjà. C’était un peu comme avec Olivia, c’était ma demi-sœur, mais on pouvait aussi rester des inconnus comme on pouvait se donner une chance de se connaître. Est-ce que je le souhaitais ? Plus jeune, j’aurais sans doute dit oui et j’aurais tout fait pour connaître la première fille de mon père, ainsi peut-être que je me serais rapprocher de lui sans pour autant que ce soit en allant le voir au pénitencier. Aujourd’hui, je ne savais pas trop. On était parti sur un mauvais pied, enchaînant les mauvaises rencontres lorsqu’on se croisait. Peut-être qu’on n’était pas fait pour former cette famille. Parfois, il faut accepter l’évidence et ne pas forcer la chose. Je pensais d’ailleurs que notre conversation prendrait fin lorsque j’aurais fini de parler, mais non. Haussant un sourcil, je la regardais me dire qu’on n’avait pas le même père. « Euh… » Elle s’expliquait, mais je n’étais pas certain d’être d’accord avec ce qu’elle disait. Après tout, c’était ce qu’il avait vécu avec elle ce qu’il était aujourd’hui et avait choisi d’être. Je la laissais tout de même parler, fronçant légèrement les sourcils. Être à ma place serait clairement plus facile… Donc elle croyait que ma vie avait été simple ? Là, elle se trompait, mais je n’avais pas non plus l’intention d’étaler ma vie, de dire ce que j’avais « subit » plus jeune à cause de cet homme. On avait eu nos lots de malheur, on avait vécu des choses différentes c’est tout. Je ne lui enviais pas sa vie comme je ne souhaitais la mienne à personne. Je sortais mes mains de mes poches pour les croiser sur mon torse, continuant de l’écoutant sans l’interrompre. « Détrompe-toi, ce n’est pas tout le monde qui le rejette. Ma sœur adore notre père, moi je m’en balance c’est tout. » Pour m’en balancer, je m’en balançais. S’il découvrait le genre de mec que j’étais, surement qu’il me réprimanderait pour cela, mais tant pis, j’avais fait mes choix seul. Le fait de prendre de la drogue de devenir un fêtard, de ne pas être passé pro quand j’en avais eu l’occasion… En gros plusieurs lacunes dont un père ne serait peu fier, mais qu’est-ce que j’en avais à faire ! De toute même ma tante ne savait pas certaine chose à mon propos. « Comprend bien que pour moi tu n’es pas le problème qu’il y a entre lui et moi. Qu’il me connaisse ou pas, qu’importe, parce que de toute manière je ne le connais pas non plus. On ne connait pas une personne quand on a trois ans et que cette personne ne fait pas parti de notre vie. » J’haussais les épaules nonchalamment. Pourquoi je devrais lui en vouloir ? Parce que notre père parlait d’elle plutôt que de s’intéresser à nous ? C’était absurde, je n’avais pas cinq ans, même si je savais que Théa la portait pas dans son cœur, moi c’était différent. Oui j’avais proposé à ma famille de venir vivre ici dans l’idée de connaître ma seconde sœur, peut-être qu’à ce moment-là je voulais en découvrir plus sur mon père. Mais aujourd’hui beaucoup de chose avait changé depuis ce déménagement. Je posais mon regard sur elle, lorsqu’elle continua. Je me passais la langue entre mes lèvres. « Je crois que tu te torture pour rien… » Je me passais ma main sur mon front. « …Ce que je veux dire, c’est que tu n’es pas lui. Certes on a le même père, mais en réalité on est aussi des inconnus. Pourquoi je devrais t’en vouloir de ne pas me connaître, de ne rien savoir sur moi ? Tu l’as dit toi-même tu ignorais mon existence et bien que je connaissais la tienne depuis longtemps, je n’ai rien fait pour te rencontrer. Il n’y a pas de mal à ça. Après tout, même si je savais que j’avais une sœur plus vieille du nom d’Olivia, je ne savais rien de plus à ton sujet. Comme je regarde pas trop la télé, je ne savais même pas que tu étais animatrice. Est-ce que tu m’en voudrais pour autant ? Cela ne tient qu’à toi. Il est toujours tant de se connaître et à en croire parce que tu me dis, même si tu es perdue tu aimerais bien qu’on se connaisse… Sinon tu ne serais pas ici. » Je lui adressais un sourire. « Peut-être qu’on devrait se donner la chance de nous connaître, car on pourra dire ce que l’on veut, on est les seuls à connaître nos ressentit envers cet homme et pourquoi on ne veut pas forcément de lui dans notre vie. » Je lui adressais un sourire, remettant mes mains dans mes poches. « Salut, je m’appelle Jonas Sanchez, j’ai vingt-deux ans et étudiant en génie urbain. J’aimerais devenir architecte, mais en attendant je suis lifeguard ou je travaille pour ma tante… Ta tante aussi… Jezabel. Je suis célibataire et j’ai mon propre appartement. C’est un bon début non ? » Je laissais voir mon amusement, après tout, ce que je venais de dire mon père ne devait pas être au courant à moins que Jezabel ou Théa aient cafté.
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